MATHÉMATIQUES II Filière MP
Dans tout le texte, I désigne un intervalle de IR contenant au moins deux points I.A.2) Démontrer que si M est une application élément de E n ( I ) , alors pour
* k k
et n est un entier strictement positif. On note M n ( IR ) l’ensemble des matrices tout k ∈ IN , l’application M : x a M ( x ) est élément de E n ( I ) ; calculer sa déri-
n × n à coefficients réels et on désigne par E n ( I ) l’ensemble des applications de vée.
1
classe C de I dans M n ( IR ) . Si M ∈ E n ( I ) , M′ désigne la dérivée de M . Parmi I.A.3) Démontrer que si M est une application élément de E n ( I ) , telle que
pour tout x ∈ I la matrice M ( x ) est inversible, alors l’application
les éléments de E n ( I ) , on s’intéresse en particulier à ceux qui vérifient l’une ou –1 –1
M : x a M ( x ) est élément de E n ( I ) ; calculer sa dérivée.
l’autre des propriétés qui suivent :
2 I.B - Dans la suite de la Partie I, on prend n = 2 .
( P1 ) : ∀( x, y ) ∈ I , M ( x )M ( y ) = M ( y )M ( x )
Un élément M de E 2 ( I ) s’écrit pour x ∈ I :
( P2 ) : ∀ x ∈ I , M′ ( x )M ( x ) = M ( x )M′ ( x )
On adopte les notations suivantes : I n désigne la matrice identité d’ordre n , M ( x) = a( x) b( x) .
n c( x) d( x)
IR l’espace vectoriel des vecteurs-colonnes à n lignes, O n ( IR ) le groupe des
matrices orthogonales réelles d’ordre n et SO n ( IR ) le sous-groupe des matrices I.B.1) On suppose dans cette question que M vérifie ( P2 ) et que la fonction
orthogonales réelles d’ordre n et de déterminant +1 ; si M ∈ M n ( IR ) , on désigne b ne s’annule pas. Que dire des fonctions
par M [ i, j ] le coefficient de M en position ( i, j ) lorsque 1 ≤ i ≤ n et 1 ≤ j ≤ n . Enfin, c d–a
--- et ------------- ?
b b
on dit d’une matrice triangulaire de M n ( IR ) qu’elle est stricte si elle a les coef-
ficients diagonaux tous nuls et d’une matrice de M n ( IR ) qu’elle est scalaire si Montrer, en l’explicitant, qu’il existe une matrice A ∈ M 2 ( IR ) telle que, pour
elle est proportionnelle à l’identité ( M = λI n , avec λ ∈ IR ). tout x ∈ I , M ( x ) ∈ Vect { I 2 , A } . Montrer que l’application M vérifie aussi ( P1 ) .
Enfin, on rappelle que, si M est élément de Mn ( IR) , l’application de IR dans I.B.2) Soit A une matrice non scalaire dans M 2 ( IR ) . Montrer qu’il existe
2 2
Mn ( IR) définie par X ∈ IR tel que ( X , AX ) soit une base de IR . On suppose X ainsi choisi. Si
2
+∞ B ∈ M 2 ( IR ) , il existe donc ( u, v ) ∈ IR tel que BX = uX + vAX .
k
t
∑
k
t a exp ( tM ) = ----- M Montrer que, si la matrice B commute avec A , elle s’écrit B = uI 2 + vA .
k!
k=0
I.B.3) On suppose dans cette question que M vérifie ( P2 ) et que M ( x ) n’est
est un élément de E n ( IR ) dont la dérivée est scalaire pour aucun x de I .
t a M exp ( tM ) = exp ( tM ) M . Montrer qu’il existe un unique couple ( u, v ) d’applications continues de I dans
IR tel que M′ ( x ) = u ( x )I 2 + v ( x )M ( x ) pour tout x ∈ I . Pour x 0 ∈ I donné, on pose
Partie I - Exemples élémentaires alors C ( x ) = M ( x )M ( x 0 ) – M ( x 0 )M ( x ) pour tout x ∈ I . Montrer que C vérifie une
équation différentielle matricielle très simple, dans laquelle intervient la fonc-
I.A - . tion v et la résoudre en la ramenant par exemple à des équations différentielles
I.A.1) Montrer que tout élément de E n ( I ) vérifiant ( P1 ) vérifie ( P2 ) . ordinaires. En conclure que M vérifie ( P1 ) .
∑ ak ( x )M
k
∑
k
( x, M ) a ak ( x ) Pk ( x ) M Qk ( x ) M′ ( x ) = ( x) .
k=0 k=0
où sont donnés Soit M une solution sur I et x 0 ∈ I tel que le polynôme caractéristique de M ( x 0 )
m ∈ IN soit scindé. On choisit alors P ∈ GL n ( IR ) et T 0 ∈ M n ( IR ) triangulaire supérieure
–1
telles que M ( x 0 ) = PT 0 P .
a ,… ,a de classe C 0 de I dans IR
0 m
II.B.1) Former une équation différentielle matricielle polynomiale vérifiée par
0 –1
P 0 ,… , P m ,Q 0 ,… ,Q m de classe C de I dans Mn ( IR) T : x a P M ( x ) P permettant de montrer que T ( x ) est triangulaire supérieure
pour tout x ∈ I .
On dira qu’une telle application est polynomiale si, de plus, les applications P k II.B.2) On suppose en outre que T 0 est triangulaire stricte. En considérant les
et Q k sont toutes constantes, égales à I n . fonctions à valeurs réelles x a T ( x ) [ i, i ] avec 1 ≤ i ≤ n , donner une condition
nécessaire et suffisante sur la fonction a 0 pour que T ( x ) soit triangulaire stricte
pour tout x ∈ I .