Moyen-age
Introduction
L Histoire et civilisation
Moyen-ge : 476 (chute de empire romain d’Occident)-1453 (chute de Constantinople)
Moyen-dge litéraire : fin du IX° (Cantiléne de Sainte Eulalie) ~ fin du XV° (Renaissance frangaise)
Principaux fats historiques
~ Hugues Capel, fondatear de la dynastic, "* roi a parler roman.
= Conguétes normardes (en Italic et en Angleterre) étend le domaine du francien.
= Croisades (1096-1270)
= Gueue de Ceat ans (1337-1453) provoque
sentiment national frangais
~ Grands rois : Louis VI. Philippe Auguste, Louis IX, Philippe le Bel, Charles V, Louis XI qui
contribucat a la constitution de Iunité nationale + floraison des letres et des arts
crise liueraire etlinguistique
ais aussi, emergence du
Les mecurs, la fEodalité: les insitutions reposent sur le lien de vassal & suzerain, Société nilitaire. Fossé social
entre bourgeois et nobles, entre leurs esprts (chevaleresque, comique).
La foi, les croisades : trait commun 8 tous, une foi ardente, Les croisades introduisent l'histoire et l'exotisme
dansla linérature
Laculture, les universités : rencuveau dela vie intellectuelle au XI°, emergence des chansons de geste. Au XIII”,
naissance desuniversités,
L’art medieval: architecture romane (XI-XII°) et gothique (>XII°). Cathedrales, tapisseries, fresques,
cnluminures, miniatures.
Les manuserits :'imprimeric : apparition de limprimerie vers 1470 en France.
JUGEMENT D'ENSEMBLE
Le moyen-dige devant la postrié: méprisé juqu’au XIX® avant d'treredécouvert parlesRomantiques
Etat de laqustion: ere de leconsidcrer ct un soul ble, méme s cera traits (nfo, a odalt,.) se
perpétuent tout au long. En fait, succession de crises et de renaissances
I. __Lesorigines de notre langue
Les langues romanes : issues du latin
Les divers dialectes : langue d’ctl au Nord, doc an Sud,
Les étapes du francaise : roman (Seiment de Strasbourg, 842), stade intermédiaire. Ancien frangais avec
distinction cas sujeticas régime. Moyen frangais : disparition de cette distinction, évolation de la syntaxc.
NAISSANCE DU « ROMAN»
Données cthniques : fond gaulois (celtes), puis conquéte romaine etinvasions germaniques et nordiques. Mais
peu d’influences celtes ou germaniques dans la langue.
Le latin en Gaule : d8s la conquéte romaine, on parle latin en Gaule.
Le latin vulgaire : le latin parlé est familie, différent de la langue écrite au niveau de la déclinaison, de la
conjugaison, de la syntaxe,
Deformations phonétiques : langue orale, phonétique celte doit déformations
LES CHANSONS DE GESTE
Jusqu’ a la fin du X1°, principalement des vies de saints. Apres, ahondante production pique. D°abord des
épopées, puisdes chansonsde geste qui exaltent Ies valeurs de la noblesse.
Les premiéres chansons de geste : les plus anciennes connues datent de la findu XI°. Chanson de Roland,
Chanson de Guilloume, Gormoad et Isembartet le Pe erinage de Charlemagne qui se situent entre le VIP? et IX°
1s. Mais les personaages correspondent aux baronsdu XII°, Ces chansons sont divisées en strophes ou laisses
consiruites sur une méme assonance suffisantes pour en garantir 'unité auprés des auditeurs.
LES REMANIEMENTS DE L"EPOPEE DU XII? AU XV° SIECLE
Immense succés du geare (il en reste unecentaine)
La forme : potmes desines a la lecture a partir du XIII” ol! l'assonaace est remplacée par la rime. Parfols, le
<écasyllabe fuit place 8’ alexandrin voire & V'octosyllabe. Pew a peu. les técits se compliquent. Au XV°. les
Epopées sont mises en prose et consiituest des romans
La matiere : de plus en plus, le romanesque crvahit I'épopée, surtout >XII°, du merveilleus, de amour, ruse,
héroisme burlesque, personnages conventionaels,
Constitution de cycles : les trouvéres du XIIP° et XIV° imaginent de rattacher épopée dégéaérés et premitres
chansons, autour d’un méme héros. Trois cycles principaux
La geste du roi dominée par Charlemagne
- Lageste de Garin de Mongiance (Guillaume d’Orange)
= Lageste de Doon de Mayence avec le theme des luttes féodales entre baronset contre le roi
LaChanson de Roland
LLa+ancienne et la + belle. Début du XIP. En dialecte angio-normand
De Vhistoire a ta Wgende, Vorigine des chansons de geste
Lihistoire : Charlemagne franckit les Pyrénées en 778 pour combattre des musulmans. TI doit rentrer
précipitamment en France et son arriére-garde tombe dans une embuscade teadue par des Basques oli meurt
Roland.
La légende : transformations et embellissements, Roland devient le neveu de Charlemagne, l'expédition devient
unc croiside, les adversaires devienaent sarrasins,l'erapercur venge son neve. Sentiments de la chevalerie du
xIP.
La thforie des Cantilénes : petits potmeseréés spontanément par le peuple pour chanter une victoire,
cembellissements ct laboration de lalégende (théorie du XIX°) qui se serait transmis ct transformés avec le
temps, Mais thon trés hypothétique.
La théoric des légendes épiques : les pelerins suivaient la route de Charlemagne et le long de leur passage. ils
twouvent des reliques, des sinetwaires vraies cu Tausses de son passage. Elaboration progressive de la legende par
les pélerins et les cleres jusqu’ ace qu'un podte la mette par écrit. Joseph Bédicr)
Laqucstion reste emtidie : diverses autres theories. Cequi est presque sir e'est que la Chanson de Roland est
Mecuvre dun seul artiste
L*auteur: un homme cultivé (bonne connaissancedes pores épiques latins et dela Bible), artiste de métier
L’arsdars la Chanson de Roland
La composition : un drame de la volonté, Roland est responsable dece qui lui arrive
L’exposition révéle les ressortsde I’action (lussitude des Frangais, lougue de Roland). La trahison présentée avec
tne fine psychologie, Gancion veut se venger en étantfidéle & Charlemagne. Maisil céde 4 sa passion de la
vengeance, De son c6té, Roland est prisonnier de sa noblesse d me quill"empéche de prendre des mesures de
prudence. A Roncevaux, Roland ne peut moralement appeler des secours, ce n'est que quand son devoirest fait
qu'il peut sonner du cor. La vengeance de Charlemagne : triomphe du monde chrétien sur le paien, la punition du
traitre Ganelon satisfait le lecteur.
Composition simple, claire, ¢quilibrée du potme, le destin des persounages dépend de leur earactere.
Les caractéres : figuresinoubliablesdessinées a grands traits (physionomic, individualité) t vivantes.
Charlemagne. beau et roble, obsi ct aimé, sage, conquérant, chiéticn, un homme avec ses défaillances. Rolard
tn preux, fort, teméraire, rude, loyal, orgueilleux, sentiment de "honncur familial, chétien. Olivier est aussipreux mais plus sage, panache la frangsise. Ganclon,traitre, fitre allure, mais plus prés de l-humanité
moyenne, lasde gserroyer.
Le poéme moral : avant de mourir, Roland montre les sentimenis d’an parfait chevalier. L"honneur féodal (servir
le surerain), Phonneurfamilial (le Hignage) la piéié
Mais la grande beauté de lachanson réside dans lalliance de la psychologic ct dela grandeur épique, supéricure
aux uvres de I'epoque par son art, sa valeur humaine, sa spiritualite
Résumé de La Chanson de Roland
1° partie : la trakison de Ganeton.
Charlemagne est depuis 7 ans ex Espagne. Pout le faire partir, Marsile promet de se convertir et envoie son fils
cn otage. Roland est partisan de refuscr la paix et Ganclon de l'accepter. Finalement Roland propose denvoyer
Ganelon en messager, ce dernier, hésitant, eroit que Roland lui veut du mal et promet de se venger. Lorsde la
négociation, Gancion en demande trop et provoque la colére de Marsile. Le paien tente d'amadouerGanelon et
celui-ci lui explique que si Roland meurt, Charles seralas de guerroyer. Trahison. Ganelon désigne Roland 8
Charles pour tenirI'arriére-garde. Roland refuse des renforts.
2" partie : Roncevaus
Apercevant les paiens, Roland refuse parorgeeil de sonner du cor pour alerter les secours. La bataille
commence. Cette fois,c’est Roland qui veut sonner du corps et Olivier qui retuse. Mort d’Olivier. Mortde
Roland.
3" partie: le riomphe de Charlemagne
Charlemagne arrive, il massacre les paiens. Tristesse de l'empereur, Nouvelle bataille, Aude meurt en appreaant
la mort de Roland, Duel judiciaire pour chatier Ganelon. Victoire de Thierry. Ganelon est exécuté
Huon de Bordeaux
Huon, pour avoir ué le filsde Charlemagne, est condamné & se rendre & Babylon: pour en rapporter la tte de
"émir. En chemin, Huon tombe dans la forét du nain Obéron doté de pouvoirs magiques qui désormais le
protege. Finalemeat, il accomplt son €preuve.
Charlemagne décline et veut cééer le pouvoir son fils Louis, un faible. Contre les convoitises. Guillaume
Orange vient soutenir le jeune hériticr.
Aliscans
Guillaume d'Orange livre de nombrcux combats conic les Sartasins, Il perd unc bataille désasircuse aus
Aliscans ainsi que son neveu Vivien. Pour s'enfuir, il doit se déguiser en ennemi. De retour chez lui, Guiboure
refuse dele laisser entrer, le prenant pour un paiee, Finalement. il tue quelques psiens qui passaient parla et
Guiboure le leisse entrer. Orange est assiggée ot Guillaume part chercher des secours i Saint-Denis, A partirde
‘ce moment, a chanson bascule dansla « bouffonnerichéroique » avec apparition de Rainouart au Tine! (le
gargon de cuisine gigantesque). II fait merveille dans une bataille. A la fin, on découvte qu'il est le fils du roi
sarrasin et done, le frere de Guiboure
Raoul de Cambrai
LALITTERATURE COURTOISE
Dans1a 2° moitié du XII siécle, laristocratic se toumne vers des oeuvres moins rudes. Les mccurs
Sadoucissent, Lesceuyres couroises sont destinées A une élite, plus élégante ct luxueuse, plus civilisée
Les romans anciques
Renouveau de la littérature latine, Le Roman d'Alexandre, Roman de Thebes, Roman d'Eneas (
de Troje, Nombreux anachronismes. Sorte de transition entre épopée et roman courtois : batailles etexploits
cchevaleresques + merveilleux et romanesjue, ameue, peintare de la vie matétielle contemporaine.
néide}, Roman
La matibre de Bretagne
Inspiration celtique (Ialégende arthurienne) transmise par Wace (un anglo-normand) aux Francais.