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{LENGAS, 47,2000, cnrs, nivrsiéPal-Valery — Monee Fernando F. RAMALLO* Rétention et reproduction du galicien début du sigcle, un phénoméne qui s'accentue de années quarante (Seminario de soci tudes des habitants de la Galice & grande variété d’usages concrets sont généralement positives, en partic chez les jeunes de moins de 20 ans qui sont, préciséme: ‘moins le galicien dans leur pratique quotidienne (Sei 1996 ; Ramallo & Rei-Doval 1997). Ce paradoxe apparent révele qu Ja plupart des jeunes Galiciens aient appris & parler en espagnol qui témoignent une plus grande sensibilité & I'égard de la galicienne et une plus grande conscience des valeurs identitaires qui caractéri- iment d’appartenance au peuple galic idarité et de lien affectif. En Gal * Universidade de Vigo. 98 ivée dans le réper- le majorité de la population jeune et citadine, isons qui rendent compte du peu d' usage inter- ien chez les moins de 20 ans réside dans la baisse de la des dernitres décennies ; ajoutons toutefois, la langue premitre ne détermine pas, ou pas stiques. Car, s'agissant de langues structurelle- prentissage du galicien et de l"espagnol comme langues secondes se fait généralement en peu de temps et ne comporte pas de grandes difficultés pour les nouveaux locuteurs. Et I"on constate que les monolingues en espagnol de moins de 45 ans, qui, pour la plupart, ont appris le galicien hors de Pentourage fami le, ), possédent un niveau de compétences orales du galicien raisonnablement élevé, Leur m compétences écrites est supérieure & celle de Ia moyenne de la population qui fen Galice en raison de I'introduction du galicien dans le systéme éducatif beau 1), ‘Tableau 1. Monolingues en espagnol de moins de 45 ans qui." Comprennent le galicien 95,3 % (96,9 %) 70,1 % (85,6 %) 51% (46.6 %) 319% (27.5%) (Les chitfes entre paremthtsesindqucnt les pourcentages pour ensemble de Ia population) paradoxe énoncé plus haut nous fournit des éléments pour wenir de la langue galicienne. Compte tenu de la baisse considé- chez les plus jeunes, deux profils opposés se des- de personnes dont le niveau d'usage du galicien est. fondées sur des préjugés bien enracinés, sont peu Le second est celui de personnes qui parlent is dont les attitudes sont trés favorables envers la langue en certains objets linguistiques en particulier. En termes généraux, on ire que le premier groupe comprend les personnes de plus de 50 ans, et ‘qu'il dénote Ia situation dominante en Galice pendant une bonne partie du XX* co sitcle ; le second groupe se compose d'une grande majorité de jeunes ant de préférence dans les espaces urbains. Entre ces doux peuvent contribuer, sans aucun doute, les attitudes positives actuelles des locu- tours a Pégard du galicien. L’analyse de histoire sociale du galicien dune partie de ce XX¢ sitcle, Epoque & laquelle les processus d'une a diffuser une série de jugés ont associé la langue galicienne, de + au retard socio-économique et au monde ‘u comme la langue du progrés, de la promo- vers les classes moyennes et, en définitive, comme la langue de la. prospérité et du bien-€ire social convoité Au cours des années 90, différents travaux ont rendu compte de la ion actuelle du galicien. L’élaboration du MSG (Mapa sociolingtistico de Galicia) a fourni des données qui seront la référence obligée non seulement Pour des considérations de type général mais aussi pour I'analyse d'un grand nombre de situations particulires (Iglesias-Alvarez. 1999). Nous nous appuie- rons sur cette étude exhaustive pour souligner les particularités de la situati de la langue galicienne, D'un point de vue général, nous pouvons considérer le galicien comme une langue majoritaire et dominée, isement de cc Nun démographique (majoritaire/minoritaire), laut (langue domi Caractérisation sociolinguistique de la Galice Dominante ‘Dominée Major alicien Minoritaire ‘espagnol Les cases qui restent vides dans cette figure pourraient étre remplies par des combinaisons existant hors du tertitoire galicien. Par exemple, I'espagnol est langue majoritaire et dominante dans les Communautés Autonomes mono- Tingues. La case langue minoritaire et dominge pourrait étre remplie a l'aide de Plusicurs exemples de langues périphériques ; pour ce qui concerne officielles de I'Etat espagnol, ce serait le basque dans la Communauté Autonome du Pays Basque (Azurmendi 1997, 157). Bien que le gal langue la plus parlée en Gal tigues révélent que la situation est en train de changer progressivement. Sion dépasse les données générales pour analyser des situations concrétes, misme de départ est a reconsidérer. Sclon les chiffres donnés par le MSG pour ensemble de la Galice, le galicien serait la langue premigre de 60,3 % de la population, tandis que les locuteurs ayant appris & parler en espagnol représen- teraient 27,2 %. Le reste de la population serait bilingue ds le plus jeune Age. Mais cet écart est considérablement réduit chez les jeunes générations, pour lesquelles la tendance s"inverse chez les locuteurs de 25 ans ou mi ‘Tableau 2. Evolution du monolinguisme natif(pourcentages) DIFFERENCE hee GALICIEN | ESPAGNOL| —GALICIEN- lus de 65 ans 80,7 123 De 56, 65 ans 149 152 De 46 855 ans 68,2 208 De 36.4 45 ans 60,1 28,5 De 26835 ans 489 312 De 21.225 ans 2 43,1 De 1620 ans 32,3 48.2 TOTAL 60,3 22 POPULATION. lasses d’age © ‘émes montrent que, entre le ment l’agonie du ‘comme langue premiére dépasse largement I"aug- mn du monolinguisme en espagnol. Cela s'explique par I'émergence te du bilinguisme comme langue premitre, qui avoisine les 20 % chez Jes plus jeunes, un phénomine trés rare avant les années 40°. Pour ce qui est des pratiques linguistiques, et conformément & ce qui précéde, on remarque, d'une par, un usage réduit du monolinguisme en espa- ‘nol et, "autre part, une augment - Ce dernier aspect est directement lig & la d mn de l'usage du galicien comme langue

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