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1 Les conventions internationales pénales Les traités ratifiés par la Belgique de nature pénale, d’objet pénal ou
. d’aspects pénaux.
Ex : convention de Genève sur le terrorisme (1937) ;
convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales
(1950) ;
convention contre la torture et les traitements inhumain et dégradant (1984) ;
4 La loi Après 1867, on crée de nouvelles lois qui vont modifier ou replacer les
. dispositions du code mais le plus souvent les textes crées restent en dehors
(la loi pénale) du code pénal.
- décrit les comportements interdits et qui sont sanctionnés d’une peine. Pour
chaque comportement interdit et chaque circonstance, elle prévoit la peine
applicable.
- détermine les règles de procédures applicables pour les enquêtes et les
procès pénaux.
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1. Citer et expliquer les sources du droit pénal
8 Travaux préparatoires des lois Il s’agit des textes qui précèdent la publication de la loi
.
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1. Citer et expliquer les sources du droit pénal
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2. Qu’est ce que le droit pénal ? Justification et analyse
C’est « l’ensemble des mesures (et peine, ndlr) efficaces, justes et humaines, édictées par la loi ( prononcée par le
juge, ndlr) à l’égard des personnes poursuivies devant les tribunaux en raison de certains comportements fautifs qui leur
sont imputables et que la loi détermine en raison d’impératif sociaux, dans les buts d’intimidation, de défense sociale et de
récupération » (d’après R.Legros : « définition d’un droit pénal idéalisé, PUB 1980 » et l’analyse de M. Antoine pour les notes
entre parenthèse)
Analyse :
- Mesures et peines :
- La loi :
Seuls les comportements interdits par la loi et sanctionnés d’une peine constituent des infractions au regard du droit pénal et
peuvent faire l’objet de poursuite s devant les tribunaux pénaux. On attend de tout citoyen qu’il s’abstienne des
comportements interdis par la loi pénale : rien de plus, rien de moins.
« Pas d’infractions, pas de peines sans loi ».
Ce principe est consacré par la Constitution : « nul ne peut être poursuivi que dans les cas prévus par la loi et dans la forme
qu’elle prescrit » (art.12), autrement dit, il n’y a pas de poursuite pour des faits qui, au moment ou ils ont été commis,
n’étaient pas incriminés par la loi.
« Nulle peine ne peut être établie ni appliquée qu’en vertu de la loi ». Autrement dit, c’est au législateur (représentant de la
société) de faire en sorte que les comportements inacceptables soient sanctionnés.
- Le juge :
La constitution nous apprends que : « nul ne peut être distrait, contre son gré, du juge que la loi lui assigne ». En matière
pénale, il n’est pas permis de déroger à l’ordre des juridictions établi par la loi.
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2. Qu’est ce que le droit pénal ? Justification et analyse
Une sanction pénale ne peut être ordonnée que par un juge (c’est sont rôle essentiel) sauf pour des cas
précis : amende sur place (possibilité de refus), transaction, amende administrative.
A retenir aussi : article 12 de la constitution : « … hors le cas de flagrant délit, nul ne peut être arrêté qu’en
vertu de l’ordonnance motivée du juge, qui doit être signifiée au moment de l’arrestation, ou au plus tard dans
les 24h »
De plus, le juge ne peut pas condamner un comportement ou prononcé une peine si celle-ci n’est pas explicitement prévue
par la loi.
Comportement : une action (vol, meurtre) ou une omission (non assistance à personne en danger, ne pas payer ses impôts,
abandon de famille…)
Fautif : il faut toujours une faute pour qu’il y ait infraction, càd que l’on ait contrevenu à la loi sans justification valable (ex :
traverser une ligne blanche continue n’est pas une infraction au code de la route si c’était pour éviter un obstacle comme un
enfant)
Imputable : c’est-à-dire que l’on peut reprocher à la personne poursuivie un comportement punissable.
Justification :
« Le droit pénal relève d’impératifs sociaux dans les buts d’intimidation, de défense sociale et de récupération ». Ainsi, par
l’usage de lois, la société tente de garantir d’une part que des comportements considérés comme inacceptables (car
dangereux ou subversifs) ne se réalisent pas ou ne se réalisent plus et, d’autre part, de protéger le reste de la société des
individus considérés dangereux (de part leur comportement). Pour ce faire, elle prône idéalement aujourd’hui l’éducation (la
manière douce) plutôt que la sanction, la justice sociale (la manière forte). C’est dans ce cadre que ce situe le droit pénal.
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3. Citer et expliquer les caractères généraux du droit pénal.
2. Droit d’ordre public On ne peut s’assurer contre les conséquences pénales de son propre délit : le paiement d’une
amende.
4. Droit légaliste - Droit « Sans texte légal, pas de peine et pas d’infraction ».
écrit corolaires
Corolaires But : éviter l’arbitraire du juge, donc poser des limites à son pouvoir et ainsi assurer la
Interprétation légalité
restrictive du droit Ceci dit, les lacunes de la loi peuvent, dans certaines conditions être comblées dès que
pénal l’interprétation extensive se fait au profit de l’agent.
Non-rétroactivité On ne peut pas condamner quelqu’un pour un fait qui n’était pas prévu par la loi au
des lois pénales moment ou il a été commis.
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3. Citer et expliquer les caractères généraux du droit pénal.
Mais « si la peine établie au moment du jugement diffère de celle qui était portée au
temps de l’infraction, la peine la moins forte sera appliquée » (art.2 CP)
Excepter pour les lois interprétatives (qui précisent comment la loi doit être
interprétée, soit le sens que prend la sanction) ;
pour les mesures de sûreté : les mesures ne sont pas des sanctions mais tendent à
la resocialisation. Les dernières mesures sont de fait présumées meilleures
(internement…)
pour les lois de compétence et procédure : ainsi, un arrêté loi de 1944 à donner la
compétence pour certains crimes de collaboration avec l’ennemi aux conseils de
guerre et non à la Cours d’Assise.
5. Droit asymétrique Les deux parties au procès ne sont pas sur le même pied. Les règles applicables au prévenu
ne le sont pas nécessairement au Ministère Public (et vice versa).
Le ministère public supporte la charge de la preuve, c’est à lui que revient la charge de
prouver la culpabilité.
les preuves doivent être obtenues légalement et loyalement.
Au contraire, le prévenu ne doit pas prouver son innocence ou convaincre que les accusations
sont fausses.
Le tribunal examine l’ensemble des preuves et décide de l’importance, de la fiabilité et du
crédit qu’il estime devoir attacher à l’une ou l’autre preuve.
6. Un droit territorial A chaque pays de juger les infractions qui ont été commises sur son territoire.
La loi permet dans certains cas à un tribunal belge de juger des faits qui se sont déroulés à
l’étranger. Le fait que l’auteur se soit réfugié à l’étranger n’empêche pas le déroulement du
procès.
Faits qui mettent en péril les intérêts vitaux de l’Etat belge
Juger un belge qui a commis une infraction à l’étranger (la Belgique n’extrade pas ses
nationaux.
7. Le droit pénal est Le droit pénal ne s’applique qu’aux personnes (pas aux animaux)
personnaliste
exceptions :
Le roi
Les parlementaires et les ministres : l’immunité parlementaire et ministérielle à pour
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3. Citer et expliquer les caractères généraux du droit pénal.
objectif d’éviter que l’action de la justice puisse entraver ou fausser le bon fonctionnement
des autres institutions démocratiques. .les ministres sont jugés par la cours d’appel (plus de
possibilité d’appel).
Les agents diplomatiques accrédités en Belgique (famille, personnel administratif
compris) : on a voulu rendre possible les relations entre les Etats par la voix de leur
représentants, même lorsque des tensions importantes existaient entre ces Etats.
Cela dit, les immunités et privilèges de juridictions ne mettent pas les personnes protégées
au dessus des lois et leur immunité peut être levée si la justice décide de poursuivre la
personne.
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4. Définir l’infraction. Quels en sont les éléments ?
Au sens large : un comportement constitutif d’une violation de la loi pénale et sanctionné par celle-ci.
1. L’élément matériel : càd une manifestation extérieure d’un comportement prohibé par la loi, soit un acte
positif, soit une omission.
Omission : non assistance a personne en danger, non paiement de pension alimentaire, ne pas payer ses
impôts… soit l’abstenir d’accomplir l’acte prescrit par la loi.
On ne peut sanctionner des pensées, rêves, phantasmes qui ne se traduisent par aucun comportement
extérieur.
2. L’élément moral : concerne l’état d’esprit et les capacités mentales de l’auteur de l’infraction.
Toute personne adulte « normale » est censée être dotée d’une conscience et d’une volonté qui la rend
maître de son comportement. L’auteur doit agir consciemment et librement (ne pas être « fou » ou débile
mental, ne pas avoir été contraint), peu importe le but poursuivi.
Il ne s’agit pas de raisonner en termes d’intention ou de mobile : toute infraction, même contraventionnelle,
doit pour être punissable, avoir été commise volontairement en ce sens que l’agent doit avoir agit librement.
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5. Citer et expliquer les différentes infractions.
Le code pénal classe les infractions en trois catégories suivant la gravité de la peine attribuée à l’infraction (à l’art.1 du code
pénal)
• L’infraction que la loi punit d’une peine de police est une contravention
Tant qu’une décision définitive n’est pas intervenue, cette classification des infractions est toujours provisoire. En cours de
procédure, les faits peuvent faire l’objet d’une disqualification.
C’est la juridiction de fond qui détermine la nature de l’infraction et non la peine telle qu’énoncée dans la disposition légale.
Seule la peine principale (et non la ou les peines accessoires) est prises en considération pour déterminer la nature de
l’infraction.
Remarque :
La classification des infractions repose sur un critère quantitatif de la peine et non sur sa gravité. Au fil du temps, de
nombreuses aberrations sont apparues sur l’échelle des peines fixées. Le droit pénal considère, par exemple, qu’il est plus
grave de commettre un faux en écriture (crime) que frappé un mineur (délit) et ce n’est pas un exemple rare. Aussi, on peut
se demander s’il ne serait pas plus judicieux de revoir cette classification dans sont ensemble plutôt que de bricoler le code
existant comme le font les parlementaires aujourd’hui !
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5. Citer et expliquer les différentes infractions.
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6. Expliquer les causes de justification.
Toute infraction punissable doit avoir été commise volontairement par un individu qui a agit librement.
C’est au Ministère Public de prouver cet élément moral, comme il le fait pour l’élément matériel.
Mais il arrive parfois que l’infraction ne soit pas établie (et donc qu’il n’y ait pas de peine, de faute) alors que
l’élément matériel a été établi lorsque l’élément moral justifie le fait commis.
C’est ce qu’on appelle « les causes de justification ».
Donc, il peut y avoir acquittement dans les circonstances suivantes :
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7. Expliquer les causes d’excuse.
Toute infraction punissable doit avoir été commise volontairement par un individu qui a agit librement.
C’est au Ministère Public de prouver cet élément moral, comme il le fait pour l’élément matériel au tribunal qui détermine s’il
y a infraction (et donc, le cas échéant, la peine qui lui est liée).
Mais il arrive dans certaines circonstances prévues par la loi que la peine soit diminuée (on parle alors de « cause
d’excuse atténuantes ») voire supprimée (soit les « causes d’excuses absolutoires»).
Excuse atténuante : provocation…
Excuse absolutoire : obéissance à l’ordre hiérarchique illégal, la parenté en matière de vol,…
L’appréciation des circonstances atténuantes est laissée à la conscience du juge (il ne doit pas motiver sa décision d’en tenir
compte ou non), lorsqu’il examine les éléments à charge et à décharge de l’accusé ou du prévenu. Cependant, s’il reconnait
des circonstances atténuantes au prévenu ou à l’accusé, cela se fait dans les limites prévues par la loi (le juge doit respecter
le minimum et le maximum prévu pour la peine). De plus, il est libre de ne prononcer qu’une seule peine parmi celles prévues
(amende ou emprisonnement).
Les circonstances atténuantes sont personnelles : le juge peut en faire bénéficier un prévenu et pas les autres.
Les circonstances atténuantes permettent de diminuer la gravité de l’infraction et peuvent avoir pour effet de disqualifier
l’infraction (on parle « correctionnalisation » ou « contraventionnalisation » de l’infraction). Au contraire, les causes d’excuses
doivent avoir pour effet de diminuer voir de supprimé la peine.
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8. Crime ou délit, délit ou contravention ? Qui décide ?
Autrement dit, qui va disqualifier l’infraction ?
Pour désengorger la cour d’assises, on a créé le mécanisme de la correctionnalisation en faisant appel aux circonstances
atténuantes. Ainsi le crime correctionnalisé est considéré comme un délit et est jugé, par conséquent, au tribunal
correctionnel.
Pour désengorgé le tribunal correctionnel, on a créé le mécanisme de contraventionnalisation en faisant appel aux
circonstances atténuante. Ainsi, le délit contraventionnalisé est considérer comme une contravention et est jugé, par
conséquent, au tribunal de police.
A la clôture de la phase d’enquête avant d’entrer dans la phase de jugement deux personne peuvent être correctionnalisé ou
contraventionnaliser
Quels crimes ? Une grosse majorité des crimes sont correctionnalisé, en raison de la multiplication des poursuites du chef de
crime et de la surcharge des cours d’assise. En aucun cas les crimes politiques ou les crimes de presse ne peuvent être
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8. Crime ou délit, délit ou contravention ? Qui décide ?
correctionnalisé.
Quels délits ? Tous les délits, sauf les délits de presse.
Effets : réduction de la peine applicable qui permet de descendre en dessous du minimum légal ; la nature et les
compétences des juridictions se trouvent modifiées ; En matière de prescription, le crime correctionnalisé se prescrit comme
un délit et le délit contraventionnalisé se prescrit par un délai d’un an.
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9. « L’auteur de l’infraction » porte différentes dénominations suivant les
stades de la procédure. Expliquer.
Celui-ci aura porté différents nom au fil de la procédure (qui démarre au moment où l’on porte plainte contre x). La justice
qualifie cette personne au différents stade de la procédure de :
Suspect personne contre laquelle pèsent de simples soupçons dans une enquête et qui peut être momentanément
privée de liberté en attendant une décision (d’un magistrat, procureur du roi, juge d’instruction
Inculpé Personne à l’égard de laquelle un juge d’instruction a procédé à une inculpation en considération d’indice
sérieux de culpabilité. L’inculpé peut être placé sous mandat d’arrêt ou laissé en liberté
Prévenu Personne citée ou convoquée, suspectée ou inculpée, devant le tribunal de police, correctionnel, la cour
d’appel ou la cours de cassation
Condamné Celui qui est définitivement condamné par un tribunal ou une cour et qui doit éventuellement exécuter une
peine contre laquelle il n’y a plus de recours. Cette personne ne bénéficie plus de la présomption
d’innocence
Interné Personne se trouvant dans un état de démence ou de débilité mentale la rendant incapable de contrôler ses
actions. L’intéressé fait l’objet d’une mesure d’internement dans le cadre de la loi de défense sociale par une
juridiction d’instruction ou le jugement. Cette mesure de défense sociale a pour but de protéger la société et
de signer l’intéressé
Mineur Jeune de moins de 18 ans cité à comparaître devant le tribunal de la jeunesse. Les mineurs d’âge sont
présumés irresponsables sur le plan pénal en ce sens qu’ils ne vont pas être jugés comme des adultes. Le
tribunal de la jeunesse donne des mesures dites protectionnelles (plus positives et constructives) comme
réponse à la délinquance juvénile plutôt que de recourir à des peines (sanction pénales)
Mais l’auteur de l’infraction est toujours présumé innocent jusqu’au prononcer de son éventuelle culpabilité par un tribunal.
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10. Différencier l’auteur de l’infraction, le coauteur et le complice.
Tous trois participent à l’infraction.
Auteur L’auteur de l’infraction est, de toute évidence, celui qui commet directement l’infraction.
Il n’est pas toujours seul.
Coauteur - Celui ou ceux qui ont coopéré directement à l’exécution de l’infraction.
Ex. : celui qui lie ou bâillonne la victime est coauteur de l’assassinat ;
- Ceux qui ont apporté une aide sans laquelle il n’eut pu être possible de commettre l’infraction
Ex. : l’employé de banque qui donne les tuyaux pour commettre le hold-up ;
- Ceux qui provoquent ou incitent le crime ou le délit.
Ex. : Celui qui engage un tueur à gage.
Complice - Celui qui a donné des renseignements pour commettre un crime ou un délit en sachant à quoi ces
renseignements devaient servir ;
- Ceux qui ont procuré des armes ou des moyens d’exécutions ;
- Ceux qui, en connaissance de cause, donnent habituellement asile à des malfaiteurs exerçant des
violences ou des brigandages. Il doit y avoir habitude.
Pénalités applicable :
Rappels : - il n’y a pas de jugement collectif, donc pour chacun des prévenus ou accusé il y aura un jugement personnel.
Ainsi, par exemple, un auteur pourrait être acquitté pour cause d’excuse alors que les coauteurs et complices sont
condamnés : - depuis 1999 les personnes morales peuvent faire l’objet d’une condamnation pénale.
Les coauteurs sont punis comme les auteurs
Les complices d’un crime sont punis de la peine immédiatement inférieure à la peine encourue s’ils étaient les auteurs de
l’infraction.
Les complices d’un délit sont puni d’une peine <2/3 de celle qui leur serait appliquée s’ils étaient les auteurs de ce délit.
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11. Qu’est ce qu’une tentative d’infraction ? Différencier de l’infraction.
Il y a 2 sortes de tentatives :
En cas d’infraction manquée : l’auteur n’a pas atteint le résultat recherché pour des raisons indépendantes de sa volonté.
Ex. le tueur qui manque sa cible sera poursuivi pour tentative de meurtre ou d’assassinat.
En cas d’infraction tentée : l’auteur a commencé l’exécution de l’infraction mais pour des raisons indépendantes de sa
volonté, il a été interrompu dans son exécution. Ex. : l’auteur d’un hold-up arrêtés par la police avant qu’il n’ait eu la
possibilité de prendre le butin.
Il n’y a pas tentative en cas de désistement volontaire. L’auteur ne sera donc pas poursuivi.
En cas de tentative, la loi prévoit des peines légèrement inférieures à celle encourue pour l’infraction elle-même.
• Elément moral : résolution criminelle (volonté d’agir mal, il n’y a pas de tentative de délit involontaire)
• Elément matériel : il faut un commencement d’exécution. Les seuls actes préparatoires ne sont pas suffisants s’ils ne
sont pas suivis d’un délit d’exécution ;
• Elément spécial : pas de désistement volontaire dans l’exécution (criminel interrompu par l’arrivée d’un tiers)
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12. Qu’est ce que le concours d’infraction?
Il y a concours d’infraction quand un individu s’est rendu coupable de deux ou plusieurs infractions sans qu’il ait été
condamné de façon définitive pour l’une d’elle au moment où il à commis l’autre.
Dans ses cas, on considère l’ensemble des infractions comme une seule infraction, et on lui appliquera une seule peine, celle
prévue pour la plus grave des infractions.
L’agent se rend coupable successivement de plusieurs infractions sans avoir été condamné définitivement pour l’une d’elle au
moment où il a perpétré les autres.
Les règles pour déterminer le tarif de la peine sont assez complexes et varient suivant la nature de l’infraction :
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12. Qu’est ce que le concours d’infraction?
Peines de confiscation spéciale Les peines de confiscation spéciale sont toujours cumulées.
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13. Expliquer la récidive. Que risque le récidiviste ?
La récidive :
C’est le fait pour un condamné de se rendre coupable d’une nouvelle infraction au moment où il commet une deuxième
infraction.
Contrairement au concours d’infraction, le délinquant a déjà condamné depuis un temps déterminé au moment où il
comment la seconde infraction.
Conditions :
• Condamnation pénale antérieure coulée en force de la chose jugée (pas nécessairement subie) ;
• Rechute de l’infraction
la loi prévoit plusieurs sortes de récidives :
o La personne commet une infraction différente après une condamnation à un emprisonnement d’un an ou plus.
De voir son sursis être révoqué si la nouvelle peine est importante. L’ancienne peine viendra s’ajouter à la nouvelle.
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13. Expliquer la récidive. Que risque le récidiviste ?
Pour les cas les plus graves, se voir imposé une mesure de mise à disposition du gouvernement (détention après
l’exécution de la peine). Les condamnés sont placés sous la surveillance du ministre de la justice qui peut ordonner
l’internement ou mise en liberté sous certaines conditions. Ces conditions sont déterminées par le ministre. (art. 25 du
CP)
Cette mesure de sûreté peut aussi être prononcée à l’encontre des auteurs de certains délits sexuels.
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14. Qu’est ce que la peine ? Quels en sont les caractères ?
La peine peut être définie comme une sanction infligée par le juge en conformité de la loi, à ceux qui ont été dans
les formes voulues, reconnus coupables de la transgression d’un texte répressif.
• L’application des peines par jugement ou arrêt relève du pouvoir judiciaire constitutionnellement indépendant
Caractères :
Le caractère légal « nulle peine ne peut être établie ni appliquée qu’en vertu de la loi » (art.14 const.)
C’est au législateur de créé des peines et de définir des sanctions en fonction de ce qui est
humainement acceptable et socialement souhaitable.
Pour l’essentiel, les peines sont énumérées à l’article 7 du CP. Il s’agit de l’amende, de la confiscation
spéciale, de l’interdiction de certains droits civils et politiques, de l’emprisonnement, de la détention et
de la réclusion.
Le caractère Le juge, contrairement au M.P., doit poursuivre lorsqu’il constate la culpabilité d’une personne en tirer
obligatoire les conclusions légales sur le plan de la peine. Il ne peut se soustraire à cette obligation sous peine de
déni de justice.
Cependant, il a le pouvoir de prononcer une suspension du prononcé de la condamnation ou un sursis
quand les conditions légales sont remplies.
Le caractère La peine ne peut toucher une autre personne que l’auteur de l’infraction qui doit au préalable avoir été
personnel déclaré coupable.
• L’action publique s’éteint à la mort du prévenu (<> action civile)
• Une personne ne peut être condamnée à une peine pour un fait commis par une autre personne
(<> action civile)
• Les parents d’un mineur d’âge ne sont pas responsables sur un plan pénal pour les infractions
commises pour leurs enfants. (<> action civile)
• La responsabilité pénale de la personne morale implique que l’on lui impute personnellement
l’infraction. (<> action civile) (<> action civile)
Exceptions :
• La fermeture d’un débit de boissons peut toucher d’autres personnes que le condamné
• Pour certaines infractions, la loi permet au juge de prononcer la confiscation d’objets dont la
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14. Qu’est ce que la peine ? Quels en sont les caractères ?
propriété n’appartient pas au condamné (art. 50 CP)
Le caractère Une peine ne peut être prononcée collectivement ou solidairement à charge de plusieurs condamnés
individuel dans une même cause.
Pour chaque condamné, le juge est tenu de motiver la peine qu’il prononce.
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15. Qui mène l’action publique ? Expliquer.
L’action publique est la procédure engagée par les personnes compétentes pour faire appliquer au coupable d’une infraction
les sanctions prévues par la loi, dans l’intérêt de la société.
Le ministère public (règle générale), l’administration des finances (pour de petits délits fiscaux), l’administration des forêts
(pour les délits forestiers), l’administration des douanes et accises.
Le ministère public (autrement dit : le procureur, l’avocat général, la magistrature debout, le parquet…l’auditeur du travail)
est composé d’un ensemble de fonctionnaires qui forment le corps de la magistrature, la partie poursuivante qui réclame au
juge l’application de la peine au nom de la société.
Dans l’organigramme du monde de la justice, le ministère public est corps indépendant et très hiérarchisé.
Le ministère public est nommé et révoqué par le roi. Il ne doit pas justifier ça façon de poursuivre, ni au juge, ni au ministre de
la justice. Cependant, le ministre de la justice exerce sur lui une autorité mais celle-ci se borne à l’injonction positive : il peut
ordonner des poursuites mais pas les interdire. Notons également que chaque membre qui compose le ministère public est
subordonné à son supérieur hiérarchique et que de part ce fait, l’indépendance est relative.
Le procureur est en quelque sorte l’avocat de la société. Il n’est pas du côté de l’une ou l’autre partie mais, en tant que
responsable de l’accusation, il est plus proche des victimes que des accusés donc il est objectivement l’adversaire. Son
honnêteté le conduit parfois à demander l’acquittement d’une personne parce qu’il n’y a pas assez de preuves. Il peut donc
demander au juge une peine plus sévère ou plus clémente.
L’action publique peut s’éteindre d’elle-même dans certaines circonstances : mort de l’inculpé, amnistie, abrogation de la loi
pénale (si la volonté du législateur est de renoncer à toute répression), transaction, désistement d’une plainte, prescription, la
médiation pénale et lorsque la chose est jugée.
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16. A quoi sert le ministère public ? Expliquer son organisation et ses
caractéristiques.
Le ministère public sert à la justice du royaume. Les membres du Ministère public sont nommés et révoqués par le Roi.
Le ministère public agit au nom de la société, il représente et défends les intérêts de la société. En tant que responsable de
l’accusation, il exerce l’action publique (il représente la société au procès, organise déroulement de l’accusation en toute
indépendance).
Compétences particulières :
Le ministère public dispose du droit de proposer la transaction en respect de certaines conditions légales.
Pour les affaires qui ne nécessitent pas d’instruction, il est chargé de l’information. Il peut classer sans suite l’action publique.
Le parquet fédéral, un organe du MP, exerce la surveillance sur la police fédérale, sous la direction du procureur fédéral.
Le collège des procureurs généraux, un organe sous l’autorité du Ministre de la justice et composé des procureurs généraux
et du procureur fédéral, est chargé :
- De la mise en œuvre et de la coordination de la politique criminelle déterminée par les directives ministérielles sur
l’avis du collège ;
- D’un rôle consultatif auprès du Ministre de la justice et d’évaluer le fonctionnement du parquet fédéral et la manière
dont le procureur fédéral exerce ses compétences.
1 Le parquet près la cours de il n’exerce pas l’action publique sauf lorsqu’il intente une action dont le jugement est
° cassation attribué à la Cours de cassation. (le cas échéant d’un crime politique dont l’auteur est un
ministre en fonction par ex.)
2 Cour d’appel L’action publique est exercée par le procureur général assisté d’avocats généraux et de
° substituts du procureur du Roi.
Pour les compétences qui relèvent des juridictions du travail, c’est les membres de
l’auditorat général sous la direction du procureur général qui exercent l’action
publique.
3 Devant la cours d’assises C’est un membre du parquet général ou du parquet du procureur du Roi au siège duquel
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16. A quoi sert le ministère public ? Expliquer son organisation et ses
caractéristiques.
° les assisses sont tenues, délégué par le procureur général près la cours d’appel ou
le procureur général lui-même qui exerce les fonctions du ministère public.
4 Dans chaque Il y a un procureur du Roi. Il est assisté par des premiers substituts et des substituts qui
° arrondissement judiciaire exercent leurs fonctions en son nom et sous son autorité. Pour les infractions à la
(27 en Belgique) législation sociale, la poursuite est exercée par l’auditeur du travail devant les mêmes
juridictions pénales.
Caractéristiques du ministère public :
Unité Le ministère public est un corps hiérarchiquement structuré dont les membres sont tenus d’exécuter les
ordres et les instructions de leurs supérieurs.
Le procureur général près la cour d’appel, sous l’autorité du Ministre de la justice, à dans ses attributions
toutes les actions publiques.
Tout les membres du parquet lui doivent obéissance.
Indivisibilité Entre les magistrats du ministère public d’une même juridiction, il n’est fait aucune distinction ou aucune
division pour l’exercice de leur fonction.
Ces magistrats n’agissent pas en leur nom personnel mais au nom du parquet, représentant et défenseur
des intérêts de la société.
Un magistrat peu en remplacer un autre dans une même affaire.
Indépendance Totale à l’égard des cours et tribunaux. Les juges ne peuvent critiquer l’action du MP ou lui donner des
ordres. Les juridictions pénales n’ont pas le droit d’émettre un blâme à l’égard du MP ou des membres du
parquet. De même, elles ne peuvent contraindre le ministère public d’exercer des poursuites (le ministère
public à la possibilité de classer sans suite)
Relative envers l’exécutif : le MP est indépendant du pouvoir exécutif et notamment du Ministère de la
justice. Mais l’indépendance du parquet est relative en ce sens que le ministre ne peut pas lui interdire des
poursuites, mais en vertu du pouvoir d’injonction positive, il peut ordonner des poursuites.
Le parquet fédéral :
Il exerce la surveillance sur la police fédéral.
Le procureur fédéral peut assister aux réunions du collège des procureurs généraux.
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16. A quoi sert le ministère public ? Expliquer son organisation et ses
caractéristiques.
. Une commission des nominations et désignations est chargée de la préparation des examens d’aptitudes et des concours
d’amission au stage, de la formation continuée des magistrats ainsi que la présentation des candidats à des postes tant de la
magistrature assise que debout. Ceci doit, en principe garantir l’objectivité et le caractère non politique de ses nominations.
. Les commissions d’avis et d’enquête chargées d’émettre des avis et des propositions sur le fonctionnement général de
l’ordre judiciaire. Elles traitent notamment les plaintes des citoyens relatives au fonctionnement de l’appareil judiciaire. (un
dossier qui n’avance pas par exemple).
Ces commissions établissent un rapport annuel à transmettre au ministre de la justice et aux assemblées parlementaires
fédérales.
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17. Comment l’action publique peut elle s’éteindre ?
Mort de l’inculpé L’action publique s’éteint, à n’importe quel moment de la procédure, par la mort de l’inculpé.
Amnistie La loi d’amnistie empêche l’exercice des poursuites pénales et efface les condamnations déjà
prononcée pour un type d’infraction qu’elle détermine.
elle est générale et objective, s’applique à tous les individus ayant commis un fait ou une série
de fait déterminés. Elle est d’ordre public : on ne peut refuser le bénéfice.
Elle ne fait pas obstacle à l’exercice des droits civils des personnes lésées par les actes du
délinquant amnistié.
Abrogation de la loi Elle a un effet rétroactif s’il apparaît clairement de cette abrogation que la volonté du législateur
est de renoncer à toute répression. L’abrogation de la loi pénale fait tomber l’action publique à
l’égard de toutes les infractions qui n’ont pas été jugées définitivement.
Transaction Il s’agit d’une procédure non juridictionnelle qui met fin aux poursuites moyennant paiement
d’une somme d’argent.
seul le procureur du roi dispose du droit d’initiative de proposer une transaction. Il n’est pas
obligé de la proposer et l’auteur présumé est libre de l’accepter ou non
Désistement de la plainte Le retrait d’une plainte est possible en tout état de cause. Il arrête la procédure et fait cesser
l’action publique.
Prescription L’écoulement d’un certain temps supprime le droit de poursuite né de la commission de
l’infraction.
Ce principe est basé sur le fait que l’ordre public ne gagne plus rien à poursuivre. Avec le temps
qui passe, les preuves peuvent s’évanouir, les droits de la défense sont plus difficiles à exercer.
La vocation de la justice est d’être rendue dans un délai raisonnable, à défaut de quoi le procès
n’est plus équitable.
Quand la chose est jugée Le jugement est le mode normal d’exécution de la peine.
Une nouvelle action basée sur les mêmes faits n’est plus possible.
Les décisions des tribunaux étrangers n’ont pas en Belgique (sauf exception) la valeur de la
chose jugée.
La médiation pénale Lorsqu’une personne a commis une infraction, le procureur du Roi peut lui proposer une
médiation pénale afin d’éviter l’intervention d’un juge. Il s’agit d’une mesure qui permet de réagir
à l’infraction commise en y associant tant l’auteur que la victime.
Toutes les parties peuvent y trouver un intérêt :
pour la victime : on va chercher le moyen de faire réparer son préjudice de la façon la plus
adéquate ;
pour le procureur et la société : on évite les lourdeurs d’un procès et on réagit rapidement
à l’acte délinquant en soumettant son auteur à certaines conditions.
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17. Comment l’action publique peut elle s’éteindre ?
3 conditions : concerne les fait attaché à une peine correctionnelle < à 2ans ; l’auteur présumer
doit marquer son accord et accepter les conditions ; la médiation n’est possible que si l’affaire
n’a pas encore été confiée à un juge (juge d’instruction ou tribunal). 5 mesures proposées :
réparation du dommage ; médiation entre l’auteur présumé et la victime sur l’indemnisation et
ses modalités ; traitement médical ; travail d’intérêt général ; formation d’une durée de 120h.
max. 3 effets : si toutes les conditions sont remplie l’action publique est définitivement éteinte ;
pas de casier judiciaire pour l’auteur ; en cas d’échec, libre au MP de continuer l’action publique
ou non.
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18. Expliquer la prescription
L’écoulement d’un certain temps supprime le droit de poursuite né de la commission de l’infraction. Ce principe est basé sur
le fait que l’ordre public ne gagne plus rien à poursuivre. Avec le temps qui passe, les preuves peuvent s’évanouir, les droits
de la défense sont plus difficiles à exercer. La vocation de la justice est d’être rendue dans un délai raisonnable, à défaut de
quoi le procès n’est plus équitable.
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19. Qu’est ce que l’action civile ? Quels sont les droits de la victime
L’action civile est celle qui appartient à un individu ayant subi un dommage par la suite d’une infraction. Elle suppose
l’existence d’une infraction, d’un dommage, d’un lien de causalité entre l’infraction et le dommage. Au sens strict du
terme, cela veut dire : un droit de réclamation de dommages-intérêts.
par les subrogés aux droits de la personne lésée. Exemple : compagnie d’assurance pour les dommages matériels du
véhicule de la victime. (Subrogé : substituer une personne à une autre, une chose à une autre)
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