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lumière de la perfection de la
Jurisprudence Islamique (3)
SHeikh Muhammad Ibn Sâlih al-’Uthaymîne (rahimahullâh)
Alors ’Oumar (radhiallâhu ’anhu) vit, avec sa vision perspicace et correcte, qu’il devrait
unir les gens derrière un seul imam. Cette action en elle-même est une innovation
lorsque l’on considère que la situation auparavant était celle de la séparation et de la
dispersion. Cette (sorte d’) innovation est relative et a un arrière-plan, et n’est pas
une innovation absolue qui fut initiée (sans aucun exemple ni modèle venant la
précéder). ’Oumar (radhiallahu ’anhu) la réactualisa car cette Sounnah était présente
au temps du Messager (sallallahu alayhi wa sallam).
Ainsi, c’est une Sounnah mais elle fut abandonnée depuis l’époque du Messager
(sallallahu alayhi wa sallam) jusqu’à ce que ’Oumar (radhiallâhu ’anhu) la fasse revenir.
Avec cette règle, il est impossible, à jamais, pour les gens de l’innovation de trouver
une voie ou une issue d’échappement dans les paroles de ’Oumar (radhiallâhu ’anhu)
pour ce qu’ils instituent et approuvent de leurs innovations.
Quelqu’un pourrait dire : « Il y a des choses innovées que les musulmans ont
acceptées et ont pratiqué, cependant ces choses n’étaient pas connues au temps du
Messager (sallallâhu alayhi wa sallam) comme les écoles, l’édition de livres, et tout ce
qui est similaire à cela. Ce sont des innovations que les musulmans ont considérées
comme étant bonnes, ont pratiqué et voient comme étant parmi les meilleures des
actions. Comment pouvez-vous donc opérer une conciliation entre ce qui a
pratiquement le consensus unanime des musulmans et entre la parole du leader des
musulmans, le Prophète des musulmans et le Messager du Seigneur des Mondes
(sallallahu alayhi wa sallam) : « Toute innovation est égarement » ?
La réponse :
Nous disons qu’en vérité cela n’est pas une innovation. Plutôt, c’est un moyen pour
faire quelque chose qui a été légiféré [dans la Charî’ah]. Les moyens diffèrent d’un
endroit à l’autre et d’une époque à l’autre. Cela fait partie des principes établis dans
la Charî’ah que les moyens sont soumis à des jugements selon ce à quoi ils tendent
et leur intention. Ainsi, les manières et moyens afin d’achever quelque chose qui est
légiférée sont également légiférés et permis. Les moyens et manières pour parvenir
à des choses qui sont interdites sont haram [interdits]. Même s’il est bon, si c’est un
moyen pour atteindre le mal, alors il est également mauvais et donc interdit. Ecoutez
les Paroles d’Allâh -’Azza wa Djal :
[1]
Injurier les dieux des polythéistes n’est pas mauvais, bien au contraire cela est
correct et justifié, cependant injurier le Seigneur des Univers n’est pas convenable,
injustifié et constitue de l’inimitié et de l’oppression. C’est pourquoi, lorsque l’injure
des dieux des polythéistes, qui est quelque chose de louable, représente une cause
claire et évidente de l’injure du Seigneur des Mondes, alors ce n’est pas légiféré et
c’est interdit. J’ai présenté une preuve pour cela afin de montrer que les moyens et
manières (d’arriver à quelque chose) sont soumis à des règles liées à leur intention
et but. Ainsi, les écoles, la mise à l’écrit de la science, et l’édition de livres, bien que
cela soit des innovations qui n’étaient pas présentes à l’époque du Prophète
(sallallahu alayhi wa sallam) de cette manière, ne sont pas en elles-même le seul but
recherché. Plutôt, ce sont des moyens et manières qui sont soumis à la même règle
que l’intention et le but derrière eux, qui, dans ce cas, sont d’enseigner et de
répandre la science.
C’est pourquoi si une personne voulait construire une école dans le but d’enseigner
une science interdite, la construction de l’école serait alors également interdite, et s’il
voulait construire l’école dans le but d’enseigner la Charî’ah, la construction de cette
école serait légiférée et permise.
La réponse :
Celui qui a dit : « Quiconque introduit dans l’Islâm une bonne Sounnah. » Est le
même que celui qui a dit : « toute innovation est égarement », et il n’est pas
possible qu’une parole émane du digne de confiance en qui l’on croit (sallallahu alayhi
wa sallam) et qui rendrait une autre de ses paroles fausses. Il est impossible que les
mots du Messager d’Allâh (sallallahu alayhi wa sallam) entrent en contradiction entre
eux. Ni il est possible de rejetter une signification lorsqu’il y a contradiction
(apparente). Quiconque pense que les paroles d’Allâh ou les paroles de Son
Messager (sallallahu alayhi wa sallam) sont contradictoires doit se pencher dessus
encore. Ce genre de soupçon provient seulement de l’incapacité ou de la négligence.
Il est impossible qu’une contradiction soit trouvée dans les Paroles d’Allâh ou les
paroles de Son Messager (sallallahu alayhi wa sallam).
Il y a également une autre réponse dans laquelle il n’y a pas d’erreur. Que la
signification de « man sanna » [quiconque introduit] est : quiconque revivifie une
Sounnah qui existait et qui disparu. A partir de cela, « introduire » représente une
addition [dans l’Islâm] mais relative, de même que lorsque quelqu’un revivifie une
Sounnah après qu’elle fut abandonnée cela est considéré comme une innovation
(par rapport à sa précédente disparition).
Notes