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I89S
PRÉFACE
DE LA PREMIÈRE ÉDITION (1801)
MESMEUM,MESDAMES,
Cette année, je me propose de traiter de la femme.
de sa condition subalterne en humanité, do !a nécessite
de son affrancbissement et de la reconnaissance desoa
droit. Ce soir, j'attirerai particulièrement votre
attention sur les origines de cette situation inférieure
et les raisons qu'on a pu faire valoir pour la maintenir;
et je me ferai un devoir de répondre à toutes iea
objections susceptibles d'être produites.
Le'premier argument qui se présente est ceiui-ci
Pourquoi l'infériorité des femmes s'est-eiie maintenue
dans les lois et les usages depuis le commencement du
monde et la formation des sociétés ? Pourquoi, si la
iemmeestëgaleàrhomme, n'a-t-elle pas partage, dès
l'abord, t'autorite avec lui ? Par quelle lnexpliquable
complaisance a-t-eHe fait l'abandon deses droits, ou pM
quoï étrange aveuglement les iui a-t-on perpétuellement,
constestés? Pourquoi n'a-t-elle, pas profité desréformes,
des révolutions, faites au nom de la liberté et de la
Justice, pouif TevëndiqMr et reconquérir ses droits
Geiait de dorëe et de persistance na preuve-~it pas
que son état subalterne, sous toutes tes zoneset à toutes
les époques, coMespend à une grande ici natUMUe:!
K\'E
MES3ÏEUM,MESDAMES,
-vidus, n'a pour but que do les garantir par des onga-
gements d'honneur et des contrats liant leurs intérêts
contre leurs propres entraînements.
Sans doute, Fourier a élaboré le plan d'une société
qui comporte l'indépendance des relations sexuelles;
il l'appelait la phalange. Mais ce plan étant resté à
l'état de projet, nous ne pouvons, faute d'expérience,
juger de sa valeur.
Et d'abord, l'amour est-il libre ? Ya-t-ii de la liberté
en amour?
Est-on fibre, après serment, de rompre un lien sans
grief rée!?
La liberté de rompre qu'on prend oblige t-elieie
conjoint à accepter cette rupture sans récrimination et
sans résistance? Non. C'est là qu'est la profonde erreur
de Fourier. Le désir de rompre est rarement par-
tagé par les deux conjoints.
Si la loyauté de la parole, si la grande idée du'i
devoir ne comptent pour rien si les fantaisies des
sens règnent en souveraines et sont telles queceux qui
en sont la proie ne puissent répondre de tenir le len-
demain ce qu'ils ont promis la veille, c'en est fait de
l'ordre social. Et qu'on ne me parle pas de liberté. Car
l'individu sans souci de la conscience et de la raison,
tombe dans le pire des esclavages.
La liberté est nulle des que la passion est maîtresse.
La série d'aventures tragiques que dérouie devant
nous l'amour libre dans ses nombreuses applications,
n'est pas faite pour nous convaincre de l'entière indé-
pendance de ceux qui en sont victimes.
Dans les liaisons les plus fortuites et les plus éphé-
mères, ne se produit-il p~s souvent, d'une et d'autre
part, des attachements spontanés que la séparation
exaspère et qui se dénouent par le meurtre et l'assas-
sinat ?
80 EVE
L'amour libre est une (lotion et pour peu qu'on
l'observe, c'est la pire des chatnes. Ce qui ressort le
plus danst'amouriibre, c'est i'annihitationde iafamiiie
car la liberté de l'amour n'admet'ant ni contrainte, ni
engagement, ni contrat, l'individu, à la recherche de
sa seule satisfaction, glisse de plus en plus sur la pente
de l'égoïsme.
De plus, comme nous t'avons fait déjà remarquer,
les exigences des sens se multiplient par la cu!ture a~
outrance. La volonté qui n'a jamais réagi contre !&
tentation s'annule de plus en ptus.
Alors t'espëce humaine, ne cédant qu'aux sollicita-
tions de la chair, descend au dernier degré de la
moHesse et de la dégénérescence, la bestiatit~ rem-
porte: c'en est fait du progrès et du perfectionnement
de l'humanité!
C'est que de toutes les passions, cello-ci a le plus
d'empire et si elle ne s'associe pas à de nobles senti-
ments~ un idëai ë!evë,eiie tombe au -dessous de toutes-
les autres. L'ambition, la cupidité excitent au moins.
l'énergie chez ceux qui en sont possédés. Les nations
parvenues au maximum de Féciosion Intellectuelle se
sont effondrées misérablement en tombant dans la
dissolution !a plus profonde. Dissoiution qui est !&
conséquence de la violation d'une loi naturelle. Em
somme, la vertu, !t8 bonnes meeurs, ne sont autre
chose que la justice établie ions les rapports de
l'homme et de la femme.
LA FEMME DANS LA FAMILLE
MESStECRS,
MESDAMES,
~) CetteCenMreace,
puHiéepour la premièrefois,a 6t~faite!&
<8 novembte 4~69..
~3; EVE
raison et à la vérité. Cela parait hardi on s'écrira
« Quel aplomb Mon Dieu, quelque audacieuse que
soit cette assertion, je la soutiendrai.
Que dirai-je? Pr ut être des lieux communs. Voua
savez que les vérités les plus simples sont souvent,
chose singulière, celles qui demandent le plus de temps
pour être approuvées. N'attendez pas non pins que je
présente un tempérament, un caractère comme la
mesure de tons les tempéraments et de tous les carac-
tères, ni que je tire d'un fait particulier une toi géné-
rale. Non mon procédé est plus rationnel, permettez-
moi de dire plus logique je ne m'appuie absolument
que sur des observations, sur des données empiriques,
sur des faits. Je n'irai pas chercher mes exemples
dans des régions trop hautes ou trop basses, mais dans
ce monde qui circul autour de vous et que vous serez
étonnés de n'avoir pas aperçu eucore. Je fais naturel-
lement des réserves ii y a certainement des esprits
qui counaisent le monde et l'ont apprécié mais enfin
la masse n'a pas encore compris ce que je viens vous
dire.
Si l'on s'étonne qu'une absurdité, qu'une erreur se
soit implantée si fortement dans les esprits et ait pris
force de loi, je vousprésenterai dos exemptes à l'appui.
Je vous dirai: « Mais c'est vieux comme le monde)).
Ainsi, dans la science, en médecine surtout, il est des
erreurs qui ont été longtemps enseignées comme vé-
rités. Pendant près de treize siècles les grands docteurs
en médecine ont fait de la pathologie, de la thérapeu-
tique d'après un. faux bonhomme, un bonhomme qui
n'existait pas, complètement imaginaire. Il y avait une
anatomie fantaisiste et conventionnelle.. Un beau jour,
des esprits moins timorés, qui ne se contentaient pas
de regarder dans les livres et qui regardaient aussi
autour d'eux,. se sont dit « Tiens c'est drôle cela ne
DANS t.'HUMANtTË 133
MESSIEURS,
MESDAMES,
Les tribunaux trouveront toujours dans la propre
nature du genre humain, dans les conditions de notre
organisme et de notre constitution sociale, des motifs
légitimes d'existence. Toutes les fois que la passion ne
se trouvera pas d'accord avec la raison, ce qui est très
irëquent, <;ommevous le savez, toutes les fois qu'il y
aura antagonisme entre le désir et le devoir, à mesure
que la conscience perdra ses forces et se trouvera plus
impuissante à opposer une résistance etncace, les fai-
Messes se convertiront en fautes, en délits, en crimes
même. En dehors de ces défectuosités naturelles qu'il
est difBcHe<!ecombattre~ mais que cependant on peut'
4. CettûcoaMfôace.quia ëtefattoen ~869,est pubtiëepourta
,.premièrefois.
iSt EVE
(t ) TerrorepereuisiPanai<numCNesbmaac stipaadia&tcu)<a-
tum suaramin alias tutiorescivitatesdefemenitebantar.(Vt~s
MMC<<fCeMOM~0)..
ns t:vE
Attila retourne sur ses pas Lutèce est sauvée. Plus
tard Geneviève sauvera une seconde fois la ville.
Lutèce est menacée d'une nouvelle invasion, celle des
Francs elle est environnée de toutes parts le siège
dure depuis longtemps la famine est grande. L'âme
sublime de Geneviève s'émeut elle prend en pitié les
misères du peuple; elle fait remonter quelques bateaux
sur la Seine et procure des vivres à la ville.
Geneviève est le précurseur d'une héroïne plus sur-
prenante encore. Huit siècles après rayonne Jeanne
d'Arc, offrant au plus haut degré Je type de la valeur
mise au service du plus ardent patriotisme. Il y a, dans
le procès de la martyre, certaines réponses qui sont
des chefs-d'ceuvre de logique. Ce qui frappe dans
Geneviève et Jeanne, c'est l'initiative. Ce sont des
natures vigoureuses. Riches de leur propre fonds, elles
n'empruntent rien à leur entourage; elles sont douées
de la force subjective chacune d'eiles agit ~spo~te.
En plein moyen âge. alors qu'elle est placée dans un
rang subalterne; la femmene se tient pas pour battue,
malgré la doctrine religieuse qu'elle professe, malgré
la loi salique qui annule les femmes françaises. Du
reste, c'est par une interprétation astucieuse que l'on
tire de la loi salique l'exclusion des femmes du trône
la loi salique ne parle que des alleux, c'est-A-dire des
terres de conquête. Les femmes cherchent par tous les
moyens à sortir de la position inférieure qu'on leur a
faite. Elles produisent des vertes, des actes capables
d'éblouir le monde. Elles ne se contentent plus de la
vie de châteaux, elles aspirent à voir leur influence
outrepasser les frontières domestiques et s'exercer sur
les affaires générales. On les voit alors recevoir des
hommages, présider des tribunaux, veiller à la garde
et à la défense des manoirs, conduire les armées, rem-
pli? envers leur suzerain tous les devoirs de vassalité.
DANS L'HpMANtTÉ H9
docetteCoMMfonco
Laconclusion n'a pas FetMUv~o.
EVE CONTRE DUMAS FILS
DISCOURS PROXOXCH
JP~St~Mt d'~OMKMM'
.'M. VICTOR S~MOteM~.
SCHCELCUNR,
P)'~Me~< M. le docteur THuu~, ancien président
du Conseil municipal de Paris, réélu président du
Conseil municipal, le 1~' mai ~880.
Orateurs inscrits
Mme Joséphine Butter, de Liverpooi
Mme Venturi, née Ashurt
Mlle Maria Deraismes
M. Aimé Humbert, de Neufchâtel (Suisse), ancien
président du Conseil des EtatsSuisses, ancien ministre
plénipotentiaire
M. Benjamin Scott, Chamberlain de ia cité de Londres
M. le docteur Chapman, directeur de la ~estwuMs-
tet'Be~ew;
M. James Stuart, professeur à l'Université de Cam-
bridge.
M. Yves Guyot, membre du Conseil municipal de
Paris.
M. Auguste Desmoulins, conseiller municipal.
248 ~vs
CITOYENS, CtTOY&NNES,
PAR
MADEMOISELLE MARIA DERAISMES
At-'OCCAStON
DE JACQUES FaASCE
CITOYENS, CITOYENNES,
MESSIEURS, MESDAMES,
« Avec ce
vingt ans pour la remplacer par une autre.
beau sentimentalisme, disent certaines gens, on dévi"
rilise ua peuple; et pour la conservation d'individus,
on perd une nation.
« L'introduction de la femme dans les assemblées
euéminera la nature des délibérations. »
Ce mot d'euémination, terme de mépris, est abso-
lument immérité. Dans tous les temps, dans tous les
siècles, la femme a donné des preuves éclatantes de
courage et d'héroïsme. Dans l'antiquité, au moyen âge,
pendant la Réforme, la Révolution de 1789. de 1848 et
le siège de 18W, elle a été à la hauteur des hommes.
Je dirai p!us, elle les a dépassés, car la loi ni la
discipline ne lui imposaient de semblables devoirs.
Aujourd'hui, et c'est le signe d'un haut degré de
développement moral, l'idéal de la grandeur n'est plus
placé dans la gloire militaire. Ce n'est point une
dégénérescence, non mais c'est une preuve de l'ex-
tension de la raison et da la connaissance de la
destinée humaine.
« Si vous supprimez la guerre, objecte-t-on, vous
supprimez l'héroïsme. » Comment cela ? L'héroïsme
ou le sacrifice de la vie à une grande cause existe de
plus, il a une application bien supérieure il s'agit
alors de combattre tes fléaux de la nature, de pénétrer
les secrets de l'univers. Et, certes, les héro? et les
martyrs de la science et de l'industrie ne manquent
pas et ne manqueront jamais. Et c'est justement dans
cette voie que le dévouement se dirige. Les leçons de
l'histoire, les conséquences que nous en tirons 'nous
démontrent l'inanité des guerres et des conquêtes. Que
nous ont rapporté ces batailles, ces scënes de carnage,
sinon de prolonger et d'entretenir tes sentiments
sauvages et barbares ? Que sont devenus les grands
empires, à partir de celui d~s Perses, en passant par
a?8 &vB
l'empire de Charlemagne, de Napoléon F', en attendant
!~nndecetui dû à M. de Bismarck? Ces agglome'
.rations gigantesques et disparates de peuples, de
nations, de races, violemment réunies sous un môme
joug, sous une même volonté, n'ont eu qu'une exis-
tence passagère; elle sa sont désagrégées bien plus vite
qu'elles n'ont été rassemblées.
Les grands guerriers n'ont rien fait pour la
civilisation; dans une seule campagne, ils ont réduit à
néant les travaux de plusieurs siècles. Les facteurs de
lacivi'isationsont les penseurs, les philosophes, les
savants, les légistes, les littérateurs, les poètes, les
artistes. Ceux-ci élèvent l'esprit, agrandissent le cœur
et travaillent à nous faire connaître la loi qui régit
l'humanité.
Les conquêtes ne sont que des déplacements do forces
et de fortunes. Tantôt le Nord l'emporte sur le Midi et
le Midisurle Nord, l'Ouest suri'Est.etréciproquement.
Dans tous ces fameux exploits, H y a destruction. Or,
la destruction est un mal et non un bien. La vrai~
grandeur, la vraie gloire consiste à apporter quelque
chose à cè qui était déjà; à ajouter au cumulus des
connaissances humaines une vérité, une découverte,
un chef-d'œuvre, un acte de vertu de plus.
Nous pouvons donc affirmer hardiment que cet
affaiblissement du prestige militaire est le signe de
i'&"enement de la femme.
Ït n'est que temps, en eNet, de lui restituer ce qui
tai appartient; c'est un acte de justice, do plus un
acte d'intérêt social.
L'infériorité de la femme, suivant la législation, est
fattic&etartincicHc. On t'a obtenue par des procédés
déloyaux on a usé de moyens restrictifs, prohibitifs,
bien capables d'atrophier son cerveau, sans y être par-
venu cependant. Il en est résulté une soufïrance géne-
DANS LHUMANtTÉ 279
J~MCOMt'S au Banquet,
p~OMOMC~
~pt'~ T~M' MKÏCOM'du ~4 Janvier ~M~
MÉSSIEURS, MESDAMES,
MES FRÈRES, MES SCEURS,
SALLE TAITBOUT
A VANT-PROPO S
MESStEURS, MESDAMES,
C.–B~oMo~~esot~e~OMS.
t
Te!s sont les deux points qui nous restent & exa-
miner
1° Comment l'incapacité électorale constitue-t-elle
un désavantage ?
2° Comment ce désavantage peut-il être supprime
sans trouble pour les principes sociaux actuellement
admis?2
1° Pour le premier point qui est l'intérêt des femmes
commerçantes à i'e!ectorat,il nous suffira de laisser
parler ici M. Le Bastard, le rapporteur du projet de
loi au Sénat (séance du 22 novembre 1883). Les raisons
qu'il donnait pour l'extension du sucrage à tous les
paténtëg masculins s'appliquent javec une telle torce &
l'extension que nous proposons aujourd'hui, qu'il suM~
delesreprodoire.
«Les juges de tous, du moment qu'ils sont élus,
doivent être ëIuH par tous autrement, il peut en
résulter une inégalité fâcheuse entre ceux dont ils ont
à juger les procès. Leur impartialité peut être soup-
çonnée, lorsqu'ils ont à prononcer entre un plàidetu* v
qui les aura élus, et qui, à brève échéance, sera appelé
peut être à prendre part & leur réélection, ~tuB~tre
plaideur vis-à-vis duquel ils n'auront pas la même
situation. Sans doute laj réputation d'intégrité des
DANSt.'aUMANM~ 36B
membres do nos tribunaux de commerce est bien
etabMe,et nous nous empressons de leur rendre à cet
égard un hommage mérite mais des exceptions peu-
vent se produire, et en admettant même qu'il ne s'en
produise jamais, la situation que nous venons de
décrire mettra forcément en question l'impartialité du
juge qu'il importe de maintenir au-dessus dé tout
soupçon. »
Et M. Le Bastard continuait en attaquant au fond la
distinction des commerçants notables ou non notables
sur laquelle reposait l'ancien régime électoral (1)
«L'inconvénient le plus grave de la législation
actuelle est de diviser les commerçants en deux
classes les notables et ceux qui ne le sont pas. Non
seulement ces derniers sont privés d'un droit légitime
et. ont devant les tribunaux une situation inégale,
sont de plus acpo~ subir, par suite de la posi-
iMOM qui leur est faite, des préjudices matériels dans
<'ea!e!'CM~ de leur pro~MOM. La qualification officielle
do notable n'est pas à rencontre de leurs concurrents
le gage d'une supériorité simplement honorifique; elle
leur procure dans les affaires une prééminence lucra-
;ive qu'Hs savent assurer en donnant la publicité
nécessaire au titre dont ils se sont investis. La substi-
tution d'une commission aux préfets pour la désignation
des é!ecteurs et la suppression du mot notable n'ont
pas atténué l'injustice de cette situation. La notabilité
subsiste en fait, puisqueles électeurs doivent être choisis
(eo vertu de la loi de 1871) parmi les recommandables
poMr la pro6~ d'esprit d'ordre et d'~eoMow~~ !a
quaiiRcatMUt nouvelle donnée aux priviHgiés aggrave~
(~tes~rtMesëduCode
de commerceet 8SOdu Code civil
4iaent:.« ta femme n'estpas réputéemarchandepubliquesi e!to
~e fait que dëtaitteries marchandises du commercede son mari;
ette n'est réputéetelle quelorsqu'ellefait un commerceséparé.»
;Pourtout prëyoif,on pourrait,en sortant un peudes termesde
noscodes,imaginerunesociétéeh nomcollectifcontractéeformet-
Kmënt ëhfre !e mariet la femmequi tous deux se livreraient
aux m6mèsopérations,mais sans aucun rapport de patron a
~~s~La JtégaHM~contrats est eontroversëeen doc.
trihe et enjuriaptadence.Mais,quandon l'admettrait,cette dts.
tinction n'oMrah aucuM comp!icatio!i pour ce qui nous con.
Mrse, .et lesdeuxjiacesdo rhypethese' arrivent a se conihmdro
43
366 EVE
Quant à la femme mariée qui a un commerce sépare,
toutes les raisons existent pour qu'elle ait le suffrage
consulaireét aucune objection tirée de la puissance
maritale n'y peut faire obstacle, puisqu'elle n'a pu
d'abord devenir commerçante qu'avec l'autorisation de
son mari (art. 4, Code de commerce) et qu'elle est
censée, par cela même, autorisée à faire tout ce que
comporte cette profession (i).
COMe~M~MM
Telle est l'économie très simple du projet de loi que
nous soumettons à votre approbation.
Vous penserez sans doute, comme vos devanciers
de <883, que « l'électorat dérivant ici d'une situation
déterminée », selon l'expression du rapporteur de i883,
n'engage par conséquent en rien la grave question de
la capacité politique de la femme, puisqu'il ne touche
qu'à des intérêts pécuniaires et privés.
Vous approuverez ces paroles de l'auteur de l'amen-
dement à cette époque (séance du S décembre), paroles
qui n'ont pas cessé d'être vraies:
RAPPORT
FAÏT AU NOM DE LA COMMÏSSMN (1~ CHARGëE B'EXAM!NER
M pMposïTMN DE Ml DE M. ERNEST LEFÈVRE ET
PMStEUM DE SES COLLÈGUES, RELATIVE AUX DROtTa
Ctv~s DES PEMMES, par M. COLFAVRU,
député.
ME9MEUM,
La proposition fde nos honorables collègues a un
donMe objet: 1° re connattre aux femmes la capaciM et
le droit d'être témoins, au môme titre que les
hommes,
dans tous les actes publics, authentiques et privés;
2' Abroger les dispositions légales qui exeluent les
PROPOSITION DE LOI
ARTtCUB PREM!ER
ART. 2
FIN
TABLE DES MATIÈRES
Pa~es
PasFACE. 41
tA FEMMEET LE DROM. 3
ÏAFEMMBET LESMCËCaa. S9
LA FEMMEDANSLAFAM!LLË. a 8~
LA FEMMEDANSLA SoCtËTË.
tAFEMMENANSLBTHÉÂTRE.
Ï<AFEMMETELLEQU'EUE EST. ~33
LA PENNEDEVANT LEsTMBCNANX. ~S
t.ES~ttANCE8 FEMMES.
EvB CONTRE ÛCMA8FiLs<Repf<nseh r~To)KMtë-F<!Mme,
t de Damas Fils, parue en ~73). ~8~
''87
~B SHPMASEUMVERSEL(Discours prononcé &la SocMM
des ANm~e P<!<a; et de la Lt6o'<~ & la
Mtie Pterre-Peth, en < 879). 823
SBANC MEEMNa INTERNATIONAL SUR LA POLICEDES
MQSMs (teau salle Lévis, !e ~0 avt-M 4880). 347
bMCO;Mas prononcé au Pecq, le ~~utUet 1882, par
.'? M"" MA~t DERAtSMES, a l'occaslon da l'inaugura-
tton dubaste de la République des Communes de
Jacques France. ?7
x LAFEMNEBANsLASoc!ÊTË NOUVELLE (Conférence faite
en 4883). 363
I.oaB~SÏMBOMOCEËCOSSAtSE MtXTEt(I.ES tJBREsPEN-
< SEcns Du PECQIl (Seino-et-Oise).–Discours pro-
~< nonce au banquet, après la Tén. tna;on. du
14 jaavier ~883. J.
LESDttOtTSDE L'ENFANT. 303
NMESAttOtTMNNELLES 388
Pyopost~Ott loi ayant pom' but de conférer
t'eteetotat aux femmes pour l'Election aux
Tribunaux da Commerce. 387
N<~<M fa!t au noct dé !a Commission char- _`
~a, d'examtner
g~ 1., îla proposition
proposition dode ici
~har-da
M.~BNESTtEFÈvMet plusieurs de ses eol-
!ogu' re!a<ivë aux droits civils des femmes,
pa!rM~Co~Avnv,d~uM, t 369'
369
– MPMMËME NAtttEJMiUAMBON
SAt!<')r-AMANt<-MM)'MMMH'.