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2006 - 2007 :: prépa aux écoles d’art à Rueil-Malmaiso
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(Avant les études en art...
s :: 2
et 3 le bac, les envies, les débuts)
page a. pages :: 5 - 11
pe rçu
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urt CV, Cursus général  pages :: 5 - 6
Co age
:: 4
ci p Travaux pages :: 6 - 11
s ê tes i Envies, conclusions page :: 11
Vou
(Prépa)
b. pages :: 12 - 30
Introduction, présentation... pages :: 12 et 13

EX
Travaux par thèmes pages :: 13 - 29

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Envies page :: 30

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Ⅰ p
age
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(P r e m i è r e a nn é e à l ’ EN S A PC )
1 (Deuxième année)
2 pages :: 49 -
Travaux     pages :: 31 - 48
Cursus général   pages ::
Envies page :: 49
Travaux, rencontres pages ::
Envies pages ::

(Troisième année)
3 A suivre...
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6 50+ petites illustrations (encre)
Sommaire
Réalisation avec divers matériaux afin de diviser
la composition en parties : visage au fusain
(vague, fond, empreintes de pieds à la craie), im-
meubles à la mine pigmentée, ainsi que les «habi-
tants» (1) ; nuages aux pastels et aux crayons ; le
reste à la gouache. Espaces (forêt // nuages, vi-
sage // forêt, lieu des «habitants» (1) // immeu-
bles et émanations rouges) très délimités; effet
accentué par des dominances de couleurs ou par
la présence du papier apparent pour chacune des
parties. Elles sont tout fois toutes en interaction
les unes avec les autres... Avec le recul, tout cela
me semble très narratif : présence de signes, de
symboles qui me permettaient d’ailleurs de racon- Sujet de la trace, «imposé»
ter le contenu, de parler là où il n’y avait pas d’expli- dans le cadre du bacca-
lauréat ainsi que le format A0.
cite... ce qui me paraissait gênant. Monde bipolaire, Matériaux : gouache, fusain,
symbolisé, excuse d’une composition de couleurs... craies, pastels, pigments...

(1)
7
Deuxième réalisation dans le cadre du
bac... format grand aigle. Matériaux  :
Aquarelle, feutre encre (marqueur noir),
graphite, crayon mine de plomb...

Dans cette réalisation je désirais présenter les


« habitants » en situation d’enracinement :
faisant corps avec leur milieu... tout en évo-
quant un processus tout aussi lent mais les pé-
trifiant irréversiblement en les coupant de ce
à quoi il étaient liés par un flux (à l’aquarelle).
L’engloutissement les coupant de leur habitat
est représenté par une absence de couleur,
cernée au stylo noir indélébile.

Une fois encore, j’ai choisi des techniques


simples de dissociation : crayon et marqueur,
ou encore les différences d’échelle.

8
Troisième peinture dans le cadre du bac
(format grand aigle ; aquarelle, crayon
mine de plomb).

Il est à nouveau question de dissolution,


de disparition des corps, de changement
d’état vers une immersion dans le milieu
ambiant. Forme de transformation liant
différentes parties entre-elles : les trois
personnages, le lieu extérieur (la nature)
se mélangent en couleur (d’où le choix
de l’aquarelle) ; le banc, corps étranger,
quant à lui, reste blanc (vide), détouré,
hors de la métamorphose.

9
Des envies, des conclusions
A la question de l’envie, j’aurais répondu
différemment à l’époque,avec un soupçon
d’ignorance mais surtout d’autres aspirations.

De mes années au lycée, je dirais que la seule


chose que j’en attendais était de faire des
expériences et découvertes artistiques,
culturelles... que ce soit au travers d’une
période de théâtre, avec la réflexion sur
les décors, les lumières, les costumes, le
jeux (monologue dans Ce Formidable
Bordel d’Eugène Ionesco) ou encore
grâce à l’écriture, à l’illustration d’une
nouvelle jusqu’à sa réalisation finale
(mise en page, reliure). Une période de
rencontres autour d’œuvres littéraires
accompagnées de nouveaux essais de
techniques (calligraphie, modelage
d’un visage...). Des petites choses qui
m’ont permis de tenter, de tester et de
m’intéresser entre autres à la photo argen-
tique mais pas encore tout à fait de me posi-
tionner face à tout ce que je découvrais des
arts, des artistes influant leur temps, leur
époque tout en s’exprimant.

(Croquis 10/20 cm
encre, gouache).
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4. Phot
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28-29
3. Dessin, espac
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2.Vidéo :: p. 15 et 16

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1. Peinture, installation :: p. 13 et 14 êtr rée
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De
1. Peinture, installation
Les cours de peinture m’ont permis d’envisager les projets d’une
toute autre façon... Dans un premier temps, j’ai surtout travaillé
l’idée d’espace, de perspectives... puis j’ai réfléchi à mes choix de
couleurs, à mes palettes et à leur influence dans une composition
(notamment sur perception des espaces). J’ai affiné

Comme projet final, j’ai proposé une installation dans l’ascenseur


central de l’école (craft découpé / peinture pigments / calque blanc).

12
Ec o l
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2. Vidéos so n

Initiation lors d’un workshop vidéo, tra As


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vail sur FinalCut, uti- ns
eu
lisation d’une caméra pour la première r et
fois... cadrages par- es
fois approximatifs, scénario intuitif, ca
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notes. Je tente, je découvre des ou Asc r4
tils, m’intéresse aux ens
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images, à ce qu’elles racontent: comm ge
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ent les agencer, quel
rythme donner, comment les intercale
r... Au-delà de ces bal-
butiements, de ces réussites et écueils
, je porte un regard
sur le lieu, ces escaliers de passage et
ces volumes protago-
nistes. Cette première expérience m’e Couleur,
ntraîne à envisager le 7’10’’ // 4’
montage, l’image dans une temporalit
é, à détourer les ob-
jets, j’ai une autre approche avec le Prises de son durant la performance
dessin, la peinture... + Raum 1 (Compositeur de musique
électronique minimale : Pole // Album : R)

13
INITIATIVE de création d’une jaquette...
14
Cibles p. 18 et 19
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(Installation m

3. Dessin, espaces
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17
Dans la continuité de l’installation proposée dans

CHE
les murs de Rueil («Cibles»), j’ai cherché des lieux
où exporter ce genre d’éléments. Après quelques

EAUX  SUR  FRI


repérages, je retourne dans une friche (anciens bu-
reaux) et suis saisi par l’impression de profondeur
de ces grands espaces vidés. Au passage, dans un
bureau au papier peint bleu-vert, j’aperçois par
une série d’ouvertures encadrées, côte à côte et à
même hauteur, une des salles centrales... En pre-

CIBLES : TABL
nant une photo de ce cadre, j’avais déjà pu voir
comment le décor en second plan devenait, fixé
dans le temps, un tableau déjà encadré et accro-
ché au mur sans la moindre retouche. Cet effet
de profondeur, opposé à celui de bidimension-
nalité de l’image fixe, encadrée, autour de la-
quelle on ne tourne plus, on ne marche
plus, m’intéresse...

Je prends conscience que cette diffe-


rence simple d’une image à l’autre m’ins-
pire. J’intègre quelques cibles réalisées sur
place sur une série de pylônes, dans l’axe des
regards venant du bureau... Ainsi j’ai voulu
construire, d’un coup de peinture, une com-
position accentuant la profondeur, guidant
les regards. La perte lors de changement de
médiums est un sujet que je vai natrellement
aborder quand je ferai de la vidéo avec l’im-
pression que c’est un aspect fondamental.
18
Autre lieu, autre démarche...

19
20
21
Ouvertures

22
De fil en aiguille et sûrement parce pression de motif. Les points de fuite, et Ainsi, la vidéo, le mouvement, le temps se
que mes propositions précédentes donc là où le regard peut aller (là où la ca- retrouvent décomposés, le flux d’images
tournaient autour de la notion d’es- méra passe), se découpent sur l’arrière- semble s’arrêter : l’image, immobile, divi-
pace et s’intéressaient au rapport que plan, blanc, vide, au-delà d’un ensemble sible, aparaît. Je constate que plus tard j’ai
nous avons avec, j’ai imaginé un es- gris-noir. C’est dans le mouvement que la réalisé des projets qui vont dans ce sens-là :
pace tridimensionnel. Là où j’aurais profondeur apparaît le mieux, quand les présentation plus loin de photos automa-
pû user du dessin ou de la peinture, il colonnes de premier plan bouchent ou libè- tiques pour humain embarqué ou vidéos
me sembla plus judicieux de réaliser rent l’arrière-plan qui défile au regard. produites à l’ENSAPC (Back to Back).
cet espace fictif en vidéo. Pour com-
mencer, j’ai travaillé avec 3D Max (lo- En traitant ces images comme un long tra- Il me semble que cette vidéo initie en effet
giciel de réalisation d’éléments en velling, j’ai donné l’impression que la ca- la suite de mon travail... et pose la question
3D) puis j’ai obté pour un logiciel plus méra était sur un rail, automatisée pour de l’image dans le temps, de la virtualisa-
simple afin d’obtenir un rendu qui le aller et venir dans cet espace... assez vite. tion du réel ou juste de la représentation de
soit également. Par la répétition des mêmes images (motifs, ce dernier et de notre place face à ces
formes), une impression paradoxale de len- images. La façon d’évoluer dans la réalité
L’important pour moi était de créer teur prend place tant les «ouvertures» iden- tactible ou non est au centre de mes préoc-
en image un lieu où la perspective se- tiques se succèdent et persistent sur la cupations en fin de prépa... En effet, cette
rait marquée (j’entends par là que rétine. La diffusion rapide de la même observation m’a aidé à réfléchir au rapport
l’ensemble proposerait de nombreux image se résume, naturellement, par une du corps à l’espace, à notre capacité à le vi-
points de fuite) et qu’ainsi, dans la ré- impression d’absence de déplacement... sualiser, aux limites et aux différences entre
pétition des formes, il serait possible pour qui se déplace, virtuellement, sans le réel et le virtuel (essayer d’aller plus loin
d’évoluer en dedans et d’avoir l’im- bouger réellement, dans ce lieu. qu’un constat d’opposition entre les deux).

23
24
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mm e o u
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ot os po f est assez simprêt à tanter l’av e nt u


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Le dis ver un indi (n iveau d
ur e es te...
> Trou s é r ie de m e r s ur sa t
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un e à p la c a i s p e
dre te» em (ce
> Pren e r u n e «boî a s s e z solid outiennent r
n n oi t as ge
f a b ricatio ) fection oîte» s paules qui l er à aména
Plan s ,
re-plaq
ué > Con t te « b é s
ont ue ce des t pen
(bois, c e n s orte q t au niveau ), et surtou
> Faire , au confor n marchant .
té e x é
légère if est porté eau des yeu q u e ), équip mè-
i t i v r i o
dispos erture au n q u e ( numé s (intervall er
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po u r laisse umière à ca
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arque pris n trou ive la .
> Emb gramme de e creuser u r qu’il reço porteuse)..
ro d o u la
d’un p pas oublier et surtout p teur (ou de
e . r dio au
tre). N au besoin.. yeux du po u r a
istre e projet se
u
s o rt i r a n t le s e n r e g c
et r s, dev v e c un dans , de com-
e h o i f a u é e
au d osit barq rler
t e r l e disp rsonne em nvie de pa le voit...
plé
> Com cas où la
pe ait l’e qu’el
sentir menter ce

Appareil photo

Enregistreur (MiniDisc)
Baldessa ri a égaleme nt réalisé ce type de perform ance en +micro + écouteurs
utilisant un intervall omètre.. . Démarche situationniste que
je réfléchi et révise encore aujourd’hui.
25
> Laisser le sujet porteur du dispositif errer où bon lui semble...

> Les photos sont prises à intervalle programmé (à 1 minute) et donc indépenda-
ment de la volonté du porteur. Le matériel audio servira lui de lien entre ces photos
« aléatoires »... d’une image à l’autre.

RAIN
> Au final, une trace des lieux visités est gardée... 
Obtention d’une série photographique qui se veut objective, neutre,
dégagée de tout choix, de toute volonté...  avec dans l’idée que la pho-

R
tographie aurait, elle, sauvegardé l’image d’un présent pas forcément

SUR  LE  TE
intéressant. L’enregistrement audio sert lui de mémoire continue, de
liant entre ces photos.
de
> Pour moi, le plus important était surtout de me confronter à cette série
photos, vis-à-vis de mes souvenirs (j’ai marché 1h30 à travers la ville). Je me
suis aussi interrogé sur ce que notre regard a de différence avec l’art de
filmer, de cadrer et, bien sûr, sur la façon que nous avons de regarder...
ou bien de voir, sans attention.

> C’est une réflexion toute simple mais elle est selon moi fondamentale pour qui
doit filmer (en dehors du sujet) : comment faire le tour d’un objet, comment
le dépasser, comment l’aborder pour le cadrer au mieux ; le cerner.
Je n’ai pas réalisé cette mise en place désirée qui aurait dû
confronter le public à un écran vide à remplir par 2
l’imaginaire, l’immatériel sonore...

1 2

Porteur filmé à distance Projection d’1 photo/minute

et audition de ce qui a été


enregistré (synchronicité)

xtra
dans E
re
tinérai 1h30 assis...
26 I
En prépa, les cours de peinture ou bien de dessin m’ont
beaucoup intéressé par l’approche académique qui était don-
née à ces pratiques. Je n’y ai toutefois pas trouvé de réelle moti-
vation artistique en dehors de la technique. J’ai voulu travailler
sur d’autres supports, essayer d’autres médiums qui questionnent
d’autres champs... L’outil ne doit pas être, selon moi, le point de
départ d’une création. Afin d’exprimer, de créer, il faut trouver la
forme qui se prête le mieux à un projet, à une idée. Je ne suis pas
pour autant opposé aux recherches qui permettent de décloi-
sonner, d’adapter, de comprendre un médium.

C’est pour cela que j’ai essayé de diversifier les moyens, que j’ai
envisagé plusieurs scénarios de travail, plusieurs approches pour
trouver la forme qui me semblait la moins contraignante, ou
mieux, la plus à même de répondre à l’ensemble de
mes objectifs.

Il me semble que la grosse différence entre l’avant et


l’après-prépa (en dehors de la rencontre de professeurs
professionnels, spécialisés et à l’écoute) fut tout simplement
le regard porté sur les médiums, la réflexion sur ce qu’ils impli-
quent, sur la façon dont l’œuvre est perçue... En somme, un début
de sens critique (et autocritique). J’ai beaucoup aimé travailler en
groupe: esprit d’entraide, de coopération, de dialogue...

Le choix de Cergy (ENSAPC) se fit naturellement par envie de


poursuive une réflexion riche, de multiplier les expériences. J’ai
envisagé l’entrée dans cette école comme le moyen de découvrir
d’avantage... et, sur ce point, j’ai été comblé !

27
PAS UN MOT :: XX
PETITS MOTS ENTRE AMIS :: XX
1 .PHOTO : P. 30 CHASSE GARDEE :: XX
2 .VIDEOS : P. XX - XX L’AUTRE BOUT :: XX
AT(TE)NDUE :: XX
3.TEXTE : P. XX ET XX BACK TO BACK :: XX

EXTRAIT DE MA PIECE DE THEATRE...


(DEMAIN COMME JAMAIS) + résumé

28
(Première année à l’ENSAPC)
(Ecole nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy)
((www.ensapc.fr))

La première année à l’ENSAPC est une année particulière. J’ai réalisé une bonne dizaine de vidéos...,
Elle a pour but de préparer les élèves à leur intégration dans Sélection des projets les plus importantes
ce que sont vraiment les écoles d’art, et plus particulière- Moins de productions, plus de découvertes, d’exigences.
ment celle de Cergy... A savoir un lieux d’expérimentations, Recherche autour d’une narration.
de recherches sur différentes téchnologies et formes d’arts. Débuts de scénarisations...
Sus-titres, codes utilisés comme language.
La première année est une année « bac à sable » où tout le Conférences, intervenants...
monde est lancé et confronté à l’ensemble des disciplines Recherches multipliées en vidéo...
Découvèrte d’une école, d’un fonctionnement.
enseignées à l’ENSAPC (éventail sur l’année). Nous avons Cours sur l’art en lieux publics...
Workshop photo, expo
également bénéficié de cours d’accompagnement et d’ap- Cours de cinéma, de vidéo...
prentisage général en histoire de l’art, en Anglais, en Cours d’histoire de l’art variés.
Philosophie, regard sur l’art comme objet
philo... et par ce qui était appelé « Sortie à la biblio- de désir moderne.
Accrochages...
thèque » : heures d’échange sur les expos, livres, pièces, Cours d’esthétisme.
films vus, entendus, visités... Par ce panel varié -une ving-
Découvertes de champs de l’art numérique...
Regard sur des mouvements de l’art,
taine d’Arcs (experimentations, ateliers libres), de cours sur ce qu’induisent les différents médias.
Histoire de la musique du Moyen Age à nos jours.
(théorique, recherche), de studios (thechnique, spécialisation Systèmes assistés par ordinateur
Cours de littérature...
d’un médium) sont proposés à l’ENSAPC-, nous a été donné Cours sur le langage, les systèmes sociologiques.
Début d’écriture d’une pièce de théâtre.
la chance de multiplier les experiences, de ne pas se cloîtrer Histoire de l’art américain.
Cours de danse, sur la place du corps dans l’espace
dans une seule pratique. et face à lui-même...

29
1 . PHOTO CHOISIE A LA FIN DU WORKSHOP

Illustration de l’affiche de l’expo

Format A2 (plastifié, imprimé sur


30 traceur, collé sur carton plume...)
Chasse gardée... Bruit de la forêt, point de fuite sur l’horizon...
2.VIDEOS
Un long clignement d’œil. Lenteur, regard posé sur les bruits et les silences...
Apparition avec la lumière puis disparition dans le noir... Durée : 4’
(Explications complémentaires dans les autres vidéos.)

31
Pas un mot
On n’entend rien (aucun son). Le sous-titre est là pour traduire une information pour
la rendre accessible (d’une langue à l’autre). Autrement dit cet outil a pour but d’ai-
der à comprendre ce qui est visible ou entendu durant une vidéo (ici, ce n’est pas le
cas ; il mène ailleurs). Le braille nécessite connaissance des signes par le touché et
donc, de par l’utilisation de ce sens, du temps, de l’attention... c’est notre relation à
la matière (et à l’espace) mais également notre relation au temps que je questionne
via ce médium. Comment appréhendons-nous ce qui nous entoure?
Je traite comme dans mes précédentes pièces de ce qui me semble
nous ramener à la réalité tangible et de ce qui nous en éloigne...
Durée 1’30’’

― Début d’une série de vidéos sous-titrées Pas un mot est un travelling avant en voiture...
La route dans le tunnel va et vient de gauche à droite puis retourne à droite avant de... Les phares l’éclairent
dans ce lieu aux ambiances orangées, jaunes, mais où règne pourtant un climat d’austérité du à l’enferme-
ment, au béton. L’horizon bouché par ce dernier pourrait se découvrir si seulement le travelling ne prenait
fin, ne redémarrait, ne s’arrêtait... si seulement ce frustrant va-et-vient sans fin en prenait une.
32
33
Petits mots entre amis
Utilisation de la boîte réalisée en prépa... But de la manœuvre : effectuer un trajet simple entre deux points... à vélo. J’ai utilisé cette base vidéo
pour m’essayer à un travail audio. Les sons enregistrés durant ce court périple sont étranges (grincement de la boîte, métal, forte respiration). J’ai
ajouté à cela une modification des couleurs (assombrissement progressif)... Le son est décalé de 3 à 5 secondes par rapport à l’image, parfois au ra-
lenti. J’ai tenté des superpositions qui viennent s’ajouter à celle du braille énigmatique. Mon travail est alors trop chargé, plein de pistes. Je cherche...

34
Durée : 7’ (version courte : 4’)

4’ (courte) / 7’ (longue)

35
Atten(Te)ndue
Plan fixe... Simple apprentissage sur l’optique d’une caméra...
Blooming et autres faisceaux «gênants».
Mais, comme pour moi, la couleur peut suffire...
J’ai quand même gardé ce rush impur, ces plans choisis...
Au final, une ambiance s’en dégageait, un rythme. J’ai rajouté
une respiration mouillée, lourde, engluante (audio) :
une matière suggérée, primaire, apaisante dans l’agitation.
Lenteur, contemplation dans un monde de la vitesse.
Constat d’un quai qui s’en va.

L’autre bout...
Petit projet...

1’30’’ Travail sur le son, ambiances aquatiques, métaliques. Images de reflets. Accentuation de l’impression de confusion, de superposition des images.

36
37
Back to back
La place du son dans mes vi-
déos a pris de l’importance.
Dans celle-ci, il est présent sans
arrêt, fort, brutal, répétitif, assourdis-
sant (quelques modifications sur celui capté
par la fenêtre du train). Et, comme dans Chasse
gardée, il est question du temps qui passe, de l’at-
tente, de la lenteur d’un point à l’autre, d’une image à
l’autre, d’un début à une fin... si fin il y a. Dans cette vidéo,
il s’agit en effet d’une boucle, ou plutôt de plusieurs répétitions
de mêmes bouts de séquence (de façon fluide, sans coupure). Là où,
dans Pas un mot, les coupes (et avance/recule rapide) sont très visibles, là
le flux d’images reste ici tendu vers l’infini... La possibilité d’accrocher
le regard est plus grande.

Comme dans Ouvertures (cf. prépa), la répétition très rapide d’images — ici le bois entre les
railles — donne une impression de ralenti... Les images vont vite et se répètent, ce qui donne
l’impresion que ces éléments s’arrêtent. On est clairement face au système de filmage au ralenti qui
consiste à enregistrer d’avantage d’images à la seconde pour la faire durer. J’ai trouvé le décalage des
vitesses intéressant et, au-delà, la comparaison avec le cinéma évidente en ce qui concerne le défilement des
images, l’impression de mouvement. Cette vidéo réalisée en fin d’année en est sans doute une bonne synthèse.

38
NB: capture écran dans le bon sens.

39
40
3.TEXTE

.…
Sur...
Saut...
Suspend.
Des gens...
Me veulent...
Pressant le pas.
Que tout avance...
Poum, Poum, Poum !
Du meilleur au pire ?
Est-il mieux d'attendre...

Texte pensé pour être un dialogue...


Que ma tête s'en remette...
Et que tout reprenne place...
Pour réfléchir ce qui me vient...
Voir ce qui à ma rive n'advient ?
Passeur des passés, des sources.
S'asseoir et se voir en reflet...
Soi, ici, à la barre posé, fort.
Attente... attendrissante...
Attendre... Attendre...
Attentes... tendues...
Ou sourire ou périr ?
Ou sourire de souffrir ?
Un sas avant des passés…
D'être d'autre rive en visage ?
Présage du naufragé... s'aborder ?
D'autres rides au passage... y aller ?
Partir ou s'abandonner aux siens, seul.
Construire, sûr en soi : survivre, être ivre...
Dé-construire, courir et mourir : se sentir libre.
Ou oublier au masculin et sans « e »... l'oubliée ?
Des rives en visage où se nicher et écrire dans l’âge...
Inspirer puis s’exprimer... ou s’exprimer sans respirer ?
Faire une pause... lente suspension sur l’abysse qui prend.
Poudrière... poussiéreuse... oublieuse des oubliettes à mèche.
Sur un lit de mots qu'on prend pour des cailloux... des grains...
Du temps pausé, allongé, sur la grève, la peau salée, toute sablée.
Ces montagnes, belles majestés, face à l'inconnue des horizons nés...
Grains qui aux vents et mers azurés tenaient têtes en un long silence.
Extrait de ma pièce de théâtre
Et les plus grands réduits au nombre de leur taille... passés, passif, ici.

présentée en cours de littérature et retravaillée plus tard en audio (2e année)... résumée ci-dessous.
Site et costumes     p. 64 - 67 La grande CoMédia contrôle absolument toutes les com-
Du temps à naître... à n'être plus rien, une masse, sans couleur...

...chevauchement de répliques, munications et les connaissances qui parviennent aux ha-


polyphonie des personnalités, bitants, les traces du présent, du futur. Une mémoire bien
sources narratives multiples... gardée. Un homme se lève, il est dans un train, il va il ne
Une autre rive... une rivale qui s'éclate de rire au rocher.

sait plus où... Il rentre en fait à Veugle, petit monde ima-


Qui s'entend vivre dans une vague ivresse tangue...

giné, riche de passés, de contes. La petite fille qu’il rencon-


tre dans le wagon va le guider dans ce monde attaqué sans
cesse par une vie écrite, parfaitement ordonnée. Il lui fau-
Comme les gens mélangés d'êtres... houle.

dra d’abord se souvenir du nom des choses, en inventer


quand il peut, se sauver quand il veut... se rendre à Veugle
avec cette petit fille qui réenchante, qui désihnibe les mé-
moires d’une pelote de couleur posée dans une poche. Les
H0 (hommes tous identiques obéissant au Grand Média-
Poum, Poum, Poum, Poum !

teur) vont et viennent. L’homme du train se réinvente un


nom... L’homme du train est recherché... L’homme du
train attend son oncle. Cela pourrait être son père, ce
Ce on qui n'est rien.

géant, ce fou qui l’abandonna sur une foire. La petite fille


Ces mélanges...

est là pour le guider et attendre... et puis le regarder dans


les yeux, y voir des caves... lui rappeler ce qu’il ne voit pas,
Ces sons...
Cessons.

le rendre à Veugle. Mais, dans cet oubli général, elle ne sait


Ce con.
Qu'on.
Ce on.

plus où elle en est. Seulement voilà, tout pourrait recom-


Con.
On.

mencer sans s’en rendre compte... dans l’oubli général [...]


...
.

41
3.
STALAGMITE
p. XX - XX
2.
LIGNES (libre)
p. XX - XX > Structure sur 2 étages
5.
PEINTURE
(cours d’édition) p. XX - XX
> Compositions dépliantes, volumes
1. 4. (libre)
VIDEOS FICTIONS IDENTITAIRES > Paysages et portraits...
p. XX - XX p. XX - XX Imaginaire de couleurs

(cours de cinéma) (ARC “Plateforme expérimentale”)


> L'hareng sort. > Carte d’identité 5’
> Premier Regard
+ EXTRA
> Loi fictive PEINTURE
> Site web p. XX - XX
> Disertes
(libre)
> Espace géométrique

42
(Deuxième année à Cergy)
Il faut bien dire que la première année fut déroutante...
Nouvelles façons de travailler, équipe de professeurs très
nombreux pour un panel de cours étonnant tant par sa ri-
chesse que par sa diversité. Mais je crois que j’ai surtout
vu à quel point une réflexion peut être pousser, comment
préparer un travail en amont. Je n’ai sûrement pas eu la
chance de rencontrer les bons interlocuteurs... ou plutôt
j’ai eu du mal à gérer les différents sons de cloche qu’ont
déclenché mes approches, mes travaux, mes recherches.
En  deuxième  année,  avec  le  choix  des  cours,  je  me  suis
concentré  sur  le  cinéma. Oui,  au  sortir  de  la  première
année,  les  cours  de  cinéma  me  semblaient  la  meilleure
façon d’apprendre à traiter mes images, mes idées, d’ac-
quérir une assurance, des réflexes, à glâner les conseils de
montage... Les autres cours choisis coulaient de source et
tournaient autour du langage, de la modification d’envi-
ronnements  par  ordinateur,  de  la  réflexion  sur  l’es- In dé p en da n ce, a ut ocri tiq ue , per s on n al it é,
thétique,  du  regard  sur  les  comportements  sociaux pertinence et curiosité sont à mon avis ce qui était le
face aux œuvres, au son, à la vidéo comme narration... plus demandé à Cergy... J’ai travaillé dans ce sens.

43
1.
VIDEOS Tout ce raffut.
(cours de cinéma) Je dois me concentrer. Il s’arrête.
> L'hareng sort. Toute cette foule...
Je n’aime pas me déguiser ainsi…
Il n’y a personne d’habitude à 7 heures, là… l’invisible invisible : tous ces codes !
Quel quartier paumé ! C’est le métier qui rentre. On se fait tous des films.
Des tramways. J’essaye que le mien soit au mieux une série B.
Des bus. Dès ce soir, je calculerai l’audimat de mon anonymat
Des trains, comme toujours bruyant dans ce monde grouillant.
I mais bondés comme si...
Je n’ai jamais vu ça, un jeudi matin ! J’aurais voulu être de l’autre côté cette fois…
Une couverture de bruits, être dans l’a (…)
des crissements étouffants tous les cris
et l’ennui du matin. Tout est en place.
J’ai insonorisé tout mon appartement
II III histoire de crever les yeux ouverts…
ceux des murs… Les serrures ont des oreilles. Sous-titres (avec des vraies lettres, cette fois !)
J’ai tout bouché, je suis à l’abri Intervalles d’une phrase à l’autre...
mais je n’en n’en dors pas mieux pour autant. Attente... dans le silence, écran noir.
Le rythme dans la lecture crée des accélérations,
Mes plans lumineux s’incrustent en pleine nuit
donne aussi un autre sens à ce qui est vu, entendu
et m’enlèvent au sommeil.
ou non. En somme, le texte vient dramatiser, élar -
III IV gir l’intrigue à l’hors cadre. J’ai travaillé à une
Je ne pourrais pas vivre dehors,
unité de temps, d’espace, d’action...
dormir dehors, dans ce chaos.
J’aime mieux dormir seul,
Puis  apparition  d’un  homme  qui  marche  dans  la
sans ma voisine, sans mon voisin,
rue,  qui  en  suit  un  autre...  entre  ses  pensées  et
sans mes voisins rendus au silence… celles  du  porteur  de  la  caméra.  Il  finira  à  terre,
L'hareng sort : je suis prêt. dans  le  bitume  grisonnant  d’un  Paris  au  ralenti.
J’ai voulu me fondre dans cette glue ce matin… Image en décomposition d’une disparition annoncée... 
me faire plus gris que je ne le suis déjà,
être un touriste exemplaire à Paris, se...
44
45
> Premier Regard

Caméra portée à la main, prise de note d’un lieu, dans ces raies de lumière. Observation
des ombres coupées par l’architecture de béton ; simétries de lumières emplissant les
lieux et s’en allant au retour d’un train inaudible... comme si le soleil disparaissait.
46
Retouches (sur AfterEffect du titre) de cette pré-version aillant survéccu... la pellicule noir et blanc que j’ai filmé par la suite avec une
Baulieu (caméra à film) aillant, elles, été perdue (par la boîte de développement en Allemagne)... 1’35’’
47
2.
LIGNES
(dans le cours “édition”)

H 10 H 11
Création de formes «aléatoires » vues Mise en page et imposition
sur petits formats  (≈  7x7 cm) et pre- Livrets fermés côte-à-côte Dessin composé entre livrets
nant un «sens» une fois juxtaposée cor- ouverts aux mêmes pages
A B C D G H
rectement (vue d’ensemble, globale).
L’observateur est confronté à des ob- p2
E F G H p1 p2 p1
jets manipulables (livrets). Il peut com-
poser, chercher d’autres formes avec I J K L
ces modules. Chaque vue d’ensemble, NB: Couleurs, lettres, numéros de pages non
M N O P
abstraite, rend par l’espace entre les visible en vrai. Pas de couverture.
lignes, une impression de relief plus p1 K
importante... des formes apparaissent,
se complètent tel un puzzle. K ... ->
p2

Continuité à l’intérieur d’un


p3 même livret et d’un livret à l’autre
I J

...
1 2 3 4 1 2 3 4

... 1 2 ... ... 1 2 ...


M N
48
L 10 L 11
Ex. : 4 x 3 livrets ouverts (soit 12 sut 16) aux mêmes pages.

M A

N B

P D

49
3.
STALAGMITE Intérêt de ce choix de structure :
(libre) présentable en divers lieux car
- en cours - déplaçable, transportable.
Proposition d’une structure sur plusieurs étages et donc
visible, découvrable dans son ensemble en évoluant
dans le lieu. Le plafond/sol gênent en effet la visibilité
totale de l’objet. Je m’interroge là sur l’objet abordé
sous différents angles. Autre situation, même problème
de volume qu’une sculpture : un angle de vue est toujours
absent au regard, à commencer par la face superieure.

3 mètres

1,50 mètre
1,50 à 2 mètres de diametre
50
4. Pages en création
FICTIONS IDENTITAIRES
ARC “Platforme Expérimentale”
> Carte d’itentité
>Loi fictive

SUR L
OI SUR
LOI
L ES M
LES ÉTAM O RPH O SES U
MÉTAMORPHOSES R B A IN E S
URBAINES
Loi no 2008-1500
2008 1500 du 12 novembre 2008 pour l’organisation de la scène territoriale.
NOR : DEVX0 MPROIT811M913L
DEVX0MPROIT811M913L
Article 1er
L
Lee P
L
nationale et
'Assemblée nationale
L'Assemblée
résident de
Président la République
de la
Sénat ont
le Sénat
et le a d o p té ,
ont adopté,
promulgue la
République promulgue loi dont
la loi la teneur
dont la s u it :
teneur suit La présente loi corrige la réglementation concernant les
A cte Ier
Acte
Dispositions rrelatives
Dispositions sch ém as
aux schémas
elatives aux
ne s’applique
ne
ayant à s’adapter
ayant
minorités et
aux minorités
pas aux
s’applique pas et aux
progressivement. Ce
s’adapter progressivement. Ce temps
droits civiques et les garanties fondamentales accordées
m ig ra n te s
opulations migrantes
aux ppopulations
d ’a c c lim a ta tio n
temps d’acclimatation

Article 1er
d e s tio n d
dee ggestion sp aces p
es eespaces
des u b liq u e .
publique. ccorrespond
tourisme,
la période
orrespond à la
et cela
tourisme, et
de validité
période de
jusqu’à cinq
cela jusqu’à mois pleins
cinq mois aux citoyens pour l'exercice des libertés publiques : art.
des cartes
validité des séjour ou
de séjour
cartes de ou de
m a x im u m
au maximum
pleins au
de

34 de la Constitution. De ce fait, le non-respect de ladite


Article cumulés ou
cumulés non.
ou non.
présente lloi
Laa présente
L corrige la
oi corrige la réglementation concernant les
réglementation concernant le s
civiques et
roits civiques
ddroits et les garanties fondamentales
les garanties accordées aux
fondamentales accordées aux Acte III
Acte

loi est passible de sanction pénale pour entrave aux li-


itoyens pour
ccitoyens pour l'exercice libertés publiques
des libertés
l'exercice des art. 34
publiques : art. de la
34 de la D in a le s .
ispositions ffinales.
Dispositions

Carte d’identité pour deux anonymes... (taille réelle, plastifiées).


onstitution. De
Constitution.
C De ce fait, le
ce fait, non-respect de
le non-respect de ladite est
loi est
ladite loi
assible de
ppassible de sanction pour entrave
pénale pour
sanction pénale lib e rté s
aux libertés
entrave aux A r tic le 5
Article

bertés publiques : code pénal, art. 4341-1 et s.


ubliques : code
ppubliques pénal, art.
code pénal, 4341-1 et
art. 4341-1 s.
et s. T
Tout individu en
out individu en désaccord avec le
désaccord avec c o m p o rte m e n
le comportemen

Performance prévue pour leurs naissances (à venir).


publique d’un
’adaptation publique
dd’adaptation concitoyen se
autre concitoyen
d’un autre se doit d ’e n
doit d’en
A r tic le 2
Article éférer à une
rréférer une autorité administrative (mairie,
autorité administrative préfecture) ou
(mairie, préfecture) ou
Tout
T individu en
out individu possession de
en possession ses capacités
de ses physiques et
capacités physiques et ncore de
eencore maintien de
de maintien de l’ordre nationale ou
(police nationale
l’ordre (police ou
mentales
m est, ppar
entales est, ar la présente loi,
la présente loi, ddans ’obligation de
ans ll’obligation de m u n ic ip a le ).
municipale).

Article 2
’accorder aux
ss’accorder spontanés de
états spontanés
aux états son environnement
de son dans le
environnement dans le
espect de
rrespect de l’harmonie collective. Cette
l’harmonie collective. s ’in s ta lle
harmonie s’installe
Cette harmonie A r tic le 6
Article

> Pour un monde meilleur le meilleur des mondes est imaginable... Dans
ppar l’écoute et
ar l’écoute individuelle. De
l’attention individuelle.
et l’attention ce fait
De ce fait estest est par
Il est
Il la présente
par la loi interdit
présente loi contester les
de contester
interdit de p ro p o s itio n s
les propositions

Tout individu en possession de ses capacités physiques


comme illégal
onsidéré comme
cconsidéré tout mouvement
illégal tout d é ra n g e r
visant à déranger
mouvement visant de métamorphose
de d’autrui sans
métamorphose d’autrui sans en référer aux
en référer in s titu tio n s
aux institutions
empêcher le
oouu à empêcher déroulement d’aménagement
bon déroulement
le bon p u b lic
d’aménagement public françaises seules
françaises droit de
en droit
seules en juger et
de juger ayant le
et ayant p o u v o ir
le pouvoir
d’entraîner les
d’entraîner juridiques adéquates.
procédures juridiques
les procédures adéquates. La La

et mentales est, par la présente loi, dans l’obligation de


résenté en
pprésenté en art. la présente
de la
art. 4 de lo i.
présente loi.
décrite par
métamorphose décrite
métamorphose présente loi
la présente
par la loi metmet en place un
en place un

ce meilleur des mondes des chois de société sont pris.


A r tic le 3
Article processus llent
processus créé en
ent créé communauté. Tout
en communauté. individu doit
Tout individu to lé re r
doit tolérer

s’accorder aux états spontanés de son environnement


Pour
P ’instauration dd’un
our ll’instauration paisement et
’un aapaisement et dans le respect
dans le des
respect des es recherches
lles recherches individuelles qui en
individuelles qui d é c o u le n t.
en découlent.
oordres omniscients, le
rdres omniscients, le port vêtements de
de vêtements
port de couleurs vives
de couleurs est
vives est
ncouragé. En
eencouragé. En effet, individu se
chaque individu
effet, chaque doit d’adapter
se doit son
d’adapter son A r tic le 7
Article

dans le respect de l’harmonie collective. Cette harmonie


publique en
vestimentaire publique
pparence vestimentaire
aapparence en fonction rythme des
du rythme
fonction du des La présente s’applique à tout
loi s’applique
présente loi individu seul
tout individu seul ainsi qu’à tou
ainsi qu’à to u
emps et
aisons, dduu ttemps
ssaisons, de la
et de géographique où
condition géographique
la condition se
il se
où il autonome ou
roupe autonome
ggroupe ou en formation. Les
en formation. Les affinités p o litiq u e s
affinités politiques

> Une autorité est donc chargée du bien être collectif. Je ne remets pas en
itue. Tout
ssitue. aménagement collectif
Tout aménagement collectif étendu la durée
dans la
étendu dans d o it
durée doit religieuses ne
ociales, religieuses
ssociales, justifient pas
ne justifient non-respect de
pas llee non-respect la d ite
de ladite

s’installe par l’écoute et l’attention individuelle. De ce


autour d’un
organisé autour
tre organisé
êêtre d’un thème approuvé par
référent approuvé
thème référent un
par un conséquent, cette
Par conséquent,
oi. Par
lloi. loi s’applique
cette loi to u s .
s’applique à tous.
te rrito ria l.
eprésentant territorial.
rreprésentant
présente loi
Laa présente
L sera exécutée
loi sera comme loi
exécutée comme loi de l’E ta t.
de l’Etat.

fait est considéré comme illégal tout mouvement visant


cause cette autorité qui régule, agence, organise, harmonise... pour le bien
Acte
A cte II
Rôle
R des m
ôle des inorités ou
minorités a c te u r s
ou acteurs Fait à Paris, le 12 novembre 2008.

à déranger ou à empêcher le bon déroulement d’amé-


dee llaa vie
d to u r is tiq u e .
vie touristique.

r tic le 4
Article
A D irecteur du
Directeur projet et
du projet mise en
et mise p la c e :
en place

nagement public présenté en art. 4 de la présente loi.


Validation
V du projet
alidation du p r o p o s itio n :
et proposition
projet et

du collectif. Un point fondamental au sein de tout groupe reste l’individu


Enn tant
E tant qu’aménagement l’échelle nationale,
qu’aménagement à l’échelle la présente
nationale, la lo i
présente loi
publique IDF.
istribution : publique
Distribution
D ID F .

DÉPOSÉ À PARIS

http://www.scribd.com/doc/10866675
le 12 novembre 2008
EN ACCORD AV EC LE PREFET
AVEC
Travaux préparatoires
Travaux
Tr
Di i t d ti (
loi no 2008
préépparatoires : loi
éd d’
-1555
2008-1555.
i lifié ) l 10 b 2008 (TL o
221) et c’est pour lui que le meilleur des monde est -ou devrait- imaginé. L’indi-
J’ai également réalisé une loi (mise en page et contenu) sur des obli- vidu doit sortir de son anonymat pour être dans la société... et donc identi-
gations sociales de déplacement, de tenue... fiable. J’ai choisi de rajouter de l’anonymat dans la foule en créant une
L’idée de double, de copie me semble importante et j’y ai réfléchi : nouvelle identité, fictive (comme elles pouraient toutes l’être). Je pense
que signifie un tel act dans notre société favorisant le multiple, la
en effet que l‘identité donnée à un individu est hautement limitative et c’est
copie ? Quelles sont les limites entre fictif et réel (cf: le rapport “No-
pour moi une façon de questionner ce que sont réellement les outils de
vels” / “Fictions” aux Etats-Unis... dissociation claire entre le fictif et
le “réel”) ? l’identification qui se multiplient.
>> Biennale d'art de Venise "la dictature du spectateur" (2003) ::
Dissertations en cours de philosophie et d’esthétisme traitant de ce
sujet dans les extras... A noter que ces questions sont traîtées tout le Au pavillon espagnol, Santiago Sierra impose au visiteur sa propre vision to-
long de ma pièce ou les personnages sont dans une identité en devenir. talitaire. Il mure l'entrée du bâtiment, et seuls les titulaires d'une
Le décret interdisant le port des cagoules durant les maniféstations réactua- carte d'identité espagnole sont autorisés à pénétrer sur le terri-
lise ce projet (le 20 juin 2009). toire, dans le pavillon Espagnol. 
51
5 & 5’
PEINTURE
(libre)

> Paysages / Portraits...


Imaginaire de couleurs.

> (suivi de) Rue

10 encres (stabilo) sur papier


aquarelle épais... Format A4
(ébauches).
52
53
54
Pages en création

55
56
EXTRAS
(( Pages ))

64 - 67 : Pièce de théâtre : site, costumes, texte...
67 - 69 : Nouvelle illustrée... dessins à l’encre.
70 - 73 : Dissertation sur la place de la copie, du ready-made, de la «standardisation» actuelle.
74 - 75 : Fiche de lecture sur Une trop bruyante solitude de Bohumil Hrabal
En + 76 : Vu, lu, entendu, fait...

57
SITE DE MA PIECE... Texte, costumes, vidéos...
ESSAIS AUTOUR DE LA CREATION DE CE SITE
http://demain-comme-jamais.toile-libre.org/

PRESENTATION

Menu fix

Défilement du texte vers la droit ou gauche selon la position de la souris sur les bords

58 + redirection vers les pages adaptées au navigateurs


TEXTE VIDEOS

NB: La page des vidéos est


très simple et ne contient
qu’un lecteur.

2
3 Les vidéos sont hébergées
sur un serveur indépen-
dent... (pas d’intermédiaire

4
tel que Youtube)

1 Onglets pour aller d’une sec-


tion à l’autre (système pré-
sent sur tout le site)

2 Menu avec mouseover


(changement de couleur)
1
3
Lecteur audio (respirations re-
travaillées issues de ma vidéo
« Atten(Te)ndue »)

4 Texte et versions accessibles

Cf. Résumé p.47 59


COSTUMES 1 Zoom + navigation
d’une image à l’autre

2 Menus ouvrables

3 Codes sources

++ Préload des images


(page d’attente)

Ou Ou

1 H2 personnage principal Homme de Veugle

2 AVIS DES LECTEURS

+
ENCARTS DRAG’N DROP
(déplaçables)
60
Ou

Grand médiateur Hommes identiques, de passage Fille de Veugle L’oncle disparu

61
HIER COMME TOUJOURS
Nouvelle illustrée... (Terminale)
http://www.box.net/shared/zfc7nscf8m

62 (Encres)
Pages en création L’OBJET D’ART / L’ART DE L’OBJET 

Sujet 2 : “Sortir de son halo l'objet en détruisant son aura c'est la marque d'une
perception dont "le sens du semblable dans le monde" se voit intensifié à tel
point que, moyennant la reproduction, elle parvient à standardiser l'unique.”
Cours d’esthétique avec Luc Lang :: http://www.ensapc.fr/equipe/luc_lang.html -- Walter Benjamin
http://www.scribd.com/doc/13943825/Philo-Art-Benjamin-Duchan-Warhol

>> Que pensez-vous de cette lecture au regard du ready-made et de ses vérités?

L’objet d’art de tout temps à été sujet à la copie. Que ce soit au Moyen-âge avec la
gravure sur bois, de l’estampe puis grâce au system l’eau-forte ou plus proche de
nous avec l’aide lithographie, de la photographie et sans parler des moulages des
techniques ont permis et permettront la reproductibilité de l’objet d’art. C’est de cela
qu’il s’agit avant tout lorsqu’on évoque « le sens du semblable dans le monde »…
DISSERTE Deuxième année Cergy

d’un constat du multiple possible, de l’existence de doubles. S’il est question de dou-
bles c’est bien qu’il est question d’original, de premier. Quel est donc l’impacte d’un
tel constat dans notre société ? Quels changements sur nos comportements sont in-
duits par de telles pratiques ? Comment la reproductibilité influence et question l’art,
l’objet d’art ?

Là où la copie d’un original à ses limites c’est avant tout dans le fait qu’il n’est pas
l’original ! Quels éléments font qu’une œuvre d’art est originale, quelles sont ces réa-
lités, visibles où non, qui y participent ? Il faut déjà considérer l’œuvre d’art dans sa
temporalité, elle a est créée à une époque, pensée par un individu vivant avec les
préoccupations, les réalités et questions de son temps. Ce point inscrit d’office l’objet,
l’œuvre, et lui donne un statut, un sens de lecture et cela qu’il s’agisse d’une peinture
réalisée à la Renaissance, d’un sculpture Antique ou encore d’un acte performatif pré-
historique… bref de tout temps et que le créateur de l’oeuvre en ait conscience ou
non son travail est inscrit dans le temps. Le peintre qui à réalisé une toile à été présent
devant et il en a décidé le contenu puis il à pensé et réalisé sa peinture. Ainsi il y a
une de la mise à l’ouvrage. Es de cela qu’il s’agit quand il est question d’aura ? Si
c’est le cas l’image réalisée par l’artiste, l’originale, perd-t-elle son aura par le simple
63
fait de sa reproductibilité ? Il faut réfléchir l’idée de double car il n’a été pour le moment
question que de la place de l’original. La copie d’une image, d’un objet, qui serait par-
faitement identique à l’original reste un deuxième. Même si cela n’est pas visible, sen-
sible, il réactualise dans le temps l’œuvre originale, il existe en un autre lieu, dans un
autre contexte. C’est l’une de ses différences. Tout fois si l’objet est identique dans sa
forme est légitime de considérer que son aura réside là, dans sa place dans l’histoire,
dans la tradition. Et là où l’exemple du tableau permet une reproductibilité ainsi qu’une
transmission, une architecture, et au fond il en va de même quelque soit le paysage, le
lieu, l’objet, ne sont pas sujet à la copie de la même façon. En captant la lumière, les
couleurs d’un lieu, par exemple en photo, l’image originale n’est pas copiée dansson
ensemble, un fragment en est sauvegardé. Ce fragment, cette image, est une bien pale
copie. Au même titre que la reproductibilité dans l’art cette pratique montre l’importance
de la réactualisation pour l’individu photographe amateur où non. Si cette pratique avait
pour seul but de sauvegarder le visible, par exemple d’un monument, les images réali-
sées par autrui suffiraient. Pourtant des quantités inimaginables d’images sontcréées.
Une fois encore le but de la manoeuvre semble bien des’approprier ou plutôt de se
compter dans la réalité prise en photo, dans la copie par l’image du lieu. Mais face à la
sensation ressentie face aux imposantes portes, aux réverbérations du soleil sur les fa-
çades… la virtualisation par la photographie, moyen de reproductibilité, il y a une perte
réelle, celle de l’instant. De la même façon qu’il n’existe pas de première expérience
car toute expérience est nouvelle –car au moins arrivée après la première– le monu-
ment, l’objet de la copie tel qu’il soit perd son aura, son authenticité. L’aura est ce qui
se dégage de l’objet et cela n’est pas reproduisible d’autant plus que l’original s’inscrit
d’office dans la tradition. Si une image a de tout temps été soumise à des rituels cela lui
confère une réalité autre que sa copie qui n’aura pas le même bagage et qui sait la
même utilisation. En rendant toujours plus fort "le sens du semblable dans le monde",
il est sûr qu’une perte se fait d’autant plus importante. Cette perte est elle juste celle de
l’aura dont il vient d’être sujet ? Si notre société accrue le nombre d’objet reproduisibles
jusqu’à l’outrance –souvent dans la recherche pure et simple de création de profit– et
l’objet créé à la chaîne, répondant aux exactes critères d’un model mis en vente, elle
habitue surtout les masses à la présence de la copie, du double vidé de tout aura. Les
machines qui ont permis la réalisation d’une paire chaussures sportives ont pourtant
elles aussi créé un objet. Il n’y a pourtant pas de toute évidence d’aura. Evidence ? Cela
signifierait que la rapidité de production, où qu’encore la conscience à l’ouvrage sont
d’avantage productives d’auraq? L’aura est en effet bien plus dû à ce qui entoure l’œuvre
64
que l’œuvre elle-même… un objet industriel ne répond pas à la même place l’authenti-
cité que l’objet d’art. La paire de chaussures dont il était question plus haut est, du fait
de sa diffusion et de sa présence multiple –et qui pourrait, dans l’absolu être infinie ou
du moins sans limite comme le pourrait mieux une image présente sur la terre entière–
gagne un nouveau statu. Face à une telle situation on peut dire que l’unique présent
dans l’original se voit réduit. La création, le regard du monde par une virtualisation en
est l’un des penchants : la perte de contact avec le réel, l’authentique, le présent, est
obnubilé. Là où l’original était parfait il n’est même plus pris en compte comme le dé-
montrent des pratiques qui préfèrent le double au premier pourtant disponible (ex :
prises de photo d’une statue que le touriste admirera plus tard plutôt que de considérer
sa présence comme unique).
Le ready-made questionne directement le statut de l’objet. Quand marcel Duchamp pro-
pose. Le porte bouteille ou encore Fontaine (urinoir) il réactualise ou du moins déplace
l’objet manufacturé en lui donnant un statut d’œuvre d’art. Par le choix qu’il fait d’en
faire un objet d’art il lui donne une autre place dans l’Histoire. Fontaine (1917/1964) est
signé par le pseudonyme, R. Mutt. Par ce choix de signature Duchamp le place en
œuvre d’art comme n’importe quelle autre peinture signée. La signature est sensé
agréer de l’originalité de l’œuvre et déjà il brouille les pistes. Ce qu’il est intéressant de
mettre en avant reste surtout cette réactualisation, ce déplacement de lieux, d’utilité…
et donc d’accessibilité (l’objet manufacturé en changeant de lieu change aussi de pu-
blique). Du même coup cette œuvre prend un autre sens et exposé il n’est plus le même.
Une fois encore il est question d’aura, de perception. L’objet n’est là plus un semblable
parmi d’autres reproduits à la chaîne. Les choix, la présence, l’acte de Marcel Duchamp
révolutionne la place de l’objet, il en fait une autre lecture. Ainsi l’individu regardant l’œu-
vre trouve son regard changé sur l’objet et là, avec cet exemple, sa vision sur les urinoirs
où qu’il soit. Il faut donc dire que le déplacement s’opère dans l’autre sens, que placé
d’objet manufacturé à objet d’art l’objet manufacturé de nouveau à sa place d’objet utile
(dans des toilettes publiques par exemple) est vu différemment. Il faut quand même
rappeler que l’urinoir exposé et signé R. Mutt n’est lui-même qu’un faut vu qu’à son ex-
position il fut perdu et que seul une photo permet d’en reproduire la forme : l’histoire, et
le scandale qui entour cette œuvre crée pour ainsi dire une aura sur tous les urinoirs…
l’aura projetée d’une conscience collective ou au moins portée au fil du temps par la
société tel un rituel, protège et entretient le mythe autour de l’objet choisi par Duchamp
et suffit à ‘tricher’, à valider, l’urinoir exposé comme étant celui sélectionné par l’artiste.

65
En choisissant une pelle à neige comme autre ready made et en la titrant En prévision
d'un bras cassé Marcel Duchamp rajoute une dimension à l’objet… une personne en
connaissance de cette œuvre appréhendera autrement son utilisation en mémoire du
titre... Andy Wharole a lui aussi réfléchi la place que nous donnons aux images, aux
objets. Avec la sérigraphie de l’image de Marilyne déclinée en différentes couleurs Wha-
role va lui plus dans le sens de la perte et de la standardisation de l’unique. L’image est
tellement reproduite qu’elle est portée au rang d’icône et que cette image en devient
plus vraie que l’originale tant l’image de Marilyne, actrice populaire, est vidée. En effet
l’image reproduite par Wharole empli tout l’espace de l’imaginaire de cette star. Il l’a
rendue objet manufacturé réutilisant et amplifiant l’image glamour véhiculée par le
mythe, la médiation autour de Marilyne. Autrement dit il a intensifié sa présence imagi-
naire à tel point que, grâce à la reproduction, l’original, l'unique, s’est retrouvé standar-
disé comme le devient un objet faisant parti de ce que la société indique et pousse au
normal commun. Wharole travaille aussi sur les images de marques plus classiques en
reproduisant des boites de ketchup Heinz ou de la lessive Brillo. Il en fait des copies et
les replace en situation comme à leurs places d’origine (dans des supers marchés ou
lieux de consommation). Ces imitations ne sont pas parfaites, l y glisses des imperfec-
tions mais toutefois le spectateur de ces œuvres (bien que non présent pour faire ses
courses dans un lieu de distribution de ces produits marchands) crée le lien entre les
deux objets (manufacturé et d’art). Plus important, Wharole exacerbe l’impression de
reproductibilité à outrance qui standardise les produits, les uniforme… et pareillement
à Marcel Duchamp et à Fontaine signé d’une main il s’approprie la marque, il pose des-
sus la référence de son travail, des produits qu’il a plagié, dans l’imaginaire du consom-
mateur amené à côtoyer ces produits standardisés dans son quotidien.

La vérité fondamentale mise en avant par les ready-made est notre rapport aux objets
comme au monde qui nous entour… De pus ils montrent notre société où « le sens du
semblable dans le monde » devient tellement présent qu’il en est le standard ou plus
encore le model. La société questionnée s’applique en effet à reproduire des schémas,
des modes de vies et d’annihiler ainsi l’unique au profit de la masse (signée d’une même
image de réussite ou encore d’une même virgule énonciative, standard au point de se
passer de nom). Que ce soit par les oeuvres ready made de Wharole ou Duchamp elles
sont annonciatrices de ce qui déjà l’époque prenait place… et qui est toujours d’actualité
: une perte d’intérêt pour l’original parfait.
66
Bohumil Hrabal (1914-1997), Tchèque, commence jeune à écrire, mais ne réussit à se faire publier
qu’en 1963. Entre-temps, il est employé à des tâches manuelles, notamment dans un dépôt de vieux
papiers (profession de « Hanta », narrateur dans l’œuvre étudiée plus bas)… Le nazisme arrive
dans son pays. Il connaît une censure (par le régime communiste en place) dès 1970 et jusqu’à
1976, date de la publication de son roman Une trop bruyante solitude dont il dit : « Je ne suis venu
au monde que pour [l’] écrire. » Il écrit une quinzaine de livre et devient vite populaire…

Dans ce roman, le lecteur suit Hanta, travailleur qui, depuis trente-cinq ans, compresse du papier,

http://www.scribd.com/doc/7700901/bohumil-hrabal-une-trop-bruyante-solitude
des montagnes de papier qui lui viennent de partout du dehors… hors de sa cave où il est installé
avec sa presse hydraulique, comme coupé d’un monde qui pourtant le submerge, l’envahit. Son
Une trop bruyante solitude de Bohumil Hrabal
chef ne voit en ces amas de papiers que déchets, détritus venus de boucheries, de commerces, de
bibliothèques… d’ici et d’ailleurs, pour être réduits en paquets, compressés, vendus au poids. Il
glisse parfois la tête par la porte qui donne sur les tréfonds où œuvre Hanta. Ce dernier nous raconte
sa vision de ce qu’il vit, là, à Prague, comment, comme il le répète, il reproduit ses gestes à la presse,
combien il découvre le monde par ces livres qu’il choisit dans la masse informe qu’on déverse dans
la cour donnant sur sa cave. Il boit de la bière pour être plus efficace… plus encore dans les mots,
dans les phrases qui nourrissent son appétit de découverte. Et de ses trouvailles, il fait des paquets,
livres ouverts aux pages qui l’intéressent, dorures et reproductions d’images apparentes (exemple
: des peintures de Van Gogh). Il fait plus que compresser du papier qu’il enferme dans des fils de
fer voués à la destruction, à l’oubli… il est passionné par ce qu’il crée, attentionné, curieux. Son
comportement exaspère son chef qui le voit perdu dans ces ouvrages qu’il a aménagé telle une
grotte (entouré comme chez lui des livres qu’il sauve de sa presse). Car là est bien la question pour
Hanta d’une accession à quelque chose de supérieur. Par la lecture, il imagine la présence
d’hommes et de femmes… la venue de penseurs ou de religieux (Lao Tseu, Jésus…) qui se mêlent
à ses souvenirs (anecdotes sur son passé), fictions, rencontres réelles, qui l’accompagnent dans
sa bruyante solitude au fond de sa cave attaquée par les rongeurs dont il imagine la guerre souter-
raine… Il évoque ainsi Hegel, Kant, Goethe… Oui, Hanta voit dans ses paquets compressés l’oc-
casion d’être plus ou mieux qu’un destructeur, de s’échapper dans un au-delà. Mais, fatalement, il
finira sa course, comme déchu, au fond de sa cave…
(Fiche de lecture)

Il est en fin de compte autant question du regard sur l’objet, de l’implication de son créateur, que de
l’influence de l’objet sur son créateur lui-même. Hanta est, durant toute l’histoire, tiraillé d’un monde
réel où il travaille à un état où le mènent ses lectures, les mêlant les unes aux autres dans une
ivresse qui n’est pas seulement due à l’alcool. Hanta s’élève et cherche à donner un autre statut
aux livres que celui de matière, comme peuvent les considérer des ouvriers qu’il rencontre à Budlly
(et qui finissent d’ailleurs par le remplacer pour leur efficacité à détruire leurs « prises de guerre »
— regard sur le totalitarisme nazi exterminateur), ou d’objets sans intérêt par son chef qui lui dit par 67
exemple : « Bon Dieu ! Arrête de loucher sur tes livres […] » (partie I). Il est donc
aussi bien question du regard extérieur vis-à-vis de l’intérêt de la minutie sélective à
laquelle s’applique Hanta. En effet, les livres ne sont pas même vus par les autres
comme détenteurs de sens… Il ne sont que papier, matière et encre ; ils ont perdu
leur singularité et sont rendus au rang de masse de déchet vendue au kilo. Hanta
semble donc le dernier de ce microcosme à voir en ces livres des signes, des mots
puis des connaissances... Et c’est contre cette matière gluante, cette boue (partie V
: « Ce papier transformé en glaise ») qu’il se bat. Les livres sauvés de peu de la dis-
parition l’entourent dans toute sa vie, et il en fait profiter des professeurs, des pen-
seurs, des amis (extérieurs)… Ces livres et ce qu’ils contiennent sont toute sa vie,
et deviennent intimement liés jusque dans les images qu’il emploie : « C’est une fois
pressés que nous donnons le meilleur de nous-mêmes » (partie II et repris à la fin de
la partie VIII). En fait, il allie fond et forme : en donnant un sens à son travail, il trouve
une forme plastique telle une projection de sa personne. Il crée des paquets, choi-
sissant leurs contenus, imaginant même, à sa retraite, en faire une exposition…
comme libéré de sa cave (partie V : « J’avais vu ou vécu, corps et âme, dans ma trop
bruyante solitude, je m’étonnais de constater que le travail me projetait dans le champ
de la toute puissance infinie »). Les livres sont ainsi, même plus que cela… Ils sont
la matière signifiante de ces paquets « mûrement choisis ». Ils changent de statut et
donc d’utilisation, de portée (il parle de ces compressions animant celui qui les re-
... EXTRA EXTRA garde comme le fait une œuvre d’art : « Le spectateur sensible [peut] vivre la sensa-
Art, copyleft et capteurs (1e à l’ENSAPC) tion d’être pressé par ma presse mécanique »). Ses paquets ont de ce fait un autre
Thèmes abordés : objet, une autre dimension, une autre portée… Hanta, en créant ses rapprochements
De l’intelligence partagée… (Copyright // Open Source) d’œuvres, ses aménagements, fait plus que d’interdire les livres à l’oubli, il les porte
>>> Programmation et émergence libre
au statut d’objets d’art. Les livres, objets, n’ont plus d’emprise sur lui (par l’addiction
qu’ils lui procurent en lui permettant une ouverture sur des mondes qui animent sa
>> Nouveaux « outils » évolutifs
solitude) mais c’est lui qui en fait des objets extérieurs, comme une projection de lui-
> Exemple de projets tournés vers un libre échange
même. Au final, c’est de sa disparition et de celle de toute une culture, imprimée sur
… à l’ouverture vers d’autres possibles
une mémoire de papier, dont il est question : une génération lui succède et continue
>> Nouvelles pratiques sans lui, abandonné dans sa cave avec ses vécus, ses craintes, ses solitudes… Son
> Schéma d’installation type (du capteur au logiciel) œuvre, ses choix de livres, ses prises de position sont les seules traces de sa sensi-
>>> Logiciels et capteurs bilité sur les livres, les savoirs, la vie. Ses paquets de livres sont donc une recherche
>>> Artistes et œuvres de sens ou du moins un acte de refus dans sa solitude : un moyen d’expression. Tel
que le dit son chef vers la fin (partie VIII) : «Ton cerveau n’est rien d’autre qu’un pa-
http://www.scribd.com/doc/17655573/ENSAPC-combinatoire quet d’idées écrasées »… Hanta est, comme il le dit lui-même, « corps et âme » dans
68 son ouvrage.
Dernières lectures :: Pages en création
à ciel ouvert :: Christophe Domino (édition 2005 - Scala, coll. « Tableaux choisis »)
Démocratie, dans quel état ? :: G. Agamben, A. Badiou, D. Bensaïd, W. Brown, J.-L. Nancy, J. Rancière, K. Ross, S. Zizek (édition 2009 - La Fabrique)
Fictions :: Jorge Luis Borges (édition 1991 - Gallimard)
LECHE (Langue Essentiellement Consommatoire Hautement Elaborée) :: Jacques-émile Bertrand (Libre d’accès... lié à son cours à l’ENSAPC)
L'insurrection qui vient :: Comité invisible (édition 2007 - La Fabrique)
L’invention de Morel :: Adolfo Bioy Casares (édition 1992 - 10/18)
Microfictions :: Régis Jauffret (édition 2008 - Folio)
Quand dire, c’est faire :: John Austin (réédition-traduction 1970 - Seuil, coll. « Points essais »)

Événements et expositions m’ayant intéressé ::


● 2005-2006 Adel Abdessemed : Practice Zero Tolerance (vidéos, installations...) ● Roman Signer (performeur vidéaste...) :: Centre culturel suisse
● John Baldessari (photographies et peinture) :: Galerie Marian Goodman ●2007-2008 Peter Fischli / David Weiss : Fleurs et Questions (MAM)
● Jeff Wall (photographe) :: G. Marian Goodman ● Airs de Paris (photos, vidéos...) + Víctor Erice / Abbas Kiarostami (cinéastes) :: Centre Pompidou
● Gustave Courbet (peinture) :: Grand Palais ● Lynch (vidéo, peinture, dessin...) Fondation Cartier ● David Claerbout (vidéaste) :: Centre Pompidou
● Lorris Gréaud : Cellar Door (performances, vidéos...) :: Palais de Tokyo ● Gregor Schneider : süßer duft -itinéraire individuel- :: La Maison rouge
● Richard Serra (sculpteur) :: Grand Palais ● Chaïm Soutine (peintre) :: Pinacothèque ● Georges Rousse :: M Européenne de la photographie son

●2009 Mantegna (peinture) :: Louvre ● Emil Nolde (peintre) :: Grand Palais ● Mario García Torres (photos, archives sur l’art conceptuel)
+ Robert Frank (photographe) + Sophie Ristelhueber (photographe) :: Jeu de Paume ● 1 1e festival du cinéma différents :: Cinémas alternatifs
● Salon du dessin contemporain ● J’ai eu l’occasion de visiter la Tate à Londres, Bruxelles et ses musées, Prague et y retourne (08/09) avant d’aller à Budapest...

●2006-2007 Faust (Goethe) :: Th. du Lierre ● Dialogues aux enfers entre Machiavel et Montesquieu (Maurice Joly->Hervé Dubourjal) ::
Th. Le Lucernaire ● Les Rustres (Carlo Goldoni-> costumes Olga Papp) + En attendant Godo (Samuel Beckett) :: Th. des Lucioles (Festival d’Avignon)

● Music Hall 56 (John Osborne->Michel Averlon) + L’Île aux esclaves (Marivaux->éric Massé) + Ste Jeanne des abattoirs (Brecht) :: Th. de
● L’acte inconnu (Valère Novarina) :: Th. de la Colline ● Une Antigone de papier (Cie Les Anges au
Montreuil (initiation décor/costumes+lumière+son)

plafond) :: Th. 71 ●2008-2009 Ivanov (Anton Tchekhov->Philippe Adrien) :: Th. de la Tempête ● Tartuffe (Molière->Stéphane Braunschweig) :: Th. de l’Odéon ●●●

Films en tête :: Pierrot le fou (Jean-LucGodard)1965 ●Themroc (ClaudeFaraldo)1973 En vrac ::JeNoncontinuerai


je ne me mettrai pas en vrac. Je sais rester moi-même.
de m’intéresser à tout ce qui, de près ou de loin,
● F for fake (Orson Welles) 1976 ● Mauvais sang (Leos Carax) 1986 ● The Passing (Bill Viola) 1991 nous permet d’imaginer d’autres mondes... même quand ce ne sont que des
● Mon vieux pays natal (Arnaud des Pallières) 2002 ● 2046 (Wong Kar-Wai) 2004 ● Control mots... des images de voyages au Mali, au Québec : découverte d’autres lu-
(Anton Corbijn) 2007 ● Le silence de Lorna (les frères Dardenne) 2008 ● Paysages manufacturés mières... de la haine, de l’espoir en une soirée, en un mot porté par la conférence,
(Jennifer Baichwal) 2007 ● J’ai toujours rêvé d’être un gangster (Samuel Benchetrit) 2008 ● ● ● par l’assemblée (organisée par Sylvie Bloché, c’était au Théâtre de Verre)... 69

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