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La critique marxiste de la religion BI, PAR QUEL MOYEN L’so\os REPOND- A sPS BESORS? Comment le marxiste cong 6tudierons sa réponse dans un totélicien et thomiste, afin de faire voir en méme temps les v6rités indéniables qu’ll exploite pour donner sa doctrine des apparences plausibles Lhomme est animal raison Sa vie dhomme est doe sous la dépendance de la matiére. Ses matériels sont naturellement les premiers. L’homme ne peut vivre ni so défendre sans biens matériel, ité est par nature tendue vers ces biens. Son désir de vivre est jue sorte antérieur & la raison. Toute vie humaine «indépendante de la matiére» ne sera possible qu’a la condition de dominer cette matiére dans une certaine mesure. Savoir se procurer de quoi manger et de quoi se vétir, c'est déja dominer humainement la matitre, Or, les besoins matériels de Vhomme sont déja profondément diffs rents des besoins matériels de tous Jes autres vivants naturels. Les bes urement matériels de "homme sont déji en dépendance de la raison, La vie animale n’est pas séparée de la raison. Car Ia nature ne procure pas directement & Yhomme les biens matériels dont il a besoin, par nature, our vivre, pour eroftre, pour conserver sa vie et se défendre..C’est pour: quoi, A premiére vue, bien plus de choses manquent au corps de Vhomme qu’ celui des autres animaux. Coux-ci ont en effet, pour se protégor, des fourrures et des moyens de défense naturels que Pomme n’a pas. ‘Mais, au lieu de tout cela, homme a sa raison et ses mains, ‘Les comes et les ongles, dit ssint Thomas, qui constituent pour certains animsur, Tours moyons do défense, ot Ia dureté du ouir ou la multitude des poils et des plumes ‘qui servent les eouvri,attestent, dans ces snimaux, Yabondanee de élément ter- droit est en puissance une elles, n/tait done finctifs d'un eertain gonre, Il peut cho sous sere, ongle corne, anes, ‘ou imports Sous ce rapport, la raison est done un moyen indispensable pour satis- faire méme les besoins purement corporels de Vhomme. Sur ces points, Ia tout dabord manger, bir, sbbillr eS loge; ef que, pr suite. In pro rmoyens matécis existence, eaves cla le dagré de développement éoonomique Cun ne époque, cosstituent Ia base dol se defuse. et eonséquemment, (et non inversement, corame était In régle jus sent) toutes ons dEla, les conceptions juridiques, Part of mse les lds religiases rester conforme a sa fin véritable, doit ester tendue ; elle doit restor subordonnée a. ee qui se réalise con- dela main. Tout éeart de cette pure subordina- tion est une évasion de la raison dans Virréel®, Dans cotte évasio raison tend Ase perdre dans le vi Quand elle ne peut pas satsii elle, elle construit des auées, et ce faisant, elle tend Ase dé puisqu’elle se tourne contre son principe—tes besoins matériel. La raison, ‘Mais, comment les besoins matériels de homme entrainent-ils une ique de la puissance infinie de la raison? Car ia puissance raison ne peut pas étze enracinée dans la raison elleméme, lle ne peut étze que la manifestation de Vinfinité traduit dans 1a matiére et dans Ia matiére seulement. Or, la nétessité de recourir & des couvres toujours nouvelles et plus puissantes peut s’observer, par exemple, 1, Ansrors, De Portibus animalium, IV, 610, 7.19, 2, Manx-Esronza, Les grands tenes du marzisine ur ta réipion, 19. 8, Tod, Ds is6 TAVAL THEOLOGIQUE EF PHILOSOPEIQUE lution des moyens de défense. L’invention @ wwention @’un moyen de ue aie tv ense nouveau contre sette ares le besoin d'une arme plus ef . contr ctie defense; et sini &inGai. On voi ia comment Ia are conservation de Ta vie eorporsle de Pomme peut provoquer Is tana ‘uno immense superstructure dans Ia matitre*, Crest done bi marsiste, caractér rement tournée appelées «spiritu ‘intervention de la raison pratique qui, méine ches Ie |e travail proprement humain, mais d'une raison entia, peuvent dtre ‘empreinte de ve de homme, produit supérieur de In matires a, a condition de ne voir dans cette mince «spiritualitén qu'une forme supé, rieure de la matidre, et encore une forme sur laquelle la matidee inert, inte. eure garde son emprise, s2 supériorité, Considérons maintenant le rapport entre ee travail et Ia conception marxiste de la connaissance. Nous avons vu que d’aprés le marziste, la ison n'est qu'un instrument de travail. Quelle est done sa conception générale de la connaissance? (y compris celui de Feuerbach), iamatérialitén’y sont considérés que ia puissance, la préiion ose pensés. La controverse sur Ia réalité ou la non-réalité de ln pensée—ssclée de Ja apraxiso—est une question purement seolastiqu, Considérons d’abord la connaissance Ih commun avec la connaissance purement le. On peut d’aprés les marsistes, toute connaissance se raméne A la connaissance de ce que les anciens appelaient sens de Ia natures. Le lion ne contemple 2, bid, pps | possession physique de son obj te cart pour le plist de le coatemples Toute onnsisance animale est tendve on et la propagation, C'est pourquoi nous ppelons ses © gens esens de Ia natures. ordre’, ‘cependant, une tion qu'll considére intérieure a eet ordre, ent La brute ne s'approprie pas une La connaissance humaine par Paptitude de Phomme a exéer Cependant, en dernit priee la matire nat ont sur lx nature a ‘Ostedit quod deetstioses preditoram senswum yon eonreniunt lis aniuhifs tf, olan par sasdenss det quod In ely amimalous aoa St delctaie seam Dre fest per acsidens. Teetio leon eet fp ape, ev fangs invent aliquid Hujurwodi, st AB Teolas Ta TIT Eihicorum, told, 2.610 1940-41, pp. ] “B Bxazts, Dicleticsof Nature, p.200. 158 TAVAL TaBoLocigue Er FEILOSOPHIQUE LA GRITIQUE MARXISTR DE LA, RELIGION 159 fins; il connalt cette fn, qui tnt comme une Io laquelle il dit subordoaag se volonté. "Cette eubo Outre Pefort des orzunes qui tavallest, pendant tune volonté adéquate qui se maniteste sous forme d'attention, auton ‘aval entrain moin le trevalleur, par soa contenu tls modalivs de wor est et ql ui pofte moins comme un jen de ses pouvers physiques et eptan ee est nécessité par les besoins matériels qui le dominent*; C'est le earactére pénible du tra du i ir parfaitement bumain, human jéme un besoin premier de la vie%, quill soit en lui-méme la satisfaction d’un besoin, ot lieu de n’étre qu'un moyen pour satisfsire d'autres besoins, il méme une satisfaction, il serait Iui-méme une fin, la fin du trae vailleur comme tel. Done, la fin ultime, Is wsrier, peut poursui cela qui doit s’accomp! progrés humain sera done mesuré par une action de plus en plug lune maitrise toujours plus grande de la nature. «Plus lee Isai ain renee pane oe ah nt me vers des fins définies, connues d’avancev®, plus parfaite que "homme, c'est-A-dire éme. Crest ‘opposition di trav ma- Le marsiste dira que les autres animaux peuvent également agir selon sera plus un simple un plan et d’une fayon préméditée, mais, éaucune action selon un plan de tous les enimaus n'a jaz imprimer le sceau de leur volonté sur la nature. Pour eel, il fallait "hommes. Bref, Vanimal peut seulement user de ln nature extérieure, et y provoque des changements simplement par sa présence; Phomme, par lea changements qu'l y embee Jn fait servir ses fin, a matirise. est en cela que consist la distinction wltinne ot essentials entre Mhomme et les autres animaux, e, encore une fis, ces le travail gui améne cette distinction’, " Arapeaux: do chacun’ On comprend dés lors le cause finale et cause effciente tout a fait primordiales. "homme émancipé, @est Vouvrier émancipé comme ouvrier. Et on ne peut nier Ia force pratique de cette position. Car, il ext vrai ‘que le travail manuel est Ia source de toute la richesse des nations. Mais, du moment gu’on considére cette source comme la fin de tout ee qui pro- cide delle, on ass sr & la condition Ia plus ignoble qui se puisse concevoir. I devient e peut plus rien eoncevoir qui ne soit ordonné 4 son action transformatrice de la ma~ tigre, et & Veppropriation de gon travail personnel. Bre, le travail manuel devient alors la béatitudle méme ot In mesure commune de tout V'ordre humain, C'est la manidre marxiste de nier la malédiction qui pése sur les hommes: on convertit le travail péuible en premier besoin dela vie. Car, Remarquons en outre que cette action en vue d’une fin se fait encore sous le contrainte des besoins matériels. L’homme est inéluetablement obligé de maitriser toujours davantage la nature, La fabritation du éent d'autres besoins, ete., en sorte que ces instruments par lesquels homme maltrise In nature Vassujettissent en méme temps & des besoins nouveaux qu'il ne peut satisfaize qu’en inventant, des instruments de plus en plus puissants‘, Si, parson travail, parla transformation pratique de la nature, Vhomme maftrise toujours plus parfaitement cette nature, il est néanmoins Iui- méme mattrisé d’une maniére inhumsine dans la’ mesure od son travail 1. Manx, Moreeous chotis, pp 102-108. 2, Bwosts, op. cit, p.290. "La traduotion est de nous, 3. Ibid, p01. Sophie dele misive de i. Pre "1 2. Mans, Moreeous choi, 231, tle matériliome hitorious. 2.120. 2. Pid,

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