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Cours d’Analyse I Section de Microtechnique

Dr. Philippe Chabloz 2008-2009

Série 1 : Corrigé

Exercice 1
Soit N un nombre naturel ; il peut s’écrire de manière unique comme suit :

N = an 10n + an−1 10n−1 + ... + a2 102 + a1 10 + a0

où an , an−1 , ..., a2 , a1 , a0 ∈ {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9} et an 6= 0. On a alors

N = an (10n − 1) + an−1 (10n−1 − 1) + ... + a2 (102 − 1) + a1 (10 − 1) + an + an−1 + ... + a1 + a0

Or (10k − 1) est divisible par 9 , k ∈ {1, ..., n} ; donc si an + an−1 + ... + a1 + a0 est divisible par
9, alors N est divisible par 9.
De même, (10k − 1) est divisible par 3 , k ∈ {1, ..., n} et donc si an + an−1 + ... + a1 + a0 est divisible
par 3, alors N est divisible par 3.

Exercice 2
a) On a
   
n n n! n!
+ = +
i i−1 (n − i)! i! (n − i + 1)! (i − 1)!
n! n−i+1 n! i
= · + ·
(n − i)! i! n − i + 1 (n − i + 1)! (i − 1)! i
n! (n − i + 1) + n! · i n! (n + 1)
= =
(n − i + 1)! i! (n + 1 − i)! i!
 
(n + 1)! n+1
= = .
(n + 1 − i)! i! i

b) Par récurrence sur n : si n = 1 alors 10 = 11 = 1 ∈ N.


 

Supposons maintenant que ni ∈ N pour tout i ∈ {0, 1, . . . , n} et montrons-le pour n+1


 
i . Si
i = 0, alors n+1 = 1 ∈ N, Sinon, on a, par le point a) n+1 = ni + i−1 n
   
0 i ∈ N.
 
p p! (p − 1)!
c) On a = =p· ∈ N. Comme 0 < i < p, les entiers au dénominateur sont
i i! (p − i)! (p − i)! i!
(p−1)! p

tous < p et ne divisent donc pas p. Ainsi (p−i)! i! doit aussi être entier ce qui montre que i est
un multiple de p.
Le résultat est faux pour ni avec n non premier. Exemple : 62 = 2!6!4! = 6·5
 
2·1 = 15 n’est pas
divisible par 6. (Le 2 au dénominateur simplifie le 6)
d) Par récurrence sur n : si n = 1, alors 1p − 1 = 0 est divisible par p.
Supposons le résultat vrai pour n et montrons-le pour n + 1. En utilisant la formule du binôme,
on a
p  
p
X p
(n + 1) − (n + 1) = · np−i · 1i − (n + 1)
i
i=0
p−1  
p
X p
=n + · np−i · 1i + 1 − (n + 1)
i
i=1
p−1  
p
X p
=n −n+ · np−i · 1i .
i
|i=1 {z }
=A

Par hypothèse de récurrence, np − n est divisible par p. Par le point c), tous les pi dans le terme


A sont divisibles par p et donc A l’est aussi. En conclusion (n + 1)p − (n + 1) est divisible par p.

Exercice 3
a) Par récurrence :
1 1
– L’égalité est vraie pour n = 1 : = .
1·3 2+1
– Soit n ≥ 1 ; montrons que si l’égalité est vraie pour n (hypothèse de récurrence) alors elle reste
vraie pour n + 1 :
 1 1  1 n 1
+ ... + + = +
1·3 (2n − 1)(2n + 1) (2n + 1)(2n + 3) 2n + 1 (2n + 1)(2n + 3)
n(2n + 3) + 1
=
(2n + 1)(2n + 3)
2n2 + 3n + 1
=
(2n + 1)(2n + 3)
(2n + 1)(n + 1) n+1
= =
(2n + 1)(2n + 3) 2n + 3

Par suite, l’égalité est vraie pour tout n ∈ N∗ .


b) Par récurrence :
12 · 22
– L’égalité est vraie pour n = 1 : 13 = .
4
– Soit n ≥ 1 ; montrons que si l’égalité est vraie pour n (hypothèse de récurrence) alors elle reste
vraie pour n + 1 :

n2 (n + 1)2
sn+1 = 13 + 23 + ... + n3 + (n + 1)3 = sn + (n + 1)3 = + (n + 1)3
4
1
= (n + 1)2 (n + 2)2
4
Par suite, l’égalité est vraie pour tout n ∈ N∗ . La somme des cubes des n premiers nombres
impairs se calcule alors comme suit :

13 + 33 + 53 + ... + (2n − 1)3 = 13 + 23 + 33 + 43 + ... + (2n)3 − [23 + 43 + ... + (2n)3 ]


= 13 + 23 + 33 + 43 + ... + (2n)3 − 8(13 + 23 + ... + n3 )
1 1
= (2n)2 (2n + 1)2 − 8 n2 (n + 1)2
4 4
2 2
= n (2n − 1)
Exercice 4
(a) Par récurrence sur n : si n = 1 alors x1 = 1 ≥ 1
Soit n ≥ 1. Supposons l’affirmation vraie pour n et montrons-la pour n + 1. Soient x1 , x2 , x3 ,
. . ., xn+1 ∈ R+ tels que x1 x2 · · · xn+1 = 1. On peut supposer que x1 ≤ x2 ≤ · · · ≤ xn+1 et aussi
que x1 < 1 < xn+1 (si tous les xi sont égaux à 1, l’affirmation est trivialement vraie). Posons
alors

y1 = x1 xn+1
y2 = x2
..
.
yn = xn

Alors y1 y2 · · · yn = 1 et, par hypothèse de récurrence, on a

y1 + y2 + · · · + yn ≥ n.

Mais alors

x1 + x2 + · · · + xn+1 = x1 + xn+1 − x1 xn+1 + y1 + y2 + · · · + yn


= (xn+1 − 1)(1 − x1 ) + 1 + y1 + y2 + · · · + yn
| {z }
≥n
≥ n + 1.

car (xn+1 − 1)(1 − x1 ) > 0.


n
!1/n n
Y 1X
(b) Notons G = ak la moyenne géométrique et A = ak la moyenne arithmétique.
n
k=1 k=1
ak
Posons xk = . Alors le produit des xk vaut 1 et par le point a) on a x1 + x1 + · · · + xn ≥ n
G
n
1 X
ce qui donne ak ≥ n ou encore G ≤ A.
G
k=1

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