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Plan d’action pour un octroi correcte du crédit

Le 15 mars est la journée internationale du consommateur. Cette journée est


l’occasion idéale pour présenter un plan d’action composé de différentes
mesures destinée à optimaliser l’octroi de crédits aux consommateurs et ainsi
placer la protection et les intérêts du consommateur au premier plan.
Le plan d’action est composé de 12 mesures qui sont regroupées en 4 lignes
de force :

A. Moins de consommateurs dans le rouge : stop au surcrédit


1. Interdiction de publicité pour le regroupement de crédit

Un certain nombre de fournisseurs de crédits continuent à attirer des clients


au moyen de propositions de regroupement de crédit soi-disant « attirantes ».
Le ministre estime, avec plusieurs parlementaires, qu’il vaudrait mieux, dans
le cadre de la lutte contre le surendettement, tout simplement interdire la
publicité pour le regroupement ou la centralisation de crédits.

2. Interdiction de verser en liquide les sommes empruntées

Le consommateur ne peut pas être tenté de contracter trop vite un contrat de


crédit trop onéreux par la vue de billets de banque. Le crédit à la
consommation peut donc en principe uniquement être mis à disposition via un
virement ou un chèque bancaire.

3. Temps de réflexion plus long après la conclusion d’un contrat de


crédit

Le consommateur dispose de 14 jours au lieu de 7 jours pour renoncer à un


crédit à la consommation conclu.
4. Simplification des délais de remboursement pour les crédits à la
consommation, qui doivent davantage être à la mesure du
consommateur

La réglementation actuelle prévoit des délais maximum pour rembourser les


crédits à la consommation de durée déterminée avec remboursements
mensuels fixes. Un meilleur étalement et une simplification des tranches sera
effectuée en concertation avec le secteur pour les montants allant de € 2 500
à € 10 000, qui représentent la majorité des emprunts. Les crédits à la
consommation correspondront ainsi mieux aux besoins et possibilités du
client.

B. Meilleure protection du consommateur en besoin


5. Arrangement à l’amiable possible entre le prêteur et le
consommateur pour les contrats de crédit existants

Aujourd’hui, seul le juge de paix peut décider de revoir un crédit à la


consommation existant : ceci s’avère parfois être un seuil pour le
consommateur. Le prêteur et le consommateur doivent donc pouvoir passer
un accord afin de modifier leur contrat de crédit d’un commun accord. Les
modifications au contrat d’origine seront ensuite approuvées par le juge de
paix.

6. Pas de répercussion des frais sur le consommateur en cas de


recouvrement amiable de dettes

Lorsqu’un recouvrement amiable de dettes est effectué par un huissier de


justice, les frais liés à ce recouvrement sont à la charge du débiteur, alors que
les bureaux d’encaissement ne peuvent pas répercuter les frais de cette
même activité sur le consommateur. Dans le but de protéger au maximum le
consommateur qui se trouve déjà dans une fâcheuse situation, les frais de
recouvrement ne devront dorénavant plus être payés, indépendamment de
qui effectue le recouvrement.

C. Interventions sévères contre les pratiques malhonnêtes ou


agressives

7. Plus de contrôles par la Taskforce « Publicité pour le crédit »

Nous avons créé une Taskforce « Publicité pour le crédit » au sein du SPF
Économie, au sein de la Direction Générale Contrôle et Médiation pour être
plus précis, qui examine en permanence la légalité de la publicité pour le
crédit.
Nous avons donné pour mission à la Taskforce de doubler le nombre de
contrôles en 2009.

8. Amendes plus lourdes en cas de violations répétées de la loi

Afin de continuer à garantir le respect de la législation d’application sur la


publicité pour le crédit, il ne suffit pas que la Taksforce effectue plus de
contrôles mais il faut aussi que celle-ci puisse imposer des amendes plus
lourdes en cas de violation répétée. L’amende minimale passera ainsi de € 26
à € 1 000.

C. Plus de transparence et d’information

9. Des fiches d’informations claires au lieu de prospectus illisibles


Une meilleure information, au moyen de fiches d’information standardisées
qui contiennent toutes les informations qui permettent au consommateur de
bien analyser un crédit à la consommation et son impact sur le budget et de
comparer les offres des différents fournisseurs de crédits, est nécessaire. Ces
fiches devront être rédigées dans un langage compréhensible et approuvées
par les autorités.

10. Information obligatoire sur les montants à effectivement payer

Outre le taux effectif global annuel, le prêteur doit mentionner dans ses
publicités concrètement en chiffres combien le client devra rembourser (sur
base d’un exemple pertinent).

11. « Emprunter de l’argent coûte de l’argent » : avertissement


obligatoire pour toutes les publicités pour le crédit à la
consommation

Nous voulons, comme aux Pays-Bas, faire ajouter la phrase « emprunter de


l’argent coûte de l’argent » dans chaque publicité pour le crédit à la
consommation. Ceci doit conscientiser le consommateur du coût que chaque
emprunt implique.

12. Publication sur le site web du SPF Économie de la liste des


intermédiaires de crédit enregistrés

Outre la liste des prêteurs agréés, la liste des intermédiaires de crédit inscrits
sera également publiée sur le site du SPF Économie.

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