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§ 1-3: Faculté d’oubli = force active chargée de maintenir l’équilibre psychologique. Création
par l’individu d’une force contraire : la mémoire = permet une projection de la volonté dans
l’avenir (promesse).
Mais pour instaurer une mémoire, il faut un dressage (moralité des moeurs) (dressage dans
les différentes périodes historique, depuis la préhistoire) passant par la souffrance, cruauté,
car on se souvient de ce qui fait souffrir.
La conscience de l’individu souverain (autonome, affranchi de la moralité, maître de sa
volonté) est l’ultime résultat de ce dressage.
§ 4-5: Origine du concept de faute. Le premier rapport des hommes entre eux fut celui de
débiteur-créancier. Le concept moral de faute est dérivé de l’idée matérielle de dette. Le
châtiment est indépendant du libre arbitre (on ne puni pas un individu car il aurait pu faire
autrement, mais parce qu’il a causé un dommage). Équivalence faute-châtiment dépend de la
relation créancier-débiteur.
Pour inspirer confiance, le débiteur s’engage à indemniser son créancier, et, s’il ne peut
payer, remplace par qqc qu’il possède (sa femme, son corps, sa vie). Au lieu du
remboursement, on accorde au créancier la satisfaction de faire mal pour le plaisir de le faire.
§ 6-7: Analyse de la cruauté Les concepts moraux sont dérivés de cette logique de la
cruauté. La souffrance est la compensation d’une dette car l’individu prend plaisir à faire
souffrir.
L’humanité n’a pas toujours eu honte de sa cruauté; c’est le travail de moralisation des
moeurs qui pousse l’Homme a avoir honte de ses instincts. Dans la douleur, ce qui révolte ce
n’est pas la souffrance physique, mais l’absence de sens. Étude de la solution grecque : la
souffrance des hommes était un spectacle pour divertir les dieux.
§ 8-11: Étude de l’origine de la justice La valeur «justice» est dérivée du rapport créancier-
débiteur, où un individu mesure sa valeur par rapport à celle de l’autre. L’évaluation est la
première forme de pensée humaine, tout a un prix, donc tout peut être payé. La justice est
une conséquence de cette idée : le débiteur peut toujours payer sa dette d’une façon ou
d’une autre.
La relation créancier-débiteur régit aussi les rapports dans la communauté. Cette dernière
assure paix et sécurité à ses membre => ils ont une dette envers elle.
Le débiteur qui ne paye pas ses dettes viole le contra qui uni les membres de la
communauté, il est mis hors-la-loi, c’est un ennemi.
Mais la dureté du châtiment est inversement proportionnel à la puissance de la communauté.
En effet, plus elle est puissante, moins les mauvaises actions des membres sont
dangereuses pour elle. Ainsi née la distinction entre la personne et le délit. On ne traite plus
celui qui a commis une action contre la loi comme un ennemi, c’est son action qu’on juge. (de
même chez les créancier).
Ainsi, la justice en vient à s’annuler elle même (stade suprême = grâce).
Nietzsche critique la théorie de Dühring, qui dit que la justice dérive tout entière du sentiment
de vengeance. Il faut distinguer deux types de justices : active et réactive. La justice réactive
prétend instaurer une égalité abstraite, contraire à la vie; tandis que la justice active s’efforce
d’apprendre à l’individu à maîtriser son ressentiment; la loi est créée pour détourner
l’attention de l’offense individuelle vers une désobéissance à la loi. La justice active vise à
modérer l’inégalité inhérente à la vie.
§ 24-25: Tentative de guérison de cette maladie pas impossible, mais difficile, car l’homme a
l’habitude de la mauvaise conscience et du refoulement de ses instincts naturels, et tous les
hommes «bons» seront contre lui. Pour une guérison, il faudrait un nouveau genre d’homme,
les esprits-libres. C’est Zarathoustra, le sans-dieu.