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PPTM ER atc)
‘Alain Gresh,
ely
Philippe Rekacewicz,
Catherine Samary
et Dominique Vidal ii |
PR Me CUSLa planéte en danger
Quand I|’eau devient
une denrée rare
En dépit des engagements
de Ja « communauté
internationale », le droit
d’accés 3 eau n'est toujours
pas assuré & tous les habitants
du monde et la moitié d’entre
eux risque de manquer
de cette ressource vitale
dans trente ans.
lus de 1,1 milliard d’étres
> mains ne beneficent pas
de Peau potable ct 2,4 mil-
liardsne disposent pas eins-
tallations sanitaires décentes, Cotte pré-
cicuse resource semble abondante, mais,
ses réserves sont réparties de fagon trés,
inégale. Alors que quelques pays se par-
tagent 60 % des réserves deau douce,
PAsie, qui concentre prés de 60% ce
la population mondiale, ne dispose que
de 30) % de ces ressources, Le mangue
eau est structure! dans Fe triangle qui
‘A quoi sert Yeau ?
i Usepe ootele
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et comectque dominant ill USE Sone inant
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ATorigine était le village...
14 | L’Anas ov Monot oiiowangue
Uurbanisation modifie la donne
Sigerent sora
s'étend de la Tunisie au Soudan et au
Pakistan. Chaque habitant y dispose en
moyenne de moins de | 000 m’ d'eau
douce par an, une situation dite de
« pérurie chronique ».
Le probléme de I'eau est aussi gua~
litatif, Plus sa consommation augmente,
plus les rejets d’eaux usées sont impor
fants. Dans les pays en voie de dévelop-
pement, 90°% des caux résiduaires et
"70 % des déchots industriels sont rejetés
sans traitement préalable dans les eaux
de surface.
En conséquence, plus de 5 millions
de personnes meurent chague année de
maladies liges & Peau, soit dix fois plus
que le nombre de victimes tuées dans
les confiits, Or, la population mondiale
doit passer de 6 milliards dindividus
cn Ian 2000 4 8 milliards en 2025. La
quantité moyenne dea douce dispon
ble parhabitant ct par an va done décrot-
tre de presque un tiers, Si la tendance
actuelle & augmentation des prétéve-
ments se poursuit, les Nations unies pré
voient que, dans vingt ans, 148 milliard
{res humains vivront dans des régions
affectées par une pénurie totale d'eau
ct 5 autres milliards dans des régions
itil sera difficile de répondre a tous
leurs besoins
La situation va aussi s'ageraver en
raison de la poursuite de 'exode rural et
de a concentration croissante des popu-
. qui devient rapidement une villeUne répartition inégale
a
Danses
Pon ereies
lations dans les mégapoles. En 2020,27
des 33 villes de plus de 8 millions @’ha-
bitants setont situées dans les pays du
Sud, ce qui entrainera 40 % d'augmen-
tation de la consommation domestique.
Le gaspillage eroit avee le niveau de
vie des populations : lesnombreux équi-
pements gui apparaissent dans les foyers,
aisés poussent & un usage de Peau qui
ny est modéré ni parla conscience de sa
rareté relative ni par son codt (alors que
celui-ci, augmenté par les opérateurs
prives, peut s"avérer prohibitif pour des
populations pauvres). Les Européens
‘consomment actuellement pour leur
usage quotidien 8 fois plus d'eau douce
que leurs grands-parents. Un Australien
utilise en moyenne plus de 1 000 litres,
«eau potable par jour, un Américain de
300 & 400 litres, et um Européen de 100
4 200 litres, alors que dans certains pays
cen voie de développement laconsomma-
tion quotidienne moyenne par habitant
ne dépasse pas quelques litres.
Les pertes sont ttés importantes.
Souls 55 % des prélévements en eau sont
réellement consommes, Les 45.% res-
tants sont perdu, soit parécoulement ou
La ville grandit et s’étend.
* 2025
Dipentite on eau couen tye
‘ibes par p-sone & pe en:
adore
0 0m 268 a0 1609
ascendant
sur la Toile
> International ies Neto (RN)
veneg
» orgoniston des Nations ones pour
Medication, fa since et cure
(Unesco): wawanescocrg/nater
> Pande bewo:vynsloetbluo ne
Union mondiale pour ls nate
(wen) sneer genes
90: wnnzonet
> the Water aren:
Teste
Evaporation lors de irrigation, soit par
fuite dans les réseaux de distribution. Or,
pour nourtir la population de la plangte,
la productivité agricole doit progresser
fortement et Pirrigation, qui absorbe
ddgja 70 % des prélevements mondiaux,
devrait eneore augmenter de 17 % au
cours des vingt prochaines années.
Les solutions purement technologi-
ques 4 la pénurie d’eau, comme le des-
salement de "eau de mer, n’auront qu'un
effet limité en raison de leur cot. I aut
améliorer Pefficacité des modes dutili-
«+» @t se transforme en grande
Taretereas
soe
sation, en particulier Vttigation, ronover
les structures de production et de dis
tribution d’eau potable et en construire
de nouvelles, préserver les réserves,
lutter contre Ia pollution. Cela impli-
que des investissements évalués par les
institutions financiéres a 180 mitliards
de dollars par an pour les vingt-cing
prochaines années, contre 75 milliards
de dollars aujourd'hui
Mais les avis divergent sur les remé-
des & promouvoir. La « privatisation »
de l'eau, préconisée par les institutions
financiéres intemationales et certains
gouvernements, ne concerne encore
que 5% des ressources mondiales.
De nombreux mouvements issus de la
société civile condamnent cette vision
‘marchande et pronent Maccés & ean
comme un « droit fondamental de léire
juumain », qui doit ve gratuit ou trite
a prix cotitant, Méme dans ces condi-
tions, payer l'eau restera hors de portée
des populations les plus pauvres. Le défi
est done double : assurer une gestion
rationnelle de I'eau, tout on garantis=
sant aux plus pauvres le droit 2 cette
ressourve vitale
caren
ithe ene
es,
om
L’Auas ou Mowve otoavngue | 15.