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U]Correspondances ]

La Nature est un temple o de vivants piliers


;Laissent parfois sortir de confuses paroles
Lhomme y passe travers des forts de symboles
Qui lobservent avec des regards familiers
.
Comme de longs chos qui de loin se confondent
,Dans une tnbreuse et profonde unit
,Vaste comme la nuit et comme la clart
.Les parfums, les couleurs et les sons se rpondent
,Il est des parfums frais comme des chairs denfants
- ,Doux comme les hautbois, verts comme les prairies
Et dautres, corrompus, riches et triomphants
.
,Ayant lexpansion des choses infinies
,Comme lambre, le musc, le benjoin et lencens
.Qui chantent les transports de lesprit et des sens




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Femmes damnes, Delphine et Hippolyte-3


,A la ple clart des lampes languissantes
Sur de profonds coussins tout imprgns d'odeur
Hippolyte rvait aux caresses puissantes
.Qui levaient le rideau de sa jeune candeur
,Elle cherchait, d'un il troubl par la tempte
,De sa navet le ciel dj lointain
Ainsi qu'un voyageur qui retourne la tte
.Vers les horizons bleus dpasss le matin
,De ses yeux amortis les paresseuses larmes
,L'air bris, la stupeur, la morne volupt
,Ses bras vaincus, jets comme de vaines armes
.Tout servait, tout parait sa fragile beaut



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De profundis clamavi
,J'implore ta piti, Toi, l'unique que j'aime
.Du fond du gouffre obscur o mon cur est tomb
,C'est un univers morne l'horizon plomb
;O nagent dans la nuit l'horreur et le blasphme
,Un soleil sans chaleur plane au-dessus six mois
;Et les six autres mois la nuit couvre la terre
;C'est un pays plus nu que la terre polaire
.Ni btes, ni ruisseaux, ni verdure, ni bois Or il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse
La froide cruaut de ce soleil de glace
Et cette immense nuit semblable au vieux Chaos
;
Je jalouse le sort des plus vils animaux
,Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide
!Tant l'cheveau du temps lentement se dvide

!
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