> Chimie :
Réactions acido-basiques
A Description
B Tension aux bornes d’une bobine
Savoir qu’une bobine s’oppose aux variations du courant du circuit où elle se trouve et que l’intensité de ce courant ne subit
pas de discontinuité.
Savoir exploiter un document expérimental concernant l’établissement du courant.
Savoir tracer l’allure de la tension aux bornes du condensateur en fonction du temps pour les régimes périodique, pseudo-
périodique et apériodique.
Connaître l’expression de la période propre, la signification de chacun des termes et leur unité.
Savoir exploiter un document expérimental correspondant à la décharge oscillante d’un condensateur dans une bobine.
A Description
Une bobine correspond à l’enroulement d’un fil conducteur
autour d’un cylindre.
Cette bobine est caractérisée par la grandeur L appelée
inductance de la bobine et par la résistance r du fil.
La valeur de l’inductance de la bobine augmente si l’on introduit un noyau de fer doux dans la bobine.
Représentation symboli-
que d’une bobine :
Activité Lorsque l’intensité est constante dans un circuit, que peut-on dire de la tension u ?
À quoi la bobine est-elle alors équivalente ?
di
la tension u aux bornes de la bobine parcouru par un courant i s’écrit alors : u = L ----- .
dt
D’après les branchements figurant sur le schéma, quelles sont les grandeurs physiques qui sont
visualisées sur l’écran de l’oscillographe ?
di
Vérifier que la forme de la tension u L aux bornes de la bobine correspond bien à L ----- .
dt
Étude expérimentale
Activité On associe en série une bobine (d’inductance L
et de résistance r négligeable), un conducteur
ohmique de résistance R un générateur idéal
de tension de f.é.m E.
R = 100 Ω ; E = 5 ,0 V ; L = 1 ,0 H
Un oscilloscope à mémoire permet d’enregis- vers l'oscilloscope
à mémoire
trer l’évolution au cours du temps de l’intensité
du courant dans le circuit.
L’intensité dans le circuit étant égale à 0,05 A, on ouvre l’interrupteur ; on obtient la courbe ci-des-
sous. Commenter la courbe obtenue.
Étude théorique
On considère un circuit comprenant une bobine de résistance négligeable et d’inductance L associée
en série avec un conducteur ohmique de résistance R et une alimentation stabilisée de f.é.m E cons-
tante.
Nous supposons qu’initialement la bobine n’est
parcourue par aucun courant. À l’instant t = 0 ,
on ferme l’interrupteur.
Recherchons la réponse en i ( t ) .
En appliquant la loi des mailles, nous obtenons :
uR + uL – E = 0
di
Ce qui s’écrit : Ri + L ----- = E
dt
di R E
Nous obtenons l’équation différentielle suivante : ----- + --- i = -- .
dt L L
t
– --------
⎛ --L-⎞
⎝ R⎠
Nous admettrons que la solution de cette équation différentielle s’écrit : i = Ae +B.
L L
Activité Montrer que le terme --- a la dimension d’un temps ; nous poserons : τ = --- .
R R
E E
Lorsque t tend vers l’infini, l’intensité i ( t ) est constante et égale à --- : B = --- ;
R R
t
– ---
La solution de cette équation différentielle s’écrit : i ( t ) = --- + Ae τ avec : τ = --- .
E L
R R
La constante A est déterminée par les conditions initiales : à t = 0 , i ( 0 ) = 0 d’où :
E E
i ( 0 ) = --- + A = 0 ⇒ A = – --- .
R R
t
E ⎛ – ---⎞
On en déduit : i = --- ⎜ 1 – e τ⎟
R⎝ ⎠
Plus τ est grand, plus le courant est long à s’établir dans le circuit.
t
– ---
di
La tension aux bornes de la bobine est donnée par la relation : u L = L ----- ⇒ u L = Ee τ .
dt
Rappel :
La dérivée par rapport au temps de e – at vaut – ae – at .
Quelle est l’influence de l’inductance sur le retard à l’établissement du courant dans un circuit et sur
l’intensité du courant en régime permanent ?
Quelle est l’influence de la résistance R sur le retard à l’établissement du courant dans un circuit et sur
l’intensité du courant en régime permanent ?
On modifie l’amplitude E de l’échelon de tension ; on obtient les trois courbes suivantes.
Quelle est l’influence de E sur le retard à l’établissement du courant dans un circuit et sur l’intensité
du courant en régime permanent ?
Nous admettrons que l’énergie W emmagasinée par une bobine d’inductance L, parcourue
1
par un courant d’intensité i, est donnée par la relation : W = -- Li 2 .
2
W s’exprime en joule (J) ; L en Henry (H) et i en ampère (A).
Multiplier cette relation par ( i dt ) et montrer que l’énergie fournie par le générateur est
transformée :
par effet Joule en énergie thermique dans la résistance
et emmagasinée dans la bobine.
Activité On étudie la réponse en courant i ( t ) à un échelon de tension puis la disparition de ce courant en uti-
lisant un oscilloscope à mémoire.
Pour réaliser un montage équivalent au précédent sans avoir à modifier la position de l’interrupteur,
on utilise un générateur basses fréquences (GBF), un conducteur ohmique de résistance R, une bobine
d’inductance L ; la tension aux bornes du générateur est représentée ci-dessous de même que le cir-
cuit ainsi que les branchements.
R = 1 kΩ ; E = 5 ,0 V ; L = 10 mH .
vers l'oscilloscope
Peut-on dire à partir de cet enregistrement que l’intensité du courant dans un circuit contenant une
bobine ne subit pas de discontinuité ?
Sur le graphique, quelles sont les unités utilisées pour l’intensité i ( t ) et pour le temps t ?
Nous avons vu qu’un condensateur peut stocker de l’énergie ; de même une bobine emmagasine de
l’énergie qu’elle peut restituer dans le circuit.
Que se passe-t-il si l’on place en série dans un circuit un condensateur qui a stocké de l’énergie et une
bobine susceptible d’emmagasiner cette énergie ?
vers l'oscilloscope
0
à mémoire
B Influence de l’amortissement
L’amortissement des oscillations dépend de la résistance du circuit.
On augmente la résistance R du circuit précédent ; à partir de la valeur R C = 6 325 Ω , il n’y a plus
d’oscillations ; la tension s’annule rapidement.
Pour R > R C , la tension tend lentement vers 0.
C Interprétation énergétique
Reprenons le circuit du paragraphe (2.1).
En appliquant la loi des mailles, nous obtenons :
uR + uL + uC = 0
di q dq
soit : Ri + L ----- + --- = 0 avec i = ------ .
dt C dt
Multiplions cette relation par ( i dt ) :
di q
Ri ( i dt ) + L ----- ( i dt ) + --- ( i dt ) = 0
dt C
q 1 1 q2 1 1 q2
⇒ Ri 2 dt + Li di + --- dq = 0 ⇒ Ri 2 dt + d ⎛ -- Li 2⎞ + d ⎛ -- -----⎞ ⇒ d ⎛ -- Li 2 + -- -----⎞ = – Ri 2 dt .
C ⎝2 ⎠ ⎝2 C⎠ ⎝2 2 C⎠
Initialement toute l’énergie est stockée dans le condensateur. Quand le condensateur se décharge, il y
a transfert d’énergie vers la bobine qui la stocke à nouveau. La bobine transfère cette énergie au con-
densateur et ainsi de suite.
Il y a échange entre l’énergie électrique du condensateur et l’énergie magnétique de la bobine.
1 1 q2
Cette énergie -- Li 2 + -- ----- est progressivement dissipée par transfert thermique au niveau de la
2 2 C
résistance (effet Joule) – Ri 2 dt .
2π
La charge q est sinusoïdale de période : T 0 = ------ = 2π LC ; T 0 est appelée période propre du cir-
ω0
cuit LC.
q Qm
u C = --- = ------- cos ( ω 0 t + ϕ ) = ( U C ) m cos ( ω 0 t + ϕ ) .
C C
di
En convention récepteur, la tension u aux bornes d’une bobine s’exprime par : u = ri + L ----- .
dt
L’énergie W emmagasinée par une bobine d’inductance L, parcourue par un courant d’intensité i, est
1
donnée par la relation : W = -- Li 2 .
2
Une bobine s’oppose aux variations du courant du circuit où elle se trouve et l’intensité de ce courant
ne subit pas de discontinuité.
L’énergie fournie par le condensateur est emmagasinée par la bobine puis restituée au condensateur ;
cette énergie est progressivement dissipée par transfert thermique dans la résistance (effet Joule).
Dans le cas d’un amortissement négligeable, la tension aux bornes du condensateur s’écrit :
u C = ( U C ) m cos ( ω 0 t + ϕ ) ; l’intensité du courant dans le circuit est donnée par :
π
i = I m cos ⎛ ω 0 t + ϕ + ---⎞ ; la période propre du circuit LC s’exprime par : T 0 = 2π LC .
⎝ 2⎠
Dans le cas où l’amortissement n’est pas négligeable, il est possible d’obtenir des oscillations sinusoï-
dales de période donnée en utilisant un dispositif qui entretient les oscillations ; ce dispositif fournit
l’énergie évacuée par transfert thermique dans la résistance.
a) D’après les branchements figurant sur le schéma, quelles sont les grandeurs physiques qui sont
visualisées sur l’écran de l’oscillographe ?
b) Déterminer la fréquence des signaux observés sur l’oscillogramme.
Exprimer la tension u AB en fonction de l’intensité i du courant.
Déduire de la question 2 une relation entre la tension u CB , l’inductance L, la résistance de valeur
R et la dérivée par rapport au temps de la tension u AB .
On justifiera la forme de la tension observée sur la voie Y 2 .
Donner la valeur numérique de l’inductance L de la bobine.
La mesure du pH de l’eau fraîchement distillée et mise à l’abri de l’air (eau pure) à 25 °C est de : 7,0.
(Il est, en effet, préférable de prendre de l’eau fraîchement distillée car le dioxyde de carbone atmos-
phérique se dissout dans l’eau et acidifie celle-ci).
Activité Sachant que l’eau est fraîchement distillée et parfaitement isolée de l’extérieur, en déduire la prove-
nance de ces ions H 3 O + .
Activité Écrire alors l’équation de la réaction appelée réaction d’autoprotolyse (ou auto ionisation) de l’eau.
Justifier le terme auto ionisation.
On déduit, de la valeur de la concentration des ions hydronium que en moyenne, 2 molécules d’eau,
sur environ 1 milliard, se dissocient en ions.
Activité a) Que peut-on alors dire de l’avancement de la transformation associée à la réaction précédente ?
b) Quelle est, pour l’eau pure, la valeur de la concentration en ions hydroxyde [ OH – ] à 25 °C ?
c) Exprimer puis calculer la valeur de la constante de l’équilibre d’autoprotolyse.
Cette constante est nommée produit ionique de l’eau et notée K e tel que :
K e = [ H 3 O + ] × [ OH – ] .
Nous admettrons, pour toute solution aqueuse à 25 °C :
K e = [ H 3 O + ] × [ HO – ] = 1 ,0 ⋅ 10 – 14 (sans unité).
Comme pour le pH, on définit : pK e = – log K e = 14 (à 25 °C).
À noter que le produit ionique K e de l’eau augmente lorsque la température augmente :
Exemple : à 0 °C : K e = 1 ,1 ⋅ 10 – 15 soit pK e ≈ 15 ,0
à 100 °C : K e = 5 ,5 ⋅ 10 – 13 soit pK e ≈ 12 ,3
À 25 °C, il est ainsi possible de déterminer le caractère acide, neutre ou basique d’une solution
aqueuse selon la valeur de son pH :
Une solution aqueuse est neutre si elle contient autant d’ions hydronium H 3 O + que d’ions
hydroxyde OH – .
Soit : [ H 3 O + ] = [ OH – ] or : K e = [ H 3 O + ] × [ OH – ] = [ H 3 O + ] 2 = 1 ,0 ⋅ 10 – 14 .
1
Donc : [ H 3 O + ] = K e = 1 ,0 ⋅ 10 – 7 mol ⋅ L – 1 ou pH = -- pK e = 7 ,0 .
2
Une solution aqueuse est acide si elle contient plus d’ions hydronium H 3 O + que d’ions hydroxyde
OH – .
Soit : [ H 3 O + ] > [ OH – ]
Donc : [ H 3 O + ] > K e = 1 ,0 ⋅ 10 – 7 mol ⋅ L – 1 ou pH < 7 ,0 .
Une solution aqueuse est basique si elle contient moins d’ions hydronium H 3 O + que d’ions
hydroxyde OH – .
Soit : [ H 3 O + ] < [ OH – ]
Donc : [ H 3 O + ] < K e = 1 ,0 ⋅ 10 – 7 mol ⋅ L – 1 ou pH > 7 ,0 .
pH < 7 ,0 pH = 7 ,0 pH > 7 ,0
Dans le séquence précédente, nous avons vu que l’acide éthanoïque réagit sur l’eau selon l’équation
équilibrée :
CH 3 COOH + H 2 O = CH 3 COO – + H 3 O +
L’expression de la constante d’équilibre K étant :
[ CH 3 COO – ] ⋅ [ H 3 O + ]
K = ---------------------------------------------------
[ CH 3 COOH ]
Il est alors possible de généraliser ce résultat et de dire que dans le cas de la réaction d’un acide de
formule générale HA sur l’eau, à l’équation de la réaction :
HA + H 2 O = A – + H 3 O +
Or, cette réaction acido-basique fait intervenir 2 couples acide-base : le couple HA 1 ⁄ A 1– et le couple
HA 2 ⁄ A 2– .
Ce qui revient à dire que l’équation de la réaction ci-dessus peut être considérée comme étant la
somme des équations de transfert de protons au niveau de chaque couple :
HA 1 = A 1– + H + (1)
H + + A 2– = HA 2 . (2)
Activité
À partir des expressions des constantes d’acidité des couples K A1 et K A2 , exprimer K R en fonction
de K A1 et K A2 .
Activité a) Écrire l’équation de la réaction entre l’acide éthanoïque et l’ammoniac (couples acide-base :
CH 3 COOH ⁄ CH 3 COO – et NH 4+ ⁄ NH 3 ).
Les indicateurs colorés sont des acides ou des bases dont les formes acide et basique conjuguées ont
des teintes différentes.
Les indicateurs colorés peuvent être utilisés comme indicateur de fin de dosage (voir plus loin) mais
aussi pour indiquer l’état du système (valeur du pH) lors, par exemple d’une synthèse ou d’une extrac-
tion en Chimie organique.
Prenons l’exemple du bleu de bromothymol : ajoutons quelques gouttes de cet indicateur coloré
dans :
1 : une solution d’acide chlorhydrique de pH 2,0.
2 : de l’eau fraîchement distillée de pH proche de 7,0.
3 : une solution d’hydroxyde de sodium de pH 10,0.
Le bleu de bromothymol prend une couleur jaune dans la solution acide, une coloration verte dans
l’eau distillée (milieu sensiblement neutre) tandis qu’il devient bleu dans la soude (basique).
On en déduit que la couleur jaune de l’indicateur est la couleur dominante à pH 2,0 tandis que le bleu
est la couleur dominante à pH 10,0.
Couleur dominante signifie qu’une espèce (acide ou basique) est prépondérante (sur l’autre espèce
conjuguée).
pK A pH
Indicateur coloré pK A
Dans toute solution aqueuse contenant le couple acide HA ⁄ base A – , on peut écrire l’équilibre :
HA + H 2 O = A – + H 3 O +
De constante appelée constante d’acidité du couple HA ⁄ A – :
[ A – ] ⋅ [ H3 O + ]
K A = ---------------------------------
[ HA ]
De cette expression, on peut extraire la concentration des ions hydronium :
[ HA ] ⋅ K A
[ H 3 O + ] = ----------------------
[ A– ]
[ HA ] ⋅ K A
Ce qui donne : – log [ H 3 O + ] = – log ⎛ ---------------------
-⎞ , soit :
⎝ [ A– ] ⎠
[ A– ]
pH = pK A + log ------------
[ HA ]
Raisonnons alors sur l’évolution de la valeur du pH par rapport à celle du pK A :
[ A– ] [ A– ]
pH = pK A : alors : log ------------ = 0 soit : ------------ = 1 soit : [ HA ] = [ A – ] : acide et base conju-
[ HA ] [ HA ]
gués sont en quantités égales.
[ A– ] [ A– ]
pH > pK A : alors : log ------------ > 0 soit : ------------ > 1 soit : [ A – ] > [ HA ] : la base est en quantité
[ HA ] [ HA ]
supérieure à son acide conjugué ; on dit que la base est prédominante, ou que l’on se trouve dans
le domaine de prédominance de la base A – .
[ A– ] [ A– ]
pH < pK A : alors : log ------------ < 0 soit : ------------ < 1 soit : [ HA ] > [ A – ] : l’acide est en quantité supé-
[ HA ] [ HA ]
rieure à sa base conjuguée : on dit que l’acide est prédominant, ou que l’on se trouve dans le
domaine de prédominance de l’acide HA.
pK A pH
Par exemple, dans le cas de l’acide éthanoïque CH 3 COOH ( pK A du couple : 4,8), on trouve :
[CH3COOH] = [CH3COO–]
CH3COOH prédomine CH3COO– prédomine
pK A = 4,8 pH
A L’indicateur coloré
Pour déterminer le domaine de prédominance des formes acide et basique du bleu de bromothymol, il
faut disposer de solutions de cet indicateur dans lesquelles les quantités en forme acide, HIn et en
forme basique In – sont variables (à concentration molaire apportée constante en indicateur). Une
série de solutions de pH croissant est préparée à l’aide de soude et d’une quantité constante de bleu
de bromothymol.
Le bleu de bromothymol est en fait un diacide qui devrait être noté H 2 In , les deux formes observées
selon le pH du milieu sont les espèces du couple H 2 In ⁄ In 2– selon :
[ In 2– ] 1 / 2 ⋅ [ H + ]
de constante d’acidité K A de ce couple, K A = -------------------------------------- .
[ H 2 In ] 1 / 2
C Manipulation
Toutes les mesures de pH sont effectuées avec le même pH-mètre.
– Préparation de la solution ( S i ) :
prélever, dans un premier bécher, à l’aide de la pipette jaugée, un volume V = 20 ,00 mL de solu-
tion « Britton-Robinson » (mélange d’acide phosphorique, d’acide éthanoïque et d’acide borique).
– ajouter, à la burette, le volume V i de solution d’hydroxyde de sodium de concentration molaire
1 ,00 ⋅ 10 – 1 mol ⋅ L – 1 selon les indications figurant dans le tableau ci-dessous.
– prélever 10,00 mL de chacune des solutions ainsi préparées dans un second bécher, y ajouter
1,00 mL de solution de bleu de bromothymol, soit ( S i ) la solution ainsi préparée ;
– Mesurer du pH de la solution ( S i ) .
– Mesure de l’absorbance de la solution ( S i ) à l’aide d’un spectrophotomètre :
– régler le spectrophotomètre à la longueur d’onde λ = 620 nm et faire le blanc ;
– rincer la cuve avec la solution ( S i ) et mesurer l’absorbance de la solution ( S i ) ;
– Consigner les valeurs mesurées de l’absorbance et du pH dans le tableau général.
Activité Construire sur le même graphe les courbes représentatives de l’évolution des valeurs des concen-
trations molaires effectives [ In – ] et [ HIn ] en fonction du pH. En déduire les domaines de prédomi-
nance des formes acide et basique de l’indicateur. Vérifier l’hypothèse faite à l’absorbance maximale.
Déterminer la zone de virage de cet indicateur coloré, sachant que la zone de virage d’un indica-
teur coloré est généralement définie par l’intervalle de pH dans lequel le rapport des concentrations
1 [ In – ]
molaires des formes acide et basique est compris entre 1 ⁄ 10 et 10, soit : ----- < ------------- < 10 .
10 [ HIn ]
Montrer qu’un point particulier de ce graphe permet de déterminer le pK A dit couple acide-base
HIn ⁄ In – et donc sa constante d’acidité.
L’étude se fera à partir de la réaction entre l’acide chlorhydrique et une solution d’hydroxyde de
sodium.
V B ( mL ) 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 18,5
pH 2 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 2,9 3,3 3,45
pH 3,6 4,2 7,0 9,3 10,0 10,3 10,5 10,9 11,0 11,1 11,2
Activité 24 Retrouver les coordonnées de E sur la courbe à l’aide de la méthode des tangentes.
Va [mL]
On considère, en première approximation, l’existence d’un seul point équivalent, repérable à partir du
principal saut de pH. Ceci signifie que l’on suppose que la solution dosée ne contient pour seule
espèce basique, que de l’hydroxyde de sodium.
Activité 28 En déduire la concentration de ( S ) et comparer cette valeur avec celle trouvée à partir de la courbe
de dosage.
[ A – ] ⋅ [ H3 O + ]
K A = ---------------------------------
[ HA ]
Sans dimension (sans unité) et appelée constante d’acidité du couple HA ⁄ A – .
Comme pour le produit ionique de l’eau, on définit aussi : pK A = – log K A .
Soit la réaction acido-basique d’équation :
HA 1 + A 2– = HA 2 + A 1– .
De constante K R = K A1 ⁄ K A2 .
Les indicateurs colorés sont des acides ou des bases dont les formes acide et basique conjuguées
ont des teintes différentes.
Le diagramme de prédominance d’un indicateur présente la particularité de posséder une zone de
virage : c’est la zone de pH pour laquelle ni la forme acide, ni la forme basique ne sont suffisamment
prépondérantes pour imposer leur couleur :
Couleur de la forme acide Zone de virage Couleur de la forme basique
pK A pH
Dans toute solution aqueuse contenant le couple acide HA ⁄ base A – , on peut écrire l’équilibre :
HA + H 2 O = A – + H 3 O +
[ A– ]
pH = pK A + log ------------
[ HA ]
Si [ HA ] = [ A – ] alors pH = pK A .
pK A pH
Exercices d’applications
Exercice Calculs de pH
Calculer le pH des solutions suivantes :
Acide chlorhydrique à 10 – 2 mol ⋅ L – 1 , acide nitrique HNO 3 à 5 ⋅ 10 – 4 mol ⋅ L – 1
Solution d’hydroxyde de sodium à 2 ⋅ 10 – 2 mol ⋅ L – 1 , à 5 ⋅ 10 – 4 mol ⋅ L – 1 .
Note : Ces 2 acides et l’hydroxyde de sodium réagissent totalement avec l’eau.
I – Identification de solutions
Utilisation d’indicateurs colorés
On dispose de 3 flacons A, B, C, contenant chacun l’une des solutions suivantes, de même concentra-
tion molaire volumique C 0 dans les 3 cas :
Solution d’acide éthanoïque
Solution d’hydroxyde de sodium (ou soude)
Solution d’acide chlorhydrique
On cherche à identifier le contenu de chaque flacon.
On dispose de tubes à essais et de deux indicateurs colorés : le bleu de bromothymol et l’hélianthine
dont on rappelle les zones de virage à la fin de l’exercice. On réalise des tests colorimétriques dans les
tubes à essais avec ces trois solutions
A jaune rouge
B jaune rouge
C bleu jaune
a) Dans quels domaines de valeurs se situe le pH de chacune des solutions ? Quelle(s) solution(s)
peut-on identifier ?
b) Pourquoi, lors des tests, ne doit-on verser dans chaque tube que quelques gouttes de l’indicateur
coloré utilisé ?
Solution 1 Solution 2
pK A1 = 4 ,75 pK A2 = ?
C 1 = 3 ,0 ⋅ 10 – 2 mol ⋅ L– 1 C2 = ?
pH 1 = 3 ,1 pH 2 = 2 ,9
On se propose d’effectuer des mesures qui permettent de savoir par deux méthodes différentes lequel
de ces deux acides est le plus dissocié dans l’eau.