MEMOIRE
DE FIN D’ETUDES PHARMACEUTIQUES
JURY DIRECTEURS
Président : Pr. Thabet Tabka Pr. Abderrahmen BOURAOUI
Pour tout l’amour que vous m’avez donné, pour tout ce que vous m’avez appris,
pour tout ce que vous m’apprendrez encore…
Aux parents si dévoués et généreux que vous êtes
Aux deux personnes qui n’ont cessé de me soutenir et de m’épauler tout au long de
mon parcours.
A vous, papa et maman, qui avez tout fait pour que je réussisse, je dédie ce travail
en témoignage de ma reconnaissance et de mon amour.
Que ces mots puissent exprimer ma fierté d’être votre fille.
Maman, papa, je vous aime
A
Mes frères Hemdene et Nawfel
A
Ma sœur Sonia,
A
Mon beau frère Lamjed
Que ce travail te soit dédié comme l’expression de mon grand respect et de mon
immuable affection fraternelle.
A
Mes oncles et mes tantes
A
Mes Adorables Cousins et Cousines
A
Tous ceux dont l’oubli n’est pas celui du cœur
A
Notre maître et président de jury
Monsieur le professeur
Thabet Tabka
Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de
présider le jury de ce mémoire de fin d’étude.
Nous avons eu la chance d’être parmi vos élèves et de pouvoir profiter de votre
grand savoir et de la richesse de votre enseignement.
Veuillez trouver dans ce travail le témoignage de notre respect et de notre
reconnaissance.
A
Notre maître et juge
Monsieur le professeur
Mahdouani Kacem
Votre compétence professionnelle, votre gentillesse et votre modestie ont toujours
suscité notre admiration. Nous sommes fiers de vous voir siéger parmi les membres
du jury.
Veuillez bien vouloir trouver dans ce travail l’expression de notre plus haute
gratitude et notre estime.
A
Notre maître et directeur de mémoire
Monsieur le professeur
Bouraoui Abderrahmen
Travailler sous votre égide, suivre vos instructions et m’instruire de votre savoir et
précieuses connaissances, m’ont été du plus grand honneur.
Votre aide à accomplir cet humble ouvrage n’a fait que renforcer mon estime pour
votre personne.
Veuillez trouvez dans ce travail le témoignage de nos remerciements les plus
distingués et notre respect le plus vif.
A
Notre maître et directeur de mémoire
Monsieur
Dridi Mehdi
Vous nous avez fait l’extrême honneur de nous confier le sujet de ce travail et
espérons être dignes de votre confiance.
Veuillez trouvez dans ce travail le témoignage de notre profonde gratitude et notre
grand estime.
A
Mes amis
Sans vous je ne serais jamais ce que je suis
Emna Smaoui
Ahmed Bachraoui
Asma Touati
Amine ben Abdennebi
Emna Hnia
Ben Ayed Amine
Ghada Khmissi
Hatem Rekik
Hajer
Hanene
Rim Slouma
Ahmed Mtibaa
Zeineb Belaid
Ahmed Ghdemsi
Nedia Belhaj Ammar
Slim Rjeb
Mehrez El Beji
Manel Baccar
Hama Rekik
Balga
Safwene Zahaf
Mouna
Amir Baneni
Firas Nciri
Nabih
Youssef Mifdewi
Monem
Ahmed Kwais
Jalel Tounsi
A
L’Espérance Sportive de Tunisie
Serment de Galien
]x }âÜx xÇ ÑܰáxÇvx wxá ÅtßàÜxá wx Ät ytvâÄà°?
wxá vÉÇáx|ÄÄxÜá wx ÄËÉÜwÜx wxá Ñ{tÜÅtv|xÇá
xà wx Åxá vÉÇáx|ÄÄxÜá M
WË{ÉÇÉÜxÜ vxâå Öâ| ÅËÉÇà |ÇáàÜâ|à wtÇá Äxá ÑܰvxÑàxá wx
ÅÉÇ tÜà xà wx ÄxâÜ à°ÅÉ|zÇxÜ Åt ÜxvÉÇÇt|áátÇvx xÇ ÜxáàtÇà
y|w¢Äx õ ÄxâÜ xÇáx|zÇxÅxÇàA
WËxåxÜvxÜ wtÇá ÄË|Çà°Ü£à wx Ät átÇà° ÑâuÄ|Öâx?
Åt ÑÜÉyxáá|ÉÇ täxv vÉÇáv|xÇvx xà wx ÜxáÑxvàxÜ ÇÉÇ áxâÄxÅxÇà
Ät İz|áÄtà|ÉÇ xÇ ä|zâxâÜ? Åt|á tâáá| Äxá Ü¢zÄxá
wx ÄË{ÉÇÇxâÜ? wx Ät ÑÜÉu|à° xà wâ w°á|Çà°ÜxááxÅxÇà
Wx Çx }tÅt|á ÉâuÄ|xÜ Åt ÜxáÑÉÇátu|Ä|à° xà Åxá wxäÉ|Üá
xÇäxÜá Äx ÅtÄtwx xà át w|zÇ|à° {âÅt|Çx
XÇ tâvâÇ vtá? }x vÉÇáxÇà|Üt| õ âà|Ä|áxÜ Åxá vÉÇÇt|áátÇvxá
xà ÅÉÇ °àtà ÑÉâÜ vÉÜÜÉÅÑÜx Äxá Å‚âÜá
xà ytäÉÜ|áxÜ wxá tvàxá vÜ|Å|ÇxÄáA
dâx Äxá {ÉÅÅxá ÅËtvvÉÜwxÇà ÄxâÜ xáà|Åx á| }x áâ|á y|w¢Äx õ
Åxá ÑÜÉÅxááxáA
dâx }x áÉ|á vÉâäxÜà wËÉÑÑÜÉuÜx xà ŰÑÜ|á°
wx Åxá vÉÇyÜ¢Üxá á| }Ëç ÅtÇÖâxA
Sommaire
INTRODUCTION ............................................................................................... 1
Chapitre 1 : LE CANCER DE LA PROSTATE ................................................. 3
1. La prostate ....................................................................................................... 3
2. L’adénome de la prostate ................................................................................ 4
3. Physiopathologie du cancer de la prostate : .................................................... 6
4. Epidémiologie ................................................................................................. 7
5. Facteurs de risque du cancer de la prostate ..................................................... 8
6. Les conditions de découverte du cancer de la prostate ................................. 11
7. Classification ................................................................................................. 12
8. Le Traitement ................................................................................................ 14
Chapitre 2 : Les nutraceutiques : agents chimiopréventifs du cancer de la
prostate .............................................................................................................. 18
1. La chimioprévention ..................................................................................... 18
1.1. Définition ...................................................................................................... 18
1.2. Les objectifs de la chimioprévention ............................................................ 18
1.3. L’importance de la chimio prévention .......................................................... 18
2. Place de la chimioprévention dans le cancer de la prostate .......................... 19
3. Les agents chimiopréventifs.......................................................................... 20
4. Les essais cliniques incluant des agents de chimioprévention ..................... 23
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologique des nutraceutiques dans la prévention
du cancer de la prostate ..................................................................................... 24
1. CURCUMIN ................................................................................................. 24
1.1. Introduction ................................................................................................... 24
1.2. Les potentialités pharmacologiques du curcumin ......................................... 25
2. LE LYCOPÈNE ............................................................................................ 32
2.1. Les composés phyto-chimiques présent dans la tomate : ............................. 32
2.2. Epidémiologie .............................................................................................. 32
i
2.3. Biodisponibilité et chimie du Lycopène ....................................................... 33
2.4. Les potentialités biologiques et pharmacologiques des composés phyto-
chimiques de la tomate ........................................................................................ 34
3. LE RESVERATROL .................................................................................... 38
3.1. Introduction ................................................................................................... 38
3.2. Les potentialités biologiques et pharmacologiques du résvératrol ............... 38
4. LE THE VERT .............................................................................................. 48
4.1. Epidémiologie .............................................................................................. 49
4.2. Potentialités biologiques et pharmacologiques du thé vert ........................... 49
5. LE SOJA ....................................................................................................... 58
5.1. Introduction ................................................................................................... 58
5.2. Epidémiologie ............................................................................................... 59
5.3. Potentialités pharmacologiques du soja ........................................................ 60
CONCLUSION ................................................................................................ 65
Références ......................................................................................................... 66
ii
La liste des abréviations
iv
La liste des tableaux
v
La liste des figures
vi
Figure 27 : Comparaison des structures chimiques de certains exemples
représentatifs des différentes classes d’estrogènes alimentaires avec l’estrogène
endogène circulant chez les mammifères : l’œstradiol.
Figure 28 : Structure chimique du génistèine et de ses conjugués indiquant
les différentes étapes de la dégradation ou du métabolisme.
Figure 29: les enzymes impliquées dans la biosynthèse et le métabolisme de
l’œstrogène. DHEA : déhydroépiandrosterone.
vii
Introduction
Introduction
INTRODUCTION
Page 1
Introduction
Page 2
Chapitre 1 :
Le cancer de la prostate
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
Page 3
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
2. L’adénome de la prostate
Un adénome de la prostate est une augmentation de volume du centre de la
prostate (figure 3).
Page 4
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
Lorsqu’un homme consulte pour des troubles urinaires, la plupart du temps c’est
lié à un adénome de la prostate. Il ne s’agit pas d’un cancer.
On parle aussi d'hypertrophie bénigne de la prostate. L’adénome de la prostate
comprime l’urètre et peut entraîner un certain inconfort et des difficultés à
uriner.
Le plus souvent, un adénome de la prostate ne nécessite aucun traitement, mais
les symptômes qu’il entraîne doivent être régulièrement surveillés.
Lorsqu’un adénome devient trop gênant pour le patient ou qu’il y a une
complication (une rétention urinaire par exemple), l’adénome peut être traité par
la chirurgie ou par des médicaments tels que les alpha-bloquants (tamsulozine,
alfuzocine) ils agissent sur les récepteurs α1-adrénergiques de la prostate
entrainant une diminution de l’obstruction infra-vésical. L’intervention
chirurgicale consiste alors à enlever la partie centrale de la prostate où se trouve
l’adénome en laissant le reste.
Aujourd’hui, cette intervention est réalisée le plus souvent en passant par les
voies naturelles : par l’urètre ; c’est ce qu’on appelle une résection transurétrale.
Cependant, si l’adénome est trop volumineux, une opération plus importante est
nécessaire ; on pratique alors une adénomectomie, c'est-à-dire qu’on enlève
l’adénome de la prostate au cours d’une opération.
Un cancer peut se développer dans la partie de la prostate non atteinte par
l’adénome : même si l’adénome a été enlevé, une surveillance régulière de la
prostate par un médecin reste nécessaire.
Page 5
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
Page 6
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
Œstrogènes ?
Dommages
oxydatives ?
de l’ADN ?
Récepteurs
d’œstrogènes
- /? ?
Cancer
Prostate Cancer prénéoplasique Cancer de la métastatique et
Normal et histologique prostate hormono-
réfractaire
Dommage de
l’ADN
Androgène Androgène ?
Aromatase
Œstrogène
4. Epidémiologie
En France, aujourd’hui, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent
chez l’homme (40 000 nouveaux cas de cancer de la prostate en France
métropolitaine) : En 2000, le nombre de nouveaux cas de cancer de la prostate,
estimé par le réseau des registres du cancer (Francim), correspond à un taux
d’incidence (standardisé sur la population européenne) de 118 cas pour 100 000
hommes.
En Europe, c’est le cancer le plus courant chez les hommes avec une incidence
de 190 000 cas par an [7, 8] et 80 000 morts par an [9].
Page 7
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
Le cancer de la prostate est devenu aux Etats Unis une majeur inquiétude de la
santé publique car c’est la cause de décès la plus importante due aux cancers
parmi les hommes [10, 11].
En Tunisie d’après le registre des cancers du Nord de la Tunisie qui regroupe
les 4 gouvernorats du Grand Tunis ainsi que les gouvernorats de Bizerte, Béja,
Jendouba, Nabeul, Zaghouan, Siliana et Le Kef, sur les 9000 cas de cancers
diagnostiqués chaque année le cancer de la prostate représente 6,2 %.
Il existe sans doute un nombre plus important de cancers de la prostate que ceux
qui sont découverts. En effet, un certain nombre de cancers n’est pas
diagnostiqué du fait de leur petite taille. Il est probable que plus de la moitié des
hommes après 60 ans ont dans leur prostate au moins quelques cellules
cancéreuses qui ne sont pas suffisamment développées pour nuire à leur santé.
Les études scientifiques montrent qu’un cancer découvert tôt a de meilleures
chances de guérison.
Le rôle du médecin est d’établir le diagnostic de cancer, mais aussi d’estimer si
le cancer diagnostiqué présente un risque pour la santé du patient et s’il est
vraiment nécessaire de le traiter, ce qui n’est pas toujours le cas.
Page 8
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
Page 9
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
Page 10
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
Page 11
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
7. Classification
7.1. Le score de Gleason
C’est le système le plus courant pour classer l’adénocarcinome de la prostate
[20]. Un matériel de biopsie est nécessaire pour établir ce score. Il s’agit d’un
score histopronostique.
Page 12
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
Page 13
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
8. Le Traitement
L’objectif du traitement du cancer de la prostate est de supprimer toutes les
cellules cancéreuses ou d’empêcher leur prolifération. Un traitement est d’autant
plus efficace que le cancer est détecté tôt. Cependant, le médecin doit estimer le
risque que le cancer diagnostiqué présente pour la santé du patient et s’il est
nécessaire ou non de le traiter [22].
Les études scientifiques ont permis d’acquérir certaines connaissances et de
définir les meilleurs traitements pour soigner les patients aux différents stades de
la maladie. Elles ont permis d’évaluer de nouveaux traitements ou de voir dans
quel ordre ils étaient le plus efficaces. Ces études ont ainsi permis de comparer
leurs avantages et leurs inconvénients par rapport aux traitements habituellement
utilisés.
Les traitements standards sont ceux qui sont reconnus comme les meilleurs et
proposés de façon systématique dans une situation donnée.
Il arrive cependant que le médecin ne puisse pas appliquer le traitement standard
du fait de risques particuliers liés au patient ou à sa maladie ou du refus par le
patient de certaines conséquences liées au traitement. Le médecin propose alors
un ou plusieurs autres traitements mieux adaptés à la situation.
Page 14
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
Page 15
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
8.5. L'hormonothérapie
La testostérone est une hormone masculine qui stimule la croissance de certaines
cellules de la prostate, que celles-ci soient normales ou cancéreuses.
L'hormonothérapie empêche la testostérone d’agir. C’est un traitement général
qui agit sur l’ensemble du corps [26]. Parmi les spécialités utilisées on trouve :
Casodex® bicalutamide, Eulexine® flutamide et Anandron® nilutamide [27].
Page 16
Chapitre 1 : Le cancer de la prostate
Page 17
Chapitre 2 :
Les nutraceutiques : agents
chimiopréventifs du cancer de la
prostate
Chapitre 2 : Les nutraceutiques : agents chimiopréventifs du cancer de la prostate
1.1. Définition
La chimioprévention est définit comme étant l’utilisation d’agents chimiques
naturelles ou synthétiques qui renversent, inhibent ou préviennent le
développement du cancer, en ciblant n’importe quel étapes du long processus de
la cancérogenèse [32, 33].
Page 18
Chapitre 2 : Les nutraceutiques : agents chimiopréventifs du cancer de la prostate
Page 19
Chapitre 2 : Les nutraceutiques : agents chimiopréventifs du cancer de la prostate
Facteurs de
promotion
Lésions
précancéreuses
Symptômes
Cancer latent
cliniques du cancer
Facteurs d’inhibition
Figure 1 : Différences en facteurs de promotion et d’inhibition entre les pays de l’ouest et
le japon.
3. Les agents chimiopréventifs
3.1. Caractéristiques d’un agent chimiopréventif
Pour que des recherches peuvent être menées sur un agent chimiopréventif
(naturel ou synthétique), il faut qu’il soit dépourvu de toxicité et d’effets
indésirables, pas cher et valable pour une utilisation par voie orale car leur
utilisation se fera chez des personnes en bonne santé appartenant à la population
générale [40].
Généralement ces agents chimio préventives sont appelés des agents phyto-
chimiques vu qu’un nombre important de ces appartient aux règne végétales.
Page 20
Chapitre 2 : Les nutraceutiques : agents chimiopréventifs du cancer de la prostate
sont définit comme étant des agents bioactives non nutritifs présents dans les
fruits, légumes, graines et autres plantes consommables qui ont été associé à une
diminution du risque de survenu des maladies chroniques majeurs[41] .
Page 21
Chapitre 2 : Les nutraceutiques : agents chimiopréventifs du cancer de la prostate
Capsaicine
(Piment) Résvératrol silymaine (Artichaud)
(Vigne rouge)
Curcumin (Curcuma) Beta-carotènes
(Carottes)
Page 22
Chapitre 2 : Les nutraceutiques : agents chimiopréventifs du cancer de la prostate
Tableau II : différents essais cliniques menés sur les agents chimio préventifs [33].
Composants Phase Le nombre de Résultat Références
sujets
Vitamine E III 29133 Réduction du Heinonen et al.
risque du cancer 1998[44]
de la prostate
Selenium III 1312 Réduction du Clark et al.
risque du cancer 1996[45]
de la prostate
Beta-carotène III 22071 Pas d’influence Hennekens et
al.[46]
III 29133 Augmentation Heinonen et al.
du risque du 1998[44]
cancer de la
prostate
Lycopène Chimiothérapie 32 Réduction des Chen et al. 2001
neoadjuvante dommages [47]
oxydatives de la
prostate
Chimiothérapie 26 Réduction du Kucuk et al.
neoadjuvante volume de la 2001 [48]
tumeur
Produits du I 13 Pas d’influence Takimoto et
soja al.2003 [49]
II 81 Pas d’effets sur Adams et al.
le PSA 2004 [50]
Thé vert II 42 Pas d’effets sur Jatoi et al. 2003
le PSA [51]
Vitamine C, E, II 80 Pas d’effets sur Hoenjet et al.
sélénium et le PSA 2005 [52]
coenzyme Q10
Page 23
Chapitre 3 :
Evaluation pharmacologique des
nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
1.1. Introduction
Depuis plusieurs siècles, le Curcuma était utilisé à travers l’Asie comme un
additif alimentaire et comme plante médicinale. Le curcumin
(diferuloylmethane), pigment jaune extrait du rhizome de Curcuma longa, est la
substance pharmacologiquement active du Curcuma (figure 14).
Page 24
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
1.2. Les potentialités pharmacologiques du curcumin
1.2.1. Cibles moléculaires
L’activité anticancéreuse du curcumin peut émaner de sa capacité à induire un
effet antioxydant et à induire des enzymes de métabolisation phase II impliqués
dans la détoxification [59].
Néanmoins, plusieurs autres effets pharmacologiques potentiels du curcumin ont
été rapportés, en particulier l’effet anticancéreux.
D’après Aggarwal et al, le curcumin supprime la prolifération d’une large
variétés de cellules tumorales, diminue les facteurs de transcription comme le
nuclear factor- kB (NF-kB), activator protein-1 (AP-1), diminue l’expression
des cyclooxygénases 2 (COX-2), des lipooxygénases (LOX), de l’oxyde
nitrique synthase (ONS), des matrix metalloproteinase 9 (MMP-9), du
plasminogen activator type urokinase, du tumor necrosis factor (TNF), des
chimiokines, des molecules d’adhésion aux surfaces cellulaires et cyclin D1 et il
diminue l’expression des récepteurs des facteurs de croissance (tel que EGFR et
HER2) et inhibe l’activité de c-Jun N-terminal Kinase, les protéines tyrosine
kinase et les protéines serine/thréonine kinase [60].
De plus, le curcumin possède une activité anti-angiogénique [53] et il peut
induire la mort cellulaire d’une large variété de cultures cellulaires cancéreuses
ou non [54, 60].
Dans des études in vitro, il a été montré que le curcumin peut inhiber la
prolifération et/ou induire la mort cellulaire de différentes cellules. Le processus
de mort cellulaire le plus commun induit par le curcumin semble être l’apoptose
même si d’autres processus (nécrose, catastrophe mitotique) ne peuvent pas être
exclut [61]. Parmi les lignées cellulaires humaines ou animales sur lesquelles le
curcumin peut être actif on trouve : les cellules de leucémies, de mélanome, du
cancer du sein, cancer de la prostate, cancer des poumons, cancer du colon,
cancer des reins, cancer du foie et des ovaires [62].
Page 25
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
1.2.2. Action sur l’apoptose
• Le curcumin peut induire la voie de l’apoptose dépendante des
mitochondries, à travers la libération du cytochrome c et d’autres facteurs
mitochondriaux pro-apoptogéniques tel que AIF (figure 15), ceci a été démontré
dans plusieurs études faites sur différents types de cellules humaines [63].
• L’apoptose induite par le curcumin a été rapportée comme étant
dépendante de p53 [64] (p53 est le gène suppresseur de tumeur , c’est un gène
qui est muté dans 50% des tumeurs, et le manque d’expression ou du
fonctionnement est associé à un risque de cancer augmenté [65]). Cependant on
a observé que le phénomène d’apoptose peut aussi se déclencher dans les
cellules HL-60, déficitaires en p53, après un traitement par le curcumin [66].
L’action du curcumin sur la famille de protéines Bcl-2 (Bcl-2 : c’est un gène
anti-apoptique qui fonctionne comme un signal de survie pour les cellules
tumorales où il est largement surexprimé (voir figure 15) reste insaisissable [67].
L’action sur les espèces réactives de l’oxygène (ROS) est controversé depuis
qu’il a était démontré que le curcumin peut exercer les deux effets pro et
antioxydants [68]. Ainsi, la sensibilité de plusieurs cellules tumorales au
curcumin est corrélée avec la génération de ROS [69] et beaucoup
d’antioxydants connues empêchent l’apoptose induite par le curcumin [70].
D’autre part le curcumin est un piégeur potentiel de ROS [71] et augmente le
niveau de glutathion [72].
• Ces différents effets du curcumin peuvent être expliqués par son action au
niveau de la régulation de la transcription des gènes [61]. En effet le curcumin
inhibe le facteur de transcription AP-1, qui est impliqué dans l’apoptose et la
régulation de la proliferation cellulaire [73], il inhibe aussi la transcription du
facteur de transcription NF-kB, qui est impliqué dans les voies de l’apoptose
[74].
• Le facteur p300 est un co-activateur de transcription qui joue des rôles
critiques dans de nombreux phénomènes cellulaires incluant : le contrôle du
Page 26
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
cycle cellulaire, la différentiation cellulaire et l’apoptose [75]. Récemment, on a
montré que le curcumin réprime la transcription de chromatine dépendante de
l’histone acétyl transferase en inhibant p300/CREB-binding protein [76].
Page 27
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
1.2.3. La mort cellulaire non apoptique : catastrophe mitotique
• Clairement on est très loin d’avoir élucidé les mécanismes par lesquels le
curcumin induit la mort cellulaire[61]. Le curcumin peut surmonter la résistance
des cellules à plusieurs inducteurs d’apoptose en activant des voies d’apoptose
alternatives ou un autre type de mort cellulaire nommé catastrophe mitotique
[61]. Par example, il a été montré que le curcumin peut surmonter la résistance
des cellules HL-60 de phénotype MDR (multiple drug resistance) [66], ainsi
que la résistance à l’apoptose induite par dénaturation de l’ADN (dont les
cellules HL-60 différenciées en calcitriol sont résistantes à ce types d’apoptose)
et ce en activant d’autres voies de transductions conduisant à la mort cellulaire
[78].
• Ces cellules, après un traitement par le curcumin, subissent une catastrophe
mitotique qui se termine par une activation de caspase 3 et une dégradation de
l’ADN. Le terme catastrophe mitotique indique une forme de mort cellulaire
induite par une mitose aberrante [61].
La catastrophe mitotique est associée à la formation de cellules géantes multi-
nucléés contenant des chromosomes décondensés et ces cellules sont
morphologiquement différentes de ceux rencontrées dans l’apoptose [79].
Il parait que la cible du curcumin dans la catastrophe mitotique est la survivine,
un modulateur de division cellulaire et de l’apoptose dans le cancer [61].
• Il est également possible que le curcumin peut inhiber l’induction des facteurs
de pro-survie aux cours des chimiothérapies ou radiothérapies ce qui potentialise
l’effet de ces dernières et inhibe la formation les métastases [80].
Page 28
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
l’ADN pour détecter la mort cellulaire. Ceci peut être un concept trompeur
depuis qu’il a été rapporté que la mort cellulaire peut survenir sans qu’il y est de
dégradation de l’ADN [84]. Ainsi, il est possible que cette divergence s’explique
par les différents moyens par lesquelles le curcumin peut provoquer la mort
cellulaire [61].
Page 29
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
télomèrase dans les cellules peut être due à la diminution de l’expression de
hTERT, sachant que l’augmentation de la concentration du curcumin cause une
diminution régulière du niveau d’ARNm du hTERT dans les cellules MCF-7
[61]. Ainsi le curcumin permet d’induire l’apoptose.
• Parmi les cibles du curcumin il ya aussi la mammalian target of rapamycin
(mTOR), qui est un important régulateur de la mort autophagique des cellules
[88]. A une dose de 2.5 µM, le curcumin inhibe rapidement la phosphorylation
du mTOR et ces molécules effectrices, p70 S6 kinase 1 (S6K1) et eukaryotic
initiation factor 4E (eIF4E) binding protein 1 (4E-BP1), ceci dans de nombreux
lignées cellulaires (Rh1, Rh30, DU145, MCF-7 et HeLa).
Depuis que mTOR c’est révélé comme un important acteur de l’autophagie, on
spécule que le curcumin peut exécuter son activité sur la mort cellulaire par
l’intermédiaire de ce type de mécanismes.
• Finalement le curcumin peut induire l’apoptose par l’intermédiaire ER stress
(stress oxydatif du réticulum endoplasmique) dans les cellules HL-60 [89].
Dans l’ensemble, toutes les données mentionnées indiquent que le curcumin
peut induire la mort cellulaire par différentes voies moléculaires et avec
différents mécanismes d’exécution : apoptose classique, catastrophe mitotique,
nécrose et peut-être par autophagie (figure 16).
Page 30
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
Figure 3 : Cibles moléculaires du curcumin qui mènent à la mort cellulaire, les éclaires
indiquent le point final précédant la mort cellulaire. hTERT: telomerase
catalytic subunit; ER: endoplasmic reticulum; mTOR: mammalian Target
Of Rapamycin, Survivine: IAP family member involved in cytoskeleton
stability [61].
Page 31
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
2. LE LYCOPÈNE
2.2. Epidémiologie :
Au niveau de la tomate, la molécule active est un caroténoïde appelé Lycopène
[93]. Les études épidémiologiques ont montré que l’incidence des cancers
agressifs de la prostate diminue avec l’augmentation de la concentration de
Lycopène dans le plasma chez les humains [94].
Une étude épidémiologique prospective conduite par l’HPFS (health
professionals follow-up study) sur 47 000 hommes, s’est déroulée de 1986
jusqu’à 1992 a permis de diagnostiquer 773 cas de cancer de la prostate [92].
Les analyses statistiques indiquent que la consommation de 2 à 4 portions de
tomates par semaine crues est associée à une réduction significative de 26% du
Page 32
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
risque de cancer de la prostate comparée aux personnes ne prenant aucune
portion par semaine. En plus, les produits à base de tomates tels que la pizza et
la sauce tomate sont également associées à une réduction significative du risque
de cancer de la prostate respectivement de 15% et 26% quand ils sont consomés
2 à 4 fois par semaine. Lorsque toutes les sources de tomates sont combinées, la
consommation de plus de 10 portions par semaine est associée à une réduction
significative de 35% du risque de cancer de la prostate. Cette étude a été
récemment réévaluée pour confirmer l’association entre la consommation de
produits à base de tomate et la diminution du risque de cancer de la prostate
[95]. Toutes ces études ont été mis et examinées dans une méta-analyse [96] qui
a confirmé le rôle du lycopène dans la diminution du risque du cancer de la
prostate.
Page 33
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
Page 34
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
pilote étudiant les effets biologiques et cliniques de la supplémentation en
lycopène sur le tissu prostatique chez des patients atteint d’un cancer de prostate
localisé [48], il a été montré une diminution de IGF-1 plus prononcée chez le
groupe recevant le lycopène que chez le groupe de contrôle. Une autre étude a
montré une diminution significative de l’expression tumorale d’IGF-1 chez les
rats [106].
Une tendance significative vers une diminution sérique d’IGF-1 et un taux élevé
IGFBP-3 a été trouvé chez 344 hommes sains et consommant de façon
hebdomadaire du ketchup et du jus de tomate [107]. Une diminution similaire du
ratio IGF-1/IGFBP-3 a été trouvée chez des furets alimenté par du Lycopène
[108]. Un ratio d’IGF-1/IGFBP-3 faible est considéré comme bénéfique vu
qu’IGFBP-3 s’attache à IGF-1 et prévient la stimulation de la prolifération
cellulaire (figure 18 [109]).
Page 35
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
Figure 5: Composants du système IGF au niveau de la circulation sanguine et des tissus. Les
hormones de croissance (GH) stimulent la production d’IGF-1, IGFBP-3 (sa principale
protéine de liaison au niveau de la circulation) et l’ALS (acide labile subunit) par le foie.
Environ 90% d’IGF-1 dans la circulation est lié à IGFBP-3 et l’ALS formant un
complexe trop large pour passer l’endothélium capillaire. L’IGF-1 libre (<1%) se lie à
IGFBP-1 ou IGFBP-2 et peut être transporté à l’extérieur du flux sanguin et atteindre
des tissus cibles spécifiques. La famille d’IGFBP, que ce soit au niveau de la circulation
ou des tissus, est dégradable par les protéases, rendant IGF-1 libre d’interagir avec
l’IGF-1R (récepteur). Les résultats de la liaison aux récepteurs IGF-1R sont : la
phosphorylation de ces derniers, l’activation des cibles en aval, et la stimulation de la
prolifération et l’inhibition de l’apoptose.
Page 36
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
accepter de l’énergie depuis une grande variété d’espèces électriquement excité
[99]. Le lycopène a la capacité de piéger .O2 [111]. L’ .O2 est une espèce
d’oxygène très réactive, hautement énergique et de courte durée de vie, produit
dans les systèmes biologiques et qui peut réagir avec les biomolécules [99]. Le
lycopène semble interagir aussi avec d’autres espèces d’oxygène comme le
peroxyde d’hydrogène et le dioxyde nitrogène (NO2.) [112]. Le lycopène peut
prévenir les altérations oxydatives des lipoprotéines ainsi que celle de l’ADN
[110, 113].
Page 37
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
3. LE RESVERATROL
3.1. Introduction
Le résvératrol C14H12O3 (trans-3,4’,5-trihydroxystilbène) (figure 19) appartient
au groupe des phytoalexines. Ce groupe comprend des substances produites par
les plantes lors d’un stress environnementale ou une attaque pathogénique [119].
Le résvératrol a était trouvé au moins dans 72 espèces de plantes, dont certaines
font partie de l’alimentation de l’homme tels que : cacahuète, raisins et vin
rouge [120]. La découverte de l’activité chimio-préventive du résvératrol [121],
à renouveler l’intérêt pour le raisin, les produits dérivés et les suppléments
alimentaire à base de résvératrol [122].
Page 38
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
diminution de la production de l’oxyde nitrique (NO) et une inhibition de
l’oxyde nitrique synthase inductible (iNOS) [129]. Dans une étude apparentée, il
a été montré que le résvératrol supprime la formation du radical super oxyde
(O2.) et H2O2 produits par les macrophages stimulés par les lipopolysaccharides
(LPS) ou les esters de phorbol (TPA) [130]. Manna et al ont montré que le
résvératrol est capable d’inhiber la génération des réactifs oxygénés
intermédiaires (ROI) et la peroxydation des lipides induite par le facteur de
nécrose tumorale (TNF) dans de très nombreux types cellulaires [131].
• In vivo, les preuves des capacité antioxydantes du résvératrol sont illustrées
par la protection qu’il peut procurer contre les dommages de l’ADN au niveau
rénal induits par le carcinogène du rein KBrO3 [132].
3.2.2. Effet sur le cytochrome P450, l’acide arachidonique et les
voies des protéines kinases
• Les Cytochromes P450 (CYP450) forment une large famille d’enzymes
constitutives ou inductibles qui joue un rôle très important dans le métabolisme
des xénobiotiques [133]. Les CYP450 sont capables de métaboliser une large
variété de carcinogènes tels que les hydrocarbures polycycliques aromatiques et
les amines hétérocycliques [133]. Cependant une plus grande attention a été
donnée aux CYP1A1, CYP2A6, CYP3A4 qui sont sélectivement impliqués dans
le métabolisme de ces cancérigènes [134]. Ces métabolites sont généralement
des formes actives des pro-cancérigènes qui par la suite vont interagir avec
l’ADN des cellules cibles. Les CYP450 sont surexprimés dans certains nombre
de tumeurs [135-137]. La présence de CYP450 tumoro-spécifique possède une
implication thérapeutique qui peut offrir une protection contre le cancer.
Le résvératrol est un inhibiteur de certains iso-enzymes du CYP450. Beaucoup
d’hydrocarbures aromatiques (AH) sont connus comme étant des inducteurs de
la transcription du gène du CYP1A1, en se fixant sur les récepteurs Ah ils
provoquent ainsi la translocation de ce complexe à l’intérieur du noyau,
l’interaction avec le promoteur du gène CYP1A1 entraine une augmentation de
Page 39
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
l’expression de l’ARNm du CYP1A1 et du taux de ces protéines [134]. Il a été
rapporté que le résvératrol inhibe l’expression du CYP1A1 induite par les
récepteurs Ah et leur activité qui est provoquée par de nombreux AH tels que
benzo[a]pyrene (B[a]P), 2,3,7,8-tetrachlorodibenzo-p-dioxine (TCDD) et le
dimethylbenz[a]anthracene (DMBA) [138, 139]. En effet, il a été montré par
Casper et al que le résvératrol agit comme un antagoniste des récepteurs Ah
[140]. Ce composé permet la translocation du récepteur Ah vers le nucleus mais
inhibe la transactivation des gènes qui répondent à la dioxine comme CYP1A1 et
ILβ.
Page 40
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
COX1 [121]. Sur la base de ces données il ya eu des études sur le pouvoir anti
inflammatoire du résvératrol qui a été étudié sur l’œdème au niveau des pattes
de rats. Le résvératrol supprime d’une manière significative les phases aigue ou
chroniques de l’œdème. En plus, il a été prouvé que le résvératrol supprime le
développement des lésions pré néoplasiques, dans les glandes mammaires des
souris traitées par le DMBA.
Dans d’autres études, il a été montré que le résvératrol inhibe l’activité de la
COX-1 extraite à partir de vésicules séminales de moutons [144]. Il a été aussi
prouvé que le résvératrol supprime l’activation de l’expression des gènes de
COX-2 et leurs activités en interférant avec la voie de transduction de la protéine
kinase C (PKC) [145]. Le résvératrol inhibe PKC, ERK1 et c-Jun inducteur de
l’activité de COX-2 [145]. De plus, le résvératrol supprime le taux basal et
l’activité de transcription du COX-2 dans les cellules du cancer du colon [146].
Moreno a montré que le résvératrol inhibe la production de ROS, l’activité de la
phospholipase A2 (PLA2), la libération de l’acide arachidonique (AA) et la
synthèse de prostaglandines E2 dans les fibroblastes 3T6 [147]. La protéine
COX-2 induite par ces agents est ainsi diminuée conduisant à la réduction de la
croissance et de la synthèse d’ADN [147].
Page 41
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
transformation de ces cellules. Beaucoup de promoteurs tumoraux sont connues
pur leur pouvoir inhibiteur des GCIC et Nielsen et al ont montré que le
résvératrol antagonise l’inhibition des GCIC induit par le TPA [151].
Page 42
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
hétérodiméres fonctionnent comme des signaux de survie pour les cellules
[157]. Il a été montré que le résvératrol, dans le colon de rat atteint de cancer,
induit l’expression de bax pro-apoptique [158].
• De nombreuses preuves suggèrent que les générateurs de formaldéhyde
(HCHO) ou ces capteurs peuvent jouer un rôle dans la prolifération des cellules,
la différenciation et l’apoptose [159]. Szende et al ont montré que plusieurs
composants méthylés endogènes et exogènes (incluant le résvératrol dans sa
forme methylé) sont de potentiels générateurs de formaldéhyde qui peuvent
induire l’apoptose [160]. De plus, il a été rapporté que le résvératrol et le
formaldéhyde se trouvent d’une manière simultanée dans les grappes de raisins
et que l’interaction entre ces substances peut avoir un rôle dans l’apoptose [161].
Les preuves de l’induction de l’apoptose in vivo par le résvératrol sont obtenues
après injection de ce dernier à des rats inoculés par un hépatome à croissance
rapide, cette injection entraine une diminution significative des cellules
tumorales, une augmentation de l’accumulation de cellules en phase G2/M et un
pic de cellules aneuploïdes [162].
• Le résvératrol a été aussi montré comme affectant la croissance et le potentiel
tumorogénique de nombreuses lignées de cellules cancéreuses, prouvé par
l’inhibition de l’expression et le fonctionnement des récepteurs d’androgènes
(AR) dans les cellules LNCaP (de cancer de la prostate) [163]. Le résvératrol
diminue l’expression des gènes, induit par les androgènes, tels que p21 [163].
Sur la même lignée cellulaire il a été démontré que le résvératrol entraine de
nombreux effets anti androgéniques comme la réduction des taux de PSA
secrété dans le plasma et au niveau intracellulaire [164]. Dans une étude
associée, il a été montré que le résvératrol entraine une inhibition de la
croissance et une induction de l’apoptose dans les cellules LNCaP [165].
• Un nombre important de travaux a été réalisés pour évaluer l’action du
résvératrol sur le cycle cellulaire. Il apparaît que le résvératrol agit surtout au
niveau de la phase de synthèse S avec des conséquences sur la transition S/G2.
Page 43
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
Dans les cellules HL-60 le résvératrol cause une accumulation des cellules dans
la phase G1/S avec l’absence des pics de G2/M [166]. Après un traitement de
24h, le résvératrol entraine une augmentation significative des taux des cyclines
A et E ainsi qu’une accumulation de cdc2 sous la forme phoshorylée inactive
[166]. Hsieh et al ont noté que le résvératrol induit la NO synthase dans les
cellules de l’épithélium pulmonaire en culture avec la suppression de la
progression du cycle cellulaire. Ceci est accompagné par une augmentation
concomitante de l’expression de p53, p21 et de l’apoptose [167].
En plus de son effet sur la prolifération cellulaire, le résvératrol a été montré
comme inhibiteur de l’activité de l’ADN polymérase qui est une enzyme
importante dans la réplication de l’ADN [168].
Page 44
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
est le plus abondant dans la plupart des types cellulaires. IκB en se liant à NFκB
masque le site de localisation nucléaire d’où sa séquestration cytoplasmique (la
figure 20) [169].
Différents stimuli tels que les cytokines TNFα et IL-1, les esters de phorbol, les
lipopolysaccharides (LPS), les infections virales, les rayonnements ultra-violets
et les radicaux libres induisent la dégradation de IκB et la translocation de NFκB
dans le noyau [170]. La terminaison du signal se fait par reséquestration
cytoplasmique de NFκB selon un mécanisme dépendant d’une synthèse d’IκB
induite par NFκB. Ce dernier présente en effet une plus grande affinité pour IκB
que pour les sites κB sur l’ADN ainsi, IκB peut entrer dans le noyau, lier NFκB
et être réexporter dans le cytoplasme grâce à sa séquence d’export [169].
Page 45
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
trouve les inhibiteurs cellulaires de l’apoptose (c-IAP1, c-IAP2 et IXAP), les
facteurs associées aux récepteurs du TNF (TRAF1 et TRAF2) et les homologues
de bcl-2 [171, 172]. Le système NFκB est associé aussi à l’oncogenèse dans un
certains type de cancer [173].
La voie de transduction NFκB est constitutivement activée dans le cancer de
prostate [174]. Il a été montré aussi que le blocage de cette voie augmenterait la
sensibilité des cancers à la chimiothérapie [175].
Page 46
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
Action du résvératrol sur le système NFκB :
La première preuve de l’action du résvératrol sur le facteur de transcription
NFκB a été tirée du travail Draczynska-Lusiak et al. Dans leur étude, ils ont
démontré que le traitement par les lipoprotéines de densité faible (LDL : low
density lipoproteins) oxydées et par les vLDL (very low density lipoproteins)
entraine une activation du NFκB et que le résvératrol attenue l’activation de
NFκB dans les cellules PC-12 [176]. Il a été démontré que le résvératrol inhibe
l’activation de NFκB induite par le TNF dans de nombreuses cellules telles
qu’U-937, Jurkat et Hela [131]. La suppression de l’activité de NFκB par le
résvératrol coïncide avec l’inhibition d’AP-1, un autre facteur de transcription
qui participe aux processus d’invasion et de tumorogenèse. De plus, le
résvératrol inhibe l’activation induite par le TNF d’AP-1, MAPK kinase, c-JNK,
la génération de ROS, la peroxydation des lipides et l’activation des caspases
[131]. Il a été montré que le résvératrol est un puissant inhibiteur de la
translocation nucléaire de NFκB et de la dégradation d’IκB [177]. De plus, les
effets du résvératrol se manifestent aussi par l’inhibition des IKK, qui sont des
complexes clefs dans la régulation du NFκB, ils phosphorylent IκB en serines 32
et 36 et bloquent l’expression d’un gène de régulation de NFκB [177].
La figure 21 résume les différents effets du résvératrol par lesquelles il agit pour
prévenir le développement du cancer de la prostate (ces actions sont
représentées par les flèches).
Page 47
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
4. LE THE VERT
Le thé est une boisson préparée à partir des feuilles de Camellia sinensis
appartenant à la famille des theaceae. Cette boisson est trés ancienne et elle est
la boisson la plus largement consommée dans le monde après l’eau. A partir des
feuilles ont fait principalement le thé vert et le thé noir, ce dernier représente
approximativement 80% du thé consommé. Le thé vert est le produit non oxydé
ni fermenté et contient plusieurs composants polyphénoliques comme
l’épicatéchine, épicatéchine gallate, épigallocatéchine et épigallocatéchine
gallate (EGCG) [178].
Page 48
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
Des études conduites sur des systèmes de cultures cellulaires et sur des modèles
d’animaux ainsi que des études épidémiologiques humaines ont montré que les
polyphenols présents dans le thé vert présentent une protection contre de
nombreux types de cancers [179-182].
4.1. Epidémiologie :
Il existe de nombreux facteurs qui sont en faveur d’une relation entre la
consommation du thé vert et le risque de cancer de prostate. Le plus important
est le faite que l’incidence de cette maladie est très faible dans les populations
asiatiques qui en plus d’une alimentation pauvre en matières grasses et riche en
fibres, ils consomment régulièrement du thé vert [183]. La plupart des
observations nutritionnelles épidémiologiques sont peu concluantes mais il
existe des données moléculaires en faveur d’un effet chimiopréventif des
polyphenols présents dans le thé vert contre le cancer de prostate.
Au moins deux études épidémiologiques montrent que les personnes qui
consomment régulièrement du thé ont une faible incidence de cancer de prostate
[184, 185]. Une étude prospective incluant 8552 individus d’un âge supérieur à
40 ans et vivant dans la préfecture de saitama au Japon a été entreprise pour
étudier cet effet. Durant les 9 années de suivie, 384 cas de cancer de prostate ont
été diagnostiqué. Une association négative entre la consommation du thé et
l’incidence du cancer de la prostate a été rapporté [186].
Page 49
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
Tableau II : Résumé des cibles affectées par l’EGCG dans les cellules de cancer de
prostate humaine [35].
Système de culture
Cible/résultat Références
cellulaire
DU145 Induction de l’apoptose [187]
LNCaP et DU145 Induction de l’apoptose [188]
LNCaP, DU145 et PC-3 Induction de l’apoptose [188]
LNCaP et DU145 Induction de l’arrêt du cycle cellulaire en [188]
G0/G1
LNCaP et DU145 Induction de l’inhibiteur de la cycline kinase [188]
WAF1/p21
LNCaP Induction de p53 [188]
LNCaP Induction de la protéine kinase C-α et [189]
suppression de TrkE
LNCaP et PC-3 Inhibition de l’activité du protéasome [190]
Page 50
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
comme inducteur de l’arrêt du cycle cellulaire en phase G0/G1 des cellules
LNCaP et DU145 [188].
c. Action du thé vert sur l’ornithine décarboxylase
Des études ont démontré que la prostate contient l’une des plus fortes
concentrations de polyamines et d’enzymes de métabolisation de polyamines
[197]. Ces polyamines sont associées à un effet prolifératif sur différents types
de cellules cancéreuses [198]. L’ornithine décarboxylase (ODC) est l’enzyme
limite de la voie des polyamines, elle peut servir comme cible pour la prévention
et la thérapie du cancer de la prostate. Dans la prostate, l’activité de l’ODC est
régulée par les androgènes [199]. Lorsque les cellules LNCaP sont traitées par la
testostérone, une augmentation significative du niveau d’activité de l’ODC a été
observée [188]. Le traitement préalable des cellules par le GTP (polyphenols du
thé vert) inhibe l’augmentation de l’activité de l’ODC médié par la testostérone
et de l’ARNm de l’ODC, ce qui suggère que l’ODC peut être une cible pour le
thé vert provoquant une inhibition de la croissance cellulaire. Dans la même
étude, les chercheurs ont trouvé que la testostérone augmentait significativement
la capacité des cellules a formé des colonies et que cette augmentation est
inhibée par le GTP d’une manière dose dépendante.
d. Action du thé vert sur l’activité des protéasomes
Le protéasome 20S qui est un complexe multi-catalytique, constitue le
composant catalytique clef de la machine protéolytique omniprésente du
protéasome 26S [200]. Il ya 3 activités proteasomales majeures : chymotrypsine-
like, trypsine-like et l’activité de l’hydrolyse du peptide peptidyl-glutamyl. Ce
système ubiquitine-protéasome joue un rôle critique dans la dégradation
spécifique des protéines de cellulaires [201] et deux des fonctions de ce système
permettent la progression du cycle cellulaire tumoral et la protection des cellules
tumorales contre l’apoptose [202]. Seule l’activité chymotrypsine-like et pas
l’activité trypsine-like est associé à la survie des cellules tumorales [203]. Le
cycle cellulaire et beaucoup de régulateurs de la mort cellulaire ont été identifiés
Page 51
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
comme étant des cibles de la voie de dégradation médié par l’ubiquitine-
protéasome. Les inhibiteurs des protéasomes sont capables d’induire l’arrêt de la
croissance tumorale. Nam et al ont montré que la liaison ester contenu dans les
polyphenols du thé tel que dans l’EGCG, inhibe fortement et spécifiquement
l’activité chymotrypsine-like du protéasome in vitro [190]. Une fois l’activité
des protéasome est inhibée par l’EGCG, on assiste à une accumulation de deux
substrats : p27/Kip1 et IκB-α. Cette accumulation entraine l’inhibition du facteur
de transcription NF-κB et l’arrêt du cycle cellulaire en phase G1 (figure 22).
Figure 9: Effets d’EGCG sur l’EGFR, les cascades MAPK et l’activation des facteurs
de transcriptions AP-1 et NF-κB [204].
Les analyses de l’énergie atomique orbitale et les résultats de CLHP
(chromatographie liquide à haute performance) ont suggéré que le carbone de la
Page 52
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
liaison ester présent dans les polyphenols est essentiel pour le ciblage et par
conséquent l’inhibition du protéasome dans les cellules cancéreuses (figure 23).
Page 53
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
Les études ont évalué 250 gènes associés avec des kinases et des phosphatases et
possédant des fonctions biologiques qui sont en relation avec de nombreuses
voies de transduction connues tels que le cycle cellulaire, l’apoptose et la
biosynthèse métabolique. Ces études ont été menées sur les cellules LNCaP qui
ont été traité avec et sans 12µmol/L d’EGCG [35]. Parmi ces 250 gènes,
seulement 25 on donné une réponse significative au traitement par l’EGCG.
Parmi ces 25 gènes, 16 ont vue leurs expressions augmenté d’une manière
significative suite au traitement par l’EGCG et 9 ont été significativement
réprimés [189]. Tous ces gènes appartiennent à différentes voies de régulation,
ce qui suggère que l’EGCG affecte de multiples événements cellulaires. Parmi
les 9 gènes réprimés, 6 appartiennent au réseau de signal de la protéine G. Parmi
ces gènes, la répression de la protéine kinase C-α (PKC-α) est la plus éminente.
L’EGCG diminue l’expression du gène du PKC-α au tier de sa valeur initiale.
Cette répression du PKC-α est intéressante car cette dernière participe à diverses
fonctions comme la différentiation, le contrôle de la croissance, la promotion
des tumeurs et la mort cellulaire [205] (figure 22). La PKC participe aussi à la
régulation du cycle cellulaire pendant la progression de la phase G1et la
transition G2/M [206]. Dans la même étude, il a été suggéré que l’inhibition de
PKC-α peut inhiber la prolifération cellulaire dans des modèles de tumeurs chez
des animaux ainsi qu’au niveau des cellules cancéreuses humaines [206].
On a aussi identifié grâce à ces études 16 gènes dont l’expression est induite par
l’EGCG. L’induction du gène Protéine tyrosine phosphatase-γ type récepteur qui
est un gène suppresseur de tumeur qui est fréquemment supprimé dans certains
cancers humains [207, 208].
Page 54
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
la chimioprévention du cancer de la prostate par le thé vert dans des situations in
vivo.
Tableau III : Résumé des effets du GTP/EGCG dans des modèles d’animaux de cancer
de prostate. IGF-I : insulin-like growth factor-I, MMP : matrix
metalloproteinase, ODC : ornithine decarboxylase, TRAMP : transgenic
adenocarcinoma of mouse prostate, u-PA : urokinase-like plasminogen
activator, VEGF : vascular endothelial growth factor [35].
Agent
Animal de l’étude Cible/résultat Références
chimiopréventif
Souris nu EGCG, epicatechin Inhibition de la
[209]
athymique gallate croissance tumorale
Inhibition de
Rats Cpb : WU 0.2% GTP l’activité de l’enzyme [210]
ODC
Inhibition de
Souris C57BL/6 0.2% GTP l’activité de l’enzyme [210]
ODC
Augmentation des
Souris TRAMP 0.1% GTP taux d’absences de [182]
tumeurs et de survie
Induction de
Souris TRAMP 0.1% GTP [182]
l’apoptose
Augmentation d’IGF-
Souris TRAMP 0.1% GTP [182]
I dans le sérum
Augmentation dans le
Souris TRAMP 0.1% GTP sérum IGF binding [182]
protéine
Diminution des
antigènes nucléaires
Souris TRAMP 0.1% GTP [182]
de prolifération
cellulaire
Inhibition de MMP-2
Souris TRAMP 0.1% GTP Etude non publiée
et MMP-9
Souris TRAMP 0.1% GTP Inhibition de VEGF Etude non publiée
Souris TRAMP 0.1% GTP Inhibition d’u-PA Etude non publiée
Page 55
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
niveau des tissus [211]. Une étude faite par Hiipakka et al montre que le
remplacement de l’ester gallate dans l’EGCG par un acide gras à longue chaîne
produit un effet inhibiteur de la 5α-reductase qui est actif sur des cellules libres
ainsi que sur un ensemble de cellules [212].
b. Action du thé vert sur l’IGF et l’IGFbp-3
Une concentration circulante élevée d’IGF-1 dans le sérum est associé à un
risque accru de nombreux cancers y compris le cancer de la prostate (figure 24)
et la présence d’IGFbp-3 supprime l’effet mitogène d’IGF-1 [213]. Des études
épidémiologiques indiquent une dérégulation du niveau d’IGF-1 lors de la
progression du cancer de la prostate [213]. L’effet de la consommation des GTP
sur le système IGF-1/IGFbp-3 a été mesuré sur les souris TRAMP (The
transgenic adenocarcinoma of the mouse prostate), l’infusion de GTP donnée à
ces souris a causé une inhibition significative d’IGF-1 et une restauration du
taux IGFPB-3 [182]. Ces données suggèrent que l’IGF-1 et IGFBP sont des
cibles de la chimioprévention par le thé vert.
Figure 11 : Effets d’IGF et des récepteurs de l’IGF-I sur les cellules normales et
cancéreuses, et leurs relations avec les molécules mitogènes et
antiprolifératives, les produits des gènes suppresseurs de tumeurs et les
modes de vie [213].
Page 56
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
c. L’action du thé vert sur la matrice métalloprotéinases (MMP)
La MMP est une métalloendopéptidase dépendante du zinc qui appartient à la
famille collagénase supergène et qui est impliquée dans la régulation de la
matrice extracellulaire [35]. Les MMP sont fréquemment surexprimée dans les
cancers [214]. Des études ont montré que les inhibiteurs synthétiques des MMP
réduisent l’invasion tumorale et l’angiogenèse [215]. Certains inhibiteurs
synthétiques de MMP sont déjà étudiés dans des essais cliniques mais ils
exercent des effets secondaires indésirables [216]. En utilisant les échantillons
archivés de l’étude [182], il a été démontré par des analyses immunoblot que la
consommation orale de GTP inhibe significativement l’expression de MMP-2,
MMP-9, VEGF (vascular endothelial growth factor) et l’u-PA (urokinase-like
plasminogen activator) [35]. Il a été démontré que le thé vert et ses constituants
inhibent la gélatinase des tumeurs et par conséquent préviennent l’invasion et
l’angiogenèse qui sont associés à la propagation métastatique du cancer [217].
L’EGCG est montré aussi comme un inhibiteur de la croissance tumorale en
inhibant VEGF [218].
La figure 24 montre quelques cibles du thé vert permettant la prévention du
cancer de la prostate.
Figure 12 : Cibles par lesquelles le thé vert exerce son effet chimiopréventif sur le cancer
de la prostate [35].
Page 57
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
5. LE SOJA
5.1. Introduction
Les isoflavones du soja font partie des phyto-œstrogènes qui sont des composés
naturels hormone-like qu’on trouve dans les aliments d’origine végétale. Ces
composés possèdent une structure diphénolique unique qui leurs fournisse une
stabilité exceptionnelle [219]. Grâce à leur similarité structurale avec l’hormone
femelle humaine 17-β œstradiol (figure 26), les phyto-œstrogènes possèdent la
capacité de se lier aux récepteurs des œstrogènes (ER) [220], avec une grande
affinité pour ERα et ERβ [221]. Cependant, ce n’est pas le seul mécanisme par
lequel les phyto-œstrogènes exercent leurs effets. Beaucoup de ces mécanismes
n’ont pas de relation avec les propriétés œstrogèniques de ces composants.
Page 58
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
5.2. Epidémiologie
L’incidence des carcinomes de prostate latents et non infiltrés, qui est presque la
même entre les pays asiatiques et les pays de l’ouest, ainsi que la forte incidence
de la mortalité du cancer de la prostate des pays de l’ouest [229] laissent
supposer que l’alimentation joue un rôle primordiale dans la prévention de ce
type de cancer. Les taux d’isoflavonoïdes dans le sang sont beaucoup plus
supérieurs chez les hommes des pays asiatiques, où la mortalité due à ce cancer
est la plus faible, en comparaison avec ceux vivant dans les pays de l’ouest. Par
exemple les taux plasmatiques d’isoflavonoïdes chez les hommes japonais sont
Page 59
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
de 7 à 110 fois plus supérieur à ceux des hommes finlandais [230], ceci suppose
que les isoflavonoïdes et notamment ceux du soja font partie des aliments
participant à la prévention du cancer de la prostate.
Dans une étude prospective sur des hommes, ayant des ancêtres japonais, vivant
à Hawaii, la consommation du tofu (dérivé de fèves de Soja) est associée à une
diminution du risque de cancer de la prostate [231]. Une autre étude prospective
sur des hommes californiens a montré que la consommation fréquente du lait de
soja est associé à une réduction de 70% du risque de cancer de la prostate [232].
Par contre une étude menée par Urban et al, n’a montré aucun effet protecteur
des boissons de soja dans l’abaissement des taux du bio-marqueur sérique du
cancer de la prostate (PSA) chez les hommes âgés [233]. Dans cette étude la
période d’exposition était très courte (seulement 6 semaines) ce qui peut
expliquer pourquoi il n’y a pas eu de diminution significative des taux de PSA.
Probablement, l’étude la plus prometteuse est celle qui a été mené par Hussain et
al. Leur étude pilote a démontré que les suppléments d’isoflavonoïdes (100 mg
deux fois par jour pendant au mois 3 mois) diminuent l’augmentation linéaire
des taux de PSA chez des hommes traités mais avec un cancer de prostate non
contrôlé (pour les deux types sensible et réfractaire aux hormones) [234].
Page 60
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
et la propionate testostérone. Les rats nourrit par le mélange d’isoflavonoïdes
ont significativement développé moins d’adénocarcinomes [235]. Chez les rats
Lobund-Wistar, le développement spontané du cancer de la prostate est
significativement prévenu par la consommation d’isoflavones isolés partir du
soja [236].
Le régime alimentaire riche en soja possède aussi un rôle protecteur contre le
développement des prostatites chez les rats [237]. Sur les modèles de souris
transgéniques de cancer de la prostate (TRAMP) nourrit par un régime
supplémenté avec le genistein (0, 250 et 500 mg/kg) , le pourcentage de souris
ayant développées un cancer de la prostate a été réduit d’une manière dose-
dépendante en comparaison avec les souris de contrôle [238].
Cependant, les carcinomes invasifs qui se développent dans la prostate
antérieure et les vésicules séminales suite à l’action de la testostérone, ne sont
pas affecté par les isoflavones, suggérant que les phyto-œstrogènes offrent une
protection seulement durant les premiers stades de développement du cancer de
la prostate. Cette théorie est supportée par le travail de Bylund et al qui ont
rapporté que chez les souris témoins, sur qui on a transplanté au niveau sous-
cutané des cellules LNCAP et chez qui il a été administré des protéines de soja,
il y a un développement tumorale plus au souris de contrôle [239].
Dans l’étude de Bylund et al, les tumeurs qui atteignent une taille palpable chez
les souris témoins sont plus petites et secrètent moins de PSA que ceux du
groupe de contrôle. Cependant une fois les tumeurs deviennent palpables, leur
taux de croissance devient le même dans tous les groupes, ce qui suggèrent que
l’effet bénéfique qui fait suite à la consommation du régime basée sur le seigle
ou le soja est exercé durant les premiers stades de développement de la tumeur.
Page 61
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
5.3.2. Les études in vitro
• Effet sur la prolifération
Les études ont montré que les isoflavonoïdes inhibent la croissance des lignées
de cellules de cancer de la prostate sensibles ou réfractaire aux androgènes
(tableau X).
Page 62
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
transformées, ce qui permet de prévenir la formation d’invadopdia laquelle
permet le contact cellulaire et la dégradation de la matrice extracellulaire [250].
Page 63
Chapitre 3 : Evaluation pharmacologiques des nutraceutiques dans la prévention du
cancer de la prostate
rapporté que le génistèine, a une concentration de 50 µM et non 10 µM, peut
affecter la progression du cycle cellulaire en l’arrêtant à la phase G2/M [255].
Dans la même étude on a également trouvé que le génistèine (50 µM) entraine
une augmentation de la fragmentation de l’ADN (2 fois supérieure au groupe de
contrôle), qui est marqueur de l’apoptose. Une autre étude a trouvé que le
génistèine (50 µM) entraine l’apoptose sans affecter la transition du cycle
cellulaire [256].
Page 64
Conclusion
Conclusion
CONCLUSION
Page 65
Références
Références
Références:
1. Glade, M.J., Food, nutrition, and the prevention of cancer: a global
perspective. American Institute for Cancer Research/World Cancer
Research Fund, American Institute for Cancer Research, 1997. Nutrition,
1999. 15(6): p. 523-6.
4. Siddiqui, I.A., et al., Beneficial effects of tea and its polyphenols against
prostate cancer. Mol Nutr Food Res, 2006. 50(2): p. 130-43.
I
Références
9. Bray, F., et al., Estimates of cancer incidence and mortality in Europe in
1995. Eur J Cancer, 2002. 38(1): p. 99-166.
10. Jemal, A., et al., Cancer statistics, 2006. CA Cancer J Clin, 2006. 56(2):
p. 106-30.
12. Steinberg, G.D., et al., Family history and the risk of prostate cancer.
Prostate, 1990. 17(4): p. 337-47.
13. Gronberg, H., L. Damber, and J.E. Damber, Familial prostate cancer in
Sweden. A nationwide register cohort study. Cancer, 1996. 77(1): p. 138-
43.
16. Dong, J.T., Prevalent mutations in prostate cancer. J Cell Biochem, 2006.
97(3): p. 433-47.
17. Kolonel, L.N., D. Altshuler, and B.E. Henderson, The multiethnic cohort
study: exploring genes, lifestyle and cancer risk. Nat Rev Cancer, 2004.
4(7): p. 519-27.
19. Carroll, P., et al., Prostate-specific antigen best practice policy--part II:
prostate cancer staging and post-treatment follow-up. Urology, 2001.
57(2): p. 225-9.
II
Références
20. Gleason, D.F. and G.T. Mellinger, Prediction of prognosis for prostatic
adenocarcinoma by combined histological grading and clinical staging. J
Urol, 1974. 111(1): p. 58-64.
23. Salo, J.O. and S. Rannikko, The role of radical surgery in the treatment of
prostatic cancer. Ann Med, 1994. 26(3): p. 147-51.
25. Aus, G., Current status of HIFU and cryotherapy in prostate cancer--a
review. Eur Urol, 2006. 50(5): p. 927-34; discussion 934.
26. Di Silverio, F., et al., The role of hormonal therapy in the treatment of
prostatic carcinoma. Rays, 1993. 18(1): p. 94-114.
27. Sweetman, S.C., Martindale : the complete drug reference. 35th ed. 2007,
London ; Chicago: Pharmaceutical Press.
29. Iversen, P., P.O. Madsen, and D.K. Corle, Radical prostatectomy versus
expectant treatment for early carcinoma of the prostate. Twenty-three
year follow-up of a prospective randomized study. Scand J Urol Nephrol
Suppl, 1995. 172: p. 65-72.
III
Références
30. Klotz, L., Active surveillance versus radical treatment for favorable-risk
localized prostate cancer. Curr Treat Options Oncol, 2006. 7(5): p. 355-
62.
31. Jean-Baptiste Lattouf, M., FRCS et Fred Saad, MD, FRCS, Le cancer de la prostate :
ce que vous devez savoir. Le clinicien, 2007: p. 75.
35. Adhami, V.M., N. Ahmad, and H. Mukhtar, Molecular targets for green
tea in prostate cancer prevention. J Nutr, 2003. 133(7 Suppl): p. 2417S-
2424S.
36. Santillo, V.M. and F.C. Lowe, Role of vitamins, minerals and
supplements in the prevention and management of prostate cancer. Int
Braz J Urol, 2006. 32(1): p. 3-14.
37. Stanford, J.L., et al., Urinary and sexual function after radical
prostatectomy for clinically localized prostate cancer: the Prostate
Cancer Outcomes Study. JAMA, 2000. 283(3): p. 354-60.
IV
Références
39. Klein, E.A. and I.M. Thompson, Update on chemoprevention of prostate
cancer. Curr Opin Urol, 2004. 14(3): p. 143-9.
44. Heinonen, O.P., et al., Prostate cancer and supplementation with alpha-
tocopherol and beta-carotene: incidence and mortality in a controlled
trial. J Natl Cancer Inst, 1998. 90(6): p. 440-6.
47. Chen, L., et al., Oxidative DNA damage in prostate cancer patients
consuming tomato sauce-based entrees as a whole-food intervention. J
Natl Cancer Inst, 2001. 93(24): p. 1872-9.
V
Références
48. Kucuk, O., et al., Phase II randomized clinical trial of lycopene
supplementation before radical prostatectomy. Cancer Epidemiol
Biomarkers Prev, 2001. 10(8): p. 861-8.
51. Jatoi, A., et al., A phase II trial of green tea in the treatment of patients
with androgen independent metastatic prostate carcinoma. Cancer, 2003.
97(6): p. 1442-6.
VI
Références
56. Huang, M.T., et al., Effect of dietary curcumin and dibenzoylmethane on
formation of 7,12-dimethylbenz[a]anthracene-induced mammary tumors
and lymphomas/leukemias in Sencar mice. Carcinogenesis, 1998. 19(9):
p. 1697-700.
57. Bemis, D.L., A.E. Katz, and R. Buttyan, Clinical trials of natural
products as chemopreventive agents for prostate cancer. Expert Opin
Investig Drugs, 2006. 15(10): p. 1191-200.
58. Sharma, R.A., et al., Phase I clinical trial of oral curcumin: biomarkers of
systemic activity and compliance. Clin Cancer Res, 2004. 10(20): p. 6847-
54.
61. Salvioli, S., et al., Curcumin in Cell Death Processes: A Challenge for
CAM of Age-Related Pathologies. Evid Based Complement Alternat Med,
2007. 4(2): p. 181-190.
63. Rashmi, R., S. Kumar, and D. Karunagaran, Human colon cancer cells
lacking Bax resist curcumin-induced apoptosis and Bax requirement is
VII
Références
dispensable with ectopic expression of Smac or downregulation of Bcl-
XL. Carcinogenesis, 2005. 26(4): p. 713-23.
64. Song, G., et al., Curcumin induces human HT-29 colon adenocarcinoma
cell apoptosis by activating p53 and regulating apoptosis-related protein
expression. Braz J Med Biol Res, 2005. 38(12): p. 1791-8.
65. Hussain, S.P., M.H. Hollstein, and C.C. Harris, p53 tumor suppressor
gene: at the crossroads of molecular carcinogenesis, molecular
epidemiology, and human risk assessment. Ann N Y Acad Sci, 2000. 919:
p. 79-85.
69. Khar, A., et al., Induction of stress response renders human tumor cell
lines resistant to curcumin-mediated apoptosis: role of reactive oxygen
intermediates. Cell Stress Chaperones, 2001. 6(4): p. 368-76.
70. Kuo, M.L., T.S. Huang, and J.K. Lin, Curcumin, an antioxidant and anti-
tumor promoter, induces apoptosis in human leukemia cells. Biochim
Biophys Acta, 1996. 1317(2): p. 95-100.
VIII
Références
71. Fujisawa, S., et al., Cytotoxicity, ROS-generation activity and radical-
scavenging activity of curcumin and related compounds. Anticancer Res,
2004. 24(2B): p. 563-9.
73. Divya, C.S. and M.R. Pillai, Antitumor action of curcumin in human
papillomavirus associated cells involves downregulation of viral
oncogenes, prevention of NFkB and AP-1 translocation, and modulation
of apoptosis. Mol Carcinog, 2006. 45(5): p. 320-32.
74. Deeb, D., et al., Curcumin sensitizes prostate cancer cells to tumor
necrosis factor-related apoptosis-inducing ligand/Apo2L by inhibiting
nuclear factor-kappaB through suppression of IkappaBalpha
phosphorylation. Mol Cancer Ther, 2004. 3(7): p. 803-12.
75. Giordano, A. and M.L. Avantaggiati, p300 and CBP: partners for life and
death. J Cell Physiol, 1999. 181(2): p. 218-30.
IX
Références
79. Okada, H. and T.W. Mak, Pathways of apoptotic and non-apoptotic death
in tumour cells. Nat Rev Cancer, 2004. 4(8): p. 592-603.
80. Aggarwal, B.B. and S. Shishodia, Molecular targets of dietary agents for
prevention and therapy of cancer. Biochem Pharmacol, 2006. 71(10): p.
1397-421.
85. Ali, R.E. and S.I. Rattan, Curcumin's biphasic hormetic response on
proteasome activity and heat-shock protein synthesis in human
keratinocytes. Ann N Y Acad Sci, 2006. 1067: p. 394-9.
87. Cui, S.X., et al., Curcumin inhibits telomerase activity in human cancer
cell lines. Int J Mol Med, 2006. 18(2): p. 227-31.
X
Références
88. Beevers, C.S., et al., Curcumin inhibits the mammalian target of
rapamycin-mediated signaling pathways in cancer cells. Int J Cancer,
2006. 119(4): p. 757-64.
90. Campbell, J.K., et al., Tomato phytochemicals and prostate cancer risk. J
Nutr, 2004. 134(12 Suppl): p. 3486S-3492S.
91. Levy, J.S., J, The functions of tomato lycopene and its role in human
health. Herbal Gram, 2004. 62: p. 49-56.
92. Giovannucci, E., et al., Intake of carotenoids and retinol in relation to risk
of prostate cancer. J Natl Cancer Inst, 1995. 87(23): p. 1767-76.
94. Gann, P.H., et al., Lower prostate cancer risk in men with elevated
plasma lycopene levels: results of a prospective analysis. Cancer Res,
1999. 59(6): p. 1225-30.
XI
Références
97. Stahl, W. and H. Sies, Uptake of lycopene and its geometrical isomers is
greater from heat-processed than from unprocessed tomato juice in
humans. J Nutr, 1992. 122(11): p. 2161-6.
99. Hadley, C.W., et al., Tomatoes, lycopene, and prostate cancer: progress
and promise. Exp Biol Med (Maywood), 2002. 227(10): p. 869-80.
102. Chan, J.M., et al., Plasma insulin-like growth factor-I and prostate cancer
risk: a prospective study. Science, 1998. 279(5350): p. 563-6.
103. Pollak, M., Insulin-like growth factors and prostate cancer. Epidemiol
Rev, 2001. 23(1): p. 59-66.
104. Karas, M., et al., Lycopene interferes with cell cycle progression and
insulin-like growth factor I signaling in mammary cancer cells. Nutr
Cancer, 2000. 36(1): p. 101-11.
105. Levy, J., et al., Lycopene is a more potent inhibitor of human cancer cell
proliferation than either alpha-carotene or beta-carotene. Nutr Cancer,
1995. 24(3): p. 257-66.
XII
Références
107. Gunnell, D., et al., Are diet-prostate cancer associations mediated by the
IGF axis? A cross-sectional analysis of diet, IGF-I and IGFBP-3 in
healthy middle-aged men. Br J Cancer, 2003. 88(11): p. 1682-6.
109. Voskuil, D.W., et al., The insulin-like growth factor system in cancer
prevention: potential of dietary intervention strategies. Cancer Epidemiol
Biomarkers Prev, 2005. 14(1): p. 195-203.
110. Gerster, H., The potential role of lycopene for human health. J Am Coll
Nutr, 1997. 16(2): p. 109-26.
111. Di Mascio, P., Kaiser, S. & Sies, H, Lycopene as the most efficient
biological carotenoid singlet oxygen quencher. Arch. Biochem. Biophys,
1989. 274: p. 532-538.
112. Bohm, F., J.H. Tinkler, and T.G. Truscott, Carotenoids protect against
cell membrane damage by the nitrogen dioxide radical. Nat Med, 1995.
1(2): p. 98-9.
113. SK, C., Lycopene: Chemistry, biology, and implications for human health
and disease. Nutr Rev, 1998. 56: p. 35-51.
115. Nahum, A., et al., Lycopene inhibition of cell cycle progression in breast
and endometrial cancer cells is associated with reduction in cyclin D
levels and retention of p27(Kip1) in the cyclin E-cdk2 complexes.
Oncogene, 2001. 20(26): p. 3428-36.
XIII
Références
116. Aust, O., et al., Lycopene oxidation product enhances gap junctional
communication. Food Chem Toxicol, 2003. 41(10): p. 1399-407.
117. Zhang, L.X., R.V. Cooney, and J.S. Bertram, Carotenoids enhance gap
junctional communication and inhibit lipid peroxidation in C3H/10T1/2
cells: relationship to their cancer chemopreventive action.
Carcinogenesis, 1991. 12(11): p. 2109-14.
118. Zhang, L.X., R.V. Cooney, and J.S. Bertram, Carotenoids up-regulate
connexin43 gene expression independent of their provitamin A or
antioxidant properties. Cancer Res, 1992. 52(20): p. 5707-12.
XIV
Références
125. Gromadzinska, J. and W. Wasowicz, The role of reactive oxygen species
in the development of malignancies. Int J Occup Med Environ Health,
2000. 13(3): p. 233-45.
126. Kensler, T., et al., Role of reactive intermediates in tumor promotion and
progression. Prog Clin Biol Res, 1995. 391: p. 103-16.
127. Bhat, K.P.L., J.W. Kosmeder, 2nd, and J.M. Pezzuto, Biological effects of
resveratrol. Antioxid Redox Signal, 2001. 3(6): p. 1041-64.
129. Kampa, M., et al., Wine antioxidant polyphenols inhibit the proliferation
of human prostate cancer cell lines. Nutr Cancer, 2000. 37(2): p. 223-33.
133. Gonzalez, F.J. and H.V. Gelboin, Role of human cytochromes P450 in the
metabolic activation of chemical carcinogens and toxins. Drug Metab
Rev, 1994. 26(1-2): p. 165-83.
XV
Références
134. Murray, G.I., The role of cytochrome P450 in tumour development and
progression and its potential in therapy. J Pathol, 2000. 192(4): p. 419-
26.
138. Ciolino, H.P., P.J. Daschner, and G.C. Yeh, Resveratrol inhibits
transcription of CYP1A1 in vitro by preventing activation of the aryl
hydrocarbon receptor. Cancer Res, 1998. 58(24): p. 5707-12.
140. Casper, R.F., et al., Resveratrol has antagonist activity on the aryl
hydrocarbon receptor: implications for prevention of dioxin toxicity. Mol
Pharmacol, 1999. 56(4): p. 784-90.
142. Steele, V.E., et al., Potential use of lipoxygenase inhibitors for cancer
chemoprevention. Expert Opin Investig Drugs, 2000. 9(9): p. 2121-38.
XVI
Références
143. Kimura, Y., H. Okuda, and S. Arichi, Effects of stilbenes on arachidonate
metabolism in leukocytes. Biochim Biophys Acta, 1985. 834(2): p. 275-8.
151. Nielsen, M., R.J. Ruch, and O. Vang, Resveratrol reverses tumor-
promoter-induced inhibition of gap-junctional intercellular
communication. Biochem Biophys Res Commun, 2000. 275(3): p. 804-9.
XVII
Références
152. Tang, D.G. and A.T. Porter, Apoptosis: A Current Molecular Analysis.
Pathol Oncol Res, 1996. 2(3): p. 117-131.
155. Surh, Y.J., et al., Resveratrol, an antioxidant present in red wine, induces
apoptosis in human promyelocytic leukemia (HL-60) cells. Cancer Lett,
1999. 140(1-2): p. 1-10.
156. Huang, C., et al., Resveratrol suppresses cell transformation and induces
apoptosis through a p53-dependent pathway. Carcinogenesis, 1999.
20(2): p. 237-42.
157. Basu, A.H., S, The relationship between cl2, Bax, and p53: cosequences
for cell cycle progression and cell death mol.hum.reprod 1998. 12: p.
1099-1109.
159. Tyihak, E., et al., Formaldehyde cycle and the natural formaldehyde
generators and capturers. Acta Biol Hung, 1998. 49(2-4): p. 225-38.
XVIII
Références
161. Kiraly-Veghely, Z., et al., Identification and measurement of resveratrol
and formaldehyde in parts of white and blue grape berries. Acta Biol
Hung, 1998. 49(2-4): p. 281-9.
163. Mitchell, S.H., W. Zhu, and C.Y. Young, Resveratrol inhibits the
expression and function of the androgen receptor in LNCaP prostate
cancer cells. Cancer Res, 1999. 59(23): p. 5892-5.
165. Hsieh, T.C. and J.M. Wu, Differential effects on growth, cell cycle arrest,
and induction of apoptosis by resveratrol in human prostate cancer cell
lines. Exp Cell Res, 1999. 249(1): p. 109-15.
166. Ragione, F.D., et al., Resveratrol arrests the cell division cycle at S/G2
phase transition. Biochem Biophys Res Commun, 1998. 250(1): p. 53-8.
167. Hsieh, T.C., et al., Resveratrol increases nitric oxide synthase, induces
accumulation of p53 and p21(WAF1/CIP1), and suppresses cultured
bovine pulmonary artery endothelial cell proliferation by perturbing
progression through S and G2. Cancer Res, 1999. 59(11): p. 2596-601.
168. Sun, N.J., et al., DNA polymerase and topoisomerase II inhibitors from
Psoralea corylifolia. J Nat Prod, 1998. 61(3): p. 362-6.
XIX
Références
169. Karin, M. and Y. Ben-Neriah, Phosphorylation meets ubiquitination: the
control of NF-[kappa]B activity. Annu Rev Immunol, 2000. 18: p. 621-
63.
173. Schwartz, S.A., A. Hernandez, and B. Mark Evers, The role of NF-
kappaB/IkappaB proteins in cancer: implications for novel treatment
strategies. Surg Oncol, 1999. 8(3): p. 143-53.
175. Bharti, A.C. and B.B. Aggarwal, Nuclear factor-kappa B and cancer: its
role in prevention and therapy. Biochem Pharmacol, 2002. 64(5-6): p.
883-8.
176. Draczynska-Lusiak, B., Y.M. Chen, and A.Y. Sun, Oxidized lipoproteins
activate NF-kappaB binding activity and apoptosis in PC12 cells.
Neuroreport, 1998. 9(3): p. 527-32.
XX
Références
178. Pisters, K.M., et al., Phase I trial of oral green tea extract in adult
patients with solid tumors. J Clin Oncol, 2001. 19(6): p. 1830-8.
179. Record, I.R. and I.E. Dreosti, Protection by tea against UV-A + B-
induced skin cancers in hairless mice. Nutr Cancer, 1998. 32(2): p. 71-5.
180. Setiawan, V.W., et al., Protective effect of green tea on the risks of
chronic gastritis and stomach cancer. Int J Cancer, 2001. 92(4): p. 600-4.
181. Inoue, M., et al., Regular consumption of green tea and the risk of breast
cancer recurrence: follow-up study from the Hospital-based
Epidemiologic Research Program at Aichi Cancer Center (HERPACC),
Japan. Cancer Lett, 2001. 167(2): p. 175-82.
183. Cancer incidence in five continents. Volume V. IARC Sci Publ, 1987(88):
p. 1-970.
184. Jain, M.G., et al., Alcohol and other beverage use and prostate cancer
risk among Canadian men. Int J Cancer, 1998. 78(6): p. 707-11.
XXI
Références
in cancer cells versus normal cells. Arch Biochem Biophys, 2000. 376(2):
p. 338-46.
189. Wang, S.I. and H. Mukhtar, Gene expression profile in human prostate
LNCaP cancer cells by (--) epigallocatechin-3-gallate. Cancer Lett, 2002.
182(1): p. 43-51.
190. Nam, S., D.M. Smith, and Q.P. Dou, Ester bond-containing tea
polyphenols potently inhibit proteasome activity in vitro and in vivo. J
Biol Chem, 2001. 276(16): p. 13322-30.
191. Wilding, G., Endocrine control of prostate cancer. Cancer Surv, 1995.
23: p. 43-62.
192. Huggins, C. and C.V. Hodges, Studies on prostatic cancer. I. The effect of
castration, of estrogen and androgen injection on serum phosphatases in
metastatic carcinoma of the prostate. CA Cancer J Clin, 1972. 22(4): p.
232-40.
193. Lu, S., S.Y. Tsai, and M.J. Tsai, Regulation of androgen-dependent
prostatic cancer cell growth: androgen regulation of CDK2, CDK4, and
CKI p16 genes. Cancer Res, 1997. 57(20): p. 4511-6.
XXII
Références
196. Paschka, A.G., R. Butler, and C.Y. Young, Induction of apoptosis in
prostate cancer cell lines by the green tea component, (-)-
epigallocatechin-3-gallate. Cancer Lett, 1998. 130(1-2): p. 1-7.
202. Dou, Q.P. and B. Li, Proteasome inhibitors as potential novel anticancer
agents. Drug Resist Updat, 1999. 2(4): p. 215-223.
203. An, B., et al., Novel dipeptidyl proteasome inhibitors overcome Bcl-2
protective function and selectively accumulate the cyclin-dependent
kinase inhibitor p27 and induce apoptosis in transformed, but not normal,
human fibroblasts. Cell Death Differ, 1998. 5(12): p. 1062-75.
XXIII
Références
204. Khan, N., et al., Targeting multiple signaling pathways by green tea
polyphenol (-)-epigallocatechin-3-gallate. Cancer Res, 2006. 66(5): p.
2500-5.
206. Fishman, D.D., S. Segal, and E. Livneh, The role of protein kinase C in
G1 and G2/M phases of the cell cycle (review). Int J Oncol, 1998. 12(1):
p. 181-6.
207. Panagopoulos, I., et al., The FHIT and PTPRG genes are deleted in
benign proliferative breast disease associated with familial breast cancer
and cytogenetic rearrangements of chromosome band 3p14. Cancer Res,
1996. 56(21): p. 4871-5.
208. Wary, K.K., et al., A homozygous deletion within the carbonic anhydrase-
like domain of the Ptprg gene in murine L-cells. Cancer Res, 1993. 53(7):
p. 1498-502.
209. Liao, S., et al., Growth inhibition and regression of human prostate and
breast tumors in athymic mice by tea epigallocatechin gallate. Cancer
Lett, 1995. 96(2): p. 239-43.
210. Gupta, S., et al., Prostate cancer chemoprevention by green tea: in vitro
and in vivo inhibition of testosterone-mediated induction of ornithine
decarboxylase. Cancer Res, 1999. 59(9): p. 2115-20.
XXIV
Références
212. Hiipakka, R.A., et al., Structure-activity relationships for inhibition of
human 5alpha-reductases by polyphenols. Biochem Pharmacol, 2002.
63(6): p. 1165-76.
213. Yu, H. and T. Rohan, Role of the insulin-like growth factor family in
cancer development and progression. J Natl Cancer Inst, 2000. 92(18): p.
1472-89.
218. Sartippour, M.R., et al., Green tea inhibits vascular endothelial growth
factor (VEGF) induction in human breast cancer cells. J Nutr, 2002.
132(8): p. 2307-11.
220. Setchell, K.D., Soy isoflavones--benefits and risks from nature's selective
estrogen receptor modulators (SERMs). J Am Coll Nutr, 2001. 20(5
Suppl): p. 354S-362S; discussion 381S-383S.
XXV
Références
221. Kuiper, G.G., et al., Interaction of estrogenic chemicals and
phytoestrogens with estrogen receptor beta. Endocrinology, 1998.
139(10): p. 4252-63.
225. Bennetts HW, U.E.S.F., A specific breeding problem of sheep on subterranean clover pastures in Western
229. Yatani, R., et al., Geographic pathology of latent prostatic carcinoma. Int
J Cancer, 1982. 29(6): p. 611-6.
XXVI
Références
231. Severson, R.K., et al., A prospective study of demographics, diet, and
prostate cancer among men of Japanese ancestry in Hawaii. Cancer Res,
1989. 49(7): p. 1857-60.
232. Jacobsen, B.K., S.F. Knutsen, and G.E. Fraser, Does high soy milk intake
reduce prostate cancer incidence? The Adventist Health Study (United
States). Cancer Causes Control, 1998. 9(6): p. 553-7.
233. Urban, D., et al., The effect of isolated soy protein on plasma biomarkers
in elderly men with elevated serum prostate specific antigen. J Urol, 2001.
165(1): p. 294-300.
234. Hussain, M., et al., Soy isoflavones in the treatment of prostate cancer.
Nutr Cancer, 2003. 47(2): p. 111-7.
237. Sharma, O.P., et al., Soy of dietary source plays a preventive role against
the pathogenesis of prostatitis in rats. J Steroid Biochem Mol Biol, 1992.
43(6): p. 557-64.
238. Mentor-Marcel, R., et al., Genistein in the diet reduces the incidence of
poorly differentiated prostatic adenocarcinoma in transgenic mice
(TRAMP). Cancer Res, 2001. 61(18): p. 6777-82.
239. Bylund, A., et al., Rye bran and soy protein delay growth and increase
apoptosis of human LNCaP prostate adenocarcinoma in nude mice.
Prostate, 2000. 42(4): p. 304-14.
XXVII
Références
240. Magee, P.J. and I.R. Rowland, Phyto-oestrogens, their mechanism of
action: current evidence for a role in breast and prostate cancer. Br J
Nutr, 2004. 91(4): p. 513-31.
243. Hempstock, J., J.P. Kavanagh, and N.J. George, Growth inhibition of
prostate cell lines in vitro by phyto-oestrogens. Br J Urol, 1998. 82(4): p.
560-3.
244. Peterson, G. and S. Barnes, Genistein and biochanin A inhibit the growth
of human prostate cancer cells but not epidermal growth factor receptor
tyrosine autophosphorylation. Prostate, 1993. 22(4): p. 335-45.
245. Mitchell, J.H., S.J. Duthie, and A.R. Collins, Effects of phytoestrogens on
growth and DNA integrity in human prostate tumor cell lines: PC-3 and
LNCaP. Nutr Cancer, 2000. 38(2): p. 223-8.
246. Kato, K., et al., Suppressive effects of dietary genistin and daidzin on rat
prostate carcinogenesis. Jpn J Cancer Res, 2000. 91(8): p. 786-91.
247. Naik, H.R., J.E. Lehr, and K.J. Pienta, An in vitro and in vivo study of
antitumor effects of genistein on hormone refractory prostate cancer.
Anticancer Res, 1994. 14(6B): p. 2617-9.
XXVIII
Références
249. Davis, J.N., et al., Inhibition of prostate specific antigen expression by
genistein in prostate cancer cells. Int J Oncol, 2000. 16(6): p. 1091-7.
251. Polascik, T.J., J.E. Oesterling, and A.W. Partin, Prostate specific antigen:
a decade of discovery--what we have learned and where we are going. J
Urol, 1999. 162(2): p. 293-306.
252. Rosenberg Zand, R.S., et al., Flavonoids can block PSA production by
breast and prostate cancer cell lines. Clin Chim Acta, 2002. 317(1-2): p.
17-26.
XXIX