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L’Ouzbékistan
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Dossier Pays – Plan détaillé

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2008 / 2009

Groupe 6

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Introduction

Etat au cœur des steppes de l’Asie Centrale, l’Ouzbékistan apparait aujourd’hui


comme une nation clé dans une région agitée par de colossaux enjeux géopolitiques, en
grande partie hérités de la guerre froide. Sa population hétéroclite de 27 millions d’habitants
ainsi que sont vaste territoire de 447 400 km² en font une puissance régionale.
Ses vastes steppes désertiques liées au climat continental rendent l’exploitation du territoire
difficile, et en font un enjeu principal.

Au-delà des vestiges de l’ère soviétique, l’Ouzbékistan est indéniablement marqué,


notamment sur plan culturelle et religieux, par la présence passée de grands empires Perses,
Arabes, Mongols puis Russes. Cette richesse historique permet l’explication de l’actuel
morcèlement de la population, avec l’existence de plusieurs ethnies.
La période soviétique laisse une lourde emprunte, au niveau moral, mais surtout concernant
l’écologie. Ainsi sont héritage est lourd à porter, l’épuisement de la mer d’Aral en constitue
une preuve indestructible, dans un pays traversé par deux fleuves majeurs, la gestion du
patrimoine aquatique revêt une importance fondamentale.
La chute du bloc soviétique en 1991 permet à l’Ouzbékistan de recouvrer sont indépendance
qui se dote alors d’un régime démocratique.

Quels visages l’Ouzbékistan a t –il recouvré durant les longues périodes de l’histoire,
à quels enjeux majeurs fut il confronté ? En quoi la chute de l’URSS consacre t elle un
tournant majeur dans son histoire, à quels nouveaux enjeux l’Ouzbékistan doit-il faire face et
quel est l’héritage culturel de plusieurs millénaires d’existence ? Comment cet état gère-t-il
la question devenue centrale de l’eau et de l’ensemble de ses ressources naturelles ?

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SOMMAIRE
Introduction p.2

I. Situation contemporaine de l’Ouzbékistan

A. Présentation générale de l’Ouzbékistan p.6


1) Situation géographique p.6
2) Démographie p.7
3) Politique p.7
4) Economie p.9

B. Un peuple diversifié p.9


1) De multiples ethnies p.9
2) Une pluralité linguistique p.9
3) Un patrimoine culturel et artistique complet p.10

C. Une renaissance difficile de l’Ouzbékistan, sur le plan


intérieur… p.13
1) Indépendance de 1991 et esprit d’écriture de la Constitution p.13
2) Une dénonciation de la politique intérieure lié au manque de
réformes p.13
3) Cependant des semblants de réformes existent p.14
4) La question sociale p.14

D. … Et sur le plan extérieur p.15


1) Géopolitique du pays p.15
2) Influence des relations internationales sur l’économie p.16
3) Eau source de conflits frontaliers p.17

3
II. L’Ouzbékistan : les influences du passé

A. Le territoire à travers l’Histoire p.18


1) La préhistoire p.18
2) L’âge de Bronze p.18

B. Les invasions : facteurs explicatifs des diversités


pluriculturelles p.18
1) L’époque soviétique p.18
2) Genèse de la nation ouzbèk moderne p.18
3) Sous le règne de Staline p.18
4) Après la seconde guerre mondiale p.19

C. Histoire institutionnelle et économique p.19


1) Libéralisation et privatisation de l’économie p.19
2) De 1928 à 1991, la tutelle soviétique p.19
3) Le temps des démocraties populaires p.20

D.Axes de communications p.20


1) Axes routiers p.20
2) Axes aériens p.21
3) Axes fluviaux p.21
4) Flux migratoires p.21

4
III. De vastes Projets de renouvèlement

A.Les multiples ressources actuelles p.23


1) Les ressources énergiques p.23
2) Les ressources agricoles p.24

B. Les enjeux liés à l’eau p.25


1) Les problèmes de l’eau : qu’elles sont-ils ? p.25
2) Vers une meilleure utilisation de l’eau p.26
3) Endiguer la désertification de la mer d’Aral p.26

C. Projet futur permettant à l’Ouzbékistan de se


positionner sur la scène internationale p.27
1) Une volonté de s’imposer sur le plan économique p.27
2) Ambition économique p.27
3) Les moyens pour réformer l’économie p.27

Conclusion p.29

Fiches de lectures p.30

Bibliographie p.39

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I. Situation contemporaine de l’Ouzbékistan

A.Présentation générale de l’Ouzbékistan

1) Situation géographique
L’Ouzbékistan est situé au cœur des steppes d’Asie Centrale.
Ses voisins frontaliers sont le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Turkménistan,
le Tadjikistan et, au sud, l'Afghanistan.

Son territoire de 447 400 kilomètres carrés s’étend d'Ouest en l'Est sur 1425
km, du Nord au Sud sur 930 km. La population totale de l’Ouzbékistan
s’élève à 27 millions d’habitants, soit une densité de population de 61
habitants au km².

L'Ouzbékistan est connu pour être l'Etat continental le plus enclavé du


monde.

Le climat continental, se caractérise par des étés chauds et des hivers


froids. Les températures estivales dépassent souvent les 40°C tandis que les
moyennes d'hiver oscillent autour de -2°C, avec des pics de froids jusqu’à
-40°C. La plus grande partie du pays est assez aride, caractéristique des
steppes d’Asie avec de maigres précipitations variant de 100 à 200 mm sur
une année. L’hiver étant la période la plus humide avec le printemps.
Lorsque peu de pluie tombe entre juillet et septembre, la végétation arrête de
croitre, donnant son aspect désertique au pays.

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2) Démographie
Les 27 millions d’habitants se répartissent selon plus de 100
nationalités, en majorité Ouzbeks (65,6%), Tadjiks (7,7%) Russes (5,7%) et
Kazakhs (3,8%). La population Ouzbèk est une population majoritairement
jeune, avec une moyenne d’âge de 22,7ans.

L’exode urbain n’est pas achevé puisque seulement 36% de la population vie
en zone urbaine, le pays est donc encore très massivement tourné vers
l’agriculture.

Cela fait parti de l’immense héritage de la période soviétique.

Expansion démographique de la population Ouzbek de 1992 à 2003 en millions d’habitants

3) Politique
Le chef d’état Islam Karimov, demeure le même
depuis l’indépendance en 1991, il membre du Parti
Démocrate Populaire (PDP).

Le régime de type présidentiel, est fondé sur la séparation


des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Le parlement, représentatif du
pouvoir législatif est bicaméral.

Le conseil suprême (le parlement), et le président de la république sont


directement élus par le peuple et en sont les représentants légitimes, seuls
autorisés à s’exprimer au nom du peuple Ouzbek sans aucune exception
possible.

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La répartition des pouvoirs s’organise comme suit :

 Le pouvoir exécutif

Le pouvoir exécutif est détenu par le président de la république élu pour 7


ans suite à la réforme constitutionnelle de 2001, il nomme le gouvernement
qu’il dirige et doit recevoir l’investiture du Conseil Suprême (le Parlement).
Le chef d’Etat est élu au suffrage universel direct, c'est-à-dire par la totalité
des citoyens Ouzbek.
La quasi-totalité du pouvoir exécutif lui revient, il est commandant en chef
de l’armée, sélectionne les gouverneurs provinciaux, nomme le Premier
Ministre ainsi que le Conseil des Ministres qui doivent être confirmé par le
parlement.

 Le Pouvoir législatif

Le pouvoir législatif est bicaméral. La Parlement appelé Assemblée


Suprême est donc composé de deux chambres depuis 2004.

- La chambre haute, le Sénat, est composée de 100 sénateurs dont 84


sont élus par les conseils régionaux et 16 sont nommés par le
Président.
- La chambre basse, la Chambre législative, est composée de 120
députés élus au suffrage universel direct, dans le cadre de
circonscriptions territoriales.

Les parlementaires sont élus au suffrage universel direct par


circonscription, pour une durée de 5 ans.

Le président et la branche de l'exécutif dominent complètement la


législature et ils peuvent la dissoudre s'ils le veulent. L'Assemblée Suprême
ne siège que quelques jours par an et n'a que peu de pouvoir dans la
conception des lois. Les citoyens ouzbeks n'ont que très peu de droits
politiques.

 Le Pouvoir judiciaire

Le pouvoir judiciaire n'est pas du tout indépendant en Ouzbékistan. Il est


subordonné au président qui nomme tous les juges et peut les révoquer
quand il le souhaite. La principale source de la loi est la constitution de
décembre 1992.
Le système judiciaire du pays, bien qu'il soit une évolution par rapport au
système de droit civil soviétique, manque de transparence. L'Ouzbékistan
fait partie de la CEI (Communauté des Etats Indépendants) qui agit en tant
qu'organisation symbolique ; elle ne possède que des pouvoirs de

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coordination liés au commerce, aux finances, à la formation de la loi et à la
sécurité entre les Etats membres.

Le système pénal présente trois niveaux : cours de districts, cours


régionales et Cour suprême. Les procureurs y ont un grand pouvoir : ils
peuvent entre autres ordonner des arrestations ou recommander des
sentences. Si la décision d’un juge ne les satisfait pas, ils peuvent faire
appel. De la sorte, les droits de la victime sont faibles et la grande majorité
des accusés sont déclarés coupables. C’est donc un système à charge.

4) Economie
La monnaie courante est le Soum Ouzbek, sa valeur est 1 vaut 1421,9
Soum Ouzbek, 1 dollar US = 1195,4 Soum Ouzbek.

La croissance est forte atteignant 7,5% en 2004. Le développement des


volumes de productions est également très élevé.
Cependant le taux d’inflation est lui aussi très fort avec 7,8% en 2005.

B. Un peuple diversifié

1) De multiples ethnies
La nationalité majoritaire demeure l’Ouzbek avec 65,6 % de la population.
Les groupes minoritaires sont les tadjik (7,7 %), russe (5,7 %), kazakh (3,8 %), tatar
(2,2 %), Karakalpak (1,9 %), kirghiz (1,6 %), coréen, turkmène, arménien, azéri,
ukrainien, yiddish, ouïgour, bachkir, farsi, et bien d’autres encore mais très
faiblement représentées.

2) Une pluralité linguistique


En raison de la diversité ethnique, une multitude de langues est utilisée, d’où
une véritable difficulté à imposer une langue officielle. Cependant, l’article 4 de la
constitution de 1992 stipule que la langue officielle est l’Ouzbèk, tout en
garantissant une attitude respectueuse envers les autres langues parlées sur le
territoire national. Par conséquent la langue ouzbèke est assurée, mais, le russe est
dans certaine région, de l’Ouzbékistan la langue majoritairement utilisée. De plus,
sur le plan scolaire, des livres sont publiés à la fois en ouzbèk et en russe, langue
internationale de la région.

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a) L’ouzbèk comme langue d’état, un peu d’histoire

La langue ouzbèk est héritée du rameau oriental du groupe turco-mongol.


Issu de l’ancien Turc Tchaghataï, elle était écrite au moyen de l’alphabet arabe
jusque dans les années 1920. Les autorités soviétiques ont par la suite décidées de
latiniser l’alphabet entre 1926 et 1939.

b) Le russe, surtout dans les grandes villes tel que Tachkent


demeure une langue très utilisée en raison du passé proche
marqué par la tutelle soviétique.
c) L’anglais est après le russe la première langue enseignée à
l’école.

3) Un patrimoine culturel et artistique complet

 Un patrimoine artistique riche

 Diverses influences : hellénistiques, bouddhiques, scythes


 Fusion entre l’idéologie nouvelle et des traditions
anciennes
 Transformation de l’architecture de l’Asie centrale par
l’Islam

 L’architecture ouzbèk
 Elle se caractérise par d’importants monuments religieux
relatifs à la religion Islamique, les constructions sont en
terre cuite ou en marbre, recouverts pour les plus riches
de mosaïques. On peut citer l’architecture de Khiva,
reconnue pour être la mieux conservé d’Asie Centrale.

La porte du Kukhana Ark


à Khiva

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 Un patrimoine religieux
 L’Ouzbékistan est un Etat laïc selon sa constitution de
1992.
 Les trois grandes religions monothéistes sont représentées
en Ouzbékistan, avec la prédominance de l’Islam. On
répertorie ainsi 80% de la population comme musulmane,
en majorité sunnite.
 Les ethnies s’approprient la religion, parfois jusqu’à la
détourner, on note ainsi l’existence d’extrémistes.
 L’héritage religieux est considérable en raison de
nombreuses invasions passés, de multiples religions se
sont installées sur ce territoire.

Toutes les religions sont tolérées grâce à une loi de 1998 qui régie les
relations entre l’état et les religions. Le point principal de ce texte concerne
la conscience et les organisations religieuses. Il se caractérise par
l’interdiction du prosélytisme, par peur de voir se propager l’extrémisme
musulman déjà très actif dans la région.
- Les principaux lieux de cultes se situent à Samarkand et à
Boukhara

 L’art culinaire

Le plat national ouzbek est le och ou plov en russe, à base de riz


sauté et de viande de mouton. Il en existe une centaine de recettes selon les
régions. Le plat est traditionnellement cuisiné le vendredi, ainsi que pour
toutes les grandes occasions: navrouz (jour de l’an), fin du ramadan,
mariage, anniversaire. L’autre spécialité culinaire est le chachlik,
littéralement « six morceaux ». Ce sont des brochettes composées de six
morceaux de viande et de gras, ou bien uniquement de gras. Les plus
communes sont à la viande de mouton, mais on en trouve également au
bœuf ou au poulet. Les kebabs ou - viande rôtie - sont des pièces de viande
hachée, moulées à la main autour de la brochette. Chachliks et kebabs se
mangent accompagnés d’oignon au vinaigre. La viande est légèrement
parfumée à la coriandre.
Enfin, les bazars regorgent d’autres spécialités ouzbeks, ouighours ou
kazakhes. Les plus courantes sont les Iaghmans, de longues nouilles qui se
mangent en soupe ou sautées, les manty, de gros raviolis cuits à la vapeur et
fourrés de viande et d’oignon, les chuchvara. des raviolis également, mais
qui sont garnis de carotte ou de potiron ou encore le bechbarmak. une
spécialité des nomades kazakhs, faite de viande bouillie de mouton ou de
bœuf et de morceaux de foie, servie avec des oignons, des pommes de terre
et des nouilles.
En septembre et octobre, les bazars se gorgent de fruits et de légumes
d’excellente saveur, dont la plupart proviennent de la fertile vallée de
Ferghana. C’est aussi la saison du melon, des pastèques et des citrouilles.

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Dans les bazars, quand kovum saili, la fête du melon bat son plein, on
procède à l’élection des meilleurs produits du pays.

 Les boissons

Le thé vert ou noir, est la boisson incontournable en Ouzbékistan. Servi à


toute heure de la journée, en guise de bienvenue, d’au revoir, ou juste pour
passer le temps, le thé est une véritable religion et le servir obéit à tout un
cérémonial. Il est préalablement versé trois fois dans une tasse et reversé à
chaque fois dans la théière Ces trois répétitions symbolisent loy, l’argile,
moy, la graisse et tcha le thé ou l’eau Le premier étanche la soif, le second
isole du froid et du danger, le troisième éteint le feu. Les tasses ne sont
jamais remplies, ce qui signifierait qu’il est temps, pour l’invité. La main
gauche étant impure, théière ou tasses doivent êtres prises ou données de la
main droite.
La vodka est la seconde boisson en Ouzbékistan, un peu moins
traditionnelle, mais tout aussi présents. Un souvenir laissé par les
Soviétiques avec lequel les Ouzbeks arrosent les repas à coup de toasts.

 La musique traditionnelle

La musique ouzbèke est la musique du peuple turcophone de


l'Ouzbékistan. On y trouve une musique savante héritée de la culture
islamique et une musique folklorique issue aussi de la culture turco-
mongole des bardes.
Elle a subi la très forte influence russe sous l'ère soviétique, et donc une
certaine occidentalisation, dans sa forme "akademic". Par ailleurs, il existe
différents foyers (Ferghana, Khija, Boukhara, etc.) aux styles très différents.
On entend par « musique savante » l'art d'interpréter les maqôms, aux
sons très proches de la pratique turcopersane et datent du XVe siècle. Elle a
de fortes parentés avec la musique ouïgoure et la musique tadjike, toutes
proches.

 Instruments traditionnels

 Le Tambûr : instrument à cordes pincées, formes variables


 Le dotâr : instrument à deux cordes, c’est un luth traditionnel
à long manche typique de l’Asie Centrale, son origine est
probablement le Tambûr.
 Le dap : grand tambour sur cadre de la tradition persane
utilisé à l’origine pour accompagner la musique iranienne, il s’est
ensuite étendu au pays d’Asie centrale.

Un Tambûr
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 Le rabab : ce terme désigne deux grandes familles d'instruments à
cordes dont la table d'harmonie est une peau. Le terme est attesté dès
le Xème siècle chez le musicologue Fârâbî. On distinguera les vielles à
pique, instruments à cordes frottées d'une part, et les luths,
instruments à cordes pincées, d'autre part. On pourrait dire que c'est
un curieux métissage entre le banjo et le violon...

C. Une renaissance difficile de l’Ouzbékistan, sur le


plan intérieur…

1) Indépendance de 1991 et esprit d’écriture de la


Constitution
L’Ouzbékistan acquière son indépendance le 1 septembre 1991.
Le président du Parti Démocrate Populaire (PDP), Islam A. Karimov, est élu
avec 86 % des voix lors des élections du 30 décembre 1991. Membre de la
Communauté des États indépendants (CEI) en 1991, l'Ouzbékistan se dote
d'une nouvelle Constitution le 8 décembre 1992.

Dans un livre intitulé « L’Ouzbékistan au seuil du vingt-et-unième


siècle », publié quelques jours après l’indépendance, le président Ouzbek
Islam KARIMOV a déclaré « si une nation veut réaliser ses aspirations et
servir ses propres intérêts, cela ne doit pas se faire au détriment des
aspirations d’une autre nation ou aux dépens des intérêts des représentants
des autres peuples, et il est impératif de lutter contre tout sentiment de
racisme, de supériorité ou de mépris affiché par les représentants de
certaines nations vis-à-vis des représentants des autres nations », c’est donc
dans cet état d’esprit que la constitution fut rédigée.

2) Dénonciation de la politique intérieure


Le système politique de l’Ouzbékistan, du point de vu de la
communauté internationale est l’un des plus répressifs de l’Asie Centrale et
son économie a à peine été réformée depuis l'époque soviétique. Le déclin
économique et la sclérose politique menacent sa stabilité intérieure et
mettent en danger la sécurité régionale. La communauté internationale a
longtemps poussé en faveur de réformes politiques, mais en vain.

En matière de réformes politiques, la Banque Européenne de


Développement et de Reconstruction (BERD) a posé en mars 2003 les jalons
à respecter sous menace de la suppression dès prêts. Mais aucun progrès
significatif n'a été enregistré.
Les tentatives Américaines visant à promouvoir les réformes dans le cadre

13
d'un partenariat bilatéral doté d'une forte composante sécuritaire, n'ont
guère plus progressé. Rien ne permet au Département d'État de certifier,
comme l'exige le Congrès américain, que l'Ouzbékistan a réalisé des progrès
continus et substantiels en matière de libéralisation politique, de droits de
l'Homme et de réformes économiques.

Il est à noter que certains mouvements indépendants ont pus


développer leur activité politique depuis 2003, mais l'attitude du
gouvernement à l'égard de la libéralisation politique n'a pas changé. Les
partis de l'opposition se voient refuser leur enregistrement, leurs membres
sont harcelés et parfois arrêtés. D’une manière générale la pression exercée
sur les ONG et la société civile ne fait qu'augmenter.

La situation économie difficile devrait permettre d'engager des


réformes structurelles en profondeur, mais l'élite politique ne voit pas d'un
très bon œil des changements susceptibles de saper sa position privilégiée.

3) Les réformes économiques


Le développement économique est freiné en raison d’une forte emprise
sur les nouveaux secteurs économiques à haute valeur ajoutée par certains
membres du gouvernement. De plus, il n’y a eu que très récemment une
politique économique claire et certains faux pas ont contribués au
ralentissement du développement économique de l’Ouzbékistan, par exemple
le refus de la convertibilité de la monnaie nationale jusqu'en 2003.

4) La question sociale
Le système de santé est fortement centralisé, axé sur une
organisation verticale des services, cependant aucun modèle, ni projet
d’un mécanisme de protection sociale développé n’est à l’étude.

Ainsi la mise en œuvre de réformes des soins primaires, n’est pas


envisagée dans le court terme, seuls les soins d’urgence sont gratuits.
L’Etat général de santé de la population s’est maintenu malgré les
difficultés économiques et l’hygiène globale préoccupante, au sein des
villes ou des aires agricoles.

On observe une chute du salaire moyen depuis 1997 : les autorités ouzbeks
hésitent à accomplir une politique de libéralisation franche.

14
D. … Et sur le plan extérieur

1) Géopolitique du pays
Les enjeux géopolitiques sont énormes, en raison de la situation
géographie de l’Ouzbékistan et du contexte internationale extrêmement
tendu moyen orient et de l’Asie centrale. De plus les enjeux économiques ne
font qu’accentuer les tensions.

 Relations avec les états voisins :

Les relations avec les voisins centre-asiatiques restent tendues en


raison de contentieux historiques, économiques et politiques (question de la
démarcation des frontières notamment dans la vallée de Ferghana). La
rencontre, en novembre 2004, entre le président Karimov et son homologue
Turkmène a permis de renouer un dialogue qui était au point mort depuis
2002. Tachkent aspire comme son voisin Kazakh au leadership régional et
connait des relations parfois tendues avec ses voisins Tadjik et Kirghize.
Tachkent qui a toujours cultivé des relations de proximités avec les Ouzbeks
d’Afghanistan, s’est en revanche rapproché de Kaboul et participe avec
Téhéran à des projets de désenclavement par la route du pays (route Termez-
Mazar-Bandar el Abbas).

Tachkent participe, par ailleurs, à l’Organisation de Coopération de


Shanghaï (OCS), organisation à dominante sécuritaire (coordination de la
lutte anti-terroriste et de la surveillance aux frontières), qui rassemble les
pays d’Asie centrale (à l’exclusion du Turkménistan), la Russie et la Chine.
Le centre régional de lutte anti-terroriste a été inauguré à Tachkent en
janvier 2004.

 Avec le monde :

La République d'Ouzbékistan est membre de l'ONU, de l'OSCE, de


l'UNESCO, de l'OMS, de l'Organisation mondiale du tourisme, etc. Le 21
décembre 1991 Ouzbékistan devient membre adhérent à la Communauté
des États indépendants (traité d'Almaty), regroupant 12 des 15 anciennes
républiques de l'URSS. Le 27 janvier 2006 elle intègre aussi la Communauté
économique eurasienne, ainsi que l'Organisation du Traité de sécurité
collective le 15 août 2006, signe de rapprochement avec Moscou. Le 18 mai
2007, le gouvernement ouzbek a décidé d'adhérer à l'Accord de coopération
en matière d'exécution des peines pénales au sein de la Communauté
économique eurasienne.

15
 L’Ouzbékistan et les deux grands :

L’Ouzbékistan, à partir du milieu des années 1990, fut incité à


rejoindre l’alliance anglo-saxonne et l’OTAN. Karimov, victime d’une tentative
d’assassina, soupçonna le Kremlin d’avoir voulu l’éliminer à cause de sa
politique indépendante. C’est ce qui amena l’Ouzbékistan à quitter
l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC). Mais plusieurs années
après, Islam Karimov changea d’avis à propos de ceux qui cherchaient à
l’éliminer. L’Ouzbékistan représentait un obstacle important à tout regain
d’efforts de la Russie pour contrôler l’Asie centrale et était pratiquement
insensible aux pressions russes. C’est pourquoi il était important de faire de
l’Ouzbékistan un protectorat états-unien en Asie centrale.
Au moment du déclenchement de la « guerre globale contre le terrorisme »,
en 2001, l’Ouzbékistan, allié des Anglo-Saxons, offrit immédiatement aux
États-uniens des bases et des installations militaires à Karshi-Khanabad.

 La France et l’Ouzbékistan :

Le dialogue entre les deux états s’est fortement accentué suite aux
attentats du 11 septembre 2001.
Les relations avec l’Ouzbékistan s’inscrivent dans le cadre de la Stratégie de
l’UE en Asie centrale (juin 2007). Dans le cadre de cette Stratégie, la France
est co-chef de file de l’initiative « Etat de droit », en partenariat avec
l’Allemagne. Cette initiative vise à poursuivre et intensifier les efforts engagés
de coopération judiciaire et police/sécurité (formation des juges ouzbeks en
particuliers).

On note une forte coopération culturelle ainsi que la promotion de la


culture française et de langue comme étant priorité de l’Ambassade, avec
comme vitrine le CCF, qui organise des expositions, des concerts, mais
également des conférences, des cours de français et des sessions de
formation, et abrite un centre de ressources/bibliothèque. Dans le domaine
du français, l’Ambassade s’efforce d’entretenir le potentiel francophone du
pays hérité de la période soviétique, en soutenant en particulier les 5 écoles
à enseignement renforcé de français en renforçant le dispositif de formation
des professeurs.

2) Influence des relations internationales sur l’économie


De nombreux investisseurs étrangers sont attirés : l'année dernière la
somme d'investissements attirés par l'économie d'Ouzbékistan a crû de 23%
et s'est élevée à 1285.9 millions de dollars US millions. Plus de 700 nouvelles
entreprises ont été établies avec la participation d'investissements étrangers.

16
En 2007 la quantité d'investissements étrangers directs assimilés a
augmenté du double comparé à ceux de 2005, tandis que leur part dans la
structure du volume brut de capital étranger a grandi de 73 à 79 pour cent.

3) L’or bleu source de conflits frontaliers


L’utilisation inégalitaire de cette denrée est la source de nombreux
conflits anciens et brutaux avec les voisins tels que Kazakhstan le
Kirghizistan le Tadjikistan et le Turkménistan. Le point central autour
duquel gravitent ces difficultés est la mer d’Aral évidemment.

17
II. L’Ouzbékistan : les influences du passé

A. Le territoire à travers l’Histoire

1. La Préhistoire
 Premiers hommes il y a 40 000 à 50 000 années
 Source des populations qui peupleront l’Europe

2. L’âge de Bronze
 Civilisation fortement avancée, L’Oxus (fabrications
d’armes et outils en Bronze). Aujourd’hui totalement
disparue
 A partir de 1 700 avant Jésus Christ flux migratoires vers
l’Inde. Installation de nomades Iraniens.

B. Les invasions : facteurs explicatifs des diversités


pluriculturelles

1. Mise en place de la route de la soie, les Huns Blancs, les Arabe, les
samanides et les Mongols.

2. Mise en place d’un contrôle de la production de la culture du coton.


Jusqu’en 1916 le peuple Ouzbek se révolte face au régime Tsariste de
Russie.
Paradoxalement on constate sous cette autorité, un développement
des échanges : culturels et commerciaux. D’où l’émergence d’une
impulsion socio-économique.

3. La chute du régime Tsariste est suivie de la mise sous tutelle


soviétique de la région. Après une courte période marquée par
l’indépendance du territoire, l’Ouzbékistan est à nouveau asservi sous
la domination Stalinienne en 1928.

C’est le début d’une longue période de terreur, de répression, marquée


par la collectivisation des terres imposée à l’ensemble de l’union soviétique.
La révolte de 1916 renait en 1926 qui perdure jusque dans les années 1960.

Durant la guerre l’Ouzbékistan accueille des réfugiés Soviétiques fuyant le


conflit.

18
 Russification de la République d’Ouzbékistan

4. Après la seconde guerre mondiale, émergence d’une lutte en faveur de


l’émancipation des femmes, lutte contre l’illettrisme.

Le 26 avril 1918, tremblement de terre à Tachkent, la reconstruction est


financée par la coalition Soviétique. Un nouveau mouvement migratoire
Russe intervient à cette époque.

C. Histoire institutionnelle et Economique

1. La déclaration d’indépendance
L’Ouzbékistan acquière son indépendance le 1 septembre 1991.
Le président du Parti Démocrate Populaire (PDP), Islam A. Karimov, est élu
avec 86 % des voix lors des élections du 30 décembre 1991. Membre de la
Communauté des États indépendants (CEI) en 1991, l'Ouzbékistan se dote
d'une nouvelle Constitution le 8 décembre 1992.
C’est sur une phrase clé de Karimov, « si une nation veut réaliser ses
aspirations et servir ses propres intérêts, cela ne doit pas se faire au
détriment des aspirations d’une autre nation ou aux dépens des intérêts des
représentants des autres peuples, et il est impératif de lutter contre tout
sentiment de racisme, de supériorité ou de mépris affiché par les
représentants de certaines nations vis-à-vis des représentants des autres
nations », que fut rédigée la constitution Ouzbek.
Elle institue un régime démocratique, fondé sur le suffrage universel et la
séparation des pouvoirs institutionnels. Ainsi, depuis 1992, l’Ouzbékistan
est un régime présidentiel doté un parlement bicaméral.
Le texte constitutionnel stipule de même que l’Etat détient son pouvoir du
peuple Ouzbek et que celui-ci englobe tous les citoyens ressortissants de la
république d’Ouzbékistan, abstraction faite de leur nationalité, leur religion
ou leur ethnie.
De même, les questions majeures qui touchent la société et l’Etat doivent
être soumises au référendum général.
Elle institue de même l’Ouzbek comme langue d’état, et promulgue le respect
des droits de l’homme.

2. Libéralisation et privatisation de L’économie

Au niveau de l'énergie nucléaire un accord a été passé entre la France et


l’Ouzbékistan, cette proposition de décision est relative à la conclusion d'un
accord de coopération sur l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire entre
la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom) et
l'Ouzbékistan.

19
3. De 1928-1991 : la tutelle soviétique

La période soviétique fut particulièrement difficile, notamment pendant la


guerre froide. En effet l’URSS imposait son régime autoritaire communiste,
marqué par la centralisation des terres et une politique de terreur.

D.Axes de communications
Comme tout pays inscrit dans une dynamique d’ouverture économique
l’Ouzbékistan possède de nombreux axes de communications et cela malgré
le fait qu’il n’ai jamais figuré sur les grandes routes commerciales (route de
la soie).

1) Axes routiers
Le manque d’infrastructures de grandes ampleurs est flagrant sur le
territoire Ouzbek. Ainsi aucun axe routier ne permet une traversé directe du
pays d’Ouest en Est. Le sud du pays relativement bien desservi, en raison de
la présence de villes d’importance telles Noukous ou Ourguentch au Sud-
ouest, Boukhara ou Samarkand au sud et Tachkent la capitale au nord-est.

20
2) Axes aériens
Peu développé, le transport aérien est aujourd’hui en marge. On note
seulement trois aéroports d’importance accueillant des vols internationaux,
dans les villes de Samarkand, Tashkent et Boukhara

3) Axes fluviaux
Seuls deux fleuves d’importance traversent l’Ouzbékistan, le Syr-
Daria, qui va du nord-est du pays au sud du Kazakhstan et l’Amou-Daria
qui sert de frontière avec le Turkménistan avant de se jeter dans la mer
d’Aral.

Le Syr-Daria

L’Amou-Daria

Principaux cours d’eau en Ouzbékistan

4) Flux migratoires
L’étude de « l'Antimonopoly Policy Improvement Center» soit le centre
de politique d’anti monopole, analyse le transit monétaire, c'est-à-dire
l’argent que les travailleurs migrants ouzbeks envoient à leurs familles en
Ouzbékistan. Étant donné que la pénétration bancaire dans la population
ouzbek est faible, le rôle des transferts monétaires est très important dans
l’établissement de relations financières entre les migrants et leurs familles.

Cette étude cible l’importance des marchés libres dans la mise en


place de services financiers, et à partir des résultats obtenus lors d’un
sondage auprès de la population, on peut tirer des conclusions appuyant la
théorie selon laquelle des pratiques anticoncurrentielles dans l’industrie des

21
services financiers peuvent avoir de très lourdes conséquences sur le bien-
être collectif.

Cette conclusion s’inscrit dans le contexte des réformes réglementaires


qui voient le jour dans le secteur financier de l’Ouzbékistan et présente les
conséquences à tirer pour la gouvernance, la concurrence, les réformes dans
un marché libre et le bien-être collectif.

Carte représentative des reliefs de l’Ouzbékistan

22
III. Projets de renouvèlement de l’Ouzbékistan

A. Les multiples ressources actuelles

L’Ouzbékistan ne dispose pas d’une géographie envieuse, pays a majorité


désertique il possède cependant des sous-sols particulièrement riches
(présence de gisements de pétrole, de gaz ainsi que quelques autres
minerais). Afin de compléter ces ressources insuffisantes pour subvenir à ses
besoins, le recourt à l’exportation s’est imposé plus ou moins sous la
contraintes pour différentes cultures tels le coton (5ème producteur mondial)
ou encore la pastèque et le blé, à moindres échelles.

Cette situation de monoculture a rendu l’Ouzbékistan très dépendant de


l’extérieur en matière alimentaire. Le pays importe environ deux tiers des
céréales, un tiers de la viande, un quart du lait et la moitié des pommes de
terre qu’il consomme.

1. Les ressources énergiques


Comme vu précédemment, un accord important de coopération nucléaire
a été conclu avec la France

Jusqu'en 1991, le pétrole extrait en République d'Ouzbékistan ne permet


pas d'atteindre l'autosuffisance. L'Ouzbékistan importait annuellement en
moyenne jusqu'à 6 millions de tonnes de pétrole et exportait en même temps
jusqu'à 7 à 8 milliards de mètres cube de gaz.

Après l'indépendance, la tâche fut de réaliser la reconstruction


complète des industries de pétrole et de gaz afin d’atteindre un niveau
d'autosuffisance en terme de produits pétroliers.

 Recours aux technologies et équipements de pointe :


 La technologie "cycling process", qui permet d'augmenter
l'extraction des hydrocarbures.
 Construction du plus grand complexe de gaz et de chimie
d’Asie centrale, de production de polyéthylène et
d'éthylène sur le site Chourtan (désert de Kizil-Koum)
réalisée par le consortium des compagnies "AAB Lumus
Global" (USA), "Mitsui", "Nisho Ivai" (Japon)

23
Ressources énergétiques

2. Les ressources agricoles

 Le Turkménistan et l’Ouzbékistan prélève 80 % des ressources du


bassin de la mer d’Aral
 Dégradation de l’entretien des canaux qui transporte l’eau et le
gaspillage.
 L’irrigation intensive est à l’origine de la salinisation des terres et de la
nappe phréatique, après avoir été une des causes de l’assèchement de
la mer d’Aral. (provoquant un désastre écologique et économique).
 L’agriculture reste la base de l’économie du pays. Elle représente
26% du PIB en 2006 et occupe 34,4% de la population active.
cinquième producteur et exportateur mondial de coton.

24
B. Recherches de solutions aux problèmes de l’eau, la
mer d’Aral un « Tchernobyl silencieux »

Comme nous le savons l’Ouzbékistan rencontre un important problème


lié à l’eau et à son ancienne utilisation aux conséquences dévastatrices. Des
solutions rapides et efficaces doivent être trouvées afin d’améliorer la qualité
de vie des Ouzbek et continuer de développer son économie expansionniste.
Nous verrons les idées proposées et mises en œuvre afin d’endiguer la
désertification entre autre de la mer d’Aral.

1) Les problèmes de l’eau : qu’elles sont-ils ?


L’utilisation extrêmement abusive de la ressource eau en Ouzbékistan
depuis le début de l’ère soviétique, notamment le détournement de fleuves
pour l’irrigation de champs de coton, est porteuse de lourdes conséquences,
engendrant des catastrophes écologiques et des situations conflictuelles. A
titre d'exemple, on peut citer le dessèchement de la mer d'Aral qui a des
conséquences tragiques non seulement pour l'Asie centrale, mais aussi pour
tout l'espace Eurasiatique.

Le dessèchement de la mer d'Aral a perturbé la base de la vie dans le


bassin d’Aral et a mené au manque d'eau d'irrigation et d’eau potable. Les
tempêtes salines et poussiéreuses, qui se forment aux surfaces nues de la
mer, anéantissent les récoltes et la végétation. Le préjudice économique s’est
étendu au secteur de la pêche et de la chasse et a réduit la productivité des
pâturages et la fertilité des cultures agricoles.

Niveau d’eau de la mer d’Aral au fil


du XXème siècle

25
2) Vers une meilleure utilisation de l’eau
Dans les interventions du Président de la République d’Ouzbékistan
Islam Karimov lors des 48ème et 50ème sessions de l'Assemblée Générale de
l'ONU il a été souligné que «La crise d'Aral est l’une des plus grandes
catastrophes écologiques et humanitaires dans l'histoire de l'humanité,
mettant en péril la vie des dizaines de millions de personnes habitant le
bassin de la Mer d’Aral».

Les décisions ayant trait à l'utilisation de cours d’eau des rivières


transfrontalières, y compris la construction des centrales hydro-
énergétiques, ne doivent ni se traduire par un préjudice écologique ni léser
les intérêts de la population des pays limitrophes. En effet, pendant une
longue période historique, leur utilisation était faite dans le cadre de la
satisfaction des besoins vitaux des populations du cru et des Etats.

3) Endiguer la désertification de la mer d’Aral


En collaboration avec l’ONU, les états frontaliers à la mer d’Aral, soit le
Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan
se sont mis d'accord en 1994 sur un programme de restauration de la mer
d'Aral. Chaque État s'est engagé à consacrer 1% de son budget annuel à cet
effort ; certains d'entre eux ont même signé un accord de principe pour
diminuer la quantité d'eau détournée pour l'irrigation.

Actuellement l’espoir renait avec la remontée des eaux de la petite mer


au nord. Mais celle-ci ne concerne que la partie Kazakh, qui voit son
industrie côtière repartir. Concernant l’Ouzbékistan, les espoirs sont minces,
la grande mer a reculée de plus de 100km, passant d’une superficie de
69384km2, soit plus de deux fois la Belgique à moins de 25000km².

Photographies satellites de la mer


d’Aral en 1977, 1989 et 2006.
Délimitation frontalière entre
l’Ouzbékistan et le Kazakhstan

26
C. Projet futur permettant à l’Ouzbékistan de
se positionner sur la scène internationale

1. Une volonté d’affirmation sur le plan économique


Pour réaliser sa transition vers l’économie de marché, l'Ouzbékistan a
choisi sa propre voie en conjuguant traditions historiques populaires et
expérience mondiale. Ce modèle est fondé sur des principes fondamentaux,
définis par le Président de la République Islam Karimov.

2. Ambitions économiques :

 Sur le plan national et international


 Garantir la sécurité économique.
 Protéger les intérêts et la souveraineté économiques de la
République d’Ouzbékistan lors d’activités de commerce
international.
 Stimuler le développement de l’économie nationale, et créer les
conditions d’une intégration de l’économie ouzbek dans le
système économique mondial. (Par l’ouverture de la monnaie,
conversion en Dollars, finalement acceptée en 2003 )
 Sur le plan social :
 Augmenter le niveau de vie (éducation, protection social, salaire
moyen)
 Développer une société moderne (une société capable d’innover,
ancré dans le progrès et la recherche).

3. Les moyens de réformer l’Economie

 Les principes fondateurs essentiels au développement :


 La priorité de l’économie sur la politique
 Le rôle essentiel de l’Etat dans les transformations
 L’organisation de la protection sociale
 La mise en place progressive des réformes
 La suprématie de la loi.

27
 Ces objectifs sont :
 Concentration des moyens économiques nationaux.
 Appel aux investissements extérieurs : c’est la tâche prioritaire
du gouvernement.

Elle conditionne le changement structurel de l'économie nationale; elle


permet la croissance du secteur des services; elle assure l'augmentation de
l'emploi; elle est enfin facteur de progrès technologiques grâce aux effets de
la concurrence. Dans ce cadre, le Programme National d'Investissements,
établi annuellement, est l'élément central de la politique économique de
l'Etat. Celui-ci détermine les secteurs d'investissements prioritaires de
l'économie nationale.

 Progrès des techniques.


 Acquisition de technologies nouvelles

Carte globale de l’Ouzbékistan, de ses infrastructures principaux centres


démographiques

28
Conclusion

L’Ouzbékistan, le pays le plus enclavé du monde se caractérise par un


territoire peu propice au développement, et dont les ressources en eau
notamment connaissent depuis les années 1960, une utilisation démesurée,
entrainant de grave troubles environnementaux, n’offre donc un cadre que
peu attractif au développement. Les conséquences désastreuses des
politiques environnementales menées jusque dans les années 1990 nous
permettent d’employer l’expression de « Tchernobyl silencieux de la mer
d’Aral ». Ces phénomènes ajoutés les uns aux autres ont entrainés
l’affaiblissement et la dépendance de l’Ouzbékistan face à ses voisins.
Aujourd’hui l’Ouzbékistan, grâce aux aides internationales, au FMI, à l’ONU
et aux efforts du peuple Ouzbek et de ses dirigeants, à réussit le pari de
devenir une puissance non négligeable sur la scène énergétique d’Asie
centrale, ainsi que sur la production de textile.

Aujourd’hui l’Ouzbékistan a la velléité de devenir un pays « occidental » pour


cela il doit poursuivre ses efforts fournis depuis la chute de l’URSS et
développer son économie en mettant l’accent sur les produits a forte valeur
ajouté tels le pétrole, l’Uranium et le gaz. Ce développement passe
obligatoirement par le règlement des problèmes internes ainsi que
transfrontaliers concernant l’utilisation arbitraire de l’Or Bleu. Le rayon de
soleil et le moteur de ces améliorations est la remontée spectaculaire du
niveau de la « petite » mer d’Aral situé à l’Ouest de la « grande ».

Cependant de fortes pressions internationales persistent en raison de litiges


politiques, ainsi le manque de respect des droits de l’homme reste fortement
contesté par la communauté internationale qui espère un effort dans le sens
d’un plus grand respect des libertés individuelles.

29
Fiches de lecture

 Premier ouvrage :
Titre Ouzbékistan, à la croisée des chemins
Auteur : Catherine Poujol

L’Ouzbékistan a était pendant très longtemps sous l’égide d’un pouvoir


situé très loin, à Moscou et à ainsi permit aux représentations, aux
systèmes de valeurs, aux célébrations de coexister. Pays isolé du reste du
monde islamique depuis la fin des années 1920 jusqu’à la période
Brejnev, l’Ouzbékistan est redécouvert par l’opinion internationale après
le putsch d’août 1991 et la proclamation de son indépendance le 1er
septembre 1991. Depuis il dispute au Kazakhstan le rôle de leader
régional, s’appuyant sur son dynamisme démographique et sa stabilité
politique, au moins jusqu’en 1999.

1) la recherche d’une légitimité politique

Dés le 31 août 1991, la nouvelle république se met en quête d’une


identité politique plausible pour le monde extérieur et acceptable par des
citoyens désorientés. Mais la reconstruction du scénario de la
« décolonisation » et la gestion d’une indépendance obtenue sans lutte de
libération nationale n’ont pas permis l’apparition d’hommes forts. C’est
donc avec les anciennes élites formés par l’ancien système que la nouvelle
république doit s’inventer.

Le 14 septembre 1991, le Parti Communiste d’Ouzbékistan est


dissous. Il est remplacé par le Parti Démocratique Populaire. Puis le 21
décembre, l’Ouzbékistan intègre sans enthousiasme la Communauté des
Etats indépendants. L’Etat se dote alors d’un drapeau, d’un hymne
national et obtient un siège à l’ONU le 02 mars 1992. Dans un contexte
d’activités diplomatiques et commerciales déployées vers le monde
extérieur, les acteurs politiques se sont livrés à un vaste travail
d’introspection identitaire non achevée afin de définir les nouveaux
enjeux géopolitiques et les voies d’un certain réalisme économique.

30
La disparition de l’Etat soviétique en décembre 1991 n’a pas entraîné
un vide de pouvoir en Ouzbékistan comme cela pouvait se laisser penser.

Lors des premières élections législatives au suffrage universel, Islam


Karimov est élu avec 87% des voix. Il va tout de suite s’attacher à mettre
en valeur le potentiel humain et économique de son pays. Il instaure un
régime présidentiel fort cherchant à endiguer la montée de l’instabilité
politique et des conflits sociaux provoquées par la chute de l’URSS.

L’accession à l’indépendance a donc été marqué par le maintien des élites


politiques nationales et par un vaste mouvement de démissions forcées
des élites slaves, cadres et décideurs vers la Russie.

Dés 1992, l’Ouzbékistan accède à l’Union économique avec le Kazakhstan


et le Kirghizstan, au mouvement des non alignés en septembre 1992, à
l’UNESCO, à l’OSCE en janvier 1992, au FMI …

2) Vers une refonte institutionnelle

Le président Karimov prend ses fonctions en prêtant serment sur le


Coran le 4 janvier 1992.

Le 8 décembre 1992, l’Ouzbékistan adopte une nouvelle constitution


qui s’appuie sur le concept de démocratie pluraliste laïque et de justice
sociale. Le président est à la fois chef de l’Etat et chef de l’exécutif. C’est
lui qui forme et dirige le gouvernement dont il oriente la politique, il
nomme tous les responsables politiques, militaires, juridiques et
économiques de l’administration centrale et régionale.

On aperçoit un effort dans le domaine juridique avec l’apparition de


250 lois en 90 et 2000 notamment sur la construction de l’Etat, les
réformes vers l’économie de marché, libertés fondamentales du citoyen…

Dans le même temps, le contrôle exercé par le pouvoir à l’encontre de


son opposition nationaliste et religieuse s’accentue. Tout nouvel opposant
qui se manifeste est considéré avec sérieux, ses revendications sont
étudiées avec attention. Le système apparaît dés lors comme l’arbitre au-
dessus des règles du jeu politique dans un contexte de pouvoir
présidentiel renforcé, développant sa stratégie en fonction de celle
annoncée par une opposition.

Toute l’action du gouvernement s’est articulée sur un discours de


légitimité s’appuyant sur une identité ouzbèk renforcée. Toute mise en
cause publique de l’autorité du pouvoir est « socialement incorrecte ».

31
3) Les risques du pouvoir

L’hypertrophie du pouvoir présidentiel apparaît comme un facteur de


risque politique. L’exercice du pouvoir évolue depuis plus de 18 ans dans
le sens de la forte présidentialisation du régime. Le président s’adresse en
personne au Parlement à l’occasion de chaque session parlementaire. Le
changement de premier ministre à l’automne 2003 a voulu montrer à la
population que le pouvoir ne présentait aucune faille, pourtant il semble
souffrir d’un certain isolement.

Le gouvernement s’est très tôt privé de la composante démocrate de son


opposition en les poussant à l’exil en Russie, aux Etats-Unis ou en
Europe mais ce n’est pas de ce coté que le pouvoir Ouzbèk a identifié un
risque politique. C’est l’Islamisme combattant qui incarne pour lui le
facteur majeur de déstabilisation politique et sociale. Le champ politique
s’est alors pendant quelques années limité à un face à face avec la
mouvance islamiste. Mais ces derniers, sans véritable projet politique, se
contente de réclamer la justice sociale et l’alternance du pouvoir, au profit
d’une République Islamiste.

Le choix par le pouvoir de mener une répression frontale à tout


opposant au nom du risque politique auquel il se dit « exposé » a affaiblie
la société civile dans son entier. L’Ouzbékistan hésite donc aujourd’hui
sur la forme institutionnelle qu’il doit achever de construire. Il est pris
dans la contradiction imposée par son identité religieuse qui le pousse
vers une réislamisation et sa volonté de poursuivre une modernisation de
type occidental qui le maintiendrait dans la course à la reconnaissance
internationale.

32
 Seconde fiche de lecture
Titre : L’Ouzbékistan et la mer d’Aral, une catastrophe écologique
Lien : http://recit.cstrois-
lacs.qc.ca:8080/cyclonomade/article.php3?id_article=171

La mer d'Aral autrefois était la quatrième plus grande étendue


d'eau intérieure avec une superficie de 68000 km2 . Désormais elle ne
fait plus que 32000km2. Cela est du en partie au détournement des
fleuves Amou-Daria et Syr-Daria pour l'irrigation des cultures comme
celles du coton. Les conséquences sont extrêmes: la faune marine à
disparue en raison de produits chimiques versés pour les cultures et
de l'excédent de sels. Cela pollue l'air et entraine des maladies graves
chez les habitants a proximité comme le cancer, la tuberculose....Il est
nécessaire de trouver des solutions pour stopper cette catastrophe: En
1996 un projet de barrage a été décidé pour remonter le niveau de la
mer, mais celui-ci a cédé par la suite du a une tempête. Ainsi un
second barrage plus solide fut reconstruit par la suite et la pêche
repris son activité. Cependant de nombreux polluants ont été
découverts ce qui a provoqué la contamination de nombreux poissons.
La banque mondiale avait alors pour projet de construire 25 stations
pour contrôler la qualité de l'eau mais ce projet fut estimé à 20
milliards de Dollars, projet alors abandonné.

33
 Troisième fiche de lecture : la renaissance de la mer d’Aral
Titre : La renaissance de la mer d’Aral
Source : le Figaro 22/10/2008
Auteur : Arielle Thedrel
Lien : http://www.lefigaro.fr/international/2008/10/23/01003-
20081023ARTFIG00034-la-renaissance-de-la-mer-d-aral-.php

Le phénomène de disparition de la mer d’Aral est considéré comme


l’une des plus graves catastrophes écologiques du XXème siècle qui peut
notamment être caractérisé par le cimetière de navires dans la ville d’Aralsk
(Kazakhstan), qualifié aussi de « musée à ciel ouvert ». Où à l’époque dans
les années 60 l’eau de la mer rayonnait encore, ainsi que les commerces liés
à l’activité halieutique.
Aujourd’hui après une quarantaine d’année, les 68 000km carrés que
couvrait la mer d’Aral, a divisé par deux sa surface et a perdu les trois quart
de son volume. Ayant trop porté d’importance à la politique
d’industrialisation soviétique qui à asséché cette mer en prélevant environ
60% du débit du Syr-Daria et de l’Amou Daria, afin d’alimenter les 7 millions
d’hectares de coton.

Depuis quelques années, le barrage de Kokaral, est le nouveau petit


espoir des peuples environnant. Il existe aujourd’hui deux mers, étant donné
que la mer d’Aral s’est divisé en deux partie inégales : au nord, la petite mer
et au sud, la grande mer. Or se pose un problème majeur, notamment celui
de la grande mer, où la salinité accrue a engendré la disparition de
nombreuses espèces de poissons, et fit disparaitre les activités halieutiques.

L’auteur Arielle Thédrel, continu le bilan de cette disparition massive


d’eau, en proposant l’image du « tombeau », où les touristes prennent plaisir
à voir ce « hameau de Mergensaï » devenu une attraction avec sa « steppe
aride et sablonneuse où gisent ici et là des carcasses de navires échoués ».
Mais peu à peu, le peuple ne souhaite plus qu’on continue l’exploitation de
cette image, d’un présent que la mer a déserté et donc, il garde l’espoir
qu’elle revienne bientôt au bas de sa porte près de la ville d’Aralsk . Grâce au
barrage qui permet à la petite mer d’augmenter peu à peu son niveau, avec il
y a trois une distance de 100km et aujourd’hui une trentaine de kilomètre
entre la ville et la petite mer. De quoi réjouir ce petit peuple.

Ceci ayant pu être d’actualité grâce à l’investissement de la banque


mondiale et du gouvernement kazakh en un barrage (de Kokaral), qui a pu
entrer en fonction dès 2005, et depuis lors a permis de reconquérir
l’équivalent de 50% de la surface de la petite mer. Petit à petit, d’autres
solutions sont mises en place avec la prévision d’un second barrage mais
aussi de la station hydraulique d’Aralsk qui permet la régulation du Syr-
Daria.

34
Aujourd’hui la petite mer, connait la réapparition des carpes, qui est
un soulagement et un espoir de plus pour le peuple. De nouveaux projets
sont entrepris comme la restauration des forêts de saxauls, avec un climat
radouci afin de lutter contre la désertification.
La Corée du Sud aussi permet en instaurant une conserverie de poisson de
laisser espérer à une nouvelle exploitation de la pêche dans la petite mer, la
grande y étant trop salé et donc aucun poisson ne peut y survivre. Le lit de
la grande mer, ayant laissé trop de salinité dans le sol fut traité avec tant de
pesticides qu’aujourd’hui les parcelles de terre sont empoisonnés qui sont
causes de certaines pathologies rénales, digestives et respiratoires.

L’environnement qui entoure la mer d’Aral est peuplé de mauvaises


surprises, notamment avec l’île de Vozrojdenie, qui aujourd’hui est toujours
interdite ayant des restes, venant des recherches passées des soviétiques,
ainsi plusieurs restes d’anthrax ont été retrouvé enterrés et par un accord
avec els USA, le nettoyage de l’île est en cours.

La petite Aral est de nos jours, selon Arielle Thédrel considéré comme
sauvée, en contradiction avec la grande qui est condamnée comme un « lac
saturé de sel ».
Depuis 1993, un fond d’assainisement de la mer d’Aral est mis en place par
5 républiques d’Asie centrale mais aucun réel résultat n’a pu être obtenu, à
cause de nombreux désaccords sur le partage de l’eau qui sont la principale
cause de conflits importants entre pays voisins.
« Défigurée, atrophiée » sont des critiques de la mer d’Aral très négatives,
mais l’auteur continue, de penser que ce n’est un semblant de son histoire.
Et comme sous Gengis Khan et Tamerlan, la mer ayant déjà connue cette
situation, réussira encore une fois à défier ce qui semble être un combat
entre la nature et l’homme.

Points à retenir :

- La mer d’Aral en tant que catastrophe écologique majeur du XXème


siècle
- De nombreux paysages défigurés par une désertification et l’image
d’un passé plus riche, source d’un tourisme…
 eau, activités halieutiques
 Fantôme de navires, abandonné par la mer…
- Un espoir présent
- Grâce à de nouvelles infrastructures : barrages, stations hydrauliques
- Des conflits toujours présents malgré 1993 et la volonté de
l’assainissement de la mer d’Aral.

Pourquoi cet article :

35
Cet article a été choisi parce qu’il traite de la mer d’Aral d’aujourd’hui,
même s’il est concentré sur le Kazakhstan, la mer où plutôt les deux mers,
sont le sujet principal de l’article. Et cela aborde directement les problèmes
du à cette disparition de l’eau à des centaines de kilomètres, laissant
derrière un paysage désertique et abandonné des anciennes activités.

 Fiche de lecture n°4 : Le président ouzbek, Islam Karimov,


courtisé par Moscou pour son gaz
Source : Le Monde édition du 08.02.08

Article :
Premier dirigeant à féliciter Islam Karimov pour sa réélection, fin
décembre, avec un score soviétique (88 %), Vladimir Poutine a reçu le
président ouzbek à Moscou, mercredi 6 février, en visite d'Etat. Gérant l'
Ouzbékistan d'une main de fer depuis dix-huit ans, Islam Karimov, 70 ans,
entame son troisième mandat alors que la Constitution en autorise deux.
Fort de cette expérience, il a regretté que le président russe ne se soit pas
représenté pour un troisième mandat - la Constitution le lui interdisant. «
Cette décision aurait été la meilleure possible et la plus acceptable », a-t-il
insisté. M. Poutine, lui, a souligné le « caractère particulier de la coopération
» entre les deux pays.

Le président russe a soutenu M. Karimov lors des événements


d'Andijan, un soulèvement durement réprimé par l'armée ouzbèke dben
uians une ville de province au prix d'un millier de morts en mai 2005. Rendu
furieux par les critiques américaines et européennes à propos du « massacre
», Islam Karimov a ordonné en juillet 2005 aux Etats-Unis d'évacuer la base
aérienne de Karchi Khanabad (sud) et s'est tourné vers la Russie, avec
laquelle il a signé un accord de défense.

L'Union européenne (UE), qui exigeait une enquête indépendante sous


peine de sanctions, n'a pas eu gain de cause. Les maigres sanctions
imposées par Bruxelles après Andijan ont été assouplies en novembre 2007
(sauf l'embargo sur les armes) sans qu'il ait été question d'enquête. En
janvier, Pierre Morel, le représentant de l'Union européenne pour l'Asie
centrale, emboîtant le pas à M. Poutine, a félicité M. Karimov pour sa
réélection.

Doté des troisièmes réserves de gaz de la Communauté des Etats


indépendants (CEI), après celles de la Russie et du Turkménistan,
l'Ouzbékistan, l'Etat le plus peuplé d'Asie centrale (27 millions), est courtisé

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par la Russie et l'UE. Il n'est pas le seul. Les Etats gaziers de la région
(Kazakhstan, Turkménistan, Ouzbékistan) sont au coeur de projets rivaux
d'acheminement de l'or bleu.

L'UE pousse le projet Nabucco, un gazoduc susceptible de transporter,


via la Turquie, le gaz d'Asie centrale vers les marchés européens en évitant la
Russie. Sa réalisation est compromise depuis qu'en mai 2007 M. Poutine a
signé un accord avec le Turkménistan et le Kazakhstan afin d'accroître la
capacité du gazoduc qui relie l'Asie centrale à la Russie, le long de la rive
nord de la Caspienne. L'Ouzbékistan veut se joindre au projet.

Fermé aux investissements étrangers, l'Ouzbékistan livre un tiers de


sa production à Moscou via le gazoduc du monopole Gazprom et compte sur
son grand voisin du Nord pour l'aider à exploiter ses ressources gazières.
Gaz et gazoducs ont été au coeur de la visite. « Nous avons discuté des
projets énergétiques stratégiques », a résumé M. Poutine.

Pour Gazprom, le renforcement de sa position dans la région est


crucial. Sans le gaz d'Asie centrale (Turkménistan, Kazakhstan,
Ouzbékistan), l'entreprise publique, confrontée à la stagnation de sa
production et à l'augmentation de la demande interne, aurait du mal à
fournir l'Europe. Racheté aux anciennes républiques soeurs à bas prix (100
dollars les 1 000 m3), le gaz centrasiatique est revendu trois fois plus cher
aux pays européens. Pour combien de temps ? En 2007, le Turkménistan a
réussi à imposer à Gazprom une augmentation par étapes du tarif du gaz (de
100 à 150 dollars). L'Ouzbékistan réclame la même chose. M. Karimov a-t-il
eu gain de cause ?

Fiche de lecture :
Islam Karimov, président de l’Ouzbékistan depuis déjà 18 ans, a été
réélu, il y a un an avec un suffrage de 88% à 70 ans, alors même que la
constitution n’autorise que deux mandats.

Il fut notamment soutenu par Vladimir Poutine lors du soulèvement


d’Andjian réprimé par l’armée ouzbéke en mai 2005, qui fut de nombreux
morts. Critiqués par les américains et les français à cause de ce massacre,
Karimov décide de se tourné à partir de ce moment là, vers la Russie, en
congédiant les USA de la base aérienne de Karchi Khanabad. L’UE n’a pu
réellement réussir à sanctionner la débâcle d’Andjian.

L’Ouzbékistan est un pays convoité par la Russie et l’UE pour ses


richesses en gaz, ainsi que les pays environnant tels que le Kazakhstan,
Turkménistan qui en sont riches aussi.

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Nabucco est un projet, afin de construire un gazoduc pouvant
desservir l’UE sans passer par la Russie. Mais ce projet ne voit pas le jour,
Raspoutine signe des accords afin d’accroitre la capacité des gazoducs qui
relient le pays qu’il gouverne à l’Asie centrale, donc il est privilégié tandis
que l’UE reste en retraite.

L’Ouzbékistan, donne un tiers de sa production à Moscou par le biais


de Gazprom, un gazoduc desservant la Russie et l’Asie centrale qui devient
de plus en plus important.

A savoir, le gaz centrasiatique est vendu en Europe trois fois plus cher,
des pays tels que l’Ouzbékistan espère pouvoir faire de même pour sa propre
production.

Cela est permis, parce que le gaz est une source nécessaire dont l’UE a
besoin.

Points à retenir :
- Islam Karimov fait actuellement son 3ème mandat à 70 ans
- Les problèmes d’Andjian poussent l’Ouzbékistan à se tourner vers la
Russie
- L’Ouzbékistan est un pays riche en gaz
- Echec de Nabucco (UE-Asie centrale)
- L’Ouzbékistan donne un tiers de sa production à Moscou
- Le gaz centrasiatique est vendu 3 fois plus cher en Europe

Pourquoi cet article ?


Cet article, nous informe que depuis 1991 :l’indépendance de la
Russie, le président est toujours le même et continue un troisième mandat
contre l’écrit de la constitution.

Nous apprenons ici, que l’Ouzbékistan reste vraiment tournée vers la


Russie avec des pays voisins formant de nombreux accords avec Raspoutine,
et que c’est un pays, qui établit une très grande partie de son économie sur
le pôle du gaz qui est une de leur richesse fondamentale.

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Bibliographie

 Livres et ouvrages

 Ouzbékistan, à la croisée des Chemins - Catherine Poujol


 Edition Collectif – Ouzbékistan
 Edition Collectif - Ouzbékistan, Samarkand Boukhara Khiva

 Liens Internet :

 Ambafrance.uz.org
 Ouzbékistan.fr
 www.diplomatie.gouv.fr
 www.advantour.com/fr/ouzbekistan
 www.asie-centrale.com/ouzbekistan

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