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INTRODUCTION
Dans tous les domaines de l’industrie, la notion de mise en forme des matériaux intervient soit
en amont, en aval, où en cours de production.
L’objectif premier de cette mise en forme est de conférer à une pièce métallique des
dimensions situées dans une fourchette de tolérances données ainsi que des caractéristiques
géométriques précises. Parmi les principaux procédés apparus récemment afin d’assurer la
production en grande série, se trouve le formage. Ce procédé regroupe plusieurs techniques
dont l’intérêt est le travail des métaux en feuilles. Il en résulte alors une forme déterminée.
La technique de formage la plus répandue dans l’industrie est l’emboutissage.
Cette technique sera développée dans la bibliographie à fin de vous présenter de façon précise
mais concise, ce mode de formage. Nous argumenterons cette présentation en quatre parties
distinctes.
Procédés d’emboutissage.
Caractéristique d’une opération d’emboutissage.
Détermination des diamètres du flan et nombres de passes.
Etude de l’emboutissage cylindrique.
92
Chapitre IV Emboutissage
I. PROCEDE D’EMBOUTISSAGE
I.1. Généralité
I.1.1. DEFINITIONS
L’emboutissage est un procédé de formage par déformation à chaud ou à froid des métaux
visant à transformer une tôle en une pièce plus ou moins creuse de surface non développable.
Ce mode de formage s’effectue sur une presse au moyen d’un outillage adéquate dont la
configuration détermine l’effet obtenu sur le flan:
Outils à simple effet : c’est la plus simple configuration, composée
principalement d’une matrice et d’un poinçon. (Fig. 1 a)
Outils à double effet : comprend en plus de l’outil simple effet, un serre-flan
(Fig.1b)
L’outillage utilisé en emboutissage comprend donc:
Un poinçon : coulissant plus ou moins vite sur l’axe vertical, et déformant la
tôle.
Une matrice : elle serre d’appuie à la tôle et lui donne la forme extérieure
finale au retour élastique prés.
Un serre flan : son rôle est de maintenir le flan lors d’une opération
d’emboutissage, afin d’assurer un écoulement homogène du métal et prévenir
les risques de plis ou autres défauts d’emboutissage.
93
Chapitre IV Emboutissage
Dans le cas de l’emboutissage par expansion, le flan est bloqué sous le serre flan donc
l’épaisseur sous le poinçon diminue.
Par contre dans le cas de l’emboutissage profond avec retreint du métal, ce dernier glisse sous
le serre-flan, donc l’épaisseur entre serre-flan et matrice diminue et reste constant sous le
poinçon.
Remarque : dans la plupart des cas, l’emboutissage associé à la fois des composants
d’expansion et de rétreint (emboutissage mixte fig.3).
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Chapitre IV Emboutissage
sur un outillage simple effet dans le cas où les emboutis sont peu profonds ou s’ils nécessitent
peu d’effort d’emboutissage.
- L’emboutissage à chaud : principalement utilisé sur presses hydrauliques simple ou double
effet. Cette technique facilite la déformation du matériau, permet l’emboutissage de pièces
profondes par chauffage du flan (et de la matrice) et évite l’écrouissage et la génération de
contraintes résiduelles.
Les cadences de production de l’emboutissage à chaud sont moins élevées que celles de
l’emboutissage à froid du fait de l’inertie de chauffage. De plus les pièces finies sont de moins
bonne qualité, que ce soit au niveau de l’état de surface ou du dimensionnement.
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Chapitre IV Emboutissage
96
Chapitre IV Emboutissage
97
Chapitre IV Emboutissage
La position :
La position de la rupture est primordiale si l’on souhaite étudier de manière réaliste une
rupture. Cette scission doit prendre naissance dans le cercle et passer par son centre. Lors de
la déformation du flan, la grille de Caillot entraîne la création de parallélépipèdes et d’ellipses
(Fig.5).
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Chapitre IV Emboutissage
99
Chapitre IV Emboutissage
c) essais mixtes:
Cette catégorie est la plus utilisée, puisque la plupart des essais simulatifs proposés pour juger
l’aptitude des tôles à s’emboutir fait intervenir simultanément ou successivement les
différents modes de déformation. Les principaux sont les suivants :
100
Chapitre IV Emboutissage
101
Chapitre IV Emboutissage
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Chapitre IV Emboutissage
L’anisotropie r : Du fait de l’orientation préférentielle des cristaux, la tôle ne possède pas les
mêmes propriétés mécaniques suivant la direction considérée. Il en résulte aussi une perte de
l’équilibre des déformations entre la largeur et l’épaisseur lors d’un essai de traction uni
axiale.
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Chapitre IV Emboutissage
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Chapitre IV Emboutissage
J eM e0
eM : épaisseur maximale de la tôle.
(D - d)
Pour r = 0 on a un déchirement du flan et pour r on a la formation de plis.
2
106
Chapitre IV Emboutissage
La vitesse d’emboutissage :
Elle se définit comme la vitesse du poinçon au moment de l’attaque de la tôle. Une vitesse
trop faible, tend à générer un écrouissage trop important sur le métal, le rendant moins
malléable. Une grande vitesse tend à empêcher la propagation de la force du poinçon jusqu’au
niveau du flan. Cette altération pouvant alors se traduire par une rupture du flan.
D’après BLISS, il existe une vitesse optimale pour chaque métal .ces vitesses sont reportés
dans le tableau 4.
Tableau 4 : vitesses d’emboutissage pour différent matériaux
Matériau Vitesses (mm/s)
l’acier 200
le zinc 200
les aciers doux 280
l’aluminium 500
le laiton 750
La pression du serre-flan :
Le rôle du serre-flan consiste à empêcher la formation de plis sur le rebord du flan en exerçant
une pression appropriée. La présence du serre-flan ne s’impose que si d 0,95 . D ou
e 0,2 . (D - d) .
Dans la pratique, il faut que le serre-flan soit bien trempé et rectifié. La pression est réglée à
l’aide de clés dynamométriques, de ressorts ou de caoutchouc, en fonction de l’aspect de
l’embouti :
- Si la paroi est sans plis et d’aspect brillant, la pression est adaptée.
- Si la paroi est bonne mais que les bords supportent des marques de dentures, c’est que la
pression est trop faible.
- S’il se produit un déchirement lors de la descente du poinçon, c’est que la pression est trop
importante.
Ainsi, pour un embouti cylindrique de diamètre d et de flan de diamètre D, l’effort du serre-
flan pour différents matériaux est déterminée par la formule simplifiée suivante :
Fs p . (D 2 - d 12 ) . (daN).
4
avec : p est la pression spécifique déterminée d’après le tableau 5.
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Chapitre IV Emboutissage
Acier doux 25
Acier inoxydable
20
Aluminium
12
Laiton
20
Duralumin 16
L’effort d’emboutissage :
L’effort nécessaire pour emboutir des pièces cylindriques dépend tout d’abord des diamètres
de l’embouti et du flan primitif, de l’épaisseur et du type de matériau. Il dépend également de
la pression de serre-flan, de la vitesse d’emboutissage, de rayon de la matrice, du jeu entre
poinçon et matrice et de la lubrification.
On pratique pour les pièces cylindriques, l’effort est déterminé d’après le tableau 6 :
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Chapitre IV Emboutissage
Tableau 6 : calcul des efforts et énergies nécessaires pou une opération d’emboutissage
h = hauteur
Pièces ovales ou comme pièces comme
quadrangulaires à cylindriques en pièces
remplaçant d par le
Emboutissage
h = hauteur
L = 2(a + b)
.h.FE
Pièces quelconques FE p.e.Rr WE
1000
Remarque : si l’emboutissage est effectué sur presse à simple effet, l’effort à exercer devient
la somme de l’effort d’emboutissage et de celui du serre-flan.
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Chapitre IV Emboutissage
III.1.1.METHODE ANALYTIQUE
On répartit la pièce en éléments avec la concordance d’éléments du tableau (tableau 8), en
leur attribuant aussi de formules pour calculer leurs surfaces, ainsi la surface totale du flan
correspond à la somme des surfaces partielles.
4
Le diamètre du flan est alors donné par : D 2 S ou S est la surface du flan.
110
Chapitre IV Emboutissage
4 4
Elément S Elément S
4d .i ou 8 R.i
1 d 2
8
ou S 2 4i 2
2 .r.d 1,3 r
2 d d
2
1
2
2 9 ou
2 .r.D 0,7 r
2 .r.d 0,7 r
3 10 ou
2 .r.D 1,3 r
4d.h
2.e.( d1 d 2 )
4 ou 11 4 .r.d
2.d1 d 2 . h 2
d1 d 2
2
2 d .e ou 4 .r.d 0,58 r
5 12 ou
d2 2
2.d . h 4 .r.D 1,42 r
4
4 .r.d 0,58 r
2
2d ou
6 13
4 .r.D 1,42 r
7 4d.h
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Chapitre IV Emboutissage
III.1.2.METHODE GRAPHIQUE
1ére méthode (Application du théorème de GULDEN) :
La surface engendrée par une ligne plane tournant autour d’un axe situé dans son plan et ne le
traversant pas, est égale au produit de la longueur développée de cette ligne par la
circonférence décrite par son centre de gravité.
Dans le cas de la (fig.18), si r est le rayon du flan cherché, on peut donc écrire que la
surface du flan est égale à la surface de l’embouti. r 2 2. .R( l1 l ..... l
n
Ou encore : r 2 2 . R . li ; i 1,2,3,4,5, 6,7,8
i 1
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Chapitre IV Emboutissage
Remarque : il existe d’autres méthodes graphiques, l’avantage de celle présentée est d’être
utilisable dans tous les cas:
La position du c.d.g. des arcs élémentaires peut être déterminé par les deux méthodes
suivantes :
méthode analytique :(fig.19).
180.r sin 2r
a ; si 90 alors a b
.
b
180.r. sin Tan a.Tan
. 2 2
Figure 19
méthode graphique : (fig.20).
- On trace les deux traits relient le centre du cercle (O)
aux extrémités de notre arc.
- On trace la droite d1 passant par les deux points
d’intersection (A et B).
- On trace la droite d2 passant par α/2.
- L’intersection de d1 et d2 nous donne le centre de gravité (c.d.g) Figure 20
Df d
Si on pose : R f rayon du flan et R
2 2
R 2f = 2.R.h + R 2 + 1,141.R .r = R (2.h + R + 1,41.r)
Figurer 21
113
Chapitre IV Emboutissage
Figure 22
Passe suivantes :
Le diamètre de la deuxième passe d2 est égal au produit du coefficient m2 par le diamètre de
la première passe d1 : d 2 m2 .d 1
Et ainsi de suite jusqu’au diamètre à obtenir :
d 3 m2 .d 2 ; d 4 m2 .d 3 ;…; d n m2 .d n1
Avec m1 et m2 sont des coefficients de réduction qui varient
en fonction de métaux et du taux d’écrouissage admissible
pour chaque métal (Tableau 9).
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Chapitre IV Emboutissage
Tableau 9 : quelques valeurs des coefficients de réduction pour différents types de métaux
MATIERE m1 m2
tôle d’emboutissage
Ordinaire 0,6 0,8
Spéciale 0,55 0,75
tôle acier inoxydable
Austénitique 0,51 0,8
Ferritique 0,57 0,8
Cuivre 0,58 0,85
Laiton 0,53 0,75
aluminium recuit 0,50 0,80
duralumin recuit 0,55 0,9
IV. ETUDE DE
L’EMBOUTISSAGE CYLINDRIQUE
Le principe d’emboutissage cylindrique peut être mieux éclairci dans le cas le plus simple ;
emboutissage d’une douille.
IV.1. DOUILLE SANS COLLERETTE
4
S1 4.d E .h 4.55.68 14960 mm 2
4
S 3 d 2 15 2 14960 mm 2
Dou : D f 4.d E .h 2. .r.d E 0,7.r d 2 14960 5149,6 225 142,59 mm
b. nombre de passe :
d1 D f . m1 142,59 . 0,55 78,42 mm 55 mm
115
Chapitre IV Emboutissage
dE 55
D fcorrigé n
133,33 mm
0,55 . 0,75
m
i 1
i
Remarque : avec se diamètre du flan corrigé on ne peut pas obtenir la douille avec ces
dimension , donc il faut faire une correction soit pour la hauteur « h » ,le rayon « r » ou le
diamètre dE .on générale la correction se fait sur la hauteur « h ».
c. correction de la hauteur :
hcorrigé
1
4.d E
D 2f corrigé 2. .r d E 0,75.r d 2
1
4.55
133,332 2. .2055 0,75.20 d 2
hcorrigé 56,36 mm .
Remarque : puisque on a fixé la correction sur la hauteur, donc il faut chercher le nouveaux
hauteur pour chaque passe.
1er passe : on suppose que l’embouti obtenu après cette passe à un rayon r1= 25 mm et un
diamètre d 1 m1 . D f corrigé 0,55 . 133,33 73 mm Alors :
h1
1
4.d E
D 2f corrigé 2. .r1 d1 0,75.r1 d ' 2
1
4.73
133,332 2. .2573 0,75.25 23 2
h1 26,29 mm
d. effort d’emboutissage :
d1 73
1er passe : On a FE1 K. .d 1 .e.Rr et 0,55 donc d’après (le tableau 6), k=1
D fcorigé 133,33
d 2 55
2eme passe : On a FE2 0,5 FE1 Q.d 2 . .e.Rr et 0,75 donc Q=0,6
d1 73
116
Chapitre IV Emboutissage
b. nombre de passe :
- d1 D f . m1 97 . 0,55 5 3mm
- d 2 d1 . m2 53 . 0,75 40 mm
- d 3 d 2 . m2 40. 0,75 30 35mm
On va faire trois passes qui se déterminent par un calibrage.
Remarque : le diamètre de la collerette d c 70 mm est obtenu à la première emboutie par le
serre flan.
c. calcul de la hauteur des différent passes :
On calcul la hauteur de l’embouti pour chaque passes par égalité des volume :
1er passe :
volume de la collerette: VC1 . d c . d1 .1 . 70 . 53 .1 1642 mm 3
2 2 2 2
-
4 4 4 4
. D 2f
.1 . 97 .1 7390 mm3
2
- volume du flan : V f 4
4
- volume restant : Vr1 7390 - 1642 5748 mm3
. d12 . 53 2
- volume du fond du premier embouti : V1
.1 .1 2206 mm 3
4 4
- volume de la partie cylindrique : Vcylindre 1 Vr1 - V1 5748 - 2206 3542 mm 3
Vcylindre 1 3542
- hauteur de 1er passe : h1 21,27 mm
.d1 .53
2éme
passe :
. 702
volume de la collerette: VC 2 . d c . d 2 . 402
2 2
- .1 .1 2590 mm 3
4
4 4 4
- volume restant : Vr2 7390 - 2590 4800 mm3
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Chapitre IV Emboutissage
. d 22 . 40 2
- volume du fond du deuxième embouti : V2 .1 .1 1256 mm 3
4 4
- volume de la partie cylindrique : Vcylindre 2 Vr2 - V2 4800 - 1256 3544 mm 3
Vcylindre 2
3544
- hauteur de 2eme passe : h2 28,2 mm
.d 2 .40
3eme passe : Il n’est pas nécessaire de calculer la hauteur de ce dernier embouti, elle
sera égale à celle de la pièce finie, après le planage final de la collerette, dans l’outil de
calibrage (fig.23).
V. APPLICATION
Une entreprise de production mécanique désire la fabrication d'une grande série de couvercle
en acier inoxydable. Chaque couvercle est composé d'une partie cylindrique obtenue par
emboutissage. Le dessin est donné par la figure ci-dessous :
On donne :
118
Chapitre IV Emboutissage
Rm = 50 daN/mm2
Pression Spécifique de serrage de la serre flan P = 20 daN/cm2
Questions :
Méthode analytique,
Méthode graphique :
Q6/ Sachant que l'embouti obtenue après la première passe possède la forme représentée sur
le diamètre du poinçon
Le diamètre de la matrice
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Chapitre IV Emboutissage
Réponses :
1)
a) Méthode analytique :
Surfaces
(4/π).Si (mm2)
élémentaires
4.d.h=4.195.25=19500
4.d.h=4.155.110 = 68200
8. r2 = 8.(60)2 = 28800
Résultat Df =389,37 mm
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Chapitre IV Emboutissage
Df = 2. r = 2. 195.1 = 390.2 mm
2) d1 Df .m1 389,37 . 0,51 198,57 mm 155 mm
d2 155
3) Dfc 380 mm
m1 .m 2 0,80.0,51
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Chapitre IV Emboutissage
5)
Fs . Dfc dp
2 2
P4 .
Fs 16843,36daN
6) Dp 1 d1 - 1.e 192,8 mm
S embouti = .
S1 + S2 + S3 + S4 = .2. .R d + 0,7.r + 4.h'.d 1 + 2. .R.d 1 - 0,7.r + d'
2
1
4 4
S embouti =
4
. 2. .10 193,8 + 0,7.10 + 4.h'.193,8 + 2. .10 . 193,8 - 0,7.10 + 173,8 2
S embouti .[43205,07 + 775,2.h' ] = .Df = S flan
2
4
h' 141mm
h 141 20 161 mm .
122