INP - HB
REMERCIEMENTS
Nous ne saurions présenter les résultats de notre projet de fin d’études sans
toutefois exprimer notre gratitude à l’égard de toutes les personnes et structures y
ayant contribué.
Nous pensons à :
la Direction du Conseil et Développement Industriel (DCDI) de PALMCI, plus
particulièrement à :
• M. KOFFI Eloi (Directeur du Conseil et Développement Industriel) pour nous
avoir autorisé à effectuer un stage à l’huilerie d’Iboké,
• M. BADO Yacouba (Chef de service Production et Distribution Vapeur), notre
tuteur de stage pour la supervision de nos travaux,
• MM. YEO Adama (Chef d’huilerie – Iboké) et KOUAME Raymond (Chef
d’entretien – Iboké) pour leurs conseils et encadrement « sur le terrain »,
• Mlle. KISSIEDOU Valérie (Chef de Production– Iboké) et M. KACOU Vincent
(Chef du laboratoire n°2) pour les conseils et l’hospitalité dont nous avons
bénéficié de leur part,
• l’ensemble du personnel de l’huilerie d’Iboké pour sa collaboration ;
Nous remercions également toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont
contribué à notre formation.
AVANT - PROPOS
Dans le souci d’optimiser la gestion de ces écoles, il fut crée par le décret
présidentiel n° 96-678 du 04 septembre 1996, l’Institut National Polytechnique Félix
Houphouët-Boigny de Yamoussoukro (INP-HB) fruit de la fusion des écoles citées
plus haut. De cette unification, six (6) nouvelles écoles virent le jour, à savoir :
• l’Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres (EFCPC),
• l’Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA),
• l’Ecole Supérieure des Travaux Publics (ESTP),
• l’Ecole Supérieure des Mines et de la Géologie (ESMG),
• l’Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises (ESCAE),
• l’Ecole Supérieure d’Industrie (ESI).
Cette dernière, notre école d’origine, compte deux cycles de formation (D.U.T,
Ingénieur de conception) où sont dispensés des cours dans diverses spécialités du
monde industriel (énergétique, informatique, mécanique, etc.). Pour achever la
formation qui y est dispensée, un stage d’une durée de trois (3) mois est prévu pour
les élèves en fin de cycle, stage permettant à l’élève de confronter ses connaissances
théoriques aux contraintes pratiques de l’entreprise. C’est donc dans ce cadre que
nous avons effectué un stage au sein de la société PALMCI, précisément à l’huilerie
d’Iboké du 17 avril au 17 juillet 2006.
SOMMAIRE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
AVANT – PROPOS
SOMMAIRE
INTRODUCTION ……………………………………………………………………………….06
CONCLUSION …………………………………………………………………………………..40
BIBLIOGRAPHIE ………………………………………………………………………………..41
ANNEXES ……………………………………………………………………………………….. 42
INTRODUCTION
C’est donc dans ce cadre que la société PALMCI, avec aussi le souci de
rationaliser les coûts liés à la production de l’énergie (vapeur et électricité) au sein
de ses huileries, nous a confié le thème ainsi libellé :
« Apport énergétique du tourteau de palmistes et possibilités d’utilisation de ce
combustible dans les chaudières à déchets de PALMCI (cas de l’huilerie d’Iboké) ».
Afin d’atteindre les objectifs liés à ce thème d’un intérêt majeur (vu les besoins
qui l’ont suscité), la Direction du Conseil et Développement Industriel (DCDI) de
PALMCI nous a confié le cahier de charge suivant :
• définir toutes les caractéristiques du tourteau de palmiste,
• établir le bilan énergétique de son utilisation comme combustible,
• faire ressortir les conditions nécessaires à remplir pour l’utilisation pratique de ce
tourteau dans les chaudières disponibles à PALMCI soit comme combustible
principal ou comme combustible complémentaire.
BRIAND ALAIN DELLOH 6
Elève Ingénieur Energéticien
PROJET DE FIN D’ETUDES
INP - HB
I. HISTORIQUE
La PALMCI, société d’économie mixte dont le siège est situé à Abidjan (Vridi),
est dotée d’un capital social de vingt milliards de francs CFA (20.000.000.000 FCFA)
réparti comme l’indique le tableau de la page suivante.
Pour mener à bien ses activités, la PALMCI avec un personnel évalué à 5.864
agents (janvier 2006), dispose de huit (8) unités agro-industrielles regroupant au
total dix (10) huileries reparties en trois (3) directions régionales, à savoir :
• la direction régionale Sud-Est (dans le département d’Aboisso) :
- UAI d’Ehania (3 huileries),
- UAI de Toumanguié (1 huilerie) ;
I. INTRODUCTION
• L’égrappage sépare les fruits de la rafle. Cette opération est effectuée dans les
tambours égrappoirs, sortes de cages à écureuil de grand diamètre tournant à
vitesse réduite. Les régimes y sont entraînés en rotation jusqu’au point le plus haut
de l’égrappoir d’où ils chutent sur les barreaux de la cage entre lesquels les fruits
s’échappent. Les régimes remontent et tombent ainsi plusieurs fois tout en
progressant vers la sortie du tambour où ils parviennent à l’état de rafles, en
principe dépourvues de fruits. Ces rafles sont ensuite acheminées aux bennes
d’évacuation par une bande à rafles, sorte de tapis-roulant. Une vis sous le tambour
égrappoir convois les fruits au tamis de lavage, ceux-ci parviennent ainsi à
l’élévateur à fruits qui alimente les malaxeurs à l’aide d’une autre vis convoyeuse.
• L’extraction consiste à extraire le jus brut dans la masse de fruits malaxés, cette
opération se déroule dans les presses à vis. Dans les presses la masse de fruits
malaxés est entraînée par deux vis tournant en sens inverse à l’intérieur d’une cage
perforée dont la sortie est partiellement obstruée par deux cônes réglables (freinant
ainsi la sortie de matière). La pression ainsi engendrée dans la cage permet
d’extraire le jus brut, mélange d’huile, d’eau et d’impuretés solides contenues dans
la masse. Le jus brut est dilué au niveau de la presse par simple adjonction d’eau
chaude. A la sortie de la presse, on recueille deux produits séparés : le jus brut,
acheminé à la clarification à l’aide de pompes centrifuges, et le tourteau de palme
(mélange de fibres et de noix) convoyé à la palmisterie par une vis émottoir.
0,01% par une seconde décantation opérée dans le décanteur à huile. L’humidité de
l’huile doit être ramenée à un taux inférieur à 0,1% afin d’éviter tout risque
d’acidification par hydrolyse au cours du stockage. Pour ce faire, après avoir été
chauffée dans le réchauffeur à une température légèrement supérieure à 100°C,
l’huile passe dans un déshydrateur sous vide. Après cette opération, l’huile finie est
acheminée dans les tanks de stockage.
Une chaudière est un appareil dans lequel par apport de chaleur un fluide
caloporteur subit un chauffage et éventuellement un changement d’état
(vaporisation). Dans cet appareil qui est donc un générateur de vapeur, la vapeur
est obtenue à l’aide de l’eau et de la chaleur dégagée par la combustion des
combustibles.
L’huilerie d’Iboké possède trois (3) chaudières identiques à tubes d’eau de
marque BABCOCK SFMV 1157. Celles-ci produisent de la vapeur surchauffée.
III.1.1. Description
La chaudière BABCOCK de type SFMV 1157 se compose principalement des
éléments suivants :
• ballons supérieur et inférieur, tous deux placés transversalement à la face avant
de la chaudière,
• deux collecteurs « écran arrière » dont l’un (inférieur) est muni d’une vanne
d’extraction pour les purges des boues,
• deux collecteurs « écrans latéraux » permettant aussi la purge des boues,
• un surchauffeur placé transversalement au ballon supérieur,
• un ventilateur d’air primaire qui souffle l’air sous la grille basculante afin
d’activer la combustion,
• un ventilateur d’air secondaire (ou air de turbulence) qui souffle l’air à l’avant et
à l’arrière de la chaudière afin de maintenir la combustion en permettant la
suspension du combustible dans le foyer,
• un ventilateur de tirage qui permet d’évacuer les gaz de combustion,
• un foyer équipé de deux sections de grille à barreaux basculants en fonte
réfractaire et munis de tuyères de soufflage d’air primaire,
• un dispositif d’alimentation en combustible (goulotte, groupe moto-réducteur-
variateur à chaîne, peigne de projection),
• un ramoneur à buses multiples.
III.1.2. Fonctionnement
raison pour laquelle cette vapeur est désurchauffée dans un ballon basse pression,
où elle ressort saturée (2,5-3 bars/130°C) facilitant ainsi les échanges thermiques.
L’huilerie d’Iboké utilise les déchets solides issus du traitement des régimes
de palmier comme combustible pour les foyers des chaudières. Ce combustible est
composé de fibres, de coques et de débris (petits morceaux de coques sèches, traces
d’amandes brisées, etc.). Les proportions respectives de ces composants pour un
régime frais sont fournies à l’annexe 4. Les foyers des différentes chaudières sont
alimentés en combustible à l’aide de vis d’alimentation remplissant les différentes
goulottes. L’excédent de combustible est, quant à lui, convoyé par les mêmes vis
d’alimentation jusqu’à des bennes de réception afin d’être réintroduit dans le circuit
d’alimentation grâce à l’élévateur de combustible ou manuellement à la pelle.
• peser chacun de ces échantillons avant de les sécher à l’étuve pendant une durée
de 12 heures à une température de 105°C,
• peser à nouveau ces mêmes échantillons après l’étuvage.
Le taux d’humidité d’un composant (cf. [1]) est alors déterminé par la formule
suivante :
M1 - M2 (1)
%H2O = M1 × 100
A l’aide de ces trois (3) échantillons, nous avons pu déterminer le Pci moyen
du combustible par la relation suivante :
Fig.1. Mâchefers formés sur les tubes Fig.2. Mâchefers formés sur les briques
vaporisateurs. réfractaires.
BRIAND ALAIN DELLOH 22
Elève Ingénieur Energéticien
PROJET DE FIN D’ETUDES
INP - HB
Pour les calculs pratiques, nous considérerons que le taux d’humidité moyen
du tourteau de palmiste est de :
% H2Otourteau = 5 %
% huile = 9,66 %
Paramètres de calcul
- le rendement des chaudières : ηchaudières = 64,5 %,
- la vapeur surchauffée (22 bars/265°C) : Hvap = 700 kcal/kg,
- l’eau d’alimentation (70°C) : Heau = 70 kcal/kg,
- le pouvoir calorifique inférieur comb1 : Pcicomb1 = 2646 kcal/kg,
- le pouvoir calorifique inférieur comb2 : Pcicomb2 = 4000 kcal/kg.
Ainsi, dans le but d’effectuer ces essais, nous avons réalisé un four
expérimental en opérant plusieurs modifications sur un four destiné aux activités
culinaires. Les photographies suivantes nous montrent les différentes vues de ce
four de cuisine avant la réalisation des modifications.
Le délai dont nous disposions pour réaliser nos travaux, est la motivation qui
a suscité le choix de ce four pour y réaliser des modifications. En effet, nous ne
disposions pas de temps suffisant pour concevoir un four qui pourrait présenter des
conditions de combustion assez proches de celles des chaudières. Tandis que ce four
de cuisine présentait une zone de cuisson (second étage) dotée de parois en briques
réfractaires et un foyer (premier étage) relié à une cheminée.
identiques d’airs primaire et secondaire) afin d’avoir une base de comparaison des
résultats plus fiable.
Notons cependant que l’absence d’analyseur de fumées sur le site de l’huilerie
ne nous a pas permis de mesurer et comparer plusieurs paramètres de combustion
(excès d’air, %CO2, ηcomb, …). Nous ne disposions que d’un thermomètre à
infrarouge et les paramètres que nous avons pu observer ou mesurer sont : la
température et la couleur des gaz d’échappement sortant du four expérimental.
Fumées de
Comb 2 185 194 200 220 242 230 219 173 96 70 766 couleur noire +
imbrûlés
Fumées de
Comb 3 256 226 215 233 248 219 176 90 - 45 439 couleur gris-
foncé + imbrûlés
Les essais effectués nous ont permis de relever plusieurs mesures à prendre
pour l’utilisation pratique du combustible 3 dans les chaudières à déchets de
PALMCI. Ces mesures sont les suivantes :
• réglage (augmentation appropriée de l’ouverture) des volets des canalisations de
soufflage d’airs primaire et secondaire, ainsi que celui du volet de la canalisation
de tirage des fumées,
• remise en état des systèmes de verrouillage des portières des foyers des
chaudières afin d’en assurer l’étanchéité,
• prévision d’un véhicule (chariot élévateur) destiné à effectuer le transfert du
tourteau de palmiste de la presserie à l’élévateur à combustible de l’huilerie.
Les différentes données fournies plus haut, nous ont permis de déterminer les
paramètres suivants :
• Distance parcourue par chargement : 500 mètres soit 0,5 km,
• Durée moyenne du chargement : 7 minutes soit 0,12 heure,
• Consommation de gasoil par chargement : 0,3 litre.
Le prix du litre de gasoil (2006) étant de 575 F CFA, nous avons pu déterminer
la dépense annuelle qu’engendrerait le transfert du tourteau de palmiste. Celle-ci
s’élève à près de 1.589.070 F CFA.
1 . 589 . 070
tr = = 0 , 0076 an tr ≈ 3 jours
208 . 791 . 064
CONCLUSION
L’étude que nous venons de mener, tout en nous imprégnant des réalités du
monde agro-industriel, nous a permis de mettre à jour les potentialités énergétiques
du tourteau de palmiste. Les analyses et essais que nous avons effectués, nous
permettent clairement d’affirmer que celui-ci peut rentablement être utilisé comme
combustible dans les chaudières à déchets, pour vu que les mesures
d’accompagnement préconisées puissent effectivement être suivies.
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
turboalternateurs