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Stage de conception Manuel de procédure comptable

Introduction Générale

Désormais, et avec l’avènement de la mondialisation et l’intensification de la


concurrence y résultant, l’entreprise marocaine est amenée à revoir ses
politiques et stratégies et doit exiger de plus en plus de transparence et de
qualité dans son organisation ainsi que dans son activité. C’est ainsi, que
plusieurs lois et règlements ont vu le jour afin de l’amener à atteindre ses
objectifs. On peut citer par exemple la mise à niveau comptable, l’amnistie
fiscale, la réforme du code de commerce…

1)-Thème du stage :

Le présent rapport est le fruit de deux et demi de stage au service comptable


et financier de la société Dewhirst Ladies Wear Morocco. Il s’agit d’un essai
d’élaboration d’un manuel de procédures comptables.
Le choix de ce sujet est dû bien évidemment à plusieurs facteurs significatifs :
- Toute entreprise est tenue de justifier ses actions et ses mouvements.
D’ailleurs la loi portant n° 9-88 du 25/12/1992 relative aux obligations comptables
des commerçants dispose dans son article 4 que les entreprises dont le CA
dépasse les 7.5 millions de dirhams doivent établir un manuel de procédure qui a
objet de décrire l’organisation comptable.
- Une entreprise ne peut être jugée seulement sur les documents comptables,
même si les bilans et les comptes d’exploitation constituent des éléments
indispensables de la gestion, mais il faudrait mettre en lumière, également,
toutes les opérations de la société afin de pouvoir vérifier le respect des objectifs
généraux du contrôle interne ( l’exhaustivité la réalité et l’exactitude) ; car le
respect de ces derniers conduit à son tour au respect des principes comptables
de base ce qui permet à l’entreprise d’atteindre la notion d’image fidèle. De ce
fait la conception de ces procédures est dû à un besoin interne de la société et
représente pour chacun de nous une occasion d’appliquer toutes nos
connaissances théoriques acquises dans le domaine.

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2)- La problématique : Questions à traiter


La problématique réside dans l’interrogation suivante : quel manuel de
procédures est-il adéquat à la société Dewhirst Ladieswear Morocco ?
Plusieurs questions persiste à ce niveau, car le droit comptable et financier n’a
pas donné d’indications sur le contenu du manuel :
- Au niveau des sources de base, quelle sont les informations à fournir et les
services concernés ?
- Comment procéder pour élaborer ce manuel càd quelle présentation
conforme doit être suivie ?
Donc, l’intérêt de ce sujet est de permettre aux gestionnaires :
- D’améliorer le fonctionnement de l’entreprise, en d’autres termes servir de
base à l’information et la gestion des différents départements de
l’entreprise ;
- De rendre homogène le traitement de l’information comptable
- D’avoir une vision plus claire et cohérente de son entreprise pour pouvoir
ressortir les principaux objectifs.

3)- Méthodologie :
La méthodologie suivie pour l’élaboration du manuel de procédures consiste
dans :
- L’observation de la circulation des flux de l’information au sein des services (
merchandising, fabrication, approvisionnement) tout en mettant l’accent sur
la manière de saisie de l’information;
- La description des éléments relative au traitement des informations de base
ainsi que les modalités du contrôle des procédures
- La réunion des différents informations et procédures pour aboutir à un
manuel de procédure.

Le présent rapport sera présenté dans trois chapitres :

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- Un 1er chapitre intitulé : les spécificités du contrôle interne en audit


interne qui décrit le contrôle interne en terme de ses objectifs, ses
dispositifs et sa mise en œuvre.
- Un deuxième chapitre intitulé : Les systèmes et les procédures
comptables ; qui traite l’organisation comptable et la méthodologie de
conception d’un manuel de procédure.
- Un troisième chapitre intitulé : Essai d’élaboration d’un manuel de
procédures comptables : cas de la société DLM.

CH I : Les spécificités du contrôle interne en audit


interne

Introduction :

Le contrôle interne n’est pas une fonction, que c’est un ensemble de


dispositions, donc un état et qu’on ne saurait parler de « service contrôle
interne », sauf à faire un contre-sens. S’il y a un service chargé d’apprécier, de
juger le contrôle interne ,il devrait se nommer « audit interne ».

Les définitions du contrôle interne sont nombreuses, mais l’accord se fait sur
l’essentiel. Les auditeurs externes, commissaires aux comptes, experts
comptables ont été les premiers en France à développer et à la notion de
contrôle interne, et ce pour atteindre les objectifs spécifiques assignés à leur
fonction : certifier la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes et

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résultats, c’est donc pour eux un moyen alors que pour les auditeurs internes il
s’agit d’un objectif.

Dès les années 1960-1970 l’Ordre Français des Experts Comptables, la


compagnie des Commissaires aux comptes, ont cerné et défini cette notion
démontrant que la mise en œuvre de dispositifs de contrôle interne exhaustifs et
adéquats dans les domaines financières et comptables permet d’obtenir des
résultats réguliers, sincères et fidèles.

Ce bref rappel historique permet de comprendre que l’on peut , sans se


déjuger, partir de l’excellente définition du contrôle interne donnée par l’Ordre
des Experts comptables dès 1977 :

« Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de


l’entreprise . Il a pour but d’un côté d’assurer la protection, la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre côté l’application des
instructions de la direction et de favoriser l’amélioration des performances .Il se
manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des
activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci ».

Cette définition est relayée :

• Par celle du « Consultative Commitee et accountancy » de Grande


Bretagne donnée en 1978 :

« Le contrôle interne comprend l’ensembles de systèmes de contrôle,


financiers et autres , mis en place par la direction afin de pouvoir diriger les
affaires de l’entreprise de façon ordonnée et efficace, assurer le respect des
politiques de gestion sauvegarder les actifs et garantir autant que possible
l’exactitude et l’état complet des informations enregistrées ».

• Par celle de « l’Américain Institute of Certified Public Accountants », à la


même année 1978 :

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« le contrôle interne est formé de plans d’organisation et de toutes les


méthodes et procédures adoptées à l’intérieur d’une entreprise pour protéger
ses actifs, contrôler l’exactitude des informations fournies par la comptabilité,
accroître le rendement et assurer l’application des instructions de la
direction »

• Et par celle de L.Collins et G.Vallin :

« Le contrôle interne est mis en place par la direction d’une entreprise pour
assurer la légitimité de ses activités, la protection de ses actifs, la fiabilité de
ses informations et l’utilisation efficace de ses moyens humains et matériels. Il
comprend un plan d’organisation et un ensemble cohérent de moyens, de
méthodes et de procédures permettant la maîtrise du fonctionnement et de
l’évolution de l’entreprise par rapport à son environnement ».

Cette définition a été reformulée d’une manière lus adaptée aux nouveaux
besoins par un groupe de travail réuni en 1992 aux Etats Unis « Le contrôle
interne est un processus mis en œuvre par la direction générale, la hiérarchie,
le personnel d’une entreprise est destiné à fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation de trois catégories d’objectifs :

- La réalisation et l’optimisation des opérations ;


- La fiabilité des informations financières ;
- La conformité aux lois et aux réglementations en vigueur.

Les définitions sont variées : « dispositifs », « moyens »,« procédés»,


« systèmes »… mais elles ne sont pas fondamentalement contradictoires. On
perçoit bien que tous s’accordent pour préciser qu’il ne s’agit pas là d’une
fonction, mais d’un « ensemble de dispositifs de tous niveaux pour maîtriser
le fonctionnement de leurs activités »

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I : Les particularités du contrôle interne

Elles découlent tout naturellement de la conception du contrôle interne


antérieurement définie par les auditeurs externes dans les domaines comptable
et financier. Mais le simple fait d’étendre la notion lui donne une coloration
particulière dans trois domaines touchant :

- A la culture
- aux fonctions de l’entreprise.
- Au management.

1)- La dimension culturelle :

L’auditeur interne qui a à apprécier les contrôles internes de la fonction qu’il


audite ne peut le faire qu’en se plaçant dans le cadre culturel de son entreprise.
En considérant les deux extrémités de spectre, on peut définir deux catégories
d’organisation :

• Celles relativement jeunes et /ou en plein développement, où l’urgence est


la règle où une occasion perdue peut peser sur les résultats, les freins à
l’action et à la décision doivent être réduits au minimum indispensable.
L’auditeur donc est bien inspiré en évitant de recommander des
procédures longues, des organisations complexes ou des systèmes
d’information trop lourds. Il doit impérativement s’imprégner de la culture
ambiante pour recommander un contrôle interne adapté. Mais il doit
également veiller à l’indispensable et éviter que « contrôle interne souple
et léger » ne se traduise par « insuffisance », voire « absence » de
contrôle interne.

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• A l’opposé, pour des entreprises complexes arrivées à maturité, attachent


beaucoup de prix à la précision des procédures, au rationalisme des
organisations et à l’exhaustivité des informations. L’auditeur interne,
appréciant le contrôle interne dans ce contexte doit là aussi l’adapter à la
dimension culturelle et recommander des ajustements et des modifications
qui vont viser à construire un ensemble de dispositifs précis, complets et
complexes.

Entre ces deux extrêmes , on trouve toute la gamme des situations


intermédiaires, mais dans tous les cas la règle subsiste que l’appréciation du
contrôle interne ne saurait se faire « in abstracto » ; il doit impérativement
prendre en compte le milieu culturel et s’y adapter.

2)- La dimension universelle et relative :

Le dire est une évidence : le contrôle interne concerne toutes les activités de
l’organisation, il se construit avec les mêmes méthode dans tous les domaines.

Mais cette incontestable université du principe s’accompagne d’une relativité


dans l’application. Le contrôle interne n’est pas une fin en soi, comme le pense
tous ceux qui édictent des procédures inutilement compliquées, tous ceux qui
mettent en place des organisations exagérément complexes , toux ceux qui nous
inondent d’informations superflues …tous ceux là font du contrôle interne pour le
plaisir de faire le contrôle interne et ce faisant créent des dysfonctionnements,
des pertes d’efficacité, des immobilismes coûteux. Et c’est pourquoi, dans sa
dimension universelle, le contrôle interne sera d’application relative.
Et d’est pourquoi également le bon auditeur interne sera souvent celui qui allège,
élague et simplifie dans l’appréciation critique qu’il fera du contrôle interne de
chacun. Il faut redire en effet que le contrôle interne n’est la propriété ni des
experts comptables, ni des commissaires aux comptes, ni des auditeurs
internes : il est la propriété des managers.

3)- Le rôle du manager :

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Les responsables de l’entreprise font parfois du contrôle interne sans le savoir.


En effet, chaque responsable où qu’il soit, s’organise pour diriger son activité : Il
va définir les tâches de chacun, mettre au point des méthodes de travail, se doter
d’un système d’information, superviser les activités de son personnel… Ce
faisant, il mettra en place et fera vivre un système de contrôle interne. C’est dire
qu’on ne saurait trop souligner que le contrôle interne est d’abord l’affaire des
responsables toute formation sur le contrôle interne s’adresse à eux, que c’est à
eux qu’il appartient de le définir et de l’organiser. Et c’est bien pourquoi les
rapports de l’audit interne s’adressent aux managers puisqu’il s’agit d’améliorer
des dispositions dont ils assument –ou doivent assumer- la définition, la mise en
place et la maîtrise.

Un responsable, un manager qui « sous traiterait » son contrôle interne à des


tiers manquerait gravement à ses obligations. On retrouve, ici, affirmé et justifiée,
l’incompatibilité essentielle entre organisation/méthodes et audit interne :
l’auditeur interne ne saurait se subsister au responsable dans la mise en place
de son contrôle interne, sauf à créer une impossible situation lorsqu’il s’agira
ensuite de l’apprécier.

II : Objectifs du contrôle interne et conditions de son existence :

1- les objectifs :
Le contrôle interne concourt à la réalisation d’un objectif général que l’on peut
décliner en objectifs particuliers . L’objectif général c’est la continuité de
l’entreprise dans le cadre de la réalisation des buts poursuivis. Cette définition
globale par les objectifs admise par la plupart des grandes entreprises a le mérite
de mettre certains éléments en évidence :

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• Le contrôle interne n’est pas un ensemble d’éléments statiques, il doit


également être apprécié d’une façon dynamique, chacun des éléments qui
le composent ayant sa place dans le processus de fonctionnement de
l’entreprise.
• Tous les niveaux de management sont concernés au même titre que la
direction générale, tous étant considérés comme des managers ayant à
mettre en place un contrôle interne.
• On assigne de façon réaliste comme finalité l’assurance raisonnable
d’atteindre les objectifs. En effet, un contrôle interne qui viserait un
fonctionnement parfait pour parvenir à coup sûr aux résultats escomptés
serait à la fois paralysant et hors de prix donc irréaliste. Le contrôle interne
n’est pas conçu pour garantir la réussite de l’organisation, son objectif est
relatif et non absolu.

Pour atteindre cet objectif général, on assigne au contrôle interne des objectifs
permanents, que l’on retrouve d’ailleurs dans la définition de l’ordre des experts
comptables et dans les définitions subséquentes. Ces objectifs sont regroupés
sous quatre rubriques :
- Sécurité des actifs ;
- Qualité des informations ;
- Respect des directives ;
- Optimisation des ressources.

1.1 La sécurité des actifs :

Un bon système de contrôle interne doit viser à préserver le patrimoine de


l’entreprise. Mais il faut étendre la notion et comprendre par là non seulement les
actifs immobilisés de toute nature les stocks, les actifs immatériels, mais
également deux autres éléments non moins essentiels :
• Les hommes, qui constituent l’élément le plus précieux du patrimoine de
l’entreprise.

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• L’image de l’entreprise qui peut se trouver détruite par un incident fortuit


dû à une mauvaise maîtrise des opérations.
Enfin, et pour être plus complet, on peut ajouter dans la liste des actifs qui
doivent être valablement protégés par le système de contrôle interne, la
technologie ainsi que les informations confidentielles de l’entreprise.

1.2- La qualité des informations :

L’image de l’entreprise se reflète dans les informations qu’elle donne à


l’extérieur et qui concernent ses activités et ses performances.
Il est nécessaire que tout soit en lace pour que « la machine à fabriquer les
informations » fonctionne sans erreur et sans omissions.
Et plus précisément, ces contrôles internes doivent permettre à la chaîne des
informations d’être :
• Fiables et vérifiables : Il ne suffit pas qu’une information soit bonne,
encore faut-il que le système permettre de vérifier son exactitude.
On affirme ainsi que tout contrôle interne doit comporter un
système de preuve sans lequel n’existe ni garantie ni justification
possible.
• Exhaustives : Il ne sert à rien d’avoir des informations exactes si
elle ne sont pas complètes. Ce qui veut dire que le système de
contrôle interne doit garantir la qualité des enregistrements à la
source des données de base et faire en sorte que tous les éléments
soient pris en compte dans la chaîne des traitements.
• Pertinentes : l’information doit être adaptée au but poursuivi, sinon
elle est superflue . De nos jours, les bases de données génèrent
souvent des flux d’informations excessifs une abondance de biens
qui en fin de compte empêche de s’y retrouver et n’améliore donc
pas la connaissance.
• Disponibles : le système du contrôle interne doit éviter le retard et
l’indisponibilité des informations.

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1.3- le respect des directives :

C’est une notion plus large que le « respect des politiques plans, procédures,
lois et réglementations ». En effet, les directives englobent naturellement les
dispositions législatives et réglementaires, mais elles ne se limitent pas aux
politiques, plans et procédures.

Or, les dispositifs de contrôle interne doivent éviter que les audits de conformité
ne révèlent des failles ou des erreurs, ou des insuffisances dues à l’absence de
respect des instructions. Les causes premières de ce phénomène peuvent être
diverses : mauvaise communication, défaut de supervision confusion des tâches,
…dans tous les cas la qualité du contrôle interne est en cause.

1.4 - L’optimisation des ressources :

C’est le quatrième objectif permanent du contrôle interne dont la prise en


compte est appréciée dans les audits d’efficacité. Est-ce que les moyens dont
dispose l’entreprise sont utilisés de façon optimale ? A-t-elle les moyens de sa
politique ? Cette adéquation dans le sens de la plus grande efficacité est un
élément important que le contrôle interne doit prendre en compte pour permettre
et activités de l’entreprise de croître et de prospérer.

Réaliser ces quatre objectifs c’est prendre une option sérieuse sur la bonne
maîtrise des activités. On peut dire, en ce sens que les quatre objectifs du
contrôle interne donnent à la définition du concept sa dimension opérationnelle.
Mais ces objectifs permanents et généraux ne peuvent être atteints que s’il
existe dans l’entreprise un environnement favorable au contrôle interne.

2/ Les conditions d’existence :

Les conditions d’existence d’un bon contrôle interne se résument en trois


propositions :

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- Un environnement de contrôle favorable ;


- Un système d’évaluation des risques ;
- Une formation des responsables.

2.1- Un environnement de contrôle favorable :

On entend par là l’impérieuse nécessité d’avoir :


• Une Ethique : Un dispositif de contrôle interne ne saurait croître et
prospérer s’il ne s’insère pas dans un contexte où les valeurs d’éthique
sont privilégiées. C’est dire que l’existence de codes de conduite et de
règles d’éthique, l’application de normes de comportement moral
conditionnent la survie du contrôle interne dans une organisation .
Lorsque les dirigeants contournent les contrôles, voient les normes de
comportement moral, ils donnent un coup de canif dans le contrat de
contrôle interne.
• Une politique : la politique de l’organisation doit également être
exemplaire. Il faut entendre par là des délégations de pouvoirs clairement
définies, une permanente adaptation des compétences aux postes
attribués, des objectifs réalistes et réalisables, une gestion des ressources
humaines transparente et connue par tous. Tous ces éléments vont
constituer le socle sur lequel va se construire le contrôle interne.
• Une organisation : L’organisation elle-même doit exprimer cette politique.
Le conseil d’administration doit jouer pleinement son rôle, ainsi que le
comité d’audit, s’il en existe un. Le contrôle interne ne peut exister s’il n’y a
que des administrateurs dormants, ou si les délégations de pouvoirs ne
sont ni clairement définies, ni respectées, ou si l’organisation elle-même
n’est pas adaptée aux objectifs fixés.

2.2- Un système d’évaluation des risques :

Nous verrons en effet que la méthode de mise en place du contrôle interne


implique une approche par les risques.

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Il faut donc impérativement disposer d’un système d’évaluation qui va


permettre non seulement d’identifier les risques mais également de les quantifier
pour en apprécier l’importance. Cette mesure concerne aussi bien les risques
internes à l’organisation que les risques externes.
De surcroît cette évaluation doit impérativement être évolutive :les risques
changent au fur et à mesure que l’environnement se modifie. Il faut donc savoir
mesurer également cette évolution.

2.3 - Une formation des responsables :

Il est évident que les responsables de l’entreprise pratiquent le contrôle interne


en le sachant. C’est pourquoi au-delà de l’exemple de la direction générale la
formation du manager doit comprendre une initiation au contrôle interne.
Certaines grandes entreprises, ont mis en place de véritables séances de
formation pour les managers, illustrées par des exemples tirés du contexte même
de l ‘entreprise. De telles initiatives sont à encourager : elles permettent au
contrôle interne de se propager et de faire tache d’huile dans tous les rouages de
l’organisation.

3/- les dispositifs du contrôle interne :

Il existe plusieurs façons de présenter le contrôle interne et d’expliquer son


contenu. Mais nous on va présenter une qui a le mérite de mettre en application
ce que doivent être les trois vertus fondamentales d’une démonstration sur le
contrôle interne :

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• Elle doit être pratique, c’est-à-dire permettre à chaque responsable de


savoir comment s’y prendre pour mettre en œuvre. Autrement dit elle doit
répondre à la question « Et maintenant, quelle méthode employer pour
faire ? ».
• Elle doit être didactique, c’est-à-dire donner à chaque responsable les
moyens de décrire, de commenter son contrôle interne.
• Elle doit enfin-et surtout- être cohérente est en effet la vertu majeure d’un
dispositif de contrôle interne, qui va créer entre les différents dispositifs
des liens rigoureux donnant à l’ensemble sa force et sa rigueur. Mettre en
valeur cette cohérence est donc essentiel dans la présentation.

3.1 - Les préalables :


Les préalables à la mise en place d’un dispositif de contrôle interne, quel qu’il
soit, sont :
• La définition de mission : Toute fonction s’exerce dans le cadre d’une
politique et chaque responsable doit définir, ou à tout le moins
connaître, la politique qu’il doit conduire. Chaque politique va donc
définir quelle est la mission du responsable en précisant : quelles
actions il doit entreprendre, dans quel domaine il va les exercer, pour
atteindre quelle finalité.
• L’identification des facteurs de réussite : C’est également un préalable
dont la connaissance est nécessaire pour choisir avec précision les
modalités de mise en œuvre des dispositifs de contrôle interne en vue
d’atteindre l’objectif fixé.

Ces facteurs de réussite sont les éléments sans lesquels la mission ne


peut être remplie. Les facteurs de réussite, exprimés en termes de
besoins seront matérialisés, sous la rubrique « Moyens ».
• La connaissance des règles du jeu : la mission confiée ne peut pas, ne
doit pas être remplie coûte que coûte et quoi qu’il arrive. Il y a des
limites qu’il convient de ne pas dépasser et qui sont de deux ordres :

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 Limites fixées par les règles d’éthique : dispositions légales bien


sûr, mais également règles d’éthique de l’entreprise.
 Seconde limite : Ce sont les frontières « techniques » au sens le lus
large du terme. Ainsi en est-il de la capacité de production des
machines, ou de l’échéancier fiscal à respecter, ou des obligations
juridiques, ou des limites aux possibilités d’emprunt…Là également
il faut faire l’inventaire de ces dispositions, qui créent pour le
responsable autant de contraintes dont il doit tenir compte. On
perçoit bien que ces dispositions, dont le responsable doit avoir
connaissance, ne sont pas sous sa dépendance ni sous son
influence. Ce sont des contraintes, des règles extérieures, qui
s’imposent à lui, dont il doit tenir compte et du même coup en avoir
une exacte connaissance.

3.2- Les dispositifs du contrôle interne :

On regroupe sous six rubriques, l’ensemble des dispositifs de contrôle interne


que chaque manager doit s’attacher à mettre en place.
A l’occasion de chaque mission d’audit, les faiblesses, insuffisances,
dysfonctionnements ou erreurs relevés par l’auditeur trouveront toujours leur
cause première dans la défaillance d’un des dispositifs de contrôle interne mis en
place par le responsable.
Il est donc indispensable que les managers en aient une connaissance précise,
tout comme les auditeurs internes qui auront à les apprécier. Or ces dispositifs
ne constituent pas une ensemble flou, ils sont en nombre fini et leur
regroupement donne au contrôle interne sa cohérence.
Ces dispositifs peuvent être regroupés sous les rubriques suivantes :
• Les objectifs : Ces objectifs doivent naturellement s’insérer
dans le cadre des objectifs généraux du contrôle interne,
déjà analysés et qu’il nous suffit de rappeler : sécurité des
actifs, qualité des informations, respect des directives et
optimisation des ressources.

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A partir de ces objectifs généraux, et en veillant à ce qu’ils soient respectés,


chaque responsable définit les objectifs spécifiques de sa mission, lesquels sont
appréciés par l’auditeur interne en fonction des critères ci-après :
 Ils doivent concourir à la réalisation de la mission assignée au
responsable.
 Ils doivent être déclinés à l’intérieur du service : chaque objectif
spécifique se réalise par la réalisation cumulée de sous-objectifs
assignés aux responsables opérationnels du service.
 Ils doivent être mesurables c’est-à-dire exprimés en termes
numériques.
 Ils doivent pouvoir être suivis par le système d’information à
disposition du management, lequel doit être construit en fonction de
la nature des objectifs assignés à chacun.
 Ils doivent se situer dans le temps.
 Ils doivent être ambitieux, ce qui exclut toute confusion avec la
norme.
Tout manquement à ces principes va constituer une faiblesse du système de
contrôle interne.
• Les moyens : ils permettent la réalisation des objectifs sont-
ils adaptés aux objectifs fixés ? il convient de vérifier les
moyens suivants :
 Les moyens humains :sans personnel compétent tout système de
contrôle interne est condamné et nombreux sont les cas dans lesquels
les anomalies rencontrées ont pour cause une formation insuffisante
ou, ce qui convient au même, une formation non mise à jour.
 Les moyens financiers : les budgets d’exploitation et d’investissement
sont-ils en ligne avec les objectifs ? cette question soulève des
problèmes en apparence insolubles ; lorsque les budgets sont figés ou
réduits et que l’on ne veut pas modifier les objectifs. Ce qui ne signifie
pas qu’il y ait nécessairement et obligatoirement corrélation
proportionnelle entre objectifs et budgets : il peut y avoir des objectifs
de qualité par exemple, qui ne seront as en relation directe avec les

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budgets. Mais il appartient à l’auditeur d’examiner s’il y a corrélation et


si oui, de la mesurer et d’en tirer les conséquences.
 Les moyens techniques : Ce terme comprend les techniques
industrielles, les techniques de gestion et les techniques
commerciales. Cet aspect recouvre toutes les techniques qui sont
autant de choix, de modes d’organisation, de méthodes d’approche
dont il convient d’apprécier l’adéquation, et les plus adéquats ne sont
pas nécessairement les plus onéreux.

• Le système d’information et de pilotage : Troisième dispositif


de contrôle interne, et que l’on trouve dans toutes les
activités, celui-ci devrait, en bonne logique, constituer un
ensemble intégré dans l’entreprise, en la forme d’une
succession de tableaux de bord, s’emboîtant les uns dans
les autres, comportant à la base la juxtaposition des
informations et indicateurs employés par chaque
responsable pour gérer son activité et au sommet les
indicateurs résiduels et globaux nécessaires à la direction
générale.
L’observation des systèmes d’information par l’auditeur interne doit le
conduire à examiner les cinq critères qui vont lui permettre de porter un
jugement sur la qualité de ces dispositifs :
 Ils doivent concerner toutes les fonctions : les systèmes
d’information et de pilotage concernent toutes les activités et
doivent être construite pour en permettre la maîtrise.
 Ils doivent être fiables et vérifiables : une information n’est fiable
que si elle vérifiable et elle n’est vérifiable que si on peut
l’authentifier. Tout système d’information et de pilotage repose sur
la qualité des informations de base constitutives de l’ensemble.
 Ils doivent être exhaustif : Un système de pilotage exhaustif est un
système qui comporte un indicateur par objectif individuel. Tous les

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objectifs assignés à chaque activité doivent pouvoir être mesurés et


suivis et le système d’information doit y pourvoir.
 Ils doivent être disponibles en temps opportun : Il est nécessaire
que les informations soient disponibles au moment où l’en a besoin,
ce qui bien évidemment n’est pas toujours le temps réel.
 Ils doivent être utiles et pertinentes: Ce qui correspond au critère de
la qualité. La pertinence ajoute à l’utilité en ce sens qu’elle permet
de sélectionner parmi les indicateurs et informations utiles, ceux qui
répondent le mieux à l’objectif recherchée et qui sont donc les
mieux adaptés.

• L’organisation : « on ne contrôle que ce qui est organisé »


disait Fayol, étant entendu que ‘contrôle’ signifie ‘maîtrise’.
De ce fait, il convient de respecter les trois principes
suivants :
 L’adaptation : il n’y a pas de modèle unique qui pourrait servir
de référentiel pour tous ; on peut même dire qu’il n’existe pas de
panoplie de modèles dans laquelle on pourrait puiser. Mais le
principe essentiel est que l’organisation doit être adapté à la
culture, à l’environnement, à l’activité…
 L’objectivité :Une organisation objective est une organisation qui
n’est pas construite en fonction des hommes. Ce principe
équilibre le précédent : adaptabilité certes, mais aussi
permanence relative dans la mesure ou une mutation, un départ
ne doivent pas à chaque fois remettre en cause l’organisation.
 La sécurité ou la séparation des tâches ; s’organiser, et
s’organiser avec le maximum de sécurité, c’est répartir les
tâches de telle façon que certaines d’entre elles,
fondamentalement incompatibles, ne puissent être exercées par
une seule et même personne.

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Stage de conception Manuel de procédure comptable

Dans le respect de ces trois principes, le dispositif


d’organisation se traduit par la mise en place de quatre
éléments constitutifs, à savoir :
o L’organigramme hiérarchique
o L’analyse de poste (ou description de poste)
o Le recueil des pouvoirs et latitudes (les limites des
délégations et pouvoirs)
o L’élément matériel : sécurité dans les bureaux, les
magasins, les usines.

• Les méthodes et procédures : Les méthodes de travail et


procédures de l’entreprise doivent être définies et concerner
toutes les activités et tous les processus. Ces documents
doivent être :
 Ecrits : Travailler sans formaliser la façon dont chacun doit s’y
prendre, c’est se condamner à mal maîtriser ses activités.
 Simples et spécifiques.
 Mise à jour régulièrement : Ce qui implique la responsabilité de
la hiérarchie, chargée de définir ses propres méthodes de travail
et qui doit donc les mettre à jour. Ce n’est jamais une œuvre
accomplie une fois pour toutes, c’est un travail permanent.
 Portés à la connaissance des exécutants : On peut même
dire « à portée de main », outil de travail. Le recueil des
procédures ne doit as être conservé sous clés, à disposition de
quelques privilégiés seuls détenteurs du savoir.
Dans les organisations modernes, ces documents sont
informatisés et chacun peut consulter sur son écran ceux qui se
rapportent à son activité.
La mise à jour s’en trouve d’autant facilitée et les procédures
deviennent ainsi l’outil vivant qu’elles n’auraient jamais dû
cesser d’être.

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Stage de conception Manuel de procédure comptable

• La supervision : C’est le dernier dispositif de contrôle interne


dont les auditeurs examineront la qualité. C’est un dispositif
souvent oublié, singulièrement dans les échelons supérieurs
de la hiérarchie qui procèdent souvent par incarnation « je
fais confiance », oubliant que supervision n’est p as
contradictoire avec « faire confiance ». On peut d’abord
définir la supervision pour ce qu’elle n’est pas :
 Ce n’est pas refaire le travail de ses subordonnés,
 Ce n’est pas tendre des pièges pour déceler les erreurs,
 Ce n’est pas pratiquer en permanence l’examen attentif de ce
qui se fait.
Superviser c’est :
 Un acte d’assistance : aider les collaborateurs dans les
tâches nouvelles et difficiles, lui montrer le chemin…
 Un acte gratifiant : montrer aux autres que l’on s’intéresse à
leur travail que leurs efforts ou leurs difficultés ou leurs
performances ne sont pas ignorés.
 Un acte de vérification : montrer que de temps à autre,
selon une périodicité tout à fait aléatoire, mais certaine,
quelqu’un vient regarder et vérifier comment les choses se
passent.

4/ La cohérence du contrôle interne :

Dans toute organisation les différents contrôles internes se combinent et


s’additionnent pour former l’ensemble du contrôle interne de l’entreprise ou
entité. C’est la cohérence de l’ensemble qui en fait sa force : cohérence globale
et cohérence analytique.

4.1 -La cohérence globale :

20
Stage de conception Manuel de procédure comptable

A l’occasion de chaque mission d’audit, les auditeurs vont être en mesure de


porter une appréciation sur la qualité du contrôle interne de l’entité, ou du
système ou du processus audité. Cette appréciation se fait à partir d’une
appréciation particulière sur la qualité de chacun des dispositifs.
Ces observations font en général l’objet d’une quotation ( 1 à 5 ou 1 à 10), en
sorte qu’à la fin de l’année, le service d’audit interne dispose de 50 ou 100
missions d’audit réalisées. Ces évaluations chiffrées étant reportées sur un
tableau, on totalise chaque colonne correspondant à chaque dispositif ; l’auditeur
interne fait alors une découverte. Il découvre des constats, c’est à dire qu’il
constate que globalement et quelles que soient les missions réalisées, le contrôle
interne est par exemple satisfaisant dans le domaine des procédures, mais
déficient pour le système d’information et la supervision. En d’autres termes,
l’addition des appréciations sur la qualité du contrôle interne de chaque entité
permet de dégager une appréciation globale sur la qualité du contrôle interne de
l’organisation toute entière.
Et ceci ne doit pas surprendre puisque ce faisant on a mis en évidence les
tendances culturelles avec leurs forces et leurs faiblesses. Ce constat n’est pas
sans conséquence pratiques :à partir de là, la direction générale peut mettre au
point une politique de formation du management sur les domaines où les
faiblesses sont significatives.
Cette politique de formation va alors contribuer à l’amélioration de la qualité du
contrôle interne globale de l’organisation.

4.2 - La cohérence analytique :

Tous les dispositifs précédemment analysés s’ordonnent et se complètent


selon une cohérence qui donne à l’ensemble sa force et sa rigueur. Observons le
tableau suivant :

Mission

Préalables Facteur Règl


au CI s de es du
réussite jeu

21
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Objectifs

Dispositifs Moyens
du CI

Pilotage

Organisatio

Procédures

Supervision

Nous constatons :
• Que les objectifs sont fixés en fonction de la mission à accomplir.
• Que ces mêmes objectifs vont conditionner la définition des moyens à
mettre en œuvre.
• Que ces moyens vont traduire la matérialisation des facteurs de réussite
précédemment identifiés, ce qui donne l’assurance que rien n’est oublié.
• Que le système d’information et de pilotage doit contenir tout ce qui est
nécessaire à la mesure du suivi des objectifs.
• Que les moyens précédemment identifiés vont se trouver mis en œuvre
dans l’organisation ainsi débarrassée de tous les éléments superflus.
• Que les procédures et méthodes de travail vont être pris en compte pour
l’exercice de la supervision, de même que les informations fournies par le
système d’information
• Qu’enfin tous ces dispositifs doivent impérativement se plier aux règles et
contraintes résultant des dispositions réglementaires ou des directives
internes.

22
Stage de conception Manuel de procédure comptable

La cohérence et l’interdépendance sont très fortes ; ce sont ces qualités que


l’auditeur interne va contribuer à améliorer sans cesse, ce sont également ces
qualités que le responsable va attentivement veiller à respecter dans la mise en
place de son dispositif de contrôle interne.

5/- La mise en œuvre du contrôle interne :


Pour le manager ou le responsable de quelque niveau qu’il soit, il ne suffit pas
d’avoir bien compris ce qu’est le contrôle interne, encore faut-il savoir comment
s’y prendre pour le mettre en œuvre.
La mise en place d’un contrôle interne se fait en trois périodes successives :
• appréciation des préalables ;
• identification des contrôles internes spécifiques ;
• reclassement par dispositif permanents de contrôle interne.

5.1 Appréciation des préalables :


Ainsi qu’il a été exposé dans l’analyse des dispositifs la mise en œuvre du
contrôle interne ne peut se faire sans définition de la mission, ni connaissance
parfaite des facteurs de réussite et des règles à respecter.

• Connaissance de la mission :Elle gouverne l’ensemble . le responsable


dont la mission n’est pas clairement définie, ou qu’il ne perçoit pas
clairement, ou qui lui semble contenir des contradictions doit
impérativement lever ces doutes d’aller plus loin.
• Appréciation des facteurs de réussite : L’inventaire de tout ce qui est
nécessaire à la réussite de la mission doit se faire en identifiant ce qui est
en place et ce qui manque. Il est bon de dresser ces inventaire à plusieurs
pour être sûr de ne rien omettre. Le constat de l’existant peut d’ailleurs
conduire à réviser les termes de la mission : les éléments dont on dispose
vont-ils au-delà de ce qui inventorié comme nécessaire ?
• Identification des règles à respecter : Chacun doit faire l’inventaire de
ce qu’il doit savoir et identifier ce qu’il sait et ce qu’il ne sait pas

23
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Mais ces trois préalables étant traités comme il convient en fonction de la


situation existante, on peut alors commencer à élaborer le dispositif général de
contrôle interne.

5.2 - Identification des dispositifs spécifiques du contrôle interne :

Les dispositifs spécifiques du contrôle interne sont identifiés en suivant ces


quatre étapes :
• Découper l’activité ou le processus en tâches élémentaires : c’est la
démarche que l’auditeur interne utilise pour identifier les zones à risques
pour construire son questionnaire de contrôle interne.
• Identifier le ou les risques attachés à chaque tâche et les évaluer : en
d’autres termes se poser la question : que se passerait-il si cette tâche
était ma l faite ou n’était pas faite du tout ? Cette identification sera
heureusement réalisée en travail de groupe. Pour chacune de ces
identifications, on procédera à une évaluation du risque pour savoir s’il
est :important, moyen, faible. Cette évaluation ne peut être scientifique et
exacte, elle reste aléatoire et approximative.
• Identifier les dispositifs : pour chacun des risques, il faut déterminer le
dispositif spécifique de contrôle interne adéquat : c’est à dire répondre à la
question : « Que faut-il faire pour que le risque ainsi identifié ne se
manifeste pas ? »
• Qualification : Ces dispositifs spécifiques étant identifiés, il reste à les
qualifier, c’est- à -dire à les rattacher à leur famille d’origine au dispositif
permanent de contrôle interne dont ils font partie : objectifs, moyens,
système d’information, organisation, méthodes et procédures, supervision.

5.3-Validation de la cohérence :
Chaque dispositif spécifique sera alors regroupé dans sa famille
d’appartenance : tous ceux se rapportant aux objectifs, ceux se rapportant aux
moyens…

24
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Après le regroupement des dispositifs, deux constatations à soulever :


• Certains dispositifs spécifiques n’apparaîtront pas cohérents par rapport à
l’ensemble , il faudra donc les reprendre.
Certaines catégories de dispositifs permanents de contrôle interne peuvent
apparaître alors étrangement « vides », c’est que l’on aura oublié quelque chose
pleines, c’est peut être que l’on est allé trop loin dans la recherche de la sécurité.

CH II : Les systèmes et les procédés comptables

Introduction
Les procédures écrites deviennent une nécessité dans toutes les organisations
où une seule personne ne peut plus assumer la responsabilité du contrôle sous
tous ses aspects. Il convient de rappeler que le contrôle suppose la formulation

25
Stage de conception Manuel de procédure comptable

des instructions et des procédures visant à atteindre des objectifs permanents


ou ponctuels ainsi que leur communication à toute personne ayant une
responsabilité d’exécution.
L’auditeur veillera, dans un premier temps, à ce que des procédures écrites
existent dans l’entreprise. Dans un deuxième temps, il s’assurera qu’elles
sont fiables et adaptées à l’évolution de l’entreprise et de son environnement,
et finalement, il vérifiera qu’elles sont appliquées.
L’examen par l’auditeur de la fiabilité et de l’adaptation des procédures
portent sur les aspects suivants :
- L’autorité qui les a émises ;
- La date de la mise en œuvre ;
- La responsabilité pour leur mise à jour
- La liste des personnes auxquelles elles sont distribuées ;
- La disponibilité des stocks de documents ou de supports nécessaires pour
leur application ;
- Les références des instructions précédentes annulées ou modifiées ;
- Leur cohérence avec les objectifs recherchés ;
- La validité des contrôles incorporés dans les procédures.

En ce qui concerne ces différents aspects, l’auditeur se pose les questions


suivants :
- Les procédures sont-elles autorisées par une personne située à un niveau
hiérarchique en rapport avec leur importance ?
Sont-elles autorisées par une personne ayant une responsabilité
opérationnelle directe pour leur mise en œuvre ?
-Est- ce qu’elles ont été approuvées par le service d’audit interne et/ou le
service organisation et méthodes avant d’être approuvées par les instances
hiérarchiques ?
- Est ce que la date de mise en œuvre figure dans les procédures ?
Est-elle raisonnable vu la date de distribution des procédures ? et vu les
besoins en fourniture nouvelles pour son opération ?

26
Stage de conception Manuel de procédure comptable

- Est ce que les procédures citent le nom de la personne à laquelle doit être
adressée toute question concernant leur mise en œuvre et leur
interprétation ?
Est- ce la même personne qui aura la responsabilité de faire éditer et
approuver toute modification et toute mise à jour des procédures ?
- Est ce que tout responsable d’une partie de fonctionnement de la procédure
en reçoit copie ?
Une copie est-elle conservée dans un classement central de toutes les
procédures en vigueur ?
- Est-on assuré que les fournitures et programmes informatiques nécessaires
pour le fonctionnement des procédures sont disponibles et distribuées avant la
date de mise en application des procédures ?
De quelle façon leur réapprovisionnement est-il prévu et qui en a la
responsabilité ?
- Les références aux instructions précédentes (annulées ou modifiées) sont-
elles claires aux paragraphes précis qui sont modifiés ?
Quelle est la procédure pour le destruction des instructions annulées ?
Existe-il un index des instructions courantes distribuées aux intéressées et
mis à jour
régulièrement ?
Existe-il des dossiers pour le classement des instructions ? sont-ils
distribuées aux personnes qui reçoivent les instructions ?
- Quelle procédure a été adaptée pour s’assurer que la nouvelle instruction
n’impose pas des obligations en contradiction avec celles définies par d’autres
instructions ?
Est-on sûr qu’elle ne fait pas double emploi avec une instruction déjà
appliquée ?
- Est ce que l’objectif de l’instruction est clairement indiquée ?
Les procédures décrites et les moyens mis en œuvre sont-ils cohérents
avec l’objectif recherché ?
- Est ce que les procédures incorporent des actions spécifiques de contrôle
pour assurer la validité de l’instruction ?

27
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Est-il possible d’effectuer ces contrôles en liaison avec ceux qui sont
appliqués déjà par d’autres instructions ?

Au delà de ces généralités, l’auditeur approfondira son étude spécifique de


certaines procédures clés à travers des diagrammes de circulation.

1
Budgétisation et
contrôle budgétaire

5
Analyse 2
&interprétation Elaboration
des rapports des systèmes
et procédures

Planification
opérationnelle

4 3
Audit interne Enregistrement
et externe comptable

Cycle d’opérations comptables

La comptabilité est considérée comme un système de saisie et de


traitement de l’information financière des entreprises. Pour réaliser au
mieux sa mission, la comptabilité doit satisfaire à un certain nombre de
conditions et notamment :
- S’appuyer sur un système efficace de collecte de l’information ;
- S’articuler sur un système comptable défini ;
- Utiliser un ou des procédés d’enregistrement appropriés ;

28
Stage de conception Manuel de procédure comptable

- Se référer à un plan comptable préalablement établi ;


- Etre élaboré par un personnel compétent et contrôlé par des
professionnels indépendants.

Un système comptable peut être défini comme l’ensemble organisé des


documents permettant l’enregistrement des faits comptables, tandis que
les procédés – qui sont les supports matériels de ces documents - . Mettre
en place un système comptable cohérent et efficace, c’est avant tout,
choisir un système et des procédés qui permettront à l’entreprise de
réaliser de manière optimale les deux fonctions comptables clés : la
fonction journal et la fonction grand livre. Ces fonctions ne sauraient
toutefois être remplies si le préalable organisationnel n’était auparavant
levé.

I-La comptabilité et l’organisation interne de l’entreprise

Le service comptable qui en relation avec les autres services de


l’entreprise a un double rôle :
- demandeur d’information, lui permettant d’exécuter sa tâche ;
- Fournisseur d’information à l’issue de ses travaux, il vit donc
symbiose avec son environnement.
Dans une telle optique, lever le préalable organisationnel consiste à :
- Définir les opérations réalisées par l’entreprise et en dresser un
catalogue ;
- Recenser les documents qui matérialisent ses opérations (doubles
de factures, fiches de caisse, bons de livraisons, carnets de
chèques .etc..) ;
- Préciser les filières de circulation de ces documents au sein de
l’entreprise ;
- Choisir parmi tous les documents ceux qui constitueront les pièces
comptables (bons de commande, bon de livraison ou facture) ;
- Déterminer en quel point de la filière s’effectuera l’enregistrement.

29
Stage de conception Manuel de procédure comptable

1- La structure du service comptabilité :


Que ce service soit centralisé ou décentralisé en fonction du modèle retenu de
collecte des informations, il se présente sous deux aspects :
• Le sous système information (organe de pilotage) ;
• Le sous système organisationnel (la structure interne).

1.1 Le sous –système information


Ce sous système a un triple rôle :
- Il saisit l’information provenant de l’environnement ou des autres
sous-systèmes ;
- Il traite l’information, il la sélectionne, puis la trie ;
- Il restitue en sortie une nouvelle information élaborée qui va
permettre par l’intermédiaire de sous systèmes organisationnel de
prendre des décisions dans les meilleures conditions d’efficacité.
En effet, la comptabilité constitue un rouage du système d’information
d’entreprise :
- Elle saisie, en entrées, les données au niveau des sous systèmes
opérationnels ;
- Elle traite ces données ;
- Elle restitue en sortie des documents de synthèse (bilan, compte de
produits et de charges…)
1.2 Le découpage organisationnel
Dans l’application de la théorie des systèmes, le fait d’organiser un système est
indissociable de sa mise en place.
En théorie, la fonction comptable est liée hiérarchiquement à la fonction
financière ; en fait un réseau de communication fonctionne souvent entre
elle et la direction générale qui écourte les niveaux intermédiaires. Ces
réseaux peuvent se développer vers d’autres destinataires selon que la
structure du service « comptabilité » est plus ou moins concentrée.

30
Stage de conception Manuel de procédure comptable

cette structure s’organise de diverses façons en fonction de la taille de


l’entreprise du matériel de traitement de l’information utilisée.
Quoi qu’il en soit, face à la masse des enregistrements (entrées et sorties
de l’information à effectuer dans la comptabilité ). Une certaine division de
travail est inévitable.
Le service « comptabilité » centralise les informations saisies par les
autres services « comptables décentralisés »tout en adoptant une
démarche de contrôle à travers les pièces comptables.

2- La pièce comptable

Elle constitue l’élément de base du processus d’enregistrement, elle


répond à un certain nombre de caractéristiques :
• Elle matérialise de façon claire et incontestable une opération ;
• Elle porte une date de création ( ou d’entrée dans l’entreprise), en
plus de la date d’opération qu’elle décrit ;
• Elle généralement numérotée dans une série chronologique à des
fins de contrôle (perte, suppression, omission) ;
• Elle mentionne u ou des montants en dirhams qui, seuls peuvent
faire l’objet d’un enregistrement comptable ;
• Elle est accompagnée des attributs qui lui confèrent une force
probante tels que pièces complémentaires (comme, par exemple, le
bon de livraison signée du client accompagnant le double de la
facture) ou des services vérificateurs ;
• Elle est archivée après l’enregistrement ;
• Elle fait l’objet d’une preuve matérielle.

3-L’imputation

31
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Le comptable doit regrouper l’information contenue dans la pièce


comptable de manière synthétique et choisir les comptes qui devront être
mouvementés à l’occasion de l’enregistrement. Cette opération
d’imputation est fondamentale, puisque de son bon déroulement dépend la
qualité de l’information alimentant les phases ultérieures de traitement.
Il est à préciser, également, qu’un contrôle rigoureux des imputations est
souhaitable. Ces travaux d’imputation seront grandement facilités par
l’existence d’un plan comptable d’entreprise fournissant une liste
exhaustive des comptes susceptibles d’être utilisés et d’un manuel des
procédures organisationnelles et comptables.

4-L’élaboration des documents comptables


²²Elle nécessite l’accomplissement de deux fonctions essentielles :
• La fonction journal correspondant à l’enregistrement
chronologique exhaustif des opérations réalisées par
l’entreprise ;
• La fonction grand livre qui regroupe les mouvements de chaque
compte.

Tout système comptable doit, d’une manière ou une autre, remplir ces
deux fonctions. Mais quel que soit le système choisi deux documents sont
obligatoires :
• Le livre journal ou journal général sur lequel figure détaillé, par
ordre chronologique, de toutes les opérations réalisées chaque
jour par l’entreprise.
• Le livre d’inventaire, sur lequel sont recopiés, chaque année les
états financiers.

En somme, une meilleure organisation comptable peut être résumée dans le


schéma suivant :

32
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Opération comptable,
fait, événement,
situation juridique,
Réalisation des économique, sociale
opérations d’inventaires
de fin d’exercice Manuel de
procédures

Validation d’une pièce


justificative probante  Interne
(PJP)
Evaluation à la plus faible  Extern
des valeurs (d’entrée ou e
d’inventaire)

-Au moins un
Préparation compte débité et un
de l’écriture compte crédité
comptable

33
Stage de conception Manuel de procédure comptable

-Origine et nature
de l’opération
-Référence du PJP

- Opération par
Enregistreme opération
nt au journal -
ou aux livres- Chronologiquement
Livre journaux jour/jour
d’inventaire auxiliaire
coté et
paraphé

Livre journal - Conforme au


-coté et Report sur
cadre comptable
paraphé le grand
-Imputation
Centralisé livre
adéquate sans
mensuellement compensation

EDITION DES ETATS DE SYNTHESE

C’est ainsi, et pour mener à bien un contrôle de gestion efficace , il doit


s’appuyer sur un guide pour bien :
REPRODUCTION DU BILAN ET DU CPC APRES
- Expliquer les procédures
l’ARRETE ;
- Préciser le rôle des différents intervenants ;
- Fixer les niveaux d’autorisation ;
- Fixer les destinataires des informations ;
- Fixer les méthodes de valorisation retenues (et les règles
comptables) ;

Ce guide constitue le manuel de procédures

34
Stage de conception Manuel de procédure comptable

II : Manuel de procédures comptables : Principes et objectifs

Le manuel est à usage interne, tout comme la documentation à disposition


des auditeurs et qui est à enrichir constamment à l’occasion de chaque
mission.
Le manuel des procédures est un ensemble de règles et d’orientations
permettant à tout le personnel financier et comptable de remplir
correctement sa fonction. Il vise non seulement à préciser l’organisation
comptable et financière, mais aussi à mettre en place un outil de travail
permettant la définition des tâches de chaque intervenant.

L’évolution de l’organisation nécessite la mise en place d’un tel manuel


afin de définir les attributions et les missions de chaque entité. Chaque
destinataire de ce manuel est responsable de l’application par le personnel
qui lui est rattaché de l’ensemble des procédures et des orientations qui y
sont décrites.

Au fur et à mesure de son développement, toute organisation doit veiller à


maîtriser sa complexité et sauvegarder sa cohésion, car, comme de
nombreux instruments de gestion, les procédures sont associées à la
modernisation des entreprises et à la complexité de leur activité, d’ou la
nécessité de multiplier les supports écrits formalisant les procédures de travail.

L’existence d’un manuel de procédures et de l’organisation comptables


dans une entreprise est nécessaire à la compréhension du système de
traitement et à la réalisation des contrôles.

1-Contrainte légale :

La loi 9-88 du 25-12-1992 relative aux obligations comptables des


commerçants impose dans son article 4 aux entreprises dont le chiffre d’affaire
dépasse les 7.5 millions de dirhams , l’établissement d’un manuel de procédures.

35
Stage de conception Manuel de procédure comptable

2- Définition :

Objet : Il ne s’agit pas d’établir un manuel complet des procédures, mais de


fournir (notamment à un contrôleur externe), les éléments de
compréhension du système comptable c’est à dire, les réponses aux
questions suivantes :
- D’où viennent les informations comptables ?
- Quelles sont les personnes chargées de ces informations ?
- Comment les informations de base sont-elles saisies ?
- Comment sont-elles traitées ?
- Comment passe-t-on des informations de base (pièces
justificatives) aux documents de synthèse et réciproquement ?
- Comment conserve-t-on la trace des informations de base ?
En d’autres termes, l’objectif recherché à travers la rédaction de ces
procédures est d’expliciter dans un langage accessible : « QUI FAIT QUOI /
OU / COMMENT ET POUR QUELLE FIN »

Contenu : Aucune précision n’est à fournir par la loi, celui-ci devant


permettre la compréhension du système de traitement et la réalisation des
contrôles. Il est simplement indiqué (article premier de la même loi) que les
pièces justificatives sont classées dans un ordre défini dans un document.

3- Analyse et formalisation des procédures

Les manuels de procédures sont censés répondre à des besoins divers :


ils peuvent contenir des dispositions réglementaires, servir de guide
d’apprentissage, définir la répartition des tâches et enfin constituer un
support de contrôle.

36
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Etant donné leur rôle pédagogique dans la formation des agents, les
manuels de procédures doivent être rédigés dans un langage simple et
aisément accessible.

Pour être opérationnelles, les procédures doivent être :


 D’un accès rapide et donc claires ;
 D’une lecture courante, et donc concrètes ;
 D’un contenu explicite, et donc précises ;
 Continuellement mise à jour, et donc réalistes.
Le rédacteur de toute procédure ne doit jamais perdre de vue, qu’il est de
son devoir d’offrir tous les renseignements pratiques et indispensables
pour les acteurs à qui la procédure sera destinée
Au cours de la rédaction, il doit s’interroger sur l’importance des
informations et sur l’opportunité de les répercuter sur son entourage.
Pour ce qui est du style, le rédacteur doit veiller à ce que le texte ne
présente aucune ambiguïté, à ce qu‘il soit organisé en sections rapidement
réparables pour éviter au lecteur de parcourir de longs passages avant
d’atteindre l’information qui le concerne.
Afin d’être accessible, le texte doit :
 Etre découpé en paragraphes courts et rapides à lire ;
 Etre rédigé selon la séquence : verbe-complément ;
 Donner les verbes d’action à l’infinitif ;
 Décrire les actions et leurs conséquences.

4- Démarche d’élaboration d’un manuel de procédures

L’élaboration d’un manuel de procédures nécessite tout une panoplie de


principes et de démarches à suivre. Celle-ci dépend essentiellement :
- De la complexité de la procédure étudiée ;
- Du degré de satisfaction qu’elle offre aux différents partenaires
concernés (insuffisances, lacunes à combler..) ;

37
Stage de conception Manuel de procédure comptable

- Du but visé par cette élaboration (simple codification, révision, nouvelle


conception…)
- Des détails et budget qu’on est disposé à consacrer à cet effort ;
- De la complexité technique de l’équipe qui prend en charge le travail.

L’élaboration proprement dite des procédures doit obligatoirement passer par


les étapes suivantes :
4.1 Recueil des informations :
L’examen complet des procédures implique un recueil maximum
d’informations, il s’agit d’acquérir une connaissance impartiale et approfondie de
l’organisation de l’entreprise. Pour cela, il faut appliquer le principe suivant :
- Faire en sorte de ne rien oublier, ne pas négliger même les domaines
apparemment accessoires.

Le recueil des informations implique un travail en 3 temps :


 Recenser toutes les informations dont il pourrait être utile d’en
disposer ;
 Collecter les données requises en rassemblant la documentation
existante, en observant sur place et en interviewant les
intéressés ;
 Ainsi, une fois recueillies toutes ces informations, il est possible
de procéder à un examen des procédures.

4.2 La sélection des domaines à étudier

Par procédures ou organisations comptables, il faut comprendre tout traitement


d’informations qui aboutit à l’enregistrement d’une écriture en comptabilité
générale.
Cela exclut donc les autres traitements de l’information concernant les domaines
suivants :
- technique
- marketing
- administration générale

38
Stage de conception Manuel de procédure comptable

En revanche, les procédures et l’organisation touchant aux domaines suivants


sont à étudier :
- achats ;
- ventes ;
- trésorerie ;
- opérations diverses (paie, informatique, stock)

4.3 Les informations à faire figurer dans le manuel de procédures

Les comptes annuels ont pour objectif de retracer les opérations effectuées par
l’entreprise au cours de l’exercice. Ils ne sont donc pas établis qu’après être
certainement contrôlés. La réalisation de ces contrôles se fait notamment au
moyen de l’examen des étapes et des procédures administratives et comptables.
Ainsi, l’enregistrement de toutes les factures émises par l’entreprise dans
l’exercice ne saurait suffire pour donner l’assurance que toutes les livraisons de
marchandises ont bien été facturées.
Il ne doit pas être question d’exploiter le manuel des procédures et de
l’organisation comptable sans l’examen complet des procédures.
Ce principe s’applique au même temps que le caractère descriptif du manuel. En
effet, l’accès au manuel des procédures n’est ouvert seulement au chef
d’entreprise, à ses conseillers, aux personnels mais aussi à des intervenants
extérieurs tels que le contrôleur des impôts, un expert judiciaire, un auditeur…
Il est nécessaire de préciser , également, que seul ce qui devrait exister doit y
figurer sans aucun jugement ou critique.

4.4 Rédaction du projet :

Il s’agit, lors de cette phase de :


- Définir le produit qui sera soumis à l’étude des personnes intéressées
(direction générale, autres interlocuteurs…) ;

39
Stage de conception Manuel de procédure comptable

- Recenser les moyens matériels et humains à mettre en œuvre pour sa


mise en application (information, formation, confection de nouveaux
produits…) ;
- Définir les étapes de cette mise en application.

Il faut avoir pendant cette phase un souci permanent de rationalisation, de


standardisation de simplification..

4.5 Mise au point du projet :

Cette mise au point consiste en :


- Une présentation des résultats de l’étude proposée aux principaux
intéressés ;
- Un recueil des avis afin d’apporter les modifications qui s’imposent ;
- Une révision des moyens et étapes envisagés lors de la phase
précédente
Il est essentiel de donner à cette phase une grande importance. En particulier,
toutes les personnes qui, faute de temps ou par souci d’efficacité n’ont pas pu
être interviewées lors de la phase 1, doivent pouvoir s’exprimer et donner leur
opinion, faute de quoi on risquerait de provoquer des blocages inutiles et
compromettre la réussite du travail.

4.6 Mise en place :


La mise en place consiste en :
- La formation et l’information du personnel intéressé ;
- La préparation et la réunion des conditions matérielles de déroulement
de la procédure ;
- Le test de la procédure et les correctifs découlant de ce test ;
- Le démarrage de la procédure en réel.

4.7 Contrôle et suivi :


Une fois la mise en place, il faudra prévoir une procédure de maintenance, de
contrôle d’application et de mise à jour, faute de quoi aux premières

40
Stage de conception Manuel de procédure comptable

modifications importantes no formalisées, la procédure mise au point avec tant


de soin risque d’être dépassée.

Donc et après cette brève présentation du manuel de procédures, son utilité et


la démarche pour son élaboration, on va essayer de présenter les procédures
comptables conçues à la société DEWHIRST LADIES WEAR MOROCCO après
en avoir donner une présentation de la société.

41
Stage de conception Manuel de procédure comptable

CH III : Essai d’élaboration d’un manuel de procédures


comptable à la société DLM :

I- Présentation de la société :

1- Historique :

Si autrefois la fabrication des vêtements relevait presque uniquement de


l’artisanat ou des activités familiales, elle a donné naissance depuis la fin du
18eme siècle, lors de la révolution industrielle, à l’une des industries les plus
prospères des sociétés modernes : La confection.
Dewhirst fut crée par Isaac Dewhirst au 19eme siècle, qui se spécialisa dès le
début dans la confection. L’entreprise du 21eme siècle DEWHIRST GROUP,
n’en demeure pas moins dans cette lignée et reste fidèle à son identité familiale
c’est une SARL présentée en bourse dont le PDG est le descendant du fondateur
originel. Ce n’est pas uniquement à cela que DEWHIRST reste fidèle mais aussi
à son principal client : MARKS & SPENCER, dont la liaison n’est pas uniquement
d’ordre financier mais aussi de confiance et d’amitié. Dewhirst était ami de
Marks, ce dernier lui proposa de s’associer à son affaire, le confectionneur refusa
mais son trésorier SPENCER accepta. Ainsi naquit Marks & Spencer . Avec
l’essor de cette marque, Dewhirst se développa également pour préserver son
statut de principal fournisseur de M&S et ce, grâce à des principes efficaces :
qualité, innovation, et bons délais. L’entreprise est soumise à des exigences de

42
Stage de conception Manuel de procédure comptable

plus en plus croissante par son client, qui doit préserver son renom et valoir se
devise : qualité, valeur et service. Ainsi d’année en année, les standards de
qualité s’élèvent et les contrôles se multiplient. M&S audite continuellement
toutes les filiales de Dewhirst, non seulement du point de vue qualité, innovation
du produit en lui-même lais aussi du point de vue qualité environnement du
travail, formation des employés, motivation…
Mais aussi, Dewhirst se caractérise par cette ambition d’amélioration et de
progrès continuel. Cette entreprise investit toujours pour une technologie
innovatrice et de pointe (meilleure cadence, et qualité). Aussi, investit-elle
énormément pour le côté humain : amélioration de l’environnement de travail.
Ceci fait de Dewhirst une marque leader sur le marché de la production de
vêtement de qualité. Cependant, elle est de plus en plus concurrencée par des
entreprises anonymes dispersées dans le monde et offrant une qualité
convenable mais à des prix très bas. La concurrence est devenus plus ardue, ce
qui a obligé Dewhirst à délocaliser ses usines dans différents pays. Le groupe
maintient la seule section des uniformes anglais (gendarmerie, police, marine) au
Royaume Uni. Sinon le reste que ce soit les vêtements d’enfants, hommes,
femmes , articles de toilettes, tenue d’ensemble et soirée sont dispersées entre
trois pays : Malaisie, Indonésie et le Maroc. Notre pays a été choisit en raison de
ses multiples avantages : proximité géographique, stabilité politique, ouverture
économique, et surtout une main d’œuvre abondante et à bon marché. Le groupe
à délocalisé bon nombre de ses filiales sur Casablanca et Tanger. Cette dernière
a bénéficié de la délocalisation de trois entreprises de différentes spécialités :
enfants, trou sers, et light sewing. C’est précisément celle ci où j’ai eu
l’opportunité de passer mon stage : Dewhirst Ladies Wear Morocco.

2- DEWHIRST LADIES WEAR MOROCCO :

DLM est une SARL, filiale de DG et plus particulièrement de sa section Light


Sewing. Elle se spécialise dans la confection des hauts féminins : chemises,
T-shirts, débardeurs, pulls et robes. Elle produit de 7000 à 10000 pièces par
jour grâce à ses 1055 employés. Cette filiale tangéroise est sous-traitante de
prêts à porter essentiellement pour la marque M&S. Cependant, celui-ci n’est

43
Stage de conception Manuel de procédure comptable

pas son client direct, c’est la maison mère DG qui lui commande la besogne
et qui paie les livraisons. Celle-ci dirige et contrôle tous les aspects de
l’entreprise. Elle a importé toutes les procédures concernant la production, la
comptabilité, la qualité, bref l’organisation est purement anglaise. Dès le
premier contact avec l’entreprise, les différentes prérogatives du groupe sont
vivement repérées. En effet, noue remarquons l’importance de
l’investissement en technologie que ce soit : les machines, le CAO, les
ordinateurs, le réseau interne mais aussi l’importance donnée à
l’environnement de travail : la sécurité, le décor (peinture en blanc), l’aération,
la climatisation , la propreté, l’espace (peu de cloisons les chaînes dispersées
entre elles), la cantine du fait de l’horaire continu la mosquée pour les
hommes et les femmes. Il est donné de l’importance à la motivation des
employés, et ce par l’octroi de primes et aussi par la reconnaissance de leur
effort en photographiant les salariés gratifiés et présentant les photos dans le
couloir et dans le journal interne « Dewhirst Ladieswear Morocco Tangiers
News Letter ». Aussi, est organisé la formation continue des employés par la
prestation des cours de lutte contre l’analphabétisme, d’anglais et de
communication. Aussi sont aimés des briefings collectifs pour l’amélioration
du travail de l’équipe. Chaque mardi, le directeur organise un briefing général
pour l’ensemble du staff pour le sensibiliser sur le thème de la qualité et traiter
les problèmes existants à tous les niveaux de l’entreprise. De plus chaque
département procède à ses propres réunions. A DLM il y a dix départements
(voir l’organigramme en annexe 1), dont deux seulement sont composés
uniquement des marocains : Finance et GRH, et cela du fait de leurs
caractéristiques intrinsèques très soumises à la législation marocaine.
Cependant, ils sont très audités. Aussi ces deux départements intéressent
beaucoup la gestion anglaise car ils concernent directement la principale
raison de la délocalisation de la société : la masse salariale.

II- Présentation du département financier :

C’est un département composé de sept employés assez jeunes sous la


direction du directeur financier. Chacun d’entre eux ne fournit pas une seule

44
Stage de conception Manuel de procédure comptable

tâche dont il se spécialise au point de ne pas connaître les tâches des autres.
Au contraire, toutes les procédures sont effritées et chacun du groupe réalise
une tâche, cette sorte de parcellisation du travail a pour but de multiplier les
contrôles pour chaque procédure. Cette organisation du travail engendre une
sorte de cohésion au sein du groupe, aucun d’entre eux ne peut se renfermer
sur lui-même et ne pas se mêler aux autres.

III-Les procédures conçues :

1/-Achats- fournisseurs :
La procédure des achats est la même pour les postes suivants :
- Marchandises
- Autres approvisionnements
- Services extérieurs
- Immobilisations

Appréciation du contrôle interne


Un certain nombre des étapes et des procédés doivent être accomplis pour
aboutir à un bon contrôle interne :
-Procédure de comptabilisation des factures fournisseurs.
-Mode de paiement est crédit- fournisseurs accordé.
-Périodicité des achats.
-Achats importants.
-Achats en devises.
-Nombre de comptes et principaux fournisseurs à la balance auxiliaire
-Nombre de factures fournisseurs et avoirs.
-Mode de sélection des fournisseurs.
-Procédure de lancement des commandes fournisseurs et suivi des réceptions.

45
Stage de conception Manuel de procédure comptable

-Sélection des fournisseurs pour les achats importants.


-Contrôles des réceptions ( quantité et qualité).
-Apposition d’un bon à payer sur les factures fournisseurs après contrôle
( quantité, prix, échéance).
-Comptabilisation immédiate des factures et avoirs fournisseurs.
-Analyse des comptes fournisseurs.
-Centralisation et rapprochement des comptabilité générale et auxiliaire.

Cependant, sous réserve des risques particuliers de l’entreprise, les


caractéristiques générales de ce circuit peuvent amener à redouter sur certains
points :
- Que certains achats réalisés n’ont pas été enregistrés en comptabilité ;
- Que des achats ou des avoirs sur achats enregistrés ne correspondent
pas une opération réelle ;
- Que les charges ne soient pas rattachées à leur exercice d’exécution,
mais soient au contraire minorés au bénéfice de l’exercice suivant ;
- Que les dettes au bilan soient mal évaluées.

Ainsi, un bon contrôle interne permet :


- La suffisante séparation des fonctions.
- L’enregistrement et la saisie de tous les achats.
- La réalité des enregistrements (toutes les factures enregistrées
correspondent à des achats réels de l’entreprise).
- La correcte évaluation des achats enregistrés.
- Le rattachement des charges à la bonne période.

De ce fait, et après ces principes généraux, on va essayer de présenter une


meilleure organisation de ce circuit, qui s’adapte évidemment avec celle de la
société DEWHIRST LADIESWEAR MOROCCO :

1.1 Achats –commandes :


Expression des besoins :

46
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Service
Type d’achat
exprimant le
besoin

Importation Service
Merchandising

Autres Tous les


services

Commandes aux fournisseurs :

Les fournisseurs sont choisis selon les principes suivants : Prix /Qualité
Pour les importations, le choix des fournisseurs est basé sur les prix et les
délais.
Des demandes de prix sont envoyées aux fournisseurs.
Pour le service import, le choix des fournisseurs se fait selon la demande du
service Merchandising, sinon selon le besoin du stock du magasin.
En cas d’importation, la commande est envoyée au fournisseur par fax, le
fournisseur envoie un accusé de réception
Tout autre commande fait l’objet d’un bon de commande pré numéroté en 4
exemplaires (chaque service a un carnet de bon de commande)

Couleur des exemplaires Destinataires


Bleu Comptabilité
Blanc fournisseurs
Jaune Souche
Rose Classement

Classement des bons en attente de réception : Au service merchandising, les


bons de commande en attente sont classés dans le dossier d’importation par
fournisseur.

47
Stage de conception Manuel de procédure comptable

1.2 Achats : Réceptions

Contrôle des réceptions :


Les achats réceptionnés sont contrôlés avec le bon de livraison du fournisseur
et le bon de commande.

Nature d’achat Réception contrôlée par date


et visa

Stocks Chef des stocks sur


la facture
Immobilisations Direction sur le
BL
Autres Responsable du service
Concerné
Rapprochement avec les commandes :

Après visa les bons de livraison des fournisseurs sont transmis à la


comptabilité et classés dans un dossier en attente de facture.
Après réception de la facture, un rapprochement est fait avec le bon de
livraison
Les points suivants sont contrôlés par la comptabilité : Quantité / Prix.
La facture et le bon de livraison sont joints et classés par ordre numérique.

1.3 Achats : Factures

Réception et contrôle des factures : (autres que achats imports)

Les factures d’achat sont systématiquement contrôlées par le service


comptable avec les bons de livraison sur les points suivants :
- Quantité, prix, délais et mode de paiement, chiffrage.

48
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Les factures sont rapprochées des bons de livraison qui leur sont joints après
contrôle.

Les contrôles effectués sont matérialisés par :


un cachet de comptabilisation sur la facture indiquant les numéros de compte
et les montants à débiter et à créditer.

Classement des factures :

Les factures en attente d’enregistrement sont classées dans un trieur par


fournisseur.

Les factures d’importation sont contrôlées par le service merchandising, qui


établit un « dossier d’achat » sur lequel sont mentionnés les imputations
comptables. Ce dossier d’achat est transmis à la comptabilité avec :
- La facture du fournisseur sur laquelle est mentionnée l’échéance de
paiement et la banque de domiciliation ;
- L’engagement d’importation imputé par la douane ;
- La facture du transitaire ;
- Copie de l’assurance ;
- Obligation cautionnée (droit de douane).

1.4 Achats : Enregistrements


La comptabilisation des factures d’achats est faite directement sur pièce.
Les factures sont enregistrées en fin de mois (d’après relevé fournisseurs)
Après enregistrement, la facture reçoit les mentions suivantes :
N° d’enregistrement + cachet « comptabilisé ».
N.B : liste des comptes de la société DLM en annexe 2
Les factures enregistrées sont classées selon les modalités suivantes :
- classement en attente de paiement :
• Par effet : facture classée avec ordre de paiement par banque dans un
dossier en instance de paiement.

49
Stage de conception Manuel de procédure comptable

• Par chèque : dossier en instance de paiement


- Classement définitif :
Après règlement, classement par mode de règlement
Mais, dans ce cas pour DLM, le paiement est toujours par chèque barré non
endossable.

Analyse des comptes fournisseurs :

Périodicité : mensuellement (état des stocks)


Procédure automatique
Description de la procédure d’analyse : lettrage
Après imputation du règlement, un lettrage se fait automatiquement.

1.5 Achats : Paiements


Lettre de paiement :

Pour les importations, la lettre de paiement est délivrée par le service


Merchandising qui met sur la facture un cachet avec le mode de paiement.
Pour les autres achats, la lettre de paiement est délivrée par la direction et il
est matérialisée sur les factures d’achats par le cachet « PAYER LE ».

Suivi des échéances :


Après comptabilisation, les factures sont enregistrées sur l’échéancier avec
indication de la date d’échéance, des références de la facture, du mode de
règlement.
Pour DLM, le règlement est toujours à la fin de chaque période c’est à dire
chaque mois.

Paiement
Le paiement des factures est autorisé par la direction ; après visa du directeur
financier du chef comptable et du directeur de la production.

50
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Dès le paiement de la facture (émission du chèque,…) celui-ci est mentionné


sur la facture ( date, référence, mode de règlement) (payé par….)

La lettre de paiement et l’avis de paiement bancaire ou la copie du chèque


sont accrochés à la facture.

Paiement factures importation : à l’échéance, la facture et l’état d’import sont


envoyés à la banque pour virement.

Archivage des factures fournisseurs :


L’archivage est effectué à la clôture de chaque exercice, qui est à la fin de
chaque de chaque période (voir en annexe3 les périodes comptables de la
société DLM)

Correspondance entretenue avec les fournisseurs :


- détruite après un an et demi (relances uniquement)
- conservé dans un dossier : courrier fournisseurs.

1.6 Achats :Litiges et avoirs

Achats locaux :

Les litiges avec les fournisseurs sont suivis par le service qui a commandé.
Les factures litigieuses ne sont en principe pas enregistrées si la comptabilité
s’aperçoit de l’erreur.
La facture est alors renvoyée au fournisseur.
Si la facture est quand même comptabilisée, le service comptable demande
au fournisseur par téléphone l’établissement d’un avoir.
Les avoirs reçus sont rapprochés de la facture.

51
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Le service comptable contrôle le prix, la remise


Les avoirs sont enregistrés au journal des achats et classés après avoir reçu
les références d’enregistrement selon les mêmes modalités que les factures
d’achats.
Les avoirs suivent la même numérotation que la facture.
Ce classement est inclus dans les factures d’achat.
Surveillance du remboursement des avoirs reçus : les avoirs sot déduits
systématiquement des factures.

Achats import :

Quand le magasinier constate un manquant dans la marchandise livrée il


établit un « Etat d’erreurs import » sur lequel il indique :
- type de stock
- quantité + référence facture
- quantité + référence reçues
- observations
Cet état est signé et daté par le magasinier et recontrôlé par le service
merchandising. Ce dernier envoie un fax au fournisseur pour lui signaler
l’anomalie.
S’il existe une erreur dans le prix sur la facture définitive, le service
merchandising demande au fournisseur d’envoyer un avoir pour la
différence de prix et de droits de douane payés en trop.
Dès réception de l’avoir, celui-ci est transmis au service comptable pour
enregistrement.
Si la marchandise n’était pas encore expédiée, le service merchandising
demande au fournisseur de refaire la facture.
Si l’arrivage subit une avarie au port, le service merchandising établit un
constat. Il constitue un dossier et le remet à la compagnie d’assurance pour
remboursement des pièces manquantes.

Représentation schématique : voir en annexe 4 le diagramme de


circulation

52
Stage de conception Manuel de procédure comptable

2/- Ventes- clients :

L’implication directe du respect des principes du système de contrôle


interne permet de présenter une description des principales procédures à
vérifier au niveau de ce circuit :

Dispositifs du contrôle interne :


-Procédure de traitement de la facturation et de la comptabilisation des
ventes.
-Conditions générales de ventes (tarif, remises, crédit-client)
-Aspect saisonnier des ventes
-Ventes ponctuelles ou exceptionnelles, facturation manuelle.
-Ventes en devises
-Nombre de comptes et principaux clients à la balance auxiliaire
-Nombre de factures de ventes et avoirs
-Remises accordées en fin d’exercice (calcul de la provision)
- Procédure de séparation des exercices
- Remises au contentieux et assurances crédit
-Méthode de détermination de la provision pour créances douteuses
-Garanties accordées
-Acceptation des commandes clients (contrôle de solvabilité des clients)
-Contrôle que toutes les expéditions et prestations réalisées sont
facturées
-Contrôle de l’application du tarif en vigueur et des remises accordées
-Approbation des avoirs
-Contrôle de la comptabilisation de toutes les factures et avoirs
-Analyse des comptes clients et relance immédiate des créances échues
-Centralisation et rapprochement des comptabilités générale et auxiliaire
clients
-Contrôle de l’application de la méthode de dépréciation des créances
douteuses.

53
Stage de conception Manuel de procédure comptable

2.1 Ventes : Commandes


Les commandes reçues par l’entreprise proviennent de son siège de
Londres. La société vend à son siège à la fin de chaque saison. La
totalité de sa production est destinée à l’étranger. Elle vend
occasionnellement des rebuts et des déchets.
2.2 Ventes : Livraisons
Chaque livraison donne lieu à l’établissement d’un bon pré numéroté
de livraison et un bon de réception émis en un exemplaire, d’après le bon
« saisie de facture »

Destinataires
Classement

1 bon de livraison clients

1 bon de réception
signé par le client service
stock

Avant expédition, chaque bon est rapproché du contenu de l’envoi ainsi


que de du bon de commande pour contrôle des éléments suivants :
quantité référence, n° de commande, nom et n° du client, prix.
Classement des bons de réception au service stock.
Le transfert de propriété a lieu à la réception chez le destinataire.

2.3Ventes : Facturation
Les factures sont établies selon un procédés informatique
Elles sont pré numérotés et portent le même n° que le bon de livraison et
le bon de réception.

54
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Les factures sont émises en trois exemplaires minimum

N° des exemplaires Destinataires

2 exemplaires client
1 exemplaire comptabilité

Le service merchandising garde le bon « saisie de facture » et le « Bon


de Commande ».
La date de facture est systématiquement celle du jour d’expédition.
Le service merchandising contrôle la facture avec le bon de commande
(pris, remise..) et transmet tous les exemplaires de la facture au service
comptable.

2.4Ventes : Enregistrement

Les factures enregistrées en comptabilité sont classées :


- en attente de règlement par client
- définitivement par client

Système de facturation automatisée

Le journal des ventes est généré automatiquement par la facturation et fait


l’objet d’une édition chaque jour.
Un relevé de la facturation de la journée est édité par le magasin et remis
au service comptable avec un exemplaire de chaque facture.

2.5 Ventes : Encaissements

Encaissements reçus dans les délais :

55
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Un délai de 30 jours est accordé au client.


Dès réception de l’encaissement ou de l’avis d’encaissement par la banque,
le client est barré sur le récapitulatif des relevés de facturation de la
période. Il en est fait mention sur la facture en attente d’encaissement (date,
référence, mode de règlement) qui est alors classée dans le dossier client.

Analyse des comptes clients

Périodicité : mensuellement
Procédure automatique
Description de la procédure d’analyse : Après imputation du règlement sur
le compte client u lettrage se fait automatiquement sauf pour des
règlements partiels qui sont soldés au moment du règlement du restant dû.

2.6 Ventes : Relances et contentieux

Relances :
Les factures non encaissées dans les délais prévus sont détectées à
partir de l’état des soldes, analysé mensuellement, client par client.
Il est procédé à plusieurs relances mensuelles avant remise au
contentieux . (en fonction de la situation du client)
Critères et fréquence de déclenchement des relances :
- mensuelles après dépassement du délai (au début : relances
informatiques)
- Après 6 mois relance manuelle avec copie de factures des bons de
commande et des bons de réception.

Contentieux :
Le recouvrement des créances impayées malgré plusieurs relances est
assuré par l’encaisseur qui se déplace chez les clients pour obtenir le
règlement des factures non payées.

56
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Un dossier est ouvert pour chaque contentieux avec les éléments


suivants :
Factures + BC + BR + relances + courrier avocat

Le dossier est remis à l’avocat après plusieurs rappels, et ce après


envoie d’une lettre recommandée avec accusé de réception pour mise en
demeure.
Le client est comptabilisé dans le compte « Clients Contentieux ».
Une provision pour créance douteuse est constituée suivant décision de
la direction.

Suivi des litiges :


Contact avec le client qui suit le litige.

2.7 Ventes : Avoirs

Les avoirs sont crées et enregistrés selon des principes similaires aux
factures avec rapprochement des bons de retour en cas de retour de
marchandises.
La décision d’émettre un avoir est prise par la direction qui signe le bon
de retour.
Les bons de retour sont établis par le magasinier ou le service
merchandising, en trois exemplaires ( pré numérotés).

Couleur des exemplaires


Destinataires
1 jaune souche
1 rose magasin
1 blanc client
Le bi de client qui accompagne la marchandise retournée est classée avec
la commande.

57
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Enregistrement :

L’exemplaire rose au magasin sert pour la saisie des avoirs ; il est intégré
dans la facturation de la journée.
Les avoirs sont édités en trois exemplaires.
Classement identique que celui des factures.

Remboursement des avoirs


Les avoirs sont déduits de la facturation ultérieure.

2.8 Ventes : Classement

Les exemplaires de facture ou d’ avoirs sur ventes restant dans


l’entreprise sont classés définitivement selon les modalités suivantes :

Destinataire Mode de règlement


Périodicité du classement
Service par code client
Comptabilité (numérique)
jo
urnalier
Ensemble avec
Les factures

Les factures ou avoirs sur ventes sont archivés à la clôture de chaque exercice
La correspondance entretenue avec les clients est conservée dans le
classement chronologique courrier au service merchandising et conservée dans
le dossier du client à la comptabilité.

Représentation schématique : voir en annexe 5 le diagramme de circulation

58
Stage de conception Manuel de procédure comptable

3/- Paye- Personnel :

Dispositifs du contrôle interne :


-Procédure de calcul de la paye
-Relevé des heures travaillées
-Système de rémunérations
-Mode de paiement des salaires
-Répartition de l’effectif
-Mode de détermination de provision pour primes
-Liste des organismes sociaux auxquels l’entreprise est affiliée
-Convention collective
-Comité d’entreprise, délégués du personnel, syndicats
-Fixation et contrôle des niveaux de rémunération
-Contrôle des données variables de paye (heures travaillées, primes,
……)
-Contrôle du journal de paye et approbation
-Rapprochement du journal de paye et de l’état des règlements
-Analyse des comptes de personnel et des comptes des organismes
sociaux
-Rapprochement journaux de paye, G/L et DADS

Ainsi la procédure universelle qui doit être suivie pour satisfaire à un bon
contrôle interne est ventilée comme suit :
L’embauche : Pour la fonction personnel, l’objectif primordial qui doit être
atteint est que le recrutement doit correspondre au besoin de l’entreprise
tant en quantité qu’en volume.

Procédure :- Expression des besoins par les différents services


- Définition des postes
- Méthode de sélection du personnel
- Un contrat de travail normalisé
- Acceptation de l’embauche par une personne autorisée

59
Stage de conception Manuel de procédure comptable

- Décision d’embauche transmise au service paie


- Ouverture des dossiers individuels qui comprennent : des
renseignements généraux, informations, emplois antérieurs, contrat de
travail, extrait du casier judiciaire…
La paie : le personnel doit être payé conformément aux décisions de la
direction.
Procédure :
- Centralisation de la décision de base de la paie : heure travaillée, congé,
absence…
- Contrôle des éléments de base : rapport de production, autorisation
d’absence
- Application des règlements en vigueur (réglementation de travail,
convention collective…)
- Séparation des fonctions entre le personnel qui fournit la base des
éléments de la paie et le service de la paie
- Approbation de la paie par un responsable visa sur le journal de paie
- Instruction précise concernant le calcul des charges sociales et les taxes
sur les salaires.
Paiement des rémunérations
- Séparation des tâches entre le service chargé de l’établissement de la
paie et la trésorerie
- Contrôle physique c’est à dire
• Distribution inopinée de la aie par un responsable
• Pointage du journal de paie avec les présents
- Paiement dans les délais des charges sociales et des impôts sur les
salaires
Comptabilisation de la paie
- Rapprochement régulier entre les comptes, le journal de la paie et les
déclarations sociales
- Enregistrement comptable rapide des éléments de la paie.

La procédure de la paie à DLM :

60
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Dewhirst ladies wear Morocco fonctionne selon un planning anglais : les


périodes. Ainsi, les mois du calendrier ne sont pas suivis. Un trimestre est
constitué de trois périodes chacune composées de quatre, quatre et cinq
semaines. Ainsi, la période est toujours à cheval sur deux mois. Cette
organisation particulière est un atout pour l’entreprise puisqu’elle lui permet
de devancer le calendrier légal. Cette organisation n’a pas d’influence sur la
paie des employés dont le salaire est fixé lors de leur embauche et à payer
à la fin du mois sans suivi concret du nombre d’heures réellement exécuté.
Alors que pour la préparation de la paie du mois pour les ouvriers, il est
nécessaire de créer le calendrier des heures effectivement travaillées
durant le mois. La paie concerne le mois N avec une semaine en moins et
une semaine du mois N-1 en plus (du 25N-1 au 24/N). Cependant, leur est
attribué 48 heures standard de travail sans contrôle effectif de sa
réalisation, ces 48 h leur seront retranchées le mois prochain. Cette
démarche permet donc de payer aux ouvriers les 4 semaines du mois mais
en réalité l’on a suivit que 3. Ce calendrier est transmis au département
gestion personnel pour que les ouvriers soient au courant de toutes les
procédures et puissent vérifier leur cumul d’heures. Ainsi, durant des cinq
derniers jours est préparée la paie du mois : la récupération des pointages
est arrêtée, le cumul des heures travaillées est réalisée, la génération des
bulletins de paie est déclenchée et la paie est réellement exécutée. Ceci est
réalisable du fait que l’entreprise ne procède pas à la paie par quinzaine
comme le prévoit la législation marocaine. En effet, celle-ci prévoit une
fréquence de paiement pour les ouvriers d’au moins deux fois par mois avec
un maximum de 16 jours d’intervalle. Au lieu de cela, en vue de faciliter le
travail du fait de l’importance de l’effectif, l’entreprise réalise des avances
généralisées à la deuxième semaine du mois. Ces avances seront
retranchées des bulletins des ouvriers lors du calcul effectif de la paie en fin
de mois. De plus la procédure de la paie est programmée et suit un
échéancier rigoureux. L’affichage des dates, jours, et lieu de chaque paie
ainsi que l’heure du commencement de cette paye est obligatoire pour le
chef de l’établissement.

61
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Par exemple, pour le paiement du mois de juillet, l’échéancier se présentait


comme tel :
- Arrêt du cumul des heures pointées par le logiciel Optitime le 24/07
- Transfert du cumul du pointage du logiciel Optitime au logiciel Fahim le
25/07
- Génération et distribution des bulletins de paie pour les personnes ayant
un compte bancaire le 26/07
-Arrêt des réclamations pour ces derniers le 27/07

- Ordre de virement à la banque pour les personnes ayant un compte bancaire le


27/07
- Génération et distributions des bulletins de paies pour ceux qui vont être payés
en espèce le 29/07
- Arrêt des réclamations le 01/08
- Réalisation de l’état de décompte : le nombre de billets de 200, 100, 20 envoyé
à la banque pour préparation le 02/08
- Signature du chèque pour la banque pour le montant de salaire à payer en
espèce le 03/08
- Déroulement effectif de la paie ; préparation des enveloppes, des paniers et
paiement réel le 03,04, du mois
- Tirage des différents états tels que ceux de la CNSS, prélèvement IGR,
cotisation assurance
- Passation des écritures comptables concernant la paie
- Réalisation des différentes analyses concernant la paie selon l’organisation
anglaise.

Ainsi, la procédure peut s’articuler autour de trois phases majeures :

1- la préparation de la paie :
- Pointage des heures : logiciel Optitime
- Calcul de la paie : logiciel Fahim
1- Déroulement de la paie
2- Post paie

62
Stage de conception Manuel de procédure comptable

4/- Trésorerie

Dispositions de contrôle interne


-Mode de gestion de trésorerie
-Banques et numéros des comptes bancaires ouverts
-Signatures autorisées sur les titres de paiement
-Conditions bancaires accordées
-Journaux bancaires utilisés centralisation au grand livre
-Nature des recettes (chèques, effets,…) et importance
-Nature des dépenses (chèques, effets..) et importance
-Caisses utilisées (nature des opérations, volume, responsable)
-Suivi des prévisions de trésorerie
-Contrôle de la remise en banque immédiate des recettes
-Vérification des titres de paiement avec les pièces justificatives
-Contrôle des rapprochements de banque
-Contrôle de la caisse
-Protection et conservation des valeurs et titres de paiement

Les décaissements :les décaissements doivent être justifiés et autorisés


Procédure :
- Séparation de la fonction décaissement des autres fonctions
(essentiellement la fonction comptable)
- Autorisation des décaissements délivrés en vue des pièces justificatives
- Mention du paiement et des références dans les pièces justificatives
- Pour les caisses, tout décaissement fait l’objet d’une pièce pré
numérotée extraite d’u carnet à souche.
Les encaissements : tout règlement adressé à l’entreprise doit être
comptabilisé
Procédure :
- Le service courrier note les pièces de règlement adressés à la société
avant de les transmettre à la trésorerie

63
Stage de conception Manuel de procédure comptable

- Les pièces de règlement sont déposées les plus tôt possible dans une
banque ou dans un coffre, s’il s’agit d’effet , l’endossement est effectué
par une personne autorisée
- Pour les ventes au comptant, il est préférable d’utiliser les caisses
enregistreuses
- Il est préférable que les mouvements des encaissements et des
décaissements soi tenu séparément
Contrôle et observation : les actifs liquides font l’objet d’une existence et
sont protégés contre le vol
Procédure :
- les carnets de chèques, les carnets d’effets, les pièces de recettes et
dépenses non utilisés sont conservés dans un coffre et font l’objet d’un
suivi ;
- Les carnets à souche utilisés sont conservés pendant 10 ans ;
- Les pièces de règlement reçues sont mises en banque directement par
la trésorerie après endossement ;
- Les états de rapprochement de la banque sont régulièrement signés par
une personne autorisée ;
- Les espèces en caisse (espèces, timbre, pièces de recettes ou de
dépenses) sont contrôlées régulièrement et inopinément par une
personne habilitée.
Comptabilisation : Les opérations sont correctement enregistrées
Procédure :
- Séparation des fonctions entre les personnes qui autorisent les
mouvements de trésorerie et les personnes qui font la comptabilité
- Séparation entre les personnes chargées de l’enregistrement et celles
qui font le rapprochement.

Procédure conçue à DLM :


Liste des comptes bancaires :
- B.C.M
- BMCI
Les états de rapprochement sont établis tous les mois pour chaque banque

64
Stage de conception Manuel de procédure comptable

Le responsable de l’établissement des états de rapprochement est le


service comptabilité

4.1 Banques : Recettes


Opération : encaissements clients
La remise en banque est faite au vu d’un bordereau de remise à entête de
la banque rempli par la société (service comptable)
Périodicité de la remise : journalière
Personnes habilitées à signer les remises : la direction
La comptabilisation est faite à l’aide du bordereau de remise à entête de la
banque rempli par la société et cacheté par la banque
Lettrage sur la pièce même
les références de la pièce qui appuie l’écriture portée au journal bancaire
sont :
- Code client
- Référence pièce
- Référence lettrage
- Montant
- Contrepartie
Le bordereau de remise rempli par la société est classé dans le dossier par
banque et par n°de pièce
L’archivage du bordereau rempli par la société est effectué à la clôture de
chaque période.

4.2 Banque : Dépenses


Opération : effets fournisseurs locaux + virement fournisseurs étrangers

- Descriptif de la pièce : lettre de paiement


- Personnes habilitées à mener l’opération : l’ordre de paiement est signé
par le directeur financier, le directeur de production, et le contrôleur
financier

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Stage de conception Manuel de procédure comptable

- Les références de la pièce qui appuie l’écriture portée au journal


bancaire sont :
• code fournisseur
• référence pièce
• référence lettrage
• montant
• contrepartie
L’ordre de paiement est comptabilisé après réception de l’avis bancaire au
journal bancaire
- Le classement de la pièce est chronologique et par numéro
- L’archivage de ces pièces est effectué à la clôture de chaque période.

4.3 Caisse
A Dewhirst, il y a une spécialisation de la caisse en deux en raison de
l’utilisation d’un système plafond (Implement System) c’est à dire que la
caisse a une somme limitée à son crédit lorsqu’elle l’épuise, elle doit à
nouveau l’alimenter. Cette méthode permet de suivre les dépenses de près
et d’éviter les erreurs. Pour ce qui est des petites dépenses (essences,
fournitures bureaux, etc.) qui sont prévisibles, il est possible de mettre en
œuvre ce système, alors que les dépenses du personnel (salaires,
allocations familiales, avances, indemnités, etc.)sont énormes elles varient
énormément durant le mois, le système serait impraticable. Alors, la
scission de la caisse en deux a été préconisée pour faciliter la mise en
œuvre du système et maximiser le contrôle. Ainsi, la caisse plafonnée des
dépenses quotidiennes s’appelle Petty Cash et la caisse non plafonnée du
personnel se nomme Pay Roll Float. Cette dernière intervient tout au long
de la procédure de paie, c’est à son compte que l’argent venu de la banque
fut encaissé, ainsi que toutes les prestations accordées par la CNSS et
l’assurance. Celles-ci sont les opérations qui affectent la caisse Pay Roll
Float. Elle est suivit par un registre mensuel, mais chaque semaine, est
envoyé un reporting global au Royaume Uni. Aussi, chaque opération du
Pay Roll Float est analysée par les justificatifs de soldes, c’est une méthode

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Stage de conception Manuel de procédure comptable

de certification du solde, l’on débute avec le solde de la période précédente


jusqu’à parvenir au solde de cette période. Pour cela est utilisé certains
documents pour permettre de pointer comme le grand livre, le journal des
avances, celui de la paie, le détail des allocations familiales et de
remboursements maladies.

Saisie :
Les pièces de caisse sont saisies sur un état préparatoire.
Les références de la pièce qui appuie l’écriture portée au journal de caisse
sont :
- N° de compte
- N° de pièce
- Référence lettrage
- Montant
- Contrepartie
Les pièces de caisse sont classées par ordre numérique
L’archivage de pièces de caisse est effectué à la clôture de chaque période
Le contrôle physique des pièces en caisse est effectué par le service
financier

Représentation schématique : voir en annexe 6 le diagramme de


circulation

5/- Stock

Description des procédures selon les dispositifs du contrôle interne


-Nature de stocks et importance
-Lieux de stockage
-Suivi des stocks (fichier)
-Stocks appartenant à des tiers ou détenus chez des tiers
-Périodicité et déroulement des inventaires physiques
-Méthode de valorisation des stocks
-Mode d’incorporation des coûts dans les stocks

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-Méthode de calcul des provisions pour dépréciation


-Protection des stocks (dont assurances)
-Suivi des niveaux de stocks
-Contrôle de la saisie de tous les mouvements dans le fichier des stocks
-Inventaire physique effectué en conformité avec les procédures décrites
-Analyse des écarts entre inventaire physique et inventaire permanent
-Contrôle de l’application des méthodes de valorisation des stocks
-Analyse des marges par catégorie de stocks
-Contrôle de l’application du principe de séparation des exercices à la clôture
de l’exercice
-Contrôle du calcul de la provision pour dépréciation des stocks

Mouvement des stocks : Tous les mouvements doivent être autorisées et


enregistrés

Procédure :
- Séparation des fonctions entre les personnes qui autorisent les
mouvements (achat- vente-réception- expédition) et celles qui gardent le
stock
- Rédaction des bons d’entrée au magasin pré numéroté au moins en 2
exemplaires
- Rédaction de bon de sortie du magasin pré numéroté au moins en 2
exemplaires
- Transcription des mouvements sur un journal ou sur un fichier
- Contrôle physique des véhicules et des personnes à la sortie
La conservation du stock : la protection du stock doit être à la fois contre
les détériorations, les fraudes et contre la dégradation physique et le
gaspillage
Procédure :
- Emplacements destinés à recevoir de stocks doivent être suffisamment
assurés pour protéger contre les éléments naturels (humidité,
incendie,..) ;
- Les locaux affectés au stock sont nécessairement clôturés ;

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Stage de conception Manuel de procédure comptable

- L’accès au stock est réservé au magasinier seulement ;


- Le personnel affecté au magasin n’exerce aucune responsabilité dans
d’autres fonctions ( réception , achat, production, expédition, vente,
comptabilité) ;
- Les stocks doivent être suffisamment assurés.
Recensement des stocks : L’entreprise doit connaître l’existant au moins
périodiquement (l’existant et la valeur de l’existant)
Procédure :
- Si l’entreprise utilise un inventaire permanent les inventaires physiques
tournants doivent être effectués et doivent couvrir la totalité des
exercices ;
- Les recherches doivent être utilisées à la suite des constatations d’écart
entre l’inventaire permanent et l’inventaire physique ;
- Si l’entreprise pratique l’inventaire inter-mi temps celui-ci doit être réalisé
au moins une fois par an à une date roche de celle de clôture
d’exercice ;
- Le personnel qui effectue le comptage ne doit as faire partie des effectifs
du magasin ;
- Le comptage doit aboutir aussi à l’identification des stocks à faible
vitesse de rotation et il faut aussi préciser le taux de rotation maximum et
minimum.

5.1Procédure d’inventaire physique à DLM


Voir en annexe 7 la liste qui décrit les différentes personnes affectées au
Stock Take

- Un listing vierge est édité par informatique qui ne comporte que les
références et libellés des marchandises en stock.
- Un premier comptage est effectué par les magasiniers et la quantité du
stock inventorié est portée sur le listing
- Les quantités sont quantités et un listing des écarts entre le stock réel
(physique) et le stock théorique est édité.

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Stage de conception Manuel de procédure comptable

- Ce listing est analysé par le responsable de la gestion stock, qui fait un


deuxième comptage pour les références pour lesquelles il existe un
écart.
L’inventaire physique est effectué en une journée pendant laquelle l’activité
de la société est arrêté.
( les ventes ou les achats éventuelles sont prises e compte pour la période
suivante)

N. B : un inventaire physique est fait tous les mois

5.2Valorisation des stocks :


Calcul des coûts unitaires
Le prix de revient est calculé en tenant compte de :
- Facture fournisseur
- Facture transitaire
- Droits de douane
- Frais de transport international
Le prix de revient ainsi calculé est imputé en informatique qui calcule
automatiquement le coût moyen pondéré.

Chiffrage de l’inventaire :
Le chiffrage de l’inventaire est réalisé automatiquement.

6/- Immobilisations
Dispositifs du contrôle interne :
1-Immobilisations incorporelles
1.1 Nature et valeur des principaux montants immobilisés
1.2 Mode de calcul des amortissements
2- Immobilisations corporelles
2.1 Nature et valeur des immobilisations les plus importantes
2.2 Méthode d’évaluation des immobilisations
2.3 Suivi des immobilisations (tableau ou fichier)

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Stage de conception Manuel de procédure comptable

2.4 Mode de calcul des amortissements (durée , taux)


2.5 Production d’immobilisations
2.6 Protection des immobilisations (protection physique et assurance)
2.7 Financement des immobilisations (préciser les hypothèques
éventuelles)

3- Immobilisations financières
3.1 Liste des filiales et participations
3.2 Evaluation des participations (dépréciations éventuelles)
4- Contrôle des investissements (décision, devis, commande, suivi,
réception)
5- Vérification des factures d’immobilisations (vérification des éléments, bon
à payer)
6- Contrôle de la comptabilisation de toutes les opérations d’acquisition, de
production, de cession ou de mise au rebut d’immobilisations (imputation
comptable, TVA)
7- Rapprochement du tableau ou fichier des immobilisations avec le grand
livre
8- Contrôle de l’application de l’amortissement au regard des règles
comptables (mode, taux, prorata temporis)
9- Contrôle de l’affectation en comptes de charges ou d’immobilisations
10-Couverture complète des risques par les assurances.

Acquisition des immobilisations :les acquisitions doivent correspondre au


besoin de l’entreprise, elles doivent être faites dans les meilleures conditions
Procédure :
- Définition précise des besoins de l’entreprise ;
- L’étude de l’utilité et de la rentabilité de chaque opération ;
- Le calcul de l’enveloppe globale de chaque investissement ;
- L’acceptation du budget.
Protection des immobilisations : la conservation physique et la
maintenance technique des immobilisations
Procédure :

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Stage de conception Manuel de procédure comptable

- Procès verbaux de réception des immobilisations


- Nomenclature des immobilisations
- Affectation géographique et suivi du transfert des immobilisations
- Fichiers des entretiens des immobilisations
- Assurance contre les risques
- Suivi de la rentabilité
- Inventaire physique périodique
- Fichiers comptables des immobilisations (description, la mise en service,
la localisation, le n°de compte, la valeur d’assurance, suivi d’entretien,
les amortissements)
Désinvestissement : Cession des immobilisations doit se faire dans les
conditions optimales et doit faire l’objet d’un procès verbal
Procédure :
- Etude de l’opportunité de désinvestissement
- Etude de l’opportunité financière
- Autorisation du désinvestissement
- Constatation des mises en rebuts par un PV en provenance des
membres de la direction.

Amortissements :
1- Le mode d’amortissement choisi à DLM est l’amortissement linéaire et
dérogatoire.
Précisons :
- Matériel roulant : 25% (50%pour reprises leasing)
- Matériel et outillage : 10% (20%)
- Agencements et installations : 10%
- Mobilier et matériel de bureau : 10%

2- Procédé de calcul : DLM a acquit un logiciel spécifique pour le calcul des


amortissements et ce pour faciliter la tâche au comptable.

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Stage de conception Manuel de procédure comptable

7/- Divers
7.1Travaux annuels effectués à DLM
- Production de la liasse fiscale à la marocaine
- Production de la liasse fiscale à l’anglaise
- L’état de déclaration des salaires (« 9421 »)
- Inventaire physique des immobilisations

7.2Travaux trimestriels
- Déclaration TVA (dossier de remboursement)/ déclaration trimestrielle
- Déclaration de CA à l ‘office de change
- Déclaration de rapatriement de devise à l’office de change
- Déclaration assurance maladie
- Inventaire physique du stock

7.3Travaux mensuels
- Compte d’exploitation mensuel
- Rapprochement comptabilité analytique et générale
- Déclaration IGR, CNSS
- Analyse des charges directes (MAPPACK) et indirectes (OVERHEADS)
- Suivi des dossiers d’importation sous régime admission temporaire (AT)

7.4 Travaux hebdomadaires :


- Reporting de caisse et de banque
- Compte d’exploitation prévisionnel
- Compte d’exploitation réel
- Suivi des stocks.

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Stage de conception Manuel de procédure comptable

Conclusion Générale

En guise de conclusion, on peut certifier que l’organisation interne de


l’entreprise et de ses procédures est une affaire vraiment importante et
délicate et demande de grands efforts de la société ce qui revient à la
problématique annoncée au départ. Donc et pour avoir un bon contrôle
interne, toute entreprise doit veiller à une bonne circulation de l’information,
qui est désormais la matière première de toute organisation Aussi, en fixant
les méthodes de travail qui sont admises au sein de l’organisation, les
procédures permettront aux responsables hiérarchiques de faire connaître à
leurs collaborateurs ce qu’ils attendent d’eux. Ceci rendra la présence
permanente et continue de la hiérarchie moins indispensable et donnera aux
collaborateurs un sentiment de meilleure autonomie.
Au cours de mon stage j’ai rencontré quelques difficultés en terme de
collecte d’informations et leur hiérarchisation et structuration, du fait bien
évidemment de la taille de la société et la diversité des intermédiaires dans
son processus de production d’une part, et le souci d’apporter une
information complète et exhaustive afin de décrire les procédures
comptables et financières en toute fidélité. Malgré toutes ces contraintes, j’ai
eu l’occasion de suivre de près ce qui se passe dans les entreprises et leur
souci majeur d’avoir une bonne organisation interne.

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