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La politique de distribution comprend les formes (distribution directe, traditionnelle,
verticalisée, intermédiée classique et horizontalisée) ainsi que la fonction
d’intermédiation qui devient de plus en plus importante pour que le produit soit écoulé
dans les meilleures conditions. Le choix d’un système de distribution, dans le cadre de
l’appareil commercial, mais aussi en tenant compte des contraintes relatives au marché,
au produit et surtout à la réglementation, doit déboucher inéluctablement sur un mix de
distribution. Chaque entreprise peut l’adopter en fonction des caractéristiques de son
produit, de ses prix et de sa communication.
La distribution marocaine hérite d'une longue tradition. Toutes les villes sont
approvisionnées chaque jour de fruits et de légumes très frais, ce qui est loin d'être
évident dans d'autres pays. La transformation des circuits de distribution au Maroc, due
aux changements de l’environnement économique, soulève une dualité entre commerce
traditionnel et commerce moderne. Mais les perspectives d’évolution de la distribution à
travers le monde laissent présager une refonte de ce secteur. Le trade marketing est à
ce niveau une nouvelle formule qui lie l’avenir du marketing à celui de la distribution.
Cependant, les commerçants ne réalisent les actions de promotion, de solde, de publicité
ou d'offre spéciale que dans les grandes villes du Royaume. Ailleurs, tout le monde
pratique un même niveau de prix par une sorte d'entente collusoire. Aujourd’hui des
formes d'organisation et des techniques de commercialisation nouvelles font leur
percée. La distribution marocaine s'est ainsi lancée dans une voie nouvelle, celle des
grandes surfaces de vente avec le regroupement d'un grand nombre de produits, biens
et services.
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qu’ils désirent. Les rôles de la distribution sont donc le transport, le fractionnement ou
l’allotissement, le stockage, l’assortiment et enfin l’information, c’est-à-dire le service.
L’entreprise peut choisir une "distribution directe, une distribution verticalisée, une
distribution intermédiée classique ou une distribution horizontalisée"().
Ces différentes possibilités ne sont pas opposées les unes aux autres et peuvent se
combiner au niveau de l’entreprise pour former un réseau de distribution d’efficacité
optimale.
1. La distribution directe
La place de circuit, que l'on pourrait presque qualifier d'exception, est évidemment très
réduite au Maroc étant donné que la production en grande quantité, et la consommation
par petites doses ne permettent pas le développement d'une telle situation. Les
producteurs qui le pratiquent cherchent à contrôler complètement leur distribution, à
moins qu'ils ne recherchent une originalité par rapport à leurs concurrents.
2. La distribution traditionnelle
Les circuits traditionnels sont ceux dans lesquels le nombre d'intermédiaires entre
producteur et consommateur est réduit à un seul, très généralement le détaillant. Cette
forme de distribution est, elle aussi, très rare en pratique et-ce du fait que le détaillant
à son tour ne peut pas répondre aux exigences des unités de production. Elle représente
cependant deux types de vente fréquents :
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Dans ce cas, c'est évidemment le producteur qui assume la fonction du grossiste. Cette
relation directe peut aussi aboutir à un contrat dans lequel, en échange d'un engagement
sur des quantités, pris par le détaillant, le producteur lui assure une exclusivité dans une
zone géographique donnée. Il s'agit alors d'une concession, comme dans le cas
notamment de l'automobile.
3. La distribution verticalisée
Le circuit vertical utilise les services d’intermédiaires qui ont, obligatoirement, un lien
d’intégration plus ou moins important avec la firme productrice ou, plus généralement,
distributrice. On distingue trois niveau de dépendance :
a - L’intégration totale
Le producteur possède son propre réseau de revendeurs qui peut comprendre des
grossistes et des détaillants salariés de l’entreprise et opérant dans des succursales de
vente (Exemple : les banques).
b - L’intégration administrative
c - L’intégration contractuelle
Une convention lie les revendeurs au producteur (accord d’exclusivité, clauses de non-
concurrence, quotas de vente, modalités de commercialisation de produits
complémentaires, etc.). On distingue dans ce cadre :
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La chaîne volontaire : Lorsqu’un grossiste prendra l’initiative de regrouper des
détaillants (ex. : Goodyear).
Ils font ainsi intervenir, dans le circuit des marchandises, au moins deux agents
économiques distincts entre producteur et consommateur. C’est le cas, à titre
d'exemple, de celui concernant les produits agricoles en provenance de fermes pour le
commerce traditionnel.
Mais il existe une très grande variété de schémas différents, en particulier lorsqu'il
s'agit de biens importés ou d'alimentation périssable.
On ne choisit pas un circuit à priori, mais il faut tenir compte des données physiques de
la production et de la consommation : étendue physique et géographique, nature des
produits, habitudes de consommation, degré de disponibilité exigé...
5. La distribution horizontaliste
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Certains produits complémentaires, peu ou pas concurrents, peuvent être distribués au
moyen d’une structure de vente commune à plusieurs firmes (briquets distribués par la
Régie des Tabacs) -structure qui peut être directe, intégrée ou intermédiaire (Sapress
pour la presse écrite).