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La Rotonde
Catherine Cimon
Julien Paquette
actualites@larotonde.ca
Dossier bilinguisme
Actualités
L’argent dans les poches des francophones
La répartition des fonds octroyés par le gouvernement de l’Ontario laisse présager que le bilinguisme prendra dorénavant une plus grande place à l’U d’O. Photo de Mark Colletti
Antoine Trépanier guisme prendra une grande place. argent provient de l’U d’O ainsi que
Outre l’argent attribué aux pro- de l’aide gouvernementale. »
La répartition de la subvention de
A
près de multiples démarches grammes et aux enseignants, plus L’Université a également innové
de la direction de l’Université de 775 000 $ est attribué au soutien pour l’année scolaire 2011-2012. La 4 millions $ du gouvernement McGuinty
d’Ottawa, le gouvernement de des cours à petits effectifs. De plus, nouvelle bourse d’accès aux études
l’Ontario lui a finalement octroyé en l’U d’O dépense environ 440 000 $ en français fera son entrée pour les
2009 des fonds supplémentaires de dans le recrutement. nouveaux étudiants. Les anciens ne Nouveaux cours, programmes, professeurs 1 325 000 $
4 millions de dollars « pour soutenir pourront avoir droit à cette bourse
de façon permanente les coûts réels Une nouvelle bourse d’études puisqu’elle servira à attirer les nou-
du bilinguisme ». veaux étudiants. « On s’entend, c’est Soutien des cours à petits effectifs 775 000 $
En 2008, la Commission perma- Dans ce rapport, on constate que une bourse de recrutement », relate
nente des affaires francophones et des des 4 millions $ reçus, l’U d’O a attri- M. Séguin. Les anciens étudiants Ajout aux collections de la bibliothèque 500 000 $
langues officielles a recommandé à la bué environ 365 000 $ aux bourses pourront tout de même avoir recours
direction de l’U d’O de faire pression d’études. Cet argent appuie du même aux bourses linguistiques offertes
sur le gouvernement provincial de coup les millions de dollars attribués actuellement, jusqu’à la fin de leurs Bourses d’études 365 000 $
l’Ontario en vue d’obtenir un finan- par l’augmentation des frais de sco- études. « On voulait tout simplifier,
cement supplémentaire pour le bilin- larité. Notons que, selon les données il n’y aura que cette bourse au ni-
guisme sur le campus. Selon les infor- de l’U d’O présentées lors de la réu- veau linguistique, offerte par l’Uni- Activités de recrutement ciblé 230 000 $
mations obtenues, ces fonds auraient nion du Bureau des gouverneurs du versité », mentionne le directeur
été transférés il y a plus d’un an. 22 novembre 2010, « chaque hausse de l’aide financière. Il explique que Activités de maillage avec les écoles secondaires 210 000 $
Le bureau du vice-recteur aux étu- de droits de scolarité a été suivie d’un « cette bourse obligera les étudiants
des a fourni à La Rotonde la répar- investissement dans l’aide financière, à prendre un minimum de cours en
tition de ce montant d’argent (voir de l’ordre de 30 % des hausses », pou- français ». Appui aux étudiants des cycles supérieurs 200 000 $
encadré). On peut voir que plus d’un vait-on lire dans le document officiel. Au point de vue financier, l’U d’O,
million de dollars a été attribué aux Au bureau de l’aide financière et des avec l’aide gouvernementale, injecte-
nouveaux cours et au corps professo- bourses, on se réjouit de l’argent attri- ra près de 10 millions $ sur trois ans Numérisation d’ouvrages en français 145 000 $
ral des différents programmes. Alors bué aux étudiants francophones. « Il pour cette bourse uniquement. « C’est
que le rapport de planification straté- y a beaucoup de sous qui sont donnés, une dépense très importante, mais on Développement de matériel pédagogique en français 140 000 $
gique « Vision 20/20 » sera lancé en juste au premier cycle, on parle de était prêts à prendre le risque parce
automne 2011, les initiatives prises 31 millions de dollars, c’est beaucoup, qu’on considère que c’est vraiment
jusqu’à présent par l’administration explique Normand Séguin, directeur une bourse de recrutement », conclut Médiatisation de différents outils 110 000 $
Rock laissent présager que le bilin- de l’aide financière et des bourses. Cet M. Séguin. Source: Cabinet du vice-recteur aux études
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le 24 janvier 2011 Actualités
Dossier bilinguisme
Dossier bilinguisme
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Actualités le 24 janvier 2011
Dossier bilinguisme
Dossier bilinguisme
«
les débutants, les intermédiaires et les person- en français », relate Jonathan Duguay. Selon
nes un peu plus à l’aise », souligne M. Rose. Mike Fancie, « les rencontres formelles se font
D’ailleurs, le Centre de bilinguisme prépare ac- vraiment dans les deux langues ».
tivement sa campagne « Unis contre la discri- M. Duguay explique également que l’U d’O
Je ne veux pas basher l’administration, je sais qu’ils font des efforts, j’ai parlé avec certains membres, et je sais que mination linguistique ». « On lance la deuxiè- a mis en place des services très utiles pour les
oui, il y a de la reconnaissance, qu’il y a des lacunes, mais de là à dire que l’Université est bilingue, personnellement, me vague de promotion [cette semaine]. Paige étudiants à la maîtrise. « Le Service d’appui au
en tant qu’étudiante et en tant que membre de la Fédération étudiante, non, je ne le crois pas. » [Galette] travaille très fort avec nous pour que succès scolaire offre de l’aide aux étudiants à
la campagne ait du succès », explique M. Rose. la maîtrise et au doctorat pour ce qui est de la
- Paige Galette rédaction de thèses et de travaux », mentionne
Et la GSAED? ce dernier.
associations étudiantes du campus. niveau de l’affichage, une constatation que par- Ce qu’il revendique le plus, toutefois, c’est
« Au niveau de la FEUO [Fédération étu- tage Mme Galette. « Honnêtement, est-ce qu’on « En tant que Fédération étudiante, on met un service de traduction pour les étudiants.
diante de l’Université d’Ottawa], on est dans est totalement bilingue? Non, pas du tout. Est- tout en place pour que les membres de l’As- « Un service de traduction pour toutes les
le même dossier que l’administration, on se ce qu’on fait des efforts pour l’être? Oui tout le sociation soient servis dans la langue de leur associations sur le campus serait vraiment bé-
proclame “Fédération étudiante en français” et temps! » rétorque-t-elle. choix », explique Mike Fancie, coordonnateur néfique. On s’entraide entre associations, mais
on fait tout l’effort possible pour avoir l’aspect aux activités politiques et aux communications s’il y avait vraiment juste un centre de traduc-
bilingue », lance Paige Galette, vice-présidente Des initiatives intéressantes à l’Association des étudiants diplômés de l’Uni- tion central, ça aiderait vraiment », explique le
aux communications à la FEUO. versité d’Ottawa (GSAED). commissaire. Il croit d’ailleurs qu’une collabo-
Dans un article publié l’année dernière, Au Centre de bilinguisme, service géré par Pour Jonathan Duguay, le bilinguisme est ration avec l’École de traduction et d’interpré-
La Rotonde faisait état du non-bilinguisme la Fédération étudiante, on s’entend pour dire une question de ressources. « Pour nous, ici à la tation pourrait être une solution. « Je pense
de la FEUO en ce qui concerne les conféren- qu’il y a beaucoup de lacunes sur le campus. GSAED, c’est tout un défi que de traduire tou- qu’on peut vraiment faire quelque chose de
ciers. Pour Brandon Clim, étudiant en science « Il y a beaucoup de problèmes au niveau des tes nos communications, nos procès-verbaux. bien à long terme », conclut-il.
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le 24 janvier 2011 Actualités
Vox-Pop Dossier bilinguisme
L’U d’O est-elle bilingue?
Catherine Cimon et Mark Colletti
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Actualités le 24 janvier 2011
Entrevue
Traduire la profession de Marc Charron Ce jeudi à 20h00
à l’AGORA
Marc Charron enseigne à l’Université d’Ottawa depuis 2007 dans le programme de
traduction. La Rotonde s’est entretenue avec celui qui maîtrise à la fois l’anglais, BLEUS a. VERTS
JAUNES a. ROUGES
le français et l’espagnol pour qu’il parle de son cheminement comme professeur et qu’il
partage quelques pensées sur le bilinguisme. Soyez-y !
ERRATUM
Dans « Encore une réunion expéditive » en page 3 de l’édition du
17 janvier, on aurait dû lire que la motion présentée par Sarah Jayne
King au Conseil d’administration du 16 janvier a été adoptée. Il
aurait aussi dû être précisé que les membres du CA s’étant opposés à
cette motion ne l’ont fait que pour la deuxième partie de la motion,
laquelle visait à donner la responsabilité au CA de prendre position si
tout contrat d’une durée de plus d’un an devrait être signé lors d’une
entente avec la Fédération étudiante. Toutes nos excuses.
- La rédaction
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le 24 janvier 2011 Actualités
Convention collective des chargés de cours
«
de satisfaire les deux parties. Le 15 du même Les négociations des quatre jours de dé-
mois, à la réunion du Comité de négociations cembre dernier auraient donc permis au
du Syndicat, les membres du SCFP-2626 ont SCFP-2626 de satisfaire quelques-unes de
voté en faveur d’un mandat de grève afin de Comme la grève n’est pas une situation à laquelle l’Université leurs demandes. Les prochaines rencontres
déclencher un arrêt de travail si les négocia- de négociation des deux parties sont prévues
tions ne progressaient pas. souhaite être confrontée, le mandat encourage fortement la partie les 3 et 4 février. De son côté, la partie patro-
Ce mandat devient donc un puissant ar- nale de l’Université d’Ottawa s’abstient de
gument du SCFP-2626 et démontre à l’em- patronale à trouver des ententes rapidement. » tout commentaire pour le moment. Un dos-
ployeur sa volonté de se battre pour ses sier à suivre.
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Actualités le 24 janvier 2011
Dossier bilinguisme
«
citaires vantant ses programmes avaient été installées sur des po- les poteaux de la ville de Sherbrooke
de maîtrise et de doctorat dans les teaux. » est une réglementation qui est en
environs des institutions scolaires Vendredi, Vincent Lamontagne place depuis longtemps et qu’il avait
postsecondaires. et Serge Paquin s’entendaient pour été surpris d’apprendre qu’un tel délit
Les autorités administratives de dire que l’Université d’Ottawa Serge Paquin affirme que la loi qui interdit l’affichage sur avait été commis par l’Université d’Ot-
la capitale de l’Estrie ont envoyé s’était montrée très ouverte à la tawa. M. Paquin commentait ainsi la
un avertissement à l’Université ca- coopération avec la ville de Sher- les poteaux de la ville de Sherbrooke est une règlementation façon de faire de l’U d’O : « [L’Uni-
nadienne qui les enjoignait de re-
tirer dans les 24 heures les affiches
brooke pour régler le problème
dans les plus brefs délais. Moins qui est en place depuis longtemps et qu’il avait été surpris versité d’Ottawa] aurait pu au moins
s’informer. C’est un peu du sans-gêne
posées sans autorisation. En effet,
cet affichage est illégal en vertu
de 24 heures après l’avertisse-
ment, les affiches publicitaires de
d’apprendre qu’un tel délit avait été commis par l’Université de leur part. » Le président du conseil
exécutif de la Ville de Sherbrooke
du règlement municipal, selon le
président du comité exécutif de la
l’Université d’Ottawa avaient ef-
fectivement disparues du zonage
d’Ottawa. » ajoutait que le délit était d’autant plus
surprenant que l’U d’O est une insti-
ville, Serge Paquin. où elles étaient considérées com- tution universitaire de renom.
Vincent Lamontagne, responsa- me illégales. Néanmoins, Vincent Lamon-
ble des relations avec les médias plutôt délégué à la compagnie Dif- pareilles campagnes de publicité tagne ne croit pas que l’incident
de l’Université d’Ottawa, a quant À qui la faute? fusart, qui est externe à l’U d’O et qui consistent à viser certains sec- a entaché d’une quelconque ma-
à lui insisté sur le pourcentage qui a, selon M. Lamontagne, plus teurs stratégiques, ici les environs nière la réputation de l’Université
peu élevé des affiches considérées Questionné sur les raisons qui de 20 ans d’expérience dans le do- des institutions postsecondaires, d’Ottawa.
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le 24 janvier 2011 Actualités
Main pleine Il était une fois…
Dans le cadre du dossier bilinguisme de cette semaine, voici un aperçu de ce que
Ne manquez pas la
Bilinguisme géographique La Rotonde rapportait sur le sujet il y a de cela pas si longtemps… réunion des bénévoles
Catherine Cimon pour rendre le bilinguisme officiel au sein de
l’organisation, mais, qu’étonnamment, aucun mardi à 14 h 30,
au 109, rue Osgoode!
Esprit de conquête service de traduction n’était disponible lors
Catherine Cimon, du congrès et que les procès verbaux ainsi que
Chef de pupitre Actualités, Le 18 décembre 1940 : « Le Canada oc- les documents n’étaient donc pas disponibles
actualites@larotonde.ca cupe en réalité le second rang parmi les pays en français lorsque originalement en anglais.
de langue française de l’univers », affirmait La Rotonde lançait donc un appel à tous les
W.L. Mackenzie King le 12 novembre 1940. Le journaux francophones pour qu’ils puissent Ont participé à cette édition :
La Rotonde a mené un sondage éclair au cours
journaliste Achille Boivert commençait ainsi faire front commun devant la Presse universi-
de la semaine pour savoir ce que les étudiants
pensaient du bilinguisme à l’Université d’Ot-
son appel au soulèvement des Canadiens fran- taire canadienne et réclamer à celle-ci qu’elle Philippe Dumas
çais dans lequel il critiquait vivement l’esprit s’acquitte en pratique de son mandat de bilin-
tawa. Il en est selon moi ressorti, à la lumière
des réponses variées recueillies, que le véri-
de soumission des francophones du Canada guisme. Siniša Šindik
considérés comme des cerfs par les anglopho-
table problème en ce qui a trait au statut du
bilinguisme de notre merveilleuse Université
nes. Il rappelait en effet que « le premier mi-
nistre n’[avait] pas dit que le Canada [était] un
Douze vérités sur le non-bilinguisme
à l’Université d’Ottawa
Philippe Pépin
canadienne est que l’on ne sait pas vraiment
en quoi consiste le véritable bilinguisme.
pays bilingue et [que] les Canadiens de langue
française [constituaient] un nombre impo- Le 13 décembre 1962 : « L’Université
Jean-Thomas Tremblay
Concerne-t-il uniquement l’administration et
les services dont bénéficient les étudiants du
sant ». Cette idée démontrait selon lui par-
faitement que les Canadiens français étaient
d’Ottawa, une expression frappante de la
dualité culturelle canadienne », disait Hugh
Stéphanie Déborah Jules
campus ou encore l’offre de cours égalitaire
du côté francophone et anglophone?
reconnus comme une partie intégrante du Ca-
nada, mais pas comme une ressource respec-
McLennan, professeur à l’Université McGill
et récipiendaire de cinq prix du gouverneur
Audrey Labrie
Et même si toutes ces composantes étaient
appliquées sur le campus, est-ce que, encore
table représentée de façon égalitaire au sein
de l’élite socio-économique. Il invitait donc les
général. Suite à cette introduction, l’auteur de
l’article, Jacques Lefebvre, énonçait 12 vérités Catherine Blanchard
là, nous pourrions bel et bien considérer
l’Université d’Ottawa comme complètement
bilingue?
Canadiens français à sortir de leur servage et
à s’imposer en tant que chefs de file dans les
sur la situation du français à l’U d’O dont :
« La grande majorité des étudiants bilingues Anaïs Elboujdaïni
Étant une femme pragmatique, je crois
fermement que non. Pour moi, une univer-
contextes sociaux, économiques, politiques,
administratifs et internationaux. Il souhaitait
à l’U d’O portent un nom français. La plupart
des étudiants Canadiens anglais refusent obs- Laurent Bouchard
que ceux-ci retrouvent l’esprit de conquête de tinément de s’exprimer en français », « au
sité qui se targue d’être bilingue ne doit pas
l’être seulement dans son système adminis-
leurs ancêtres. grand conseil de la Fédération, les discussions Melly Wells
se font la plupart du temps en anglais. », « la
tratif ou encore à travers des services offerts,
mais doit aussi refléter son bilinguisme par la
Bilinguisme à la Faculté de médecine est à toutes fins pratiques Sara Pedroso
Presse universitaire canadienne? unilingue » et « la plupart des gradués [sic]
composition même de son cheptel étudiant,
Canadiens français de l’U d’O ont une assez
qui devrait compter 50 % d’étudiants ayant le
Le 30 janvier 1953 : La Rotonde rap- bonne connaissance de la langue anglaise.
français comme langue d’usage et 50 % d’an-
glophones.
portait que lors du congrès national annuel Tandis que les étudiants Canadiens anglais De toute l’équipe de
Je suis une grande utopiste, je le sais : je ne
de la Presse universitaire canadienne, qui se
tenait à Montréal à l’Université McGill, une
réussissent à graduer [sic] sans pouvoir dire
deux mots de suite en français. Le bilinguisme, La Rotonde, merci!
prétends pas que c’est une réalité qui devrait
motion avait été adoptée plus tôt dans l’année ça n’existe que pour les Canadiens français ».
être mise en pratique ou encore qui soit vrai-
ment possible et je ne suis pas en train d’es-
sayer de dire que ma vision idéale de l’Univer-
sité serait un tel état des choses, mais je crois Revue de presse universitaire
qu’il devrait en être ainsi pour que l’Université
Catherine Blanchard et modeste. Il était membre des équipes de
d’Ottawa puisse se dire bilingue. Après tout, le
football et de rugby au Lower Canada Col- Des étudiants en médecine
terme bi-lingue veut dire une parité entre les
lege et faisait aussi partie de différents pro- dans les rues d’Edmonton
deux langues, non?
grammes de bénévolat. C’est pourquoi peu The Gateway
J’irai par ailleurs plus loin en affirmant
de personnes croient qu’il y aurait un lien
qu’il est impossible pour moi que l’Univer-
avec des groupes criminels. Un nouveau programme à l’Université de
sité d’Ottawa réussisse à devenir parfaitement
l’Alberta envoie les résidents en médecine
bilingue sans que sa population étudiante ne
Un professeur de mathématiques re- dans les salles d’urgence, les refuges et les
le soit elle-même, car lorsqu’un groupe est
tourne au travail après sa suspension cliniques du centre-ville d’Edmonton afin
prédominant sur un autre, il est normal qu’il
The Manitoban d’offrir des services de santé à la commu-
prenne plus de place aux dépens de la minori-
nauté.
té, que ce soit dans l’offre de services ou dans
Gabor Lukacs, professeur de mathémati- Ce nouveau cours optionnel est ouvert
les activités.
Première victime d’un homicide ques à l’Université du Manitoba, a engagé aux résidents en médecine familiale, en psy-
Concrètement, on peut observer ce phéno-
de l’année 2011 en novembre dernier des poursuites judi- chiatrie, en médecine interne et en méde-
mène de « bilinguisme » à l’échelle du Canada
The Link ciaires contre son employeur. Le professeur cine d’urgence. Dre Kathryn Dong, une des
qui, tout comme l’U d’O, se dit bilingue et où,
souhaitait en effet se prononcer contre une fondatrices du programme, affirme que le
tout comme à l’Université canadienne, il n’y
Le 12 janvier dernier, Jason Peagram, un décision de l’administration d’octroyer à cours est né d’un désir de faire face à des
a rien de plus faux. Pour ceux qui ont voyagé
étudiant à l’École de gestion John Molson un étudiant son doctorat alors que celui-ci problèmes uniques vécus par les sans-abri.
un peu dans l’Ouest du pays, il n’est pas dif-
de l’Université Concordia, est décédé suite à n’avait pas rempli les exigences nécessaires. Certains troubles de santé sont propres à ce
ficile de comprendre rapidement que le fran-
une blessure par balle au niveau du cou. Il avait ensuite été suspendu après avoir vio- groupe social, en comparaison avec des pa-
çais y occupe très peu de place et que l’on se
La police a affirmé que Peagram avait été lé l’anonymat de l’étudiant en mentionnant tients dits typiques. On a donc voulu mettre
retrouve, en tant que francophone, dans une
entendu avec un autre homme dans son ap- son nom en cour alors que l’affaire passait l’accent sur les facteurs sociaux contribuant
position intimidante de minorité linguistique,
partement le soir du meurtre. Les deux indi- en justice pour révision judiciaire. à la santé.
derrière le mandarin. « Deux poids, deux me-
vidus ont quitté l’édifice vers 22 h 45 et c’est Le 11 janvier dernier, Lukacs est retourné Le programme a deux buts. On veut
sures », me direz-vous, « ce n’est pas compa-
à ce moment que la victime a été abattue. au travail, chaleureusement accueilli par ses d’abord offrir une meilleure accessibilité
rable à l’Université d’Ottawa ». Oh, que oui!
La victime a été retrouvée sur le capot collègues et étudiants. Le professeur tient à aux services de santé pour les groupes défa-
Sauf que sur notre campus, ce n’est pas dans
d’une voiture. Puisqu’elle saignait à profu- souligner qu’il ne retourne pas à l’Univer- vorisés, particulièrement aux toxicomanes
l’ouest que le fait français est écrasé par l’an-
sion, elle a été transportée à l’hôpital géné- sité pour démontrer à l’administration que et aux sans-abri, en plus d’offrir une expé-
glais, mais bien au sud, notamment à SITE
ral de Montréal où l’on a constaté sa mort. celle-ci avait raison, mais pour être présent rience enrichissante aux étudiants.
dans les facultés de génie.
Même si des témoins ont affirmé avoir vu pour ses élèves. Dre Dong ajoute que les nouveaux méde-
Bien entendu, l’Université d’Ottawa n’est
l’agresseur s’enfuir dans une voiture, aucun Une pétition en ligne a été signée par près cins doivent apprendre à interagir de façon
quand même pas comparable aux deux soli-
suspect n’a encore été identifié. de 100 sympathisants de Lukacs. Parallèle- respectueuse avec des patients dans le be-
tudes de notre pays, mais on y retrouve à plus
Un site internet a été créé à la mémoire de ment, des mathématiciens de partout dans soin afin d’obtenir des réponses honnêtes
petite échelle le même malaise linguistique
Peagram. Des collègues de classe, des pro- le monde ont envoyé des lettres au recteur qui permettront un traitement approprié.
provoqué par la cohabitation parfois difficile
fesseurs, de même que des amis et membres de l’Université, David Barnard, afin de lui Cinq résidents participent actuellement
de deux langues qu’on nous présente comme
de la famille y ont partagé leurs souvenirs expliquer que cette décision de l’adminis- au programme. Sa viabilité dépendra du
étant « égales », mais qui ne le sont qu’admi-
concernant le défunt. tration concernant le doctorant serait né- financement qui, pour l’instant, assure son
nistrativement dans les faits et sur papier.
Peagram était connu comme étant calme faste pour la réputation de l’institution. maintien pour une durée de trois ans.
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Arts et culture
le 24 janvier 2011
Catherine Dib
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le 24 janvier 2011 Arts et culture
Dossier bilinguisme
Lancements
Mehdi Cayenne Club : éclairage sur Luminata The Glass Chain se déchaîne
Anaïs Elboujdaïni Une chose est certaine : Luminata est surtout Stéphanie Déborah Jules sont persuadés que c’est la création d’un réseau
le fruit de la collaboration très professionnelle uni et fort qui permet de percer dans le monde
Le 18 janvier dernier, c’est une foule des d’artistes de la région, dont Olivier Fairfield Jeudi dernier a eu lieu au Mercury Lounge le artistique et insistent beaucoup sur l’esprit de
plus hétéroclites qui a accueilli le lancement (réalisateur), Pier-Luc Clément et Philippe Char- lancement de disque du groupe électronique collaboration entre artistes.
du premier album du Mehdi Cayenne Club, bonneau (qui, avec Fairfield, sont au cœur de émergent The Glass Chain. The Glass Chain, c’est un nom pas comme les
Luminata. « Quand tu vois des gens de 10 E-Tron Records). S’ajoutent au Mehdi Cayenne La scène du Mercury Lounge accueillait qua- autres pour un groupe hors du commun. Nico-
à 77 ans de toute confession et que tous ces Club Usaman Ali Khan et Michelle Pinard. tre autres musiciens cette même soirée, le tout las et Evan, étudiant respectivement la géogra-
gens ont un sourire sur le visage […] tu peux accompagné par la projection d’un film pro- phie et l’architecture à l’Université d’Ottawa, ont
te dire que nous avons réussi à toucher les Contact amoureux duit par un artiste émergent. Ainsi, un verre à souvent, entre la création de morceaux, des dis-
cœurs », raconte Mehdi Hamdad, initiateur la main, la foule pouvait bouger au rythme de cussions sur la planification des villes. Cette ac-
du projet. Son amour des mots et de la mu- Sa vision du bilinguisme est d’abord celle la musique électrisante de The Glass Chain ac- tivité les lie au groupe d’architectes également
sique maîtrisée a su enflammer la foule par d’un état des choses. « Le bilinguisme, c’est compagnée des accents de la basse, de tambours nommé The Glass Chain, qui se réunissait en
des sons hypnotiseurs. une réalité, confie Mehdi. Moi, je suis bilin- et de percussions, tout en visionnant le film, mis 1920 pour discuter de planification urbaine.
Luminata, c’est 13 titres, dont huit étaient gue parce que je parle le français et parce en sourdine, afin de laisser place à la voix en- Le lancement du groupe du même nom a
à l’origine des textes de slam de Hamdad. que je parle l’anglais, non pas un mélange voûtante d’Alie Lavoie, une amie commune des donc été une réussite. Effectivement, la foule
« Ce premier album est la synthèse de mes étriqué des deux. » Le musicien précise qu’il membres. Cette dernière, selon leur plan, de- multiculturelle présente était en accord avec
développements artistiques du milieu du se tient loin des débats politiques entourant vrait rejoindre le groupe suite au lancement. le dessein premier du groupe : la diversité.
slam, du théâtre et de la musique, mais est la question, et qu’il est d’abord et avant tout The Glass Chain tend vers la création d’une
aussi le travail d’une scène [musicale] en « un amoureux de la langue », et que ce n’est Architecture et musique musique qui soit accessible à tous, quels que
plein essor », précise-t-il. « C’est peut-être pas par souci de « politesse politique » qu’il soient l’endroit d’où viennent les spectateurs,
la lumière intérieure que chacun dégage, s’exprime autant en français qu’en anglais. C’est sur un bateau qu’est née l’amitié qui est leur envie du moment ou même leurs goûts
c’est peut-être la première lueur que voit Pour Hamdad, le plus important est à l’origine de ce groupe. Ses créateurs, Nico- musicaux. Ainsi, la soirée a été au goût de tous
le prisonnier rescapé de prison, c’est peut- ailleurs : « [Notre] travail, en tant qu’artis- las Parent et Evan Mullen, se sont rencontrés grâce à la fusion de styles musicaux : des mor-
être aussi la lumière qu’on découvre dans la te, est de parler à l’intelligence créative des en 2004 et, mus d’une passion commune, ont ceaux de jazz et de lounge accompagnaient les
création », confie Hamdad, levant un peu le humains au cœur du fonctionnement de la fondé le groupe The Glass Chain. Bien qu’ils ne cinq morceaux principaux du disque au son
voile sur le sens de l’album. vie. » Photo de Benoit Brunet Poirier soient que deux pour l’instant, Nicolas et Evan électronique.
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Le bilinguisme... évolution
dualité linguistique
1874
1874
U
n nouveau programme d’étude est introduit
au Collège d’Ottawa (anciennement le
Collège Bytown) par le père supérieur Joseph-
Henri Tabaret. La réforme cherche à atténuer la
frustration de certains élèves anglophones qui
rencontrent des difficultés en salle de classe en
raison de leurs compétences restreintes en français. Pour éviter que plusieurs
ne quittent l’institution pour l’Ottawa Collegiate Institute, qui vient d’ouvrir
dans la région, les cours sont désormais offerts uniquement en anglais. Les
textes en grec et en latin ne sont traduits qu’en anglais, alors qu’ils l’étaient
autrefois aussi en français. « The English student must know the English grammar, and the French
sufficiently to understand it when read. The French student must know
grammar and the English grammar »
1848
- Prospectus des conditions d’admission au Commercia
L
1901
e Collège Bytown, qui deviendra plus tard l’Université d’Ottawa, ouvre
ses portes aux garçons francophones et anglophones. En donnant
une place aux deux langues dans cette institution d’enseignement,
le fondateur Mgr Joseph-Eugène-
V oyant que les élèves anglophones continuent à
quitter le Collège d’Ottawa pour fréquenter son
concurrent malgré la réforme ayant accordé une grande
Bruno Guigues, premier évêque du place à l’anglais dans l’enseignement, les dirigeants
diocèse catholique de la petite ville de redonnent tranquillement une place à la langue
Bytown, souhaite réconcilier les deux française dans l’institution. Le nombre de francophones
communautés linguistiques en leur continue d’augmenter pendant que les anglophones
permettant de partager un quotidien. se font plus rares, mais les tensions linguistiques sont
«
toujours présentes.
1848 1901
En réunissant ainsi, dès leur première jeunesse, ceux des nationalités diverses qui
devront un jour diriger l’opinion publique, on contribue puissamment à raffermir
l’union parmi les catholiques et à diminuer ces préjugés funestes qui divisent ces
deux peuples si bien faits pour s’estimer l’un l’autre. »
- Père Joseph-Henri Tabaret, directeur du Collège d’Ottawa (1864)
Photos de Mark Colletti
n d’une 1974
L e Règlement sur le bilinguisme est adopté
à l’Université d’Ottawa. Celui-ci garantit qu’une place
sera accordée au bilinguisme dans toutes les sphères
1974
de l’Université : les programmes, l’administration,
les services, le corps professoral, les employés et
la vie étudiante. L’accent est désormais mis sur le
développement de programmes bilingues et la qualité
de ces derniers.
1965
L a Loi
l’Université
d’Ottawa 1965
de
1965
du bilinguisme ». Il s’agit de la première fois dans l’histoire
de l’Ontario qu’un texte officiel est publié en français et en est plus nombreuse que la population
anglais. À cette époque, 54,6 % des étudiants de l’Université étudiante francophone depuis les années 1970,
sont francophones et 45,4 %, anglophones. et l’Université doit
désormais développer des
mécanismes pour freiner
l’écart entre les deux
«
h language
w the French groupes linguistiques.
2011
Dans cette institution, il y aura toujours
al Course (1884) de la place pour les jeunes catholiques de
langue française et de langue anglaise.
[…] L’Université d’Ottawa […] est fière
de se dévouer aux intérêts de tous les catholiques
et plus particulièrement des Canadiens français
qui constituent la majorité de ses étudiants. »
«
- Jean-Charles Laframboise, recteur (1948)
1948
valable. »
l’Université d’être devenue un « foyer d’anglicisation ». Les articles et les - Allan Rock, recteur (2011)
lettres d’opinion se multiplient, ce qui force l’administration à revoir sa
gestion des deux langues d’usage. Certaines matières comme la médecine
et les sciences sont enseignées en anglais seulement.
1 2
4
3
1) Même les plus petits détails ne passent pas inaperçus, 90 Université. 2) Affiche publicitaire du Défi
hivernal par la FEUO, « aidez-nous à garder la chaleur l’intérieur », Centre universitaire. 3) Portraits
Now, un commerce qui n’affiche qu’en anglais, Centre universitaire. 4) Affiche du bureau de la FEUO
5
annonçant qu’y sont offerts les « service étudiantes », pavillon Roger-Guindon. 5) Affiche de station-
nement de l’U d’O : « En vigeur », rue Osgoode. 6) Deux affiches, une en français et l’autre en anglais,
faites à la main par des étudiants, Centre universitaire.
Photos de Julie-Anne Lapointe
le 24 janvier 2011 Arts et culture
Exposition
Opéra
culture@larotonde.ca www.larotonde.ca • 15
Arts et culture le 24 janvier 2011
Catherine Dib
Chef de pupitre Arts et culture
culture@larotonde.ca
16 • www.larotonde.ca culture@larotonde.ca
Sports
le 24 janvier 2011
Vincent Duquette
sports@larotonde.ca
Dossier bilinguisme
L
es équipes sportives démontrent une belle linguisme au niveau du sport comparativement quand nous avons le choix entre deux candidats entraîneurs, mais je ne pense pas que c’est à
ouverture d’esprit quant aux athlètes ne peut-être aux autres secteurs. » de même qualité, nous choisissons celui qui est cause de cela qu’ils m’ont choisi. »
parlant qu’une seule des langues officiel- Selon le directeur du Services des sports, Luc bilingue », affirme Luc Gélineau. Ce dernier ré-
les du pays. Les entraîneurs et les athlètes tra- Gélineau, ça « reflète un peu la philosophie de vèle qu’il y a certains sports où le critère du bi- Problème(s) de discrimination?
vaillent en symbiose dans le but d’intégrer tout l’Université, mais dans le domaine du sport, il linguisme est plus difficile à respecter, mais qu’il
le monde à la philosophie de l’équipe. Ils tentent faut faire des efforts absolument incroyables fait tout ce qui est en son pouvoir pour recruter Quand un entraîneur doit faire face à plu-
à tous les jours de développer une chimie entre pour maintenir le bilinguisme dans nos équipes le meilleur entraîneur bilingue possible. sieurs athlètes qui s’expriment dans une langue
les joueurs, si importante à la réussite d’une sportives ». C’est un peu ce qui s’est produit lors de l’em- différente, il doit s’assurer que tout le monde est
équipe sportive, et ce, sans discrimination lin- bauche de Yanick Evola, qui en est à sa première satisfait dans ce milieu bilingue. Par contre, les
guistique. Entraîneur bilingue saison à la barre de l’équipe de hockey féminine. problèmes de discrimination linguistique entre
Le succès des équipes sportives à l’U d’O est vs entraîneur unilingue Il doit constamment échanger avec ses joueu- les athlètes et les entraîneurs sont pratiquement
dû au travail collectif entre anglophones et fran- ses en français et en anglais même si sa langue inexistants dans les sports de l’U d’O. Luc Géli-
cophones. Les échanges entre étudiants de lan- Lorsque vient le temps de choisir un entraî- maternelle est le français. Par contre, Evola a neau, qui siège au Services des sports depuis de
gues différentes sont nombreux sur le campus, neur pour une équipe sportive à l’U d’O, le bilin- fait ses études universitaires dans la langue de nombreuses années, n’a jamais eu à faire face à
mais le sont encore plus dans le sport. « Dans le guisme est assurément un critère d’embauche Shakespeare dans le but de parfaire son anglais. de tels problèmes, mais il arrive parfois que cer-
sport, les athlètes passent des heures et des heu- important. Il permet non seulement aux en- C’est ce qui lui permet maintenant d’enseigner tains clans se forment au sein des équipes. « Le
res ensemble et doivent échanger dans les deux traîneurs de communiquer leur message dans ce sport dans une grande université. Evola n’est hockey masculin et le football sont plus sujets à
langues et il faut s’adapter quand on coache la langue de leur choix, mais aussi de recruter pourtant pas convaincu que le bilinguisme a eu la formation de clans, mais nous n’avons jamais
une équipe sportive, affirme l’entraîneur-chef plus facilement au Québec et dans les villes un impact sur son embauche : « C’est sûr que le eu de plaintes. Les entraîneurs sont générale-
ment très sensibles à tout ce qui est discrimina-
toire », ajoute-t-il. Le directeur du Services des
sports trouve même bizarre qu’il n’ait jamais
reçu de plainte, puisque au niveau des équipes
nationales, on allègue souvent la discrimina-
tion comme raison du manque de francophones
dans les équipes. Il reste que les entraîneurs et
les membres du Services des sports restent sen-
sibles à la discrimination au niveau de la langue
et que le bilinguisme est raisonnablement ac-
cepté à Ottawa.
sports@larotonde.ca www.larotonde.ca • 17
Sports le 24 janvier 2011
Dossier bilinguisme
Leger, le visionnaire
18 • www.larotonde.ca sports@larotonde.ca
le 24 janvier 2011 Sports
Volleyball féminin
Tirs de barrage
La Rotonde reçoit…un smash dans la face!
Dans le cadre du dossier sur le bilinguisme, La Rotonde présente une entrevue bilingue avec Claudia Séguin, joueuse de quatrième année de
l’équipe de volleyball. En plus d’être la libéro de l’équipe, Claudia est aussi un lectrice assidue des « Tirs de barrage ». Espérons qu’elle sera contente de
lire sa propre entrevue!
Photo de Vincent Duquette
Vincent Duquette you jump on the hardwood floor to re- mais ça n’a pas vraiment de lien. Je l’ai mis là
turn services or smashes? LR: Comment vois-tu l’importance un match et j’avais bien joué donc j’ai gardé la
La Rotonde : Qu’y a-t-il de différent CS: Yeah! I have a couple of bruises on my d’avoir beaucoup de Franco-Onta- même habitude.
lorsque l’équipe joue à domicile? hips and on my knees but the feeling of get- riens au sein des équipes sportives de
[NDLR : Les Gee-Gees sont invaincues ting an up and a kill is worth the risk of get- l’U d’O? LR: Why did you choose to wear the
à domicile depuis le début de la saison] ting bruises! My sister and I even compare our CS : Je pense que ça aide au niveau du number 11?
Claudia Séguin : Je pense que c’est à cau- bruises sometimes to find out which one has recrutement parce qu’on peut recruter des CS: I didn’t at first. When I was playing
se de nos fans. Tu es plus confortable quand the biggest! athlètes du Québec et ça aide à bien accueillir club volleyball, I was wearing the number 8
tu joues chez toi. les francophones qui veulent venir étudier à but when I got here, the number was already
LR: Arrive-t-il que des gens te de- l’Université d’Ottawa. taken. In the choice of numbers, number 11
LR: How would you describe the Eng- mandent pourquoi tu ne portes pas un was one of them, so I took it. During my third
lish twins [jumelles English]? chandail de la même couleur que tes LR: Do you have a nickname? year, the number was free again and they of-
CS: Extremely excited. They bring a lot of coéquipières ? CS: “Clau”, I would say. At first, English fered it to me but I had already chosen the
excitement to the game and every point seems CS : Ça arrive assez souvent. En gros, c’est people have difficulty saying my name, so I number 11 so I decided not to change it, and
like the last point of the game. que je peux remplacer une joueuse en défen- think “Clau” is the best of both worlds. I don’t regret it!
sive sans que le coach appelle une substitu-
LR: Est-ce qu’elles se sont bien inté- tion. Comme ça, l’arbitre sait que j’ai le droit LR : As-tu un rituel d’avant-match? LR: Qui est la joueuse la plus bruyan-
grées à l’équipe malgré qu’elles soient de changer de position en défensive. CS : Je mets toujours mon chandail de te de l’équipe?
des nouvelles recrues? match sur le troisième banc. Les libéros com- CS: Dans la chambre, Laura et Kathryn
CS : Oui, les vétérans ont vraiment aidé à LR: Do you take English classes? mencent leur réchauffement une heure avant sont très bruyantes. Elles sont toujours en
bien les intégrer à l’équipe. En plus, elles sont CS: I only take French classes. I once tried tout le monde. train de raconter des blagues et taquiner
francophones, alors nous avons un lien plus to see if an English class would fit better into les joueuses. Par contre, sur le terrain, nous
fort. Elles sont aussi faciles à diriger. my schedule but it never happened. I am kind LR : Pourquoi le troisième banc ? sommes plus des joueuses qui voulons ré-
of happy about it because I am not that com- CS : Je ne sais pas vraiment, ma fête c’est pondre de leurs actes plutôt que de parler à
LR: Does it hurt sometimes when fortable in English, especially in writing! le 3 janvier [NDLR : Bonne fête en retard !], l’adversaire.
sports@larotonde.ca www.larotonde.ca • 19
Sports le 24 janvier 2011
20 • www.larotonde.ca sports@larotonde.ca
le 24 janvier 2011 Sports
classements
Hockey féminin SUO Est Meilleures marqueuses Les trois étoiles de la semaine
1
PJ V D PTS PP PC BC PJ B P PTS
Volleyball féminin
McGill 13 13 0 0 26 57 17 21. Fannie Desforges 14 6 6 12
»Kelsie English
Montreal 16 7 7 2 16 49 53 19. Kayla Hottot 14 7 3 10
L’une des deux jumelles English a connu une grande
Concordia 14 6 6 2 14 36 45 6. Blair Kitlar 14 3 5 8 performance au filet lors du match de samedi opposant les
Ottawa 14 6 7 1 13 29 44 22. Erika Pouliot 14 4 1 5 Gee-Gees aux puissantes Lions de York. English a réussi pas
Carleton 13 3 6 4 10 35 47 8. Michelle Snowden 14 1 4 5 moins de 16 attaques marquantes en plus d’être très alerte
en défensive. Grâce à sa magnifique performance, elle a
14. Alicia Blomberg 14 2 2 4
obtenu le titre de joueuse du match et son équipe a réussi
à vaincre la meilleure équipe de la division Est des Sports
2
universitaires de l’Ontario.
Volleyball : SUO Est Classement SIC (en date du 18 janvier 2011)
Athlétisme
PJ V D PTS PP PC 1. Trinity Western »Ashlea Maddex
York 13 11 2 22 35 19 2. UBC Même si l’on n’entend pas beaucoup parler d’Ashlea
Ottawa 14 10 4 20 33 20 3. Laval Maddex en 2010-2011, l’athlète originaire de Baylon
Queen’s 12 9 3 18 31 15 4. Manitoba en Ontario a réalisé toute une performance lors d’une
Toronto 14 5 9 10 22 32 5. Montreal
compétition disputée à l’Université St-Lawrence dans
l’état de New York. Elle a remporté les épreuves de la
CMR 13 4 9 8 14 32 6. Brandon
course de haies de 55 mètres et du saut en longueur
Lakehead 15 2 13 4 22 41 7. Calgary en plus de terminer troisième au sprint de 55 mètres
Ryerson 13 1 12 2 8 37 8. Alberta chez les femmes..
3
9. St. Mary’s
Hockey féminin
10. McGill
»Fannie Desforges
Desforges connaît tout un début de saison avec les
Hockey masculin SUO Est Meilleurs marqueurs Hockey masculin Gee-Gees et deux excellentes performances de sa part
PJ V D DP PTS BP BC No Joueur PJ B P PTS lors des matchs de la fin de semaine auront permis à
McGill 23 21 0 2 44 125 54 90. Luc Blain* 23 14 30 44 son équipe de remporter deux victoires consécutives.
UQTR 23 15 7 1 31 89 78 77. Kyle Ireland* 23 17 22 39
Sa meilleure production offensive est survenue lors du
match de samedi contre les Stingers de Concordia où
Nipissing 24 14 7 3 31 87 79 63. Matt Methot 21 14 22 36
elle a inscrit deux buts tout en y ajoutant une mention
Carleton 22 13 7 2 28 83 56 71. Dominic Jalbert* 21 7 19 26 d’aide. Elle a aussi donné la victoire à son équipe en
Concordia 23 12 10 1 25 93 104 88. Matt White* 22 5 7 12 tirs de barrage lors de la partie de dimanche contre les
Ottawa 23 10 10 3 23 83 99 10. Patrick Burns 22 2 8 10 Ravens de Carleton en déjouant deux fois la gardienne
Queen’s 22 10 10 2 22 80 95 14. Steve Blunden* 11 2 7 9 de but adverse.
Toronto 22 8 8 6 22 67 83 19. Carl Hayes* 22 4 4 8
Ryerson 22 7 15 0 14 65 96 13. Austin Krahenbil* 21 2 3 5
CMR 24 2 21 1 5 56 127 21. Paul Forster 22 2 3 5
* Joueurs recrues
Hockey masculin
sports@larotonde.ca www.larotonde.ca • 21
le 24 janvier 2011
redaction@larotonde.ca
PHOTO DE LA SEMAINE
Opinions
NOUS VOULONS VOUS LIRE!
redaction@larotonde.ca
« Les spéciales du Pivik », un exemple des nombreuses fautes retrouvées sur les affiches et panneaux com-
merciaux du campus de l’Université d’Ottawa. Faites-nous parvenir des photos amusantes ou insolites afin qu’elles
SUR LE WEB
Commentaire sur le site internet de La Rotonde concernant
soient publiées dans cet espace en envoyant un courriel à redaction@larotonde.ca.
Commentaire sur le site internet de La Rotonde concernant Commentaire sur le site internet de La Rotonde concernant
l’article « Chartwells sur le campus jusqu’en 2013 », publié l’article « uoZone seul maître à bord », publié le10 janvier : l’éditorial « Allô, la culture? », publié le 6 décembre :
le 10 janvier :
Patt Hate dit : Melanie McKay dit : Yassine Mansour dit :
11 janvier 2011 à 0 h 28 min 14 janvier 2011 à 0 h 38 min 10 janvier 2011 à 4 h 25 min
Si seulement la bouffe de Chartwell’s était aussi appétissante que l’ima- Je voudrais apporter des précisions et fournir quelques statistiques ré- La culture que vous essayez d’appeler repose en paix. Peut-être de-
ge liée à cet article… centes à cet article au sujet d’uoZone. vriez-vous libeller votre article « R.I.P la Culture »?
D’ailleurs, l’an passé, Rock n’avait-il pas remis très sérieusement en uoZone doit en effet devenir l’unique porte d’entrée vers les outils enli- L’Université d’Ottawa est prospère et soucieuse de satisfaire aux re-
doute le renouvellement de ce contrat? gne de l’Université, dont InfoWeb, pour tous les étudiants et étudiantes vendications étudiantes, à tel point que le jeunisme exacerbé (qui fait
et ce, au plus tôt le 24 janvier 2011. Ce changement n’a pas eu lieu hier la norme aujourd’hui) ainsi que la récréation permanente ont fini par
le 12, tel que mentionné dans l’article. Il reste donc encore quelques s’emparer de la culture. Partout, on ne cherche qu’à flatter la paresse et
jours avant ce changement. Un courriel a été envoyé en novembre à les passions basses. L’euphorie démocratique et la « facebookisation
cet effet. Un avis concernant ce changement est également affiché en » de l’éducation ont mis les médiations hors-jeu, et la curiosité intellec-
ce moment sur la page d’accès à InfoWeb. Ce dernier fait mention de la tuelle au piquet. Tout est fait pour éviter à l’appréhension des choses de
Suivez-nous mi-janvier. Peut-être est-ce la raison pour la confusion dans les dates.
Au moment d’écrire ce commentaire, tout porte à croire que la date du
passer par l’approfondissement de la langue. Rien n’est plus dérisoire
que de promouvoir le bilinguisme si la maîtrise d’une langue ou d’une
partout sur larotonde.ca 24 sera maintenue. autre est absente.
Depuis l’automne 2009, le nombre moyen d’accès quotidiens a beau- Cela dit, j’ai été aussi heureux d’apprendre que la FEUO incarnait la
le Web! coup augmenté. Entre septembre et décembre 2010, le nombre moyen résistaance étudiante. La Fédération incarne non pas la résistance
d’accès quotidiens à uoZone a grimpé pour s’établir à 15,793, si on étudiante mais la résistance à l’intérêt étudiant, et elle le montre très
ne tient pas compte des jours fériés et des fins de semaine où l’utilisa- bien aujourd’hui. Sa politique de bricolage est sans avenir. Ce n’est
tion des outils enligne est très faible. Le 5 janvier dernier l’achalandage pas l’obstination brûtale à l’administration qui fera avancer les choses.
d’uoZone a atteint un niveau record avec 36,000 accès en une seule Ils veulent pourfendre, non comprendre. D’ailleurs, leur violence dé-
journée! mocratique contraste ironiquement avec leur angélisme auto-satisfait:
Visitez le www.larotonde.ca pour lire d’autres réactions ou commenter Notre argent qui finance le communautarisme au campus sous forme
les articles parus dans une de nos éditions. NB : La Rotonde se Cordialement, de clubs privés, personne ne s’en soucie? Cette fièvre technologique
qui rabougrit nos capacités de concentration, (en tout cas la mienne),
réserve le droit de publier dans son édition papier tout commentaire et Coordonatrice uoZone personne pour en parler? Personne pour leur dire que la culture n’est
le nom de l’auteur apparaissant sur le site internet. Bureau du registraire pas « cliquable »?
22 • www.larotonde.ca
le 24 janvier 2011
Éditorial
le 24 janvier 2011 • Vol. LXXVIII No.15
Rédactrice en chef
Julie-Anne Lapointe
redaction@larotonde.ca
Un siècle et demi se sont écoulés depuis offerts en anglais seulement, nombreux ble des deux langues officielles. Toutefois, les Secrétaire de rédaction
la fondation du Collège Bytown, qui allait sont ceux qui, en fin d’études, ne croient autres, les « réalistes » (ou les « pessimistes », Anne Danford Dussault
éventuellement devenir l’Université d’Ot- plus à l’idée du bilinguisme. comme le diront certains), s’entendront sur revision@larotonde.ca
tawa telle qu’on la connaît, l’Université Si la situation actuelle du bilinguisme une chose : on ne verra jamais à l’U d’O une Adjoints à la secrétaire
canadienne. Si le fondateur de celui-ci, Mgr à l’U d’O en inquiète plusieurs, d’autres dualité linguistique partagée équitablement. de rédaction
Joseph-Eugène-Bruno Guigues, avait un peignent un portrait plus optimiste de cel- Il y aura toujours des facteurs sociologiques, Katy Le Van
Fortunat Nadima
rêve de « réconcilier les anglophones et les le-ci… Oui, la population étudiante franco- géographiques, politiques, économiques pour
francophones » en leur donnant l’occasion phone n’a jamais été aussi nombreuse dans déséquilibrer le partage des deux langues. Actualités
de fréquenter un même établissement d’en- l’histoire de l’U d’O. Oui, l’administration Doit-on alors affirmer que l’Université Catherine Cimon
seignement, on doit se demander s’il aurait dit travailler plus fort que jamais pour faire n’est pas bilingue pour autant? Non. Les (Chef de pupitre)
actualites@larotonde.ca
été satisfait de l’évolution de la dualité lin- grossir le bassin d’inscriptions en français. communications officielles faites par l’admi- Julien Paquette
guistique à l’Université depuis toutes ces Toutefois, pour que le bilinguisme ait sa nistration se font dans les deux langues. Les (Adjoint)
années… place dans une institution comme l’Univer- affiches officielles dispersées un peu partout nouvelles@larotonde.ca
Bien que les anglophones et les franco- sité d’Ottawa, le ratio francophone-anglo- sur le campus aussi. Le personnel de l’Uni- Arts et Culture
phones partagent encore leur quotidien phone doit augmenter considérablement. versité doit prouver qu’il se débrouille dans Catherine Dib
après toutes ses années, les lacunes du sta- Et vite. les deux langues. Bien sûr, on ne peut passer culture@larotonde.ca
tut « bilingue », servant aujourd’hui d’outil En ce sens, la nouvelle bourse pour les sous silence les lacunes au niveau des asso-
Sports
de marketing pour l’Université, sont tou- étudiants francophones est une initiative ciations étudiantes qui, faute de ressources, Vincent Duquette
jours bien présentes, tout comme les frus- qui doit être accueillie chaudement par ceux distribuent souvent du matériel unilingue sports@larotonde.ca
trations des étudiants. qui croient au bilinguisme à l’U d’O. L’ad- ou encore abominablement traduit. On est
Étudier en français, en anglais, ou dans ministration doit recruter les francopho- donc loin de la perfection, mais loin aussi Section Opinions
redaction@larotonde.ca
les deux langues officielles dans une même nes. Et si, pour ce faire, elle désire se vanter d’une institution unilingue fermée à l’idée
institution : voilà une idée qui ne peut être de son statut bilingue et des avantages de d’encourager la langue minoritaire. Web
critiquée. Les étudiants peuvent améliorer ce dernier, elle devra mettre les bouchées Au cours des dernières semaines, La Ro- Antoine Trépanier
web@larotonde.ca
leur langue seconde ou décider d’opter pour doubles pour ne pas décevoir ceux qui ar- tonde a rencontré plusieurs acteurs du cam-
un cheminement dans une seule des deux riveront à Ottawa en pensant que les deux pus afin de saisir le pouls du bilinguisme à Directeur de la production
langues. C’est du moins l’argument que pré- langues officielles y sont présentes de façon l’Université d’Ottawa. Étudiants, profes- Buildman Biyong
sente l’Université aux nouveaux arrivants équitable. seurs, membres de l’administration, recteur production@larotonde.ca
et aux futurs inscrits. Malheureusement, la Là se trouve d’ailleurs une des probléma- et employés, ils ont été nombreux à avouer Directeur artistique
réalité est loin d’être telle que décrite par tiques à la base du bilinguisme : le concept que le bilinguisme n’est pas chose acquise Mark Colletti
ces derniers. d’équité. Le bilinguisme signifie-t-il qu’une sur le campus actuellement. « Je suis pleine- direction.artistique@larotonde.ca
Ce que l’Université ne dit pas, c’est que importance équivalente doit être donnée aux ment conscient qu’il y a beaucoup de chemin
Photographie
l’offre de cours est extrêmement limitée deux langues? Qu’en plus d’avoir des affiches à faire avant qu’on arrive avec une offre de Vincent Rioux
pour les étudiants qui décident d’étudier aux textes écrits en anglais et en français, cours appropriée. On a des lacunes, on a des
en français. Que ce soit par le manque de l’Université devrait s’assurer que les servi- défis », a même avoué le recteur Allan Rock. ÉDITIONS ET VENTES
flexibilité des horaires, les faibles compé- ces, les cours, le nombre d’étudiants inscrits Si les deux langues ont leur place dans Directeur général
tences linguistiques des professeurs obligés et la langue d’usage concourent à la création l’institution depuis 1848, force est d’ad- Pascal Justin Boyer
d’enseigner dans une langue qu’ils peinent d’un bilinguisme parfaitement symétrique? mettre que, quel que soit leur pourcentage direction@larotonde.ca
à maîtriser et l’impossibilité, dans certains Les bornés, qui croient en un bilinguisme d’utilisation et les défis à surmonter, l’Uni-
Publicité
programmes, de compléter son programme utopique, répondent oui. Oui, l’Université versité est bilingue. Ou plutôt… imparfaite- Edgar Donelle
en français en raison de cours obligatoires devrait miser sur une représentation équita- ment bilingue. Accès Média
info@accesmedia.com
514 524 1182
1 800 391 1182 (sans frais)
La Rotonde est le journal étudiant de
l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi
par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à
4000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau.
Il est financé en partie par les membres de la
FÉUO et ceux de l’Association des étudiants
diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour
international des presses universitaires franco-
phones (CIPUF) et de la Presse universitaire
canadienne (PUC).
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