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7 Mai 2009

SOMMAIRE

Humeur :
2
Après la crise, la reprise ?

Quid de l’économie cette semaine ?


3
Etats-Unis / Euroland : le redressement se confirme.

La météo économique de la semaine écoulée. 4

Les marchés : Quelle allocation d’actifs choisir ? 5

Les évènements à suivre du 11 au 15 mai :


7
Chute historique du PIB eurolandais au premier trimestre.

Calendrier complet des statistiques et évènements économiques


8
de la semaine à venir.

Chiffres de la semaine du 04 au 07 mai 9

Synthèse sectorielle de la semaine 10

Calendrier des publications et versements de dividendes 11

Rappel de nos prévisions économiques et financières pour 2009-


12
2010
E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Humeur :
Après la crise, la reprise ?
Après la pluie, vient le beau temps ; après la nuit, le jour se lève. La sagesse populaire ne manque pas de dictons pour
relativiser les difficultés et garder l’espoir de lendemains meilleurs. Pour autant, il arrive parfois que les proverbes ne se
réalisent pas et que les crises soient tellement longues qu’elles affectent plusieurs générations avant de se résorber.
C’est exactement ce qu’ont voulu et veulent encore nous faire croire une large majorité des économistes, prévisionnistes
et autres observateurs de la chose économico-financière.
Selon eux, la crise ou plutôt les crises de 2007-2008 ne sont que les hors-d’œuvre d’un marasme similaire à celui de la
crise de 1929 et qui va donc durer encore au moins une dizaine d’années. Triste programme. Et ce d’autant que la
génération des personnes nées dans les années 60-70 n’a finalement connu que la crise : crises pétrolières des années
1970, 1980, début 1990 et mi-2000, crises immobilières, crise Internet et enfin crise financière généralisée. Seuls deux
intermèdes de « bonheur » ont donc permis de tenir le coup, à savoir le contre-choc pétrolier de la deuxième partie des
années 80 et la révolution des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication qui a certes débouché
sur une bulle financière (comme chaque révolution technologique d’ailleurs), mais qui nous a au moins permis de toucher
du bout des doigts, certes pendant un laps de temps limité, l’euphorie de la croissance forte. Bref, à ceux qui nous
annoncent la poursuite d’une crise sans précédent, il est possible de répondre que non seulement, après 35 ans de crise,
nous sommes vaccinés contre cette dernière et qu’au surplus, nous ne sommes pas à trois ou quatre années
supplémentaires de crise près…
En outre et surtout, aguerris par ces 35 piteuses (qui ont donc largement fait oublier les 30 Glorieuses de l’après-
guerre), nous savons que les sorties de crise sont généralement mal anticipées et par là même très dynamiques. Qui
avait par exemple prévu la croissance forte de la fin des années 80 après le krach de 1987 ? Qui avait prévu la vigueur
de la fin des années 90 après l’atonie économique des années 93-97, notamment en Europe ? Qui avait enfin osé prévoir
la reprise après la récession de 2001 et les attentats du 11 septembre ? Autrement dit, ce n’est pas parce que le
consensus anticipe la poursuite de la récession que la reprise n’aura pas lieu. Bien au contraire. La preuve : le rebond
des marchés a bien eu lieu depuis huit semaines alors que début mars, quasiment personne n’osait anticiper ne serait-ce
que l’arrêt de la baisse des indices boursiers. Mais, au-delà des enseignements de l’histoire, le plus important réside
dans les décisions qui ont été prises depuis quelques mois et dans les statistiques publiées chaque jour depuis quelques
semaines qui ne sont certes pas toutes réjouissantes mais qui globalement confirment que le plus dur est bien passé.
Ainsi, à côté de la baisse du PIB des économies développés, les arguments prouvant que le rebond est en train de se
mettre en place ne manquent pas. Citons-en quelques uns : Les prix pétroliers et des matières premières restent faibles,
maintenant une inflation limitée et soutenant par là même le pouvoir d’achat des ménages. Les banques centrales ont
baissé drastiquement leurs taux directeurs. Les relances budgétaires sont massives (5 000 milliards de dollars pour la
planète). Le G20, les Etats-Unis, l’Europe, la Chine et le FMI sont unis pour sauver le système, refusant le retour du
protectionnisme et du repli sur soi. Dans le même temps, les banques ont été sauvées des deux côtés de l’Atlantique et
retrouvent progressivement une meilleure santé, certes en augmentant leur marge sur les taux d’intérêt qu’elles
pratiquent sur leurs crédits, mais à la rigueur cela leur permettra de retrouver plus d’agressivité et des tarifs plus
agréables dans les prochains trimestres. En outre, la fin du mark to market sera bientôt généralisée, ce qui devrait
permettre de donner un bol d’air à de nombreuses institutions financières Enfin, les fonds souverains et privés cumulent
plus de 4 000 milliards de dollars de liquidités. Les entreprises cotées restant encore sous-valorisées malgré le récent
rebond boursier, il faut donc se préparer à vivre de forts mouvements d’investissements, d’OPA, de fusion-acquisitions et
de restructurations en tous genres.
L’ensemble de ces bonnes nouvelles confirment définitivement que nous ne sommes pas en 1929 et que les années à
venir ne seront pas similaires aux années 30. D’ailleurs, les statistiques dernièrement publiées des deux côtés de
l’Atlantique et en Asie montrent que la reprise a déjà commencé. Commençons par les Etats-Unis : consommation et
confiance des ménages en nette hausse, redressement significatif des indices ISM des directeurs d’achat dans l’industrie
et les services, fort rebond ventes de logements et des prix dans l’ancien, même les destructions d’emplois se veulent
désormais moins cinglantes. En Europe, comme d’habitude, le redémarrage s’annonce moins rapide et moins vigoureux,
mais tout de même, il y a aussi de quoi non seulement garder l’espoir, mais aussi anticiper une reprise à partir de
l’automne 2008. C’est notamment ce qu’indiquent l’augmentation des indicateurs des directeurs d’achat dans l’industrie
et les services, le net redressement de l’indice de sentiment économique ou encore la résistance de la consommation
dans certains pays et notamment en France. Attention néanmoins à ne pas le crier trop fort, sinon la BCE va encore
rechigner à baisser ses taux directeurs, l’euro va rester trop fort, ce qui, in fine, ne fera que retarder encore un peu plus la
reprise. Enfin, en Asie, si le Japon reste engoncé dans la récession, la Chine et l’Inde continuent de surprendre par leur
vigueur. Dans l’Empire du Milieu, depuis deux mois déjà, l’indice des directeurs d’achat est repassé largement au-dessus
de la barre des 50 et les ventes au détail affichent encore une hausse annuelle de 15 %. Vous avez dit « crise » ?
Au total, nous continuons donc d’afficher des prévisions très loin de la vision noire et défaitiste du FMI. Selon nous, si
l’année 2009 sera évidemment difficile (avec une croissance mondiale d’environ 1 %), elle sera néanmoins marquée par
un net rebond à partir du printemps. Et si le fort effet d’acquis de décroissance engendré par la baisse massive du PIB au
quatrième trimestre 2008 et au premier trimestre 2009 empêchera d’afficher une bonne performance sur 2009, l’année
2010 sera placée sous le signe du rebond significatif, avec une croissance qui devrait atteindre 2,6 % aux Etats-Unis,
0,8 % dans la zone euro, 9 % en Chine et 3 % pour la planète. Vivement 2010 !
Marc Touati

2
E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Quid de l’économie cette semaine ?


Etats-Unis/Euroland : le redressement se confirme.
Si la forte baisse du PIB américain du premier trimestre La zone euro sur le point d’être guérie
reste encore dans toutes les têtes et si la chute du PIB de
a/a, %
la zone euro connue le 15 mai prochain marquera 3,5 62

forcément les esprits, les indicateurs indiquant que le plus 3,0


60
58
dur est bien passé ne cessent de se multiplier. Et ce, des 2,5 56
deux côtés de l’Atlantique. 2,0 54
52
1,5
Certes, compte tenu du caractère limité de la relance Avril 50
1,0
budgéto-monétaire et de la faiblesse durable des ventes 48
46
au détail de ce côté-ci de l’Atlantique, la reprise sera moins 0,5
44
rapide et moins forte qu’aux Etats-Unis. Néanmoins, les 0,0
42

dernières enquêtes de conjoncture confirment que si -0,5 40


38
l’Oncle Sam est déjà en train de sortir du tunnel, la zone -1,0
36
euro connaîtra le même destin dans les tous prochains -1,5 T4 08 34
mois. Cette sortie de crise est notamment indiquée par -2,0 32
02 03 04 05 06 07 08 09
l’évolution récente des indicateurs des directeurs d’achat
PIB - G - PMI manufacturier- D - PMI services
tant dans l’industrie que dans les services.
Aux Etats-Unis, l’indice ISM des directeurs d’achat dans Selon nous, il s’agit là du meilleur indicateur avancé de
l’industrie manufacturière est ainsi passé d’un plus bas de l’activité dans la zone euro. C’est notamment lui qui nous
32,9 en décembre 2008 à 40,1 en avril 2009. Dans les avait permis d’annoncer dès le début 2008 (un peu seuls
services, le plus bas a été atteint en novembre à 37,4, contre tous) l’entrée de la zone euro en récession. Car,
avec un net rebond à 43,7 en avril. Si, dans les deux cas, rappelons-le, la baisse du PIB eurolandais a commencé
la barre des 50 (marquant la frontière entre le recul et la dès le deuxième trimestre 2008.
progression de l’activité) n’a toujours pas été franchie, elle
Aujourd’hui, cet indicateur nous permet d’annoncer,
se rapproche fortement. La corrélation graphique avec le
toujours un peu seuls d’ailleurs, la sortie de crise de la
glissement annuel du PIB (cf. graphique ci-dessous)
zone euro à partir du troisième trimestre 2009.
indique même que ce dernier pourrait revenir en territoire
positif dès le troisième trimestre. Entre-temps, en variation Zone euro : le bout du tunnel pour bientôt.
trimestrielle, le PIB aura déjà repris le chemin de la hausse
a/a,
dès le deuxième trimestre. 5 120
4,5
Etats-Unis : Le rebond est en marche 4
110
3,5
3
6 65
2,5 100
5 2
60
1,5
4 90
55
1
3 0,5
50 0 80
2
-0,5
1 45 -1 T4 08 70
-1,5
0
40 -2 Avril
-1 -2,5 60
35 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
-2
PIB eurolandais - G -
-3 30 Indice de sentiment économique dans la zone euro (CE) - D -
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

PIB US en glissement annuel ISM Manufacturier ISM Non Manufacturier


Et ce en dépit des prévisions alarmistes de la
Commission européenne. L’expérience a cependant
Dans la zone euro, si la remontée est moins forte et la montré qu’à l’instar du FMI, cette dernière n’était pas un
barre des 50 encore plus loin, le rebond récent des modèle dans l’exercice de la prévision. Devons nous
indicateurs des directeurs d’achat montre néanmoins que rappeler qu’au début 2008, elle annonçait une croissance
l’activité est en train de toucher le fond et qu’elle de 2,5 % pour la zone euro ? !
redémarrera progressivement à partir de l’été prochain et Le paradoxe est donc de taille : la Commission publie le
surtout au troisième trimestre (cf. graphique ci-après). meilleur indicateur avancé de la croissance de la zone
La Commission européenne nous gratifie également euro, mais ne s’en sert pas… De quoi confirmer que le
d’un indicateur de sentiment économique qui synthétise pessimisme n’est plus seulement une opinion puisqu’il est
l’ensemble des indices de conjoncture dans tous les pays presque devenu une religion.
de la zone euro et dans tous les secteurs d’activité Marc Touati
auxquels est ajoutée la confiance des ménages.

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

La météo économique de la semaine écoulée :

4
E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Les Marchés :
Quelle allocation d’actifs choisir ?
factices de pénurie de matières premières et un
+2.10 % depuis le début 2009 et + 30% depuis le plus
mouvement de défiance généralisé envers les marchés
bas du 9 mars dernier. A l’évidence, ceux qui avaient
boursiers. A présent que la confiance revient doucement
prévu que le Cac 40 ne remonterait pas en 2009 et
mais sûrement, les cours des matières premières
plongerait même vers des abysses historiques dès avril
pourront remonter sans excès.
ont de quoi manger leur chapeau. Certes, la vie n’est
pas un long fleuve tranquille et les marchés actions A la rigueur, l’augmentation contenue des cours des
connaîtront encore des bourrasques et des tempêtes. matières premières constituera une bonne nouvelle
puisqu’elle confirmera que la récession et les risques de
Pour autant; la réalité est là : en dépit de la forte
déflation durable et généralisée sont bien derrière nous.
baisse du PIB américain, des résultats des banques en
demi-teinte, des annonces catastrophistes du FMI et de Voilà pourquoi, nous confirmons les recommandations
la Commission Européenne et même des craintes liées à que nous avions établies en mars dernier. A savoir de
la grippe A, les marchés boursiers remontent en flèche. rester ou de revenir progressivement vers un portefeuille
investi à 70 % en actions. Le reste se répartissant en
« Erreur » diront certains pour s’excuser d’avoir suivi le
20 % d’obligations « corporates » de bonne signature
troupeau du pessimisme absolu, « absurdité » diront
(en délaissant évidemment les obligations d’Etat) et enfin
d’autres pour laisser croire qu’une forte baisse va se
10 % de monétaire (car il faut toujours conserver une
produire ce qui leur permettra de revenir dans le
poire pour la soif…)
marché…
Quant aux secteurs de la reprise boursière, nous
Selon nous, ces remarques revanchardes sont
misons principalement sur ceux de la relance
simplement abusives, car le rebond boursier s’explique
économique qui en train de se mettre en place à travers
avant tout par ce que nous ne cessons d’avancer depuis
le monde, soit à titre indicatif et non exhaustif en ce quo
mars dernier : les actions ont trop baissé par rapport aux
concerne les entreprises mentionnées entre
fondamentaux économiques et présentent bien le
parenthèses :
meilleur couple rendement-risque de l’ensemble des
placements disponibles. - Les travaux publics (Bouygues, Vinci, Eiffage,
Holcim, Lafarge) ;
Les marchés boursiers affichent le meilleur couple
rendement-risque - Les technologies de l’Energie (CGC Veritas, SBM
Offshore, Vallourec) ;
Rendement potentiel Risque
- Les technologies de l’information et de la
Placements monétaires Extrêmement faible Faible communication (Cisco, Vivendi) ; et
Obligations d'Etat à 10
Faible Elevé
- Les biens d’équipement (Siemens, Nexans, Alstom,
ans Schneider, Saint-Gobain)
Obligations corporates à
Elevé Modéré
deux ans Nous mettons également en avant trois jokers. Le
Négatif dans la zone premier sur les valeurs dollar et notamment le luxe
Immobilier euro, légèrement positif Elevé
aux Etats-Unis
(LVMH, Richemont), le second sur des situations
spéciales (Roche dans le cadre des inquiétudes liées à
Matières Premières En hausse modérée Elevé
la grippe porcine, Solvay corrélativement à la vente de
Marchés boursiers Elevé Modéré
sa pharmacie), et le dernier sur la banque.
Sur ce dernier secteur, nous refusons néanmoins le
En effet, les rendements des placements monétaires « stocks picking » qui consisterait à choisir telle ou telle
sont proches de zéro, les marchés obligataires risquent institution financière par rapport à une autre. En effet,
de fortement souffrir avec l’inévitable remontée des taux compte tenu du manque de visibilité qui prévaut en la
longs liée notamment au dérapage des déficits publics et matière, certains cadavres pourraient encore sortir des
à l’amélioration de l’activité qui apportera également son placards de certaines banques. Aussi, pour limiter le
lot d’inflation. risque et jouer notamment la fin du « mark to market » et
Parallèlement, si les prix immobiliers ont atteint leur l’inévitable mouvement de fusions-acquisitions qui se
plancher et commencent à se reprendre outre- généralisera dans ce secteur en 2009-2010, mieux vaut
Atlantique, ils restent en phase baissière dans la majorité miser sur un indice bancaire au sens large.
des pays européens. Enfin, en ce qui concerne l’allocation géographique du
Quant aux cours des matières premières, ils finiront portefeuille boursier, il nous paraît opportun de
forcément par remonter avec le redressement de la surpondérer légèrement les Etats-Unis à hauteur de
croissance mondiale, mais sans connaître la flambée de 50 % (ce qui permettra de profiter à la fois de l’effet de la
l’an passé qui était principalement basée sur un valorisation boursière et de la hausse du dollar), 30 %
mouvement spéculatif auto-entretenu par des craintes pour l’Europe occidentale et enfin 20 % pour l’Asie.

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

2009, comme en 2003 ? d’un Cac 40 à 4 000 points pour le début 2010 pourrait
alors même être atteint plus tôt que prévu.
14400 7000

6500 Marc Touati


13400
6000
12400
5500
11400 5000

10400 4500

4000
9400
3500
8400
3000
7400 2500

6400 2000
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Dow Jones CAC 40

Sauf événement majeur imprévu (faillite non préparée


d’une grande institution financière, pandémie mondiale,
Big One à Los Angeles, guerre nucléaire…), l’année
2009 pourrait donc bien constituer la réplique de l’année
2003 : le creux en mars, puis une remontée certes non
rectiligne mais d’environ 50 % sur un an. Notre objectif

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Les évènements à suivre du 11 au 15 mai :


Chute historique du PIB eurolandais au premier trimestre .
L’actualité économico-statistique aux Etats-Unis sera
Les ventes au détail qui ont subi six mois consécutifs de
marquée cette semaine par la publication mardi de la
baisse avaient repris le chemin de la hausse depuis janvier
balance commerciale qui devrait révéler une hausse du
2009 avant de retomber en mars à -1,2%. Toutefois tirées
déficit extérieur, nous connaîtrons mercredi les chiffres
par la bonne tenue de la consommation, mais également
des ventes au détail qui retrouverons le chemin de la
par le rebond de la confiance des ménages comme
hausse, il faudra enfin attendre vendredi pour connaître
l’indique la hausse de 45,7% du conference Board et enfin
les chiffres de l’inflation et de la production industrielle.
par une petite hausse des prix attendue en avril, les ventes
Nous suivrons avec attention vendredi la publication du
au détail devraient retrouver le chemin de la hausse et
PIB eurolandais qui devrait afficher une chute historique au
augmenter de 0,5% en avril. Hors transport, après avoir
premier trimestre. En France nous connaîtrons lundi les
baissé de 1,0% en mars les ventes au détail devraient
chiffres de la production industrielle et mercredi ceux de
croître de 0,4%.
l’inflation confirmant que la déflation est toute proche.
Vendredi 15 mai, 11h00 : Chute historique du PIB
Lundi 11 mai, 8h45 (heure de Paris) : La production
eurolandais au premier trimestre.
industrielle française reste faible mais se reprend en
mars. En récession depuis le printemps 2008, la zone euro qui
a subi une baisse de 0,2% de son produit intérieur brut au
Après avoir plongé de 9,1% sur les quatre derniers mois
deuxième et au troisième trimestre 2008 avait
de 2008, la production industrielle qui avait chuté de 3,9%
malheureusement « aggravé son cas » au quatrième
sur le seul mois de janvier n’a reculé que de 0,5% en
trimestre en chutant de 1,6%. L’euro trop fort et la baisse
février. En glissement annuel le recul avait atteint 15.5%,
de la demande mondiale conjugués à la crise du crédit et
son plus bas niveau depuis la création de la série en 1980.
de l’immobilier ont durement affecté les composantes du
Les industriels français qui avaient pêché par excès de
PIB européen qui devraient afficher une chute historique
pessimisme commencent à retrouver leurs esprits comme
de 2% au premier trimestre 2009. La récession se
l’indiquent les perspectives générales de production qui
poursuivra jusqu’au deuxième trimestre et le PIB
ont gagné 10 points en mars. De fait, la production
retrouvera le chemin de la petite hausse à partir du
industrielle française devrait croître de 0,9% en mars mais
troisième trimestre, tandis que le chômage continuera
demeurera faible en glissement annuel aux alentours des -
d’augmenter jusqu'à l’hiver.
13%.
Vendredi 15 mai, 14h30 : l’inflation continue de baisser
Mardi 12 mai, 14h30 : Le déficit extérieur américain
au Etats-Unis en avril.
repart à la hausse en mars.
Les prix à la consommation qui ont été impactés par la
Après 7 mois consécutifs de baisse et après avoir atteint légère augmentation des prix énergétiques en début
un plus bas depuis novembre 1999 à 26 milliards de d’année, avaient progressé en janvier et en février pour en
dollars en février, le déficit commercial américain repartira suite baisser de 0,1% en mars et de 0,4% en glissement
à la hausse en mars pour atteindre 29 milliards. En effet annuel. Pour le mois d’avril les prix devraient connaître
les exportations qui avaient bien résisté en février (+1.6%) une petite hausse de 0,1% alors que l’inflation baissera de
devraient ralentir alors que les importations qui avaient 0,5% en glissement annuel. L’inflation sous jacente
chuté de 5,1% devraient baisser moins fortement. De mesurée par l’indice « core » (hors prix de l’énergie et de
surcroît, le rebond d’environ 20% du baril en mars a l’alimentation) devrait augmenter de 0,2% en avril et de
alourdi la facture énergétique américaine creusant le déficit 1,8% en glissement annuel.
commercial.
Vendredi 15 mai, 15h15 : la production industrielle
Mercredi 13 mai, 8h45 : La déflation est aux portes de retrouve le chemin de la petite hausse et les capacités
la France. d’utilisation se stabilisent aux Etats- Unis en avril
Les prix à la consommation en France qui étaient en En baisse depuis le mois de novembre 2008, la production
baisse depuis six mois avaient retrouvé le chemin de la industrielle qui avait chuté de 1,5% en février et en mars
hausse en février. Toutefois cette reprise due à la fin des devrait retrouver le chemin de la hausse pour croître de
soldes et de « l’effet pétrole » fut de courte durée puisque 0,5% au mois d’avril. En effet il semble que le plus dur ait
l’inflation est repartie à la baisse à 0,3% en mars soit un été atteint aux Etats-Unis sur le front industriel à l’image du
plus bas depuis 1999. Cette baisse va se poursuivre et les rebond de l’indice ISM des directeurs d’achat dans
prix à la consommation ne devraient croître que de 0,1% l’industrie manufacturière qui est passé d’un plus bas de
en avril, alors que l’inflation avoisinera les 0,1% en 32,9 en décembre 2008 à 40,1 en avril 2009. D’autre part,
glissement annuel. La déflation sera alors aux portes de la en baisse depuis quatre mois et après avoir atteint un plus
France. bas en mars à 69,3% les capacités d’utilisation se
stabiliseront à ce faible niveau aux Etats-Unis en avril.
Mercredi 13 mai, 14h30 : les ventes au détail
Jérôme Boué
américaines se redressent en douceur.

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Calendrier complet des statistiques et évènements de la semaine :

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Chiffres de la semaine du 4 mai au 7 mai

cours de clôture cours 15h45 % Chg


Indices % Chg Ytd
vendredi 30 avril vendredi 07 mai semaine
S&P 500 872,81 928,55 6,39% 2,80%
DJ 600 200,23 211,56 5,66% 6,66%
Eurostoxx 50 2 375,34 2 473,67 4,14% 1,06%
CAC 40 3 159,85 3 340,17 5,71% 3,80%
DAX (XETRA) 4 769,45 4 944,20 3,66% 2,79%
FTSE 100 4 243,71 4 513,82 6,36% 1,80%
TOPIX 837,79 885,93 5,75% 3,11%
NIKKEI 8 828,26 9 385,70 6,31% 5,94%
BOVESPA - Brésil 47 289,53 51 654,15 9,23% 37,56%
MICEX - Russie 920,35 1 039,57 12,95% 67,80%
SENSEX - Inde 11 403,25 12 116,94 6,26% 25,60%
SHANGAI Composite - Chine 2 477,57 2 597,45 4,84% 42,65%
HANG SENG - Hong Kong 15 520,99 17 217,89 10,93% 19,67%

cours de clôture cours 15h45 % Chg


Matières premières % Chg Ytd
vendredi 30 avril vendredi 07 mai semaine
Or $/oz 888,2 918,6 3,42% 4,14%
Brent $/b 49,10 57,40 16,90% 37,45%

cours de clôture cours 15h45 % Chg


Devises % Chg Ytd
vendredi 30 avril vendredi 07 mai semaine
EUR/USD 1,323 1,3445 1,63% -3,77%
EUR/JPY 130,52 133,397 2,20% -5,02%
EUR/GBP 0,89433 0,8930 -0,15% 6,92%
EUR/CHF 1,5089 1,5163 0,49% -1,54%
USD/JPY 98,63 99,22 0,60% -8,65%
GBP/USD 1,479 1,5056 1,80% 3,17%

cours de clôture cours 15h45


Taux
vendredi 30 avril vendredi 07 mai
USA
Directeurs (US Fed Funds) 0-0,25%
JJ 0,10% 0,15%
3 mois 0,12% 0,18%
10 ans 3,12% 3,27%
Zone euro
Directeurs (Refi) 1,00%
JJ 0,48% 0,35%
3 mois 0,75% 0,68%
10 ans (German Bund rate) 3,18% 3,40%
Japon
Directeurs (Overnight) 0,10%
3 mois 0,20% 0,20%
10 ans 1,43% 1,42%

Source : Bloomberg

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Synthèse sectorielle de la semaine


DJ Stoxx 600

Performances sectorielles sur les 5 derniers jours (07/05/09)

Bas Res
17

Banks
15

13 Insur

11
Oil&Gas Indus Gd DJ STOXX 600
Trv&Lsr
9
Fin Svcs Fd&Bvr Media
Cns&Mat
7
Pr &Ho Gd
Chem
5 Aut&Prt

Util Retail Tech


3 Telecom

1 Hea Care

-1

Source : Bloomberg

Performances sectorielles depuis le début d’année (07/05/09)

Bas Res
45

35

25 Banks
Cns&Mat Trv&Lsr
Retail Fin Svcs Media
Tech Aut&Prt
15 Indus Gd Oil&Gas DJ STOXX 600
Chem
Pr &Ho Gd
5
Fd&Bvr

-5 Insur

Telecom
Util Hea Care
-15

Source : Bloomberg

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Calendrier des publications et versements de dividendes

Résultats Dividendes Évènements

PPR (€3.30) / Fresenius SE


Lonmin / NEC / TUI / Maroc Tel /
lundi 11 mai (€0.71) / Fugro (€1.50) / Score Centrica AGM / Tele2 AGM
Microsoft
(€0.80)

Baloise / Abertis / Enel / EDF / Vivendi (€1.40) / Holcim (€1.05) /


Intel analyst meeting / Bayer
mardi 12 mai Intercontiental Hotels / Mediaset / M6 (€0.85) / Tele2 (SEK 3.5 +1.5)
AGM
Mediobanca / Deutsche Boerse / Telefonica (€0.50)

Allianz / Generali / Dexia / E.On /


ING / Telefonica / Telekom Austria Air Liquide (€2.25) / Bayer (€1.40) ConocoPhillips AGM / Dexia
/ Acciona / ThyssenKrupp / / BP (GBp 10,64889) / Veolia AGM / JCDecaux AGM /
mercredi 13 mai
Vallourec / Theolia sales / Environnement (€1.21) / Informa Safeway AGM / Unilever
Bouygues sales / TF1 / Allied Irish (GBp V) AGM / TUI AGM / Accor AGM
Banks interim

jeudi 14 mai Metro (€1.18) / Solvay (€1,7333)

vendredi 15 mai BMW (€0.30) STM analyst meeting

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Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières.

Croissance du PIB Inflation Taux de chômage


en volume en moyenne annuelle en moyenne annuelle
2007 2008 2009 2010 2007 2008 2009 2010 2007 2008 2009 2010
Etats-Unis 2,0 1,1 -1,0 2,6 2,9 3,8 0,5 2,5 4,6 5,8 8,5 7,8
Japon 2,1 -0,7 -2,0 0,2 0,5 1,2 -0,2 0,5 3,9 4,1 5,0 4,8
Euroland 2,7 0,7 -1,8 0,8 2,1 3,3 0,9 2,0 7,4 7,4 8,7 8,5
Allemagne 2,5 1,0 -1,8 0,9 2,1 2,6 0,7 2,0 9,0 7,8 8,9 8,5
France 1,9 0,7 -1,0 0,8 1,6 2,8 0,5 1,9 8,0 7,5 8,9 8,6
Italie 1,7 -1,0 -2,0 0,7 2,2 3,2 1,3 2,2 6,2 6,9 9,0 8,8
Espagne 3,8 1,1 -1,5 0,7 3,2 3,5 1,3 2,3 8,3 10,5 14,0 13,5
Royaume-Uni 3,1 0,7 -2,0 1,0 2,3 4,0 0,9 2,6 5,4 5,6 7,5 7,0

Taux d'intérêt directeurs Taux d'intérêt des obligations d'Etat à 10 ans


7 mai à 3 mois à 6 mois à 1 an 7 Mai * à 3 mois à 6 mois à 1 an
Etats-Unis 0-0,25 0-0,25 0,50 1,50 Etats-Unis 3,24 3,20 3,50 3,90
Euroland 1,00 0,75 0,75 1,00 Euroland 3,40 3,50 3,90 4,10
Royaume-Uni 0,50 0,50 0,50 1,00 Royaume-Uni 3,69 3,90 4,00 4,10
Japon 0,10 0,10 0,10 0,10 Japon 1,42 1,40 1,50 1,70

Taux de change Bourses internationales


7 Mai * à 3 mois à 6 mois à 1 an 7 Mai * à 3 mois à 6 mois à 1 an
EUR/USD 1,3405 1,28 1,20 1,15 Dow Jones 8 489 8 500 9 500 10 500
USD/JPY 98,9 100 110 115 Nikkei 9 386 9 000 9 500 10 500
EUR/JPY 132,7 128,0 132,0 132,3 Cac 40 3 304 3 300 3 600 4 000
EUR/GBP 0,89 0,88 0,85 0,83 Euro Stoxx 50 2 442 2 400 2 600 2 900

* Niveau à 16h15 (heure de Paris)

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