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La Charte d’Aalborg
La charte d’Aalborg est avant tout une prise de conscience des problèmes liés au développement durable et à sa mise en
oeuvre. Ainsi des thèmes tels que : "Une justice sociale pour une durabilité urbaine", "Un aménagement durable du
territoire", "Une mobilité urbaine durable", "La responsabilité à l’égard du changement climatique mondial", semblent
désormais faire partie des préoccupations des différentes villes européennes. Cela conduit naturellement à
l’application à l’échelle de la ville d’un nouveau genre de gouvernance locale affirmant l’importance de la
participation citoyenne dans le processus durable.
En partant sur la base de l’Action 21 écrite par l’ONU lors du sommet de la terre de Rio en 1992, les villes
européennes s’engagent à utiliser les instruments politiques et techniques dont elles disposent pour parvenir
à une approche écosystémique de la gestion urbaine. Toute une gamme d’outils à leur disposition sera mise en
oeuvre dans ce but.
On peut ainsi lire dans la charte d’Aalborg « Les villes signataires de la Charte ont pour objectif d’intégrer leurs systèmes
d’administration et de gestion des économies urbaines dans une demande de durabilité globale.
Dans ce contexte nous sommes invités à concevoir nos stratégies, à les mettre en pratique et à partager nos
expériences. » C’est dans ce but que les villes devront mettre en place un agenda 21 local.
Ces agendas 21 locaux devront être établis en respectant les principes suivants :
· tenir compte des méthodes de planification et des mécanismes financiers existants,ainsi que des autres plans et
programmes,
· identifier systématiquement les problèmes et leurs causes par une vaste consultation du public,
· classer les actions par ordre de priorité, pour traiter les problèmes répertoriés
· définir le concept de collectivité durable avec la participation de tous les partenaires
· examiner et évaluer les stratégies alternatives de développement
· établir un plan local d’action à moyen et à long terme, qui comportera des objectifs mesurables
· planifier la mise en oeuvre du plan, en préparant un calendrier et en précisantles responsabilités attribuées à chacun
des partenaires
· mettre en place des systèmes et des procédures d’évaluation et de compte-rendu sur la mise en oeuvre du plan.
Les villes signataires s’engagent également à faire leur propre auto-critique sur la pertinence des mesures mises en
place au travers des agendas 21 locaux.
Ce texte est une profession de foi des villes européennes en faveur du développement durable. Si l’affirmation de la ville
et de l’échelle locale dans la mise en place du développement est primordiale dans une démarche de développement
durable, c’est parce que cette échelle est la seule à permettre la mise en place d’une véritable démocratie de
proximité tout en conservant une approche globale et institutionnelle des enjeux de renouvellement urbain
durable.
L’affirmation de la communauté qu’est la ville et du réseau que l’ensemble des citées européennes peut former par delà
les frontières étatiques est une étape importante dans la mise en place de démarches transversales. Cette
collaboration fait évoluer les rapports entres les acteurs institutionnels et est sans doute un pas vers la
redéfinition des rapport entre administrés et administrateurs.