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INTRODUCTION
S’il est vrai que l’argent c’est le nerf de la guerre, il est tout aussi vrai que l’eau, c’est la
vie. Il n’est en effet guère plus besoin de démontrer l’importance du rôle que joue l’eau dans le
développement et la compétitivité de l’économie ainsi que dans l’amélioration des conditions de
vie des populations. Cette réalité met donc en évidence la nécessité de mener une politique
rationnelle d’approvisionnement en eau potable et en assainissement et de gestion de ce secteur.
Les ressources apparaissent très largement supérieures aux besoins, estimées à 355
milliards de m3 comme eaux de surface et 140 milliards de m3 comme eaux souterraines . Mais
elles sont inégalement réparties sur le territoire et surtout très insuffisamment exploitées.
I- OBJECTIFS
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Eau : assainissement 20 20
II-1-1- 1 Définitions
L’étude concerne les dépenses publiques effectuées pour l’accès, à l’eau potable, aux
latrines, et à l’assainissement des eaux usées domestiques par les réseaux collectifs,
considérés comme des services sociaux essentiels communautaires (SSE communautaires),
et touchant les milieux urbain et rural.
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1) Les dépenses publiques concernées par cette étude pour le secteur de l’eau et de
l’assainissement sont :
Pour l’eau :
- les crédits d’investissements inscrits dans le PIP pour le compte de la Direction de
l’exploitation de l’eau du Ministère de l’Energie et des Mines (MEM), en considérant les
dépenses Engagées ;
- les budgets de fonctionnement de la Direction de l’exploitation de l’eau du Ministère de
l’Energie et des Mines ;
- les crédits d’investissements inscrits dans le PIP pour le compte de l’AES (Alimentation
en eau du Sud), en considérant les dépenses Engagées ;
- les budgets de fonctionnement de l’AES.
Pour l’assainissement
2) Le PIP national considéré est le total des crédits investissements intérieurs et extérieurs
inscrits dans la loi des Finances comme budget national.
3) La Direction de l’exploitation de l’eau du Ministère de l’Energie et des Mines (MEM)
est le département responsable de l’approvisionnement en eau potable en milieu urbain et milieu
rural. La majorité des dépenses publics pour les actions visant le développement de l’accès à
l’eau potable se trouve au sein de ce département.
4) L’AES (Alimentation en Eau dans le Sud) est un EPIC (Etablissement Public à
Caractère Industriel et Commercial), placé sous la tutelle du MEM , chargé de
l’approvisionnement en eau potable dans la région du sud par distribution d’eau par camions-
citernes, par exploitation d’un pipe-line, d’impluvia, et de 5 petites adductions d’eau par
pompage, pour le milieu rural en général, et pour les villes d’Ambovombe et de Beloha. Il
bénéficie de fonds de subventions venant de l’Etat inscrites dans le PIP.Ses dépenses sont
considérées comme utilisées pour le développement de l’accès à l’eau potable en milieu rural,
les localités de Beloha et d’Ambovombe étant des centres beaucoup plus apparentés à des
centres ruraux.
5) Le SAMVA (Service Autonome pour la Maintenance de la Ville d’Antananarivo)
est un EPIC (Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial), placé sous la tutelle
du Ministère pour l’aménagement du territoire et du développement des Villes (MinaTV),
chargé de la gestion de l’assainissement d’Antananarivo (eaux usées, ordures). Il dispose de
crédits inscrits dans le PIP.
6) Le SAGS (Service de l’Assainissement et du Génie Sanitaire) est un département du
Ministère de la Santé (Min San) chargé des actions de développement des latrines en milieu
rural.
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Le tableau 1 (en annexe) contient la liste des projets EAU du MEM avec les détails des crédits.
Source : * TABLEAU DE BORD SOCIAL - Appui à la mise en place d'un système national intégré de
suivi de la pauvreté -
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Les tableaux 2 (rapport entre le PIP NATIONAL et LE PIP du secteur eau et assainissement ) et
3 (Analyse des investissements inscrits dans le PIP eau et assainissement comparés avec le PIB)
permettent d’apprécier la place du secteur de l’eau et de l’assainissement dans les priorités nationales.
En conclusion, à partir de ces constats qui montre que le PIP du secteur eau et
assainissement connaît des taux assez bas d’une part, et en décroissance continue
d’autre part, il apparaît que le secteur ne figure pas parmi les priorités nationales.
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Cette comparaison permet de montrer que la part de l’assainissement est faible par rapport à celle
de l’eau (19% contre81%).
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Les dépenses de fonctionnement sont inférieures aux dépenses d’investissement et on peut en conclure
que le MEM entreprend des actions pour développer le secteur.
Les dépenses sont en progression constantes notamment pour celles réservées aux investissements.
Les dépenses de fonctionnement du MEM augmentent en valeurs mais diminuent si on considère les
pourcentages par rapport à l’augmentation du budget de fonctionnement général (de 0,042% à 0,038%).
C’est le pourcentage en salaire qui est en forte diminution (0,074%, 0,070%, 0,056%) et en 2000 les
dépenses hors salaires sont supérieures aux dépenses en salaires. Il n’y a pas de politique de valorisation des
ressources humaines et cela peut être un frein aux actions de développement du Secteur de l’eau.
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TABLEAU 9 : ANALYSE DES DEPENSES DE FONCTIONNEMENT DE L’AES (EN MILLIARDS DE
FMG)
Les dépenses suivent la même tendance que celles de l’AES.Le SAMVA est une structure
beaucoup plus concernée par la gestion des systèmes existants.
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TABLEAU 12 : PRESENTATION DES DEPENSES D’INVESTISSEMENT ET DE FONCTIONNEMENT
DU SAGS EN FMG
Les dépenses d’investissements n’existent qu’en 1999 et 2000 pour des montants très bas.
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ANNEE SALAIRES HORS SALAIRES TOTAL %salaire sur total %hors salaire sur total
1 997 515 893 084 49 235 916 565 129 000 91,29% 8,7%
1 998 580 772 576 120 119 712 700 892 288 82,86% 17,1%
1 999 588 246 288 189 199 712 777 446 000 75,66% 24,3%
2 000 620 353 416 745 238 584 1 365 592 000 45,43% 54,5%
Les dépenses en salaire augmentent en valeurs absolue mais en fait sont en régression si on
considère le taux par rapport à l’évolution des dépenses de fonctionnement (de 91,3% en 1997 à
45,4% en 2000).
Les dépenses de fonctionnement sont en accroissement. Ceci peut permettre de penser que
le budget malgache peut faire des efforts pour une augmentation conséquente des dépenses, mais
semble toujours se limiter concernant les salaires qui sont en diminution continue.
En 2000, les dépenses hors salaire sont supérieures aux dépenses de salaire. Il y a une lacune au
niveau de l’adaptation des conditions de travail des agents de l’administration aux exigences de
l’évolution des actions pour le développement économique. Il apparaît difficile de disposer des ressources
humaines nécessaires en quantité et qualité adéquates pour les actions en faveur de l’amélioration de
l’accès aux services d’eau et d’assainissement.
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TABLEAU 15- A- SITUATION DES RESSOURCES BUDGETAIRES ALLOUEES AU SECTEUR EAU (MEM) - 1997 - 2000
(EN MILLIERS DE FMG)
PERSONNEL (EAU/MEM)
ANNEE FONCTIONNEMENT (EAU/MEM) INVESTISSEMENT (EAU/MEM)
TABLEAU 15-B- SITUATION DES RESSOURCES BUDGETAIRES ALLOUEES AU SECTEUR EAU (AES) - 1997 - 2000
(EN MILLIERS DE FMG)
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TABLEAU15 –C- SITUATION DES RESSOURCES BUDGETAIRES ALLOUEES AU SECTEUR EAU - 1997 - 2000
(EN MILLIERS DE FMG)
TABLEAU15 -D- SITUATION DES RESSOURCES BUDGETAIRES ALLOUEES AU SECTEUR ASSAINISSEMENT - 1997 - 2000
(EN MILLIERS DE FMG)
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III-1-2 RESSOURCES NON BUDGETAIRES (PARTICIPATION POPULATION,
RECOUVREMENT DES COUTS)
Dans le secteur eau et assainissement les autres ressources budgétaires proviennent des participations
financières des bénéficiaires dans les coûts d’exécutions des infrastructures et dans les recettes de ventes
d’eau.
Les contributions des villageois dans les projets de forage et d’AEPG se présentent de la façon suivante :
FORAGE
AEPG
Intitulé et N° Recettes
Recettes par
Vente d'Eau / Année 1 997 1 998 1 999 2 000
JIRAMA
76 225 000 000 84 271 000 000 86 169 000 000 102 614 000 000
TOTAL 76 225 000 000 84 271 000 000 86 169 000 000 102 614 000 000
Intitulé et N° Recettes
Recettes par
Vente d'Eau / Année 1 997 1 998 1 999 2 000
AES
Vente d'eau 571 152 647 409 055 392 457 522 509 545 596 517
Activités annexes 26 539 892 146 905 468 80 487 265 406 511 178
Subvention Etat 1 180 000 000 941 600 000 1 182 675 502 1 563 597 000
TOTAL 1 777 692 539 1 497 560 860 1 720 685 276 2 515 704 695
TOTAL GENERAL 78 002 692 539 85 768 560 860 87 889 685 276 105 129 704 695
Rubriques 97 98 99
inscrit décaissés inscrit décaissés inscrit décaissés
dons 344,5 44,1 328 43,9 312,8 23,8
prêts 123,6 6,2 121,3 18,04
TOTAL APD 468,1 50,3 449,3 61,94 312,8 23,8
ONG 4,1 7,4 10,4
Source :PNUD
Il n’a pas été possible de différencier les aides publiques au développement pour l’eau et pour l’assainissement
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( réalisations cumulées)
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a) Le nombre de puits et forage a augmenté de 1723 en 1997 à 2 549 en 2000, soit 826
ouvrages réalisés en 4 ans alors que pour les adductions d’eau gravitaires, il y a une augmentation
de 282 ( de 912 en 1997 et 1 194 en 2000).
b) Le pourcentage de population rurale desservie par puits et forages a eu une faible
augmentation de 3,26% à 4,58%, tandis que celui par AEPG a connu un accroissement de 6,46% à
8,05%, avec des taux plus élevés pour les AEPGs que pour les puits et forages.
En milieu rural, du fait du contexte climatologique et hydraulique, les régions les plus
riches sont celles où les AEPGs sont réalisables (Les Hauts-plateaux de Madagascar). Les
populations y sont considérées comme plus riches par rapport à celles des régions des plaines
côtières.
Le constat d’un accroissement plus élevé du nombre d’AEPG permet de conclure que les
dépenses ont servi beaucoup plus à développer les AEPGs, donc l’accès à l’eau des couches les
plus riches.
En 1997 la proportion des dépenses a été plus élevée en Milieu Urbain (MU) par rapport
aux dépenses en Milieu Rural (MR) (59,87 % en MU et 40,12 % en MR). Par la suite, les taux se
sont inversés avec un accroissement important pour les dépenses en faveur du milieu rural.
On peut donc considérer qu’une plus grande partie des dépenses a été affectée pour le
Milieu Rural considéré comme plus pauvre par rapport au Milieu Urbain.
Ceci a eu pour effet de faire accroître le taux de desserte en milieu rural et de faire diminuer
celui du milieu urbain comme le montre le tableau ci-dessous.
Conclusion
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V-1 comparaison des réalisations avec les objectifs fixés pour 2000.
Le tableau ci-dessous montre la situation des réalisations de 2000 par rapport aux objectifs
fixés et les perspectives envisagées pour 2003, en termes d’évaluation de l’incidence des dépenses.
Il s’agit d’analyser quels ont été les moyens disponibles à partir de 1997 ayant amené aux
résultats obtenus en 2000 en vue d’évaluer les mesures à prendre pour atteindre l’objectif fixé en
2003.
Tableau N °30 -IMPACTS ET PERSPECTIVE A MOYEN TERME
Perspective moyen
objectif en 2000 Réalisation fin 2000
terme 2003
Population desservie en milieu urbain 3 256 090 2 221 420 3 858 093
Rapport desservie urbaine/Totale
urbaine 83% 56,60% 90%
D’après les objectifs fixés dans le document DSRP intérimaire, il a été prévu d’atteindre des
taux de desserte de 13% en milieu rural et 83% en milieu urbain. Or d’après les calculs effectués les taux
atteints ont été de 12,63% en milieu rural et 56,60% en milieu urbain.
V-2 Moyens disponibles pour la période 1997-2000
Pour arriver aux résultats ainsi cités les moyens mobilisés, à savoir financiers, humains,
logistiques, institutionnels et organisationnels, et processus de mise en place des moyens financiers, sont
présentés ci-dessous.
1-Moyens financiers :
Les investissements mobilisés pour le secteur de l’eau et de l’assainissement pour la période
sont d’après le PIP (PIP Eau – Assainissement par rapport à l’allocation du budget national) de 0,32% en
1997, 3,9%en 1998, 1,58% en 1999 et 1,5% en 2000 ;
2-Moyens humains :
La mobilisation des moyens humains est évaluée à partir de l’analyse des dépenses en salaires
du MEM qui présentent en fait un état stationnaire autour de 0,6 milliards et une diminution constante
lorsqu’on considère le rapport avec le total des dépenses en salaire du budget général et avec le total des
dépenses de fonctionnement du MEM.
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3-Moyens logistiques :
La mobilisation de ces moyens peut être appréciée par l’analyse du crédit de fonctionnement du
MEM. Il apparaît que le département principal chargé du développement du secteur de l’eau n’a
bénéficié que d’un taux de 0,04% du budget de fonctionnement général.
La question qui se pose est de savoir quel a été le processus pour que les financements arrivent
effectivement aux bénéficiaires ou plus précisément, essayer de voir dans quelle mesure les dépenses
ont servi à des réalisations ayant des impacts concrets au niveau des communautés.
En réalité, les budgets alloués auraient permis d' obtenir de meilleurs résultats si les contraintes
suivantes avaient pu être maîtrisées : .
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3- difficulté d’obtenir le budget nécessaire en temps voulu pour les différentes procédures
inhérentes au fonctionnement du projet entraînant des surcoûts artificiels (frais
d'emmagasinement au niveau des douanes, immobilisation des véhicules pour des problèmes
d’entretien et de réparation des véhicules, augmentation des prix des matériaux et fournitures
durant les longs délais d’attente de déblocage de crédits, etc…) .
4- trop grande centralisation de la gestion des projets se traduisant par la nécessité d’acquérir
les équipements, matériels et matériaux de construction au niveau de l'administration centrale et
occasionnant des frais d'acheminement élevés ces biens jusqu'au niveau des villages dans les
provinces ainsi que des délais assez longs
Compte tenu des ces problèmes, le processus de mise en œuvre adéquat pour que le financement
atteigne efficacement les bénéficiaires ultimes devrait comprendre :
2. faible capacité d’absorption des crédits alloués du fait de problèmes au niveau des
capacités d’exécution des projets et de l’insuffisance du budget de fonctionnement (0.04% du
total des dépenses de fonctionnement du budget général pour le MEM).
3. non prise en compte du fait qu’il existe des réalisations concrètes qui peuvent être
entièrement financées par les fonds nationaux, notamment les infrastructures
d’approvisionnement en eau et assainissement en milieu rural.
4. lourdeur administrative se manifestant par des retards dans le règlement des TVA
et dans le paiement des DTI, entraînant le retard d’exécution des projets et l’augmentation des
frais d’emmagasinement des douanes.
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Il s’agirait à la fois de recruter et de former des cadres, et de les affecter dans les
provinces dans le cadre de la décentralisation et de la déconcentration.
Il faut développer les capacités de l’administration pour une organisation efficace dans
l’exécution des projets. Pour cela, il faudrait arriver à assurer la décentralisation de l’exécution
des projets, une augmentation des budgets de fonctionnement pour la mise en place de bureau
de projet par faritany et améliorer la motivation du personnel administratif.
Cela peut être obtenu par la révision de la répartition du budget de fonctionnement par
un accroissement du montant global, et de l’augmentation des dépenses en salaires par rapport
aux dépenses hors salaires.
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ANNEXES :
SIGLES ET ABREVIATIONS
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I-INTRODUCTION
L’eau joue un rôle important dans le développement et la compétitivité de l’économie ainsi
que dans l’amélioration des conditions de vie des populations. Il est donc indispensable de mener
une politique rationnelle d’approvisionnement en eau potable et en assainissement et de gestion de
ce secteur.
le secteur de l’eau et de l’assainissement souffre actuellement non seulement de la modicité des
ressources qui lui sont allouées, mais aussi des difficultés de mobilisation de celles-ci.
L’étude comporte une description du processus par lequel les financements sont affectés au
secteur eau et à l’assainissement pour parvenir aux niveaux de base les plus utiles, c’est à dire les
couches de populations les plus démunies tant en milieu urbain qu’en milieu rural. Ceci permettra
une évaluation plus précise de l’incidence des financements.
L’étude concerne les dépenses publiques effectuées pour l’accès, à l’eau potable, aux
latrines, et à l’assainissement des eaux usées domestiques par les réseaux collectifs, considérés
comme des services sociaux essentiels communautaires (SSE communautaires), et touchant les
milieux urbain et rural.
Les dépenses publiques concernées par cette étude pour le secteur de l’eau et de l’assainissement
concernent les crédits d’investissements inscrits dans le PIP et les budgets de la Direction de
l’exploitation de l’eau du Ministère de l’Energie et des Mines (MEM), de l’AES (Alimentation en
eau du Sud), compte du SAGS (Service de l’assainissement et du génie sanitaire) du Ministère de
la Santé, de la SAMVA, (Service autonome pour la maintenance de la ville d’Antananarivo), en
considérant les dépenses Engagées.
Présentation des Budgets nationaux malgaches
En terme d’inscription budgétaire, la part du secteur eau et assainissement (financements
extérieurs et intérieurs) par rapport au PIP national total , a été de 32,7% en 1997, ,28,8% en 98,
18,27% en 99 et par rapport à l’allocation du budget national les taux sont de 0,32% (97), 3,9%
(98), 1,58% (99) et 1,5%(2000).
Si on considère les dépenses d’investissement et de fonctionnement du secteur eau et
assainissement dans le cadre des ressources nationales (part dans le PIP et dépenses de
fonctionnement) le taux est très faible, en moyenne égal à 0,4% , et est extrêmement infime en
comparaison avec le PIB ( 0,00024% à 0,00040%)
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Il apparaît que les dépenses publiques sont allées vers les plus riches.
- Concernant le milieu rural, que le nombre de puits et forage a eu une faible augmentation
(2 325 en 1997 à 2 468 en 2000 ) soit 143 ouvrage réalisés en 4 ans alors que pour les
adductions d’eau gravitaires, il y a une augmentation de 277 ( de 834 en 1997 et 1 111 en
2000).
En milieu rural, du fait du contexte climatologique et hydraulique, les régions les plus riches
sont celles où les AEPGs sont réalisables (Les Hauts-plateaux de Madagascar). Les populations y
sont considérées comme plus riches par rapport à celles des régions des plaines côtières.
Ainsi les dépenses ont servi beaucoup plus à développer les AEPGs, donc l’accès à l’eau
des couches les plus riches.
Pour une comparaison des dépenses entre le milieu urbain et le milieu rural, en 1997 la
proportion des dépenses a été plus élevée en Milieu Urbain (MU) par rapport aux dépenses en
Milieu Rural (MR) (59,87 % en MU et 40,12 % en MR). Par la suite, les taux se sont inversés avec
un accroissement important pour les dépenses en faveur du milieu rural.
Les dépenses par habitants sont aussi plus importantes pour le milieu rural que le milieu
urbain ( en moyenne 336 Fmg en milieu urbain, 1 544 Fmg en milieu rural).
On peut donc considérer qu’une plus grande partie des dépenses a été affectée pour le
Milieu Rural considéré comme plus pauvre par rapport au Milieu Urbain.
Ceci a eu pour effet de faire accroître le taux de desserte en milieu rural et de faire diminuer
celui du milieu urbain.
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3-Moyens logistiques :
La mobilisation de ces moyens peut être appréciée par l’analyse du crédit de
fonctionnement du MEM. Il apparaît que le département principal chargé du développement du
secteur de l’eau n’a bénéficié que d’un taux de 0,04% du budget de fonctionnement général.
4-Organisation légale et institutionnelle :
Le cadre légal et institutionnel pouvant permettre un développement efficace du secteur n’a
été mis en place qu’a partir de 1997 et ne semble connaître un début d’application qu’à partir de
1999.
5-Processus de mise en œuvre des moyens financiers en vu d’atteindre les
communautés bénéficiaires.
Les budgets alloués auraient permis d' obtenir de meilleurs si les contraintes suivantes
avaient pu être maîtrisées :
1) insuffisance de capacité d'exécution due à l’ inexistence ou au retard de la mise en place
des structures d'exécution efficace des projets .
2) manque de coordination au niveau du déblocage de crédit entraînant une utilisation peu
efficace des ressources
3) difficulté d’obtenir le budget nécessaire en temps voulu pour les différentes procédures
inhérentes au fonctionnement du projet
3)trop grande centralisation de la gestion des projets
Compte tenu des ces problèmes, le processus de mise en œuvre adéquat pour que le
financement atteigne efficacement les bénéficiaires ultimes devrait comprendre :
9. non prise en compte du fait qu’il existe des réalisations concrètes qui peuvent
être entièrement financées par les fonds nationaux,
10. lourdeur administrative se manifestant par des retards dans le règlement des TVA
et dans le paiement des DTI,
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VII- RECOMMANDATIONS
Au vu de l’analyse de contraintes, les propositions pour les possibilité de
mobilisation de ressources supplémentaires pour les secteurs de l’eau et de
l’assainissement et l’amélioration d’efficience et d’effectivité sont :
1- Augmenter le montant alloué à partir du budget de l’Etat pour le secteur de l’eau et
de l’assainissement.
2- Restructurer le secteur de l’eau et de l’assainissement pour résoudre le problème de
faible capacité d’absorption de crédit
3- Accroître en quantité et qualité les ressources humaines.
4- Alléger les procédures de déblocage et de décaissement des fonds
5- Améliorer et renforcer la coordination des actions menées dans le secteur. Par
exemple regrouper sous la responsabilité d’une seule institution les actions de
développement du secteur de l’eau et de l’assainissement.
6- Dans la programmation des travaux, se baser sur les demandes réelles venant des
populations et s’appuyer sur l’intégration effective des populations bénéficiaires dans
l’identification, la réalisation, la gestion des projets.
7- Rationaliser et prioriser les allocations budgétaires.
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