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Solidarité
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pour le Développment
et l’ Investissement
Glossaire
Sommaire
Message du Président 3
ACAD : Arab Center for Agricultural Development (Palestine)
ACDI : Agence Canadienne de Développement International (Canada)
Bilan du plan stratégique 2003-2005 4 ADI-Kivu : Association pour le Développement intégré au Kivu (RD Congo)
AFD : Agence Française de Développement (France)
ADIE : Association pour le Droit à l’Initiative Economique (France)
Une activité en plein essor ... 6 AEDG : Association Egyptienne pour le Développement Global (Egypte)
... articulée autour d’axes forts : 8 AMSSF : Association Marocaine Solidarité Sans Frontière (Maroc)
AMRET : ex-EMT «Ennatien Moulethan Tchonnebat » (Cambodge)
Priorité au monde rural 8 AOPP : Association des Organisations Professionnelles Paysannes (Mali)
Priorité à l’Afrique 10 ASPRODEB : Association Sénégalaise pour la Promotion du Développement à la Base (Sénégal)
BMS : Banque Malienne de Solidarité (Mali)
Des outils financiers adaptés aux besoins de nos partenaires 10 CAC La Florida : Cooperativa Agraria Cafetalera La Florida (Pérou)
CCFD : Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (France)
La construction d’une approche régionale 12 CCG : Coopérative de Cautionnement et de Gestion (Haïti)
Une stratégie d’alliances 14 CCRD : Caisse de Crédit Rural pour le Développement (RD Congo)
CDC : Caisse des Dépôts et Consignations (France)
Un accent particulier sur la viabilité sociale 16 CEP : Capital Aid fund for Employment of the Poor (Vietnam)
CERISE : Comité d’Echanges, de Réflexion et d’Information sur les Systèmes d’Epargne Crédit (France)
L’ouverture à de nouveaux domaines d’intervention 18 CERUDEB : Centenary Rural Development Bank (Ouganda)
Le soutien aux institutions de grande envergure 20 CGAP : Consultative Group to Assist the Poor (consortium de 33 agences de développement publiques
et privées)
CIDR : Centre International de Développement et de Recherche (France)
CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (France)
COD-EMH : Coordination des Opérations de Développement - Eglise Méthodiste (Haïti)
La vie institutionnelle de la SIDI 22 CONFIANZA : Entidad de Desarrollo para la pequeña y micro empresa (Pérou)
CONSOLIDAR : Cooperativa Corfas de Crédito Solidario (Colombie)
COODEFI : Coopérative Financière et de Développement Economique (RD Congo)
La Chaîne de Solidarité pour le Financement : le Nord se mobilise 22 CORDAID : Catholic Organisation for Relief and Development (Pays-Bas)
L’augmentation de capital 25 CRG : Crédit Rural de Guinée (Guinée)
CRS : Catholic Relief Services (Etats-Unis)
CRSM : Caja Rural San Martín (Pérou)
CTA : Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale ACP-UE
DDC : Direction du Développement et de la Coopération (Suisse)
Etats financiers de la SIDI en 2005 26 DGRV : Deutscher Genossenschafts- und Raiffeisenverband e.V. (Union Internationale Raiffeisen /
Allemagne)
EDAPROSPO : Equipo de Aseroramiento a Actividades Productivas de Sectores Populares (Pérou)
EDPYME : Entidad de Desarrollo para la Pequeña y Microempresa (Pérou)
ESD : Association Epargne Solidarité Développement (France)
Carnet d’adresses 28 FAEF : Fonds d’Appui à l’Entrepreunariat Féminin (Nord-Kivu)
FAPECAFES : Federación Regional de Asociaciones de Pequenos Cafetaleros Ecologicos del Sur
(Equateur)
FCP : Fonds commun de placement
FENACOOP : Federación Nacional de Cooperativas Agropecuarias y agroindustriales (Nicaragua)
FC : Fonds Coopératif (Laos)
FEBEA : Fédération Européenne de Finances et Banques Ethiques et Alternatives
FENAGIE Pêche : Fédération Nationale des Groupements d’intérêt Economique de Pêche (Sénégal)
FID : Fonds d’Incitation au Développement (France)
FINANSOL : Collectif associatif des Finances Solidaires (France)
FONDEFER : Fondo de Fomento Economico Rural (Nicaragua)
FONHSUD : Fonds Haïtien d’appui au développement du Sud (Haïti)
FOROLAC FR : Foro Latinoamericano y del Caribe de Finanzas Rurales
FPFD : Fédération des Paysans du Fouta Djalon (Guinée)
GTZ : Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (Coopération technique allemande)
GRET : Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques (France)
HIVOS : Humanist Institute for Development Cooperation (Pays-Bas)
IMF : Institution de microfinance
IMOFOR : Institut Mobile de Formation (Haïti)
INAISE : Association Internationale des Investisseurs dans l’Economie Sociale
INDES : Inversiones para el Desarrollo (Chili)
INDEPCO : Institut National pour le Développement et la Promotion de la Couture (Haïti)
IRAM : Institut de Recherches et d’Applications des Méthodes de Développement (France)
JEMENI : Union des Caisses Mutuelles d’Epargne et de Crédit (Mali)
KNFP : Conseil National pour le Financement Populaire (Haïti)
KRK : Kreditimi Rural I Kosoves LLC (Kosovo)
KOKARI : Coopérative de services d’intermédiation en crédit rural (Niger)
LA-CIF : Latin American Challenge Investment Fund (Amérique du Sud)
LIDE : Ligue pour le Développement (Nord-Kivu)
MAF : Microfinance Alliance Fund (Asie)
MAE : Ministère des Affaires Etrangères (France)
MAIN : Microfinance African Institution Network
MEC PROPEM : Mutuelle d'Epargne et de Crédit pour la Promotion de la Pêche à Mbour (Sénégal)
MPGM : Mouvement Paysan de Gros Morne (Haïti)
MICROFUND : Institution mutualiste de droit togolais (Togo)
MIGA : Agence multilatérale de garantie des investissements (groupe de la Banque Mondiale)
MISEREOR : Aktion Gegen Hunger Und Krankheit In Der Welt (Allemagne)
S OLIDARITÉ MUSO : Mutuelle de Solidarité
OMIPA : Oruchinga Microfinance Promotion Agency (Ouganda)
I NTERNATIONALE PARMEC : Projet d’Appui à la Réglementation des Mutuelles d’Epargne et de Crédit
PFCE : Plate-forme pour le commerce équitable (France)
POUR LE D ÉVELOPPEMENT PROFUND : Fondo de Inversiones incorporado en Panamá
SAINDESUR : Inversiones para el desarrollo (Uruguay)
ET L’I NVESTISSEMENT SAPCA-EGAS (ex UGIE) : Société d’Approvisionnement, de Production, de Commercialisation
et de Conseil Agricole des Ententes des Groupements Associés du Sénégal
SEFEA : Société Européenne de Finance Ethique et Alternative
SFP : Structure de Financement de Proximité
SFI : Société Financière Internationale (groupe de la Banque Mondiale)
12, rue Guy-de-la-Brosse SIPEM : Société d’Investissement pour la Promotion de l’Entreprise à Madagascar (Madagascar)
SFI : Société Financière Internationale (groupe de la Banque Mondiale)
75005 Paris SMEAF : Stromme Microfinance East African Fund
Tél. : 33(0) 1 40 46 70 00 Stromme EAF : Stromme Foundation Eastern Africa (Ouganda)
TIMPAC : Tous impliqués dans la mobilisation des ressources locales et la promotion des actions
Fax : 33(0) 1 46 34 81 18 communautaires (Togo)
TISE : Société d’Investissements Socio-Economiques (Pologne)
site : www.sidi.fr TITEM : Union des Mutuelles d’Epargne et de Crédit (Madagascar)
TRIODOS : Banque Sociale (Pays Bas, Angleterre, Belgique)
UCAC : Université Catholique pour l’Afrique Centrale (Cameroun)
UE : Union Européenne
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine
UGPM : Union des Groupements Paysans de Meckhé (Sénégal)
UMOA : Union Monétaire Ouest Africaine (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali,
Conception et réalisation : SIDI Niger, Sénégal, Togo)
UMU : Uganda Martyrs’ University
Poussières d’Étoiles - Courtabœuf (91) VECO : Vredeseilanden country office (Représentation de l’organisation belge Vredeseilanden)
WAGES : Women Association for both Gain Economic and Social (Togo)
01 60 92 42 72
3
Bilan du plan stra
La SIDI (Solidarité internationale pour le développement • des revenus partagés de l’épargne solidaire en France
et l’investissement) a été créée en 1983, à l’initiative du à travers le Fonds Commun de Placement « Faim et
CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement » créé par le CCFD et géré par le
Développement) pour promouvoir l'initiative écono- Crédit Coopératif,
mique et favoriser la mise en place d'un tissu écono-
mique et social dans les pays en développement. • des financements négociés auprès d’organismes de
développement,
Au fil de son histoire, la SIDI a illustré son action
par le concept de « Chaîne de Solidarité pour le • des revenus de son portefeuille d’investissement.
Financement » : au Nord, elle mobilise, auprès d’institu-
tions et de particuliers, des fonds qu’elle met à disposi- La SIDI intervient auprès des SFP partenaires en leur
tion de structures de financement de proximité (SFP) apportant non seulement un soutien financier (sous
offrant des services financiers aux plus pauvres dans les forme de prises de participation, d’apports en comptes
pays du Sud et de l’Est. Les fonds mobilisés au Nord courants, de prêts ou de garanties), mais aussi un
proviennent : accompagnement (à travers des activités d’appui
institutionnel, d’assistance technique et de formation)
• de son capital détenu par le CCFD, actionnaire fonda- en vue de leur autonomisation opérationnelle et/ou de
teur, des actionnaires institutionnels français et euro- leur institutionnalisation.
TISE
(POLOGNE)
MICROINVEST
(MOLDAVIE)
KRK
(KOSOVO)
AMSSF NAJDEH
AL AMANA ACAD (LIBAN)
(MAROC) (PALESTINE)
COD/EMH
FONHSUD BMS
KNFP MEC PROPEM NIAKO
FENAGIE PECHE AOPP JEMENII KOKARI - TAANADI FONDS COOPÉRATIFP
INDEPCO (LAOS)
FENACOOP (FONDEFER) (HAITI) ASPRODEB - UGPM (MALI) CEP
(NICARAGUA) SAPCA/EGAS (NIGER) MAF
MAIN (VIETNAM)
PROFUND (SENEGAL) ASIENA - MOGTEDO (ASIE)
CRG (BURKINA-FASO) NETWORK AMRET
(AMERIQUE LATINE) (AFRIQUE)
FPFD HATTHA KAKSEKAR
CONSOLIDAR (GUINEE-CONAKRY) WAGES - UCMECS (CAMBODGE)
(COLOMBIE) TIMPAC CERUDEB - OMIPA - SMEAF
MICROFUND (OUGANDA)
FAPECAFES - MCCH PREFED (TOGO)
BANCO SOLIDARIO AKIBA
(RWANDA) FAEF - ADIKIVU (TANZANIE)
(EQUATEUR)
PREFED COODEFI - CCRD
CRSM - EDAPROSPO (BURUNDI) (RD CONGO)
CONFIANZA - CAC LA FLORIDA
(PEROU) LA-CIF
(AMERIQUE LATINE) SIPEM - TITEM
FOROLAC FR (MADAGASCAR)
(AMERIQUE LATINE)
AMRU - UGC CPC
(MOZAMBIQUE)
SAINDESUR TEMBEKA
(URUGUAY) (AFRIQUE DU SUD)
INDES
(CHILI)
Carte des
partenaires
de la SIDI.
du plan stratégique
2003-2005
Le plan stratégique 2003-2005 s’inscrivait dans la continuité
du plan triennal précédent (2000-2002) et entendait ainsi
poursuivre la dynamique engagée aux côtés des nombreux
partenaires, actionnaires et alliés de la SIDI qui partagent sa
vision d’une économie solidaire.
Dans ce cadre, la SIDI s’était fixée comme objectif le
renforcement et la démultiplication des pratiques de
financement solidaire mises en œuvre par des organisa-
tions locales,
- en accordant une attention particulière au monde rural
et à l’Afrique,
- en mettant l’accent sur la demande plutôt que sur l’offre
de services financiers,
- en œuvrant en cohérence avec les objectifs du CCFD en
matière de promotion d’une économie et d’une société
solidaires.
5
Bilan du plan stra
une activité
Au cours du plan stratégique 2003-2005, l’acti- ment d’intervention privilégié et continuent de des activités d’appui technique, de suivi /
vité de la SIDI a enregistré une forte progression représenter plus de la moitié du portefeuille. Sur conseil et d’accompagnement institutionnel
comme en témoignent l’augmentation du por- l’ensemble du plan, elles ont enregistré une sur le moyen et le long terme. Adapté aux
tefeuille, des ressources consacrées à l’accompa- hausse de 22 %. Lorsqu’elle ne peut prendre de besoins de chaque partenaire, cet accompa-
gnement et du nombre de partenaires. participation au capital, la SIDI accorde d’autres gnement porte sur des domaines aussi variés
concours financiers (des prêts le plus souvent, que la gestion, la comptabilité, la stratégie, la
Le portefeuille brut a enregistré une pro- mais également, depuis 2004, des garanties) en gouvernance, les ressources humaines (voir
gression régulière depuis 2002 pour s’établir à proposant des conditions adaptées au stade de éclairage ci-contre) etc.
5,3 millions d’€ à fin 2005. Sur l’ensemble développement et à la situation des SFP parte-
du plan stratégique, la hausse ressort à 2 mil- naires. A fin 2005, les prêts s’élevaient à Le développement des activités de finance-
lions d’€ ou 61 %. L’objectif global fixé pour le 2,4 millions d’€, soit 46 % du portefeuille. Leur ment et d’accompagnement s’est accompagné
portefeuille dans le cadre du plan a ainsi été forte progression au cours du plan 2003-2005 d’une augmentation notable du
atteint à 85 % (cf. tableau 1). Les réalisations s’explique, pour l’essentiel, par le développement nombre de partenaires. A fin 2005, la
ont dépassé les prévisions en Amérique latine, des activités de la SIDI en Afrique de l’Ouest (pro- SIDI comptait 48 partenaires, auxquels elle
en Asie et en Europe de l’Est. Pour l’Afrique, le gression du portefeuille de 200 % dans la apporte un appui financier et technique, contre
taux de réalisation a atteint 75 %. En revanche, région) où la loi PARMEC qui régit le secteur de 31 à fin 2002. Compte tenu des désengage-
l’objectif prévu n’a été atteint qu’à hauteur de la microfinance dans les pays de l’UMOA a forte- ments (au nombre de 5 au cours du plan), ce
46 % dans les Caraïbes en raison des difficultés ment limité le développement de modèles alter- sont en fait 22 nouveaux partenaires qui se
politiques qu’a connues Haïti (seul pays où la natifs au système mutualiste, et réduit, de fait, les sont ajoutés au portefeuille depuis fin 2002.
SIDI intervient dans la région). En termes de flux, possibilités de prises de participation. Les Ces partenaires se répartissent sur 5 grandes
les investissements (prises de participations, garanties se sont, pour leur part, établies à zones géographiques (cf. carte des partenaires
prêts et garanties) réalisés par la SIDI au cours 159 000 € au terme de l’exercice 2005, page 4) : l’Afrique (21 partenaires à fin 2005),
des trois années du plan se sont élevés à 3 mil- soit 3 % du portefeuille, et ont bénéficié à 3 ins- l’Amérique latine (12 partenaires), l’Asie
lions d’€. titutions africaines (OMIPA en Ouganda, FPFD en (5 partenaires), l’Europe de l’Est (4 parte-
Les prises de participation, d’un montant de Guinée et CCRD en République Démocratique naires), le bassin méditerranéen (3 partenaires)
2,7 millions d’€ à fin 2005, restent l’instru- du Congo). et les Caraïbes (3 partenaires à Haïti). A ces
48 partenaires (qui bénéficient d’un appui
L’accompagnement, qui financier) s’ajoutent 19 autres organisations
constitue, avec le financement, le cœur auxquelles la SIDI ne fournit, pour le moment,
Agence du
de métier de la SIDI, a mobilisé 3,1 qu’un appui technique. Parmi ces
Crédit rural
millions d’€ entre 2003 et 2005, dont derniers figurent trois réseaux régionaux et
de Guinée.
un peu plus d’1 million d’€ en nationaux : le MAIN en Afrique, le FORO LAC
2005. Les objectifs du plan straté- en Amérique latine et le KNFP en Haïti.
gique ont ainsi été dépassés (cf. Les partenaires se caractérisent par leur
tableau 2). L’accompagnement, signe grande diversité. Il peut s’agir d’organisa-
d’un engagement fort de la SIDI tions locales ou nationales (à fin 2005, les par-
auprès de ses partenaires, consiste en tenaires de la SIDI se répartissaient dans
24 pays) ou d’institutions de dimension régio-
Tableau n° 1 : Portefeuille brut de la SIDI. nale. Sur les 48 partenaires, 4 sont des institu-
Evolution Portefeuille Taux de
tions d’envergure régionale : le MAF en Asie,
(en milliers d’€) 31.12.2002 31.12.2003 31.12.2004 31.12.2005 2005/2002 prévu pour réalisation** PROFUND et LACIF en Amérique latine, et
fin 2005 SEFEA en Europe1. La diversité se retrouve éga-
Participations lement au niveau de la taille des partenaires,
et créances 2206 2366 2568 2694 +22 % 3715 73% avec des institutions desservant un grand
rattachées nombre de personnes (Al Amana au Maroc,
Prêts* 1055 1475 1893 2411 + 129 % 2512 96% CERUDEB en Ouganda, Banco Solidario en
Garanties 0 0 109 159 +100 % - - Equateur, AMRET au Cambodge, le CRG en
TOTAL 3261 3841 4570 5264 + 61 % 6227 85% Guinée, Jemeni au Mali, etc.) et des institutions
* y compris les prêts à des institutions dont la SIDI est actionnaire de plus petite envergure, mais néanmoins véri-
** par rapport aux objectifs du plan 2003-2005 tables acteurs de changement social. Il peut par
ACTIVITÉS SIDI 2005
6 D E LA ET D E S E S PA R T E NA I R E S E N
tégique 2003-2005
en plein essor...
ailleurs s’agir d’organisations de producteurs Tableau 2 : Dépenses consacrées à l’accompagnement des partenaires
(FPFJ en Guinée, AOPP au Mali, UGPM au Cumul Dépenses Taux de
Sénégal, FAPECAFES en Equateur, La Florida au (en milliers d’€) 2003 2004 2005 2003/2005 prévues réalisation
Pérou etc.), de fonds de financement (Tembeka 2003/2005
en Afrique du Sud), de coopératives de crédit Afrique 433 467 415 1315 1244 106%
(OMIPA en Ouganda, KOKARI et TAANADI au Amérique latine 63 124 81 268 348 77%
Niger, CCG/INDEPCO à Haïti), d’institutions Asie 127 129 98 354 311 114%
financières non bancaires (SIPEM à Bassin 79 96 91 266 268 99%
Madagascar, COODEFI et CCRD en République méditerranéen
Démocratique du Congo, INDES au Chili, Caraïbes 157 136 128 421 355 119%
Confianza au Pérou etc.), de banques (CERU- Europe 38 81 48 167 97 172%
DEB, BMS au Mali, Banco Solidario), etc. La SIDI Transversal(1) 72 95 177 344 313 110%
appuie également des institutions intervenant TOTAL 969 1128 1038 3135 2936 107%
dans des contextes particuliers : c’est le cas des (1)
travaux d’équipe au niveau de la SIDI sur des thématiques prioritaires du plan stratégique en lien avec
zones en crise (Palestine, Liban, Grands Lacs, l’accompagnement des partenaires.
Haïti) ou des zones enclavées. A noter enfin
l’élargissement des activités aux pays de l’Est.
Au cours du plan, la SIDI est ainsi entrée dans L’augmentation du nombre de partenaires est riats devraient être engagés dès 2006
le capital de KRK au Kosovo et a accordé un le fruit d’un important travail d’identification en Ouganda avec le fonds Stromme EAF et
prêt convertible en capital à MICROINVEST en qui permet de repérer de futurs partenaires et l’organisation de producteurs de thé IGARA.
Moldavie. Cette diversité des partenaires reflète de renforcer le portefeuille. Ainsi, au cours du De même, un partenariat devrait être noué en
une diversité d’approches et garantit une plan 2006-2008, 33 institutions supplémen- Egypte avec l’AEDG.
réponse adaptée au contexte socio-écono- taires devraient bénéficier des financements 1
SEFEA agit pour toute la région du Conseil de l’Europe et a
mique de chaque zone d’intervention. de la SIDI. Par exemple, de nouveaux partena- répondu positivement à une demande de la SIDI pour le Kosovo.
Eclairage
7
Bilan du plan stra
...articulée autour
La SIDI a toujours soutenu des institutions qu’avec des organisations de producteurs
Priorité intervenant dans le monde rural, mais c’est sur- proposant des crédits à leurs membres comme
tout dans le cadre du plan 2003-2005 que l’AOPP (Mali), le FPFD (Guinée) ou la CAC La
au monde rural le financement rural est devenu un axe Florida (Pérou). De même, elle apporte son sou-
majeur de sa stratégie. Cette orientation tien à des organisations qui, comme ACAD en
Aujourd'hui, plus de 1,2 milliard d'êtres répond, tout d’abord, à la volonté des action- Palestine, interviennent dans des contextes dif-
humains continuent de vivre dans une pauvre- naires qui souhaitent que les fonds et l’assis- ficiles. Elle appuie aussi des expériences nova-
té extrême et tentent de subsister avec moins tance technique aillent à ceux qui en ont le plus trices comme celles menée au Sénégal par
d’un dollar par jour. Les trois quarts environ besoin. Elle est, par ailleurs, liée aux sollicita- l’UGPM avec son programme d’appui au
d'entre eux, soit quelque 900 millions de per- tions de nos partenaires. C’est d’ailleurs en financement de l’exploitation familiale.
sonnes, vivent en milieu rural1. Cette pauvreté interaction avec ces derniers que l’approche de Dans bien des pays du Sud, la famille corres-
se traduit par une faiblesse et une irrégularité la SIDI en matière de financement rural s’est pond à une réalité différente de la nôtre (par-
des revenus, par une absence d’infrastructures construite. fois plus de 20 personnes d’une même famille
et de services de base (eau potable, électricité, vivent sous un même toit, partagent la nourri-
services de santé, éducation…), mais aussi par La priorité accordée au monde rural se ture et obéissent à un même centre de déci-
un accès limité aux services financiers. Il est vrai reflète nettement dans le portefeuille sion). L’exploitation familiale est souvent mise
que le monde rural présente certains risques et de la SIDI : sur les 48 partenaires ayant en avant dans les revendications des organisa-
spécificités qui le rendent difficile à appréhen- bénéficié d’un appui financier au cours tions paysannes du Sud, en Afrique en particu-
der pour une institution de financement. du plan 2003-2005, près des deux-tiers lier, sans pour autant être bien connue et bien
L’éloignement géographique des centres consacrent une partie ou la totalité de financée. Une innovation majeure de l’UGPM,
urbains, la faible densité de population ou l’en- leurs activités au monde rural. en partenariat avec la SIDI, a été d’octroyer des
clavement de certaines zones se traduisent par financements diversifiés (crédits d’investisse-
des coûts élevés que ne peuvent supporter de D’une manière générale, la SIDI ne privilégie ment, fonds de roulement…) et simultanés
nombreuses institutions soucieuses de rentabi- pas un modèle ou une méthodologie particu- aux exploitations familiales afin de leur per-
lité financière. Le monde rural est aussi celui où lière, préférant appuyer des partenaires et des mettre de sortir durablement de la soudure et
les taux d’alphabétisation et les capacités de approches différentes de manière à assurer de l’endettement sur la base d’un projet
gestion sont les plus faibles. Lorsqu’il s’agit de une meilleure réponse aux besoins. Elle tra- qu’elles définissent elles-mêmes avec l’appui
financement des activités agricoles, les vaille aussi bien avec des institutions d’en- des animateurs de l’UGPM. Trente familles de
contraintes sont plus lourdes encore, avec des vergure nationale intervenant en milieu Meckhé au Sénégal bénéficient aujourd’hui de
risques élevés, des besoins d’investissement à rural (le Fonds Coopératif au Laos, Kokari au cette approche. Elles seront 80 à fin 2006.
long terme, etc. Autant d’éléments qui expli- Niger, le Crédit Rural de Guinée, Amret au Parallèlement à cet appui financier, des mono-
quent la frilosité de nombreux investisseurs. Cambodge, Banco Solidario en Equateur, etc.), graphies sont actuellement réalisées avec le
soutien du CTA2 pour mieux connaître ces
exploitations familiales et ainsi mieux répondre
à leurs besoins.
d’axes forts
etc.). Pouvant fonctionner sans intervention Le soutien aux producteurs à travers une
extérieure, les MUSO s’avèrent particulière- approche filière devrait se poursuivre dans les
ment bien adaptées dans les zones non des- années à venir, plusieurs actions étant à l’étu-
servies par les institutions de financement de : ainsi une mission d’identification a été
classiques en raison de leur éloignement des menée en Ouganda autour de la filière théico-
Un client
centres urbains, de leur faible densité de le, et, en Haïti, un partenariat est envisagé avec
d’ACAD,
population ou de leur instabilité politique. le MPGM (Mouvement paysan de Gros Morne)
Palestine.
L'idée de créer ces mutuelles est née au dans la filière « mangues ». A Madagascar,
Sénégal dans les années 90, au sein de c’est dans la filière rizicole qu’un partenariat
l'UGPM. Depuis, elles ont été développées devrait être initié avec une fédération de grou-
dans de nombreux pays à l'initiative de plu- pements de producteurs de la région du lac
sieurs organisations (baptisées musoniers) : Aloatra, véritable grenier à riz du pays. Enfin,
outre le Sénégal, on trouve aujourd’hui des au Burkina Faso, la SIDI devrait apporter un
MUSO en Haïti où elles ont été mises en concours financier à la coopérative de
place par des organisations comme FONH- Mogtédo qui regroupe 378 producteurs de riz.
SUD ou à Madagascar où elles sont promues Promotion Economique Rurale). La FENACOOP
par TITEM. Les MUSO ont également été lan- Par ailleurs, à travers son engagement en a sollicité la SIDI pour renforcer le FONDEFER
cées au Burkina Faso (avec ASIENA), au Mali faveur du monde rural, la SIDI a entamé une afin d’élargir la gamme des services financiers
(avec l’AOPP) ainsi que dans la région africai- réflexion sur ses outils financiers. L’offre de ser- proposés aux ruraux.Au Pérou, la SIDI a décidé
ne des grands lacs (avec ADI-KIVU, LIDE et vices adaptés aux besoins de ses partenaires de concentrer son intervention dans la macro-
PREFED). Pour favoriser le développement est en effet l’une de ses préoccupations région du centre dans le cadre d’une approche
des MUSO, la SIDI apporte un appui aux majeures (voir page 10). Dans le cas du monde de multipartenariat (voir page 13). Les services
musoniers (formation, développement d’ou- rural, cette adaptation suppose tout d’abord financiers proposés aux producteurs ruraux
tils comme le guide de la MUSO ou le une augmentation de la durée des finan- dans la région s’avèrent souvent mal adaptés
MUSO.SIG, un système d’information et de cements. Les ruraux ne peuvent investir dans tant en termes de montant que de durée et de
gestion spécifique). la transformation ou vendre leurs produits à de taux. La SIDI travaille donc à une meilleure
meilleures conditions que s’ils bénéficient de adaptation de l’offre avec notamment la CAC
Par ailleurs, à travers son engagement en financement à long terme. Parallèlement à la La Florida, qui fait vivre les petits producteurs
faveur du monde rural, la SIDI a mené une récente augmentation de son capital, la SIDI de café de la région de Chanchamayo, la CRSM
réflexion tenant compte de l’ensemble des réfléchit à la possibilité d’octroyer des finance- qui intervient dans le Département de San
acteurs des différentes filières agricoles : les ments sur une durée compatible avec les cycles Martín et l’IMF CONFIANZA.
producteurs, les commerçants, les industriels. de remboursements des ruraux. Ce terme
Elle se donne notamment comme objectif de pourra aller jusqu’à 10 ans. Une autre façon de Enfin, la démarche de la SIDI en faveur
soutenir les producteurs pour une meilleure s’adapter au monde rural est de travailler à la du monde rural passe également par son
valorisation de leur travail et des revenus plus diversification des produits financiers : soutien aux réseaux MAIN en Afrique,
élevés. C’est ainsi qu’elle fournit un appui à des c’est le travail entrepris par OMIPA avec les FOROLAC en Amérique latine, et KNFP en
organisations de producteurs tournées vers le organisations de producteurs laitiers dans le Haïti qui continuent de se mobiliser sur
commerce équitable (voir page 18). De même, cadre d’un atelier organisé conjointement par la thématique du financement rural et
elle soutient, depuis 2003, l’AOPP, une fédéra- le MAIN et la SIDI en 2005. Au Mali, la SIDI font avancer les opinions publiques et les déci-
tion paysanne malienne qui souhaite mettre en avance également avec JEMENI qu’elle sou- deurs politiques sur ce thème.
place une filière durable de production de tient dans ses efforts d’amélioration de son
semences locales dans un souci de souveraine- offre de prêts en milieu rural.Au Nicaragua, elle
té alimentaire. L’intervention de la SIDI dans le travaille en étroite relation avec le CCFD auprès
monde rural concerne également les pêcheurs de la FENACOOP, fédération des coopératives 1
Chiffres des Nations Unies.http://www.un.org/ffd/statements/ifadF.htm
qui souffrent de la diminution des ressources de producteurs qui s’est constituée dans les 2
CTA : Centre technique de coopération agricole et rurale, créé en
halieutiques et qui ont un besoin d’appuis pour années 70 afin de faciliter l’organisation des 1983 dans le cadre de la Convention de Lomé entre les pays de
l’Union Européenne et les pays du groupe ACP (Afrique, Caraïbes,
valoriser la ressource pêchée. Fin 2005, elle a petits producteurs ruraux isolés. Aujourd’hui, la Pacifique). Le CTA a « pour mission de développer et de fournir des
ainsi accordé un prêt à la mutuelle d’épargne FENACOOP regroupe 67 coopératives et s’est services qui améliorent l’accès des pays ACP à l’information pour le
développement agricole et rural, et de renforcer les capacités de ces
et de crédit pour la promotion de la pêche à dotée d’un instrument de financement : le pays à produire, acquérir, échanger et exploiter l’information dans
Mbour (MEC PROPEM) au Sénégal. FONDEFER (Fonds de Développement de ce domaine ».
9
Bilan du plan stra
Répartition géographique du portefeuille à fin 2002 Répartition géographique du portefeuille à fin 2005
Europe de Europe de
Asie 12 % l’Est 4 %
l’Est 3 %
Afrique 40 %
Amérique Afrique 46 %
Asie 8 %
latine
27 %
Amérique
latine 32 %
Bassin Bassin
méditerranéen Caraïbes 4 % méditerranéen
Caraïbes 9 %
8% 7%
d’Administration lorsqu’elle participe au Graphique 2 : Répartition géographique des ressources consacrées à l’accompagnement (cumul 2003-2005).
capital d’une institution) et, donc, d’une
implication dans la gouvernance (ce qui
contribue au renforcement institutionnel Transversal 11 %
du partenaire). Europe de l’Est
5%
Quand elle est actionnaire et ne souhaite
pas augmenter sa participation, la SIDI peut Caraïbes 13 % Afrique 43 %
compléter son intervention par l’ouverture
d’un compte courant d’associé. A fin 2005,
ces concours financiers concernaient 4 ins- Bassin
méditerranéen
titutions : Tembeka en Afrique du Sud,
8%
Hattha Kaksekar au Cambodge, le Fonds
Coopératif au Laos et Microinvest en Asie 11 % Amérique
Moldavie. latine 9 %
Répartition géographique des partenaires à fin 2002 Répartition géographique des partenaires à fin 2005
Amérique
Asie 16 % Amérique Asie 10 % latine
latine 25 %
26 %
11
Bilan du plan stra
ses outils financiers conformément nariale s’est traduite, au cours des der-
aux objectifs qu’elle s’est fixés dans La construction nières années, par une concentration des
le cadre de sa planification trienna- partenariats dans plusieurs pays (3 en
le 2003-2005. Depuis 2004, elle a d’une approche Equateur, 4 au Pérou, 3 en Haïti, 3 en
ainsi commencé à fournir des Guinée, 3 au Sénégal, 4 au Togo, 4 au
garanties, permettant à ses parte- régionale Mali etc.) ou dans certaines sous-régions
naires de bénéficier d’emprunts (par exemple les pays du Mékong, la
auprès d’autres organismes finan- A fin 2005, la SIDI comptait 48 parte- région andine, l’Afrique de l’Ouest ou la
ciers (effet de levier d’autant plus inté- naires répartis dans 24 pays. Le nombre région africaine des Grands Lacs). Une
ressant qu’il permet de mobiliser des de partenaires a enregistré une progres- illustration de multi-partenariat au Pérou
capitaux locaux). A fin 2005, les garan- sion importante et rapide au cours des est proposée dans l’encart ci-contre.
ties accordées concernaient 3 organisa- dernières années (voir page 6). Cette
tions : OMIPA en Ouganda pour un prêt croissance ne doit en aucun cas affecter Les outils régionaux : il s’agit d’iden-
de la banque CERUDEB, FPFJ en Guinée la qualité de l’accompagnement proposé tifier des outils tels que des fonds d’in-
pour un crédit de la BICIGUI et le CCRD aux partenaires, un accompagnement sur vestissement régionaux, agissant en
en République Démocratique du Congo mesure, adapté aux besoins et à la situa- adéquation avec la vision et la mission
pour un financement obtenu de la coopé- tion de chacun. Or, la SIDI dispose de de la SIDI, et d’y participer activement
rative COODEFI. moyens limités, tant en termes financiers tant d’un point de vue financier que
qu’humains puisque l’équipe de 10 per- technique. Ce type d’outils permet de
La question de l’adaptation des manents responsables des opérations sur travailler en collaboration avec d’autres
outils financiers renvoie aussi à celle le terrain est restée stable. Cette équipe investisseurs, d’améliorer la connaissan-
du désengagement : savoir s’adapter est certes soutenue par des consultants ce d’une région donnée et procure, en
c’est aussi savoir se retirer. Au cours du bénévoles, mais les moyens n’en demeu- outre, un effet de levier important aux
plan 2003-2005, les désengagements rent pas moins insuffisants eu égard à fonds engagés par la SIDI. Jusqu’à fin
(totaux ou partiels) ont concerné 5 institu- l’ampleur de la tâche. Pour tenir compte 2005, la SIDI était engagée dans 4 fonds
tions (3 en Amérique latine, 1 en Asie et de ces contraintes, il s’est avéré nécessai- régionaux : MAF en Asie, SEFEA en
1 en Afrique). Certains désengagements re de définir une stratégie permettant à la Europe, et LACIF et PROFUND en
peuvent subvenir suite à des divergences SIDI de remplir sa mission et d’atteindre Amérique latine. L’expérience de l’enga-
en termes de vision ou mission qui appa- les objectifs fixés dans le cadre du plan gement dans le fonds d’investissement
raissent au fil du temps. Il peut aussi s’agir stratégique 2003-2005 (en particulier PROFUND a été particulièrement riche.
de retraits programmés comme ce fut le l’élargissement de son champ d’action) Créé en 1995 (pour une durée statutaire
cas avec le fonds d’investissement PRO- sans remettre en cause la qualité de ses de 10 ans) en vue de consolider les fonds
FUND qui a clos officiellement ses opéra- prestations. Cette stratégie s’articule propres des institutions de microfinance
tions fin 2005. Enfin, un désengagement autour de deux axes : en Amérique latine et aux Caraïbes, PRO-
peut intervenir lorsque le partenaire a FUND a clos ses opérations fin 2005
atteint une certaine autonomie opération- Le multi-partenariat : il consiste à après avoir rempli sa mission avec suc-
nelle et financière et qu’il a accès à nouer des relations avec plus d'un parte- cès. Engagée dès la phase de conceptua-
d’autres ressources de financement lui per- naire, dans un même pays ou sous-région lisation du fonds, la SIDI, avec 1,6% du
mettant de mener sa mission sans l’appui afin de répartir le temps et les coûts de capital, a bénéficié d’un siège dans les
de la SIDI : c’est le cas notamment avec manière plus efficiente. Cette stratégie deux principales instances de gouver-
Bancosol en Bolivie. De même, la SIDI a requiert une attention particulière quant nance (Conseil d’Administration et
entamé, en 2003, un processus de désen- au choix des organisations locales et de Comité d’Investissement) de l’institution
gagement d’INDES au Chili qui bénéficie leurs opérations, à la zone d’intervention et a activement participé à la définition
aujourd’hui de financements locaux impor- (urbaine / rurale) et au domaine d’inter- de sa stratégie et à la conduite des opé-
tants. Les fonds récupérés suite aux vention (microfinance, appui aux produc- rations. La SIDI jouit aujourd’hui d’une
opérations de désengagement sont teurs, etc.) en fonction des priorités défi- expérience reconnue en matière de ges-
redéployés vers de nouveaux parte- nies, de la situation dans le pays d’inter- tion et d’accompagnement de fonds de
naires, conformément à la mission de vention, etc. Il s’agit également de se refinancement, reconnaissance qui lui a
la SIDI visant à soutenir les institu- positionner de manière à éviter tout valu notamment d’être associée au pro-
tions qui en ont le plus besoin. conflit d'intérêt. La stratégie multi-parte- jet MAF en Asie (voir encart ci-contre).
ACTIVITÉS D E LA SIDI ET D E S E S PA R T E NA I R E S E N 2005
12
tégique 2003-2005
Eclairage
13
Bilan du plan stra
consolidation de leurs fonds propres, l’augmen- ses partenaires et 121 000 € investis par
Une stratégie tation de leurs fonds de crédit et la couverture ALTERFIN au Niger et au Maroc et gérés en
des risques (capital, prêts, garanties). concertation avec la SIDI.
d’alliances Sur les trois années du plan stratégique,
la SIDI a obtenu un effet de levier impor- En plus de ces fonds gérés par la SIDI, l’impli-
Afin de renforcer ses moyens et d’obtenir tant en mobilisant, auprès des alliances, cation de cette dernière dans la stratégie de
des effets de levier pour ses partenaires, 6,2 millions d’€ au bénéfice de ses parte- recherche de financements de ses partenaires
la SIDI a mis en place, depuis plusieurs naires, dont 3,5 millions d’€ au cours de a permis de lever près de 3 millions d’€ en
années, une stratégie d’alliances au la seule année 2005. Ces fonds sont, pour 2005. Il s’agit de fonds affectés directement de
Nord : elle est membre de 2 réseaux français partie, gérés par la SIDI (qui reçoit les fonds et l’institution « alliée » au partenaire bénéficiai-
(FINANSOL et Epargne sans frontières), de les transfère aux partenaires). re, la SIDI jouant uniquement un rôle d’inter-
2 réseaux européens (la Fédération des banques Ainsi, sur les 3,5 millions d’€ mobilisés auprès médiaire entre les partenaires et les institutions
éthiques et alternatives FEBEA, et l’Association des alliances en 2005, quelque 500 000 € ont de financement. Les 3 millions d’€ mobilisés en
internationale des investisseurs dans l’économie fait l’objet d’une gestion directe par la SIDI : 2005 correspondent, pour 2,6 millions d’€, à
solidaire INAISE). Elle a en outre développé des 315 000 € correspondent à des financements des prêts (octroyés aux partenaires par des ins-
partenariats avec d’autres structures: la SICAV négociés par la SIDI pour l’accompagnement titutions comme ALTERFIN, CORDAID, Sicav
Nord-Sud en France ; ALTERFIN, et la Fondation et le renforcement des capacités des parte- Nord-Sud, Oikos Danemark, l’AFD)… et pour
GILLES en Belgique , SOS Faim (Belgique et naires. Ces fonds ont bénéficié essentielle- plus de 400 000 €, à des subventions accor-
Luxembourg) ; CORDAID, la Fondation ment aux partenaires en Haïti (pour le pro- dées par des organisations « alliées » de la SIDI
Rabobank et HIVOS aux Pays-bas ; OIKOS au gramme de formation IMOFOR), au Laos (CCFD, CORDAID, Danish Church Aid, Christian
Danemark ; DGRV et MISEREOR en Allemagne ; (pour le Fonds Coopératif et son réseau), et en Aid,) ou par des agences de développement
la Fondation STROMME en Norvège ; ETIMOS Afrique (réseau MAIN, Mozambique et région (CTA, Coopération wallonne, Ambassades de
en Italie et la Fondation Calvert aux Etats-Unis. des Grands Lacs dans la cadre d’une conven- France, Intercoopération …). En 2005, les prin-
Enfin, elle entretient des relations avec plusieurs tion de partenariat entre le CCFD et le cipaux bénéficiaires de ces effets de levier ont
institutions publiques avec lesquelles elle négo- Ministère français des Affaires Étrangères). été les partenaires du Cambodge, de
cie des cofinancements pour ses partenaires : le Ces fonds proviennent pour l’essentiel du l’Equateur, du Mali, du Maroc, du Pérou, du
Ministère français des Affaires Étrangères, Ministère français des Affaires Étrangères et Laos, d’Afrique du Sud, le réseau africain MAIN
l’Agence Française de Développement (AFD), la d’institutions européennes : MISEREOR en et le réseau haïtien KNFP.
Coopération Suisse (DDC), le CTA (Union Allemagne, CORDAID aux Pays-Bas, la
Européenne), la MIGA et la SFI (deux agences Fondation GILLES en Belgique… A ces Sur l’ensemble du plan stratégique, les res-
du groupe Banque mondiale)… 315 000 € s’ajoutent plus de 64 000 € de sources levées auprès des alliances ont bénéfi-
Cette stratégie vise la mobilisation de res- financements négociés pour des missions cié principalement à l’Afrique (MAIN inclus) qui
sources pour l’accompagnement et le renforce- spécifiques d’assistance technique réalisées occupe la première place avec 29% des 6,2 mil-
ment des capacités des partenaires et pour la par la SIDI à la demande de ses alliés ou de lions d’€ mobilisés entre 2003 et 2005 (voir
graphique 4).
Graphique 4 : Répartition géographique des ressources financières mobilisées auprès des alliances en 2003-2005.
Montant mobilisé : 6,2 millions d’euros Au-delà des montants, l’enjeu de ces alliances,
est d’abord de trouver des ressources adaptées
Afrique - MAIN
10 %
aux différents besoins exprimés. Il s’agit, d’une
Caraïbes 12 %
part, de continuer à mobiliser des subventions
pour favoriser l’innovation, le développement,
le renforcement des capacités et de la gouver-
Bassin Afrique 19 % nance et, d’autre part, de consolider les fonds
méditerranéen propres des partenaires à travers des res-
22 % sources stables et longues à des conditions
adaptées (capital, quasi-capital, prêts en mon-
naie locale). Les besoins restent très différents
suivant les régions, la nature de l’institution
Asie 21 % Amérique partenaire (IMF, coopérative, organisation de
latine 15 %
producteurs…) et son stade de développe-
ACTIVITÉS D E LA SIDI ET D E S E S PA R T E NA I R E S E N 2005
14
tégique 2003-2005
ment. C’est pour répondre à ces enjeux que la Outre les aspects financiers, la stratégie des outils collectifs, elle noue des liens de
SIDI ne cesse de renforcer ses liens avec d’alliance de la SIDI vise aussi à par- partenariat stratégiques et opérationnels
des institutions européennes qui parta- tager son expérience, à consolider qui la renforcent et qui contribuent à
gent sa conception de la finance solidai- ses outils et à élargir l’étendue de consolider ses partenaires. C’est dans cet
re, telles qu’ALTERFIN (voir éclairage ci-des- ses actions. En développant des syner- esprit que la SIDI s’est, depuis 2004, lar-
sous), CORDAID, OIKOS, MISEREOR, STROM- gies, notamment avec d’autres investis- gement impliquée dans les réseaux
ME, ou ETIMOS. seurs solidaires, et en s’impliquant dans FEBEA et INAISE.
Eclairage
15
Bilan du plan stra
Réunion de travail
plus, le MAIN a organisé en 2005 un séminaire
sur la viabilité sociale,
sur l’évolution et les performances des IMF en
CAC La Florida, Pérou.
Afrique au cours duquel la SIDI est intervenue
sur le thème de la viabilité sociale et des diffé-
rentes approches pour la gestion et la mesure
des performances sociales. Avec le réseau lati-
no-américain FOROLAC FR, la SIDI a signé, en
juin 2005, une convention de collaboration por-
tant, entre autres, sur la viabilité sociale. Dans ce
cadre, la SIDI a participé, en 2005, à un atelier
sur la problématique du financement rural
organisé à Oaxaca (Mexique) et à un séminaire
international sur la mesure de la performance
sociale des IMF qui s’est tenu à Santa Cruz 1
CERISE : Comité d’Echanges, de Réflexion et d’Information sur les Systèmes d’Epargne Crédit. Créé
(Bolivie). Les interventions dans le cadre en 1998 par 4 structures (CIDR, IRAM, GRET, CIRAD), il constitue une plateforme de capitalisation,
des réseaux MAIN et FOROLAC FR ont de réflexion, d’études, d’échange, de proposition, d’information et de publication sur la microfinan-
ce. La SIDI collabore avec CERISE qui est en lien avec d’autres acteurs européens et internationaux
été l’occasion pour la SIDI de participer à et qui constitue un centre de ressource important en France.
une réflexion collective sur le thème de 2
Atelier animé par la SIDI et l’IRAM.
la viabilité sociale et de présenter sa 3
Cette formation était auparavant dispensée au Centre Africain de Management et de
démarche en la matière aux membres Perfectionnement des Cadres (CAMPC) à Abidjan, mais a dû être délocalisée suite aux troubles poli-
tiques qu’a connus la Côte d’Ivoire. En 2005, elle a eu lieu au Rwanda. A partir de 2006, elle sera
des réseaux, dont certains pourraient être organisée à l’Université Catholique pour l’Afrique Centrale (UCAC) à Yaoundé au Cameroun.
demandeurs d’appui dans les années à venir. 4
En 2005, cette formation a été dispensée par un expert malgache.
Eclairage
17
Bilan du plan stra
19
Bilan du plan stra
CERUDEB,
Ouganda.
21
La vie institutio
• l’équipe de permanents de la SIDI, alliant un savoir-faire Cordaid a investi dans le capital de la SIDI, pour la deuxième fois, dans le cadre de la coopéra-
et une philosophie d’action bien plus larges que l’expertise tion stratégique entre les deux organismes. Cette coopération se base principalement sur la
financière.Trois catégories de personnes travaillent à la SIDI : complémentarité. La SIDI est forte dans le domaine de l’assistance technique, du renforcement
- 18 salariés, qui remplissent les fonctions de suivi des par- des capacités et de la gouvernance. De plus, la SIDI s’engage dans le capital d’organisations
tenaires, d’assistance/secrétariat, de comptabilité, d’admi- surtout dans leurs phases de développement, les plus précaires. Avec cet ensemble d’instru-
nistration, de communication, d’entretien et de direction, ments, la SIDI apporte un appui très important à ces organisations au moment de leur naissan-
- des juniors, deux ou trois en permanence, viennent appuyer ce et de leur jeunesse. Un tel « lancement » réussi, ces organisations ont alors besoin de fonds
pour des durées de six mois les actions en cours. Ils appor- plus importants pour financer leur croissance, et c’est le moment où Cordaid intervient.
tent des compétences techniques nouvelles, et une capacité Chez Cordaid, nous sommes très contents du partenariat avec la SIDI. Nous avons maintenant
d’interpellation. La SIDI leur apporte en retour une expérien- plus de dix partenaires communs, y compris le Microfinance Alliance Fund (MAF), un fonds
ce et une connaissance du secteur. Cette dimension péda- d’investissement pour les IMF asiatiques émergeantes. Dans le cadre de notre coopération stra-
gogique est un des rôles de la SIDI : ainsi plus de cent jeunes tégique avec la SIDI, nous continuerons à soutenir des initiatives novatrices.
ont pu depuis plus de 20 ans s’initier à la finance solidaire, Jacob Winter, Cordaid
- des consultants, environ 12 en permanence, recrutés sur trois
23
La vie institutio
critères : ils doivent avoir des compétences de haut niveau, La Chaîne de Solidarité pour le Financement (CSF) trouve sa rai-
partager des valeurs de référence, et accepter de travailler de son d’être dans l’exclusion des producteurs urbains et ruraux des
manière bénévole. Ces consultants travaillent à tiers temps services financiers nécessaires à leur développement. A ce titre,
environ pour la SIDI, et viennent soutenir les responsables le succès de l’augmentation de capital, qui a mobilisé tous les
géographiques par exemple pour des opérations financières acteurs de la CSF, a été l’occasion de renforcer et de réaffirmer
complexes,et plus généralement pour le suivi des partenaires. les liens qui nous unissent dans cette démarche de solidarité.
Je suis retraité d’une banque coopérative et mutualiste « à l’origine ». J’ai parti- c’est le RG qui identifie les champs de collaboration pour l’étude de la viabi-
cipé au développement de l’agriculture dans les années 60, grâce aux prêts que lité sociale.
nous accordions aux jeunes. Je reste persuadé que le crédit est une des condi-
Dominique, Responsable Géographique
tions indispensables au développement des pays pauvres.
Ayant gardé mes réflexes d’ancien banquier, lorsqu’on m’a demandé d’être cor-
respondant, c’est à dire de « vendre » la SIDI au grand public, je n’étais pas très Dans un monde où l’on ne cesse de dissocier l’économique du social, la SIDI pro-
convaincu. Je me disais : Comment peut-on prêter de l’argent à des gens pose de les conjuguer. La chaîne de solidarité pour le financement en est une
pauvres, sans expérience, dans des pays pauvres, souvent en guerre, avec des parfaite illustration !
dévaluations énormes ? Une autre façon de faire du développement est possible : en donnant du sens à
Depuis, j’ai bien changé, et je mesure combien d’erreurs on pourrait commettre l’argent de citoyens et d’organisations au Nord, pour rendre l’économie acces-
en se référant à des principes acquis. Aujourd’hui, je suis émerveillé par l’effica- sible au plus grand nombre au Sud, la SIDI participe de cette dynamique !
cité de la SIDI, par son formidable effet de levier, par le sérieux de ses partenaires, En tant que professionnel en herbe des finances solidaires, je suis heureux de
et, surtout, par le constat que les gens pauvres ont à cœur de s’acquitter de leurs pouvoir au quotidien mettre en cohérence mes valeurs et mon activité.
dettes, lorsqu’on leur fait confiance. Ce qui me plaît dans la microfinance, c’est Bastien, Stagiaire
qu’elle favorise l’émergence de personnes responsables, dans un circuit écono-
mique normal.
Dans la mission qui m’a été confiée, d’expliquer le fonctionnement de la SIDI, et Je voudrais parler des utilisateurs du microcrédit que je rencontre : ils sont par-
de l’épargne solidaire qui en est la ressource, je trouve souvent de grandes satis- tout, en France, au Cambodge, en Afrique du Sud, au Kosovo…
factions. Lorsque j’anime un stand, et que je vois l’intérêt suscité auprès de cer- Je suis toujours frappé par leur capacité à réagir devant une situation souvent
taines personnes, qui me disent « c’est formidable ce que vous faites, mais pour- dramatique (chômage, très grande pauvreté, exclusion). Leur point commun est
quoi la SIDI n’est elle pas mieux connue ? » Ou quand ce couple d’agriculteurs, qu’ils veulent en sortir.
prenant leur retraite me déclarent « merci de nous faire découvrir ce nous cher- Mes engagements à la SIDI et à l’ADIE (association qui fait du micro crédit en
chions. Nous sommes heureux de placer une partie de notre épargne pour aider France) m’ont donné la chance de ces contacts tellement enrichissants :
les paysans du Sénégal » Et moi, je leur réponds « merci pour l’exemple que vous - ce paysan kosovar qui a pu acheter et élever quelques cochons pour les vendre
donnez, et n’hésitez pas à dire autour de vous que l’épargne solidaire rétablira au marché,
un peu la justice entre le nord et le sud ». - ce pêcheur cambodgien qui a investi dans un filet neuf ou un moteur pour sa
Gérard, Correspondant SIDI/CCFD barque,
- ce RMiste français qui va pouvoir entretenir les jardins de ses clients avec la peti-
te camionnette qu’il n’aurait jamais pu acheter sans obtenir le prêt que la
Le responsable géographique (RG) est délégué par le Président du Directoire banque lui a refusé,
pour présenter des propositions d’engagement, puis les accompagner lors- - ce retraité africain du sud qui aménage enfin sa maison en dur dans un town-
qu’elles ont été acceptées par le Directoire. ship du Cap.
Le RG étudie le paysage des acteurs dans les pays dont il a la charge, et for- C’est sur ces rencontres que j’ancre mon engagement. Ce sont ces partenaires
mule ses propositions en fonction de la stratégie que la SIDI a définie pour la qui me rappellent le sens des actions menées et du travail que nous faisons, avec
période de planification en cours. les équipes de la SIDI qui appuient ces actions. Je le résumerai très simplement :
Il apprend à connaître les orientations et l’action des institutions de microfi- Remettre l’homme debout et prendre les moyens d’établir un rapport de
nance, de financement solidaire et des organisations de producteurs de ces confiance à travers lequel chacun est reconnu dans sa compétence et sa dignité.
pays. Au contact d’ONG locales, prestataires de services, des collaborations Ne jamais oublier qu’être partenaires, c’est d’abord savoir recevoir et reconnaître
s’établissent parfois pour le renforcement des partenaires. les valeurs de l’autre.
Lorsque la SIDI est présente au capital d’institutions locales, c’est souvent le Cela redonne son sens au professionnalisme et à ses exigences de promou-
RG qui la représente aux instances de direction. Là, on traite de gouvernance, voir et d’optimiser un outil qui s’adapte à toutes les cultures et à tous les
de plan d’affaires, de portefeuille, de pérennité, d’orientation stratégique… types de société.
En général, l’apport du RG dans ces lieux porte bien sur le renforcement des
trois piliers de la pérennité : l’institution, les clients et l’environnement. Enfin, Pierre Yves C., Expert Bénévole
L’augmentation
de capital de la SIDI
L’augmentation de capital a été décidée par l’Assemblée
Générale pour répondre aux besoins exprimés par les par-
tenaires de la SIDI. En effet, au 31 décembre 2005, le capi-
tal de 5,32 millions d’€ avait été totalement investi auprès
des partenaires. Afin de mettre en œuvre le plan straté-
gique 2006-2008, l’Assemblée Générale a donc pris la
décision de porter le capital à 9 millions d’€.
2005 2004
Répartition du capital de la SIDI au 31.12.2005 capital de capital de
9 millions d'€ 5,3 millions d'€
Pacte d'actionnaires 55,4% 58,7%
CCFD 31,1% 30,7%
Congrégation des Sœurs Auxiliatrices 17,3% 18,0%
Congrégation des Sœurs Ursulines de Jésus 7,0% 10,0%
Epargne Solidarité Développement 22,2% 24,4%
Institutions financières françaises 11,2% 9,6%
Caisse des Dépôts et Consignations 7,2% 4,3%
Agence Française de Développement 1,9% 3,1%
SICAV Nord-Sud Développement 1,1% 1,1%
Crédit Coopératif 1,0% 1,0%
Partenaires européens 6,1% 4,5%
Cordaid (Pays-Bas) 2,6% 2,1%
Alterfin (Belgique) 1,1% 1,4%
Oïkocredit (Pays-Bas) 1,0% 0,1%
Stromme (Norvège) 0,5%
Oïkos (Danemark) 0,3% 0,3%
Autonomie et Solidarité (France) 0,3% 0,3%
RAFAD (Suisse) 0,2% 0,3%
SEFEA (Europe) 0,1%
Autres (mouvements et services d'Eglise, 5,1% 2,8%
fondations, associations…)
TOTAL 100,0% 100,0%
25
Etats financiers d
3
Fin 2005, le capital de la SIDI
1
Immobilisations financières : Bilan de la SIDI (en milliers d’euros) a été porté de 5,32 millions d’€
à 9 millions d’€.
il s’agit des immobilisations
financières nettes des déprécia-
tions. Ce poste regroupe princi-
ACTIF 2005 2004 PASSIF 2005 2004
palement les participations Immobilisations incorporelles nettes 5 1 Capital 3 9000 5320 4
Le FID (Fonds d’Incitation
(2,7 millions d’€) et les prêts Immobilisations corporelles nettes 116 138 Réserves 209 107 au Développement) est un
(2,4 millions d’€) (cf. page 27). Immobilisations financières 1 5236 4586 Résultat de l'exercice 62 102 mécanisme de couverture des
risques (de change, politiques,
Total actif immobilisé 5357 4725 Total capitaux propres 9271 5529 commerciaux...) s’appliquant
Créances nettes 655 1267 Provisions 150 160 aux investissements réalisés
Trésorerie 2 7748 4558 Emprunts 627 482 par la SIDI à partir de ses fonds
2
La trésorerie est, pour FID 4 2292 2592 propres. Il est constitué de
l’essentiel, placée en valeurs Autres dettes 1420 1787 comptes courants d’action-
mobilières de placements. La TOTAL ACTIF 13760 10550 TOTAL PASSIF 13760 10550 naires convaincus de l’impor-
forte augmentation de ce poste tance pour la SIDI de cibler des
par rapport à 2004 est liée à zones d’intervention difficiles
l’augmentation du capital de tout en préservant son capital.
fin 2005 (+3,7 M€).
« La S.A. SOFIDEEC BAKER TILLY, commissaire aux comptes, membre de la CRCC de Paris, représentée par son Président Fouad EL M’GHAZLI, a certifié sans
réserve les comptes annuels de la SIDI, clos au 31 décembre 2005. »
ACTIVITÉS SIDI 2005
26 D E LA ET D E S E S PA R T E NA I R E S E N
e la SIDI en 2005
Portefeuille brut au 31 décembre 2005 (en milliers d’euros)
Pays Nom de l'institution Participations et Prêts et Portefeuille
créances rattachées garanties total
Afrique du Sud TEMBEKA 153 197 350
RD Congo CCRD 3 8 11
RD Congo COODEFI 5 5
Guinée CRG 18 18
Guinée FPFD 100 100
Madagascar SIPEM 236 236
Mali AOPP 15 15
Mali BMS 153 153
Mali JEMENI 152 152
Mali NIAKO 76 76
Niger KOKARI 3 58 61
Niger TAANADI 61 61
Ouganda CERUDEB 460 460
Ouganda OMIPA 72 72
Sénégal MEC PROPEM 76 76
Sénégal SAPCA / EGAS 31 31
Sénégal UGPM 137 137
Togo MICROFUND 76 76
Togo TIMPAC 61 61
Togo WAGES 60 60
Tanzanie AKIBA 224 224
Afrique 1250 1185 2435
Chili INDES 103 103
Colombie CONSOLIDAR 79 79
Equateur BANCO SOLIDARIO 165 165
Equateur FAPECAFES 81 81
Equateur MCCH 247 247
Pérou CONFIANZA 142 142
Pérou CRSM 100 100
Pérou EDAPROSPO 104 104
Pérou LA FLORIDA 125 125
Uruguay SAINDESUR 109 109
Multilatéral Amérique latine LACIF 102 102
Multilatéral Amérique latine PROFUND 62 62
Amérique latine 862 557 1419
Cambodge AMRET 54 54
Cambodge HATTHA KAKSEKAR 51 159 210
Laos FONDS COOPERATIF 150 34 184
Vietnam CEP 30 30
Multilatéral Asie MAF 157 157
Asie 412 223 635
Liban NAJDEH 46 46
Maroc AL AMANA 220 220
Maroc AMSSF 78 78
Bassin méditerranéen 344 344
Haïti CCG/INDEPCO 89 89
Haïti COD 98 98
Haïti FONHSUD 24 24
Caraïbes 211 211
Kosovo KRK 25 25
Moldavie MICROINVEST 19 50 69
Pologne TISE 111 111
Multilatéral Europe SEFEA 15 15
Europe 170 50 220
Total Portefeuille 2694 2570 5264
En % du total 51% 49% 100%
NB : les valeurs comptables qui figurent dans ce tableau NB : Les prises de participations dans les institutions européennes
correspondent aux valeurs historiques. alliées ne sont pas reportées dans ce tableau.
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Carnet d’
AFRIQUE GUINEE - Féderation des Paysans MOZAMBIQUE - UGC SENEGAL - ASPRODEB
Producteurs du Fouta Djalon av Agostinho Neto - Maputo 8, boulevard de l'Est X
AFRIQUE - MAIN BP 52 PITA E-mail : ugcapm@tvcabo.co.mz rue 2 bis - Dakar
Bureau Abidjan - Côte d'Ivoire Tél Inmarsat : 00 870 762 638 770 Tél : 00 221 825 56 65
Fax Inmarsat: 00 870 762 638 772 NIGER - KOKARI Fax : 00 221 824 48 74
20 B.P. 1359 - ABIDJAN 20
E-mail :fede.fouta@mail-agriculteur.com BP 11122 - Niamey E-mail : fkdiop@cyg.sn
Bureau Addis Abeba - Ethiopie
www.paysansdufouta.org Tél/Fax : 00 227 75 25 12
BP 278 - Addis Abeba E-mail : kokaris@intnet.ne SENEGAL - FENAGIE PECHE
E-mail : mainafrica@aol.com Quai de pêche de Hanneton
MADAGASCAR - SIPEM
fantawmh@yahoo.fr NIGER - TAANADI 20374 Dakar Thiaroye
Immeuble SANTA LOT V
BP 13376 - Niamey Tél : 00 221 832 11 00
24, rue Naka Rabemanantsoa
Tél : 00 227 74 15 69 fenagiepeche@sentoo.sn
AFRIQUE DU SUD - TEMBEKA Antanimena
P.O. Box 13859 BP 8616 Antananarivo 101 Fax : 00 227 34 01 84
E-mail : crn@intnet.ne SENEGAL - MECPROPEM
Mowbray 7705 Tél. : 00 261 20 22 300 98 Quai de Pêche
CAPE TOWN - Afrique du Sud Fax : 00 261 20 22 355 34 BP 1384 - M’Bour
OUGANDA - CERUDEB
Tél : 00 27 21 447 81 38 E-mail : sipem@wanadoo.mg Tél : 00 221 957 38 79
Plot 7, Entebbe Road
Fax : 00 27 21 447 81 38 P.O. Box 1892 mecpropem@sentoo.sn
MADAGASCAR - TITEM
E-mail : tembeka@metroweb.co.za Kampala
Lot IVM 7 - Ambodivona Tél : 00 256 41 251 276 SENEGAL - SAPCA-EGAS
BP 1291 Antananarivo 101 Fax : 00 256 41 251 273 (ex UGIE-EGAS)
BURKINA FASO - ASIENA Tél. : 00 261 20 22 658 67 Quartier Diamagueune 1
04 BP 8151 - Ouagadougou 04 Fax : 00 261 20 22 658 67 BP 1120 M’Bour
OUGANDA - OMIPA
Bureau : +226 50 39 58 78 E-mail : titem@bow.dts.mg BP 1240 Tél : 00 221 957 49 57/ 639 26 24
Sœur Emilie Somda, Secrétaire Fax : 00 221 957 40 07
KABINGO - MBARARA
exécutive : 00 226 70 27 30 05 MALI - AOPP E-mail : ugiegas@sentoo.sn
Tél. : 00 256 48 52 26 11
E-mail : asiena@liptinfor.bf BP 3066 - Bamako E-mail : omipa_micro@yahoo.com
Tél : 00 223 228 67 81 SENEGAL - UGPM
emiliesomda@yahoo.fr BP 43 - Meckhé
E-mail : aopp@cefib.com OUGANDA - STROMME
Tél : 00 221 955 51 13
BURKINA FASO - MOGTEDO FOUNDATION EASTERN AFRICA
Fax : 00 221 955 52 86
MALI - Banque Malienne P.O. BOX 27200 - Kampala
Préfecture de Mogtedo BP 48 E-mail : ugpm@sentoo.sn
de Solidarité - BMS SA Tél : 00 256 41 53 28 40
Mogtedo Immeuble Dette Publique Fax : 00 256 41 53 28 34
Tél du Président Moumouni TANZANIE - AKIBA Commercial
2ème Etage - BPE 1280 - Bamako Web : www.stromme.org Bank
Ouedraogo : 00 226 70 12 69 12 Tél : (223) 223 50 34 - 223 50 44 TDFL Building (Phase II)
E-mail : fenop@cenatrin.bf Fax : (223) 223 50 43 RD Congo - ADI-KIVU BP 669 Dar es Salaam
E-mail : bms-sa@bms-sa.com Actions pour le Développement Tél. : 00 255 222 11 83 40
BURKINA FASO - MUFEDE intégré au Kivu Fax : 00 255 222 11 41 73
MALI - JEMENI BP 1554 - Bukavu E-mail :Akiba@cats-net.com
Immeuble Le Walkoye
Immeuble Gadjaba Kadjel face Tél : 00 243 81 105 649
Avenue de la Résistance du 17 mai E-mail : adikivu@yahoo.fr
place OMVS - Marché Dibida TOGO - MICROFUND
Ouagadougou
B.P.E. 2100 64 rue du Marché de N’Kafu,
Tél : 00 226 318 827 RD Congo - COODEFI derrière la station Shell, Jean Paul II
Tél : 00 223 223 4755
E-mail : mufede@senatrim.bf Fax : 00 223 223 9405 BP 79 Butembo BP 61652 Lomé
E-mail : jemeni@cefib.com Tél : 00 228 226 63 20
BURUNDI - PREFED RD Congo - FAEF Fax : 00 228 226 63 19
Rohero II,Avenue Mugamba ° 21 BP 251 Kasese - Butembo E-mail : microfund99@hotmail.com
MALI - NIAKO
Tél : 00 242 07 37 33
BP 3446 - Bujumbura Quartier Légal Ségou
Fax : 00 871 762 066 295 TOGO - TIMPAC
Tél : 00 257 24 47 07 KAYES
Mail : baef3@yahoo.fr BP 173 Dapaong
E-mail : prefedbu@cbinf.com Tél/Fax : 00 223 252 44 05
Tél : 00 228 770 83 70
E-mail : reseauniako_kayes@yahoo.fr RD Congo - LIDE/CCRD E-mail : timpac@ids.tg
GUINEE - Crédit Rural de Guinée BP 94 Butembo - Nord Kivu
MOZAMBIQUE - AMRU Tél : 00 243 98 38 66 84 TOGO - WAGES
B.P. 3790 Conakry
P.O. Box 1892 - Maputo E-mail : lidelitembo@yahoo.fr BP 1339 Lomé
Tel : 00 224 41 35 71/45 43 38 Tél : 258 1 422 809 Tél : 00 228 222 54 71
Fax : 00 224 41 12 78 Fax : 258 1 422 809 RWANDA - PREFED Fax : 00 228 222 78 99
E-mail : crg@mirinet.net.gn E-mail : asmru@zebrz.uem.mz BP 1897 Kigali E-mail : wages@cafe.tg
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CONSEIL DE SURVEILLANCE
LAMBLIN Xavier
Président
MESNY Philippe
Vice-président
CORDAID
représenté par Jacob Winter
CREDIT COOPERATIF
représentée par Laurence MORET
BITSCH Gérard
Membre
DIRECTOIRE
SCHMITZ Christian
Président du Directoire
COURTIN Christophe
MORINCOME Martine
Fouad EL M’GHAZLI