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L’EVALUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS

Groupe LEGRAND

Principe de l’approche
L’approche concernant l’évaluation des risques se décline en 4 étapes :
- la définition du périmètre de l’étude,
- l’identification des dangers,
- l’évaluation des risques associés à chaque danger,
- la mise à jour.

Définition du périmètre de l’étude

Le décret du 05 novembre 2001 prévoit que l’évaluation des risques se fasse dans chaque unité de
travail de l’entreprise ou de l’établissement.
Ainsi, la première étape consiste à « découper » l’établissement concerné en activités qui peuvent
être regroupées en 3 grandes catégories :
- La production : toutes les activités directement liées à la production, à savoir les
différents métiers du travail des métaux, des plastiques et de l’assemblage, automatisé ou
non.
- Les prestataires : toutes les activités connexes de la production, comme les métiers de la
logistique, les laboratoires ou encore la maintenance.
- Les services : on retrouve dans cette catégorie les activités de restauration, service
médical, …
S’ajoutent à ces 3 catégories des activités transversales telles que le travail administratif ou les
déplacements professionnels.

Pour information, voici un exemple de découpage :


Il est enfin important de signaler que la notion de mode de fonctionnement a été prise en compte dans
la mesure où les risques ne sont pas identiques selon l’utilisation d’une machine (fonctionnement
normal ou réglage).

Identification des dangers

L’approche consiste à identifier, pour chaque activité, les énergies causales susceptibles d’entraîner
des dommages corporels. Ces énergies causales se déclinent en 3 grandes familles :
- les dangers physiques : liés aux phénomènes mécaniques (mouvements de travail ou de
transmission), thermiques (brûlure, gelure, …) et ondulatoires (électricité, vibrations,
rayonnements).
- Les dangers chimiques : liés aux propriétés des produits utilisés (effets corrosifs,
toxiques, allergènes ou réactions chimiques).
- Les dangers biologiques : liés aux milieux hostiles (asphyxie, noyade, …), aux
organismes pathogènes (bactéries, virus, …) ou à de mauvaises conditions de travail
(ergonomie, pénibilité, ...).

L’approche se veut une approche terrain puisque c’est là, en observant le travail réel des personnes,
que l’on doit définir si les dangers sont présents ou pas.

Evaluation des risques associés

Afin de quantifier les plus efficacement possible les risques associés,3 critères sont pris en compte :
- notion de fréquence : probabilité de survenance ou durée d’exposition.
- notion e gravité : conséquences humaines (blessures) et / ou conséquence administrative
afin d’aider à la décision.
- Notion de maîtrise : critère permettant de mesurer « l’esprit de sécurité » dans le
périmètre considéré en fonction d’indicateurs comme le respect des procédures internes.

L’indice de criticité obtenu et ensuite multiplié par un facteur de maîtrise. La méthode est la suivante :

Fréquence * Gravité = criticité * maîtrise = 0,5 à 150


Fréquence :

COTE NIVEAU DEFINITION


1 fois / 40 ans
1 Improbable
Exposition exceptionnelle
1 fois / 10 ans
3 Possible
Exposition occasionnelle
1 fois / an
7 Probable
Exposition régulière
1 fois / mois
10 Très probable
Exposition permanente

Gravité :

COTE NIVEAU DEFINITION


Plaie, brûlure simple, contusion, gêne – enregistrement
1 Bénin
sur le registre des accidents bénins
Plaie, brûlures, indisposition – déclaration d’accident du
3 Sérieux
travail sans arrêt ou arrêt de l’ordre de la semaine
Fracture, entorse, intoxication avec effets réversibles –
5 Grave
accident avec arrêt de l’ordre du mois et / ou IPP faible
Maladie, intoxication ou blessure avec effets irréversibles
7 Critique
– accident avec arrêt long et / ou IPP élevée
10 Majeur Mort ou incapacité totale de travail permanente
Maîtrise :

CRITERES
Moyenne des taux de fréquence
Respect des procédures
Réactivité
Ordre, rangement, propreté
Facteurs externes à l’activité

Grille de correspondance
5 0 m = 0,5
m
4 1 m = 0,75
3 2 m = 0,9
2 3 m = 1,1
1 4 m = 1,25
0 5 m = 1,5

Remarque : cette méthode d’évaluation est propre au groupe LEGRAND, elle a donc été créée en
fonction de leur propre besoin.

L’avis de la médecine du travail et celui du CHSCT sont recueillis sur chaque fiche d’évaluation.
Cette fiche est une propriété du groupe LEGRAND, je ne peux la diffuser mais elle reprend les
énergies causales de risques et la cotation s’y rapportant. Les acteurs de terrain (encadrement,
maîtrise opérationnelle) sont intégrés afin de mettre en œuvre une approche pluridisciplinaire de
l’évaluation des risques.

La mise à jour

La mise à jour de l’évaluation des risques est au minimum annuelle mais elle est nécessaire en cas de
modification / suppression / ajout d’activité ou encore si des informations complémentaires viennent
alimenter les connaissances des risques identifiés.

Le plan d’actions

L’évaluation des risques permet de bâtir une hiérarchisation par rapport à un niveau de criticité fixé.
Ensuite, afin de boucler la démarche d’amélioration continue, il faut mettre en œuvre un plan d’actions
sur les risques jugés « critiques », évaluer l’efficacité de ces actions et mettre à jour l’évaluation.

Du point de vue réglementaire, le document unique doit simplement retranscrire l’évaluation des
risques, sous forme papier et / ou informatique, libre choix au chef d’entreprise, tant sur le fond que
sur la forme.

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