Modes de gouvernement.
Différents des règles constitutionnelles, valeurs, fonctionnement.
Cette notion est au cœur de la réflexion politique
Penseurs politique comme Aristote ou Montesquieu.
20 : régimes politiques s’imposent.
ème
A- Aristote :
C) Rousseau :
1762 : contrat social
- Démocratie : petits états pauvres, niveau de vie semblable
Tout le peuple gouverne, petit état= libre participation
Pas de groupe riche qui gouverne.
Ecrit une constitution pour la Suisse, forte structure communautaire.
+ Constitution pour la Corse
- Monarchie : Etats riches et grands
Pouvoir dangereux, tyrannie
- Aristocratie : Etats moyens
Vision double.
Naturelle = peuple simple, compétences et capacités
De sang= pas de titre de naissance.
Liens entre géographie et régimes politiques.
Approche moraliste.
Essai de définition :
Demos= peuple
Cratos=pouvoir
Grec : gouvernement de tous
Lincoln : « La démocratie est le gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple »
Gouvernement du peuple :
- Sur le peuple
- Par le peuple
Gouvernement par et pour le peuple :
Exercice direct responsabilité gouvernement par le peuple.
Complexité de la mise en œuvre (Churchill)
Démocratie directe :
Décision collective. Choix stratégiques.
2 types de problèmes : psychologiques et techniques
Comment faire participer tout le monde ?
Pas envie d’être à l’origine, régime paresseux, pas d’impôts ?
Envie de responsabilité = démocratie représentative
Gouverner = être responsable.
Démocratie représentative :
Peuple désigne représentants lorsque les décisions sont prises par les élus.
Technique démocratie directe : referendum
Domination de la représentation : en France.
Mandat qui lie république et citoyens, élections donc principe indiscutable.
Les mandats :
• Représentatif : indique élu libre agir une fois l’élection.
• Impératif : Obligation de l’élu à se conformer au désir des électeurs.
Ex : 1986 = coordinations étudiantes. 4 mois de grève.
USA principe du « recall »
Rousseau : mandat représentatif différent de la démocratie.
Risque d’oligarchie.
Mandat impératif innaplicable.
B. Les approches de classification des régimes démocratiques
Tous les régimes démocratiques se ressemblent si on les compare aux régimes totalitaires.
On trouve le respect de la liberté publique ou le libre choix des représentants. Mais malgré
tout, il existe des dissemblances entre la France, les US, la GB,…
L’approche culturelle :
Elle encourage à distinguer les régimes en fonction de variables culturelles telles que
l’Histoire, la religion, l’idéologie, etc. En effet, l’histoire est utile pour comprendre la
forme d’un régime. La démocratie n’est jamais nouvelle, elle entre dans une histoire qui
façonne cette idéologie politique.
Ex : - la France est marquée par des épisodes historiques. Le plus important est sans doute
la Révolution française, moment fondateur qui marque les clivages politiques. On trouve
également l’affaire Dreyfus.
- Aux US, on trouve la guerre de sécession avec, également, l’esclavagisme qui joue un
rôle sur l’orientation du régime américain. La guerre de sécession a eut différents enjeux.
En effet, la Constitution des a. 60 énonçait qu’un noir équivalait à 3/5 d’une personne
normale. Les Nordistes étaient pour la mise en place des US.
Les Cathos encouragent la recherche du bien commun garanti par une autorité supérieure :
un État fort, interventionniste. C’est le cas de la France.
L’Islam explique la complexité à créer un État nation. Cette religion repose sur le principe
de communauté des croyants avec une seule base politique et culturelle. Elle s’oppose à la
constitution d’un État nation fermé, autonome, bref d’un État distinct de la sphère
religieuse. C’est donc difficile de voir des États solides et autonomes politiquement non
soumis à la loi religieuse. Cela explique un certain retard dans la formation des États, du
développement d’une vie politique autonome. Même les États musulmans laïques ont du
mal à se passer de religion (La Syrie ou encore l’Irak de Saddam Hussein). Ces pays pseudo
laïques appellent à l’Islam dans leur Constitution.
L’idéologie a joué un rôle dans la formation de la vie politique. Les clivages importants en
France, en Espagne ou en Italie sont forts et structurent la vie politique.
- En GB et aux US, les clivages sont moins importants donc se sont des pays bi partisans.
Aux US, on trouve deux grands partis : les démocrates et les républicains. La culture du
compromis est plus importante que dans les pays latins où l’affrontement est de rigueur.
La géographie : c’est la difficulté en Afghanistan car c’est un pays montagneux. Des
structures claniques s’opposent à un pouvoir central.
L’approche institutionnelle :
Juan Carlos est un grand roi démocratique. Il est élevé par Franco (mort en 1975) et
permet une transition. Le 23 février 1981, en Espagne, il y a un coup d’État où l’assemblée
nationale est réunie. Il y a un lieutenant colonel qui tire en l’air. Un seul est resté assis
lorsque les députés se couchent tous à terre. L’image est qu’une partie de l’armée pousse
à la dictature et l’assemblée (censée représentée la démocratie) se couche devant la
force. Juan Carlos va à la Télé en habit militaire et appelle les militaires à stopper ce coup
d’État.
C’est une séparation stricte des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif. L’exécutif ne
procède pas du législatif. Les deux pouvoirs sont élus par le peuple ce qui leur confère une
légitimité démocratique.
Ils s’opposent aux régimes parlementaires qui peuvent être instables engendrant beaucoup
de gouvernements différents.
- Les régimes mixtes :
Ex : F. Fillon avec le lien qu’il a avec N. Sarkozy. Idem entre D. Villepin et J. Chirac.
C’est le cas de la III° République en France. C’est un régime où l’assemblée à tous les
pouvoirs. L’exécutif est une forme d’émanation de la chambre, il a peu de pouvoir.
C’est le cas en Suisse actuellement : le législatif a tous les pouvoirs et il nomme, en son
sein, les individus chargés de l’exécutif.
Pb : il y a des risques d’instabilité totale. Dès que les partis politiques s’affrontent, il y a
un changement de majorité. La durée de vie de l’exécutif est courte (en France, sous la
III° République, il avait une durée de vie d’environ 8 mois). Cela explique la montée du
fascisme en France.
Ex : Vichy est apparue car c’était le règne des partis toujours en conflits avec l’exécutif
faible. Il a donc fallu réintroduire un État fort pour remettre de l’ordre.
La faillite du Parlement :
En 1958, c’est la fin de la IV République agonisante avec la Guerre d’Algérie et des partis
en conflits permanents. Il y a chez les constituants de se débarrasser du Parlement qui est
le lieu de toutes les intrigues partisanes sans parler des divers arrangements. Les
rédacteurs de la Constitution sont des bureaucrates, de jeunes technocrates qui veulent en
finir avec le bordel de la IV. En effet, le Parlement est devenu un théâtre sous la IV. Il
incarne l’ancienneté alors que dans les a. 60 on ne veut que des progrès symboles de
modernité. Néanmoins, c’est délicat de supprimer le Parlement avec Vichy qui date de 15
ans seulement. Cela serait le signe d’un régime autoritaire. On essaye donc de réduire au
maximum sa capacité afin de freiner l’élan progressiste et le pouvoir du Parlement. C’est
ça la rationalisation du parlementarisme : on bride les pouvoirs du Parlement.
Dans la Constitution de la V, le Parlement vote la loi même si il ne vote plus toute la loi. Il
ne légifère que dans le domaine de la loi. Article 34 de la Constitution énonce qu’il « fixe
les règles et donne les grandes orientations ». Il n’entre pas dans le détail ce qui est
favorable quant au rôle du gouvernement. L’article 37 donne les domaines dans lesquels
l’exécutif légifère. Il est plus important que l’article 34. Le Parlement ne légifère plus sur
tout, il n’a que des domaines particuliers. Le Parlement vote le budget, il contrôle
l’exécutif et vote la loi.
Il est limité dans ses frontières. Pour le surveiller, on invente le Conseil Constitutionnel. Sa
fonction est de contrôler les lois et de vérifier que les lois sont bien conformes à la
Constitution. Il surveille que le Parlement se cantonne bien à son domaine. Le Parlement
ne vote pas des lois qui relève du domaine règlementaire cad du domaine consacré à
l’exécutif. Il y a une technique de verrouillage de la parole parlementaire : Le CC peut
être saisi à 3 moments :
- après le vote de la loi : le CC peut censurer la partie de la loi votée qui relèverait d’une
disposition règlementaire.
Une autre mesure devait être mise en place mais celle-ci n’est pas passée : la possibilité
pour le gouvernement d’utiliser le référendum si l’Assemblée nationale refuse une loi.
Cela constitue un mépris pour l’action parlementaire.
L’ordre du jour du Parlement est contrôlé par le gouvernement. Il décide quand on
examine une loi. Cette maîtrise de l’agenda permet au gouvernement de faire passer ses
textes et de renvoyer à plus tard un texte de loi qu’il ne veut pas.
Si encore les parlementaires pouvaient discuter d’un texte librement, mais ce n’est pas le
cas. Le gouvernement détient les rênes de l’action parlementaire.
Ex : les commissions parlementaires chargées d’examiner les textes ont peu de moyens,
elles sont peu personnelles et très peu nombreuses. Il était prévu qu’elles soient dirigées
par un membre de l’opposition mais, maintenant, elles le sont par la majorité. La
conséquence étant qu’elles ne refusent donc pas une loi du gouvernement.
Le droit d’amendement est limité car sinon ils seraient trop nombreux. L’opposition
multiplie les amendements puisqu’elle ne peut pas peser sur les textes. C’est un moyen de
les retarder. Pour éviter une guérilla d’amendement, le gouvernement peut recourir au
vote pour les bloquer. Cela permet au gouvernement de demander à l’assemblée de voter
un texte sans discussion ou des discussions qui concernent les amendements. Ainsi, le
gouvernement maîtrise les relations entre les deux chambres. Si il existe un désaccord
entre le Sénat et l’Assemblée, il organise des rencontres et cherche un compromis qui
souvent avantage le gouvernement. Il organise la conciliation.
Il existe des questions orales parlementaires. Se sont des questions posées aux ministres
qui sont présents. C’est une mise à l’honneur du Parlement. Elles sont perçues comme des
tentatives de contrôle de l’action de l’exécutif. Le pb étant que les questions sont fournies
à l’avance et donc les réponses sont préparées… Le règlement de l’Assemblée nationale
proscrit les interpellations fortes des ministres.
Les commissions d’enquêtes parlementaires ont peu de moyens. Les membres sont
désignés au scrutin majoritaire ce qui signifie qu’elles sont proches de la majorité. Elles
sont prévues pour une durée de 4 mois. Certaines enquêtes sont longues parce que
compliquées (malversations financières). Elles sont obligées d’interrompre leur travaux si il
y a la mise en place d’une procédure judiciaire.
À la base, leur travaux étaient secrets, c’est moins le cas maintenant. Les rapports ne sont
pas automatiquement publiés. Elles ont peu de pouvoir par rapport aux commissions
parlementaires américaine du Congrès.
C’est une question centrale au sein de la démocratie car cela permet au peuple d’avoir un
contrôle sur les actions de l’exécutif. Les mécanismes institutionnels tels que la censure ne
fonctionne pas. Cela engendre une quasi irresponsabilité des gouvernants.
1er constat : les gouvernants revendiquent cette irresponsabilité. Olivier Beaud (théoricien
du droit, prof de droit à Paris II) écrit un article : « Le principe d’irresponsabilité ». Il dit
que la France est un pays où l’élite fonctionne à l’irresponsabilité et que cela vient du
Président de la République himself.
Ex : Mitterrand a été désavoué deux fois aux élections législatives. Le résultat est qu’il y a
eut un mécanisme de cohabitation en 1986 ce qui illustre le début du principe
d’irresponsabilité politique. C’est un système institutionnel complexe.
Ex : L’affaire du sang contaminé : des milliers de gens sont contaminés par le VIH alors
qu’ils avaient utilisé un stock de sang dans un hôpital. C’est un drame national et donc une
affaire nationale. La question est de savoir qui est responsable. La réponse politique serait
de savoir qui a commis une faute de gouvernance en faisant une mauvaise gestion des
stocks. Une commission d’enquête parlementaire est ouverte. Une enquête pénale prend
sa suite mais elle n’est pas contre les politiques puisque se sera une sanction pénale. On
passe d’une justice politique à une justice pénale. On poursuit pénalement 3 politiques
mais il faut des preuves : il faut qu’il ait intentionnellement l’envie de tuer. Ainsi, le 1er
ministre n’est pas responsable pénalement car se serait une absurdité que de dire qu’il a
voulu tuer des milliers de personnes. Ce qui n’empêche que celui-ci est responsable
politiquement.
Le Résultat de cette affaire est absurde : Hervé, le ministre de la Santé et le 1er ministre
passent devant une juridiction pénale. On déclare qu’ils ne sont pas responsables
pénalement car ce n’est pas une infraction commise volontairement. Par conséquent, on
juge qu’ils ne sont plus responsables mais cela est faux : ils le sont politiquement mais
c’est impossible à sanctionner. Le pb étant que la responsabilité politique, bien que
dévoilant les pb existants, n’est pas spectaculaire contrairement à la responsabilité
pénale.
On retrouve la même chose au niveau local. Jusqu’en 2004, il y avait une responsable
pénale des élus locaux sur leur décision.
Ex : Le Maire d’une commune construit une aire de jeux. Si un enfant meurt sur cette aire,
le Maire est responsable pénalement.
Le Maire de Nantes (ou pas…?) a été poursuivit en justice parce qu’un jeune est allé dans
un quartier étudiant malfamé et celui-ci y laisse la vie. Le Père poursuit le Maire
pénalement pour non assistance à personne en danger. Celui-ci risque 18 ans de prison.
Mais c’est totalement absurde car il n’est pas responsable pénalement mais politiquement.
La loi de 2004 met fin à cette tendance. En effet, avant 2004, la conséquence était un
immobilisme politique au niveau local.
La Justice pénale plait au gens donc elle est beaucoup (trop) utilisée au dépend de la
responsabilité politique. Cela amoindri le sentiment de responsabilité politique.
Il existe également une pratique qui consiste à reporter sa responsabilité sur un tiers :
technique du bouc émissaire.
Ex : l’affaire de la canicule de l’été 2003 : cette canicule a tué des dizaines de milliers de
personnes ce qui engage la responsabilité de l’État qui aurait du mettre en place une
politique public sanitaire. C’est une mise sur le devant de la scène. Une commission
d’enquête auditionne le ministre de la Santé, le 1er ministre, etc.
Autre ex : l’affaire Habach : C’est le patron du FPLP (organisation terroriste qui fait des
attentats sur Israël). G. Habach se fait soigner à Paris d’un cancer alors qu’il est recherché
par interpol. La presse se saisit de l’affaire. On se demande qui est responsable de la
venue d’un individu non désiré sur le territoire national. Le résultat est que l’on accuse les
n° 2, 3 et 4 du Quai d’Orsay mais pas le ministre. Mitterrand prétend qu’il y a eut une
faute administrative au sein du gouvernement. Comme si un haut fonctionnaire prenait la
responsabilité d’accueillir un terroriste sur le territoire français. Et quand bien même se
serait vrai, il serait absurde que le chef de l’État ou le gouvernement ne soient pas au
courant.
Les gouvernants conçoivent leur responsabilité d’une certaine façon. Avec le mode de
l’émotionnel, les medias deviennent les grands juges des responsabilités
gouvernementales. Les politiques cherchent une forme d’absolution à travers les media. Le
gouvernant prend l’opinion publique à partie en cherchant l’absolution à travers la
confession de leur faute. C’est une registre émotionnel. Il existe une responsabilité
puisque la justice s’opère librement.
Ex : après l’affaire Bonet (en Corse), Jospin dit qu’il assume son sens des responsabilités
politiques en disant que la justice doit agir librement.
C’est une façon d’écarter le Parlement dans la responsabilité de contrôle. Les ministres ou
le 1er ministre déclarent se sentir responsables de leur action devant le Président alors
qu’ils doivent être responsable devant l’Assemblée nationale et donc le Parlement. C’est
une mutation de la responsabilité.
C’est une leçon inquiétante car les ministres ont moins besoin de la confiance du peuple.
En effet, la bénédiction du Président ou du 1er ministre leur suffit. C’est une responsabilité
au sein même de l’exécutif et non plus de l’exécutif devant le législatif.
Il y a une évolution du nombre de ministres venant de la société civile (autrement dit, se
sont des techniciens). Ils n’ont pas un parcours politique traditionnel.
La responsabilité se joue devant les juges pénaux, les caméras de télé,… Il y a une
tendance à faire jouer la responsabilité devant la rue et moins devant le Parlement. La
télévision est une nouvelle arène politique qui ne transmet pas la réalité politique. Les
gouvernants sont des hommes médiatiques.
Depuis 1962 (élection du Président par le peuple), le Parlement est plus écrasé par la
présence du Président de la République. C’est une présidentialisation du régime de la V
République.
- responsabilité pénale : c’est une responsabilité qui suppose un rapport direct entre les
individus, l’infraction et la sanction. Elle dépend du Code pénal ce qui est du droit privé.
- responsabilité politique : elle suppose une faute prévue nulle part. il n’y a pas de Code,
c’est subjectif. C’est une faute publique, il n’y a donc pas de sanction rattachée à celle-ci.
Elle est plus dure à faire jouer parce qu’elle est moins précise. Elle est souvent collective
tandis que la responsabilité pénale est individuelle.
La difficulté réside dans la typologie des fautes et des sanctions. Dans la responsabilité
politique, une faute peut être un comportement légal mais immoral.
Ex : le 1er ministre Hongrois qui affirme qu’il ne prendra pas les mesures pour lesquelles le
peuple l’a élu. Ce n’est pas illégal mais immoral.
Il faut réintroduire plus de pouvoir pour le Parlement, limiter les armes du gouvernement
et réintroduire une responsabilité auprès d’acteurs qui, du fait de leur nomination, ne sont
pas responsables.
Ex : les acteurs gouvernants nommés par l’exécutif : les membres des autorités
administratives.
La juridicisation du politique :
Le CC est un acteur qui a une place de plus en plus importante dans la détermination de
l’exécutif en France.
Ex : en décembre 2000, Chirac s’explique sur une affaire. Il fait un entretient sur TF1. Il se
sait hors de portée de la poursuite des juges grâce à l’article 68 de la Constitution
interprété par le CC qui affirme l’impossibilité de poursuites judiciaires envers le
Président. Cette discussion sur la Corse illustre le rôle de la juridicisation. Aux accords de
Matignon, il y a des structures de négociation, avec des nationalistes Corses, qui visent à
envisager de nouvelles relations, une évolution législative entre la France et la Corse. En
bref, son autonomie. Lors de l’interview, PPDA demande l’opinion du Président sur les
accords Matignon. En effet, soit on aboutit à la dissociation de la Corse et de la
République, soit on aboutit à une plus grande décentralisation. Le pb étant que ce qui doit
valoir pour les corses doit valoir pour tous le monde. Cela engendrerait un changement de
la structure du pays. D’un État centralisé, on passerait à un État fédéral. Chirac dit qu’ « il
faut que les français soient conscient du risque », que « la France unitaire va changer de
visage » et enfin que le « CC est saisi du projet de loi ». En gros, il dit qu’il y a un choix
important à faire pour le pays et que le CC dira si ce projet est en accord avec la
Constitution. Par conséquent, sur une décision importante, on a un homme légitime dans
sa fonction (élu à 80% des voix) dont la Constitution nous dit qu’il est garant de la nation
et du territoire et, le CC avec 9 sages qui n’ont aucune légitimité sinon scientifique (se
sont de grands juristes).
C’est une défausse constitutionnelle. Les acteurs du politique sont définis par un acteur
politique illégitime d’un point de vue démocratique. En effet, ce n’est pas au CC de
décider du destin du pays. C’est une juridicisation de l’action politique.
Le CC a un rôle important à partir de 1974. En effet, cette année là, il y a une réforme
voulue par le Président d’Estaing qui permet au Parlement de saisir le CC : c’est un
renversement. Cela permet à l’opposition parlementaire de saisir le CC pour s’opposer à
un projet de loi voté par la majorité. C’est un renversement complet de l’équilibre des
pouvoirs.
Ex : un texte est proposé par l’exécutif et passe entre les mains du CC qui décide de
censurer tel article. Néanmoins, il précise que si il était inscrit X au lieu d’Y, le texte serait
peut être passé. Par conséquent, le gouvernement retravaille le texte qui finit par passer.
Ici, le CC devient un co-législateur. Il tient la plume du gouvernement et du législateur.
Des acteurs sans légitimité définissent la politique nationale et co-rédigent les lois.
Ex : En 1991, il y a le texte de loi sur la Corse portant sur la « notion du peuple Corse ».
Dans son article 1, il n’y a aucune conséquence législative mais une visée politique qui est
de plaire aux nationalistes corses. Le CC censure uniquement cet article. Il fait donc plus
de la politique que du contrôle des lois au nom de la Constitution française : un seul
peuple.
À la fin des années 90 / début des années 2000, on reconnaît au législateur le pouvoir de
prendre des dispositions spécifiques à condition de respecter les libertés et les droits
fondamentaux reconnus à tous ceux qui vivent sur territoire français.
Ex : en 1983, le CC censure un texte sur les perquisitions fiscales en disant que ce texte
donne trop de pouvoir à l’administration fiscale. Dans le même temps, il indique dans quel
sens il faut corriger la loi : présence d’un juge/avocat, lecture des droits aux citoyens,…
Un an plus tard, le gouvernement présente le même projet de loi sauf qu’il suit les conseils
du CC et le texte passe. Ici, le CC a tenu la plume du Parlement, il a co-écrit la loi. C’est
un pouvoir sur la législation positive : écriture de la loi.
Impérialisme : A travers les effets de la colonisation, idée de supériorité d’un peuple sur
un autre. Cette idée devient alors une pratique = homme blanc, toute puissance
(domination totale)= Exploitation des peuples et traduction grandeur des races.
Similitudes :
- Différences :
• Idéologiques :
Nazi=défense d’une absence d’idéologie des communistes
Droite = communauté nationale raciale, unité communautaire
Gauche= internationaliste
• Guerre :
Objet apologie totalitarisme de droite= moment où le peuple se
libère,exaltation des sens et valeurs de la nation= philosophie du surhomme.
Apologie de la mort très importante=cas du totalitarisme communiste et donc
condamnation de la guerre(valorisation de la droite)
• Démocratie :
Reniée, puisque considérée comme le régime des lâches.
Max Weber :
Différentes formes de pouvoir :
- Traditionnel (roi maroc)
- Charismatique
- Bureaucratique
23 mars 1953 jusqu’à 1989…
Ex : Goulag.
• Effets du pouvoir :
Type de terreur produit par les deux pouvoirs
- Terreur soviétique=intérieur du pays
- Terreur nazie= extérieur (Pologne, France, Hongrie)
Invasion nazie, terreur artificielle qui signe l’identité du régime.
- Consensus populaire :
= Arrivée des fascistes au pouvoir fait en accord avec la population. S’explique par
des messages d’appel à l’obéissance des autorités (Eglise catholique très influente
en Italie ou protestante en Allemagne= Soutiennent les régimes.
Mise en place d’une politique sociale qui plaît à la population : prise en charge des
plus pauvres, assistance, salaire minimum.
Politique en matière de loisirs (colonies de vacances)
Premières grandes lois environnementalistes, se soucie de l’écologie (protection de
la forêt noire)
Régimes répondent à l’attente, au prix d’une économie de guerre (industrielle
également)
= Pas de consensus sur la finalité du régime, impossible
Extermination, projet final.
-30’s : Italie avec conquête Ethiopie, nazisme avec les Sudètes. Flatte la
population.
- Mystique du chef :
= Centralité de Mussolini et Hitler, à la tête même du régime. Principe du chef qui
triomphe. Les groupes sociaux font tout pour construire charisme du chef.
Querelle entre groupes&obtiennent allégeance.
Elites italiennes vont essayer d’instrumentaliser Mussolini contre les rouges.
Population en plein désarroi qui se rattache a la figure du chef rassurant.
- Parti unique
Primauté sur l’Etat.
Parti Fasciste et nazi ont gardé leur identité, dédoublent l’Etat et le chef tranche dans les
différents qui opposent administration et relais du parti.
- Economie :
Etatisation de l’économie presque totale en Allemagne, beaucoup plus relative en
Italie. Subsistance de la propriété privée.
- Culture :
Fascistes ont salué l’impressionnisme et le cubisme (Picasso), art dégénéré donc
juif = Condamnation allemande.
Picasso, Garnica « Non, c’est vous », réponse à un officier allemand.
Régime fasciste est d’abord laïque / régime allemand, rapport à l’église
chrétienne.
- Nature de l’idéologie :
Nazis : Supériorité d’un peuple, expositions scientifiques sur l’infériorité de
certaines races.
Idéologie nationale qui substitue la nation à la race, se base sur l’histoire.
Partiellement mythique.
Italie : Idée de grandeur de la nation et pas du peuple. Jamais l’antisémitisme sera
fort, juifs fascistes dans l’entourage de Mussolini. Indifférence à l’antisémitisme
jusqu’à la pression imposée par Hitler. Q° biologique secondaire.
=Existence de camps de transit mais pas de camps de concentration.
Projet fasciste, créer un homme nouveau, retirer le passé = Une élité mondiale qui
s’appuie sur le courage, le refus de la peur, le culte de la mort et de la violence.
Mussolini était un révolutionnaire proche du communisme = Grand admirateur de
Lénine
Projet nazi : beaucoup plus réactionnaire, veut faire revivre un être du fond des
âges, le guerrier aryen. Faire renaître un être d’une époque où l’Europe était
blanche, saine et unifiée.
- Répression ciblée :
Discriminante, ponctuelle, réservée à certaines populations
= Nombre de morts bien moindre, pas de logique d’extermination.
Ex : Espagne de Franco 600 000 fusillés. Chili 100 000 morts et 40 000 disparus.
Régimes très violents, mais pas aussi absolus que les régimes totalitaires.
« L’autoritarisme vise la réédition partielle »
3 types de régimes autoritaire :
* Autoritarisme libéral : enrichir les dirigeants, régimes prédateurs. Mettent en
place une économie de prédation.
* Autoritarisme réactionnaire : Ont malgré tout une ambition collective : favoriser
l’immobilisme du régime. Que rien n’évolue dans la société, modèle très passéiste.
* Autoritarisme réformiste : succède souvent au réactionnaire. Moderniser sous
contrôle, économie, méthode très libérale.
- acceptation d’un pluralisme limité.
Ils refusent quand même liberté absolue des partis, de la presse. Excluent ceux qui
voudrait plus de démocratie. Mais l’exclusion est sélective. On exclut celui qui nous
menace directement. On s’en prend aux ennemis réels du pouvoir. On s’en prend
aux gens qui font. Il demeure une certaine liberté (ex : quand on ne s’engage pas
politiquement). On peut aussi avoir un certain petit pluralisme partisans.
- Une répression ciblée.
La répression n’est pas absolument généralisée, imprévisible. Elle est
discriminante, ponctuelle. Réservée a certaines populations. Le nombre de morts
sera bien moindre et pas de logique d’extermination des masses. (mais des
ennemis).
L’autoritarisme impose aux H une reddition partielle, le totalitarisme vise la
reddition totale.
8/11.
Origine philosophie
Régimes totalitaires n’apparaissent pas n’importe ou. Lien entre la démocratie est
le totalitarisme. Démocratie est probablement un des seuls régimes ou le pouvoir
est vide, inoccupé. Finalement les grands régimes totalitaires disent au peuple
« vous avez peur de celui qui est pouvoir c’est normal, il est seul, vide, c’est
inquiétant. Moi je vous propose un règne long, massif et fort. » Apporte une
dimension rassurante dans l’occupation du pouvoir. Le pouvoir est confisqué par vos
élites, moi je vais vous rendre ce pouvoir car je suis l’émanation du peuple, mon
pouvoir sera le votre.