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iscKITENGE KABUNDJI
Barreau: LUBUMBASHI
Association: Cabinet d'avocats KIFWABALA
Date d'inscription au tableau: 23/10/2001
Date de prestation de serment: 6/02/1999
Adresse: 114 Av Djamena coin Kasaï

La profession d'avocat : UNE PROFESSION LIBÉRALE RÉGLEMENTÉE

Parce que l’avocat est votre premier conseil, votre premier défenseur.

L’avocat est étymologiquement « celui que l’on appelle ». Il assume pleinement ses
fonctions de conseil et de défense. Il intervient en tant que Conseil, de manière
ponctuelle ou suivie, orale ou écrite, il permet d’appréhender une situation juridique
dans sa globalité en ce qui concerne le particulier et l’entreprise.

Face aux mutations économiques et sociales auxquelles vous êtes confronté, face
aux défis personnels ou professionnels que vous souhaitez relever, l’Avocat est le
seul partenaire juridique de haut niveau qui vous offre les garanties indispensables
de confidentialité et de compétence, qui vous assiste et vous défend dans tous les
domaines de la vie courante qu'il s'agisse de la vie des particuliers, ou de celle des
entreprises, (sociétés commerciales, commerçants individuels, artisans,
professionnels libéraux…).

La profession d’avocat est une profession libérale, indépendante et réglementée,


régie par l’Ordonnance-Loi No 79/028 du 28 septembre 1979. En effet, cette
ordonnance a réorganisé la profession d’avocat en RDCongo non seulement du
point de vue structurelle (en instaurant un Ordre National des avocats) mais aussi du
point de vue conceptuelle (la primauté de l’Ordre National qui s’est substitué à
l’autonomie traditionnelle des Barreaux). Pour la petite histoire, en RDCongo, la
profession d’avocat a été instituée par le décret du 07 novembre 1930 portant
organisation du Barreau. Cette date consacre de manière officielle la participation
des avocats à l’administration de la justice, comme auxiliaires de celle-ci dans notre
Pays. Ce décret du 07 novembre fut abrogé par l’Ordonnance Loi No 68-247 du 10
juillet 1968 portant organisation du Barreau, du Corps des défenseurs judiciaires et
réglementation de la représentation et de l’assistance des parties devant les
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juridictions. À partir de cette ordonnance, les avocats forment un Ordre totalement


indépendant, ayant à sa tête un Bâtonnier entouré d’un organe collégial appelé
Conseil de l’Ordre. Ainsi, celui qui devient Avocat accepte, de par ce fait, de se
soumettre à ce règlement. A partir du moment où il a prêté serment, l’avocat fait
partie de l’Ordre, c’est- à-dire d’un groupement dont la notion implique une idée de
règles à suivre, de règles ayant essentiellement pour but d’établir une morale
professionnelle.

Ainsi, des règles de déontologie précises s'imposent à l'avocat lequel ne peut


exercer qu'après avoir suivi une formation juridique de très haut niveau soit être
titulaire d’une licence ou d’un doctorat en droit délivré par une Université Congolaise
ou d’un diplôme équivalent délivré par une université étrangère en justifiant en ce
cas de la connaissance du Droit Congolais. Pour s'inscrire au Barreau, le candidat
avocat doit justifier de sa formation et de la réussite à l'examen du CAPA mais aussi
de son honnêteté et de sa probité : c'est le conseil de l'Ordre qui décide de
l'admission au tableau du stage pour les deux premières années puis au " Tableau".

L’avocat prête serment en ces termes : « je jure ……..…………».

Par ailleurs, la Profession d'Avocat peut être exercée soit en profession


indépendante, seul ou en groupe. Dans tous les cas la loi a souhaité conserver à
l'avocat une totale indépendance dans son exercice professionnel

Le rôle de l’Avocat
Depuis toujours, l'avocat est le défenseur des libertés et des valeurs individuelles.
Dans les actes de la vie quotidienne ou professionnelle, susceptibles ou non
d'entraîner de lourdes conséquences, l'avocat est le conseiller des particuliers et des
entreprises. En outre, seuls les avocats ont le droit de plaider devant toutes les
juridictions, sauf les exceptions prévues par la loi.
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L’écoute, la prévention, la conciliation, la négociation


L'avocat, avant tout, écoute, conseille, concilie. Il privilégie le conseil préventif, rédige
ou vérifie les contrats, participe aux négociations et favorise les transactions et les
litiges à l'amiable.

L'accompagnement des litiges


L'avocat défend les intérêts de son client devant le juge. Il en est le porte-parole. Il a
été spécialement formé pour exercer ce rôle, pour le pratiquer devant toutes les
juridictions (judiciaires, administratives, fiscales, professionnelles, ...), en toutes
matières.

La médiation et l'arbitrage
La médiation et l'arbitrage sont des modes de règlement des litiges permettant
d'éviter une procédure devant les tribunaux. L'avocat peut être désigné en qualité de
médiateur. La médiation est un processus volontaire et confidentiel de gestion des
conflits, dirigé par un intermédiaire impartial qui facilite la communication entre les
parties et les conduit à trouver elles-mêmes la solution à leur différend.L'avocat peut
également intervenir comme arbitre, en raison de sa compétence et de son
indépendance. L'arbitrage est un procédé par lequel un conflit est réglé, non par les
tribunaux judiciaires, mais par un ou plusieurs arbitres, choisis et rémunérés par les
parties.

Les autres missions


L'avocat peut exercer d'autres missions légales, telles que curateur de faillite,
administrateur provisoire, juge suppléant, médiateur de dettes, …

- L'avocat informe et conseille


Le droit est en constante évolution et est extrêmement complexe.
Partant du principe qu'il vaut mieux prévenir que guérir, n'hésitez pas à consulter un
Avocat avant tout procès et même avant tout contentieux.

Les atouts de l’Avocat, la Déontologie


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a. LA DÉONTOLOGIE
C’est un ensemble de règles applicables à une profession. Ces règles sont autant de
garanties apportées par la Loi et le Règlement Intérieur du Barreau, au client, au
justiciable.
Elles permettent la mise en œuvre effective de la démocratie et des principes du droit
congolais en général, le respect des droits de la Défense et du Conseil en particulier.
Par sa prestation de serment, l'avocat est soumis à des règles déontologiques sous
la surveillance du bâtonnier et du conseil de l’Ordre, chargés par la loi de faire
respecter la dignité, la probité et la loyauté de la profession.

Les principales règles sont :


- L'indépendance
L'avocat est indépendant du pouvoir, du juge, du client et de toute idée préconçue. Il
ne peut accepter de prendre en charge des intérêts opposés. Elle garantit au citoyen
ou à l'entreprise que les conseils qui leur sont donnés ne seront jamais guidés par un
intérêt personnel ou une pression extérieure. L'indépendance permet à l'avocat de
s'exprimer librement devant les tribunaux (immunité de la plaidoirie) et lui donne le
droit d'accepter ou de refuser une cause en conscience.
- La probité
L'avocat est également tenu de respecter scrupuleusement les devoirs de la justice
et de la morale et de s'abstenir de tout comportement, professionnel ou privé,
susceptible de porter atteinte à l'honneur de sa profession.
- Le secret professionnel
Le secret professionnel auquel il est lié interdit à l'avocat de dévoiler au tiers les
confidences ou secrets qu'il a reçus de ses clients : c'est la garantie d'une réelle
défense au mieux des intérêts du citoyen ou de l'entreprise. En outre, l'avocat ne
peut divulguer, ni être contraint de divulguer, les confidences qui lui sont faites. Dans
le même esprit, la correspondance entre avocats et entre l'avocat et son client est
confidentielle: sauf quelques exceptions précises, elle ne peut être produite en
justice. Cette règle permet aux avocats de correspondre librement entre eux et avec
leurs clients. Ils peuvent donc négocier sous le couvert de la confidentialité, ce qui
est souvent la clé de la réussite d'une négociation.
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Le secret professionnel de l'avocat est d'ordre public. Il est général, absolu et illimité
dans le temps. Le secret professionnel concerne toutes les matières, que ce soit
dans le domaine du Conseil ou dans celui de la Défense.
L'avocat doit faire respecter le secret professionnel par les membres du personnel de
son Cabinet et par toute personne qui coopère avec lui dans son activité
professionnelle.
- La confidentialité
Cette règle est le corollaire de la précédente. Elle couvre les communications
verbales ou écrites entre avocats, indispensables à toute négociation, en permettant
de favoriser la conclusion d'accord et d'éviter bien des procès. Tous échanges écrits
et verbaux entre avocats sont couverts par le secret professionnel et sont par nature
confidentiels. Les correspondances entre avocats, quel qu'en soit le support, ne
peuvent en aucun cas être saisies ou produites en justice, ni faire l'objet d'une levée
de confidentialité.
- Le conflit d'intérêt
L'avocat ne peut conseiller ou défendre deux parties dont les intérêts sont
susceptibles de s'opposer, elle oblige l'avocat à communiquer ses pièces et
conclusions à ses adversaires, ce qui garantit, à toutes les parties au procès, un
débat contradictoire, un procès équitable, et une négociation à armes égales.
L'avocat ne peut davantage accepter l'affaire d'un nouveau client si le secret des
informations données par un ancien client risque d'être violé ou lorsque la
connaissance par l'avocat des affaires de l'ancien client favoriserait le nouveau client
de façon injustifiée.
Cette règle s'applique aussi bien à l'avocat exerçant à titre individuel, qu'à celui
exerçant au sein d'un groupement ; dans ce dernier cas elle s'applique au
groupement lui même et à tous ses membres.
- Le respect du principe du Contradictoire
Oblige l’avocat à communiquer ses pièces et conclusions à ses adversaires, ce qui
garantit à toutes les parties au procès un débat contradictoire, un procès légal et
équitable, et une négociation à armes égales. La communication mutuelle et
complète des moyens de fait, des éléments de preuve et des moyens de droit doit se
faire spontanément en temps utile et par écrit.

b. LES GARANTIES
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- La compétence
L'avocat est un Professionnel du Droit. Qu'il travaille seul, comme généraliste et
avocat de proximité, ou en association avec d'autres, spécialiste d'une matière,
l'avocat a, à l'égard de son client, la même obligation de compétence et d'efficacité.
- La discipline
Chaque Avocat est soumis à la discipline de l'Ordre auquel il appartient. Cette
discipline et ce contrôle s'exercent également en matière d'honoraires. Le bâtonnier
et le conseil de l’Ordre des Avocats sont compétents pour apprécier et trancher les
conflits d'honoraires entre avocat et client. Ils peuvent être saisis par simple lettre
adressée par toute personne intéressée, sans aucun formalisme. Les sanctions
prononcées par le conseil de discipline vont de l'avertissement à l’interdiction,
temporaire (suspension) ou définitive (radiation), d'exercer la Profession d'Avocat. Le
plaignant conserve le droit de mettre en cause la responsabilité de son avocat
devant les tribunaux ordinaires, civils ou pénaux

En désaccord avec son Avocat ?


VOUS CONTESTEZ LE MONTANT DES HONORAIRES
En cas de contestation des honoraires, l'avocat ou son client ont la faculté de saisir
le bâtonnier de l'ordre des avocats qui, après instruction contradictoire du dossier,
examen des pièces et des prétentions de chacun, et du travail accompli par l'avocat,
tranchera la difficulté en procédant à un arbitrage des honoraires.

VOUS CRITIQUEZ LES PRESTATIONS RÉALISÉES


De même, si vous avez des motifs de vous plaindre de votre avocat, vous pouvez
exposer votre réclamation par écrit en adressant un courrier au bâtonnier de l’ordre.
Cette correspondance doit être accompagnée, s’il y a lieu, des pièces justificatives.
Dès réception de cette réclamation écrite, le bâtonnier informera l’intéressé des
dispositions qu’il prendra.
Toute réclamation doit être formulée par courrier uniquement, adressé à Monsieur le
Bâtonnier de l’Ordre des avocats au Barreau de Lubumbashi.

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