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U N E  NUIT  É V A PO R É E

L'écume des éternels instants


S'évapore sous une pluie de chagrin
Craquement constant, source de temps
Cent quatre-vingt degrés, nouveau matin.

Soleil maladif crisse au levé


Lent, très lent, doucement
Déguste sa lueur sur les marées
Asséchées par un coup de vent.

J'ai beau crier, hurler plus haut


« Étoile, dort encore une miette! »
Secondes fragiles fragmentées en lambeaux
Devenues barreaux des profondes oubliettes.

Et je regarde l'éternel instant


Hypocrite sous ses allures de jour
Règne d'une lune dévorée par l'inconscient
Abus de rêverie, j'ai le coeur trop lourd.

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