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AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

L'audit comptable et financier est un examen des états financiers de


l'entreprise, visant à vérifier leur sincérité, leur régularité, leur
conformité et leur aptitude à refléter l'image fidèle de l'entreprise. Cet
examen est effectué par un professionnel indépendant appelé « auditeur »,
ancien terme français qui se retrouve en France par exemple dans les grades
d'auditeur de la Cour des comptes ou du Conseil d'État.

L’audit comptable et financier est la forme moderne de contrôle, de


vérification, d’inspection, de surveillance des comptes, en apportant une
dimension critique. L’audit peut être interne ou externe. L’audit peut être
financier. Il peut faire l'objet de missions contractuelles ou légales. L’audit
est souvent plus large que la notion de révision et dépasse le domaine
comptable et financier. Dans le domaine de l'audit comptable et financier, il
existe plusieurs normes :

• Internationales
o Normes IFAC (International Federation of Accountants) :
Audit et autres missions (examen limité, procédures convenues,
compilation). Depuis 2006, ces normes sont appelées normes
IASB (International Accounting Standard Board).

• En France
o Les normes d'exercice professionnel de la CNCC
(Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes).
o Les normes de l’OEC (Ordre des Experts Comptables).

La démarche présentée ci-dessous est centrée autour des pratiques et de la


réglementation en France, mais est valable dans ses grandes lignes pour
tous les pays qui s'inspirent des pratiques comptables françaises.

Sommaire

• 1 Démarche générale d'audit comptable et financier en


France
• 2 Les missions d'audit des comptes annuels
o 2.1 Le contrôle légal obligatoire
o 2.2 Le contrôle légal facultatif
o 2.3 Le contrôle contractuel
• 3 Contrôle interne et contrôle externe
o 3.1 Le contrôle interne
o 3.2 Le contrôle externe
• 4 Certification des comptes
• 5 Grands cabinets d'audit
o 5.1 Les cabinets d'audit en France
o 5.2 Les cabinets d'audit au niveau mondial
• 6 Voir aussi

o 6.1 Articles connexes


Démarche générale d'audit comptable et financier en France

Pour le PCG (Plan Comptable Général), la comptabilité est définie comme un


système d’organisation de l’information financière. La comptabilité est un
outil qui fournit, après traitement approprié, un ensemble d’informations
conforme aux besoins des utilisateurs : dirigeants, actionnaires, salariés,
banques, autres partenaires. Il est important que l’image que la comptabilité
donne de la situation de l’entité soit la plus fidèle possible. Un contrôle
général, s’appliquant à l’ensemble de la comptabilité, en vue d'en vérifier la
régularité et la sincérité, est indispensable ; telle est la mission, légale ou
contractuelle, de l’auditeur des comptes.

La notion de révision comptable est apparue avec la profession d’expert-


comptable. Selon une ordonnance de 1945 : est expert-comptable, celui qui
fait profession de réviser et d’apprécier la comptabilité des entreprises et
organismes, auxquels il n’est pas lié par un contrat de travail. (réviser =
revoir la comptabilité). La notion d’audit (du latin "audire") est apparu au
XIVe siècle : fonction d’auditeur de la Cour des comptes. Ce terme fut
employé ensuite par les anglo-saxons avant de revenir en France, dans le
monde des affaires, puis s’est substitué à celui de révision dans la
profession. La définition reconnue par les praticiens est la suivante : mission
d’opinion, confiée à un professionnel indépendant, utilisant une
méthodologie spécifique de diligences acceptables par rapport à des normes.

Les missions d'audit des comptes annuels

Le contrôle légal et le contrôle contractuel : le contrôle légal s’applique en


vertu d’une disposition légale obligatoire. Il peut s’exercer à l’initiative d’un
juge. Le contrôle contractuel peut être demandé par l’entreprise ou par des
tiers. Les objectifs sont différents.

Le contrôle légal obligatoire

Commissariat aux comptes : Les sociétés de capitaux telles les sociétés


par actions, SA, SCA et SAS sont soumises au contrôle légal, quelle que soit
leur taille. (loi du 1er mars 1984). Depuis la loi modernisation de l'économie
(LME) du 4 août 2008 et à compter du 1er janvier 2009, la nomination d’un
commissaire aux comptes n'est plus obligatoire dans les SAS, en dessous de
2 des 3 seuils (total Bilan / CA HT /Salariés) qui seront fixés par décret en
Conseil d’État. Cependant, les SAS qui contrôlent une ou plusieurs sociétés,
ou sont contrôlées par une ou plusieurs sociétés, au sens des II et III de
l’article L.233-16 (soit sous contrôle conjoint ou exclusif), sont tenus de
nommer au moins un commissaire aux comptes. Les seuils devraient être :

* Total bilan > 1 000 000 €


* CA HT > 2 000 000 €
* Salariés > 20

Décret 2209-234 du 25 février 2009, JO du 27, p. 3488 ; c. com. art. R.


227-1

Les sociétés en nom collectif, les sociétés à responsabilité limitée, les


sociétés en commandite simple, ainsi que toute personne morale ayant une
activité économique relèvent du contrôle, dès lors qu’elles dépassent au
moins 2 des seuils suivants :

* Total bilan > 1 550 000 €


* CA HT > 3 100 000 €
* Salariés > 50

Pour apprécier le dépassement des seuils requis, il convient de se placer à la


date de clôture d'un exercice social et, pour les sociétés nouvellement
créées, à partir de la clôture du premier exercice. Les SAS appartenant à un
groupe doivent, même en l'absence de dépassement des seuils, désigner,
sans délai, un commissaire aux comptes. Certaines opérations nécessitent
l'établissement d'un rapport par un commissaire aux comptes pour leur
validité ou par renvoi aux règles des sociétés anonymes ; les SAS
concernées désigneront alors un commissaire ad hoc. Les seuils
conditionnant l'application de la norme d'exercice professionnelle spécifique
aux SNC, SARL et SAS sont définis Les dispositions algériennes prescrivent
un contrôle légal aux SARL quelle que soit leur taille et excluent de ce
contrôle légal les sociétés de personnes (SNC...). Commissariat à la
transformation : lors des opérations de transformation, le C.A.C.
(commissaires aux comptes) si la société en est dotée, ou à défaut un
commissaire à la transformation nommé, établissent un rapport sur la
régularité des opérations de transformation et sur la situation de la société
transformée (code de commerce art. 224-3, 223-43, 225-244, 225-245)

Commissariat à la fusion ou scission : un commissaire à la fusion ou à la


scission, indépendant des commissaires aux comptes des sociétés
fusionnées ou de la société scindée est nommé (code de commerce). Il
établit un rapport présenté lors de l'assemblée générale extraordinaire
approuvant l'opération.

Commissariat aux apports : (code de commerce) apports en nature,


obligatoire lorsque la valeur d’un apport dépasse 7 500 € (création de
société ou augmentation de capital).

Le contrôle légal facultatif

Ce contrôle est décidé par les associés ou par le juge. Dans les SNC et SCS
non soumises au contrôle légal obligatoire, les associés peuvent désigner un
C.A.C. à l’unanimité ou à une majorité prévue dans les statuts. Dans les
SARL, les associés peuvent nommer un C.A.C. à l’AG, à la majorité ordinaire.

Le contrôle contractuel

La demande de ce contrôle peut être effectué par l’entreprise ou par des


tiers. Ce contrôle doit respecter les normes de l’OEC (Ordre des experts-
comptables). Toute information comptable et financière peut avoir des
conséquences graves sur l’entreprise, aussi est-il nécessaire pour les
dirigeants de s’assurer de la sincérité des informations. Les préoccupations
d’une révision pour les dirigeants sont le plus souvent :

• les besoins d’une information financière fiable avant de la


présenter à des tiers ou aux associés,
• l’appréciation de l’organisation comptable actuelle afin d’en
déceler les insuffisances et de les améliorer,
• la nécessité d’éviter des fraudes et des détournements.

Certains tiers ou partenaires de l’entreprise en relation avec elle ont souvent


intérêt à ce que les comptes soient préalablement révisés avant de prendre
des décisions. Ainsi, la demande du contrôle peut être faite par :

• les banques,
• les salariés, par l’intermédiaire du comité ou des syndicats,
• une entreprise voulant fusionner,
• l’autorité des marchés financiers (AMF).

Le contrat qui lie l’auditeur est considéré comme un contrat d’entreprise


dans le sens de l’article 1710 du code civil français (contrat par lequel l’une
des parties s’engage à faire quelque chose pour l’autre, moyennant un prix
convenu entre elles). D’après les normes professionnelles, l’expert-
comptable et son client définissent une lettre de mission, définissant les
obligations réciproques.

Contrôle interne et contrôle externe

Deux types de contrôle : le contrôle interne et externe.

Le contrôle interne

Définition donnée par les experts-comptables, en congrès en 1977 : le


contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de
l’entreprise. Il a pour but d’assurer la protection, la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l’information d’une part et de l’autre, l’application
des instructions de la direction, et de favoriser l’amélioration des
performances.

Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de


chacune des activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci.

Définition donnée par les C.A.C., en 1987 : le contrôle interne est constitué
par l’ensemble des mesures de contrôle comptable ou autre, que la direction
définit, applique et surveille, sous sa responsabilité, afin d’assurer la
protection du patrimoine de l’entreprise et la fiabilité des enregistrements
comptables et des comptes annuels qui en découlent.

Définition de l’American Institue of Certified Public Accountants : le contrôle


interne est formé de plans d’organisation et de toutes les méthodes et
procédures adoptées à l’intérieur d’une entreprise pour protéger ses actifs,
contrôler l’exactitude des informations fournies par la comptabilité, accroître
le rendement et assurer l’application des instructions de la direction.

Définition donnée par la norme 400 de l’IAASB (International Auditing and


Assurance Standard Board) : le système de contrôle interne est l’ensemble
des politiques et procédures mises en œuvre par la direction d’une entité en
vue d’assurer, dans la mesure du possible, la gestion rigoureuse et efficace
de ses activités. Ces procédures impliquent le respect des politiques de
gestion, la sauvegarde des actifs, la prévention et la détection des fraudes et
des erreurs, l’exhaustivité des enregistrements comptables et
l’établissement en temps voulu d’informations financières stables.

En résumé :

• Application des instructions de la direction.


• Favoriser les performances de l’entité.
• Protection du patrimoine.
• Fiabilité de l’information comptable.

Le contrôle interne repose sur un certain nombre de règles et de principes


définis par l’OEC de 1977 :

• l’organisation (établie par la direction),


• l’intégration (mise en place d’un système d’autocontrôle),
• la permanence (pérennité des systèmes de régulation),
• l’universalité (le contrôle interne concerne toutes les personnes
de l’entité),
• l’indépendance (le contrôle est indépendant des méthodes,
procédés et moyens de l’entité),
• l’harmonie (adéquation du contrôle externe aux caractéristiques
de l’entité et de son environnement),
• l’information (critère de pertinence, d’utilité, d’objectivité et de
communicabilité).

Le contrôle externe

C’est dans la deuxième moitié du XIX siècle, que les entreprises ont pris
l’habitude de soumettre leurs comptes à la vérification d’experts étrangers à
l’entreprise. En France, l’ordonnance du 19 septembre 1945 régit la
profession des E.C. (experts-comptables). La profession de C.A.C. s’est
organisée après la loi du 24 juillet 1966. Les E.C. et les C.A.C. sont deux
professions organisées séparément, mais qui peuvent être exercées par les
mêmes personnes. Le diplôme d' E.C. permet d’exercer le commissariat aux
comptes. Les missions des C.A.C. sont définies, pour l’essentiel par la loi de
1966 (vérification de la comptabilité et certification des comptes). Une
même personne ne peut pas être E.C. et C.A.C. d’une même société. Le
contrôle externe s’effectue en deux temps :

• contrôle de la tenue des comptes,


• examen des documents de synthèse (bilan, compte de résultat,
annexe).

Le but est de s’assurer que les principes comptables fondamentaux sont


respectés. En premier lieu, le réviseur estime un risque d'audit pour pouvoir
planifier ses vérifications. Parmi ces procédures de vérification, il fait un
examen analytique, en effectuant les contrôles suivants :

• validité des documents comptables,


• contrôle par recoupements internes et externes,
• contrôles des évaluations (méthodes comptables),
• contrôles physiques (stocks, immobilisations …).
Ces contrôles sont réalisés de manière intégrale ou par sondage. Les
missions d’audit des comptes annuels peuvent être demandées par
l’entreprise elle-même ou par des tiers. La mission générale du C.A.C. est :

• vérification de la comptabilité,
• certification des comptes.

Certification des comptes [modifier]

La certification des comptes est la mission principale des C.A.C. Les C.A.C.
sont nommés par l’AGO (assemblée générale ordinaire), ils rendent compte
de leur mission à cette AG, en présentant un rapport de certification. À la
suite de ses contrôles et en application de la loi du 24 juillet 1966, le C.A.C.
intervient dans certaines entreprises pour assurer aux actionnaires, aux
salariés et aux tiers que les comptes annuels sont réguliers et sincères et
donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé,
ainsi que de la situation financière du patrimoine de l’entité à la fin de cet
exercice.

• Régularité : comptes conformes aux règles et procédures en


vigueur (PCG).
• Sincérité : elle résulte de l’évaluation correcte des valeurs
comptables, ainsi que d’une application raisonnable des risques et des
dépréciations de la part des dirigeants (AMF) ; loyauté et bonne foi
dans l’établissement des comptes.
• Image fidèle : issue de la quatrième directive européenne, n’est
pas véritablement définie, traduit l’expression anglo-saxonne true and
fair view. La notion d’image fidèle est liée aux obligations de régularité
et de sincérité, ainsi que l’application du principe de prudence (PCG).
Traduction financière de la réalité.

La certification nécessite la mise en œuvre de l’audit. La démarche générale


du C.A.C. se présente en six étapes :

• acceptation du mandat : avant d’accepter, le C.A.C. apprécie la


possibilité d’effectuer sa mission,
• orientation et planification de la mission : le C.A.C. obtient une
connaissance des particularités de l’entreprise, afin d’orienter et de
planifier ses contrôles et d’éviter d’exécuter ultérieurement des
travaux inutiles qui ne serviraient pas les objectifs de sa mission,
• appréciation du contrôle interne et analyse des opérations
ponctuelles et exceptionnelles : la C.A.C. identifie les flux
d’informations significatives, l’évaluation du contrôle interne sera
apprécié e au cours de cette étape. Lorsque le C.A.C. peut estimer
s’appuyer sur ces contrôles, s’il les estime fiables, il limite ainsi ses
sondages,
• contrôle des comptes : le C.A.C. établit des programmes de
contrôle des comptes. L’exécution de ces programmes lui permet
d’obtenir les éléments probants nécessaires au fondement de son
opinion,
• travaux de fin de mission : le C.A.C. fait la synthèse des
conclusions et constats de ses travaux, vérifie la cohérence des
comptes avec les diverses informations obtenues,
• rédaction du rapport ; le C.A.C. communique dans son rapport
général : - l’opinion sur les comptes, - les conclusions de ses
vérifications. Il précisera dans son rapport qu’il a effectué les
diligences estimées nécessaires selon les normes de la profession.

La profession a été durement touchée par de grandes affaires, qui ont


conduit le régulateur à renforcer de manière drastique ses exigences en
matière de certification et d'indépendance des cabinets. Le scandale le plus
connu concerne les affaires Enron et Worldcom, qui aboutirent à la
disparition du cabinet en cause, Arthur Andersen, pourtant numéro 5
mondial à l'époque. Cependant, aucun grand cabinet ne peut prétendre avoir
pu rester à l'écart de la tourmente. Deloitte (ainsi que Grant Thornton) est
mis en cause dans l'affaire Parmalat, Ernst & Young sur la sellette dans
l'affaire de l'université de Genève, et KPMG est soupçonné par la SEC d'avoir
aidé Xerox à maquiller ses comptes entre 1997 et 2000. Quant à
PricewaterhouseCoopers, outre son implication dans l'affaire Swissair, il se
trouva au cœur d'un grave problème de conflit d'intérêts du fait de sa prise
de contrôle de Cartesis.

Grands cabinets d'audit [modifier]

• On appelle Big Four ou Fat Four (les « quatre grosses


entreprises ») les quatre groupes d'audit les plus importants au niveau
mondial.

Article détaillé : Big Four.

• Autres cabinets

Ces cabinets sont de moindre importance que les quatre principaux, mais
ont une relative stature régionale.

En France :

• Mazars
• BDO France

Les cabinets d'audit en France [modifier]

CA HT
Cabinet Clôture Employés Bureaux
(K€)

KPMG France 756 573 09/2007 7 000 194

Ernst & Young France 522 000 12/2005 5 000 17

PricewaterhouseCoopers
438 400 06/2005 2 690 25
France
Deloitte France 427 441 05/2005 3 200 110

Mazars France 216 610 08/2005 1 738 26

BDO France 23 000 09/2008 240 15

Grant Thornton 74 400 09/2005 805 28

Source : La profession comptable de mars 2006

Les cabinets d'audit au niveau mondial [modifier]

Cabinet CA 2005 (milliards de $)

PricewaterhouseCoopers 20,3

Deloitte 18,2

Ernst & Young 16,9

KPMG 15,7

Expert-comptable

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Un expert-comptable est un professionnel de la comptabilité. Il tient,
contrôle, surveille, redresse la comptabilité des entreprises et entités
juridiques. Il établit les bilans et comptes de résultats des entreprises.

Sommaire

[masquer]

• 1 Formation
• 2 Missions
o 2.1 Mission de présentation des comptes
annuels
o 2.2 Mission d’examen limité des comptes
annuels
o 2.3 Mission d’audit des comptes annuels
o 2.4 Autres missions et procédures
convenues
• 3 Voir aussi
o 3.1 Articles connexes

o 3.2 Liens externes

Formation

L'expert-comptable doit être inscrit auprès de l'Ordre des experts-


comptables. Il est, sauf quelques cas exceptionnels prévus par la
règlementation, titulaire du diplôme d'État d'expertise comptable. Les
diplômes de l'expertise comptable sont :

• diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) en 3 ans d'études


après le baccalauréat
• diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG), en deux
ans d'études après le diplôme de comptabilité et de gestion
• diplôme d'expertise comptable (DEC), après trois ans de stage
pratique en cabinet après le DSCG, et un examen final

(Le DPECF, DECF et DESCF sont remplacés par le DCG et le DSCG depuis la
session 2008).

Cependant après le diplôme supérieur de comptabilité et de gestion,


l'étudiant qui trouve un maître de stage, devient déjà expert comptable
stagiaire et dépend alors de l'Ordre.

Il ne s'agit donc pas de huit années d'études théoriques; l'expert comptable


stagiaire exerce pleinement le fond du métier d'expert comptable et est
salarié du cabinet.

Les textes de loi traitant de la transformation des diplômes (DPECF,


DECF et DESCF) en (DCG et DSCG) sont parus en décembre 2006 :
sur le site de l'Ordre des experts-comptables

Le diplôme d’expertise comptable est décerné aux candidats titulaires du


DSCG et qui, après avoir accompli un stage professionnel de 3 ans, ont subi
avec succès les 3 épreuves finales :

• soutenance d’un mémoire,


• épreuve écrite portant sur la révision légale et contractuelle des
comptes,
• entretien avec un jury sur le déroulement du stage.

Les jeunes diplômés devront s’inscrire à l’ordre des experts-comptables


(OEC) pour exercer en qualité d’expert-comptable. Le diplôme est décerné
une fois pour toutes. Le candidat peut s’inscrire à l’Ordre plusieurs années
après avoir été diplômé. Le diplôme d’expertise comptable permet d'exercer
également la fonction de commissaire aux comptes, à condition d'être inscrit
auprès de la cour d'appel et de la compagnie régionale des commissaires
aux comptes desquelles dépend son lieu d'exercice professionnel. Il conduit
aussi à des postes de cadres supérieurs en entreprises de toute nature.

Missions

Les experts-comptables sont réunis au sein d’un ordre professionnel qui


règlemente la profession. L’OEC est composé du Conseil Supérieur et de 23
conseils régionaux. Les missions de l’expert-comptable sont définies par
l’ordonnance du 19 septembre 1945, article 2, modifiée par la loi du 8 août
1994 :

• tenir, centraliser, ouvrir, arrêter, surveiller, redresser et


consolider les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il
n’est pas lié par un contrat de travail,
• réviser et apprécier la comptabilité,
• attester la régularité et la sincérité des bilans et comptes de
résultats,
• organiser les comptabilités et analyser la situation des
entreprises sous leur aspect économique, juridique, financier et social.
Ces missions doivent être assumées en respectant un certain nombre de
règles acceptées par la profession. En 1966, l’OEC (ex OECCA ou Ordre des
experts-comptables et comptables agréés) a adopté des recommandations
relatives aux missions professionnelles. En 1990, il y eut une refonte
complète des normes professionnelles. Les normes générales constituent les
règles de bases :

• comportement professionnel,
• travail,
• rapport,

Quant à ces différentes missions citées, la responsabilité de l’expert-


comptable se situe à quatre niveaux :

• responsabilité civile : inexécution d’une obligation contractuelle,


faute ou négligence commises dans l’exercice de sa profession,
conduisant à un dommage. L’expert-comptable a une obligation de
moyen,
• responsabilité disciplinaire : prononcée par l’OEC en cas de non-
respect de la déontologie,
• responsabilité pénale : en cas de délit ou de complicité, non-
respect du secret professionnel, abus de confiance, faux,
• responsabilité fiscale : elle est mise en cause en cas de délit
d’omission d’écriture ou de passation d’écritures inexactes ou fictives,
de délit d’organisation de fausse comptabilité, de délit de fraude
fiscale. La responsabilité fiscale de l’expert-comptable n’est pas
engagée, si malgré des vérifications conformes aux usages et aux
données acquises de la science comptable, il n’a pas été en mesure de
découvrir l’irréalité des chiffres transmis par son client.

Les normes spécifiques viennent en complément des règles générales :

• présentation,
• examen limité,
• audit,
• autres missions (établissement des comptes,procédures
convenues...)

Mission de présentation des comptes annuels

La mission de présentation est une mission propre à la France. L’objectif


d’une mission de présentation des comptes annuels et intermédiaires est de
permettre à l’expert-comptable d’attester qu’il n’a rien relevé qui remette en
cause la cohérence et la vraisemblance des comptes (attestation d’assurance
négative). C’est une mission d’opinion, plus particulièrement destinée aux
petites entreprises. L’entreprise confie à l’expert-comptable le soin de tenir
tout ou partie de sa comptabilité. Sa mission est souvent complétée par
l’établissement des déclarations fiscales et sociales.

Cette mission répond aux besoins d’information financière et comptable,


interne et externe des entreprises. Elle s’appuie sur :
• les informations fournies par le chef d’entreprise,
• la technique comptable pour s’assurer de la régularité ou de la
forme de la comptabilité,
• les techniques de contrôle des comptes et d’examen critique,
• l’expérience professionnelle de l’expert-comptable et sa
connaissance de l’entreprise et de son environnement afin d’apprécier
la cohérence et la vraisemblance des comptes annuels.

Ses missions complémentaires :

• assistance administrative (paie, déclarations fiscales et sociales),


• mission de conseil en matière fiscale, juridique, financière,
d’organisation, de gestion,

Mission d’examen limité des comptes annuels

La mission d’examen des comptes annuels s’appuie sur :

• une prise de connaissance relative à l’organisation comptable,


• une analyse des procédures relatives à l’organisation comptable,
• une collecte des éléments probants reposant sur les techniques
de contrôle sur pièces, examen analytique, entretien avec la direction.

Ces diligences ont pour objectif de permettre à l’expert-comptable de


présenter une attestation indiquant qu’il n’a pas relevé d’élément remettant
en cause la régularité la sincérité des comptes annuels, ni l’image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise à la
clôture de l’exercice (attestation d’assurance négative).

La mission conduit à l'établissement d'une attestation qui fait partie des


documents de synthèse remis au client. Elle n’est pas un véritable audit. Elle
n'a pas pour objectif la recherche systématique de fraudes et de
détournements. Cette mission exclut la confirmation d'informations auprès
des tiers.

Mission d’audit des comptes annuels

Des missions d’audit contractuel peuvent être demandées à l’expert-


comptable, par l’entreprise elle-même ou par des tiers. La mission est
définie par les normes d’audit de l’IFAC (International Federation of
Accountants : normalisateur de l’audit international) transposée par l’OEC et
la CNCC (compagnie nationale des commissaires aux comptes). Les
modalités de la mission d’audit contractuel sont identiques à celles d’audit
légal.

La révision contractuelle est constituée de contrôles nombreux et variés. Il


est fait appel aux techniques de sondage, aux vérifications matérielles et aux
recoupements externes. À l’issue de ses travaux, le réviseur délivre une
attestation de sincérité, appelée aussi certification (attestation d’assurance
positive). Il certifie que les comptes audités sont réguliers et sincères et
donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du
résultat des opérations de l’entité, pour refleter une image sincére et fidele
de l'entreprise
Autres missions et procédures convenues

Ces missions définies par le cadre conceptuel de l’IFAC peuvent porter sur
des comptes intermédiaires, d’autres informations financières, des systèmes
et procédures. Elles sont des missions d’attestations ou d’autres missions
pour lesquelles l’expert-comptable fournit un rapport découlant des
procédures convenues.

Les missions relevant de l'établissement des comptes annuels, qui ne


donnent pas lieu à l'établissement d'une attestation mais à la remise d'un
simple compte rendu, relèvent de ce type de mission même si les diligences
effectuées par l'expert-comptable peuvent parfois recouper les diligences
prévues par la mission de présentation. Des simplifications dans les process
comptables peuvent ainsi être envisagées de manière conventionnelle (du
type d'une simple compilation de donnée comptable fournie par le client de
l'expert-comptable...).

L'établissement des paies ainsi que le secrétariat juridique relève de ce type


de mission.

A - APPROFONDISSEMENT EN COMPTABILITE :

PARTIE 1 : Présentation des normes IAS/ IFRS

CH I HARMONISATION COMPTABLE INTERNATIONALE


1.1 Principaux acteurs et processus d'harmonisation comptable
1.2 Bilan de l'harmonisation

CH II NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE


2.1 Principaux acteurs et processus de normalisation
2.2 Bilan de la normalisation

CH III NORMES IAS/IFRS CONVERTIES DANS LE REFERENTIEL FRANCAIS


3.1 Norme IAS 16 - Immobilisations corporelles
3.2 Norme IAS 38 - Immobilisations incorporelles
3.3 Norme IAS 36 - Dépréciations des actifs

Partie 2 : Consolidation en normes françaises

CH I PRESENTATION DE LA CONSOLIDATION
1.1 Mesure du pourcentage d'intérêt et de contrôle
1.2 Définition du périmètre et méthodes de consolidation

CH II RETRAITEMENTS DE CONSOLIDATION
2.1 Retraitements d'homogénéité
2.2 Elimination des écritures prises selon les règles fiscales
2.3 Prise en compte des impositions différées
2.4 Ajustement des comptes réciproques
2.5 Conversion des comptes des sociétés étrangères
CH III CONSTRUCTION DE DOCUMENTS DE SYNTHESE CONSOLIDES
2.1 Ecart d'acquisition
2.2 Construction d'un bilan consolidé selon les 3 méthodes de consolidation
2.3 Cas de synthèse : Etablissement de comptes annuels consolidés

Conclusion

B - DIAGNOSTIC DE LA PERFORMANCE :

INTRODUCTION AU DIAGNOSTIC D' ENTREPRISE /1

LE DIAGNOSTIC INTERNE /2
Le diagnostic pour la prise de décision
Le diagnostic des coûts et marges
Le diagnostic via les tableaux de bord de gestion

LA LECTURE stratégique du diagnostic global/3


Contours du diagnostic stratégique
Notion de performance dans une perspective stratégique
Exemples de démarches
Sources d'information

LE DIAGNOSTIC ORGANISATIONNEL/4
Ressouces et compétences
Des capacités organisationnelles à l'organisation
Culture et identité
Changement organisationnel

LA LECTURE DE LA PERFORMANCE A PARTIR DE L'INFORMATION /5


COMPTABLE
Le diagnostic financier,étape de pré-diagnostic
Les deux approches de la mesure de la performance

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