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LA VÉRITÉ DE LA VIE - Ahmed Hulusi

PREFACE DU TRADUCTEUR

Ce texte qui est la reproduction d’une conférence donnée par le Professeur Ahmed Hulusi présente un
intérêt double à la lecture.
De façon générale, il initie le lecteur à un mode de penser nouveau en matière théologique, qui fut introduit
formellement pour la première fois par le Coran et l’enseignement prophétique. C’est autour du sens d’Allah
que tourne toute compréhension qui cherche à atteindre la vérité. Allah n’est pas le dieu des Grecs, ni
même le Dieu des religions « monothéistes » qui situent le Créateur dans un espace sidéral, bien au-dessus
des hommes. Allah n’est pas un deus ex machina, un dieu intervenant dan le monde dans certaines
circonstances, et s’y absentant le reste du temps. C’est la raison pour laquelle, il nous semble plus juste de
Le nommer Allah et de rejeter les appellations qui prêtent à confusion, comme précisément celle de dieu ou
Dieu...

L’Essence d’Allah est inconnaissable par les hommes. Seule leur est donnée la connaissance des noms
d’Allah…
Par exemple, lorsqu’Allah se nomme dans le Coran, Tout-Puissant, Tout-miséricordieux, Très-Saint, etc.,
nous savons les sens des mots puissant, saint, miséricordieux. Nous savons ce que cela signifie en nous, et
nous savons qu’en Allah, ces noms sont éternels, alors qu’en nous ils sont créés. A travers nous, ces noms
sont donc présents au monde, ils sont manifestes. Ce qui revient à dire que toute chose est un signe
d’Allah, que toute chose renvoie à Allah. Autrement dit, le monde est plein de la plénitude d’Allah, de
l’infinité de Ses noms. Notre vie se déroule par Allah et en Allah et retourne à Allah.

Même si le savoir était à leur portée dès les premières révélations, les musulmans ne parviendront à
constituer définitivement le « système » métaphysique qui caractérise leur foi, qu’avec Ibn ‘Arabî et son
école de pensée. Ils avaient mis plusieurs siècles, avant de se sortir de l’insoluble opposition de la
transcendance et de l’immanence, d’une Essence inconnaissable et d’un monde dans lequel Dieu serait
présent mais… à bonne distance.
Allah ne se définit pas de façon linéaire. Il est à la fois immanent et transcendant. Il est le Premier et le
Dernier. Il faut donc Le définir en prenant en compte les deux attributs : il est le Transcendant-Immanent.

Tout bien intentionnés qu’ils étaient, les ‘‘théologiens’’ musulmans ne pouvaient pas se dégager de la
situation où ils s’étaient retrouvés en situant le débat au niveau de l’Essence, au lieu de comprendre que
c’est la perspective humaine qui devait changer.

Ils se préoccupaient de garder l’Essence hors d’atteinte des jugements des hommes, d’en affirmer la
transcendance.
Autrement dit, ils ne voyaient pas qu’au lieu de tenter vainement d’affirmer davantage la transcendance
d’Allah, il valait mieux purifier l’homme. C’est l’homme qui a une capacité faible pour connaître Allah, c’est
lui qui a besoin d’être débarrassé de ses nombreuses imperfections. C’est cette capacité qu’il fallait
accroître, débarrasser de ses scories, la rendre plus perspicace.

Pour les penseurs soufis, qui sont les représentants authentiques de la tradition islamique, l’homme, créé à
l’image du Miséricordieux, a reçu la connaissance des Noms. Pour y accéder, il doit se purifier, polir le miroir
de son cœur afin que s’y reflètent la majesté et la beauté des Noms d’Allah. Cela s’effectue par les
pratiques recommandées par le Coran et la tradition et qui se résument dans le Zikr, la pratique de la
mention répétée d’un nom d’Allah, afin d’en réaliser la signification pleine, conformément à la capacité de
chacun.
Le deuxième intérêt, est de voir comment un auteur tente de prendre en compte les progrès de la science
moderne pour interpréter ou illustrer des thèmes et des débats anciens ou contemporains dans le domaine
de la religion. C’est la dimension pédagogique du professeur Ahmed Hulusi.
Hulusi parvient à débattre de façon originale sur des points que beaucoup de « musulmans » croyaient à
jamais clos. Il éclaire incidemment ceux des musulmans qui voudraient davantage d’explications sur les
questions ‘’actuelles’’, comme celles du port du voile par les femmes, ou du turban par les hommes, de la
pratique des rites, etc.
Même si la science a démontré que nous ne sommes pas au centre de l’univers, les hommes continuent
d’agir comme si cela était le cas, à s’accrocher à leurs vieilles illusions. Parce qu’ils craignent de regarder
les choses en face, d’avoir à supporter l’impensable, parce qu’ils redoutent ce qu’ils ignorent. Ils redoutent
l’autre dimension…

O. BENAÏSSA

PREMIERE PARTIE

Avons-nous quelque connaissance au sujet du monde qui existe au-delà de notre perception physique ? De
nos jours, et à notre époque, toute personne à qui cette question serait posée donnerait la réponse
suivante :

« Bien sûr, je vis sur terre ! ». Cela est la question à la réponse : Où vivez-vous maintenant ? ». Mais si vous
disiez à quelqu’un qu’il est un étranger venu de l’espace extérieur au nôtre, alors sa réponse serait : « Mais
non, comment cela serait-il possible ? Je suis d’une planète appelée terre ». Mais cette Terre n’est-elle pas
dans l’espace ? Ne vivons-nous pas sur une planète appelée Terre qui voyage à travers l’espace ?

Voyons, si nous considérons cela avec réalisme, nous sommes en fait dans un minuscule point dans
l’espace. Comme nous avons été conditionnés depuis des siècles à vivre, à accepter les choses d’une
certaine façon exclusive, nous sommes amenés à penser que nous vivons dans un monde qui est fixé en un
certain point de l’espace, autour duquel tourne le soleil et que tout l’ensemble de l’univers accomplit des
rotations autour de notre planète Terre. En conséquence de quoi, nous nous acceptons comme des formes
de vie vivant sur cette Terre, et la Terre comme le centre de l’univers

Les données scientifiques les plus récentes n’ont toujours pas réussi à nous rendre conscients de
l’existence d’autres réalités existant au-delà de notre connaissance… Nous continuons à nous dire que
nous sommes une espèce qui est apparue et s’est développée sur la planète terre. Certes, même si chacun
de nous vit et passe son temps ici sur cette terre, comment pourrait-on mieux expliquer le monde dans
lequel nous vivons, Sur quel critère sera basée la définition de notre monde ? Quelle sorte de monde est-ce,
et où peut-on le trouver dans l’univers ?

Permettez-moi encore de vous poser une question différente. Quel âge avez-vous ? Certains me diraient 30
ans, d’autres 50. Ma question est : avez-vous réellement 30 ou 50 ans, je veux dire qu’est-ce qui vous
permet de dire que vous avez 30 ou 50 ans ? Comme nous le savons, le monde dans lequel nous vivons
en ce moment n’est qu’une planète parmi tant d’autres dans le système solaire qui est le nôtre, qui tourne
autour du soleil. Nous sommes approximativement à 150 millions de kilomètres, sans cesse tournant autour
de l’étoile géante brûlante. Le soleil que nous voyons chaque jour dans le ciel, le traversant comme un
plateau de cuivre ou comme une immense poêle à frire, est environ 1 million 303 mille fois plus grand que
notre monde, en termes de masse.
Essayons ici de nous concentrer. Nous nous disons toujours que nos vies sur terre ont suivi un processus
continuel depuis le jour où nous avons été créés. En outre, notre définition de la période d’un an correspond
à la quantité de temps que met la terre pour faire un tour autour du soleil. A nos yeux, cela est une unité de
mesure qui est désignée comme une année. Quand nous disons que nous avons 30 ans cela veut dire que
la terre a accompli trente révolutions autour du soleil. Comme on le voit clairement dans cet exemple, c’est
ainsi que nous avons produit notre propre définition du temps. Cependant nous sommes toujours incapables
d’expliquer un facteur très important, qui doit être compris, soit en l’ignorant soit en prétendant que nous ne
voulons rien savoir à son sujet. Ou bien encore, sommes-nous totalement inconscients de ce facteur ?

Parce que dans notre monde de connaissance limitée, il n’existe pas de concept ou de point de vue de la
sorte. Oui, en réalité, nous tous, qui que nous soyons, nous vivons dans notre propre monde de perception
et nous ressemblons de très prés à une coquille, couverte ou submergée de façon que notre contact avec le
monde extérieur a été complètement perdu.

En conséquence, nous pouvons à peine trouver moyen de communiquer avec les autres autour de nous, en
faisant appel à notre connaissance limitée, ou nous laisser coincer dans les valeurs que ces gens ont fixé
pour nous.

Collés à notre propre monde de perception, nous ne savons absolument rien au sujet de ce qui se passe à
l’extérieur. Ce qui revient à dire que notre interprétation de ce qui se passe réellement autour de nous est un
mystère total, et c’est quelque chose que nous ne remarquons pas, et il s’ensuit que nous sommes
incapables d’appréhender beaucoup de faits de notre vie. En fait, nous ne voulons pas du tout nous occuper
de la moindre de ces réalités. Nous avons peut-être peur. Nous avons peur de l’inconnu, ou bien il se peut
que nous ne jugions nous-mêmes pas suffisamment puissant pour saisir ces faits entièrement. Quelles sont
ces réalités qui se trouvent à l’extérieur de notre monde de perception.

Comme chacun le sait, nous sommes entourés par une réalité que personne ne peut réfuter. Nous savons
que nous existons dans ce monde physique et qu’après un certain temps, nous disparaîtrons de la face de
la terre et plus personne ne nous verra plus jamais. Un incident appelé ‘‘mort’’ ne tardera pas à venir, et
frappera chacun de nous sans exception.

Ici, il convient de discuter d’un sujet que nous avons besoin de connaître dès à présent. Comme nous
l’avons dit, le temps que notre monde met à faire une révolution autour du soleil correspond à la période
d’une année. De même, à son tour, l’étoile appelée soleil est sujette à une rotation autour d’un axe
particulier. Sa rotation a lieu autour d’un axe situé au centre de notre galaxie que l’on appelle la Voie lactée.

En d’autres termes, notre monde, avec tout ce qu’il contient, est en train de tourner autour d’un centre de
cette galaxie de telle façon que sa position soit dépendante de celle du soleil, car le soleil exerce une force
gravitationnelle sur notre planète, qui attire le monde vers lui.

Le soleil qui poursuit sa rotation autour de la galaxie de la Voie lactée se trouve à 32.000 années lumière du
centre de cette galaxie. En outre, une révolution pleine autour de cette galaxie s’effectue tous les 255
millions d’années, ce qui revient à dire qu’une année, pour le soleil équivaut, selon nos estimations, à 255
millions de nos années terrestres.

Nous définissons une période d’un an comme étant la durée de temps consistant en 365 jours. Comme ce
nombre se rapporte à notre compréhension du temps, nous ne serons jamais à même de saisir ou de
comprendre pleinement ce qu’est le concept du temps, car il est défini de façon relative.

Cependant si nous considérons ce problème du point de vue de notre soleil, une rotation complète de cette
planète chaude, avec tout notre monde qui dépend aussi de son champ gravitationnel, demande pas moins
de 255 millions d’années pour faire un tour autour du centre de la galaxie.
Méditons à présent sur ces nombres. Comme nous l’avions dit, nous existons sur cette terre pour un certain
temps, puis après la fin d’une certaine période, le monde disparaît de nos yeux quand nous subissons
l’évènement que nous appelons mort.

Comme chacun le sait, la façon dont nous percevons le monde se fait au moyen de nos cinq sens
physiques qui se comportent comme nos organes biologiques. Leur fonction de percevoir les évènements
dans leur dernier détail est bien entendu très limitée. Il nous est possible de voir et éventuellement accepter
l’existence de tout ce qui est autour de nous au moyen de l’œil qui consiste dans une pupille positionnée
exactement en son centre. C’est par le moyen de cet organe que les signaux et objets visibles sont envoyés
à notre cerveau pour y être décodés et interprétés.

Cependant l’œil n’est pas capable de voir toute chose, car il ne peut pas percevoir toutes les longueurs
d’onde de tous les objets. En fait, la gamme d’ondes perceptibles par l’œil est très limitée et se situe entre 4
et 7 angströms. D’autre part, notre ouïe peut nous aider à percevoir des sons et bien d’autres voix, sous la
forme de longueur d’ondes. Ces longueurs d’ondes sont transmises à notre cerveau pour rendre possible le
processus de l’audition. Les sons perceptibles par l’oreille se situent dans des longueurs d’ondes de 16 à
16.000 hertz.

Comme on le voit, l’existence ne peut pas être comprise et appréhendée totalement avec nos seuls cinq
sens physiques. En théorie, bien que nous disions qu’il existe un monde objectif, il nous est toujours
impossible de voir ou de percevoir chacun des organismes vivants ou inertes de ce monde. Cela est du au
fait que nos cinq sens sont incapables d’accomplir cette tâche. Pour le moment, nous faisons comme si ce
monde dans lequel nous vivons était le seul qui soit, et qu’il disparaîtra de notre esprit lorsque surviendra
l’incident appelé mort.

Cependant, nous continuerons à mener notre vie, mais dans un autre endroit, dans une dimension tout à fait
différente qui consisterait dans un champ magnétique appartenant au monde. Cette nouvelle vie aura lieu
dans une forme corporelle spéciale appelée esprit ou corps astral. Comme nous continuerons de vivre ici, à
la surface et la terre et qu’en même temps, nous tournerons autour du soleil, nous serons forcément à subir
l’attraction du soleil à cause de la force de gravité que celui-ci exerce sur notre terre. Avec notre mort, nous
serons automatiquement séparés de toutes les différents objets et forces matériels qui entourent notre vie
quotidienne. En outre, le monde sera désormais considéré comme un endroit qui n’aura plus de sens pour
nous, puisqu’il n’existera plus jamais. En conséquence, nous poursuivrons notre vie dans une dimension
totalement différente, alors qu’en même temps nous occuperons le même espace physique terrestre dans
lequel nous vivons en ce moment.

Par conséquent, nous prendrons notre position dans une zone d’un champ magnétique qui appartient aussi
bien au monde qu’au soleil, les deux ayant chacun la capacité de nous attirer vers eux. D’autre part, dès
que ce monde disparaitra de notre vue, nous reprendrons notre vie, mais dans une autre toute autre
dimension qui dépendra totalement du champ magnétique du soleil. Cette nouvelle dimension de la vie
contiendra quelques rayons radioactifs qui affecteront le corps spirituel.

Mettons tout cela de côté pour le moment, et posons-nous la question suivante ?

A ce moment précis, dans quelle dimension du temps sommes-nous supposés nous mettre, puisque le
monde a, maintenant, tout a fait disparu de notre vue ? Il est évident que les lois qui régissent la science
physique de notre monde actuel, lois qui étaient à un moment notre seul moyen d’évaluation et de calcul
pour toute chose, seraient complètement abolies, car nous serons alors dans un monde entièrement
différent. En outre, nous ne serons plus capables de définir le concept de temps, de nuit ou de jour, car ils
ne seront plus des valeurs sur lesquelles nous pourrions baser nos hypothèses.

Tout en continuant notre voyage de rotation autour du soleil, nous ne resterons pas seulement dans cette
dimension particulière, nous occuperons aussi cette dimension spatiale qui relève du soleil, et donc nous en
dépendront en même temps.
En d’autres termes, une année du soleil qui équivaut à 250 millions années terrestres, selon nos calculs
actuels, sera désormais regardée comme une simple année. Si 255 millions d’années équivalent à une
année selon la dimension solaire, alors voyons ce que seraient les données pour une période de 70 ans
selon le calcul terrestre.

Imaginez que nous avons passé 70 ans de notre vie sur cette face de notre planète. A la fin de cette période
de 70 ans, lorsque nos esprits sont libérés de nos corps physiques et auront pris le chemin de l’autre
monde, que serait le sens de 250 millions d’années de vie ? Autrement dit, quelle est la valeur réelle d’une
vie de 70 ans, quand elle est mise en rapport avec une période d’une année dans le soleil ? Si nous faisons
un simple calcul pour comprendre ce que sont 70 ans en comparaison de 255 millions d’années, nous
verrions que cette vie de 70 ans correspond à 8,6 secondes par rapport à une vie sur le soleil. Cela signifie
simplement qu’une personne ayant vécu 70 ans et qui n’est plus de ce monde, vivra, après sa mort, dans un
environnement totalement nouveau, et où la dimension temporelle qui s’appliquera sera celle du soleil.
Quand cela aura lieu, il dirait : Combien de temps ai-je passé en fait dans ce monde ? Ne fut-ce qu’un rêve
bref qui ne dura qu’un laps de temps ? Cette question est soulevée dans le Coran, dans la sourate numéro
79 (al-Nâzi’ât), dont le verset final mentionne le mot ‘ashiyyan en parlant d’une personne qui accorde une
importance spéciale à la vie de l’au-delà. Ce mot est employé aussi pour désigner le temps de la prière du
soir, laquelle est en relation avec cet évènement.

Comme nous le savons déjà, le temps de la prière du soir est le moment où la coloration rougeâtre du soleil
couchant se dissipe à l’horizon et n’est plus visible à l’œil nu et que le crépuscule s’installe. C’est un
moment où le soleil est déjà couché, mais continue de projeter encore un peu de ses rayons dans
l’obscurité de la nuit. C’est un moment très bref qui peut se mesurer en minutes. Si vous en êtes témoin,
vous verrez que soudain tout devient obscur. Dans un verset coranique, il est indiqué que lorsqu’une
personne meurt, elle quittera ce monde et entrera dans un autre monde, une nouvelle dimension
appelé barzakh en arabe qui désigne simplement la vie de l’autre monde. En réalité, cette dimension
particulière se rapporte au champ gravitationnel du soleil, car l’âme individuelle cesse d’exister dans le
monde physique, et devient dotée de vie dans la dimension du soleil.

Comme vous le savez, votre vie sur la terre dépend de l’emploi que vous faites de vos cinq sens dans la vie
quotidienne. Si nous tentions de comprendre le concept du temps en nous servant de nos fonctions
sensorielles limitées, nous verrons que les rêves que nous voyons, dans notre sommeil ont une durée qui
ne dépasse pas 45 à 50 secondes. Vous avez le sentiment que toute une vie s’est déroulée dans le rêve
que vous avez vu alors qu’en temps réel, il ne dure que 45 à 50 secondes. Dès que vous vous réveillez de
votre sommeil, vous vous souviendrez que vous aviez vu un rêve, avec le sentiment que cette vision a duré
un temps très long

Cependant dès que vous entrez dans la dimension du barzakh, vous vous direz : « N’avons-nous séjourné
dans le monde qu’un temps très court, comparable à la tombée de la nuit ? »

Le même sujet est mentionné encore dans la sourate numéro 23, appelée Les Croyants, dans les versets
113 et 114, dans le Noble Coran. En considérant toutes ces informations, le point crucial que nous avons
besoin d’analyser est le suivant : que signifie pour vous un rêve qui dure environ 50 secondes, lorsque vous
vous en rappelez le jour d’après ? Quand vous serez mort, vous prendrez tous votre place dans une
dimension nouvelle qui dépendra de la façon dont vous aurez fait usage de ce laps de temps.

Comme nous le savons, notre temps de vie de 70 ou 80 ans est basé sur le calcul du monde physique. Ce
dernier possède son propre rythme et le temps y est entièrement lié au mouvement créé par la nature, qui
est elle-même une création d’Allah. En réalité, toutes les activités physiques du corps sont reliées à l’échelle
temporelle du monde dans lequel nous vivons. Donc, si vous avez pu vivre dans ce monde pendant 70 ans,
vous auriez ainsi, dans cette nouvelle dimension vécu pendant 8 secondes, en tout et pour tout. Vous
remarquerez que durant ce laps de temps de 70 ans, vous auriez vécu suffisamment longtemps pour
connaître beaucoup d’évènements. Vous êtes passé de l’enfance à l’âge adulte, vous avez muri jusqu’à
devenir une personne âgée. Entretemps, il vous est arrivé de tomber malade,
d’être sujet à des troubles de la mémoire ou de vos capacités mentales d’une façon générale, etc. Ce sont
quelques exemples des évènements que vous auriez pu connaître tout au long de votre vie. Durant tout le
cours de votre vie, si vous tentiez de calculer le temps où votre cerveau était en activité pour penser à vos
responsabilités dans cette vie, combien de secondes pensez-vous avoir consacré à cela sur les 8 secondes
totales qu’a duré votre vie ? Essayez de voir combien cela représente-t-il ? Le temps qui vous a été imparti
en ce moment l’est dans un but précis. Il vise à vous donner l’occasion de saisir, d’acquérir les valeurs qui
sont absolument essentielles pour apprendre à s’assurer votre bien-être dans l’autre vie.

Comme on peut le voir, à travers la mort, vous êtes simplement en train de voyager d’une dimension à une
autre. Des millions et des millions d’années s’écouleront dans cette nouvelle dimension avant que ne
survienne le jour de la résurrection. Si nous prenons la dimension du soleil comme critère de référence,
nous verrons alors que la mesure du temps que nous aurions réellement passé dans ce monde se
ramènerait à une seconde. En fait, en ce moment même, nous sommes en train de vivre nos vies dans la
dimension solaire. Toutes les créatures vivantes sur la terre, indépendamment de leur nature, reçoivent leur
énergie des rayons de lumière qui atteignent la terre en provenance du soleil.

Ces rayons de lumière contiennent un ingrédient cosmique spécial qui constitue la base pour la source de
vie sur cette planète. En d’autres termes, au moyen des rayons de soleil convergeant vers nous à partir du
soleil, les qualités divines d’Allah transmettent toutes sortes de ressources vitales à notre planète.

Nous savons que depuis le moment où nous ouvrons nos yeux avec la naissance, nous nous sommes
retrouvés vivant à l’intérieur d’une dimension spatiale qui relève du système solaire. De même, avec
l’avènement de l’accident appelé mort, nous sommes simplement transférés de cette dimension du monde
physique à un environnement totalement différent dans lequel nous poursuivrons notre vie future. Cette
nouvelle dimension de la vie exercera sur nous une attraction, comme elle le faisait auparavant, car elle
demeure aussi sous l’influence de la force gravitationnelle continue du soleil.

Nos vies, dans cette dimension actuelle se poursuivront pendant une très longue période jusqu’à ce
qu’arrive enfin le Jour du jugement. Dès que ce jour-là arrivera, nous réaliserons que ce sera une tâche
difficile pour nous de nous souvenir de toutes les sortes d’évènements qui sont survenus au cours de notre
vie, car nos esprits sont simplement incapables de garder, de fixer dans leurs mémoires, chacun des faits
les plus simples, en particulier au moment où nous faisons face à la mort. Cela est du au fait que les cinq
organes dont est équipé notre corps et qui agissent comme des instruments sensoriels ont une capacité très
limitée puisqu’ils ne peuvent pas saisir complètement ce qui se passe dans l’univers.

On peut à peine s’attendre à ce que les cinq sens perçoivent chaque chose correctement, mais encore, ils
sont notre seul et unique moyen de voir et de percevoir le monde qui est hors de nous. Ceci dit, nos sens
ont la capacité de percevoir les choses jusqu’à un certain degré. J’attire votre attention sur l’exemple d’une
personne qui a pu mener une vie tranquille de 70 ans sur cette terre. Nous avons dit que selon les critères
de la dimension solaire, cette vie de 70 ans serait équivalente à 8 secondes. Demandons-nous un instant :
que devait accomplir cette personne durant cette période de 8 secondes, et pourquoi devait-elle le faire ?

Bien. Si nous étions de ces gens dotés d’un esprit intellectuel, nous pourrions facilement voir que, comme
notre propre galaxie, celle de la Voie lactée, il existe d’autres milliards de galaxies présentes dans l’univers.
Les distances entre les différentes galaxies sont simplement incommensurables avec nos moyens de
calculs. Cela ne sera jamais possible. Cependant, nous pourrions estimer les distances entre des galaxies
en nous aidant des formules mathématiques.

Bien sûr, tout le monde ne sera pas capable de comprendra combien ces distances seraient grandes. Donc,
si nous laissons de côté les milliards de galaxies et les distances entre elles, il sera toujours possible pour
l’intelligence humaine, de comprendre l’ampleur des 400 milliards d’étoiles qui sont déjà présentes dans
notre galaxie.
En ce moment, il y a environ 6 milliards de personnes vivant sur terre. Si nous multipliions ce chiffre par 10
pour obtenir le nombre de personnes, vivantes ou mortes, ayant déjà vécu sur cette terre, nous obtiendrons
seulement 60 milliards, en supposant donc que le nombre de personnes ayant vu le jour sur cette planète
depuis les origines serait de 60 milliards. Même ce chiffre semble encore très éloigné des 400 milliards
d’étoiles que la science moderne enseigne aujourd’hui. Il a également été prouvé qu’il existe environ 400
milliards d’étoiles semblables à notre soleil rien que dans notre galaxie. Si on devait affecter une personne à
chaque étoile de notre galaxie, cela ne représenterait que 60 milliards d’étoiles, ce qui est loin des 400
milliards d’étoiles.

En fait, je suis seulement en train d’expliquer cela dans le but de montrer combien est vaste et massive la
galaxie dans laquelle nous vivons. Il est donc insensé de supposer qu’il existe un dieu vivant hors de notre
galaxie et qui la contrôle à distance, comme une grande source d’énergie. C’est à vous de voir si une telle
idée est fausse ou juste.

Il faut savoir que Muhammad (SAW), le prophète de l’islam, a tenté avec succès de balayer cette
conception primitive et insignifiante, de la face, et il a pu le faire il y a de cela 1400 ans. Il a su mettre
l’accent sur une réalité qui a été déclarée tant de fois dans le Coran. Il a enseigné que « lâ ilâha illâ Allâh »
qui signifie simplement que l’idée d’un dieu et de tout autre concept relatif à l’existence d’un dieu est
totalement fausse et ne peut avoir aucune signification. Le seul à exister est Allah. Ceci veut dire qu’aucun
dieu n’a jamais existé quelque part dans l’espace au-dessus de nous, et que les actions que nous faisons
n’ont pas pour but de lui plaire ou de le rendre heureux. Aucun concept pareil n’existe. Seul Allah existe.

Il existe seulement une seule puissance vivante, qui a créé cet univers et les nombreux autres univers, que
nous n’avons pas encore eu la chance de découvrir. Il existe un nombre illimité de créatures qui sont la
manifestation de sa puissance infinie. Comme tout être vivant est composé, constitué dès l’origine, par les
qualités et les attributs d’Allah, il s’ensuit que tout être vivant a la possibilité de trouver la signification de son
existence à travers la connaissance qu’il acquiert de son origine et de lui-même.

Ce que je veux dire, c’est qu’il n’y a pas de dieu qui vous contrôle de loin, d’un lieu situé spatialement à une
grande distance, d’une galaxie externe par exemple, de quelque chose qui soit très haut au-dessus de vous.
Je veux parler du concept d’Allah qui a créé cet univers et tout ce qui s’y trouve, de par son pouvoir
d’existentiation, et du fait que chaque personne vivante peut percevoir cela en méditant sur son origine. Ce
concept d’Allah est le principe le plus important, le plus essentiel de la religion de l’islam. Chacun des autres
prophètes ayant vécu dans ce monde, depuis les origines mêmes des temps, jusqu’à nos jours est en fait
uni au concept de lâ lâha illâ Allâh, en tant que profession de foi commune, et qui se traduit par : Il n’y a pas
de dieu, il y a seulement Allah.

En outre, tous ces prophètes ont apporté une série de propositions à l’avantage de l’humanité, et afin
d’aider les hommes à résoudre beaucoup de leurs problèmes quotidiens. La principale raison en était qu’il
fallait améliorer la qualité de vie des hommes en rapport avec leur niveau d’intelligence, et cela a bénéficié
grandement aux peuples qui ont été touchés par les révélations prophétiques de ces temps-là.

Abordons à présent la vérité de la vie. Elle commence par la compréhension du système d’Allah, qui n’est
créé que par Allah. Comme vous le savez, nos vies dans ce monde se déroulent dans un système solaire
particulier et dans une galaxie dans laquelle se trouve notre planète. Nous nommons cette planète Terre et
dans cette planète, chacun est désigné par l’expression être humain. En tant qu’être humain, chacun de
nous devrait reconnaître une importante réalité, et se dire les choses suivantes. En tant que personne, je
n’ai jamais remis par écrit à qui que ce soit un quelconque document où je formulerais que mon désir était
que j’apparaisse en tant qu’être humain vivant dans une galaxie particulière de cet univers. Personne ne
m’a jamais demandé cela. Je suis seulement né dans une galaxie appelée Voie Lactée.
De même, on ne m’a jamais demandé si je désirais commencer ma vie sur une planète de ce système
solaire ou dans un autre système. Je suis né cependant dans un système solaire spécifique et dans notre
galaxie appelée Voie Lactée.

En d’autres termes, je suis devenu un être humain vivant sur la terre sans que l’on m’ait demandé quoi que
ce soit. J’aurais pu naître dans une autre galaxie. Cet évènement est totalement indépendant de ma volonté
et de mon désir. De surcroit, on ne m’a pas demandé en quel continent de la terre je souhaitais naître et
vivre. Je suis donc né dans un lieu nommé Turquie, un pays qui se trouve entre deux continents appelés
Europe et Asie. Ajoutez qu’on ne m’a pas demandé en quelle région de la Turquie, je voulais naître, ni dans
quelle tribu, quelle culture, religion, ou race. Je suis né juste au centre d’Istanbul, dans un quartier nommé
Jerrahpasha.

De même, on ne m’a jamais sollicité pour dire si je souhaitais appartenir à une famille ou une nation
particulière, ni si je voulais choisir un programme génétique particulier. Je me suis tout simplement aperçu
que je suis venu au monde en sortant du corps de ma mère. J’ai en vertu de cela, hérité d’un programme
génétique que je n’ai pas choisi. Ce programme m’a permis de naître en tant qu’être humain de sexe
masculin. En fait que je sois mâle ou femelle, beau ou laid, grand ou petit, intelligent ou lent, je n’ai jamais
eu la possibilité de choisir cela librement.

Pour abréger une longue histoire, tout ce que je viens de dire montre clairement que rien de ce qui me
concerne ne résulte d’un libre choix de ma part, ni suite à un vœu ou une demande. Comme vous pouvez le
voir, je me suis tout simplement retrouvé dans cette situation…

En cherchant la réponse au pourquoi tout cela s’est produit ainsi, et qui en est l’auteur, j’ai levé la tête au
ciel et j’ai contemplé l’étoile que nous appelons soleil, étoile qui est environ un million 303 fois plus grande
que notre monde terrestre et qui se trouve à 150 millions de kilomètres de distance de la terre. En fait mes
yeux ne peuvent pas la regarder à proprement parler, car elle est trop lumineuse. Et mon esprit aussi ne
peut pas comprendre correctement combien elle est grande. En conséquence, je ne peux pas soulever ce
sujet avec n’importe qui, pour tenter de penser sur l’infinité de la galaxie, qui contient autant d’étoiles
semblables à notre soleil, et que les savants évaluent à environ 400 milliards, juste dans notre galaxie.

Malheureusement, ma capacité intellectuelle, de penser et de contempler, est loin de me porter jusqu’à la


connaissance de tout cela. A qui alors devrais-je poser mes questions concernant tout cela, à qui dois-je
m’adresser pour qu’il me dise pourquoi et comment tout cela s’est produit ?

Je ne peux pas trouver quelqu’un avec qui je pourrais m’entretenir de ces choses-là. Malheureusement,
cela ne me laisse pas d’autre alternative que de m’accepter tel que je suis.

A ce point de ma méditation, je me dis alors : je n’ai virtuellement aucun contrôle sur moi-même, en ce
moment, et comme je peux seulement agir à un certain degré en fonction de ma force et de ma volonté, ce
serait une excellente idée si je pouvais au moins faire un effort pour comprendre davantage l’ordre du
système en tant que tout, puisque j’y vis déjà. Une chose est certaine, c’est que je ne pourrais jamais
retourner dans mon passé et faire ou refaire quoi que ce soit le concernant. La seule chose qui me soit
donnée de faire est de regarder devant moi, depuis le lieu et la situation où je me trouve, et essayer de me
représenter quelle sorte d’incidents je pourrais vraisemblablement rencontrer dans le futur, afin de donner à
ma vie une direction solide en fonction de ce que j’aurais déjà appris sur le sens de mon existence. Enfin,
j’ai besoin de sauver le restant de ma vie en faisant le mieux que je puis avec ce que l’on appelle le libre
arbitre afin d’essayer d’assurer que le bonheur et la paix de l’âme soient instaurés sur terre pour les
générations futures.
Quand je considère la réalité de la vie, je vois que je ne suis dans ce monde que pour un certain temps, et
que je quitterai ce monde à moment donné, moment qui m’est totalement inconnu. Mais disparaitrai-je pour
toujours ?

Au moyen de ce que l’on appelle le processus de transformation, chaque personne vivante poursuivra sa
vie dans une différente dimension, et c’est la raison pour laquelle personne ne se dissout purement et
simplement. De par cette logique, je sais que mon corps d’aujourd’hui est une forme existante qui sera
sujette à transformation après un certain temps, et qu’après cette transformation, je reprendrai ma vie dans
une dimension totalement nouvelle, mais cette fois dans des lois et conditions physiques nouvelles. On
appelle généralement cet incident la mort.

Bien sûr, la mort nous guette tous, et peut-être considérée beaucoup comme une phase de transition que
nous subissons quand nous entrons dans une autre dimension, dans un monde au-delà de la matière.
L’évènement de la mort n’est pas un moment d’évanescence comme on pourrait malheureusement le
penser. Selon les termes mêmes du Coran, il s’agit d’un évènement qui sera « goûté » c'est-à-dire
expérimenté par chacun de nous. Par conséquent, je continuerai à mener ma vie comme avant, même
après avoir goûté la mort. En d’autres termes, je serai dans un état où je ne pourrai plus utiliser mon corps
physique. Je finirai par réaliser que la relation que j’avais avec ce corps qui est mien, est bel et bien rompue.

Comme j’aurais sans cesse étendu mes connaissances en accumulant des informations dans ma
conscience, à chaque instant de ma vie, j’aurais fini par devenir la proie de cette mésinterprétation, à savoir
que je ne consiste qu’en ce corps physique, rien de plus. Pour cette raison, bien que je sois séparé de ma
forme biologique, je ne pourrais jamais me séparer de mon corps physique, puisque mon esprit continuera à
penser que je ne suis pas vraiment mort. On enterrera mon corps dans la tombe, et je continuerai à garder
un esprit vivant et conscient. Je serai aussi capable d’être témoin à mes funérailles et je regarderai les
nombreuses personnes qui viendront assister à mes obsèques, me pleurant et regrettant ma mort.

On descendra ensuite mon corps dans la tombe, et l’on commencera à la remplir de terre, d’abord sur mon
cercueil puis jusqu’à niveler la tombe. Je serai témoin de toutes ces étapes, du début à la fin. De la
dimension de la tombe, je serai transféré à un autre lieu où je serai en mesure de vivre ma vie dans une
autre dimension. C’est cela que dans l’islam, le saint Coran définit comme l’évènement où l’on goûte la
mort. De même, le Prophète de l’islam a évoqué cela en disant qu’à chaque fois qu’une personne fait
l’expérience de la mort, elle pourra voir ce qui se passe autour d’elle, et gardera conscience qu’elle est en
train d’être enterrée, en pleine conscience. Elle entendra aussi les voix des gens qui l’appelleront de l’autre
côté de la tombe. C’est ce que le Prophète de l’islam a expliqué à un de ses compagnons appelé Omar. Il
lui a dit : « Quelque soit l’état de ton esprit ou de ta conscience en ce moment, tu continueras à vivre par ton
esprit, ta vie future en ayant exactement les mêmes capacités mentales et les mêmes perceptions
qu’auparavant, même après ta mort ». Pour permettre aux autres gens de comprendre cela, le Prophète de
l’islam s’est adressé aux combattants musulmans qui moururent lors de la première bataille de l’histoire de
l’islam, c'est-à-dire à la bataille de Badr. Les hommes et les femmes qui avaient participé à la bataille ne
pensaient pas que des personnes enterrées dans des tombes pouvaient entendre, et étonnés, ils
interrogèrent le Prophète : « Comment pouvez-vous vous adresser à des morts ? Peuvent-ils vous
entendre ? » Le Prophète répondit en ces termes : « Oui, ils ne sont pas du tout sourds à ma voix. Ils
m’entendent même mieux que vous. Ils sont aussi capables de comprendre ce que je dis et de s’assurer
que c’est la vérité ». En d’autres termes, les personnes qui se trouvaient dans les tombes n’étaient pas
mortes réellement. Ils sont encore conscients et possèdent leurs pleines capacités mentales qu’ils avaient
quand ils étaient en vie.

Comme ils ne peuvent plus se servir de leurs corps, ou comme ils n’ont plus virtuellement aucun contrôle
sur les dimensions physiques, ils sont incapables de communiquer avec nous. Cependant, nos messages
peuvent leur parvenir très facilement, car la communication n’est pas rompue entre nous et eux. Cela est
connu de tous, puisque afin d’apporter de l’aide aux morts, nous leurs dédions des prières et des
incantations pour le repos de leur âme, juste après leur inhumation.
Il en est bien ainsi : nous entrerons dans une nouvelle dimension et nous entamerons une vie totalement
nouvelle, grâce à l’évènement que nous appelons mort.

Bien sûr, quand nous entrerons dans cette phase nouvelle, nous pourrons vivre dans une forme corporelle
spéciale appelée esprit, que l’on appelle aussi corps astral. Il y a cependant un point crucial sur lequel il
faudrait mettre l’accent et qu’il ne faut pas sous-estimer. Le fait est que ce que nous appelons corps spirituel
ou astral est en réalité quelque chose qui est produit en utilisant nos cerveaux quand nous étions sur terre,
et il pourrait être construit automatiquement selon les modes de fonctionnement de nos cerveaux et selon
les différentes situations. Cela signifie simplement qu’au fur et à mesure que nous menons notre vie dans ce
monde, nous sommes inconsciemment en train de construire, de configurer notre corps astral futur, en
usant du cerveau que nous offre notre corps biologique. Nous nous en servirons immédiatement après notre
mort. Comme on peut le voir, le monde dans lequel nous vivons présentement est un monde dans lequel
nous accomplissons certaines actions particulières qui nous permettront plus tard de garantir notre bien-être
dans la vie éternelle. Après la mort, vous vivrez une vie qui sera conforme aux informations que vous aurez
emmagasinées dans votre conscience dans ce monde, et vous ferez face aux conséquences bonnes ou
mauvaises, dès que vous aurez quitté ce monde.

En d’autres termes, la moindre information que votre cerveau aura enregistrée dans ce monde et qu’il aura
finalement utilisée pour construire votre corps astral, vous sera utile dans l’autre vie. Vous n’aurez aucune
possibilité de formuler des plaintes quelconques au sujet de l’état de votre condition actuelle quand le temps
viendra de mourir et de quitter ce monde pour commencer la vie ailleurs. Après tout, c’était vous, et
personne d’autre, qui aviez choisi d’acquérir chacun des attributs de votre personnalité, quand vous étiez
dans le monde.

Il est par conséquent inévitable pour nous que lorsque nous partirons pour l’autre monde, nous soyons
confrontés à la réalité de vivre avec ces qualités et attributs qui ont été produits par nos cerveaux et
transférés par ce dernier à notre corps astral. Le moment où les corps spirituels se détachent de nos corps
physiques, ils entreront dans un lieu qui est une dimension complètement différente de la vie qui est la nôtre
en ce monde. En langue Arabe, ce monde est désigné par le terme de barzakh. Dès que nos esprits
commenceront à vivre dans cette nouvelle dimension, ils comprendront qu’il ne sera déjà plus jamais
possible de retourner dans la dimension terrestre.

C’est alors que nous dirons : « Si seulement nous avions la possibilité de retourner au monde, une autre
fois, et saisir l’occasion de corriger toutes nos erreurs, en accomplissant les bonnes actions que nous
avions négligées auparavant. Ainsi, nous reprendrons tout à zéro, et nous confectionnerons un nouvel esprit
corporel, pour nous épargner bien des difficultés dans notre vie post-mortem. » Le saint Coran explique
cette situation dans un verset qui dit : « Puis quand la mort vient à l’un d’eux, il dira : ‘‘Seigneur, fais-moi
revenir (sur terre) afin que je fasse du bien dans ce que je délaissais’’. Non, c’est simplement une parole
qu’il dit. Derrière eux, cependant, il y a une barrière, jusqu’au jour où ils seront ressuscités ». (Sourate 23,
versets 99 et 100). Or ceci est absolument impossible. Ce verset nous est rappelé à nous tous afin d’attirer
notre attention sur cette réalité cruciale.

Dès que ce monde sera derrière nous, et que nous serons entrés dans la dimension de l’au-delà, il n’y aura
plus moyen de retourner dans ce monde par la réincarnation, ni d’entrer dans un autre corps biologique
dans l’espoir d’obtenir une autre chance de mener une autre vie dans ce monde. Cela est totalement
contraire au dogme islamique et au Coran ainsi qu’à l’enseignement du Prophète de l’islam (SAW).

C’est seulement maintenant, par ce que nous faisons ou faisons faire dans ce monde, c’est seulement par
ces actions que nous serons capables de relever les capacités de nos âmes. Mais une fois morts, il n’y aura
plus de retour dans ce monde, pour refaire l’expérience dans le bon sens. Pour cette raison, nous ne serons
plus jamais à même de regagner les qualités nécessaires à notre salut,
car nous n’aurons plus de chances. S’il en est ainsi, comment alors pourrions-nous obtenir une autre
occasion de posséder ces qualités qui garantissent la vie éternelle, tant que nous sommes dans ce monde ?

Mais quand nous quitterons ce monde physique, nos âmes quitteront nos corps pour se rendre dans la
dimension de l’autre monde, et, de ce fait, nous serons amenés à vivre une vie dans des conditions
nouvelles. Par conséquent, le concept de temps sera changé considérablement pour nous, créant le
sentiment en nous que le temps que nous avons passé sur terre ne représente plus que quelques
secondes. Cela revient à dire que la vie sur terre est mesurée en secondes. Pendant ce laps de temps,
nous avions l’obligation de nous construire un futur qui soit solide et sûr pour notre vie éternelle qui durera
bien plus longtemps, des milliards et des milliards d’années.

Mais dans le but de s’assurer une vie post-mortem meilleure, il y a deux possibilités de choix, deux options
possibles : ou bien nous accordons une attention et comprendre le fait qu’il y a bien une vie après la mort, et
que nous pouvons donner une meilleure direction à nos vies tant que nous sommes encore sur terre, en
étant conscients de cela ; ou bien nous détournons totalement notre attention de cela, et ignorons l’idée
même d’une vie après la mort, en se disant que rien de cela n’est important. En contrepartie, nous n’aurons
pas d’alternative que de souffrir les conséquences de nos actes et affronter la dure réalité qu’il n’y aura
aucune chance de retour sur la vie terrestre. La même occasion ne se représentera pas une seconde fois.
C’est à nous de décider.

Bien que les choix que nous avons faits jusqu’ici ne soient pas nôtres en réalité, nous sommes désormais
confrontés avec le fait que nous avons à accomplir nos vies en faisant usage de nos intelligences et de nos
raisons, et de choisir nos options conformément à cela.

En nous servant de la raison ainsi que de notre compréhension avec autant de détermination que possible,
nous devons donner à nos vies une orientation qui nous permettra d’obtenir le meilleur de ce dont nous
aurons besoin dans la vie de l’au-delà. Pour toutes ces raisons, nous devons ignorer complètement toute
sorte de conditionnement autour de nous, et commencer à distinguer entre ce qui est vrai et juste et ce qui
est faux. Il est vrai que nous vivons dans un monde qui comporte de nombreuses circonstances difficiles à
appréhender dans leur ensemble, en raison des limites de notre connaissance.

Nous pouvons aussi arrêter le processus de notre pensée, et rejeter carrément ces idées. Il s’ensuivra que
nous continuerons à faire face à de nombreuses réalités abruptes et amères, aussi bien dans ce monde que
dans l’autre. Car en fait, nous n’aurons à subir que les conséquences de notre propre ignorance.

Il s’ensuit que nous devons essayer de comprendre la nature de l’évènement que sera notre mort, les
conditions environnementales que cet évènement va susciter, et aussi les sortes d’actes que nous devrions
accomplir durant le cours de notre vie pour nous assurer le bien-être dans l’autre vie. Les véritables raisons
pour lesquelles nous accomplissons ces actes devraient être elles aussi parfaitement définies. Ceci est
absolument nécessaire pour le futur de chacun d’entre nous.

C’est uniquement pour cette raison que le Prophète de l’islam, Muhammad (SAW) nous a fait connaître une
série de propositions, lui qui connaissait le mieux le système et la signification de l’existence dans cet
univers, conformément aux réalités qui lui ont été révélées. On nous a montré qu’à l’origine de toutes ces
propositions, réside un souci puissant de mettre l’accent sur un mécanisme extraordinaire qui constitue la
base de toutes ces réalités présentes dans le système de la vie en tant que tout, mais aussi en tant que vie
qui est la nôtre.

Le Prophète de l’islam a expliqué à chacun de nous que le système de nos vies a été créé par Allah. Il a mis
l’accent sur le fait que les caractéristiques et les bases de ce système ont été jetées à notre profit en ce
moment, de façon que nous puissions les comprendre autant que faire se peut, et nous préparer pour le
futur conformément à ces conditions,
sans quoi nous aurions à faire face à la réalité de souffrir des conséquences de notre ignorance. Tel était le
message que le saint prophète (SAW) a délivré à toute l’humanité. Bien sûr, ni les propositions apportées
par le Prophète (SAW), ni les actes de dévotions que nous accomplissons pendant notre adoration, ne sont
destinés à satisfaire un dieu qui se trouverait loin de nous et qui serait si distant. Il y a une raison simple
pour laquelle nous devons construire notre futur du mieux possible.

Ainsi donc, d’une façon générale, nous avons deux choix possibles : ou bien nous essayons de comprendre
pourquoi le Prophète nous a été envoyés, et comment nous devons réaliser les étapes nécessaires pour
concrétiser ce qu’il nous a montrés, ou bien nous dispenser d’accorder la moindre attention à ce que le
Prophète nous a dit, ne pas l’écouter ou ne pas croire en ce qu’il a dit, ou se désintéresser de tout ce qui
concerne le système dans lequel nous vivons en ce moment. En conséquence de quoi, nous n’aurons pas
d’autre futur que de subir les terribles effets de tout cela. Nous devons nous efforcer de comprendre la
religion que le Prophète nous a apportée, parce que dans cette religion toute chose est expliquée de façon
tout à fait réaliste.

Considérons, à présent ce point avec attention. Les choses que le Prophète a suggérées et mises en
circulation au sein de l’humanité se rapportent aux actes que les gens doivent accomplir de leur vivant, et
qui étaient destinées uniquement à les rendre conscients totalement, car ils feront surement face à ces
choses dans l’au-delà. Le Prophète a initié l’humanité à toutes les choses dont elle a besoin de faire, car
tous les hommes seront confrontés à ces choses-là dans la vie qu’ils mèneront après leur mort. Cela
montre que la religion a pour but de s’adresser à ces personnes qui savent que leurs vies se
poursuivront après leur mort.

De ce point de vue, la religion peut être considérée comme un ensemble de propositions régies par
certaines règles toutes suggérées ou expliquées par le prophète de l’islam (SAW). A noter qu’il n’existe
aucune possibilité de les altérer ou de les modifier. La raison en est que le Prophète de l’islam (SAW) nous
a informés que toutes ces règles et propositions sont conformes à ce qu’Allah lui a révélé. En d’autres
termes, le droit de parler au nom d’Allah n’a été accordé qu’au prophète final Muhammad (SAW), et ainsi le
droit de parler au nom d’Allah a été retiré complètement aux hommes, car il appartient uniquement au
Prophète et à personne d’autre. Jusqu’à ce jour, n’importe qui, même Boubakeur, a pu proposer sa
compréhension de la religion et exprimer librement un commentaire ou une opinion à ce sujet, mais
personne n’a pu parler au nom d’Allah, car ils n’ont absolument aucun droit de le faire.

Par conséquent, nous devons considérer le prophète de l’islam (SAW) comme notre seule référence avant
de suggérer quoi que ce soit à qui que ce soit au sujet de la religion. Parce que le prophète est la seule
personne que nous ayons que nous puissions consulter au sujet de toutes les questions de religion. Il y a
1400 ans de cela, le prophète de l’islam (SAW) a en personne informé chacun et chacune qu’ils devront
faire tout ce qui est nécessaire pour assurer leur futur dans l’autre monde. Il nous a initiés à l’idée que
chacun peut choisir ce qu’il souhaite dans son intérêt et devra faire ses propres décisions au sujet du destin
qu’il veut connaître dans ce monde et dans l’autre.
DEUXIEME PARTIE

Le prophète Muhammad (SAW) a apporté un ensemble de propositions desquelles nous devons apprendre
et que nous devons mettre en pratique, afin de nous préparer pour le type de milieu et de conditions que
nous rencontrerons après notre mort. Ces propositions ont été délivrées de façon à protéger chacun de
nous, qui devra de toute façon faire face à la mort, de tout préjudice résultant d’un châtiment dans l’autre
vie. En mettant en pratique ces recommandations, nous pourrons acquérir éveil, paix de l’esprit et bonheur
avant même de mourir. Il est par conséquent évident qu’une personne ne peut réaliser l’importance des
propositions prophétiques qu’en se servant de son intelligence et de son sens commun. Quelque soit la
situation, la personne accomplit ces tâches pour le pire ou pour le meilleur afin de prouver que le Prophète
est pleinement compris. Ou peut-être, la personne peut décider de n’entreprendre aucune action du tout. En
contrepartie, elle supportera automatiquement les conséquences de son attitude.

Pour cette raison, le Livre Saint des musulmans, le Coran, déclare qu’en matière de « religion, il n’y a point
de contrainte », c'est-à-dire que personne ne doit être amené à croire par la contrainte, à faire ce qu’il ne
veut pas faire. Cela revient à dire que la pratique de la religion dans la vie quotidienne ne doit pas être
cause de difficulté pour quiconque. En d’autres termes encore, personne n’a le droit d’interférer dans les
actes d’autrui d’aucune façon, en ce qui concerne la façon dont les devoirs religieux sont accomplis, pour la
simple raison qu’il n’a pas le droit de le faire. D’après ce verset remarquable du Coran, cela ne relève de la
responsabilité de personne. Une personne qui accepte le Coran doit instinctivement croire en la
signification et dans l’objectif global de ce verset. Elle devra aussi réaliser qu’elle n’a absolument aucun droit
d’appliquer la force de quelque nature que ce soit, pour obliger les gens à pratiquer les règles de la religion.
Cela, parce que la question en la matière, n’a rien à voir avec un acte accompli de force.

Essayons d’imaginer un instant que vous êtes une sorte de personne possédant un certain degré de foi et
de croyance, mais que vous ne participez pas à la prière du vendredi qui, aux yeux de certaines écoles
juridiques musulmanes, est obligatoire. Quelque soit l’excuse que vous pourrez invoquer pour votre
absence, vous demeurez quelqu’un qui croit en Allah, ainsi qu’au Prophète (SAW) et qui acceptez le Coran
comme le Livre saint pour toute la vérité.

A ce niveau de notre discussion, prenons un autre exemple. Qu’arrivera-t-il, par exemple, si j’arrive à vous
faire partir à la mosquée tous les vendredis, et que je vous dise que si vous n’y allez pas je vous punirais
sévèrement et que vous avez à obéir à mes ordres ? Vous irez à la mosquée pour y faire votre prière, cela
est sûr, mais en réalité cet acte qui est de vous, vous le contestez aussi, vous l’accomplissez donc de force
et contre votre volonté.

Un autre exemple pourrait être le cas du jeûne durant le saint mois de ramadan. Pareillement, je pourrais
vous demander d’observer cette pratique religieuse, quelque chose que peut-être vous n’avez jamais
effectué auparavant, simplement parce que vous n’approuvez pas l’idée d’un jeûne. Comme on peut le voir
dans ces exemples, j’aurais exercé une pression sur vous pour vous obliger à faire des choses et vous avez
fait la prière du vendredi et jeûné le mois de ramadan.

Votre comportement, ce faisant, est tout simplement comparable à l’hypocrisie. Cela signifie simplement
que, avant de me rencontrer, vous étiez une personne ayant une certaine idée de la religion, mais comme à
présent je vous ai obligé et contraint à faire des choses que je vous ai ordonné de faire, vous serez
facilement assimilé à ce que les musulmans appellent un « hypocrite », qui veut dire que vous êtes un
menteur, quelqu’un sur qui on ne peut pas compter parce que vous trouvez des excuses pour conforter vos
désirs.
Le point qui a besoin d’être éclairci ici est le suivant : je n’ai absolument pas le droit de vous jeter dans une
situation d’hypocrisie quand vous pouvez très bien être un croyant dévot. En fait, personne n’a le droit
d’employer quelque sorte de force que ce soit pour obliger les gens à pratiquer l’un quelconque des devoirs
de la religion. Qui a dit cela ? Bien entendu, cela est écrit dans le Coran. Le Coran suggère en effet que les
hommes et les femmes devraient trouver et illuminer la voie qui les mènera à la vérité ultime en fonction et
par le moyen de leurs propres capacités mentales et intellectuelles.

Pour cette seule raison, l’Islam est la religion qui consiste en un ensemble de propositions importantes,
chacune ayant été conçues pour notre propre bien-être, et que nous n’avons qu’à mettre en application. En
d’autres termes, les gens sont avisés qu’ils seront eux-mêmes ceux qui feront face aux situations résultant
de leurs actes, et ce, qu’ils accomplissent leurs devoirs religieux ou non. Ou bien la personne agit
conformément à ces propositions ou bien n’en fait rien. Elle devra en tout cas connaître les conséquences
de ses actes. Ainsi, comme on peut le voir, l’islam requiert de chaque personne qu’elle décide d’accomplir le
moindre des actes de foi par elle-même, en étant pleinement consciente qu’il y a une vie après la mort.

Essayons encore une fois de comprendre les choses. Dans la religion, il n’y a pas quelque chose qui vous
autorise à forcer quelqu’un à accepter vos points de vue. Au principe de toute chose, chacun de nous est en
position d’accepter et de croire dans le saint Prophète (SAW) de l’islam, et de suivre la voie qui lui est
proposée. Donc, pour parler plus personnellement, vous ne devez pas, en tant qu’individu, appartenir à
quelque groupe religieux que ce soit ni vous enrôler dans quelque secte particulière dont vous suivrez les
conseils du leader. Car la religion ne demande rien de la sorte aux gens, et elle n’impose aucune pression
sur eux pour les engager dans de telles activités. Cela en raison du fait que la religion ne s’adresse qu’aux
gens capables de réfléchir avec un esprit clair et qui raisonnent logiquement. Elle exige des hommes
pouvant user de la logique et de leur capacité à penser avec attention. Ce qui revient à dire qu’elle demande
que les hommes choisissent et suivent leur voie par eux-mêmes.

Par conséquent, chacun trouvera et saisira un sens particulier dans le Coran, le livre qui fonde la religion
musulmane, en fonction de sa capacité ou de son niveau de compréhension. Ils agiront pareillement vis-à-
vis des enseignements du Prophète (SAW). Par voie de conséquence, chacun étudiera ces enseignements
attentivement et finalement arrivera à la meilleure solution au sujet de la direction à suivre.

Ceci constitue une autre voie pour affirmer que l’islam, ainsi que le Saint Coran, rejettent résolument l’idée
que les hommes doivent dépendre des autres et se mettre sous leur influence avant de bien connaître leurs
capacités et leurs potentialités. Ceci est très en faveur de ces gens-là qui peuvent penser clairement et user
de leur intelligence de façon à pouvoir suivre une voie appropriée. C’est pourquoi nous suggérons que
chacun pense et médite sur ces questions autant que possible, et mène davantage de recherche, et même
effectue une étude extensive sur la question de façon générale, afin de pouvoir choisir et décider pour lui-
même, quel cours donner à sa vie et comment appliquer les enseignements reçus dans sa vie.

Ainsi, nous sommes totalement opposés à l’idée de se présenter comme un leader religieux, d’appartenir à
une secte religieuse, ou encore de devenir un saint personnage comme un shaykh, par exemple. Nous
n’avons aucun titre de la sorte. En outre, nous ne sommes pas en train d’appeler les gens à se joindre à
nous, à se rassembler autour de nous. Nous nous contentons d’inviter les gens à comprendre l’idée simple
qu’ils doivent faire usage de leur intelligence, de leur cerveau afin de devenir capables de voir par eux-
mêmes quelle sorte d’action ils doivent entreprendre pour trouver leur propre voie.

Si tel est le cas, prenons un moment pour réfléchir sur ces faits. Pesons la religion sur une balance plus
réaliste. A quoi cette évaluation nous mènerait-elle ? Elle nous mènera au point que je vais à présent
aborder.
Nous savons que le Prophète était la personne qui nous a fourni tous les conseils nécessaires pour aborder
beaucoup de questions, en particulier celles concernant les conditions de notre vie dans ce monde, et
comment s’accommoder de la vie dans ce système. Il s’est assuré que tous les conseils qu’il nous a donnés
répondaient bien à tous nos besoins, quelque soit leur nature. En outre, ces conseils conviennent
parfaitement bien à l’ordre et au système de notre univers, celui dans lequel nous vivons. Il a bien expliqué
que faire certaines choses serait à notre avantage, et que nous en récolterons certainement les fruits.
Cependant, si nous ne prenons pas en compte ces orientations, et que nous agissions de façon entièrement
différente ou contraire, nous éprouverons une déception et une détresse.

Une chose dont nous devons absolument être sûrs est que les propositions mentionnées dans le Saint
Coran et celles indiquées par le prophète ne doivent jamais être regardées comme étant un grand colis
contenant différents articles, chacun contenant l’autre, et non en vrac. Dans ce grand ensemble, chacun des
articles constitue une question distincte des autres, et doit être traitée individuellement, parce que chacun
d’eux décrit et concerne un point particulier et différent des nombreuses divisions et aspects de la religion.
En d’autres termes, il est totalement faux de penser que nous devions ou bien pratiquer tout ce qui est
mentionné dans la religion, ou bien ne rien faire du tout. C’est quelque chose de tout à fait erroné.

Comme certains au moins en sont probablement informés, il y a beaucoup de devoirs qui sont mentionnés
et recommandés ou interdits dans le Coran. Les prières rituelles, le jeûne du mois de ramadan, le
pèlerinage à la Mecque, dire la vérité ainsi que tous les actes qui sont interdits par la religion comme les
jeux de hasard, la fornication et la médisance en sont quelques exemples. Plus nous accomplissons les
choses qui ne sont pas interdites, plus nous gagnons d’avantages; et plus nous les négligeons, plus nous
en subissons de conséquences.

Prenons à présent un exemple pour illustrer ce point. Imaginez une personne qui soit en ce moment en train
de jeûner durant le mois de ramadan, mais qui cependant ne peut pas accomplir ses prières quotidiennes.
Bien, laissons-la accomplir son jeûne. S’il ne peut accomplir ses prières, qu’à cela ne tienne. Il est injuste de
penser que parce que cette personne ne peut pas accomplir ses prières, elle ne devrait pas du même coup
observer son jeûne. Si quelqu’un lui dit : « Comme vous ne faites pas vos prières, il est inutile de jeûner ! »,
il aurait parfaitement tort, car cela n’est absolument pas mentionné dans le Coran. Chacun sera en mesure
d’accomplir autant qu’il peut, et chacun sera responsable des conséquences des actes qu’il n’aura pas
accomplis. Je veux dire par là que nous ne pouvons pas parler au nom d’Allah et nous substituer à Lui pour
juger les autres. Chacun fera ce qu’il fera et c’est en fin de compte le mécanisme de la relation entre lui et
Allah qui décidera pour ou contre lui. Mais malheureusement, nous ne pouvons pas trouver d’explication
pour aucune des choses.

Une grande question de notre temps est celle des femmes qui portent le voile. Le Prophète nous a expliqué
tout ce que l’on perdait en n’accomplissant pas les devoirs religieux, comme la prière, le jeûne et le
pèlerinage, devoirs qui sont cruciaux pour un être humain. Alors que ces règles sont très importantes,
certaines personnes se sont malheureusement persuadées de l’idée que les femmes ont le devoir de porter
un voile. Ces personnes vont jusqu’à soutenir publiquement qu’une femme qui ne porterait pas le voile est
une mécréante et s’exclut de l’islam. Pour nous, cette interprétation est absolument fausse. Il y a dans le
Coran des versets au sujet du port du voile. C’est le genre de discours que l’on adresse aux femmes. Mais
si une femme ne porte pas le voile, il n’y a aucun verset dans le Coran qui affirme ce qu’elle encourt, ni dans
les paroles du Prophète (SAW), à ce sujet. Par conséquent, si une femme qui a accepté la foi musulmane
ne se couvre pas la tête, nous ne pouvons nous permettre de faire des commentaires à son sujet. Ce qu’elle
a fait sera traité entre elle et Allah, et la seule chose qui lui arrivera sera ce qu’Allah a décrété pour elle.

Pour cette femme, la plus grande erreur serait de penser que puisqu’elle ne porte pas le voile, elle ferait
mieux de ne plus faire ses prières. Si elle ne peut pas porter le voile, c’est entendu. Mais elle peut toujours
accomplir ses prières, observer le mois de jeune de ramadan, et faire éventuellement le pèlerinage à La
Mecque.
Elle pourrait porter son voile pour la prière et l’enlever quand elle a fini, et qu’elle veut sortir de chez elle en
portant sa tenue habituelle. Elle peut aussi se rendre en pèlerinage, y accomplir les rites prescrits, dans le
même esprit, et reprendre ses occupations et habitudes quotidiennes après son retour du hajj. Si elle ne
porte pas son voile, cela reste quelque chose qui ne regarde qu’elle et Allah. Si sa tête n’est pas couverte,
cela ne présente aucun obstacle, et ne signifie pas qu’elle ne doive pas accomplir les obligations du
pèlerinage. Je le dis haut et fort que chacun a le droit de mener sa vie selon ce principe. Ceci est le principe
fondamental dans la vie : selon la dimension, dans laquelle nous vivons, le temps qui nous est imparti peut
s’évaluer en secondes.

En outre, le saint Prophète a dit : « Les gens dorment. Ils ne se réveillent qu’en mourant ». La vie qu’ils
ont vécue avant de mourir, peut donc être considérée comme ayant été un rêve. En vivant dans ce monde
imaginaire, nous sommes confrontés à la réalité qu’afin de gagner la vie éternelle dans l’au-delà, nous
devons en payer le prix et en poser les fondements éternels dans cette vie même, c'est-à-dire durant notre
séjour sur terre

A notre époque, une grande partie de notre vie s’écoule sans que les gens aient conscience et réalisent
ces faits. Nous avons gaspillé toute notre vie dans différentes activités dans les années de notre jeunesse,
et surtout à l’âge adulte avec nos occupations dans les affaires de ce monde. Nous ne savons pas de
combien de temps nous disposons encore devant nous. Dans les conditions de la vie moderne, un accident
de la route peut soudainement mettre un terme à notre vie. Après un tel choc, il sera absolument impossible
de revenir à ce monde, pour un autre essai. Par conséquent, tout ce que nous avons à faire, nous devons le
faire ici même, sur terre. Voici la sorte de situation à laquelle nous pouvons comparer nos vies. Imaginez
que la maison dans laquelle nous sommes ait pris feu et soit en train de brûler rapidement. Nous
essayerons de sauver les objets qui n’ont pas déjà brûlé, et nous laisserons tout ce que le feu a déjà
entamé, sans nous en soucier. Dire que je ne peux pas mettre mon voile et que par conséquent je vais
délaisser ou négliger toute autre chose est une grande erreur de jugement. Ainsi, chacun devrait faire ce
qu’il peut. Ceux et celles qui peuvent se rendre à la prière du vendredi le feront, ceux qui pourront faire
quelques unes des prières quotidiennes les accompliront. Bien sûr, faire les cinq prières quotidiennes est
meilleur. Mais il est absolument faux de soutenir que si je ne peux pas prier cinq fois par jour, alors il n’y a
aucun besoin de les faire du tout. Pas de principe de tout ou rien en la matière.

Si vous ne pouvez pas prier cinq fois par jour, alors priez quatre fois, si vous ne pouvez pas prier quatre
fois, alors priez trois fois. Si encore là, vous ne pouvez rien, alors faites au moins vos ablutions une fois tous
les matins. Si après cela, vous pouvez accomplir un cycle de deux rak’at de prière, vous auriez alors
satisfait à une prière. Le principe est qu’il est toujours bon de faire quelque chose, même la moindre des
choses, que de ne rien faire.

Illustrons cela par un exemple. Quand vous arrivez à votre lieu de travail, vous vous dites en ouvrant votre
boutique par exemple : ‘‘Aujourd’hui, je devrais gagner dans les 100 livres, ou peut-être 50 livres, ou peut-
être encore 10 livres !’’. Imaginons qu’à la fin de votre journée de travail, vous arrivez à faire un bénéfice de
10 pour cent de ce vous avez escompté. Vous vous direz probablement : ‘‘non ! Cela n’est pas ce que je
comptais, cela n’est certainement pas ce que je visais’’. Iriez-vous alors jeter cet argent ? Absolument pas.
Tout ce que vous aurez gagné reste encore profitable à vous.

Par conséquent, dans cette vie terrestre avec ses combats mondains, faites ce que vous pouvez, que vous
soyez homme ou femme, jeune ou vieux. Ce qui est passé est passé. Nous n’avons pas de temps à perdre
dans des querelles qui remontent à un autre âge. Le temps qui nous reste à vivre nous est inconnu, en tout
cas sa durée est limitée. Employons ce temps à bon escient autant que possible. Faisons de notre possible
pour que tout tourne en notre faveur. Quoiqu’il en soit gagner vaut mieux que perdre. C’est la raison pour
laquelle le principe fondamental dans la religion est qu’il faille agir chaque fois que cela est possible, car
l’occasion ne se présentera pas de nouveau pour revenir et agir autrement. Pourquoi ? C’est si simple.
Tout en menant notre vie dans ce corps physique, nous prenons différentes nourritures de l’extérieur et ces
aliments nous pourvoient en énergie bioélectrique. Cette énergie bioélectrique est une sorte d’énergie de
très faible tension (microvolt) qui fournit l’électricité dont ont besoin les cellules de notre cerveau. Avec
l’électricité que fournit cette énergie bioélectrique, le cerveau émet un certain type de rayonnement
ondulatoire. Ces ondes que diffuse le cerveau produisent notre corps astral que nous appelons esprit. Toute
la capacité contenant nos connaissances, notre faculté de comprendre et le concept connu comme la
puissance spirituelle qui existe dans les âmes comme énergie potentielle, est transférée à notre âme via
notre cerveau.

Dès le moment où le cerveau cesse de fonctionner, nous commençons nos vies dans la dimension astrale,
qui est la zone du champ magnétique solaire ainsi que du champ magnétique de la terre; nous y restons
jusqu’au jour de la Résurrection. Pendant tout ce temps-là, nous demeurerons conscients, car nos
connaissances auront été stockées dans nos esprits. Cette période de temps est appelé monde du barzakh,
dans la religion islamique, ce qui signifie un monde entre deux mondes. Une fois entrés dans cette sphère
de la vie, il ne sera plus question d’un retour dans ce monde. Nous n’aurons plus cette chance, cette
possibilité, car cela impliquerait un nouveau cerveau, de nouvelles connaissances. C’est pourquoi, il faut
s’engager dès à présent dans certaines activités qui sont de nature à nous assurer un futur meilleur.

Permettez-moi à présent de redire cela de façon plus simple. Nous accomplissons un acte que nous
appelons ablutions. Quand nous l’accomplissons, il nous arrive de nous demander dans quel but nous le
faisons, pourquoi il nous a été prescrit. Certaines personnes s’imaginent que c’est afin d’être propre, que
c’est dans un souci de propreté.

En fait, nous savons que notre Prophète (SAW) faisait toutes les étapes de ses ablutions mineures avec un
seul bol d’eau. De nos jours, dans les pays chauds du Moyen Orient, vous verrez des gens accomplir leurs
ablutions en se servant d’un petit volume d’eau, celui contenu par exemple dans un grand verre. Avec aussi
peu d’eau, il est impossible de laver tout le corps. Cela signifie que ces ablutions ne peuvent pas être une
toilette physique, comme on le penserait. S’il ne s’agit pas de se nettoyer, quel serait alors le but des
ablutions ?

Si nous méditons là-dessus avec attention, nous savons que le corps absorbe l’oxygène extérieur de la
même manière qu’il absorbe l’eau. Quand le corps reçoit l’eau et l’oxygène, l’énergie contenue dans l’eau,
c'est-à-dire dans les atomes de l’hydrogène et de l’oxygène, est transmise au système nerveux. Si l’ablution
n’est pas accomplie dans le but de générer de l’énergie électrique en frottant l’eau sur le corps, alors à quoi
servirait-elle ? C’est ce que l’on devrait se demander et sur quoi on devrait méditer. Dans le même ordre
d’idée, on pourrait penser que l’ablution pulvérale (celle où l’on emploie de la poussière de terre en cas
d’absence d’eau) consisterait à décharger l’énergie statique du corps, qui cause la gêne et le stress au
niveau du cerveau.

Ceci montre clairement que chacune des pratiques religieuses prescrites qui nous est recommandée ou
suggérée est en fait associée à des réalités scientifique, physique ou chimique qui sont toutes en rapport
avec les règles régissant l’univers.

Il y a aussi une façon différente d’envisager la question et sa nature et qui peut être exposée comme suit :

Le pouvoir omnipotent, tout-puissant, qui a créé l’univers est désigné par le nom Allah., aussi bien dans le
Coran que dans la tradition musulmane. Cet Etre suprême a créé toute chose qui existe avec les qualités et
les attributs de Ses noms. Pour cette raison, toutes les qualités que possède chacun de nous dérivent des
significations qui sont contenues dans le nom Allah. En d’autres termes, pour un être humain, être un calife
(représentant d’Allah) dans ce monde signifierait que les significations contenues dans l’Essence de 99
noms d’Allah deviennent manifestes dans la personne, et cela s’applique à tous les autres êtres humains.
Maintenant que je vous ai parlé de l’être humain, je voudrais clarifier un autre point. Ecoutez avec attention.
Dans le verset coranique, nous lisons : « Nous avons créé les êtres humains comme des califes sur la
face de la terre » (Voir par exemple, sourate 6, verset 165, ou bien sourate 35, verset 39). Avec cette
déclaration, aucune discrimination de genre n’est faite. Cela veut dire qu’aussi bien les hommes que les
femmes sont égaux en rapport avec la qualité de calife d’Allah. Les deux genres ont la qualité et la maturité
pour devenir califes d’Allah. On ne pourra jamais parler de la femme comme d’un être de second degré ou
de seconde classe, quand on la compare à l’homme. Parce que lorsque Allah dit : « Nous vous avons créés
comme des califes sur la face de la terre », Il n’a mentionné rien au sujet d’une différence entre l’homme et
la femme. Compte tenu de la similarité d’origine de l’homme et de la femme, les deux sont dotés des
mêmes qualités pour être dignes d’être des califes.

Après avoir souligné ce fait au sujet du Coran et de l’islam, je voudrais poursuivre et parler du sujet avec
plus de détails.

Comme chacun de nous est venu à l’existence avec les significations des noms d’Allah, nous possédons
non seulement les qualités de ces noms, comme al-Rahmân (le Tout-compatissant), al-Rahîm (le Tout-
miséricordieux), al-Malik (Le Maître absolu)), al-Quddûs (le Très Saint), mais nous existons aussi avec les
attributs de l’Essence d’Allah.

Chacun de nous est vivant, en raison du fait que nous avons aussi la qualité d’Allah qui est celle d’al-
Hayy (le Vivant), et c’est pourquoi nous vivons.

En possédant la qualité d’Allah que nous appelons al-‘Alîm, l’Omniscient, Celui qui sait tout, il nous est
permis d’avoir tous et toutes un esprit éveillé. Nous avons aussi à l’intérieur de nous la qualité d’Allah
appelée puissance, ce qui nous permet d’avoir la qualité de notre volonté. Par conséquent, nous voulons,
tous, les choses en toute conscience et comme nous possédons en nous la qualité de la puissance, il nous
est donné de réaliser nos désirs. Cela veut dire que nous existons tous avec l’essence d’Allah ainsi
que les qualités et les attributs d’Allah.

Le Coran et le Prophète nous ont informés au sujet de ces Noms d’Allah. Mais ces Noms ne sont pas
mentionnés dans le but de nous initier aux qualités d’un dieu existant hors du monde, bien loin de nous. Ils
sont mentionnés dans le but de définir les qualités de notre existence et de nous faire connaître sa réalité. A
ce propos, la parole du Prophète : « Celui qui se connaît soi-même connaît son Seigneur (rabb) » illustre
bien cette réalité, qui signifie que plus vous connaissez et identifiez ces qualités en vous-mêmes, plus vous
serez capables de comprendre les qualités d’Allah qui est votre réalité, de votre existence et de l’ensemble
de l’univers. En fait, peu importe combien vous connaissiez Allah avec ces qualités, il demeure impossible
de comprendre ou de penser au sujet d’Allah quant à Son Essence. En raison de l’infinité de cette Essence,
il n’est pas possible pour des êtres ayant une compréhension limitée d’appréhender son Essence.

Par conséquence, comme nous sommes tous venus à l’existence grâce à Son Etre et avec les qualités de
l’Essence d’Allah, en réalité chacun de nous est créé avec toutes Ses qualités qu’Il a voulues, et parce qu’il
se trouve que nous sommes tous Ses califes, nous méritons tous respect et amour. Pour cette raison,
quelques soient nos nom, genre, couleur de peau, race, langue ou religion, nous devons faire preuve de
respect et d’amour envers tout être humain. Donc, l’existence qui se trouve derrière toutes ces choses
comme le nom, la couleur, la langue, la religion et la race, est la création qui appartient à Allah. Cela montre
que toutes ces créations que nous refusons de voir ou que nous négligeons sont aussi des êtres qui
s’appuient aussi sur l’existence d’Allah. Ainsi, votre attitude dans la voie mène directement à Allah ;
l’obéissance à Allah ne signifie pas seulement toucher le sol devant vous avec votre front, mais aussi être
capable de Le reconnaître comme l’existence Absolue qui est en toute chose existante, et non le regarder
comme un être situé bien loin dans la distance spatiale.
Si nous arrivons à réaliser cela, nous aurions compris pourquoi nous ne pouvons jamais regarder avec
mépris un Arabe, ou un Iranien, un Kurde, ou un chiite ni un sunnite ni aucun autre individu. Par
conséquent, ce qui devra importer à nos yeux est qu’un être humain est le calife (le représentant) d’Allah, et
peu importe la race, le genre, la langue ou la religion d’une personne, nous devons toujours lui montrer
notre respect et notre amour. Faute de quoi, nous traverserons aveuglément ce monde, dans un état
d’esprit conditionné, totalement inconscient à la fois de toutes ces réalités aussi bien que d’Allah. Cela nous
conduirait finalement à un état de souffrance et de tourment. En conséquence, nous ne montrerons aucune
gratitude aux gens que nous connaîtrons car nous aurions été privés de notre réalité et serions totalement
ignorants de notre nature véritable.

Ainsi, nous quitterons ce monde dans l’ignorance de ces choses, et comme le dit l’adage, comme si j’avais
vécu dans un cocon sans jamais réussir à le briser. Ou bien nous réussirons à nous échapper du cocon et
nous nous envolerons comme un papillon, ou bien nous resterons incapables de nous frayer le passage et
nous finirons dans l’eau bouillonnante des fabriques de soie. Si nous ne devenons pas papillon, nous
demeurerons à l’état de ver. Et nous finirons dans le feu comme une chenille prisonnière de sa soie. Brûler
dans l’eau bouillante doit être une expérience extrêmement déplaisante pour la chenille.

O vous qui êtes à l’intérieur du cocon de soie ! Tentez de rompre le cocon et de vous envoler comme un
papillon. Sinon, l’eau bouillante vous attend, car on ne vous y laissera pas. Alors, venez, servez-vous de
votre bon sens, et sortez de votre cocon aussi vite que vous le pourrez. Voyez les réalités de la vie, prêtez
attention aux paroles du Saint Prophète (SAW), essayez de considérer ce qu’il dit et sauver votre vie
éternelle. Car les choses qui vous ont été proposées sont en fait des choses qui vous sont essentielles. Ni
Allah, ni le Prophète, ni le Coran, ni moi-même n’avons besoin de vous. Vous devez penser à ces choses et
à ce qu’elles vous apportent ne serait-ce que pour sauver votre avenir. Sinon, votre regret ne vous sera
d’aucun intérêt.

En ce moment, il y a cinq milliards d’individus vivant sur la surface de la terre. S’il était possible de
rassembler toute cette population sur un seul immense terrain, votre chance de rencontrer quelqu’un que
vous connaissez serait de un sur cinq milliards. Avec l’évènement de la mort, vous quitterez cette dimension
et vous irez rejoindre une autre dimension de la vie dans une tombe. Là vous continuerez à y vivre votre vie
pour des millions et des millions d’années jusqu’au jour de la résurrection. En ce jour, tous ces gens seront
rassemblés dans une même place. Je me demande combien de choses auxquelles vous aviez accordé le
plus de prix, vous serez capable de voir et de retrouver, ou incapable de retrouver du tout ?

Ici, je vous ai dit que l’incident appelé mort vous conduira à poursuivre votre vie dans une tombe. Je vais à
présent expliquer ce sujet.

Juste après que notre sens corporel sera arrivé à sa fin avec l’incident nommé mort, nous serons placés à
l’intérieur d’une tombe, alors que nous sommes encore inconscients de ce qui nous est arrivé, ce qui veut
dire que nous pouvons encore voir les insectes qui se trouvent à l’intérieur de la tombe, dans la terre et
toute autre chose autour de nous.

De la même façon, nous percevrons des voix qui parviendront autour de nous, mais nous ne pourrons pas
sortir et quitter la tombe. Le fait que les incidents auxquels nous pensons sans cesse tout au long de la
journée pénètrent automatiquement dans nos rêves, signifie que vous ne pourrez pas changer ces rêves,
vous continuerez à vivre les conséquences naturelles de ces incidents qui sont constamment emmagasinés
dans votre cerveau de façon quotidienne.

Comme il a été dit : « Dans ce monde, les hommes dorment, en mourant, ils se réveillent ». Ainsi vous
commencez à vivre à l’intérieur de la tombe, avec les conséquences de toutes ces choses avec lesquelles
vous avez vécu dans ce monde, ainsi que les choses auxquelles vous avez accordé un grand prix, dont
vous étiez fier et que vous avez chéries et qui vous ont appartenues. Parce qu’après un moment, le monde
matériel disparaît complètement, et vous commencez ainsi à mener votre vie à l’intérieur de la tombe dans
une dimension du monde spirituel.
Pour vous, commencer cette vie nouvelle dans la dimension spirituelle signifie que le monde en face de vos
propres yeux va disparaître complètement, et vous entamerez une vie dominée par le rayonnement solaire.
Cela veut dire que vous allez pouvoir clairement regarder le soleil et toutes les choses qui y vivent. Vous
aurez aussi la capacité de voir les autres êtres vivant dans la dimension de toutes les étoiles de la galaxie.
Cet évènement particulier s’explique ainsi aux yeux de la religion :

Quand une personne meurt et qu’elle a été inhumée dans une tombe, une fenêtre s’ouvre sur un côté et
cette personne peut alors voir l’Enfer et toute chose qui y est contenue. Une autre fenêtre s’ouvre sur un
autre côté et la personne aura une vue sur le Paradis et sur toutes les choses qui s’y trouvent. En réalité,
dans l’œil de l’esprit, il n’existe pas de concept tel que celui de distance. Bien que nos yeux physiques
soient limités dans leur acuité, ils sont capables de voir à une distance de 50 mètres, 100 mètres ou même
mille mètres. Cependant ce concept de distance tombe en désuétude dans le monde des tombeaux. Cette
personne commence à voir les êtres rayonnants et les choses vivantes au centre du soleil, comme s’ils se
trouvaient à une distance de deux mètres, alors qu’ils le sont à 150 millions de kilomètres. Selon un calcul
effectué par un de nos amis, son corps qui pesait 70 kilos environ, pèserait 300 kilos dans le soleil. En
outre, il existe des hadiths et des explications apportées par le Prophète qui nous informent que les corps
des personnes entrant en Enfer seront étonnamment gigantesques en taille.

Oui, la personne qui aura fait la traversée vers cette dimension du monde des tombes voit le soleil, les êtres
vivant à l’intérieur du soleil et leur environnement. Si cette personne fait partie des gens qui y demeureront
pendant une période indéfinie, il lui sera donné de voir le merveilleux environnement dans lequel elle ne
pourra pas mettre les pieds, et l’environnement terrifiant auquel elle est destinée. En conséquence, elle
endurera une phase de désarroi et de tourment dans sa tombe, semblable à un cauchemar que vivrait
quelqu’un dans son rêve. Si c’est l’inverse qui se produit, c'est-à-dire si cette personne voit que ce qui lui est
promis est le magnifique environnement que nous appelons paradis, elle sera alors sereine et confiante, et
vivra dans cet état de joie, car elle en appréciera les promesses par rapport à l’autre spectacle d’horreur.
Cette situation durera jusqu’au jour de la Résurrection. Pour nous, le jugement dernier est la phase suivant
la destruction du monde par le soleil, suite à l’agrandissement du soleil. En ce moment, le monde forme une
bande de champ magnétique respectant son existence, et les âmes des gens qui le quitteront vivront dans
ce champ magnétique. Le champ magnétique qui se trouve à l’intérieur de cette bande, est la bande qui
entoure ce que l’on appelle le monde des tombes et le monde du Barzakh. Avec l’approche de la phase de
sa croissance, le soleil va entrainer la fusion de Mercure, de Vénus et de la Terre, qui s’évaporeront et qui
ensuite disparaitront totalement de leur place actuelle.

Avec cette disparition, la ceinture de radiation dite de Van Allen, qui entoure le monde comme un champ
magnétique et qui est en orbite autour du monde connaitra sa fin, et quand cela se produira le champ
magnétique gravitationnel du monde sera désactivé, ce qui entrainera que tous les hommes seront
rassemblés sur la plate forme solaire. Quand ce champ sera disparu de sa place, la fin du monde viendra,
et c’est ce que nous appelons le Jour du Jugement. Après cette étape, les hommes prendront
connaissance de leurs actes dans ce monde et de ce que leur vaudront ces actes en fonction des conditions
de ce jour-là, ainsi que de l’environnement existant autour d’eux ce jour-là, et tout ce que leurs bonnes ou
leurs mauvaises actions leur apporteront. Tous ces incidents se rapportant au Jugement dernier et qui ont
été symboliquement décrits dans les hadiths (paroles) du Prophète (SAW), seront vécus par ceux et celles
qui ont accompli certaines actions et ont réalisé certains résultats parmi les autres gens. En d’autres termes,
ils sortiront de l’environnement de l’Enfer pour passer dans l’environnement du Paradis pour y demeurer à
jamais. D’autres seront destinés à demeurer dans l’environnement appelé champ magnétique du soleil.

Notre réflexion au sujet de l’Enfer nous a conduits à penser qu’en réalité le soleil est l’Enfer. Said Nursi, qui
a évoqué la question dans son livre intitulé Maktubat, qui est un recueil de lettres, affirme que l’Enfer se
trouve au centre de la terre. Ceci est son opinion.

Quand nous parlons de ce phénomène, en tenant compte de données scientifiques récentes, on conçoit
preuve à l’appui, que le soleil finira par « avaler » la terre et la détruire. Puisque tel est le cas, que devons-
nous faire à ce sujet ? Oui, que devons-nous faire ?
Nous retournons une fois encore à notre point de départ. Dans un sens, puisque nous créons nos esprits
futurs, ceux d’après la mort, en tenant compte de l’un de nos aspects et en gardant à l’esprit la façon dont
fonctionne notre cerveau en ce moment, nous devrions tenter de tirer le maximum de profit de notre cerveau
en l’exploitant au mieux. Par exemple, scientifiquement parlant, il a été constaté que le cerveau de chacun
de nous utilise approximativement entre 5 et 12 pour cent de sa capacité totale réelle. Près de 90 pour cent
de la capacité restante est inactive, inutilisée. Par conséquent lorsque nous disons : « méditons sur Allah ! »
que sommes-nous sensés faire et comment devons-nous le faire ? Permettez-moi de vous l’expliquer
brièvement.

La chose la plus importante pour un être humain est le zikr (dhikr), c'est-à-dire la remémoration d’Allah, qui
est une forme de méditation, parce que la pratique appelée zikr ne vise pas à rendre un culte à un dieu qui
serait au-dessus de nous. Comme je l’ai expliqué il y a quelques instants, c’est un fait que nous sommes
venus dans l’existence par le canal et l’intermédiaire des qualités véhiculées par les différents noms d’Allah.
Le sens de ces qualités, par exemple le nom al-Rahmân (le Tout-Miséricordieux), le nom al-Rahîm (le Très
Miséricordieux), le nom Mourid (le Voulant), le nom Quddûs (le Très Saint), le nom Fattâh (Celui qui ouvre
les portes du succès), tous ces noms-là sont présents dans nos cerveaux. Comment se fait-il qu’ils s’y
trouvent ? Dans le cerveau, il n’y a ni image, ni mot, ni représentation ; il y a une certaine vibration d’une
certaine fréquence pour chacune des significations. Les cellules du cerveau sont dans un état de vibration
électrique constante. La moindre pensée dans le cerveau crée une certaine vibration et un courant
électrique entre certains groupes de cellules.

Pour la première fois, dans le monde, dans l’un de nos ouvrages, intitulé Les Mystères de l’Homme, publié
en 1986, nous avons écrit que la fonction du zikr est de stimuler l’activité électrique entre les cellules. Au
moyen de la répétition d’un mot, appelée zikr, l’activité électrique entre les cellules est accrue et la
fréquence est transmise d’elles aux autres cellules inactives, au moyen d’un transmetteur. Le résultat en est
que ces cellules inactives sont réactivées en les programmant à la fréquence nouvelle. Ainsi, le zikr accroît
la capacité utile du cerveau. Après avoir écrit à ce sujet en 1986, le premier développement dans le monde
a eu lieu en Amérique, en 1993, où ce sujet fut traité dans un article dans le numéro daté de décembre 1993
de la première revue scientifique mondiale, The Scientific American. Dans cet article, l’auteur écrit que les
cellules du cerveau deviennent actives en réagissant à la prononciation de certains mots de façon répétée,
et par le moyen de la répétition de ces mots, certaines cellules s’activent pour accroitre leur capacité. Ceux
qui le souhaitent peuvent lire cela dans la revue mentionnée.

Ce que je veux dire ici est que, en accomplissant le zikr qui consiste à répéter certains noms d’Allah, vous
pouvez accroître la capacité du cerveau dans le sens où vous vous équipez progressivement des qualités
que procurent ou véhiculent les significations de ces noms.

Par exemple, supposons que vous soyez en train de méditer, de répéter le nom Mourid, qui est l’un des
attributs parmi les sept attributs principaux de l’Essence d’Allah, et qui désigne la qualité de volonté active
d’Allah. Si vous répétez ce nom un certain nombre de fois, disons, 1000 ou 2000 ou 3000 fois chaque jour,
vous remarquerez après un certain temps, quelques mois, que votre volonté s’est accrue en puissance et
en qualité. Outre cela, dès que vous commencerez à répéter le nom Quddûs, vous remarquerez que vous
êtes en train de passer par une sorte de purification à l’intérieur de vous-mêmes, vous renoncerez à vos
mauvaises habitudes et vous réaliserez que vous n’êtes pas fait seulement d’un corps physique et que vous
êtes un être doué de conscience. Vous comprendrez aussi que vous êtes un être éternel, ce qui signifie que
votre vie se poursuivra après la mort, et l’amélioration de cette perception par vous ira grandissante.

Comme vous le voyez, toutes ces méditations effectuées en répétant certains mots, accroitront et
amélioreront certaines capacités dans votre cerveau. Plus cette capacité s’accroît, plus le sens du nom
invoqué se manifestera en vous. En retour, vous connaîtrez Allah dans la direction indiquée par le sens
plein du nom particulier que vous invoquiez. En d’autres termes, votre compréhension d’Allah est liée au
degré qui se trouve en vous de le retrouver. Tout en étant en vous, avec vous, les qualités qui sont aussi
manifestées en d’autres personnes, sont les noms des différentes qualités d’Allah.
Cependant, si nous envisageons la question en vue de nous améliorer, plutôt que de dépendre de notre
environnement, nous verrons que la méditation peut accroître la capacité de notre cerveau, et par
conséquent développer la personnalité de l’individu, de façon que ces qualités peuvent être transférées
automatiquement par le cerveau à l’âme, qui en retour, nous aidera à obtenir des âmes parfaites, avec des
qualités autrement meilleures et un plus grand degré de maturité, de perfection. Donc, toutes ces activités
que nous accomplissons pour notre bénéfice personnel, comme la méditation, ou les autres rites d’adoration
comme la prière, le jeûne, le pèlerinage à la Mecque et autres, visent à nous construire le meilleur futur
possible, et à améliorer notre niveau de vie de la meilleure façon qui soit dans la dimension d’après la mort.

Parallèlement, en pratiquant ces activités, nous améliorerons et renforcerons notre corps astral, un corps
auquel nous accèderons dans la vie qui suivra, au-delà de notre mort. Plus encore, nous serons doués de la
capacité de saisir et de mieux comprendre tout ce qui concerne Allah et ses qualités d’une manière plus
approfondie. Plus nous comprendrons cela et plus nous nous familiariserons avec ces choses-ci, plus nous
serons aptes à conduire nos vies dans cette direction-là. Ou bien nous ignorerons, et nous demeurerons
totalement inconscients de ce fait, et nous penserons qu’il existe quelque part au loin un Dieu que nous
supposons avoir besoin de nos actions. En conséquence de ces pensées, nous ne prêterons nullement
attention à la question, et nous la jugerons comme suit :

« Bien ! Il n’a pas besoin de ce que je fais pour Lui ». Après cela, nous serons confrontés aux faits les plus
ardus de la vie.

Au cours de ma conférence, j’ai essayé de vous expliquer autant que j’ai pu, quelques faits de la vie, et
pourquoi ces faits étaient proposés comme religion, et les raisons pour lesquelles la religion a vu le jour. Je
ne sais pas si j’ai été de quelque utilité ou non. Mais il est certain, sans aucun doute là-dessus que même si
les choses dont je vous ai entretenus venaient à manquer de clarté sur quelque point, ou même être
fausses sur quelque autre point, il n’en demeure pas moins vrai que vous devriez effectuer quelque
recherche dans le sujet en vous référant aux sources originelles. Pensez-y avec attention et étudiez
systématiquement. Ne jouez pas votre vie comme au jeu de hasard ! Quand je vous parle de vie, je vous
parle de votre vie éternelle.

Combien de secondes avons-nous passé dans ce monde et combien nous reste-t-il encore à vivre ?
Evaluons ce temps par rapport à la vraie dimension et par rapport au temps que nous connaissons sur
terre ! Gardez cela à l’esprit ! Car le temps passe vite et chacune de vos secondes vous est comptée !

Le compte à rebours a commencé : 59, 58, 57, 56…

Profitez de ces derniers moments de votre temps pour en tirer le plus grand bénéfice. Cherchez à
comprendre ce dont je vous ai parlé et voyez si cela est vrai ou faux ; apprenez en la vraie nature. Faites
bon usage du temps qui vous reste à vivre.

Selon le Coran et la tradition du Prophète Mohammad (SAW), aucun être humain ne pourra jamais
retourner au monde pour accomplir les choses qu’il n’avait pas accomplies lors de son premier passage sur
terre, et en profiter pour corriger ses erreurs. Tout ce qui compte dans ce monde n’aura plus aucune valeur
dès que vous aurez franchi le seuil de l’autre monde. C’est pourquoi je vous demande encore une fois de
faire de votre mieux pour n’avoir rien à regretter. Parce que le moment n’est pas loin où la porte se
refermera derrière vous pour toujours et où aucun regret ne servira à rien.

Qu’Allah nous accorde et facilite d’apprécier la réalité de la vie de façon que nous n’ayons rien à regretter.
Qu’Allah vous garde, mes chers amis…

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