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Rie] Ses) l/s Nesey Sed Pes Mines, barrages, forages... Quand ‘homme aetrembler ™ RAYONNEMENT [a Oh Sy / A oy ie \ein a0) NOUVEAU MYSTERE ores) DE BIEN CURIEUSES GUERISONS SOA aly fa | COMMENT Wale W hasta Groupe VOUNSWAGEN Fone “RC Soon 8 602028538 Ne www.volkswagen fr Passat BlueMotion Il. 4,91/100 km = 128 g de CO2/km = 200 € de Bonus Ecologique”. ‘Vos économies de carburant ne partiront pas en fumées d’échappement. Grace & sa nouvelle génération de moteur2 litres TDI rampe commune, la Nouvelle Passat BlueMotion abaisse encore les standards en termes de consommation et de bruit, Mieux: cette technologie, alliée au systéme Start & Stop qui évite de faire tourner le moteur au feu rouge, permet de descendre sous le seuil des 130 g de CO2/km. Etsilasobriété étaitla forme ultime du luxe ? Passat. Une autre idée du luxe. A partir de 24 750 €” BLUEMOTION, Das Auto. Volkswagen recommonde “Gv (Selon les modalies du décret n° 207-1673. 2) Prix TTC consellé de a Passat berlin “Trendline’ 20 TDI 110 BlueMation tt tauif au 01/01/09. Consommation urbaine mix /erta-urbaine de la Passat berline 2.0 TDI 110 BlueMotion Il (100 kz) 63/49 / 4.1 Emissions de CO: (g/km : 128. Modéle présente : Passat SW ‘Confortline’ 20 TDI 110 BlueMotion Mi, options peinture meétallisée a 505 € et jantes Milwaukee incluses, zu prix TTC conseillé de 28 875.¢, tarif au O1/01/05.. ° Consommation urbaine/mixte extra-urbaine de Ia Pascat SW 2:0 TDI IK0 BMeMotion I (/100 km): 63/494]. Emissions ‘de CO: (g/km) :129. Dos Auto: Le Volts. Avant-propo pious, cette prise de conscience n'est srement pas trop précoce. On se demande méme si les activités humaines ne contribuent pas & précipiter sa destruction, du moins celle des étres vivants qui la peuplent. On pense la biodiversité menacée, aux sols surexploités, aux poubelles accurnt- Iées, au climat asphyxié par tant de CO,, ou encore a l'eau qui pourrait ir & manquer. Quoi d’autre? On avait oublié les petits trous. Une line par-ci, unc installation de géothermie ou un forage parla... AYéchelle de la Terre, ce ne sont qu’éraflures et piqdres cutanées. a yurtant, i} est désormais avéré que ces activités humaines de surface, een ‘en venant s'ajouter aux contraintes infligées naturellement a la crite ‘aun barrage. Comme — terrestre par la tectonique des plaques, menacent son fragile équilibre. ‘certains autres sont - ‘ inaurts parune acne Les scientifiques s'accordent méme pour dire que nombre de séismes ‘humaine: mine. forage. doivent leur déclenchement & l'action de l'homme. En un siecle, afft- mentls, on a répertorié plus de 200 sites dans le monde qui sont associés ‘a des tremblements de terre. Une quarantaine de ces séismes dépassent Ja magnitude 5 (soit une énergic libérée équivalente a celle de la bombe ¢'Hiroshima) et cing ont une magnitude supérieure a 6 (qui libére trente fois plus d’énergie que la magnitude 5!) Par essence, la crodte terrestre est instable et celui qui y donne un bon coup de pelle s'expose a des reactions épidermiques violentes. Celui qui y édifie des barrages aussi, Liimposant banage de Zipingpu, construit dans la province du Sichuan (centre-ouest de la Chine), atl une part de responsabilité dans le puissant et tragique tremblement de terre de l'année demiére (88.000 morts ou dispanus, prés de 400000 blessés)? La communauté scientifique est aujourd’hui par- tagée. Certains l'affirment, beaucoup en doutent. Mais tous conviennent que les activités humaines sont désormais si intrusives et Jes équilibres de la croaite terrestre 4 ce point fragiles que le sujet mériterait une bien plus grande attention. Puissenteils inviter a davantage de prudence les responsables des mines, forages ou édifices & venir... sav Des petits trous, 0] “thei dada aven 2009 Actualités 46 ENpinect oes Lance ‘La sérotonine rend le criquet devastateur; Lexpenence ‘matemelie dope fa mémoire dubébe, etc Er Vexrvorr Wa trouve 48 espéces du (Crétacé. Sur le de Wight, un ppaléontologue a exhumeé d'une {falaise de minuscules osse- ‘ments d'animaux inconnus! 24 PLANETE TERRE Envirornement Les océans piegent moins de (€02; Les poles Nord et Sud ont des espéces communes, et santé Irriguer une tumeur empéche ‘sa propagation; Des tissus in vitro facilteront ies tests, etc. 28 Technos Le sous-marin 8 pédaies joue les dauphins; la puce écolo bat tous ies records, etc WENO! eee eae. Eee eee) ST eet Cees geothermie agressent la pec etry Se arcs) Cece eee ene ce cre a Stemneee Gis * karat ssa M.cnievEAGENct vu oR Vie daujourd hui 60 66 74 82 Sedat BIOETHIQUE 88 Les cles souches non embryonnaies boulever- sent la thérapie cellulaire. Et relancent fe débat. SECURITE AERIENNE aes | (hk accident aérien survivent. (C'est pourquol les avion- ‘neurs cherchent a renforcer ‘encore la sécurité. Enquéte. PESTICIDES ‘ts ont fait exploser les ren- ‘ements agricoles, mais teur impact surrervironne- | 10, ment et la santé exige de ‘trouver des alternatives. Elles existent: en voici six. ‘SATELLITES Lasurveiliance des satellites stun défi pour les “aigul- | 1) 6, leurs” de espace... surtout ‘que des millions de débris dangereux saturent le ciel Fondamental Océan Austral. Le nouveau maitre des courants marins. Des campagnes de mesures révélent son réle inattendu: ‘est un moteur de la circula- tion océanique mondiale. Rayonnement fossile. i abrite un nouveau mystére. En voulant observer le “bruit* des premieres étolles dans le fond diffus cosmologique, les astronomes ont détecté un signal redio inconnu.. Origines de la vie. Lexpé- rience de Miller refait parter elle. Les camets et fioles du Diologiste ont été retrouves, Reexaminée, Fexpérience ivre lune surprise de taille! Quand le cancer se guérit tout seul. Les cas de régres- sion spontanée trouvent enfin tune explication via a géné- tique et la biologie cellulaire, Le jouet futuriste qui roule l'eau distillée ay elue be 0 52" Lair du metro estil plus pollué ue celui de la rue? Pourquoi les dents de sagesse sont- elles 5 problematiques?, etc. Le por sur. 116 tes ccrans ovo TecHNOFOLES: 123 Corroweratigriechs ‘met au développement durable: voiture hybride utra- | &conome, machine qui dose la lessive toute seule, PC entis- rement biodegradable, etc. 134 Auinesa vans wer ‘Tout sur les livres, exposi- tions, films, sites web, etc., de actuate des sciences. et toujours “le Ciel dumois’. | 4Q2 Nos 3 questions A... ‘Tous les mois, un chercheur répond nos questions. Dans ce numéro: Pierre- Henri Gouyon. | wit 2009 > AVRIL > SCIENCE & VIE 7 La physique quantique est... inadmissible! Ne peut-on pas expliquer que si deux photons ju- meaux propulsés vers un dé- tecteur font le méme choix enfin de parcours (n° 1097, fevrier 2009), c'est parce que les “mémes causes pro- duisent les mémes effets”, et non a cause d'une impen- sable concertation instan- tanée? Les deux photons se | retrouvant exactement dans Tes mémes conditions de vi- tesse, d'énergie, de milien ambiant..., il semble assez naturel qu'ils se comportent | delaméme facon sans avoir | besoin d'échanger d'infor- mation? De méme qu'il fallutattendre Einstein et sa théorie de la relativité pour comprendre que les corps ‘massifs ne sattirent pas ins- tantanément (ce qui génait beaucoup Newton) mais | déforment lespace-temps et suivent ses courbes sans aucun besoin d’échange d'information, les physi- AVRIL > 2009 cconnaitre celui de autre sans ‘avoir & le mesurer... ‘Seulement voild ls lois de ta physique quantique veulent ‘que les propriétés du photon (et des autres particules) ne ‘solent pas parfaitement dé- terminges avantla mesure: ‘on a beau produire une suc- ‘cession de photons dans les memes conditions “d'énergie et de milieu ambiant’, & ‘plétude de la théorique quan- ‘tque. Eile n’en a jamais ‘montré aucune, et ce n'est pas faute d'en avoir cherché, Reverions a texpérience din- trication rapportée dans notre article: tant que les deux Photons sont rassemblés {intrication locale), leurs pro- priétés sont communes, (polarisation identique par exemple), Normal. Mais que ‘se passe-tii quand on les. ‘sépare? Chacun poursuit sa route, leurs caracteristiques: variant aléatoirement, ce ‘u‘on verrait sion pouvait les mesurer plusieurs fois. Sauf ‘que ces variations aléatoires. ne peuvent pas dépenare "une de autre car cela con- ‘redirait justement cette fol d'indétermination. Autrement dit, aucun des photons ne peut garder la mémoire de leur passé commun. Concli- sion: si lors de la mesure, ils affichent toujours des carac- ‘téristiques identiques, c’est Quills sont és dans le pré- sent, cesta-dire a instant. précis de la mesure et maigré les 17 km quiles séparent... Pour ce qui est du paralidle ‘avec la gravitation, vous avez ralson de citer Einstein: ia bien résolu le probleme de "action instantanée & dis- tance de la gravité. CContrairement & ce que croyait Newton, on a confirmé bure de 'espace-temps) s@ Propage a la vitesse de fa lumiere, Mais dans le cas de ‘intrication, ce qui est cconfirmé, c'est que "action est plus rapide que la mie. Inadmissibie, ’est entendu. {Ine reste done qu'un espoir, ‘arrivée d'un Einstein quan- tique qui leverat le paradaxe ‘on découvrant une explication expérimentalement satisfai- sante mais encore inimagi- able aujourd'hui, comme fa ‘te Vinvention du concept de courbure de Vespace-temps. ‘ainsi marche ta science. toiles MIE La vie peut-elle survivre a une hypemova? Dans votre article sur les hy- pemovae (SGV n° 1097), ‘yous expliquez que les flashs gamma des hypemovae sont en mesure de détruire une grande partie des especes sur les planetes de leur en- tourage galactique. Mais vous omettez un détail qui men fait douter: la britveté de ces flashs (de ordre de la minute) permet a un des hé- misphtres de chaque planéte secre Eotemastetarstaas SECREIAMES ne REDACTION Jeanie Gost prone (Citerre tober Nariesore ety ‘CORFESPONDITE AUK EATS UNS Steers 1289, ees waar, «'échapper a ce rayonne- ment, protégé par 'épaisseur mime de la planéte, impé- nétrable aus rayons gamma. Par ailleurs, la destruction de la couche d’ozone sur Thémisphére exposé est ré- versible, puisgue la forma- tion dozone est en équilibre chimique avec loxygene sous Teffet des UV b et ¢ du “so- Teil” dle la planéte considérée, ‘Dés lors, toutes les formes de vie de hemisphere protégé peuvent assez rapidement tecoloniser la planéte, pour peu que la topographie des continents le permette. Me trompé-je? ‘Hugues Stoeckel Alsace) ‘oye each, Fide 3307, il wig tsar 9a munuert tence con DDRECTEUR De CLENTELE ret be ‘recrace CUENELE Vege commun Ss: Cortes, le flash MN gamma dune hhypernova ne dure que quet- ‘ques dizaines de secondes et ‘Ne peut frapper que le seul hemisphere exposé, Mais, ‘apres ce flash gamma, cest ‘un ux de lumiére que Fétile morte continue & émetire des jours durant, a un niveau AVRIL > 2009 Ee eee Seu ed a ed Pee oo ce aes Tete eet ree cuir eee my Pee ee eee Se ey Ce ea er eee ey t ee care rodee par des missions de météorologie, de glaciologte, FB. DES MOMIES UX ea ts Be eae Ce eet Re eee ed Cereal eed Se see De ed Ce eee cs protectrices. Son passage en scanner Ce eed See Se end Cee ued CR eet ad Cee ey Cen Se ce Ce eee Se a . See eo he Se enn 3 oe Seren as oe Sité du Maryland a réalisé un “arore 7 ¢ ee 3 Se Ce a ee ” 3 eee an A B aussi la preuve de Féchange de matériel _ 5 Se eed e Seu ens Ce od Fee ea) Sie virus qui peut entrainer de graves compli > Cee ey wry Na Ftre le restaurant des enfants nous acc eT irréprochable lasts Aa CRC TE ue elo Utiliser des ingrédients Développer des menus de qualité et assurer une variés adaptés aux besoins tracabilité* rigoureuse des enfants Gain es ages ss pot ect es ars ens px os A aS 1 Steals acts 100% pur bea ts pc Palmer erage: Ragas (93heas: sta rte mene purer Torigine exact des poles cantons an es ‘iden Hokage" Soci Garantir une sécurité Proposer des menus alimentaire irréprochable d'une meilleure qualité 1s Gaon aug esses hachés ane tempone nutritionnelle inde de6F Cae . ‘aértcztions quotidienes dela température de Tensembe des posts de caine: gs, ules (ees, chamois. ant :méange dlls eto part 3 vn mele ‘eqlbreaimerave, Pour en savoir plus sur les engagements McDonald's, . | Pour votre santé, pratiquez une activité donne des responsabilités. aaa aCe environnement Réduire nos émissions de gaz a effet de serre se Preoereepeedereauton ao alt fon Bia bre enpaterait ec ATOM se 205 et 20, rsucoon de 8% ce nes tris de a ee see pa ree: se tne aac dst es objet ae Poe 3s teers sence neces 3c mongers sped Kote 1 Developpement en exact dtgueents tel ques pompes 4 ier por ree onannaion ginepe Diminuer impact de nos emballages Grice 915 ans Sets. fopmiaton des tmbalagsa perms eae des onomies de pape ede psge equa» oe ext 25% dup es enbalges dees a0 us Tate 200 10% esenalogesontenpaeroucaon es nati Coie Ronee rage Saige eye ss emplacement plastique pate caton pout Tres Bales esandwihese pour es bl rendez-vous sur www.mcdonalds.fr physique réguliére. www.mangerbouger.fr La sérotonine *. rend le criquet’. TX dévastateur Lorsque la nourriture fait défaut, une poussée de sérotonine transforme le criquet pélerin, habituellement solitaire, en insecte grégaire. Comment le timide criquet pelerin Schistocerca gre- garia, petit insecte solitaire fuyant ses congénéres, peut- ils transformer en quelques, heures en un redoutable ra- vageur de cultures, capable dagir de concert avec des millions de ses semblables? Selon Michael Anstey et Stephen Rogers, de 'uni- versité d'Oxford (Royaume- Uni), la clé de cette méta- morphose réside dans le ganglion thoracique, une région mottice du systéme = nerveux central des insectes. Crest une forte augmenta- tion de sérotonine, une petite molécule naturellement pré sente dans les neurones de la plupart des espéces animales, qui donnerait le signal de la transition vets un compor- tement grégaire. Tout com- mence lorsque la nourriture se hat trop rare. Les criquets pélerins se eassemblent alors sur les derniers carrés de vé- gétation. Au milieu de cette 46 SCIENCE & VIE > AVRIL > 2009 population inhabituellement dense, le contact avec leurs congéntzes déclenche une brusque poussée de séroto- nine. “Il suffit de quelques ‘heures pour que la sérotonine commence & modifier Vexpres: sion des gines’, revel Stephen Rogers. Les criquets recher chent alors la compagnie de leurs congénéres: ils orment des essaimns comptant jusqu’a 40 millions d insectes par ki lométre cané! En laboratoire, les biologistes ont montré quen bloguant action de la sérotonine, ils parvenaient 3 inhiber tout comportement ‘grégaire, alors méme que les conditions d'une formation d'essaim étaient réunies. Une piste de controle des populations de criquets pale- fins qui ménte d’étre appro- fondie: a chaque invasion, les insectes dévastent des mil- lions dhectares, menacant les moyens de subsistance d'un dixitme de la popula- tion mondiale. eH Tt 4 ‘ LES STRIES DE NOS DOIGTS aun = AFFINENT NOTRE TOUCHER 3 ft Léquipe de Julien Scheibert de TENS a J 2 hp itlise un capteur au revétement soit 3 a" >» Be > tase, soit strié comme 1 bout de ae Ss dé oa nos dolgts. Ele Ia fait giisser sur = sont 100 fois plus intenses quand fe 9 revétement imite nos sri digas. Solt assez pour pervenir aux capteurs tactiles qui, situés & 2 mm sous la peau, Jes transtorment en influx nerveux, que le cerveau interpréte alors comme prove- inant d'une surface poile ou rugueuse. BR. Lexpérience matemelle dope la mémoire du bébé id in'yapas que les génes qui se transmettent d'une génération & la suivante, experience aussi! C’est ce que le biologiste Junko Arai, de I'université Tufts (Boston), et son équipe ont démontré ‘chez des souris. Lorsqu'elles sont plactes dans un environne- ‘ment stimulant ~ rove, congénéres, jeux —durant leur jeune age, les souris donnent ensuite naissance @ des souriceaux dotés d'une meilleure mémoire! Plus précisément, les souriceaux nés, d'une mére “experimentée" présentent a adolescence une rmeileure communication neuronale dens Ihippocampe, cette Partie du cerveau impliquée dans la mémoire. Cette “transmis sion transgénérationnelle™, comme la nomment les scientifiques, se fait uniquement par vole maternelle: nés d'un pére “expér- renté” et d'une mére “inexpérimentée" cette fois, les souriceaux + ‘ne montrent aucune reorganisation cérébrale. Mot 2009 > AVRIL > SCIENCE @ VIE 17 Léponge, premie! organisme multiceilulaire? ‘Aquand remonte a plus ‘ancienne trace de vie ‘animale? Entre 520 et 540 mitions d'années ‘avant notre ere, période ‘du Cambrion od sont soudainement apparues ‘de nombreuses grandes forrilles animales, comme tes verteorés, les arto: odes ou les motlusques, ainsi que Fattestent de {és nombreux fossles? ubien une centaine de rmilions c'années pus tot comme Fatfirment aujourehul des scienti- ques américains, austre lens et britanniques ? Ces Cchercheurs ont découvert, dans des sédiments de ta ‘éninsule arabique vieux 635 milions c‘années, es traces d'une motécule stércidlenne qui ne peut tre produte, leur ‘connaissance, que par Une espéce téponges, les aemosponges. Pour Jes membres de Iéquipe, diigée par faméricain Gordon Love, les éponges seraient donc les premiers ‘organismes multicetu- laires vivant, apparus ‘ausfond des océens, Mais cette interpretation reste sujtte a abet Car d'autres chercheurs reppelient qu‘aucun fossile d éponge datant avant le Cembrien n'a jamais te trouve. OD. GAN MUSEUM OF M_STUTCHBURY ET AUSCENCE B.OLSON/GE oR 48 SCIENCE & VIE > AVRIL > 2009 Les communautés Pygmées ont un ancétre commun Les populations pygmées d'Afrique centrale et de VOuest sont si diverses que les “petits hommes” se quielles n‘ont ni tradition ni sont mélangés avec d'autres, langage en commun. Elles peuples ~, les chercheurs descendentpourtantbien du ont établi que toutes les méme ancétre, comme l'af- communautés pygmées se firment aujourd'hui des gé- sont séparées d'un ancétre néticienset des ethnologues commun, il y a 2800 ans. frangais. Les chercheurs L’expansion de nouveaux ont analysé le génome de _arrivants agriculteurs serait 604 personnes provenant de a lorigine de l'éclatement neuf populations pygmées de ce groupe de chasseurs- et de douze populations —cucilleurs. Lancétrese serait voisines, du Cameroun, du lui-méme séparé des autres Gabon etdu Congo. Etsiles humains il y a au moins pygmeécs partagent toutefois. 54000 ans. 00. laméme diversté génétique que leurs voisins - signe > Aprés avoir étudié leur génome, les chercheurs ont identifié lun ancétre commun vieux de 2800 ans aux pygmées. premiere fois, avec Vaide de chercheurs de Puniversité de Kyoto (Japon), Akiyoshi Ki- taoka, le concepteur de ces “serpents tournants”, vient identifier une zone cé- rébrale impliquée dans la perception de cette illusion optique. Quand les yeux balaient la figure, une aire coccipitale dédiee ala percep- Pour le cerveau, les tion des mouvements shyper- active, Le cerveau interpréte illusions d’optique done la perception vsuelle - comme une perception de sont bel et bien réelles rotation. L'impression est méme meilleure si les yeux Non, ce n'est pas volre ima- en persuade, Seuls des tests bougent au liew de rester gintation qui vous joue des de performance visuellelais- fixés sur un point central. tours. Ces cercles concen- saient jusqu’alors supposer Reste a savoir si cette aire triques sont bel ct bien cn que le cerveau interpréte _cérébrale esta seule &inter- train de toumer. Du moins, illusion comme un mou- _ préter l'illusion, ou si d'autres Cest vote cerveau qui vous vement récl. Mais pour la _airess‘activent aussi, . 0:0: PALEONTOLOGIE LA BALEINE PRIMITIVE ACCOUCHAIT SUR LA TERRE FERME Des chercheurs de I'université du ‘Michigan ont découvert, au Pakistan, deux fossiles d'une espace primitive de baleine inconnue, Malacetus Inuus, dont ‘cehui d'une ferneite contenant un foetus ‘Presque a terme! Surprise, ll est positionné de facon A naltre tate la premidre, au contraire des cétacts actuels. Les chercheurs suspectent ‘donc fortement que la nalssance avalt leu sur ka terre ferme, Le second fossile, celui d'un male, monttre ‘wily a 475 milions d'anndes, cette balsine possédalt 4 pattes qui lul permettalent de marcher. ORNITHOLOGIE Les olseaux migrent plus. vite qu’on ne le pensait. Au printemps, l'hirondelle noire quitte Amazonie pour rejoindre la Penn- sylvanie en seulement 13 jours, soit une moyenne quotidienne de 577 km! Et si la grive des bois est moins véloce - jusqu’a 270 km par jour en moyenne — elle est malgré tout deux 2 trois fois plus rapide que ce que les omithologues estimaient uusqu’a présent. Pour ar- river 3 de telles conclusions, Bridget Stutchbury, de Puni- versité de York (Canada), a fixé - et c'est une premitre sur de si petits oiseaux — des détecteurs de lumiére qui it ensuite permis de re- tracer Titinéraire des oiseaux en fonetion des données de lever etde coucher du soleil ‘entegistrées. A l'automne, A.Un détecteur de lumidre finé sur les oiseaux a ‘permis aux chercheurs de suivre leur migration. les oiseaux se sont par ailleurs montrés deux & fois moins rapides, faisant plus de haltes. “Au prin- temps, les oiseaux vont plus vite, une arrivée précoce leur permettant dobtenir Jes meilleurs territoires pour nicher’, explique Bridget Stutchbury, Tan CIENCE-@°VIE ASTROPHYSIQUE vient d’étre détecté En voila une quia des sautes de “magnétars”, ces étoiles & @humeur spectaculaires! neutrons dotées d'un champ janvier, les satellites magnétique intense: les de la Nasa, Fermi et Swift, “sursauteurs gamma mou”, ‘ont enregistré chez l'étoile Seuls six astres de ce type SGR 1550-5418 pas moins — sont connus a ce jour. Leur de 100 éruptions en 20 mi- champ magnétique serait plu- nutes! Puis, ils ont immorta- _ sieurs centaines de milliards Tisé les cercles concentriques de fois plus puissant que celui qui l'ont auréolée pendant du Soleil, et ils émettraient plusieurs jours, résultat de de maniére imprévisible des Villumination du gaz environ. _ rayons X et des flashs gamma, nant par ses ravonnements. sans doute lors de vialents SGR J1550-5418 se trouve 8 tremblements. Lianalyse des 30000 annéeslumitre dela éruptions de SGR J1550- Terre, dans la constellation 5418 devrait permettre de de la Régle. Elle appartient _confirmer ~ ou d'infirmer ~ aune classe bien particuligre cette hypothese Ao. Peg > Les rayonnements émis par 'étoile ont illuminé le gaz fenvironnant, créant des cereles concentriques autour @elle. (Eye Pendant te te repre N-néthyl-D-aspartate re- | ARCHEOLOGIE et le souvenir se forme. ceptor (NMDAR), dont le fle w'avait jamais été d¢- | On buvait déja du chocolat montré, active des enzymes | en Amérique du Nord il y impliquées dans ce renfor- | a 1000 ans. Les Anasazi, at cement, Résultat: le cortex | Nouveau-Mexique (Amé- visuel se réorganise etle sou- | rique du Nord), connais- venir se forme. Four obtenit | saient deja le cacao il y a ces conclusions, ils ont com- | 1000 ans. Plus au sud, les paré chez de jeunes chatons | Mayas en boivent certes de. la réponse moléculaire in- | puis 3000 ans, mais on pen- duite aprés une stimulation | sait que les Anasazi n‘avaient du cortex visuel. Chez les | découvert le fameux breu- animaux qui ont été étudiés | vage qu’avec la colonisation NEUROBIOLOGIE juste apres une période de | Inspirée par les gobelets Dormir permet au cortex = a Maint mayas, l'anthropologue Pa tricia Crown, de l'université visuel de fixer les souvenirs et. chercheor au CNRS, | du Nouveau-Mexiqu,#est émet une réservecar “de nom. | intéressée& des vases anaszi Lemécanisme de formation Tuniversité de Pennsylvanie, brew travaux montrent que les | L’analyse chimique y arevéle des souvenits a lieu dans le a en effet montré que les processus de mémoire du cer- | la présence de théobromine, cortex visuel et on sait dé- connexions entre nos neu- veau jeune sont différents de | signature du cacao! Les vases sormais comment. L’équipe rones se renforcent durant _ceuxduceneauadulte”.Cela | devaicnt servir 2 la commn- de Marcos Frank, du dé Je sommeil. A ce moment- serait done va nauté lorsde “rituels” encore partement de médecine de 18, une molécule appelée pout les nourrisions inconnns ER 0 cumanw 20 SCIENCE & VIE > AVRIL > 2009 Droles de Jelaites LE MYSTERE DU VERRE S’ECLAIRCIT ‘Avec ses atomes en désordre, le verre n'a ren d'un solide, mais il en a aspect. Son changement d'état, lorsqu'll retroidit, peut-il tre qualifié de “transition de phase“? Oui, mais d'un genre now- veau, répondent des chercheurs américains et britanmiques. lls ont montré que dans le verre proche de la transition, coexistent des van econ i ye) états qui ne font brutalement plus qu'un quand il refroidit. ME. ui rors, (1cinies een nous apparaissent dans leur ral de galaxies loint enfance, seulement un mil- ere en? liard d'années apres le big bang. Ils ont calculé la masse de leur bulbe central, et l'ont ‘comparée 3 celle du trou noir quit héberge. Alors que le trou noir des galaxies actuelles est beaucoup phis léger que leut bulbe (environ 700 fois), celui des jeunes galaxies était deja, ‘en proportion, bien plus gros (G0 fis moins massif que leur bulbe). C'est done que cetui- AVRIL > 2009 ‘sa talie, nf ‘eure a deux fois colle de la Terre, en fait une planete ‘rocheuse, Mais, trés proche de son étoile, CORGT-EX0-70. ‘connait des températures moyennes de plus de 1000 °C, impropres 8 ta présence de vie, D’aprés des fossiles décou- verts en Colombe, Titano- boa cerrejonensis mesurait 13 métres de long pour un olds estimé a plus d'une tonne (contre 10 metres et ‘environ 300 kg pour les plus gros pythons actus) animal se serait nour... de crocodiles! est Mincroyatle ‘aux de formation steliaire ‘mesuré per un radiotéles- cope francais dans un ‘quasar 8 la frontiére de ‘univers visible. Bans ‘cette région centrale de la ‘galaxie 1114895251, le ph quine de biologistes ita- ens et anglais a découvert laruse de ce parasite: grace 8 sa voix, ile hisse ‘8u sommet de la hiérarchie ‘sociale pour vivre au cro- chet dela colonie. FB. i 3 ‘Swift, une gamme a partir de 10 990 €. Existe en 3 ou 5 portes, essence ou diesel. Moddle présenté: Swift 1.3 GLX 5 portes : 13 430 € + peinture métallisée : 360 €. Prix TIC conseilés clés en main, tanf au 12/01/2009. Consommations mixtes CEE (W100 km) : 45 ~ 7.1, Emissions COz (gkm) : 119-166, waww.suzuki.fr. Garantie 3 ans ou 100000 km au 1" terme échu. *Way of Life! : Un style de vie! il a trouve ° 48 especes du Cretace En filtrant patiemment le sable d'une falaise de |’lle de Wight, un paléonto- logue a découvert parmi les grains d'étranges fossiles. Leur étude révéle des espéces inconnues de petits animaux qui vivaient 4 ombre des dinosaures. is sommes au début du Crétacé, 130 millions d'an- Z nées avant notre @re, a la latitude de I'actuel Maroc, sur une terre qui ra un jour la britannique ile de Wight. Comme chaque année, Te est pluvieux et torride: la température dé- passe les nee finde , les nuages 5 pais Ics collines arborées. Soudain, Ia foudre sabat sur un coni- fre, dispersant un troupeaw d'iguanodons, nosauresde 10 mites de long broutant 3 pro senflamme immédi Lapluie tombée tous es jours depuis plusieurs semaines n'a pas suffi a contrer l'evapora- tion naturelle et la heute plus tard, elle est en passe de devenir un immense brasier que ses habitants fuient 2 toutes pattes.Iguanodons et dromacasaures dévalent lour dement la pente en direction de lates large nvire qui pente en contrebas, lissant Jeurs empreintes dans a boue. Lespoctacle est si saisissant que méme un observateur atentif serait bien en peine de —> Cee omar Pees Peers Pio 2009 > AVRIL > SCIENCE'® VIE 25 DR SWEETMAN- MGRIEVE/AGENCE VU ‘AA marée basse, le sable découvre de larges empreintes fossilisées identifiées comme des pas de dinosaures. + remarquer les nombreux petits ézards, salamandres, grenouilles et les minuscules ‘mammiferes qui tentent en vain de fuir Vincendie ‘TROIS TONNES DE SABLE PASSEES ALA LOUPE En 2009, en pleine ére qua- temaire, Steven Sweetman, 54 ans, docteur en paléon- tologie & luniversité de Port south, est pourtant sur les traces de cette “microfaune” du Crétace. Entre-temps bien sar, les dinosaures ont disparu, les continents se sont détachés, la Grande- Bretagne et ses fles se sont formées. Et les hommes ont appris & déchiffrer les fossiles. Sur une plage da sud-ouest de T'lle de Wight dominée par une falaise, Steven Sweetman est au travail. Armé d'un couteau a huitres, d'un marteau et dune pelle, il creuse en quelques endroits stratégi- ques la roche friable de la fa- haise etlaramasse. Lorsque la marée commence a monter, il range ses outils dans son sac a dos, empoigne ses deux seaux de 25 kg et rebrousse chemin sur la plage. Le sable Iaisse entrevoir, par endroits, des empreintes fosilisées de pasde dinosaures De retour 4 sa ferme, pres de Newport, la capitale de Ile, le paléontologue entre pose ses prélevements et les haisse sécher plusieurs mois, Tes dispose ensuite sur un ‘grand tamis oit ils sont lavés pour en évacuer la boue la plus fine et n'en retenir que Tes éléments d'au moins un tiers de millimétre. Des grains de sable, principalement. Apres un nouveau tamisage, Sweetman peut passer a la deuxitme phase du travail, la plus delicate, La plus fst- dieuse aussi, AT'abri du petit laboratoire improvise dans sa véranda, il passe chaque petit grain sous Vobjectif de son microscope, a la recherche de fossils caractéristiques des petits animaux qui vivaient dserétementa lombre des di rnosaures. Et dont il reste pric cipalement... de minuscules dents et quelques petits os. Entre 2002 et 2006, ce sont ainsi plus de 3 tonnes de 26 SCIENCE & VIE > AVRIL > 2009 boue qui sont passées sous son ceil vigilant. Un travail phénoménal.... mais qui paye: Steven Sweetman a tepéré 48 nouvelles espéces cen quatre ans! Un vrai re cord pour un paléontologue est maintenant en train de les caractériser en les compa- rant 4 toutes les espéces déja repertoriées et de les faire connaitre en publiant peu a peu les résultats de ses te- cherches. “Ma plus belle trou- vaille,cest ncontestablement tun ‘spalacolestine spalacothe: nid, revendique-il. Un petit animal ressemblant a une musaraigne dont on n'avait jamais trouvé trace dans la région.” De fait, les mammi- res de cette époque sont tes mal connus. Or Sweetman en a déja répertorié 6 nouvelles espéces! Un nouveau genre dalbanerpetontid (le troi- sitme découvert a ce jour), petit amphibien dont il va verte, fait également a fier Lune des deux plus belles découvertes de Steven ncaa: Ee oar eC aa oor at nouveau genre ret ee ee Piracy Deore tern Sans oublier la quinzaine de nouvelles espaces de Iézards quill sappréte a analyser avec une profeseur de University College de Londres. UNE CONFIGURATION EXCEPTIONNELLE Une moisson impression- nante qui permettra de mieux comprendre l'évolution et Jes migrations de cette faune ignorée, et que on doit en partie a la configuration ex- ceptionnellement favorable Cm de Tile de Wight: les nom- breux incendies occasionnés par les orages et détruisant tout le couvert végétal, per- mettaient aVeau de ruiseler versla rivire en chartiant les squelettes des petits animaux, Or, le lit de cette rivitre se trouve justement aujourd hui a fleur de false ‘Si Sweetman a pu s‘atteler A cette exploration, c'est aussi grace au hasard qui a orchestré, a l'occasion d’un documentaire toumé sur ee ig er eres Tile en 2001, sa rencontre avec David Marill, paléon. tologue a Vuniversité de Portsmouth. Impressionné par les microfossiles que Sweetman lui montze, Mar- tll lui propose de Faccueillir pour une these de doctorat A pris de 50 ans, aprés une carritre passé ment dans I’ tnoliéxe, Sweetman revient vivre sur son fle natale et as- souvit enfin sa passion pour la microfaune disparue. “Ce Pea erate ree erred Ce eee eC ener ea eet ee ee nest pas un theme que Tuni- versité aurait pu offrir a un jeune éudiant, explique- pour s'y lancer on début. de: erie!” Aujourd'hui, Thomme colla- bore avec les plus grands pa- Keontologues et devraitpeu a peu nous éclairer sur un pan méconnu de I‘évolution ani- male, a une époque clé (la transition du Jurassique aut Crétacé) ot elle était 2s rapide. Cécile Rovmaau 2009 > AVRIL > SCIENCE & VIE LL! » SSS atcme (ase elt oo sont en voie d’extinction Pe Cee tera Se een ed ene eee ee 5 Cee ea ey De ey See ee uaa Ce ee Se ec ae Perera ee eat ers See eer De eee ee) : Ce eo ed Seen Cee ee ae) Beare ee ey Se rd Fee nee tees Sree eeu and riche en idiomes et plus le nombre de Cee at ene oa) sont classées en cing categories Nee ame cas Cee eet! ee eRe aad Ce ec Cea aed Caen ues Cee aed Cee eed ee eed Ce eee eos ee cr ida vee et eas eee eect WE Ce ary Cet am t siee) de fever. We eee parlées par eyes eos Rae a Peer Gafrique subsaha ea Coe 2 CLIMATOLOGIE Les océans piégent moins de CO, océanique. La raison? “Les Tes océans ont piégé pres de différences de pressions at- Ja moitié du CO, émis par mosphériques engendrées a Thomme. Mais aujourd'hui, ces latitudes par les change- ils n’en absorbent plus que ments climatiques se tradui 20 % Seraientils saturés? sent par des vents plus fort, Des observations dans Vhé- qui, en brassant les eaux plus misphére Nord avaient déj&vigoureusement, font remonter sonné l'alarme: les travaux en surface les eaux profondes menés par Nicolas Metzl riches en gaz carbonique”, de- (Institut Pierre-Simon-La- taille Nicolas Metzl. Ces don- place), dans le sud deV'océan_nées ont aussi permis daveir Indien (entre 20 et 60° de la- une idée plus précise de la titude),ofent désormais une quantité de CO, absorbée vue densemble.A patt de_ pat locéan Aust. Celle ccampagnes de mesures réa-_ne serait que de 50 millions lisées entre 1991 et 2007, le detonnespar an, alors quelle géochimiste a constaté que était jusqu’a présent estimée Ia différence de concentra- a 10 fois plus! Une nouvelle tion en CO, entre Vocéan et d'autant plus mauvaise que latmosphére s'amenuise, ré- les émissions de CO, liées duisant du méme coup ef aux activites humaines ne ficacité du puits de carbone cessent de semballer. EH. > La rosette fait partie des instruments utilisés lors des ‘campagnes de mesures de concentration en CO, des océans, GEOPHYSIQUE Les muons révélent un pic ay) rt de chaleur stratosphérique ‘Compter les muons qui pénétrent dans le sol permet de mesures la température a des kilometres daltitude dans letmosphére! C'est ‘ce que viennent de démontrer Scott Osprey et son equipe de uni- versité d’Oxford. Les chercheurs ont épluche les données recueilies. centre 2004 et 2007 par le détecteur de particules cosmiques Mi Mf) enfoui a 700 m de profondeur dans une ancienne mine désatfectée 1 des Etats-Unis. lis ont ainsi observé que le flux de muons, particules pi élémentaires issues du rayonnement cosmique, variait en fonction dij de la temperature dans la stratosphere (18 a 50 km altitude). Une {} Felation qui a permis 8 Scott Osprey d’observer un épisode de m_réchauffement brutal de la stratosphere, au cours desquels la ‘température a augmente de plusieurs dizaines de degrés en seule- ment quelques jours. Ce phénoméne était dé connu mais peu ‘Cocumenté. En reprenant cinquante ans archives de mesures de ‘muons, les chercheurs pensent donc enrichir leurs connaissances sur la fréquence de ce phénoméne atmosphérique. BR. Patic noite cam DES ESPECES COMMUNES de Jumiére, car Des vers, crustacés et escargots de mer de 235 espéces la lumiere ré- fractée par Pune des “alvéoles” de habitent 4 la fols les océans Arctique et Antarctique. Vecaille peut ere absorbée par une est 'étonnante conclusion 2 autre. Les chercheurs chinois cont done copié cette struc- du Census of Marine Life qui q ture pour améliorer l'efica- cité Energétique des cellules recense la biodiversieé marine : solaires en dioxyde de titane, ‘ inventées en 199] et présen- acne RES ae Fs tées comme une alernative ‘peo loniis roan ws ockaiss moins onéreuse aux cellules a ies ensilicium. Selon DiZhang, polaires expliquerait ce patrimoine commun. La simila- les nouvelles cellules absor- bent deux fois pls la lumigre Iité des espéces doit étre confirmée par test ADN. GA aque celles en titane conven- tionnelles, et sont plus facies > Cet escargot de mer se retrouve en Arctique et en Antarctique. Cass a fabriquer. eH 2009 > AVRIL > SCIENCE VIE 31 _LANDERSON/MIT- TARMO VIRTANEN - SEA AROUND reower En septembre 2008, Sav (rr 1092) dévolat cet éton- nant constat: réare la Pollution atmosphérique a aux activités indus- trols aen fit contrbud su réchautfoment clima- tique au-dessus de rEu- ‘ope! une conclusion cobtenue & part 'un peti. ‘nome de stations de ‘mesures on Suisse at en ‘Alemagne. Une étude de plus grande amplewr,réa- liste partir de 342 stations métécrologiques euro- (péennes per Robert Vautard etPascal ViouCEASA- 4 clay), nt aujourstad confirmer ie diagnostic: erombre de jours de Dbeume et de brovitard a (ne abst par deuxen Europe en'30 ans. Un chifire en accord avec Ie Deisse des émissions de dioxyde de soutre, un Pollan issu de fa com- bustion du charbon qul {forme des particules en suspension dans ait Et ‘moins de brouilerd sigifie aussi plus de radiations sclaes parve- nant au sol cest@-ore es tempratures plus Glovées...En Europe, emétoraion dea quate de fair serait ainsi respon- sable dune hausse de tom- Dérature de 0,08 °C par an, soit 158 20% duréchautte- ment clmatique des der- nidres décennies. EH. 32 SCIENCE & VIE > AVRIL ENERGIE Lénergie de la mer divise les Anglais Les puissantes marées de de dionyde de carbone que ce Vestuaire de la Severn, ri qu’émeltent toutes les habita- vigre séparant lAngleterre et tions du pays de Galles”, selon ie pays de Galles, pourraient Ed Miliband, le ministre de ientot servir & produirc de 'Energic. Mais les associa- Vélectricité. Le ministére tions écologistes dénoncent britannique de 'Energie et son impact surT'un des ps - du Changement climatique _ ches 6cosystémes de Grande- a.en effet choisi cet endroit Bretagne, “Nous savons que le poury installer uneusine ma- barrage détrurait dimmenses rémotrice, Cing projets sont étendues de marus et destrans cn lice, dont le plus ambi- utilisés par 69000 oiseaux lieu auraitune puissancede chaque hiver, et bloquerait 8,6 GW, soit 'équivalent de les routes de migrations de plusde §réacteursnucléaires nombreux poissons”, met en EPR. Ce barrage de 20 km garde Martin Harper, de la de long, pour de 216 tur- Société royale de protection bines, produitat presque 5% des oiseaux. Aprés trois mois de lélectricté du Royaume- de consultation publique qui Uni. ll remplacerait ainsi plu- ont débuté en fever, le gou- sicurs centrales a charbon, et _vernement devra choisir un. “éviterait d'émettre autant projet pour 2010. FH. TRANSPORT ON PEUT TRANSFORMER LES DOS-D’ANE EN ELECTRICITE Fini de réler contre les nids-de-poule et autres déformations de Ja chaussée! Grce 4 'amortisseur mis au point par une équipe d'étudiants encadrés par Shakeel Avadhany du MIT (Cambridge, Etats-Unis), les cahots de la route seront bientét convertis en éectricité. Ce procédé innovent est basé sur un systéme frydrau- que: lorsque ramortisseur absorbe un choc, le fide est ®) poussé a travers une turbine reliée & un générateur. l'électricté «ainsi produite allmente le systeme électrique du véhicule et recharge les batteries. Testé sur un poids lourd, cet équipement développe une puissance électrique de 1 KW. Et permet du méme coup de réduire la consommation d'essence. EL ‘ 12%. eauxa, elle, tiple. GA. eens ie) 2009 > AVRIL > SCIENCE'S VIE 33. En éprouvette, la vitamine C a une action anticancer Crest peutate la fin d'une maladie neurologique rare.” polémique. Dans les années Cette foisci, les chercheurs 1970, le chimiste et prix ont cultivé des cellules de Nobel Linus Pauling prétait peau humaines avec de fortes a Tacide ascorbique ~ ou vi- concentrations de vitamine C. famine C— des vertus contre Et ils ont observé que plu Te cancer. Mais Videe faisait _ sieurs genes impliques dans AVRIL > 2009 par ia vitamine C (ich qui avait russ a eftacersé- lectiveriant un souvenir de eur chez des rats. En leur injectant une substance chimique juste avent de leur rappeier un souvenir ‘vaurnatique— un gon asso- cié avec un choc électr- que, les biologistes parve- alert leur faire oubier la peur lite & oe son. Or, une tude mente par Meret ‘Kind, de funiversite cams ‘terdam, a montré que ce ADDICTOLOGIE eer iiens LA COCAINOMANIE SERAIT Rain aces ‘souvenir de peur chez 40volontaires, on leur fai- sent associer des images ‘Cereignées avec un choe lectrique surle poignet. 1e jour suivant, cu proprancia ‘composé habitueiement tiisé pour rater les malar dies cardiaques, aété ad- ministre ta mote des Wo FREINEE PAR LA REGLISSE C'est ce qu’ont montré des chercheurs coréens Sur...,des rats cocainomanes! Apres leur avoir injecté une dose d'isoliquiritigénine (rst), composé chimique présent dans ta régtisse, Meeyul Hwang et ses collegues de I’univer- lontaires. Laure groupe a sité de Daegu (Corée du Sud), ont constaté ‘regu un placebo, Lefende- mai, la we des images que les rats ressentalent deux fois moins les darsignées, fe premier ” ‘roupe était bien moins effets comportementaux de linjection de la sfresse que le second. La ‘omposante émotionnelle rogue. Pour expliquer ces résultats, les cher- a ae ‘Seu ennui chez homme, {a “sélectvité" de roubl ra as été testée: le proprano- lol peut effacer un souve: nir traumatigue particulier ari plusieurs? M-C.M, © cheurs mettent en avart action inhibitrice de '1SL sur la production de dopamine, ce neuro- transmetteur impliqué dans la sensation de plaisir et dont ia production est stimulée par la cocaine. 2009 > AVI & VIE IMMUNOLOGIE La lutte contre le virusdela ~~" grippe franchit un pas décisif ~~ = Un vaccin valable malgré les cette “cle” située sur une en- virus. Or, lesite of 'anticonps modifications saisonnigres zyme commune & toutes les vient se fixer est peu sujette duvirus et un traitement ef formes de virus de a grippe. aux mutations. Done, cet cace contre toutes les formes “Un médicament qui neutra- anticorps pourrait tre 3 Vori- Sis de grippe? Ce double defi _liserit cette zone de Tenzyme gine du premier vaccin eff- 8 pourraitbien étre relevésiles constiuerait un maven tres cace contre un grand nombre fs travaux menés parallélement —efficace pour stopper l'nfec- de virus de la grippe. “Mais par deux équipes européenne tion”, explique Rob Ruigrok, 'élaboration d'un tel vaccin 8 etaméricaine se poursuivent. coauteur de l'étude. L’autre — nécessitera plusieurs années”, ROWS Lapremiére—baséc auLabo- équipe, située & Harvard _ tempére Jianhua Sui, de la ratoire européen de biologie (Boston), vient d’ouvrir la Harvard Medical School, moléculaire et au CNRS de _voie a un vaccin “universel” auteur de l'étude. Et si cet Grenoble ~ a identifié une en décounrantle premieran- anticorps reconnait pour “dé” moléculaire qui permet —ticorpshumain quiempéche instant des vius de la grippe au virus de forcerlescellules la pénétration de différentes aviaire, il n'a pas la capacite hhumaines infectées a fabri- formes devirusgrippauxdans de reconnaitre celui impliqué quer leurs protéines virales. les cellules, Comment? En dansles grippessaisonnites. j Lesbiologistes ont éussiadé se fixant sur Thémaggluti- “Trowerun tel anticorps est le terminerprécisémentlacom- nine, l'une des protéines _butdenotre prochain travail”, position en acides aminésde qui consttue l'enveloppe du _conelut Jianhua Sui. tf no CANCEROLOGIE L'URINE PERMET D‘EVALUER LE CANCER DE LA PROSTATE ‘Pius la sarcosine est présente dans les urines, plus la tumeur de la prostate est agressive. Des médecins de Vuniversité du Michigan ont découvert que cet acide aminé était présent en grande quantité chez 79 % des SANTE PUBLIQUE . malades souftrant de cancers métastasés, et 42 % des Faut-il vacciner les HOMMES) maisces ciagnostiqués a un stade précoce. La sarco- contre le papillomavirus? ‘ine serait ainsi un bien meitieur indicateur de I’évolu- Plusieurs raisons peuvent justifir la vaccination des deux sexes core fe cancer du col de Futérus: primo, le papitomavirus cause | 0" de fa maladie que le dosage sanguin. en également des cancers chez homme (oie orale, anus, nis); euxi, le dénistage est peu effectué pour le sexe masculi, et fertio, vaciner les deux sexes ferait ression sur le virus. “Un peu comme pour la varole qui a dispar une fos 80% de 1 poputaton vaccinée’, expique Yann Leocmach, au eboratoie Sanot-Pasteut- MSO. Mais en absence tune preuve defficaitécimique chez "homme (réduction des lesions cancéreuses, a priorité este une bonne couverture des femmes concemées: vacciner 80% dlentre elles devrait sufie & protéger homme Lr SCIENCE & VIE > AVRIL > 2009

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