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TRANSMISSIONS NUMERIQUES EN BANDE DE BASE

A. ROUSSEL dépt. R&T IUT d’Annecy

Résumé—Cet article présente l’usage de deux maquettes


B. Schéma fonctionnel
pédagogique permettant l’étude pratique des transmissions
numériques en bande de base. Ces compétences sont intégrées Le schéma fonctionnel (Fig. 1) d’une telle transmission
au module T2 (transmission numérique) du programme peut donc être représenté par la figure ci-dessous :
pédagogique national R&T.

I. INTRODUCTION
Cet article à pour objectif de présenter à travers l’usage
de deux cartes d’applications pédagogiques les techniques
de transmission numérique en bande base, les limites et
contraintes qui lui sont associées. Fig. 1
Le schéma de ces cartes, ainsi que les documents de Support de transmission : Le support de transmission se
fabrication sont fournis en annexe. Chaque carte a un coût comporte comme un filtre passe bas ou passe bande.
de fabrication inférieur à 50 euros. Codage : remplace le signal codé en NRZ par un signal
codé différemment. Il permet l’adaptation au canal ainsi
La première carte (carte1) permet de générer les codes de que l’adaptation au signal transmis (codage de canal et
transmissions les plus courants : NRZ, NRZM, RZ, codage de source).
Manchester, 2B1Q. Pour chacun de ces codes, une trame Décodage : fonction inverse du codage
de 7 bits permet d’étudier leur comportement dans le Amplification : adapte la puissance du signal émis sur la
domaine temporel et une trame pseudo aléatoire de 128 ligne à une valeur correcte, ni trop forte (interférences,
bits, leur comportement dans le domaine fréquentiel. diaphonies, échauffement des conducteurs, consommation
d'énergie), ni trop faible (risque d'être couvert par le bruit
La deuxième carte (carte 2) permet d’étudier les canaux de de la ligne)
transmission, les problèmes d’adaptation des lignes, l’effet Égalisation : correction de la courbe de réponse de la ligne
du bruit sur la valence, le débit maximal du canal, le pour répondre au critère de Nyquist.
diagramme de l’œil, l’IES, les problèmes de reconstruction Restitution d'horloge : extraction du signal reçu sur la
d’horloge et les problèmes liés à la gigue de phase. ligne de l'horloge nécessaire au décodeur dans le cas des
transmissions synchrones, ou récupération de l’horloge à
La mise en œuvre de ces cartes nécessite peu de matériel partir des données transmises.
de laboratoire : une alimentation continue symétrique Générateur d'horloge : production du signal d'horloge qui
+12V/0V/-12V, un générateur de fonction (sortie TTL) fixe le rythme de transmission des bits.
permettant de générer l’horloge de transmission des
données et un oscilloscope avec FFT. Un 2ème générateur II. ÉTUDE DES SUPPORTS DE TRANSMISSIONS.
peut éventuellement être utile pour générer un signal de
Seuls les supports de transmission à propagation guidée
bruit canal particulier, un générateur de bruit (presque
sont présents en transmission en bande de base.
blanc) d’amplitude fixe 300mVeff sur la bande de
Nous pouvons trouver le support à propagation guidée
fréquence 5Kh-90KHz est intégré à cette carte.
suivants :
- Les supports cuivre (paires torsadées, câbles
A. Transmission en bande de base coaxiaux)
Un signal en Bande de Base est un signal qui n'a pas subi - Les fibres optiques
de transposition de fréquence. A. Caractéristiques des supports de transmission
La transmission en bande de base s'avère particulièrement
simple et économique pour les signaux synchrones et
rapides. Les signaux asynchrones nécessiteront une
récupération d’horloge au travers du code transmis parfois
délicate.

Fig. 2

Un support de transmission dénature le signal. Il se


comporte comme un filtre passe-bas. Il est couramment
modélisé par un quadripôle (Fig. 2).
Les caractéristiques qui caractérisent un support sont :
- La bande passante (BP)
- L’atténuation (distorsion d’amplitude ou de
phase)
- L’impédance caractéristique.
- La phase ϕ

Seul le cas des supports cuivre sera abordé ci-


dessous :
Ces supports peuvent être modélisés par le schéma
suivant (Fig. 3) :

Fig. 6
La mesure de l’amplitude du signal résiduel permet de
quantifier les pertes de la ligne pour cette fréquence.
Fig. 3 Le diagramme de Bode de la ligne est relevé avec la
Lorsque les pertes sont négligeables on peut alors sortie non adaptée (Fig. 7) et adaptée sur son impédance
considérer que r=0 et ρ=∞. On aboutit au schéma de la caractéristique de 50 ohms (Fig 8).
ligne sans perte ci-dessous (Fig. 4) :

Fig. 4
La carte 2 intègre une ligne de transmission (Fig. 5) et
permet d’étudier son comportement aussi bien en régime
harmonique qu’en régime impulsionnel.

Fig. 7

Fig. 5
1) Étude en régime harmonique d’une cellule LC :
Le strap doit être ôté afin de déconnecter les 9 cellules
suivantes. La sortie VS1 sera observée à l’oscilloscope et ne
sera pas adaptée.
En appliquant en entrée de la ligne de transmission un
signal sinusoïdal on peut observer une annulation du signal
Fig. 8
d’entrée à la fréquence fr=49KHz. Ce phénomène
Ces relevés nous permettent de déterminer la bande
s’explique par la réflexion totale positive de la sinusoïde
passante de cette ligne : BP= 60Khz. La fréquence de
sur la sortie, qui vient s’additionner au signal d’entrée.
résonnance fr =49Khz
Cette annulation se produit lorsque cet écho se retrouve en
La réponse en fréquence des 10 cellules peut être
entrée en opposition de phase avec le signal du générateur.
obtenue aisément à l’aide du relevé du spectre avec un
On peut donc estimer que le temps de propagation de cette
balayage de la fréquence de 100Hz à 100KHz (Fig 9).
ligne est de1/4*fr soit de 5.1µs. (Fig6)
Relevé de la réponse
en fréquence des 10
cellules LC

Fig. 11
Fig. 9
Ce relevé nous permet d’affirmer que la la ligne supprime
toutes les fréquences supérieures à 70KHz Cette résistance sera l’impédance caractéristique de la
ligne : Zcar=46Ω
Des essais complémentaires en circuit fermé, avec des
2) Étude en régime impulsionnel des 10 cellules LC : impulsions de largeur plus longues peuvent être réalisés. Ils
Le strap sera remis afin de connecter les 10 cellules ne seront pas développés dans ce document
ensemble. La sortie Vs sera observée à l’oscilloscope et ne
sera pas adapté. III. ÉTUDE DE LA FONCTION DE CODAGE.
A l’aide d’un générateur on envoie périodiquement Le codage consiste à transformer une suite de symboles
(f=1KHz) des impulsions de durée très courte (15µs). binaires (0,1) en une suite de symboles appelés "niveaux"
Cette expérimentation nous permet de mesurer le temps (+V, -V,...) choisis dans un alphabet déterminé.
de propagation entre le signal d’entrée et celui de sortie L’objectif des expérimentations suivantes est l'étude des
(Fig 10). principaux codes utilisés pour transporter des informations
numériques.
Cette étude sera réalisée dans un premier temps, dans le
domaine temporel puis dans un second dans le domaine
Ligne non adaptée fréquentiel.

La carte 1 permet la génération périodique d’une trame


pseudo aléatoire courte de 7 bits permettant l’étude du
comportement temporel des différents codes.
En basculant l’interrupteur la carte permet la génération
périodique d’une trame pseudo aléatoire (128 bits de
longueur) permettant l’étude du comportement fréquentiel
des différents codes (fig 12).

Fig. 10

Le temps de propagation mesuré est donc τ =51.2µs pour


les 10 cellules, soit 5.12µs pour une cellule.

En plaçant une boite à décade en sortie Vs nous allons


chercher la résistance permettant de minimiser l’écho de
retour sur l’entrée (fig 11).
Fig. 12
2) Le code NRZ M (non retour à zéro Mark)(Fig 15)
A. Étude des principaux codes de transmission :
Pour chacun des codes étudiés, on peut déterminer :
Comment est codé un 1
Comment est codé un 0
Quelle est l'amplitude de la composante continue du signal
Les avantages de ce code.
Le comportement pendant les longues suites de 0 et les
longues suites de 1
L’encombrement spectral du code
La capacité à transmettre l’horloge au travers de la donnée Fig. 15
Relevé pratique (Fig 16) du code NRZ et NRZM fourni par
1) Le code NRZ (non retour à zéro : le signal ne la carte 1 en mode trame 7 bits.
revient pas à zéro pendant la durée du temps bit TB)
(Fig 13)

Fig. 13

Relevé pratique (Fig 14) du spectre du code NRZ fourni


Fig. 16
par la carte 1 en mode trame 128 bits.

Relevé pratique (Fig 17) du spectre du code NRZM fourni


par la carte 1 en mode trame 128 bits.
Spectre du code NRZ

Fig. 14
L’analyse du spectre (Fig 13) nous permet d’observer que :
La largeur des lobes est de 45KHz
k
Le spectre s’annule tous les (avec k=1,2,3,…)
TB
Fig. 17
Ce code a les mêmes caractéristiques spectrales (Fig 18)
que le code NRZ. La seule différence étant qu’il n’est pas
sensible à l’inversion des fils d’une paire et par conséquent
ne nécessite pas de repérage des fils de ligne.
3) Le code RZ (retour à zéro : le signal revient à La fréquence d’horloge est présente dans la donnée. On
zéro pendant la durée du temps bit TB))(Fig 18) observe une raie à la fréquence d’horloge. Cela permettra
une récupération relativement aisée de l’horloge par le
récepteur. Il existe néanmoins un problème de
récupération de l’horloge dans le cas des longues suites de
« 0 ».

4) Le code Manchester (Fig 21)

Fig. 18
Relevé pratique (Fig 19) du code NRZ et RZ fourni par la
carte 1 en mode trame 7 bits.

Fig. 21
Relevé pratique (Fig 22) du code NRZ et Manchester
fourni par la carte 1 en mode trame 7 bits.

Fig. 19

Relevé pratique (Fig 20) du spectre du code RZ fourni par Fig. 22


la carte 1 en mode trame 128 bits. Relevé pratique (Fig 23) du spectre du code Manchester
fourni par la carte 1 en mode trame 128 bits.

Fig. 20
Ce code présente comme le NRZ une forte composante Fig. 23
continue, le rendant inadapté pour tous les supports de Ce code ne possède pas de composante continue.
transmission n’acceptant pas le continu. Il présente un premier lobe plus étroit que le RZ mais plus
Le premier lobe représente 90% de la puissance du signal large que le NRZ.
RZ son encombrement est de [0 ; 2/TB] TB étant la durée du L’horloge n’est pas transmise directement avec la donnée,
temps bit. On s’aperçoit ainsi que ce code possède un mais les fronts présents dans le signal permettront une
encombrement spectral 2 fois plus important que le code récupération de celle-ci après redressement.
NRZ.
5) Le code 2B 1Q (Fig 24) L’avantage du code Manchester est que peu importe la
Codage : 2 symboles binaires sur 1 symbole Quaternaire séquence binaire, la valeur moyenne du signal est toujours
ou modulation 4 PAM (Pulse Amplitude Modulation) de 0V. Par contre, la bande passante de ce type de code est
2 fois plus grande que celle du code NRZ polaire.

Les différents critères permettant de juger de la qualité


d’un code peuvent être résumés ainsi :
1. Pas de composante continue (franchissement des
transformateurs, possibilité de télé alimentation en continu)
2. Pas de composante continue en cas de longue suite de
« 0 » ou de « 1 »
3. Possibilité de récupérer directement l’horloge des bits
(facilité de synchronisation du récepteur)
Fig. 24
Dibit 00 01 10 11
Relevé pratique (Fig 25) du code NRZ et 2B1Q fourni par
la carte 1 en mode trame 7 bits. Niveau -2.5 V -0.8 V +2.5 V +0.8V
4. Possibilité de récupérer l’horloge des bits même en cas
de suite de « 0 » et de « 1 ».
5 Encombrement spectral réduit ce qui entraîne une
meilleure résistance aux distorsions et une meilleure
résistance au bruit (suppression du bruit blanc par filtrage)

Code 2B1Q IV. EGALISATION :


Une ligne métallique (ex : câble à paire torsadée)
présente un affaiblissement proportionnel à f et le retard
subi par les signaux dépend aussi de la fréquence.
En clair, les signaux de fréquence élevée sont plus
affaiblis et plus retardés que les signaux de basse
Code NRZ fréquence.
Sur un créneau de tension, l'influence est la suivante :
Fig. 25
aplatissement et élargissement (Fig. 27)
Relevé pratique (Fig 26) du spectre du code 2B1Q fourni
par la carte 1 en mode trame 128 bits.

Fig. 27
Sur un signal de données numériques, il se produit des
interférences entre symbole (IES) :

Fig. 26
Au travers de l’étude de ces quelques codes nous voyons
que chaque type de code possède des avantages et des
inconvénients.
Par exemple, le code NRZ unipolaire requiert une seule Fig. 28
source d’alimentation (+5 V ou +3.3 V). Par contre, Le niveau 0 qui était au milieu est "absorbé" par les
l’utilisation de ce type de code implique que le canal de créneaux déformés (Fig. 28).
transmission possède une réponse en fréquence allant
jusqu’à 0 Hz. En effet, le spectre du NRZ unipolaire a des
composantes à très basse fréquence.
Le critère de NYQUIST définit la condition permettant V. INTERFERENCE ENTRE SYMBOLE. DIAGRAMME DE
de minimiser l'interférence entre symbole : L’OEIL.
Il faut que la courbe de réponse de l'ensemble ETTD +
ligne + ETCD ait l'allure suivante (Fig. 29) :

Fig. 31
La donnée arrivant au récepteur est dégradée par le
transport au travers du canal de transmission (Fig 31).
En effet le bruit ambiant s’est ajouté au signal, ce bruit est
appelé bruit canal.
De plus un canal de transmission ayant toujours une bande
Fig. 29 passante limitée, les symboles transmis seront déformés et
surtout étalés. Cet étalement est appelé Interférence entre
L'égaliseur est chargé de modifier la courbe de réponse symbole (IES). L’IES se rajoute au bruit canal.
ETTD-LIGNE-ETCD pour qu'elle réponde au critère de La présence de ces bruits et la synchronisation incertaine
Nyquist. Si la condition de Nyquist est respectée toutes les du récepteur (gigue de phase) peuvent rendre
réponses des bits précédemment émis sont nulles à tous les l’identification des symboles difficile.
L'objet de cette partie est de mettre en évidence l'ensemble
instants de décision autre que celui qui lui est associé.
de ces problèmes à partir d'une représentation particulière :
L’IES est alors totalement supprimé à cet instant (Fig. 30).
le diagramme de l’œil.
Si on suppose que le support de transmission est
assimilable à un filtre passe-bas du 1er ordre, la donnée
en entrée du récepteur aura l’allure suivante (Fig. 32) :

Fig. 30

Il existe 3 types d'égaliseurs :


- fixe : réglé en usine, à la fabrication du système; pour
les bas débits Fig. 32
- manuel : réglé par le technicien lors de l'installation du
système sur la ligne : moyens débits La détection du symbole s’effectue le plus souvent par
- auto-adaptatif : pour les hauts débits : après une phase échantillonnage du signal reçu à un instant particulier
d'acquisition, il corrige les défauts de la ligne même s'ils appelé instant de décision. Dans notre cas à la fin du
varient dans le temps (c'est un filtre numérique piloté par symbole émis.
un algorithme). L’échantillon prélevé à chaque instant de décision est
Un filtre numérique du 8ème ordre est implémenté sur la comparé à la valeur moitié du niveau de réception. Ce
carte 2. niveau est appelé seuil de décision. La gigue de phase
caractérise l’instabilité dans le temps des instants de
décision.

Le diagramme de l’œil est une représentation synthétique


permettant d’observer et de quantifier l’ensemble de ces
défauts :
Pour réaliser cette représentation il suffit d’afficher en voie
verticale d’un oscilloscope le signal de donnée reçue, de
synchroniser l’affichage avec l’horloge de réception et de
régler la base de temps sur une durée de 2 temps bits (TB)
Fig. 35

Fig. 33 1) Influence de la bande passante du canal :


Le canal de transmission va supprimer toutes les
Les indications fournies par le diagramme de l'œil sont (Fig. fréquences qui ne sont pas dans sa bande passante. Pour
33) : que le signal soit exploitable, il faut que le lobe principal
1) L'épaisseur de la paupière (a) qui est un indicateur de la soit correctement transmis.
présence de bruit (bruit canal et IES) Relevé pratique (Fig 36) du spectre du code NRZ fourni
2) L'ouverture de l'œil permet de savoir si la détection sera par la carte 1 en mode trame 128 bits à l’entrée du canal de
aisée ou non (immunité au bruit), transmission.
3) la commissure de l'œil, (c), permet de savoir si le signal
présente de la gigue, c'est à dire si l'on est ou non parfaitement
synchronisé.

Ce diagramme permet également de détecter la présence


d'interférences entre symboles (IES), et donc savoir si
l'égaliseur remplie son rôle et s'il a compensé les effets des
éléments de la chaîne de transmission (Fig. 34).

Fig. 36
Relevé pratique (Fig 37) du spectre du code NRZ reçu en
Fig. 34 sortie du canal de transmission.

A. Étude de la réception par le diagramme de l'œil :


Les problèmes rencontrés dans une ligne de transmission
seront simulés à l’aide des cartes 1 et 2 dont le schéma de
principe est illustré Fig. 35 :

Fig. 37
Nous allons faire varier la fréquence de l’horloge CLK (ce
qui équivaut à changer le débit de transmission) afin de
vérifier la relation de Nyquist
La relation de Nyquist (1er critère) nous permet de
déterminer le débit maximal sur un canal de transmission
non bruité de bande passante BP : 60Khz

Avec R : représente la rapidité de modulation. Elle exprime


le nombre de symbole transmis par seconde. Son unité est
le Baud.
C représente la capacité maximale de transmission du canal
(le débit max). Elle est exprimée en Bits/secondes
Fig. 39
Nous pouvons observer la fermeture de l’œil lorsque la
fréquence de CLK augmente. L’œil passe d’un œil bien
ouvert à un œil pratiquement fermé (Fig. 38). 3) Influence du bruit dans le canal de transmission :
Afin de mettre en évidence l’influence du bruit sur le
diagramme de l’œil (origine : diaphonie, bruit thermique,
effets inductifs, …) on va rajouter le bruit fournit par le
générateur présent sur la carte 2 (Fig. 40). Il est possible
d’utiliser un générateur externe pour injecter sur le canal le
signal de bruit que l’on souhaite (bruit blanc, sinus …).

Fig. 38

L’œil est pratiquement fermé pour une fréquence de CLK


de 117KHz. Cette expérimentation permet de vérifier la
relation de Nyquist
2) Identification du seuil de décision, des instants de
décision et caractérisation de l’IES :
Pour la suite des expérimentations nous allons définir un Fig. 40
débit de l’ordre de 90Kbits /s (soit CLK : 90KHz). On se Appliquer le signal de bruit présent sur la carte 2 à l’entrée
place un peu en dessous du débit maximal théorique bruit canal.
(2.BP), Il est possible de définir à quel moment il est Faire varier l’amplitude du signal reçu en ajustant le
préférable de récupérer le signal numérique et à quel potentiomètre réglant l’atténuation du signal par la ligne de
niveau il faut régler le seuil de décision. transmission jusqu’à la fermeture de l’œil (Fig. 41).

Pour cette même fréquence de CLK il est possible


d’estimer la valeur de l’interférence entre symbole (on peut
estimer que le bruit canal est nul) à l’instant de décision
(Fig. 39).
on règle l’horloge CLK à f=45KHz afin d’avoir la même
rapidité de modulation R.
On observe que pour le même niveau de bruit, et la même
rapidité de modulation, l’œil s’est ouvert considérablement,
permettant ainsi une transmission fiable. Le débit quand à
lui a été divisé par 2.
5) Gigue de phase :
Pour simuler une mauvaise reconstitution du signal
d’horloge, vous allez rajouter un bruit au signal
synchronisant l’oscilloscope.
Brancher le générateur utilisé précédemment sur la fiche
Bruit Horloge.
En faisant varier l’amplitude du signal Bruit Horloge, on
observe une instabilité des instants de décision. Si le bruit
est trop grand, cela peut aller jusqu’à la perte totale de
synchronisation entre l’horloge de réception et celle
Fig. 41
d’émission (Fig. 43). Cette instabilité provoque une
La relation de Nyquist (2ème critère) en présence de bruit
fermeture horizontale de l’œil.
nous permet de savoir que le débit maximal est dépendant
du rapport signal sur bruit.
PS PS
Débit max i = C = BP log 2 (1 + ), étant le
PN PN
rapport signal sur bruit.
L’œil étant fermé pour ce rapport signal sur bruit nous nous
trouvons donc au débit maximal.
En diminuant le débit de transmission nous observons que
l’œil s’ouvre et permet de nouveau une transmission fiable.
4) Influence du bruit sur la valence du codage :
Nous allons observer l’effet du changement de valence
lorsque le bruit canal devient trop important.
Placer en entrée de la ligne le signal 2B1Q.
Régler le débit afin d’obtenir un débit proche des
90Kbits/s (CLK : 90KHz) puis appliquer le signal de bruit
présent sur la carte à l’entrée bruit canal. Fig. 43
Faire varier l’amplitude du signal reçu en ajustant le
potentiomètre réglant l’atténuation du signal par la ligne de 6) Egalisation :
transmission jusqu’à la fermeture de l’œil (Fig. 42). Un filtre en cosinus surélevé est implanté sur la carte 2.
Il ne fonctionne que pour les signaux de valence 2.
Son rôle est de supprimer l’interférence entre symbole
(Fig. 44 et 45).

Fig. 42

Le débit de transmission est de : 86Kbit/s


La rapidité de modulation R est de : 43Kbauds Fig. 44
Sans modifier le réglage de l’atténuation du canal, on
applique maintenant le code NRZ en entrée de la ligne et
Fig. 45

VI. DOCUMENTS DE FABRICATION DES CARTES


D’APPLICATION

A. Schéma et typon de la carte générateur de code (Fig Fig. 47


46,47):

B. Schéma et typon de la carte canal de transmission


(Fig 48,49,50) :

Fig. 48

Fig. 46

Fig. 49
Fig. 50

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