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Mesurer l'insaisissable: Méthode d'analyse du discours de presse
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Ebook379 pages3 hours

Mesurer l'insaisissable: Méthode d'analyse du discours de presse

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Comprenez-vous toujours ce dont on vous parle dans la presse ? Pouvez-vous expliquer clairement ce que vous livre la nouvelle que vous venez de lire, de voir ou d'entendre ? Car la question n'est pas seulement de répéter mots à mots le discours de presse, encore faut-il être en mesure de l'analyser, d'en déchiffrer le véritable sens et de comprendre comment la presse, elle, apprête la nouvelle.
LanguageFrançais
Release dateFeb 23, 2011
ISBN9782760527454
Mesurer l'insaisissable: Méthode d'analyse du discours de presse

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    Mesurer l'insaisissable - Lise Chartier

    Décembre 2002

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    INTRODUCTION

    DE L’OBSERVATION À L’ANALYSE

    Par-delà la presse,

    il y a son discours.

    La recherche d’une méthode d’analyse de presse pouvant satisfaire aux besoins des communicateurs et particulièrement des praticiens en relations publiques a servi de ligne directrice à notre réflexion sur le discours de presse pendant un peu plus de 20 ans.

    L’examen d’une variété de méthodes d’analyse de contenu et notre participation à la préparation de travaux de nature fort différente, mais tous apparentés par un contenu tiré des médias, nous ont progressivement amenée à définir quatre points déterminants dans le choix d’une méthode d’analyse du discours de presse. Ce sont : l’application d’un découpage propre au mode discursif du contenu, l’évaluation basée sur l’idée exprimée, l’obtention de résultats révélant simultanément le quantitatif et le qualitatif, et la capacité de comparer entre eux les indices généraux de divers rapports d’analyses.

    Nous avons finalement opté pour une méthode basée sur le découpage du discours de presse en unités de sens, appelées unités d’information, d’où émergent les supports qui en précisent l’orientation ; en l’absence de ces derniers, la neutralité du contenu prévaut. Dans l’application de la méthode, une couverture de presse est systématiquement découpée, classée, codée et compilée jusqu’à l’obtention de tableaux indiciels dont les données en résument et précisent les caractéristiques sous divers angles. Les résultats permettent de comparer entre eux des dossiers de presse traitant de sujets totalement différents.

    Notre méthode aborde le contenu des nouvelles en détail et en profondeur, laissant peu de place à l’interprétation. Elle permet d’évaluer à la fois quantitativement et qualitativement un corpus de presse par une lecture rigoureuse et systématique des documents qui la composent, par un décodage précis de leur contenu, par la compilation et le traitement mathématique des données recueillies et par une fine analyse des tableaux indiciels en résultant. Après une démarche aussi méthodique, se dégage d’un dossier de presse tout le surplus de sens, dans un contexte objectif supporté par des statistiques.

    Depuis 1971, l’observation quotidienne et intensive de la presse à travers la collecte des nouvelles servant à la fabrication de revues de presse pour des milliers d’abonnés a constitué le point d’appui de nos recheches visant à mieux en comprendre le contenu, d’abord à titre personnel, puis dans le cadre d’une utilisation commerciale avec des collaborateurs que nous avons formés.

    L’application pratique à plusieurs centaines de dossiers de presse pour des clients soucieux d’évaluer le traitement médiatique dont ils faisaient l’objet a subséquemment renforcé nos convictions quant à la valeur de notre méthode d’analyse du discours de presse.

    Tout au long de ces années, nous avons scruté des dizaines de milliers de nouvelles1, éditoriaux, chroniques, entrevues télévisées, reportages radiodiffusés, émissions d’affaires publiques, etc., dont l’analyse minutieuse a servi à la préparation d’une grande variété de rapports. En parallèle avec ces travaux, nous avons mis au point et développé le traitement informatique des données nécessaire pour accélérer et faciliter la production des rapports.

    Pour ceux qui connaissent L’écriture de presse2, nous en avons revu le concept en y ajoutant plusieurs nouveaux éléments, tels les indices généraux de partialité, d’orientation et de tendance-impact d’une couverture de presse3. Nous avons établi un large éventail de catégories pour classifier le contenu avec plus de précision. Et nous avons créé un nouvel indicateur, l’indice de poids-tendance destiné à mieux saisir l’impact de chacune des classifications du contenu sur l’ensemble d’un corpus d’analyse.

    Divers emprunts méthodologiques à des domaines connexes, notamment les sondages d’opinion et l’évaluation publicitaire, nous ont permis d’élargir les fonctions d’analyse pour mieux répondre aux besoins exprimés.

    Au fur et à mesure de la progression de notre démarche, nous avons simplifié le vocabulaire et repensé les définitions de la méthode pour en faciliter la compréhension, particulièrement dans les cas où certaines expressions dérivant de la linguistique et de la sémiologie semblaient un peu arides.

    UNE PASSION COMMUNE

    Les relationnistes et les journalistes vivent entre eux une situation de dépendance, alternant entre l’amour et la haine, la confiance et la méfiance, le contentement et la déception, le bonheur et le malheur. Semblable à celle d’un couple d’amants, leur liaison se poursuit, un jour complice, le lendemain hostile, comme pour beaucoup de professionnels qui partagent une même passion.

    Les relationnistes dont la profession s’est bâtie et adaptée au rythme de l’apparition et du développement de nouveaux types de médias au XXe siècle ont vu, en moins de 40 ans, leur rôle de « représentation » ou de « consultation stratégique » auprès de la direction d’organismes évoluer, s’enrichir, se complexifier, et fréquemment se muter en une fonction de « porte-parole » ou de « voix intermédiaire » tout autant que de « porteur et concepteur de l’image publique » de ces mêmes organisations.

    Les journalistes ont appris durant la même période, avec beaucoup de regret et presque du ressentiment, à côtoyer et travailler avec ces nouveaux intermédiaires, souvent d’anciens collègues de travail, pour recueillir de l’information, pour documenter leurs nouvelles et pour obtenir un point de vue, dans toutes les occasions où la direction n’est pas disponible, c’est-à-dire presque toujours. Frustrés de ne plus parler à Dieu quand bon leur semble, les journalistes ont parfois l’impression d’arracher aux relationnistes des réponses à leurs questions quand ils ne cherchent tout simplement pas auprès d’autres sources des renseignements plus révélatrices. De telles démarches créent de profondes tensions chez les relationnistes et mettent leur crédibilité, quand ce n’est pas leur poste, en péril.

    En conséquence, les relations entre les deux groupes fluctuent au gré des événements. Autant les journalistes se montrent empressés à couvrir les crises et insatiables dans leur quête de nouveaux faits, autant les relationnistes se montrent discrets et prudents dans leurs propos. Autant les relationnistes sont disposés à fournir des renseignements, autant les journalistes peuvent faire preuve d’inconstance ou de retenue quand vient le temps de diffuser des informations.

    Entre les deux groupes plane toujours une grande inconnue, une question quasi existentielle pour chacun : l’information que l’on tient sera-t-elle encore suffisamment importante et intéressante parmi la centaine d’autres qui se présenteront en même temps au guichet du chef de pupitre à l’heure de tombée ? Et de quoi aura-t-elle l’air, quelles réactions suscitera-elle une fois franchie l’étape fatidique de la diffusion ou de l’impression ?

    Inconscient de la polémique engagée entre les frères ennemis, le public composé de lecteurs, d’auditeurs et de téléspectateurs insatiables s’abreuve à diverses sources d’information. Sa mémoire collective ingurgite et digère les menus copieux qu’on lui sert et retient de ce flot continu des nouvelles une certaine rémanence parmi tout ce que déverse chaque jour l’ensemble des médias dans leurs actualités.

    Dès la fin des années 1950, la sociologue et philosophe Naville-Morin avait saisi ce phénomène, le qualifiant d’intuition. Il a guidé et nourri pendant fort longtemps ses travaux de recherche sur la presse et, par la suite, les nôtres. Il a servi d’assise dans l’application et le développement de la méthode d’analyse destinée aux communicateurs que nous présentons en deux volets dans le présent ouvrage.

    Nous nous intéressons tout d’abord au discours de presse en général, tant du point de vue du relationniste que du journaliste. Puis nous détaillons notre méthode de mesure et d’évaluation de ce discours.

    Dans la seconde partie, nous présentons l’analyse des actualités télévisées du référendum de 1980 dont les résultats, tout comme ceux d’un deuxième essai méthodologique en 1981, ont validé, à nos yeux, la pertinence et la qualité de la méthode.

    Cet ouvrage répondra, espérons-nous, aux interrogations exprimées tout autant par les communicateurs que nos autres lecteurs, à savoir qu’il est possible de déceler dans la mouvance de l’information un surplus de signification et d’en mesurer la rémanence, ce qui peut se révéler fort utile dans l’évaluation de nos démarches de communications et dans nos études consacrées à la presse.


    1 Nous avons fait don en 2001, et avec l’autorisation de nos clients, de 250 de nos analyses de presse exécutées entre 1982 et 2000, au Laboratoire d’analyse de presse de la Chaire en relations publiques de l’Université du Québec à Montréal. En les répertoriant, nous avons établi qu’elles portaient sur 46 570 nouvelles et contenaient 292 156 unités d’information.

    2 Violette (Naville dit) Morin, L’écriture de presse, Paris, Mouton, 1969.

    3 Lors d’une visite à Montréal, en 1984, Naville-Morin se montra « impressionnée » par les modifications que nous avions apportées à ses « modestes manipulations ».

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    CHAPITRE 1

    LE DISCOURS DE PRESSE

    UN RÉCIT ÉVOLUTIF

    Par-delà le texte,

    il y a le contexte.

    Journalistes et relationnistes savent pertinemment qu’un événement se poursuit bien au-delà de sa narration au jour le jour. Pour illustrer cet état de fait, nous allons imaginer comment les médias auraient pu couvrir l’histoire du Chaperon Rouge, tout en tenant compte du contexte où évoluaient les principaux acteurs. Nous vous proposons donc une suite dont Charles Perrault se serait sûrement étonné, nous en convenons. Mais il ne connaissait pas encore l’interaction entre les relationnistes et les journalistes.

    La presse, selon ses habitudes, aurait suivi l’histoire sur une très longue période, lui accordant une attention plus ou moins grande à travers les mille et une nouvelles dont elle dispose chaque jour. Notre histoire, présentée à la manière des médias de ce début de XXIe siècle, tient compte des relationnistes, des stratèges, des acteurs, de la présence d’un groupe de pression et s’inspire de situations qui nous sont familières.

    1.1. CHAPERON ROUGE, LE LENDEMAIN...

    L’arrestation de Méchant Loup, coupable de s’en être pris à Chaperon Rouge et à Mère Grand, fit la manchette dans tous les médias. Les principaux acteurs de cette histoire prirent connaissance de leur revue de presse dans les heures qui suivirent l’événement, chacun y recherchait les détails qui le touchaient plus particulièrement. Voici un survol de ce que contenaient les nouvelles, le lendemain de l’événement.

    Le journal Tout Dire narrait sur quatre pages le long siège de la Brigade d’urgence qui, après 10 heures de pénibles tractations et surtout, grâce à l’intervention du fameux reporter Désiré Laforêt, avait réussi à capturer Méchant Loup, un repris de justice bénéficiant d’une libération temporaire. Le tout était abondamment illustré de scènes montrant la lointaine banlieue où vivait madame Mère Grand. La légende, sous la photo d’une voisine interviewée par le journal, expliquait que la jeune fille avait gagné, lors d’un tirage de Loto-du-rêve au profit de la Société contre les maladies, le manteau Pantron qu’elle portait ce jour-là, un modèle unique. Un encadré présentait le voisin d’à-côté qui connaissait intimement la famille Rouge ; il avait fréquenté la même école que la mère de la petite. En sa qualité d’ingénieur en pétrochimie, il révéla que, grâce à ce manteau taillé dans un tissu contenant une nouvelle fibre super-résistante mise au point par la grande multinationale, la petite fille avait été protégée des griffes de Méchant Loup.

    Dans un premier article, l’Aujourd’hui rapportait à peu près la même histoire que le Tout Dire, insistant moins sur les détails. Cependant un deuxième article déplorait le délai de 75 minutes entre l’appel de secours logé par Chaperon Rouge et l’arrivée des brigadiers ; on y voyait la photo d’un porte-parole du Service des communications de la Brigade d’urgence.

    Pour sa part, dans le Droit Chemin, journal plus intellectuel, le chroniqueur David LaPensée s’interrogeait sur la qualité des évaluations des détenus et sur la courte période de détention qui avait précédé la mise en liberté temporaire de Méchant Loup. Il citait les propos du Chef de la sécurité qui, au cours de la campagne électorale, avait déclaré qu’il resserrait les procédures du Service des libérations temporaires à la suite des plaintes du Comité pour la protection des honnêtes citoyens.

    La chaîne de télévision Vitedi avait envoyé un reporter-caméraman qui avait couvert le long siège en livrant un nouveau topo de 30 secondes toutes les quinze minutes. Il y avait eu en tout 40 reportages. Six d’entre eux comportaient des entrevues diverses avec des voisins inquiets. Un brigadier y avait aussi expliqué pourquoi on n’utilisait pas de gaz lacrymogène et le célèbre reporter-négociateur Désiré Laforest avait couronné le tout par un long exposé décrivant la libération de la petite. La caméra avait alors montré quelques images de mademoiselle Rouge, rapidement emmenée par les ambulanciers à l’Hôpital du Buisson, et du corps de madame Grand, enveloppé d’un linceul et emporté vers le laboratoire médico-légal.

    Le reporter Jean Dilon de la chaîne Douze-Mois avait, entre autres nouvelles, produit trois interviews inédites : la première avec un représentant de la Brigade d’urgence décrivant le processus de traitement des appels au 9-1-1 ; la deuxième avec le chimiste Alain Letissu, de la compagnie Pantron, et une troisième avec un représentant du Comité pour la protection des honnêtes citoyens (CPHC). Celles-ci émaillaient le bulletin du Méga-Journal du très populaire animateur Gérard-Denis Grausieu.

    La chaîne Public rapportait laconiquement qu’une tragédie familiale était survenue à Grande Banlieue, occasionnant la mort d’une personne âgée, des blessures à une enfant et l’arrestation d’un suspect, en libération temporaire. La Brigade avait tenté pendant plus de 10 heures d’éviter la tragédie. Le Chef de la sécurité avait demandé une enquête, révéla la station, en citant une source proche du chef dont elle tut le nom.

    Quant aux diverses stations de radio, elles avaient, par de brefs topos de 20 secondes, donné un état de la situation d’heure en heure. Seule la station de radio RICO, où travaillait le célèbre reporter Désiré Laforest, avait consacré à l’événement plusieurs émissions spéciales en direct durant le déroulement de la tragédie.

    1.2. SUITE IMMÉDIATE DE L’ÉVÉNEMENT CHEZ LES ACTEURS

    Dès 7 heures, le Chef de la justice Albert Albert convoqua d’urgence son comité des stratégies pour préparer ses réponses à la presse, pressentant une réaction rapide du Comité pour la protection des honnêtes citoyens.

    Le Chef de la sécurité fit de même, à la suite des propos indiscrets tenus dans son entourage au sujet d’une enquête, et parce que le SLT (Service des libérations temporaires) relevait de sa juridiction.

    À la Brigade d’urgence, on prépara la revue de presse comme d’habitude et on la distribua, dans l’attente des instructions de la haute direction. Le climat était à l’incertitude.

    Au SLT, bien que débordée par les appels des journalistes, la direction se refusa à tout commentaire. Une enquête interne allait débuter, à la suite d’un appel du bureau du Chef de la sécurité reçu durant la nuit. Tous les porte-parole furent avisés de garder le silence pour les 48 prochaines heures.

    Jubilant, le Comité pour la protection des honnêtes citoyens, décida de préparer une manifestation qui se tiendrait le jour même pour augmenter la pression sur le Chef de la justice.

    À la compagnie Pantron, c’était l’effervescence. La directrice des communications et le directeur du marketing recevaient des demandes de partout. Le tissu Prototype-Pantron suscitait des appels d’information de la presse internationale. On s’attendait à ce que la fameux manteau fasse la une partout dans les prochaines heures. On avisait le président Tom Harris et le chimiste Letissu de se tenir prêt pour une conférence de presse durant l’après-midi.

    La Loto-du-rêve et la Société contre les maladies se consultèrent et décidèrent, le cas échéant, de répondre simplement aux questions que leur poseraient les médias, sans commenter le tragique événement.

    1.3. SUITE À LONG TERME DE L’ÉVÉNEMENT DANS LES MÉDIAS

    Les funérailles de madame Grand firent la manchette partout, cinq jours plus tard. L’autopsie révéla qu’elle était décédée d’une crise cardiaque. Les parents de Chaperon Rouge interdirent toute publication de photographies les représentant ainsi que leur fille pour préserver leur vie privée. Ils intentèrent même une poursuite contre la revue Hebdo qui avait publié une photo de classe où apparaissait la jeune fille. On apprit ultérieurement que son père, monsieur Rouge, avait vendu les droits sur l’histoire à la puissante multinationale du cinéma Movie & Co.

    Durant les jours et les semaines qui suivirent, l’histoire de Chaperon Rouge continua à faire son chemin dans les médias, sans la présence de l’héroïne.

    Lors d’une manifestation, le CPHC dévoila que deux détenus en libération temporaire avaient commis des méfaits graves au cours des deux derniers mois. Il exigeait que le Chef de la justice retire la loi ou qu’il démissionne. La nouvelle fut reprise et commentée par tous les médias.

    Le Chef de la justice, le Chef de la sécurité et le directeur du SLT rencontrèrent ultérieurement les médias. Ils confirmèrent qu’une enquête interne doublée d’une évaluation psychiatrique de Méchant Loup avait conclu que ce dernier souffrait d’un problème de double personnalité. Ce problème n’avait pas été détecté par les agents d’évaluation mais avait, tout de même, fait l’objet d’une brève note de la part du directeur du service de psychiatrie. La Chefferie de la sécurité suspendit toute libération temporaire afin de revoir la mission et les processus d’évaluation du SLT, dans l’attente d’une décision de la part de la Chefferie de la justice.

    Le journal Tout Dire et la revue Violence firent une série de reportages à sensation, décrivant les problèmes de comportement de Méchant Loup et retraçant les détails des méfaits commis par les autres détenus dont les cas avaient été rapportés par le CPHC.

    À la suite de ces articles, le CPHC intensifia sa campagne pour l’abolition des libérations temporaires et présenta au Grand Chef du pays de Perreault une nouvelle pétition.

    Le SLT porta plainte à l’Association des journalistes sur appel pour le vol de documents confidentiels par un de ses reporters. La plainte fut rejetée. Les documents avaient été coulés, dans une enveloppe brune, par un employé du SLT, mécontent de ses conditions de travail.

    Le fameux tissu Pantron fut choisi par deux grands couturiers de Paris et New York pour leurs défilés d’automne. La compagnie fit, cette année-là, des profits mirobolants, se retrouvant pour la première fois dans la liste de Fortune. Elle fut aussi l’objet d’une poursuite pour utilisation illégale d’un brevet

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