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Haploïdisation

(vient du Grec : « simplification »)

I. Les différentes techniques


d’haploïdisation
II. L’utilisation des haplométhodes en
génétique et en amélioration des plantes
III. Différents cas
Haploïdisation
(vient du Grec : « simplification »)

I. Les différentes techniques


d’haploïdisation
I. Les différentes techniques d’haploïdisation
définitions

- Androgenèse in vitro : développement sporophytique par culture in vitro des


gamétophytes mâles (culture d'anthères ou de microspores isolées).

- Gynogenèse in vitro : développement sporophytique par culture in vitro des


gamétophytes femelles (culture d' ovaires ou d'ovules non pollinisés.).

- Parthénogenèse in situ : développement sporophytique in situ du sac


embryonnaire.
- Ceci est permis par l'utilisation de gamétophytes mâle inactivés par
traitement physique ou chimique pour empêcher la double fécondation.
- Elle peut aussi être induite lors de croisements entre parents génétiquement
éloignés (hybridation interspécifique ou intergénérique entraînant l'élimination
de chromosomes due à des interactions cytoplasme-génome).
- Son induction peut aussi se faire lors d'un apport retardé de pollen par
rapport au moment où le stigmate est réceptif.
- Elle peut aussi résulter d'une sélection génétique : il existe des génotypes qui
favorisent l'apparition d'haploïdes.
I. Les différentes techniques d’haploïdisation
(androgenèse – culture de microspores isolées)

embryons

pollen

CAS DU COLZA
In vivo In vitro
I. Les différentes techniques d’haploïdisation
(androgenèse – culture de microspores isolées)

CAS DE L’ ORGE

(a) Microspores uninuclées obtenues à partir d’épis.


(b) Obtention de microspores embryogènes grâce à un traitement à la 2-HNA et une haute
température pendant 65 h.
(c) Des structures embryoïdes se développent à partir des microspores cultivées en milieu
liquide pendant 18 jours.
(d) 21 jours après, une production continue d’embryon mature est obtenue.
(e) Les embryons sont ensuite placés sur milieu solide en boite de Pétri pendant 10 jours.
(f) Obtention de milliers de plantes à partir des microspores présents dans un seul épis.
I. Les différentes techniques d’haploïdisation
Parthénogenèse
Haploïdisation
(vient du Grec : « simplification »)

II. L’utilisation des


haplométhodes en
génétique et en
amélioration des plantes
II. L’utilisation des haplométhodes en génétique et en
amélioration des plantes

La création de plantes haploïdes et ensuite de diploïdes


homozygotes par doublement chromosomique devrait permettre
de :
1. Progresser plus rapidement dans la connaissance génétique
2. Faciliter l'amélioration génétique.
3. Améliorer l’efficacité de la mutagenèse.

Le plus important
II. L’utilisation des haplométhodes en génétique et
en amélioration des plantes
Démarche du sélectionneur

Définition d’un idéotype

Germplasme Type de Biologie de la Type de Biotechnologies


disponible caractère reproduction structure disponibles
à introduire de l’espèce variétale
(mono, oligo ou (allogame – souhaité
polygénique) autogame)

Choix d’un programme de sélection


II. L’utilisation des haplométhodes en génétique et
en amélioration des plantes
Démarche du sélectionneur
• Germplasme disponible.
– Le caractère que l’on suite introduire est-il présent dans notre pool
génétique ? (prospection, biotechnologie)
– La valeur agronomique générale du germplasme est –elle suffisante ?
(possibilité d’amélioration)
• Caractère travailler
– Certains schémas sont plus adaptés que d’autres à la sélection de
caractères à faible héritabilité (beaucoup de gène).
– Dispose t’on des bons outils de mesure pour travailler le caractère ?
• Biologie de la reproduction – type de variété
– Allogame variété hybride F1 (synthétiques, population)
– Autogame variété lignée pure (population)
– Reproduction végétative clonale (population)
• Biotechnologie
– Méthode pour introduire de la variabilité
– Méthode pour faciliter la sélection
II. L’utilisation des haplométhodes en génétique et
en amélioration des plantes
Génétique = base de l’amélioration des plantes
définitions

• Cas des plantes diploïdes. Dans un individu, chaque gène peut être
sous le forme de 2 allèles.
– Gène a 2 allèles : a1 et a2
– Gène b 2 allèles : b1 et b2

• Pour chaque gène, une plante peut potentiellement avoir 3


associations d’allèle (génotype).
– a1a1, a2a2 (homozygotes) et a1a2 (hétérozygotes).
– Une lignée pure est une variété où tous les gènes sont à l’état
homozygote.
– Les variétés clonales et hybride sont constituées de plantes identiques.
Pour chaque gène, toute les plantes ont l’un des trois génotypes.
II. L’utilisation des haplométhodes en génétique et
en amélioration des plantes
Génétique = base de l’amélioration des plantes - définitions

• Pour deux gènes différents, une plante diploïde peut avoir 9


génotypes.
– a1a1 b1b1, a1a1 b2b2, a2a2 b1b1, a2a2 b2b2 (homozygotes)
– a1a1 b1b2, a2a2 b1b2, a1a2 b1b1, a1a2 b2b2, a1a2 b1b2 (hétérozygotes)

Certains caractères travaillés en amélioration des plantes


(rendement, stress abiotique,…) sont conditionnés par un grand
nombres de gènes

Nbre gènes 1 2 3 10 100 n

Nbre génotypes 3 9=32 27=33 310=59049 3100 3n

En plus en amélioration des plantes, on travail sur de très nombreux caractères

Dans un programme de sélection, des millions de génotypes différents sont crées

Seuls quelques génotypes deviendront des variétés


II. L’utilisation des haplométhodes en génétique et
en amélioration des plantes
Sélection pour les plantes autogames

• Création de variabilité génétique généralement croisement entre


deux lignées pures complémentaires.
• Recombinaison entre les gènes des parents.
• Consanguinisation : autofécondation (haplodiploïdisation)
• Sélection. Se fait généralement en même temps ou après la
consanguinisation

Méthodes

La sélection généalogique
La méthode généalogique différée
La méthode généalogique par filiation monograine
Les haplodiplométhodes
II. L’utilisation des haplométhodes en génétique
et en amélioration des plantes
II. L’utilisation des haplométhodes en génétique
et en amélioration des plantes

COMPARAISON AVEC LES


HAPLOMETHODES

Sélection pendant fixation


Sélection généalogique
Hybridation de 2 parents complémentaires
Autofécondation et sélection simultanées
pendant 4 à 5 générations
Autofécondation et essais de rendement
pendant 4 ans
Dépôt au CTPS.
II. L’utilisation des haplométhodes en génétique et en
amélioration des plantes

Haploïdisation spontanée

- polyembryonie (ex: asperge), androgenèse in situ (ex: tabac) et gynogenèse in situ (ex: maïs).

Androgenèse

- Culture d’anthères (1964) : Datura, Tabac ...


- Culture de microspores isolées (1973) : Datura, Riz, Colza, Orge, Blé, Pomme de terre, Maïs,...

Gynogenèse

- Culture d’ovaires/ovules (1976) : Orge, Blé, Tabac, Riz, Gerbera, Maïs, Betterave, Tournesol,...
- Croisements interspécifiques (1964) : Pomme de terre, Orge, Melon, Blé, Luzerne, Allium, ...
- Utilisation de pollen irradié (1983) : Orge, Blé, Pétunia, Melon, Carotte, Concombre, Chou,...

De gros efforts de recherche ont été consentis

En 1980, des méthodes d’androgenèse avaient donné des résultats sur 153 espèces différentes !
II. L’utilisation des haplométhodes en génétique et en
amélioration des plantes

Principale utilisation de l’haplodiploïdisation


Fixation du matériel génétique:
- PLUS RAPIDE
- PLUS COMPLETE
- PERMETTANT LE CONTOURNEMENT DES PROBLEMES DE CONSANGUINITE

Quelques exemples de variétés obtenues par haplodiploïdisation

Années 50, DEKALB 640, variété hybride double de maïs avec 3 parents haploïdes doublés.
Années 70, Maris Haplona, variété de colza.
1974, F211, variété japonaise de tabac.
1978, Lunghua 1, variété chinoise de riz.
1980, Mingo, variété canadienne d’orge.
1987, Florin, variété française de blé.
1989, Adria et Mégal, variétés d’aubergine.
1990, Andréas, variété d’asperge hybride F1 100% mâle.
1995, Osir, variété de piment.

L’haplodiploïdisation est utilisée en routine par certaines sociétés pour améliorer


les espèces citées ci-dessus notamment.
Haploïdisation
(vient du Grec : « simplification »)

III. Différents cas


III. Quelques exemples
Cas du pommier - historique

• Les deux premiers haploïdes de pommier (EINSET en 1945). Ils provenaient de la


fécondation libre d'une variété triploïde. Ces deux plantes n'ont pas survécu.
• Années 1970 : culture in vitro d'anthères.
– NAKAYAMA et al. (1971, 1972) ont induit des cals avec formation de racines ;
– KUBICKI et al. (1975, 1976), des embryoïdes mais pas de plantes
– La première plante haploïde viable (LESPINASSE & GODICHEAU, 1979).
• Effet génétique. FEI & XUE 1981 étendent l’obtention de plantes
androgénétiques à 6 variétés (Malus Xdomestica Borkh) : 'Delicious', 'Ralls',
'Rainier', 'Golden Delicious', 'American Summer Pearmain' et 'Jonathan‘ (pb :
mixoploïdes).
• WU (1980, 1981) a régénéré des haploïdes (pb aneuploïdes) à partir de variétés
chinoises de pommier à cidre (espèce Malus prunifolia Borkh) ; tous les haploïdes
obtenus se seraient par la suite doublés spontanément.
• 1990, XUE et al. ont obtenu des plantes androgénétiques sur ces mêmes variétés
ainsi que sur 'Fuji' et 'Starkrimson'. Ces plantes ont été enracinées ou greffées
et survivent en verger sauf celles issues de 'Golden Delicious'.
• Extension de l’obtention d’haploïde à d’autres génotypes notamment grâce à une
longue période d'embryogenèse secondaire (18 mois) (HÖFER et al, 1999 ;
HÖFER, 2004)
III. Quelques exemples
Cas du pommier – culture d’anthères

Bouton floral dont les


microspores présentent Cette culture d'anthères a produit des cals
un stade uninucléé tardif et des embryons androgénétiques
permettant la culture
d'anthères AIB - BAP - CHARBON ACTIF
PRETRAITEMENT AU FROID BOURGEONS (2°C)
PUIS AU CHAUD DES ANTHERES (35°C)
les embryons manifestent un blocage d'organogenèse très
difficile à lever. Il existe un effet très marqué du
génotype sur l'androgenèse. Tous les génotypes
appartenant à la famille des "Delicious Rouge" ont produit
des embryons alors que tous ceux appartenant à la famille
de 'Golden Delicious' n'ont produit que des cals.

Cette méthode a permis l'obtention de 4 plantes


haploïdes in vitro (BOUVIER, 1993).
III. Quelques exemples
Cas du pommier – parthénogenèse (pollen irradié)

• Ceci permit l'observation de semis d'origines diverses. Le rendement est très


variable et génotype dépendant : de 1 pour 1000 semis à plus de 5 pour 1000.
III. Quelques exemples
Cas du pommier (détection des haploïdes)

caryotype Cytométrie de flux


Vigueur des plantes

Morphologie des plantes


Taille des stomates
Taille des embryons
50% des plantes
repérées sont
effectivement
haploïdes
Ruse génétique
(parthénogenèse) Haploïde ou non haploïde ?

Femelle
Non anthocyanée
R R r r Plante non anthocyanée (haploïde)

Mâle
anthocyané Plante anthocyanée (diploïde)
III. Quelques exemples
Cas de l’asperge

• Dans le cas des variétés population, 80 % du rendement est assuré par


20% des plantes.
• L’asperge est une plante dioïque (xx, xy)
• La parthénogenèse fonctionne bien chez l’asperge.
• Cycle graine à graine 4 ans.
• L’asperge est une plante pérenne
• Il existe un fort effet hétérosis (rendement , précocité, calibre,…)
• Les pieds mâles sont plus productifs que les pieds femelles.
• Les pieds supermales (yy) sont viables.

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III. Quelques exemples
Cas de l’orge

Etude de l’article de vulgarisation de haploide chou-fleur et brocoli

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