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Cours du module des Machines Outil

Théorie cinématique de transmission de vitesse

Introduction:
L’usinage sur les machines outils classiques et modernes nécessite l’exécution avec
différentes vitesses dans la limite des réglages de Vmin à Vmax celles ci varient en fonction des
diamètres d’outil ou de surface à réaliser.

Formulation de la théorie:
Pour satisfaire à toutes les conditions d’usinages, il faut avoir un réglage continu de la
vitesse de rotation de la broche. Et comme le réglage progressif et coûteux, généralement on a
sur la broche une série limitée de nombre de tours.

n1 = nmin n2=….. ; n3=……, nj=……., nj+1=……..et nz=nmax (1)


Où Z est le nombre de vitesse.

Donc pour l’usinage d’une pièce de diamètre «Di» on a seulement des vitesses (V1,…..Vz)
 D n

i j
Soit: V j (2)
1000
Si le choix de la vitesse ne correspond pas à l’une des valeurs de la série, il faut donc
l’arrondir mais toujours à une vitesse inférieure, et aussi la plus proche à celle admissible.
Pour conserver la stabilité de l’outil, cela provoque une perte absolue de vitesse V.
(  V ) max  V j  1  V j (3)

Vmax Vj 1  Vj
La perte relative maximale s’écrit: Amax  avecV  (4)
V Vj 1
Et en remplaçant V par Vj dans l’équation (2) On obtient:

n j  1  n

j
A max
n j  1

N j  1
Soit :    A max  (  1 ) (5)
n j

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Si φ est constante, la perte relative maximale est constante et la série de nombre de


tours de la broche représente une progression géométrique de la raison «φ ».
Donc:

n 1= n min n2= φ x n1
n 3 = φ x n2 = φ x φ x n1 = φ2 x n1
n z= φz-1 x n1
Le rapport Rn= (n max /nmin) = nz/ n1 = (φz-1 x n1 /n1 ) = φz-1 est appelé étendue de réglage.

D’où :
log Rn =log φz-1 = (z-1)log φ ce qui donne z=1+ (log Rn /log φ). (6)

La valeur Z s’arrondie au nombre supérieur, en tenant compte qu’elle soit le produit des
facteurs (2 et 3 voir même 4) baladeurs.

Généralement 1,06 <φ > < 2.


Pour les machines outils ; on choisit φ = 1,26 ou’ φ = 1,41.

Relations fondamentales cinématiques:


Pour l’obtention de la série géométrique de nombre de tours de n1 à nz sur la broche
d’une machine outil, on utilise des groupes de transmissions embrayés consécutivement.
k

D’ou: Z   j1
P j  P a P b P c ........ Pk (7)

Et les rapports de transmission limites sont :


k
i max  ia max .i b max ou  i k max  j a
i j max

k
i min  ia min . i b min ou  ik min  
j a
i j min

Pj: représente le nombre de vitesse de chaque groupe de transmission.


ij : représente le rapport de transmission limite de chaque groupe.
Il en résulte
( i a max .i b max .i c max ........ i k max )
Rn= (n /max /nmin) = ( i a min .i b min .i c min ........ i k min )

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k
Soit : Rn = Ra Rb Rc…….. Rk soit R k   R j (8)
j a

Le rapport de transmission de chaque groupe séparée se calcul par l’équation de réglage


suivante:
(ij)1 . (ij)2. (ij)3 (ij)4……………(ij)p =1

Ou : (iJ) caractéristique d’un groupe = au nombre de vitesse obtenue par les groupes qui
précédent cinématiquement le groupe considéré.
P: nombre de transmission séparée dans chaque groupe.

Pour les calculer les rapports de transmission, il faut établir l’ordre cinématique de la
disposition des groupes de transmission (O - 1- 2…………. ). Et généralement d’après l’ordre
cinématique on distingue:

- Des groupes fondamentaux dont (X0 =1).


- Des groupes multiplicateurs ou’ X1 = au nombre d’étages de vitesses dans le premier groupe
fondamental (X1 =P0).
- Les groupes multiplicateurs ou’ (Xi =P0 x P1).

Et P1 : nombre de transmission dans le premier groupe multiplicateur.


X0 = 1 : (groupe ou’ l’espace on deux rayon = 1).
X1=P0 : (P0 est le nombre de transmission du groupe « o »).
X2 =Po •Pi (P1 est le nombre de transmission du groupe « 1»).
Xj = P o.x Pi. …..x Pj-1

Pour calculer les caractéristiques de tous les groupes, il faut se servir de la formule de
la de structure.

Nombre de variantes cinématiques:

Z=Pa x Pb x Pc x …..x Pm

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D’après la formule (7), on peut calculer le nombre d’étages de vitesses soit pour une
commande de «m» groupe de transmissions et à «q» groupes à nombre égaux de transmission
séparées dans chaque groupe, on peut écrire « k».
K : variante constructive d’après la formule.

K constructive = m !/q ! (9)

Donc chaque variante possède «m ! » variante cinématique et « q » variante égales soit


par conséquent le nombre total de variantes possibles sera:

K constructive = (m !/q !) m ! = ((m !)2/q !)

La valeur de l’étendue de réglage de chaque groupe ne doit pas dépasser la valeur admissible.
i
Et R j  min
 8
i max

Et aussi on doit respecter l’ordre de transmission et la chaîne de réduction de la


condition suivante.

(imin)12  (imin) 23  (imin)34  ...................

Graphique de la structure:
Les équations de réglage des groupes de transmissions pour une commande peuvent
être représenté graphiquement selon une échelle logarithmique.

Pour une série géométrique tous les rapports de transmission, tous les nombres de
tours et les étendues de réglage sont de raison « φ» et d’après l’équation (8)

Rn= (n max /nmin) = nz/ n1 = (φz-1 x n1 /n1 ) = φz-1 = R1 x R2 x R3 x ….. Rm

m
Soit Rm   R j
j 1

Ou Rj : (étendue de réglage du groupe cinématique séparée).

Donc : log Rn=log (φz-1)=(z—1)log φ = log R1+log R2+ log Rm.

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Pour construire le graphique structural, on trace des lignes verticales dont le nombre
permet d’obtenir un champ pour chaque groupe de transmission, on trace ainsi des lignes
horizontales dont le nombre est égale au nombre d’étages des vitesses à obtenir.

La distance entre les lignes horizontales et « log φ » et au dessus de chaque ligne on


écrit le nombre de transmission séparé et la caractéristique du groupe « X ».

Sur la première ligne, on marque le point «0» symétrique par rapport aux lignes
horizontales, et à partir de ce point on trace les rayons dont la valeur est égale à la valeur de
transmission du premier groupe.

La distance séparant leurs extrémités est égale à la valeur de la caractéristique du


groupe, et de même on trace le reste de tous les rayons des points obtenus sur la seconde ligne
verticale ainsi de même jusqu’à établissement de tout le réseau.

Sur une telle construction on peut distinguer:

1- Le nombre des groupes de transmissions.


2- L’ordre relatif de la disposition des groupes et leurs prises cinématiques.
3- L’étendue de réglage de tous les groupes de transmissions et de la commande entière.

Elaboration du réseau structural des nombres de tours de la broche:


Après avoir choisi la méthode de l’espace et l’exécution graphique de la structure, on
passe à la construction du réseau structural des nombres de tours de la broche (ABAQUES
DES VITESSES).

Conformément au schéma cinématique de la commande, en tenant compte du nombre


d’arbres existant et sachant

- La structure des transmissions.


- La raison «φ».
- nmax et nmin

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On trace des lignes verticales aux nombres d’arbres existants et une série de lignes
horizontales correspondant aux nombres de tours normalisés d’après la valeur de la raison
« φ » qui est connue.

Entre deux arbres d’une transmission la présence graphique se traduit par un rayon
réunissant les points des nombres de tours sur les lignes et les arbres correspondant.
Le rapport de la transmission est calculé de la manière suivante :

Ou’ (m): nombre d’intervalles (log φ ) traversé par le rayon correspondant.

Si (m> 0): le rayon est dirigé vers le haut (transmission croissante).


Si (m <0): le rayon est dirigé vers le bas (transmission décroissante).
Si (m = 0) : le rayon est horizontal (transmission égale à l’unité).

Mais de tous les rayons, il faut tenir compte des rapports limités, pour des raisons
d’encombrement c’est à dire pour ne pas avoir des roues menées dont le diamètre est assez
grand.
Et afin d’éviter d’augmenter les dimensions du carter, on limite le rapport de
transmission dans l’intervalle

i min= 0.25 = 1/4 ≤ i ≤i max

On commence la construction par la chaîne de réduction qui nous permet d’obtenir le


nombre de tours minimal (n min), à partir de (n M= nombre se tours du moteur).
Aussi il est préférable de remplir la condition :

(imin)12 (imin)23 (imin)34 .......... (imin)j(j1)


......... (10)

Remarque:
Il faut savoir qu’il n’existe pas une seule solution pour la réalisation du réseau
structural des vitesses, et cela dépend de plusieurs facteurs tels que:
- La destination de la machine.
- L’expérience du constructeur etc.

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Une fois que la chaîne de réduction est composée, il faut utiliser le graphique de la
structure pour finir la construction du réseau structural de nombre de tours de la broche et cela
tout en respectant l’étendue de réglage pour conserver les mêmes relations entre les rapports
de transmission.

Détermination du nombre de dents des roues:


Généralement et théoriquement pour un groupe de transmission à module constant, la
condition qui assure la prise des engrenages à dentures droites est que la somme des nombres
de dents des deux roues d’engrènement (paires de roues) soit constante.

Donc: Z j+Z’j= constant=SZ

Ou’ : Z’j : nombre de dents de la roue menant.


Z’j: nombre de dents de la roue menée.

Si le module d’engrenage diffère, la prise est assurée par la condition:


(Z j+Z’j ) x mj = constante

Et pratiquement, on peut admettre l’écart d’une unité dans le nombre de roues en prises, ce
qui fait que le rapport d’engrènement de chaque groupe de transmission est:
Uj = Zj / Z’j
D’ou :
Zj = Sz (Uj/Uj+1) et Z’j = (1/Uj+1) (11)

Chaque rapport de transmission peut être présenté comme un rapport de deux nombres entiers
premiers : Uj = aj/ bj

Ce qui donne:
Zj = Sz (aj/(aj+bj)) et Z’j = (bj/(aj+bj)) (12)

Et pour que Zj et Z’j soient des nombres entiers, il faut que SZ soit multiple des sommes
(aj +bj) ; par conséquent la plus petite somme des dents (S z)min est le plus petit multiple
communs des grandeurs (aj + bj )

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Le plus petit nombre de dents est limité constructivement par la valeur admissible:
[Zmin]> ou égale 17
Si la valeur (Zmin) déduite d’après l’équation (12), Z est inférieure d’une valeur
acceptable, et « n» se calcul selon la formule:
n = [Z min ] / Z min (13)
Après avoir calculer Zj et Z’j on vérifie les nombres de tours de la broche, ces derniers
qui ne doivent pas s’éloigner des valeurs normalisées et l’erreur de différence (voir :Fig III6);
est limitée dans la marge de calcul d’après la formule ci- dessous

Δn = -10(φ ± 1) % (14)

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