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Je te regrette, je te regrette, toi qui mes si cher, je ne le nierai pas, je regrette la parole gnratrice de mes enfants, peuple de cette Anastasia que jaime tant , qui as ranim par des paroles nouvelles la foi ancienne, autrefois tue par des discours de mort. Cest de l qua surgi ma parole, telle une tincelle qui a empli de lumire toutes les glises. Qui possde ta beaut, qui dtient mon sige ? Comment suis-je priv de mes enfants, alors que ces enfants sont vivants ? Pre, toi la gloire, mme sil marrivait quelque chose de pire. Peut-tre punis-tu la libert de mon langage. Qui proclamera sincrement ce qui tappartient, Trinit ?
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La traduction est de Jean Bernardi. Elle vient de paratre dans un ouvrage publi avec Andr Tuilier et Guillaume Bady (Grgoire de Nazianze, Pomes personnels, t. 1, Collection des Universits de France, Belles Lettres, Paris 2004). Nous prsentons ici le Pome personnel 5 (PG 37, col. 1022-1023) avec laimable autorisation de lditeur. Renseignements: Les Belles Lettres.