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Christophe Honoré est né le 10 avril 1970 à Carhaix dans le Finistère.

Il est écrivain,
critique, scénariste et réalisateur de cinéma.
Christophe Honoré grandit dans les Côtes-d'Armor, dans la ville de Rostrenen. Il suit
des études de Lettres modernes et fait une école de cinéma à Rennes. En 1995, il s'installe à
Paris, et devient chroniqueur pour plusieurs revues, dont Les Cahiers du cinéma.
Sa première pièce de théâtre, Les Débutantes, a été créée au Festival Off d’Avignon
en 1998. Cette pièce de théâtre a été diffusée en octobre 2003 sur France-Culture. En 2005,
il revient invité au Festival d'Avignon avec une nouvelle pièce, Dionysos impuissant,
adaptation contemporaine des Bacchantes d'Euripide avec Louis Garrel dans le rôle de
Dionysos et Joana Preiss dans le rôle de Sémélé. En 2008, il met en scène Angelo, tyran de
Padoue de Victor Hugo. Le spectacle est créé au Festival d'Avignon, puis repris en tournée.
Dans ses œuvres pour la jeunesse, Christophe Honoré aborde de front des thèmes
réputés difficiles et souvent réservés à la littérature adulte comme le suicide, le SIDA, le
mensonge des adultes, l'inceste ou les secrets de famille.
Christophe Honoré participe à plusieurs émissions de radio consacrées au cinéma.
Après avoir réalisé, en deux ans, Dans Paris et Les Chansons d'amour, Christophe
Honoré commence en janvier 2008 le tournage de La Belle Personne une version
contemporaine de la Princesse de Clèves pour Arte, diffusée en septembre 2008 avant de
sortir quelques jours plus tard au cinéma. En 2009, avec Non ma fille tu n'iras pas danser, il
donne pour la première fois un grand premier rôle à Chiara Mastroianni.

La Belle Personne est un téléfilm français de Christophe Honoré sorti le 17 septembre


2008[ C'est une adaptation libre du roman La Princesse de Clèves de Madame de La
Fayette. Prévu au départ pour être un téléfilm[2], il a été diffusé avant même sa sortie
dans les salles sur Arte le 12 septembre 2008, Arte France Cinéma étant coproducteur
du film. Junie, seize ans, change de lycée en cours d'année suite à
la mort de sa mère. Elle intègre une nouvelle classe dont fait partie son cousin Matthias.
Il devient son ambassadeur auprès de sa bande d'amis. Junie est vite courtisée par les
garçons du groupe, elle consent à devenir la fiancée du plus calme d'entre eux, Otto.
Mais bientôt, elle sera confrontée au grand amour, celui de Nemours, son professeur
d'italien. La passion qui naît entre eux sera vouée à l'échec. Ne voulant pas céder à ses
sentiments, Junie s'obstine à refuser le bonheur, car il n'est à ses yeux qu'une illusion.

Titre : La Belle Personne


Réalisation : Christophe Honoré
Scénario : Christophe Honoré, d’après le roman de Madame de La Fayette
Production : Scarlett Production
Coproduction : Arte France Cinéma
Producteurs exécutifs : Joëy Faré, Florence Dormoy, Sophie Barrat
Pays : France
Directeur de la photographie : Laurent Brunet
Montage : Chantal Hymans
Musique : Alex Beaupain
Costumes : Pierre Canitrot
Date de sortie : France : 17 septembre 2008 (distribué par Le Pacte)
Les Chansons d’amour est un film musical français de Christophe Honoré, sorti en
France le 23 mai 2007 et sélectionné en compétition officielle lors du Festival de Cannes
2007. Ce film a été nommé dans quatre catégories pour les Césars du cinéma 2008 et a
remporté le César de la meilleure musique de film.
Julie (Ludivine Sagnier), Ismaël (Louis Garrel) et Alice (Clotilde Hesme), la collègue
de travail d'Ismaël, forment un ménage à trois. Un événement tragique va se produire dans la
vie d'Ismaël.

Le départ

La première partie comporte six chansons. La première chanson est un duo entre
Julie et Ismaël, avec la chanson De bonnes raisons dans les rues du 10e
arrondissement de Paris, plus particulièrement le passage de la rue Gustave-
Goublier, puis les deux amoureux continuent immédiatement avec Inventaire dans
leur appartement du premier étage situé au 45 de la rue du Faubourg-Saint-Martin.
Puis lors du repas de famille chez Julie, elle informe sa sœur que le couple fait
ménage à trois avec une collègue de travail d'Ismaël, puis vient la chanson La
Bastille pendant laquelle Jeanne raccompagne sa sœur Julie au métro Bastille.
Plus tard les deux amoureux et Alice continuent avec Je n'aime que toi sur le
boulevard de Strasbourg.
Enfin la dernière chanson de cette partie est Brooklyn Bridge chantée par Alex
Beaupain lorsque les deux compères sont dans la salle de spectacle l'Étoile de la rue
du Château-d'Eau.

L'absence

La seconde partie comporte cinq chansons. La première chanson Delta Charlie Delta
survient juste après Brooklyn Bridge Ismaël remontant la rue du Château-d'Eau et se
dirigeant vers la Porte Saint-Denis. Viens ensuite Se taire duo entre Ismaël et Alice,
As-tu déjà aimé est la 3e chanson de cette partie, cette fois-ci c'est un duo entre
Ismaël et Erwann se déroulant dans l'appartement d'Erwann et de son frère au 51 rue
Louis-Blanc
51 rue Louis-Blanc.
Plus tard Ismaël quitte l'appartement de la famille de Julie intervient alors la chanson
Les yeux au ciel durant laquelle le jeune homme longera le quartier de Bastille, puis y
prendra le métro est descendra à la station Gare de l'Est.
Enfin la dernière chanson La distance se déroule devant le lieu de travail d'Alice et
Ismaël.

Le retour

Cette dernière partie contient quatre chansons.


Elle est centrée sur la relation entre Ismaël et Erwann. Celle-ci prend de plus en plus
d'importance dans le récit jusqu'au final sur le balcon de l'appartement qu'Erwann
partage avec son frère.
La première chanson Ma mémoire sale est une scène passionnée entre les deux
tourtereaux.
La seconde chanson Au parc chantée par Jeanne la sœur de Julie se déroule dans
un parc (nommé en référence à celui de la Pépinière à Nancy… mais la scène a
concrètement été tournée au Jardin des plantes).

• Titre original : (fr) Les Chansons d’amour


• Autres titres[1] : (en) Love Songs - (el) Τα Τραγούδια της Αγάπης (Ta Tragoúdia tis
agápis) - (es) Las Canciones de amor - (de) Chanson der Liebe - (br) Canções de
amor
• Équipe[2] :
o Réalisation : Christophe Honoré
o Scénario : Christophe Honoré et Gaël Morel
o Musique originale : Alex Beaupain, réalisée et arrangée par Frédéric Lo
o Enregistrement : Jonathan Masterson
o Mixage : Yann Arnaud
o Images : Rémy Chevrin
o Montage : Chantal Hymans
o Son : Guillaume Le Braz
o Décorateur : Samuel Deshors
o Production : Paulo Branco pour Alma Films, en association avec Flach Film,
la participation du Centre national de la cinématographie, la participation de
Canal+ et de CinéCinémas
o Distribution : Bac Films (2007)
• Pays d'origine : France
• Genre : drame musical
• Format[3] : Couleurs (CepaduLuxe) - 1,85:1 (Vistavision) - son Dolby numérique -
35 mm
• Durée[3] : 95 minutes
• Dates de sortie[1] :
o 18 mai 2007 Première au Festival de Cannes
o 23 mai 2007 France et Belgique
o 7 septembre 2007 Toronto Film Festival ( Canada)
o 20 novembre 2007 San Luis Cine International Festival ( Argentine)
o 14 décembre 2007 Royaume-Uni
o 25 janvier 2008 Québec
o 21 mars 2008 États-Unis
o 10 avril 2008 Russie
o 14 avril 2008 Istanbul Film Festival ( Turquie)
o 26 juin 2008 Grèce
o 21 août 2008 Allemagne
o 4 septembre 2008 Brésil
o 11 septembre 2008 Philippines

Distribution

• Louis Garrel : Ismaël Bénoliel


• Ludivine Sagnier : Julie Pommeraye
• Clothilde Hesme : Alice
• Grégoire Leprince-Ringuet : Erwann
• Chiara Mastroianni : Jeanne Pommeraye
• Jean-Marie Winling : le père
• Brigitte Roüan : la mère
• Alice Butaud : Jasmine Pommeraye
• Yannick Renier : Gwendal
• Esteban Carvajal Alegria : l’ami d’Erwann
• Annabelle Hettmann : Aude, la serveuse
• Gaël Morel : un spectateur dans la file d’attente du cinéma (caméo, non crédité)

Personnages principaux
Ismaël Bénoliel
Patron d'une boîte de PAO, d'origine juive mais non pratiquant, qui est en couple
avec Julie et forme un ménage à trois avec Alice. "Je suis vieux, veuf et sectaire, un
pauvre imbécile secrétaire...".
Julie Pommeraye
Jeune femme de 28 ans, en couple avec Ismaël et formant un ménage à trois avec
Alice.
Alice
Secrétaire, collègue de travail d'Ismaël, et formant le ménage à trois avec Julie et
Ismaël.
Jeanne Pommeraye
Sœur aînée de Julie.
Erwan
Lycéen d'origine bretonne vivant dans le 10e (51 rue Louis Blanc) à Paris ne doutant
pas de son homosexualité, mais qui cependant n'a encore jamais eu d'aventure
amoureuse. Il tombe amoureux d'Ismaël. "Je suis beau, jeune et breton, je sens la
pluie, l'océan et les crêpes au citron..."

Scénario

C'est à la suite de Dans Paris que Christophe Honoré a pu « proposer vite un autre projet »].
Honoré a demandé à Alex Beaupain, qu'il « connait depuis qu'il a vingt ans », s'il pouvait se
servir de ses chansons, dont quatre étaient issues de son album Garçon d'honneur (Au ciel :
dans le film Les yeux au ciel, Pourquoi viens-tu si tard ? ; Se taire : dans le film Il faut se
taire ; La beauté d'un geste qui, dans le film, se nomme As-tu déjà aimé ?). Ces chansons ont
été intégrées « dans un scénario qui racontait une histoire assez douloureuse » qui était
commune à Honoré et Beaupain, un travail d'adaptation a été effectué sur les textes, et de
nouvelles chansons ont été écrites. Honoré avoue « n'avoir jamais su […] mettre le sentiment
(amoureux) au cœur d'une histoire », d'où le fait que « les personnages se mettent à chanter
dès qu'ils sont dans un état amoureux », étant dans « l'incapacité de l'exprimer autrement ».
L'histoire est construite sur une structure musicale avec des lieux « comme l'appartement des
parents » qui revient comme un refrain, explique Honoré, avec « une tonalité changée selon
ce qui s'est passé dans le couplet précédent ». Il en va de même pour les personnages
secondaires qui « viennent relancer la fiction et d'autres finissent par en être évacués ».

Casting
Chiara Mastroianni est la première actrice à être retenue pour le film. « J'avais envie de
travailler avec elle depuis longtemps […], j'ai eu l'impression de trouver mon double féminin »,
a déclaré Honoré à son sujet. Elle joue le rôle de la sœur de Julie. Puis Ludivine Sagnier,
bien qu'à l'époque de la rencontre avec Honoré, celui-ci n'avait toujours pas trouvé son
personnage masculin et donc ne pouvait pas vraiment s'engager, elle joue le rôle de Julie.
Clotilde Hesme, avec qui Honoré avait déjà travaillé au théâtre, bien avant qu'elle ne soit
dans le film Les Amants réguliers[6] de Philippe Garrel dans lequel elle formait un couple avec
Louis Garrel, « j'avais envie de la faire jouer sur un registre pétillant » déclara Honoré à
propos de Hesme, elle joue le rôle d'Alice[6]. Puis Louis Garrel, pour le rôle d'Ismaël, Honoré a
« failli ne pas le prendre », il « croyait qu'il ne savait pas chanter »[6], il avait donc recherché
d'autres comédiens[6]. Honoré, au départ, souhaitait prendre un vrai chanteur, il avait penser à
Vincent Delerm[3]. Louis Garrel a alors demandé s'il pouvait lire le scénario, il laissait des
messages sur le répondeur d'Honoré : « Tu sais, je chante un peu, moi aussi… », c'est alors
qu'Honoré lui a envoyé une chanson de Beaupain en lui proposant de la répéter, puis il l'a
chantée en leur demandant de se « retourner pour qu'il puisse chanter sans […] voir
(Beaupain et Honoré) », selon Honoré « la peur faisait trembler sa voix, mais […] ça a été
une évidence »[6]. Bien qu'au départ Honoré voulait un acteur plus vieux que Garrel pour
interpréter le rôle d'Ismaël[3]. Le dernier rôle attribué, Erwann, a été à Grégoire Leprince-
Ringuet, Honoré se souvenait de sa voix dans Les Égarés d'André Téchiné, il avait été repéré
par Téchiné dans une chorale[6]. Avec le personnage interprété par Leprince-Ringuet, Honoré
voulait « représenter un jeune qui ne doute pas de son homosexualité mais qui n'a pas eu
d'aventure. Erwann n'est pas tourmenté par sa sexualité mais par des sentiments »[6].

Les lieux

Honoré ne veut pas faire comme dans son précédent film Dans Paris, montrer un « Paris
"musée" » c'est pour cela qu'il choisit de se limiter au 10e arrondissement de Paris. À ce
propos pour lui, « le Xe est l'un des rares arrondissements où l'on travaille dehors, avec des
gens qui déchargent des camions de livraisons... Il ne s'agissait pas de bloquer des rues pour
tourner, je voulais que la vie s'infiltre le plus possible dans les plans, et aussi respecter la
géographie des lieux. Je m'étais donné cette contrainte non pas tant pour produire un effet de
réel que pour m'empêcher de fantasmer un film. »[3].

Le tournage du film s'est déroulé en janvier et février 2007, dans le 10e arrondissement de
Paris pour les scènes autour du domicile de Julie et Ismaël. Du nord au sud de
l'arrondissement, sont reconnaissables la station de métro La Chapelle, la façade de la gare
de Paris-Est, le boulevard de Strasbourg et les rues adjacentes.

Les scènes extérieures à proximité de l'appartement des parents de Julie sont tournées près
de la place de la Bastille. Le quartier du Montparnasse accueille les scènes au cimetière et
celles des rues animées dans lesquelles Ismaël erre au cours d'une séquence.

À proximité des lieux de tournage du 10e arrondissement, dans la rue d'Enghien, se trouvait
alors le quartier général de la campagne présidentielle française de 2007 de Nicolas Sarkozy.
À la faveur d'une scène de nuit, on voit d'ailleurs Ismaël passer devant le lieu, laissant
apercevoir une affiche de campagne de Nicolas Sarkozy, à laquelle le personnage réagit.
Une scène du film présente également Alice et Ismaël travaillant un article sur le vol du
scooter du fils de Nicolas Sarkozy en janvier 2007.

Références

* Au cinéma

- La structure du film en trois parties, Le départ puis L'absence et enfin Le retour, n'était pas
prévue dans le scénario, mais elle a été intégrée au montage[6]. Cette structure fait écho à la
structure des Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy[7]

- Dans ce film-ci les référence à Demy sont frappantes. On le remarque dès le premier plan.
Dans ce plan Ludivine Sagnier est de dos. On pense tout de suite au même plan mais avec
Catherine Deneuve dans Les Parapluies de Cherbourg. Ludivine a la même coiffure et les
mêmes cheveux blonds que Catherine sauf qu’elle porte un manteau blanc alors que
Deneuve portait un imperméable.

- L’univers de Demy est dans le film. Les parapluies sont là mais ce n’est plus Catherine
Deneuve mais sa fille Chiara Mastroianni qui est dans le film.

- Honoré fait à un moment surgir, en plein milieu d’un plan de rue banal, deux marins en
costume comme l’on en voyait dans les années 1960. Il veut sûrement faire référence aux
nombreux marins en costume que l’on peut voir dans Les demoiselles de Rochefort.

- Si Christophe Honoré donne le nom de Pommeraye à la famille de Julie (Ludivine Sagnier),


c’est en référence au célèbre Passage Pommeraye à Nantes que l’on a pu voir dans Lola et
Une chambre en ville, tous deux de Jacques Demy.

- La famille Pommeraye déjeune en famille « on sort des repas de famille[8] », chante Brigitte
Roüan le dimanche midi et à la fin du repas, ils partagent la galette des rois. C’est Chiara
Mastroianni qui se retrouve avec la couronne sur la tête. Dans Les Parapluies de Cherbourg,
quand madame Emery et sa fille, Geneviève reçoivent Roland Cassard à dîner pour la
première fois, ils mangent une galette des rois. C’est Catherine Deneuve qui est couronnée
reine. Chiara se retrouve couronnée tout comme sa mère 40 ans plus tôt.

- A la lecture des ces mots, on pourrait se croire dans un film de Demy. Mais c’est plutôt du
côté de Truffaut, de Godard, D’Eustache et l’après mai 68. qu’il faut se tourner. Dans son
précédent film, Honoré faisait déjà référence à ces deux cinéastes cultes. Christophe Honoré
ne peut pas nier son attachement aux deux films
emblématiques que sont Domicile conjugal et La Maman et la putain. Il y avait dans ces film,
un Jean-Pierre Léaud[9] auquel Louis Garrel ne cesse de faire penser, aussi bien dans sa
manière de se tenir que d'approcher les filles pour les séduire. Louis Garrel est possédé par
Léaud comme Honoré par La Nouvelle vague.

- Il ne faut pas négliger que chez Truffaut, on meurt d’amour (L'Histoire d'Adèle H.), on
s’évanouit (La Femme d'à côté), on aime à trois (Les deux Anglaises et le continent, Jules et
Jim). Truffaut en parlant des « Deux anglaises » disait qu'il voulait faire un film physique sur
l'amour (les souffrances de l'amour) et pas le contraire[10].

- Dès le début du film, Honoré, nous surprend avec son générique « à la Godard ». Il n’y a
que les noms de famille en gros caractères, sans les prénoms, ni le rôle ou la place de la
personne dans la distribution.

- Au début du film, quand Julie déclare à Ismaël, juste avant de lui raccrocher au nez :
« Ismaël, je pense à quelque chose tout à coup : tu m'emmerdes », elle fait référence à la
phrase d'Anna Karina à Jean-Claude Brialy dans Une femme est une femme de Jean-Luc
Godard.

- La scène des trois personnages (Ismaël/Garrel, Julie/Sagnier et Alice/Hesme) lisant dans un


lit chacun un livre, on l’avait déjà vue dans Dans Paris (et aussi dans Changement d'adresse
d'Emmanuel Mouret), recopiée de Domicile conjugal (Jean-Pierre Léaud et Claude Jade), le
ménage à trois étant celui de La Maman et la putain (Bernadette Lafont, Françoise Lebrun et
Jean-Pierre Léaud ) déjà amorcée au début de Dans Paris. Des lunettes ont été mises à
Ludivine Sagnier comme en portait Claude Jade. Le ménage à trois est aussi présent dans
Jules et Jim mais à leur façon. Dans le film de Truffaut, nous avons à faire à un couple deux
hommes-une femme alors que chez Honoré nous avons deux femmes-un homme.

- Une référence cinématographique, enfin un petit clin d’œil est fait à un cinéaste qui a
travaillé avec Christophe Honoré : Gaël Morel. Étant co-scénariste du film Après lui[11] de Gaël
Morel, Honoré fait figurer le réalisateur dans son film. Au début du film, Julie, se rend seule
au cinéma. Elle va voir Pardonnez-moi de Maïwenn. À ce moment là, on aperçoit Gaël Morel
qui se faufile dans la fille d’attente en disant « Excusez-moi, j’étais juste après lui ». Toujours
est-il que Gaël Morel n’est pas crédité au générique du film. Le film d'Honoré est sorti le 23
mai 2007 tout comme Après lui de Gaël Morel.

Deux autres références cinématographiques :

- Dans l’appartement de Julie et Ismaël, un clap et posé sur un petit meuble avec dessus
l’inscription « Jean Renoir, l’essentiel ».

- Le chien des Pommeraye se nomme Scarlett, comme Scarlett O'Hara, l’héroïne du roman
Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell puis de son adaptation en comédie musicale
pour le cinéma.

• A la littérature

Les livres sont très présents dans le film, ce qui est normal pour un écrivain. On peu
remarquer de nombreux plans sur des couvertures de romans et d’abondantes références à
la littérature :

- A. L. Kennedy (Volupté singulière), James Salter (Un bonheur parfait) et Adam Thirlwell
(Politique). Ce sont les trois livres que lisent Ismaël, Julie et Alice quand ils sont tous les trois
dans leur lit.
- Euripide (tragédies complètes II). C’est le père qui lit ce livre, il prépare une licence. À un
moment Julie ou sa mère, dit à Jasmine « Tu sais très bien qu’il la passera jamais » et
Jasmine lui répond « Rien que pour me faire chier il la passera ».

- Samuel Beckett (Proust). C’est Jasmine qui dans son lit, alors que sa mère chante A la
Bastille, lit ce livre dont elle lui montre la couverture.

- Henri Michaux (La nuit remue). C’est Jasmine qui lit ce livre au cimetière.

- Hervé Guibert (Fou de Vincent), Edmund White (La tendresse sur la peau) : ce sont deux
des livres qu’Ismaël découvre dans la bibliothèque d’Erwan.

- Dans la rue, le meilleur ami d’Erwan récite Le cri du butor d'Aragon.

Critiques

L'hebdomadaire Télérama lui accorde sa note maximale, bravo, « Honoré s'amuse ici à
chambouler les codes du cinéma et les combinaisons de la chair […]. L'élan, la pirouette, le
ping-pong verbal animent la plupart des chansons du film en dialogues vifs et espiègles à
deux ou trois pour des jeux tour à tour galants, cruels, vicieux ou mélancoliques » pour
conclure « Voilà un film intemporel et très actuel à la fois, traversé par la mort, mais qui
refuse tout ce qui lui est associé, de la peur à la résignation […]. Il compte large. Comme un
film populaire ».

Le mensuel Première remarque « la grâce d'un film où chaque personnage possède sa


partition », et souligne la « prestation exceptionnelle de Louis Garrel, histrion et matamore
fracassé, tête de proue d'un clan de comédiens (...) inspirés ». Les inrocks affirment que
« Les Chansons d’amour de Christophe Honoré dit la vérité : ne t’en va pas je t’aime, j’ai
besoin de toi, le temps perdu ne se rattrape plus, il nous faut continuer à vivre, je ne peux
vivre sans toi, ne me parle plus d’amour, j’ai besoin d’un peu d’amour, aujourd’hui j’ai
rencontré l’homme de ma vie… ».

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