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Q P du 29/01/2004
Présentée par Sophie Lagache
CECSMO , 2ième année
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Introduction
I . 3 En denture définitive
I . 3 .1 La DDD
I . 3 . 2 Les dysmorphoses squelettiques et alvéolaires
I . 3 . 2 . 1 Au niveau des bases osseuses
I . 3 . 2 . 2 Au niveau alvéolaire
I . 3 . 3 Les extractions asymétriques
I . 3 . 4 A propos de quelques cas isolés d’ extractions
II . 2 Perturbation de l’occlusion
II . 6 Implication esthétique
Conclusion
Bibliographie
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Introduction
Le problème des extractions est probablement celui qui a soulevé le plus de controverses en
orthopédie-dento-faciale.Au début du siècle, Angle considérait que la denture complète était
le fruit de la mère nature et qu’il ne fallait pas la mutiler.Cauhépé réfutera définitivement
cette philosophie en faisant apparaître l’indépendance notamment génétique des systèmes
dentaire et osseux et autorisant ainsi une absence d’harmonie naturelle.Siffre, en
1924,préconisait l’extraction des 4 incisives déciduales comme moyen de prévention des
malpositions dentaires quand la 2 ème dentition commençait. Puis Case et Tweed prônèrent les
extractions comme une clé de stabilité des traitements. Begg , enfin ,farouche opposant au
recul molaire, considère que les extractions vont dans le sens de la réduction naturelle de la
denture au cours de la vie.
Le nombre des extractions est, donc, très variable selon les auteurs ; allant de 30% chez
Ricketts à 70% pour Tweed .Malgré ces différences d’Ecoles, il convient de retenir que l’
extraction dentaire est un acte chirurgical mutilant et irréversible, qui ne peut être envisagé
qu’ à la suite d’un diagnostic précis lui-même précédé d’un examen clinique et radiologique
complet et après s’ être assuré de la compréhension et de la bonne coopération du patient
pour le traitement ODF .
q La DDM correspond à une disproportion entre les diamètres mésio-distaux des dents
permanentes et le périmètre disponible sur les bases osseuses maxillaire et/ou
mandibulaire, sachant que l’ espace disponible est équivalent au périmètre de
l’arcade entre les faces mésiales des M1 définitives. C’est, bien évidemment, la DDM
par macrodontie relative qui donnera lieu à d’éventuelles extractions.
L’encombrement
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Encombrement = Espace nécessaire - Espace disponible
Il peut être transitoire : lorsqu’il y a asynchronisme entre âge dentaire et osseux ou qu’il
existe des troubles d’ éruption des dents définitives.
Il peut être vrai : dans ce cas, il s’ agit de le chiffrer par l’indice de Nance
On mesure alors l’espace nécessaire correspondant à la somme des diamètres mésio-distaux
des incisives et pré-molaires puis l’espace disponible au moyen d’ un fil de laiton positionné
sur le bord libre des incisives et les cuspides vestibulaires des pré-molaires entre les faces
mésiales des 36 et 46.
Lorsqu’on est en denture mixte, on estimera le diamètre des dents non évoluées sur des films
rétro-alvéolaires ou des téléradiographies de profil.
Le repositionnement incisif
La courbe de Spee
La croissance post-résiduelle
Le lee way
v La DDM antérieure
Ext des PM2 si présence d’ un profil plat que l’on risque d’aggraver par un recul
inc.(mésialisation des secteurs molaires souhaitable ).
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Si on est en présence d’ une DDM antérieure mandibulaire avec une normoclusion latérale ,
une inc. < pourra être extraite surtout chez l’ adulte désirant une thérapeutique rapide.
Encombrement incisif +++, prochéilie > et/ ou < correspondant à Cl 1 DDM, Cl II 1 DDM ),
extraction des PM1.C’ est la dent la plus souvent extraite en ODF pour 4 raisons :
• Son extraction apporte un gain de place de 10 à 15 mm pour les 2 hémi-arcades D et
G.
• Sa situation sur l’ arcade provoque un minimum de déplacement dentaire postérieur
lorsqu’il s’ agit de reculer le secteur antérieur.
• Sur le plan esthétique, si l’ indication est correctement posée, son extraction n’
engendre pas de préjudice.
• D’ un point de vue fonctionnel, ce n’ est pas une dent capitale pour l’ occlusion.
v La DDM postérieure
Le plus fréquemment ,il s’ agit de la germectomie des 3ièmes molaires, destinée à empêcher
l’ aggravation des malpositions ou d’ éviter une récidive après traitement.
Mais il arrive , dans certains cas, que l’ on soit amené à extraire des 1ères ou 2ièmes molaires.
L’ indication est soit endodontique, orthodontique ou endo/orthodontique.
Le plus souvent, on fait le choix d’extraire une ou des molaires quand celles-ci sont délabrées
(longévité de la dent remise en cause : carie, obturation canalaire non fiable…) pour corriger
la DDM ou d’autres dysmorphoses. Selon Bassigny, les indications orthodontiques strictes
sont rares aujourd’hui car la 1 ère molaire est « la clef de voûte de l’ occlusion » .D’ autant que,
Canal a montré que l’ on ne dispose pas de plus de place pour la correction de la DDM
même si leur diamètre MD est supérieur. C’est pourquoi , l’ extraction des 2ièmes PM est
préférée lors d’ un diagnostic de DDM postérieure afin de mésialer au maximum les
molaires au profit des dents de sagesse .Ceci dit, l’ ablation des M3 est possible aussi , même
après celle des 2ièmes PM si la DDM est majeure.
méthode de HOTZ
C'est la méthode la plus classique et la plus souvent indiquée. Les séquences sont:
- extraction des canines déciduales vers 8 ans (alignement spontané et rapide des incisives)
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- extraction des premières molaires déciduales 6 mois plus tard, ce qui accélère l’ évolution
des PM1 sous- jacentes. Auparavant, on s'assure que la formation radiculaire des PM1 ait au
moins atteint la moitié de sa longueur.
extraction des PM 1 dès leur apparition sur l'arcade ou germectomies de celles-ci, ce qui
permet l’ évolution distale des canines.
Les indications de cette séquence sont:
méthode de TWEED
- extraction des premières molaires déciduales vers 8 ans. L'objectif est de favoriser l'éruption
précoce des PMI pour qu'elles soient extraites plus facilement.
- extraction des PMI , 4 à 10 mois plus tard. Elles peuvent être extraites
simultanément avec les canines déciduales.
L'extraction précoce d'une dent déciduale , tant que le germe de remplacement n'a pas édifié
la moitié de sa racine, retarde l'éruption de la dent définitive.
L'extraction d'une dent définitive provoque un changement dans la direction d'éruption des
dents collatérales, ce changement se faisant vers le site d'extraction.
I . 3 En denture définitive
L’indication d’ extraction de dents définitives lors d’ une DDM sera volontairement passée
sous silence dans ce chapitre puisqu’ elle a été évoquée précédemment.
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I . 3 . 1 La Dysharmonie dento-dentaire ( ou DDD)
Somme des diamètres MD des 12 dents mandibulaires sur somme des diamètres MD des 12
dents maxillaires = 91, 3
Si ce rapport est > 91, 3 les dents mandibulaires sont trop larges et inversement.
Somme des diamètres MD des 6 dents antérieures sur somme des diamètres MD des 6 dents
postérieures = 77,2 .
Si r est > 77,2 : excès de longueur des dents antérieures.
La DDD peut donc être une indication d’extraction , et il n’ est pas rare dans ce cas de choisir
une incisive latérale mandibulaire .
Classe II squelettique : L’ indication d’ extraction dentaire est majeure quand le décalage des
bases ne peut plus être corrigé par des modalités de croissance faciale ni par une
thérapeutique fonctionnelle.
Classe III squelettique : Il y a indication lorsque la croissance maxillaire ne peut pas être
stimulée (cf. âge du sujet ) ou si le décalage n’ est pas suffisant pour une orientation en
chirurgie orthognathique.
I . 3 . 2 . 2 Au niveau alvéolaire
Classe II alvéolaire : Les extractions seront envisagées si le décalage AP des arcades ne peut
être réduit par :
• Croissance mandibulaire ( terminée ou défavorable )
• Diminution de la croissance AP du maxillaire par FEO
• Mésialisation des molaires < impossible
• Le recul des M1 > impossible ( encombrement tubérositaire, M2 évoluées )
• Le port d’élastiques de Cl 2 car objectivation d’ une rotation postérieure de la
mandibule.
Classe III alvéolaire : Extractions retenues quand les secteurs postérieurs seront difficiles à
distaler.
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Biproalvéolie : Extraction des 4 PM1 mais il s’ agira toujours de veiller à la rééducation
linguale sous peine de récidive.
• Continuité de l’arcade
Elle est assurée par la continuité des points de contact. La 2ème PM est plus molarisée que la
1ère, plus cuboïde ,plus petite et le point de contact avec la canine difficile: possibilité de
tassement alimentaire ,diminution de l'espace pour la papille gingivale et problème
parodontal.
• Continuité des formes coronaires
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Elle permet l'harmonie de la forme d'arcade en général et du sourire en particulier. La 2ème
PM est plus courte ,plus globuleuse et sa pointe émoussée : problème esthétique à côté de la
canine et la dénivellation gingivale est marquée.
L’ arc compris entre la canine et la molaire est plus court : légère diminution transversale.
II . 2 Perturbation de l’occlusion
Des extractions mal ou non contrôlées entraînent une linguoversion des incisives et une
augmentation de la supraclusion, surtout dans le cadre d’ avulsions sériées (Begg, Holtz ).
• Les racines de la M2 mand sont convergentes ,offrant moins de résistance aux forces
occlusales au niveau de leur embrasure que les M1.
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• Obligation d'extraction des M3 >.
Lors du recul incisif, l’angle naso-labial augmente et pour Ricketts, l’ amplitude du recul
labial
=2/3 de celui des incisives. Pour Philippe, = ½ de celui des incisives.
Le sillon labio-mentonnier dépend de la rétraction des incisives < et de leur torque.
Plus on extrait antérieurement , plus le profil est modifié.
II . 6 Implication esthétique
Alexander affirme que l'extraction des premières prémolaires provoque une rupture de
l'harmonie du sourire car les secondes prémolaires sont moins assorties avec la canine. De
plus, il peut exister une légère dénivellation du contour gingival entre ces deux dents.
La technique extractionniste de Tweed visant à créer des profils rectilignes aurait eu
tendance à générer des profils rétrusifs donc dysharmonieux ou vieillissant plus vite.
Selon Planché, dans les cas de classe II avec biproalvéolie, il est préférable d'extraire les
secondes prémolaires afin d'éviter un profil rétrusif ….
L'effet des extractions sur l'esthétique fait partie de nombreuses discussions .
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II . 7 Durée de traitement et contention
Conclusion
Les indications d’extraction en ODF sont réelles mais ne doivent pas être systématisées.
Elles ne seront posées qu'après un diagnostic minutieux et devront automatiquement être
suivies d’un appareillage MB afin d’obtenir des résultats occlusaux satisfaisants et stables car
la santé de l’ appareil stomatognathique dépend de la fonction occlusale et notamment des
rapports de Classe I molaire et canine.
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Bibliographie
« Les dents de sagesse: leur importance dans le choix des extractions en orthodontie »
mémoire CECSMO 1992, Lille, M. Bentz
« Stabilité occlusale après traitement orthodontique avec extractions chez des patients
adultes et adolescents « Am. J. Orthod Tome 4, 4, 1998, H. Miyazaki
« l'extraction des premières molaire : une solution dans traitement des béances squelettiques
« . Rev. Orthop. Dento Fac. 29: 31-44 , 1995 ,J. Travesi , I.Garcia
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