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Les grandes zones économiques

et l’intégration européenne
Lectures complémentaires
Chapitre 2

Ce chapitre du cours est destiné à faire mieux comprendre le mécanisme de l’intégra-


tion européenne et ses dispositifs, ainsi que de faire connaître les principales zone éco-
nomiques régionales de ce monde.

1. L’évolution du commerce in-


• la division internationale du travail,
ternational • l’augmentation du commerce intra-
firmes (un tiers des exportations
1.1. Introduction
mondiales).

De 1948 à 2002, les échanges commer- 1.2. La structure du commerce internatio-


ciaux mondiaux ont été multipliés par plus nal
de 100 en valeur et leur progression en
volume est plus imposante encore. Le commerce des matières premières et
agricoles a perdu sa prépondérance an-
Cette évolution est la conséquence logi- cienne en part relative au profit des pro-
que des facteurs suivants : duits manufacturés dont la part progresse
et celle des services qui montre le plus fort
• l’intégration des économies des taux d’expansion. Aujourd’hui, les servi-
pays industrialisés, ces représentent près de 20 % des échan-
• le développement du commerce ges internationaux.
inter-branches (70 % du commerce
mondial est réalisé par les pays 1.3. La structure géographique du com-
industrialisés) merce international

Marketing International - Chapitre 2 - Les grandes zones économiques et l’intégration européenne. 2/1
Plus de 70 % des échanges se fait entre 2. L’abandon progressif des droits de
pays industrialisés et plus particulièrement douane,
entre les pôles de la Triade classique 3. L’abolition des restrictions quantita-
composée de : tives,
4. L’interdiction du dumping et des
- l’Europe au sens large, subventions à l’exportation.
- l’Amérique du Nord (Canada,
USA et Mexique), Des exceptions sont permises :
- le Japon.
5. Possibilité de créer des zones de
libre-échange ou d’unions doua-
2. Les grands axes de l’intégra- nières,
tion économique et financière 6. Traitement plus favorables des
mondiale pays en voie de développement,
7. Clause de sauvegarde permettant
Le cadre institutionnel des échanges in- de fixer des contingents en cas de
ternationaux est né àla fin de la seconde déficit grave de la balance des
guerre mondiale. De grands efforts ont paiements,
été accomplis pour relancer l’économie 8. Ripostes anti-dumping.
de manière concertée et organisée.
L’O.N.U. a joué un rôle clé dans les nou- De nombreux cycles de négociation se
velles définitions des règles du commerce sont échelonnés afin de faire progresser le
international. libre-échange.

2.1. Les organisations à vocation commer- Le dernier cycle (Uruguay round 1987-
ciale 1994) a permis :

2.1.1. Le GATT et l’OMC - de réduire de 40 % les droits de


douane des pays industrialisés,
L’Accord Général sur les tarifs douaniers - d’étendre le champ d’exercice du
(General Agreement on Trade and Tariffs - GATT vers de nouveaux secteurs :
GATT) a été signé en 1947 afin de déve- agriculture, textile, services, pro-
lopper le libre-échange. priété intellectuelle,
- la création de l’Organisation
Mondiale du Commerce (OMC ou
Les quatre principes fondamentaux des World Trade Organisation - WTO)
accords du GATT / OMC qui a remplacé le GATT le 1er jan-
vier 1995.
1. non-discrimination :
• Les Etats signataires sont liés par
Un nouveau cycle de négociation doit
la clause de la nation la plus
commencer début 2000 sous le nom de
favorisée qui veut que les avan-
Millenium Round.
tages consentis à un Etat Mem-
bre du GATT doivent être consen-
2.1.2. la CNUCED (Conférence des Nations
tis aux autres signataires,
Unies pour le Commerce et le Dévelop-
• La règle de la réciprocité veut
pement).
qu’un pays abaisse ses tarifs
douaniers si les autres le
font aussi, Créée en 1964, cette organisation ras-
• La règle de l’égalité de traite- semble les pays de l’ONU dans le but de
ment ou traitement national qui mettre en place un nouvel ordre économi-
interdit de pratiquer une discri- que mondial pour favoriser l’essor du
mination entre producteurs Tiers-Monde.
étrangers et producteurs na-
tionaux,

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2.1.3. L’OCDE (Organisation de Coopéra- Créée en 1991, la BERD a pour objectif
tion et de Développement Economique / de favoriser la transition vers l’économie
OECD - Organisation of Economic Coope- de marché des pays d’Europe Centrale et
ration and Development) de l’Est.

A l’origine, cet organisme était destiné à 4. Les accords interrégionaux


supprimer les barrières douanières. Il est
aujourd’hui chargé d’étudier et d’organi- De nombreuses zones de regroupement
ser la concertation des pays industrialisés économique se sont créées ces 30 derniè-
(Pays européens, Etats-Unis, Canada, Ja- res années.
pon, Corée, Australie, Nouvelle Zélande).
L’OCDE analyse la conjoncture économi- 4.1. Organisation des zones économiques
que et formule des recommandations en
matière de politique économique et d’aide Elles prennent des formes différentes en
au développement. fonction du degré d’intégration :

• la Zone de Libre-Echange : est une


3. Les organismes à vocation financière
zone à l’intérieur de laquelle les
marchandises circulent librement (il
3.1. Le FMI (Fond Monétaire International
n’y ni barrières tarifaires ni obsta-
/ IMF International Monetary Fund)
cles autres), chaque pays reste
néanmoins libre de fixer son tarif
Créé en 1944 lors de la conférence de douanier vis-à-vis de pays tiers.
Bretton-Woods, le FMI organise le sys- • l’Union Douanière : est une zone
tème monétaire international et combat les libre-échange complétée par un
désordres monétaires internationaux. Il tarif douanier commun vis-à-vis des
finance par des prêts les déficits des ba- pays tiers.
lances des paiements des pays membres, • le Marché Commun : est une union
à condition que ceux-ci se soumettent aux douanière au sein de laquelle la
directives très strictes qui lui sont impo- libre circulation des personnes, des
sées. biens et des capitaux est assurée.
• l’Union Economique : est un marché
commun au sein duquel les politi-
3.2. La Banque Mondiale
ques sociales et économiques sont
harmonisées.
Elle regroupe trois organismes majeurs : • l’Intégration Economique : est un
marché unique complété par des
politiques sociales et économiques
• la Banque Internationale pour la
unifiées.
Reconstruction et le Développe-
ment (BIRD),
A ce jour, l’Union Européenne est l’exem-
• la Société Financière Internationale
ple le plus élaboré d’intégration régio-
(SFI),
nale.
• l’Association Internationale pour le
Développement (AID)
4.2. Les accords régionaux existants au-
La Banque Mondiale consent des prêts à jourd’hui
des conditions favorables aux pays du
Tiers-Monde. 4.2.1. En Europe

3.3. La BERD (Banque Européenne pour la 4.2.1.1. L’Union Européenne (UE) a été
créée par le Traité de Rome signé en
Reconstruction et le Developpement)
1957. L’objectif du Traité de Rome était la
création d’un espace économique unifié.

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Suède.
L’Union Européenne est une institution
ayant des pouvoirs d'initiative, d'exécu- La Bulgarie et la Roumanie sont entrées
tion, de gestion et de contrôle. Elle est la dans l’Union Européenne en 2007. Plu-
gardienne des traités et incarne l'intérêt sieurs pays de l’ex-Yougoslavie sont offi-
communautaire. La Commission est com- ciellement candidats et l’Islande a mani-
posée de 20 membres appelés Commis- festé en 2009 un intérêt évident à rejoin-
saires européens (2 membres pour l'Alle- dre l’UE. Reste à résoudre le problème
magne, l'Espagne, la France, l'Italie et le épineux de la Turquie.
Royaume-Uni et 1 membre pour chacun
des autres pays). A la date du prochain L’Eurozone est l’ensemble des pays utili-
élargissement de l'Union européenne, il sant l’euro (la monnaie commune) soit :
est prévu que la Commission se compose l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Es-
d'un national de chacun des Etats mem- pagne, la Finlande, la France, la Grèce,
bres, à condition qu'à cette date la pon- l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-
dération des voix au Conseil ait été modi- Bas et le Portugal.
fiée. Cette modification est discutée dans
le cadre de la Conférence intergouverne- 4.2.1.2. L’association Européenne de Libre-
mentale. Les Commissaires sont nommés Echange (AELE) rassemble depuis 1959 l’Is-
pour 5 ans, et  sont choisis en raison de lande, le Liechtenstein, la Suisse et la
leurs compétences générales. Les Etats Norvège.
membres désignent d'un commun accord
le président de la Commission, désigna- 4.2.1.3. L’Espace Economique Européen
tion qui doit être approuvée par le Parle- (EEE) rassemble l’UE et l’AELE (sans la
ment européen. Ensuite, d'un commun ac- Suisse) et est une zone de libre échange
cord avec le président désigné, ils dési- pour les produits fabriqués à l’intérieur de
gnent les autres membres de la Commis- son espace et est considéré comme “l’anti-
sion. Le président et les membres de la chambre de l’UE.
Commission sont alors soumis en tant que
collège, à un vote d'approbation par le 4.2.1.4. L’Espace Economique euro-médit-
Parlement européen.Les membres de la térranéen unit dans une zone qui tend à
Commission exercent leur fonction en devenir une zone de libre-échange (objec-
pleine indépendance, dans l'intérêt géné- tif 2010) les pays de l’UE et onze pays du
ral de l'Union européenne. Suite à la dé- pourtour médittérranéen : l’Algérie, l’Au-
mission collective de la Commission, les torité Palestinienne, Chypre (qui entre-
Chefs d'Etat ou de gouvernement réunis à temps a rejoint l’UE, l’Egypte, Israël, la
Berlin ont demandé à l'italien Romano Jordanie, le Liban, l’Ile de Malte,la Mauri-
Prodi de former une nouvelle Commission tanie, la Syrie et la Turquie).
selon les procédures définies par le Traité
d'Amsterdam. La nomination de la nou- 4.3. Les principaux organes de l’Union Eu-
velle Commission européenne a été ap- ropéenne.
prouvée par le Parlement européen le 15
septembre 1999. Son mandat s'achèvera Le Conseil de l’Union : c’est l’organe poli-
le 22 janvier 2005. tique central de l’Union, il est composé
des ministres des Etats Membres. Son rôle
Les pays membres de l’Union Européenne est d’assurer la coordination des politi-
en 2005 sont les suivants: ques économiques. Il dispose d’un pouvoir
de décision. Il est secondé par le CORE-
Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, PER (Comité des Représentants Perma-
Estonie, Danemark, Espagne, Finlande, nents) et par des Comités spécialisés.
France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie,
Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Pays-Bas, La Commission : elle possède un pouvoir
Pologne, Portugal, République Tchèque, de proposition et d’exécution. Elle gère le
Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie et

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budget communautaire et les fonds spéci- prêts de la BCI sont dns l’ordre la Grande-
fiques : Fonds Social Européen (FSE), Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et la
Fonds d’Orientation et de Garantie Agri- France.
cole (FEOGA), Fonds Européen de Déve-
loppement Régional (FEDER), Fonds de FED (Fonds Européen de développement)(
Cohésion. UE, Afrique Sub-saharienne, Caraïbes, Paci-
fique) (2000-2005) - Le Fonds européen
Le Parlement Européen : il rassemble les de développement (FED) est le principal
représentants élus des peuples des Etats instrument financier de la politique com-
Membres. Il partage avec le Conseil de munautaire d'aide au développement. Il
l’Union le pouvoir en matière de législa- accorde des aides non remboursables à
tion communautaire selon trois systèmes : des programmes de coopération destinés
la consultation, la coopération et la codé- aux pays d'Afrique, des Caraïbes et du
cision. Pacifique (pays ACP) signataires de la
Convention de Cotonou (signée le 23 juin
La Cour Européenne de Justice : assure le 2000 dans la capitale du Bénin, après
respect du droit dans l’interprétation et l'expiration de la convention de Lomé IV).
l’application des Traités Européens. Elle Le Fonds est alimenté par une contribution
peut être saisie par toute partie à l’occa- volontaire quinquennale des Etats mem-
sion d’un litige mettant en cause un acte bres de l'Union européenne complétées
communautaire. par des financements sur ressources pro-
pres de la Banque Européenne d'Investis-
Le COREPER (Comité des représentants sement (BEI). Il ne fait pas partie du bud-
permanents) - Constitué des représentants get communautaire (actions extérieures)
permanents des Etats membres. Il est mais la Commission est chargée de la ges-
chargé d'assister le Conseil de l'Union eu- tion et de l'exécution de ce dernier. Pour
ropéenne en traitant les dossiers (proposi- 2000-2005, les ressources financières du
tions et projets d'actes soumis par la 9ème FED s'élèvent à 13,5 milliards d'eu-
Commission) à l'ordre du jour de celui-ci, ros (89 milliards de francs), les ressources
dans une phase de prénégociations. Il est propres de la BEI à 1,7 milliard d'euros
divisé en deux afin de faire face à l'en- (11 milliards de francs).
semble des tâches qui lui sont confiés : le
Coreper 1, composé des représentants Le FEDER (Fonds Européen de Développe-
permanents adjoints, le Coreper 2, com- ment Régional) - Créé en 1975, le Fonds
posé des ambassadeurs. Il détient une européen de développement régional
place centrale dans le système de prise de (FEDER) est un instrument financier de
décision communautaire où il est à la fois l'Union européenne qui favorise la réduc-
une instance de dialogue ainsi que de tion des disparités régionales et le déve-
contrôle politique. loppement équilibré des régions euro-
péennes en attribuant des subventions aux
La Banque Européenne d’Investissement acteurs locaux dans le cadre de pro-
(BEI) - Créée par le Traité de Rome de grammes de développement établis en
1957, la Banque européenne d'investisse- partenariat entre l'Union européenne, les
ment (BEI) est l'institution financière de Etats membres et les collectivités territoria-
l'Union européenne. Elle accorde des les. Le FEDER est l'un des 4 Fonds structu-
prêts pour des investissements productifs rels de l'Union européenne: 3 autres fonds
qui favorisent la réalisation des objectifs (Fonds social européen - FSE, Fonds euro-
fondamentaux et prioritaires de l'Union péen d'orientation et de garantie agricole
européenne: le développement régional, - FEOGA, Instrument financier d'orienta-
la croissance économique, la compétitivi- tion de la pêche - IFOP) contribuent éga-
té, l'emploi, la création d'entreprises, lement dans d'autres secteurs au dévelop-
l'amélioration des voies de communica- pement équilibré des différentes régions
tion, la protection de l'environnement. Les de l'Union européenne. Le FEDER finance
quatre pays qui bénéficient le plus des également l'initiative communautaire IN-

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TERREG (coopération interrégionale et européen.possède un rôle consultatif et
transnationale) et l'initiative URBAN (ré- assiste le Conseil et la Commission dans la
génération économique et sociales des préparation des textes.
villes et banlieues en crise). Afin de con-
centrer l'aide sur les besoins les plus im- Le Comité des Régions : organe de consul-
portants, le FEDER agit auprès de régions tation des collectivités locales et régiona-
en difficulté (objectif 1: promotion du dé- les de l’Union Européenne. Le Comité des
veloppement et ajustement structurel des Régions est une assemblée consultative de
régions en retard de développement) et l'Union européenne composée de 222
objectif 2 (reconversion économique et représentants des autorités locales et ré-
sociale des zones en difficultés structurel- gionales. Créé par le Traité de l'Union eu-
les). Les subventions du FEDER, dans le ropéenne, qui est entré en vigueur en no-
cadre des DOCUP et des PIC, ne peuvent vembre 1993, le Comité des régions a te-
pas être obtenues directement auprès de nu sa première assemblée en mars 1994.
la Commission européenne mais elles sont Conformément au Traité, le Comité des
allouées dans le cadre de programmes de régions doit être consulté par la Commis-
développement (DOCUP, Documents uni- sion européenne ou par le Conseil dans
ques de programmation); les porteurs de cinq domaines qui touchent directement
projets doivent donc s'adresser aux ins- aux responsabilités des collectivités loca-
tances compétentes de leur région. les et régionales : - Cohésion économique
et sociale (y compris les Fonds structurels);
Le Comité Economique et Social (CES) : - Réseaux transeuropéens dans les domai-
Institué par les Traités de Rome (1957) nes du transport, des télécommunications
aux fins d'associer les divers groupes d'in- et de l'énergie; - Santé publique; o Éduca-
térêts économiques et sociaux à la réalisa- tion et jeunesse; - Culture. Le Conseil et la
tion du Marché commun et de leur donner Commission peuvent consulter le Comité
un instrument institutionnel pour faire con- sur d'autres domaines qui intéressent les
naître à la Commission et au Conseil de collectivités territoriales, tels que le droit
l'Union européenne leurs points de vue sur de vote des ressortissants de l'Union eu-
toutes les questions d'intérêt communau- ropéenne aux élections locales, quel que
taire. Il est composé de 222 membres is- soit l'État membre où ils habitent. Le Comi-
sus des milieux socio-économiques de l'Eu- té des régions peut également, de sa pro-
rope. Les membres sont proposés par les pre initiative, adopter des avis sur d'autres
gouvernements nationaux et nommés à sujets, tels que l'agriculture, la protection
titre personnel par le Conseil de l'Union de l'environnement et la politique urbain
européenne pour une période de 4 ans
renouvelable. Les Conseillers sont organi- Le FEOGA, section Orientation (Fonds Euro-
sés en trois groupes : Employeurs, Tra- péen d'Orientation et de Garantie Agri-
vailleurs, Activités diverses. La mission des cole) - Créé en 1962, le Fonds européen
membres du CES est d'adresser des avis d'orientation et de garantie agricole
sur des thèmes d'intérêt européen au Con- (FEOGA) est l'instrument financier de la
seil, à la Commission et au Parlement eu- Politique agricole commune (PAC), chargé
ropéen. Selon les cas, la consultation du de soutenir les marchés agricoles (section
Comité de la part de la Commission ou du Garantie) et de contribuer au développe-
Conseil est obligatoire ou facultative mais ment du secteur rural (section Orienta-
le Comité peut aussi émettre des avis de tion). Le FEOGA - Orientation est l'un des
sa propre initiative. L'Acte unique (17/2/ 4 Fonds structurels de l'Union européenne:
86) et le Traité de Maastricht (7/2/92) trois autres fonds, le Fonds social euro-
ont renforcé l'obligation de consulter le péen (FSE), le Fonds européen de déve-
Comité, en particulier pour les nouvelles loppement régional (FEDER) et l'Instru-
politiques (régionale et environnement). ment financier d'orientation de la pêche
Le Traité d'Amsterdam élargit les domai- (IFOP), contribuent également, dans d'au-
nes de consultation et prévoit la consulta- tres secteurs, au développement équilibré
tion du CES par le Parlement des différentes régions de l'Union euro-

Marketing International - Chapitre 2 - Les grandes zones économiques et l’intégration européenne. 2/6
péenne.
1951 Traité de Paris créant la Com-
Pour améliorer l'efficacité de la politique munauté Européenne du
régionale et faire face à l'élargissement Charbon et de l’Acier (CECA)
de l'Union européenne aux Pays d'Europe
centrale et orientale, le Conseil européen 1986 Acte Unique Européen assurant
de Berlin, de mars 1999, dans le cadre de la relance de la construction
l'Agenda 2000, réforme l'aide euro- européenne afin de réaliser un
péenne aux régions. Celle-ci est plus con- Marché Unique
centrée et plus ciblée (3 objectifs au lieu
de 7 et 4 Initiatives communautaires au
1992 Traité de Maastricht : acte de
lieu de 13 ) et la mise en oeuvre est plus
naissance de l’Union politique,
décentralisée. Actions soutenues: afin de
économique et monétaire.
mieux structurer toutes les actions qu'il fi-
nance, le FEOGA s'est doté de deux sec-
tions: une section garantie et une section 2003 Le Traité de Nice est entré en
orientation qui est seule considérée vigueur le 1er février 2003
comme Fonds structurel.
ll a été établi pour pour mettre
REPRESENTATION PERMANENTE (RP) - C'est en place un mécanisme per-
l'ambassade des Etats membres auprès de mettant d’ouvrir l’Europe aux
l'Union européenne. Elle compte diploma- nouveaux pays candidats.
tes et fonctionnaires issus de ministères
La Constitution Européenne :
techniques de façon à assurer l'interface
fin 2003, un accord est atteint
avec l'administration nationale et la repré-
au sein de l’Union Européenne
sentation de l'Etat membre au sein du
sur un Traité Constitutionnel.
Conseil. C'est par elle que transitent toutes Celui-ci sera soumis à ratifica-
les informations officielles de la Commis- tion en 2005-2006. Au prin-
sion et du Conseil à destination de l'admi- temps 2005, la France et les
nistration nationale. Pays-Bas ont rejeté la future
Constitution Européenne lors
La Cour des Comptes : contrôle la gestion des référendums populaires
des finances communautaires. organisés dans les deux pays.

4.4. Les étapes de la création de l’Union


Européenne - Les traités fondateurs. 4.5. Les zones de Libre-Echange sur le Con-
tinent Américain

1951 Traité de Paris créant la Com- 4.5.1. L’accord de libre-échange nord amé-
munauté Européenne du ricain (ALENA) (En anglais : North American
Charbon et de l’Acier (CECA) Free Trade Association - NAFTA)

Cette zone a été créée en 1994 et com-


1957 Traité de Rome créant une
prend le Canada, les Etats-Unis et le
Union Douanière et un espace
Mexique. C’est la plus vaste zone de libre-
sans frontières permettant la
libre circulation des biens, ser- échange du monde. Un des problèmes
vices, capitaux et personnes essentiels de l’ALENA est la différence de
taille entre les trois pays membres. Les
Etats-Unis représentent 89 % de la masse
1958 Traité Euratom instituant la totale, le Canada 6,6 % et le Mexique
communauté Européenne pour 4,1 %.
l’Energie Atomique

Marketing International - Chapitre 2 - Les grandes zones économiques et l’intégration européenne. 2/7
4.5.2. Le marché Commun du Sud (Merca- nière.
do del Sur ou Mercosur)
Le 9 juin 2000, les présidents de Bolivie, Pérou,
Equateur, Colombie et Venezuela – les cinq pays
Cette zone de libre échange a été créée
membres de la Communauté Andine (CAN) consti-
en 1991 avec l’objectif de former un mar- tuant un ensemble de 110 millions d’habitants – ont
ché commun. La zone comprend : l’Argen- donné le coup d’envoi à la création d’un marché
tine, le Brésil, l’Uruguay, ainsi que deux commun andin, sur le modèle de l’Union Euro-
péenne. Le protocole d’accord, baptisé Acte de
pays associés : la Bolivie et le Chili. Lima, porte fondation d’un espace économique
commun entre les cinq pays. Il prévoit l’instauration
4.5.3. Le marché commun de la mer des pour 2005 d’une politique agricole commune, la
Caraïbes (CARICOM) libre circulation des biens et des personnes, et la
mise en place d’une politique extérieure commune.
Il envisage aussi la création d’un système douanier
Il regroupe depuis 1973, 13 états anglo- commun, la libéralisation des services, l’élimination
phones de la mer des Caraïbes. des obstacles à la libre circulation des capitaux, un
système de coopération entre les bourses de cha-
que pays, la mise en place de convergences macro-
4.5.4. L’Association des Etats des Caraïbes économiques (en particulier en matière de dette
(ACS) extérieure et d’inflation), et l’ébauche d’un espace
policier et judiciaire intégré. L’éventualité de créer
à terme une monnaie commune a été jugée préma-
Depuis 1994 les pays du Caricom + la Co- turée.
lombie, Cuba, la République Dominicaine,
Haïti, le Mexique, le Surinam et le Vebne- 4.5.8. Le CAFTA (Central American Freec-
zuela négocient en vue de créer une zone Trade Area): une nouvelle zone de libre-
de libre-échange. échange entre les Etats-Unus et l’Amérique
Centrale.
4.5.5. Le marché commun Centre Améri-
cain (MCCA) Après des débats difficile, le CAFTA a été
ratifié à une faible majorité en juillet 2005
Cinq pays d’Amérique centrale (Costa Ri- par le Congrès américain. Six pays
ca, Guatemala, Honduras, Nicaragua et d’AmériqueCentrale avaient déjà voté en
El Salvador) ont lancé, dès 1961, des né- safaveur dès 2003 : le Salvador, le Hon-
gociationzs en vue de former une union duras, le Guatemala, le Costa Rica, le Ni-
douanière. Sans grand succès. Des négo- caragua et la République Dominicaine.
tiations ont été relancées avec la perspec- Cet accord annonce la disparaition pro-
tive d’accord de libre-échange avec les gressive des barrières douanières entre les
pays de l’ALENA. pays signataires pour des échanges com-
merciaux évalués à 30 milliards d’US$
4.5.6. L’Association Latino-Américaine par an.
d’intégration (ALADI)
4.6. En Asie
Dès 1980, des négotiations ont été enta-
mées entre des pays d’Amérique Latine 4.6.1. L’Association des nations d’Asie du
(Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Sud-Est (en anglais : Association of South
Equateur, Mxique, Paraguay, Uruguay et East Asian Nations - ASEAN)
Venezuela. L’objectifd lointain est la créa-
tion d’un lmarché commun. Jusqu’à ce Entamé en 1967, l’objectif de cette région
jour, des échanges préférentiels ont été est la création d’une zone de libre-
atteints. échange et de trouver des accords de
coopération avec l’Union Européenne afin
4.5.7. Le pacte andin de fairee baisser les droits de douane.

En 1969, cinq pays longeant la Cordill- Les pays fondateurs sont : Brunei, l’Indo-
lière des Andes (Bolivie, Colombie, Equa- nésie, la Malaisie, les Philippines, Singa-
teur, Perou et Venezuela) ont lancé les pour, la Thaïlande et le Vietnam. Les pays
travaux de création d’une union doua-

Marketing International - Chapitre 2 - Les grandes zones économiques et l’intégration européenne. 2/8
suivants se sont ajoutés au fil des années : Réunis er le Koweit. Les négotiations ont
Cambodge, le Myanmar. débuté dès 1981, sans beaucoup de suc-
cès étant donné la faiblesse des échanges
L’ASEAN+3 est constitué des pays cités ci- dans la région. Dernièrement, le processus
dessus plus la Chine, le Japon et la Corée a été relancé et des initiatives nouvelles
du Sud. semblent prendre corps.

4.6.2. L’accord de coopération commerciale 4.8. En Afrique


Australie/Nouvelle-Zélande (en anglais
Australia-NewZealand cooperation and Deux intiatives ont été lancées, en Afri-
trade Association ANZERTA) que, dans le passé sans rencontrer un suc-
cès important.
Créée en 1983, cette union entre les deux
membres de l’ancien Commonwealth brit- 4.8.1. La Communauté de Développement
tanique a réalisé partiellement ces objec- de l’Afrique Australe
tifs.
Négotiations entamées en 1992 avec l’ob-
4.6.3. La Coopération écnomique Asie Pa- jectif de créer une zone d’intégration éco-
cifique (en anglais Asia Pacific Economic nomique à partir de deux unions douaniè-
Cooperation - APEC) res existantes (SACU et SADCC ou South
African Development Coordination Con-
Cette très grande zone regroupe les pays ference. Cette zone regroupe l’Afrique du
des zones suivantes : ASEAN, ALENA Sud, l’Angola, le Botswana, le Lesotho, le
plus l’Asustralie, la Chine, le Chili, la Co- Malawi, l’Ile Maurice, le Mozambique, la
rée du Sud, Hong Kong, la Nouvelle-Gui- Nonibie, le Swaziland, la Tanzanie, la
née, la Nouvelle-Zélande et la Papouasie. Zambie et le Zimbabwe.

Jusqu’à présent, c’est principalement un 4.8.2. La Communauté Economique des


forum multilatéral ayant pour but de favo- Etats d’Afrique de l’Ouest
riser les échanges dans le bassin de
l’Océan Pacifique. Pourrait fonctionner Dès 1975, premières discussions en vue
comme zone de libre-échange par étapes de la création d’un Marché Commun. En
entre 2010 et 2020. feraient partie : le Bénin, le Burkina-Fasso,
la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le
4.7. Le Monde Arabe Niger, le Sénégal, la Guinée, le Libéria, la
Sierra Leone, la Gambie, le Ghana, la
4.7.1. Le Conseil de Coopération des Etats Guinée-Bissau et le Togo.
Arabes du Golfe

Ce conseil regroupe l’Arabie Saoudite, le


Bahrein, le Qatar, Oman, les Etats Arabes

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Annexe 1

Les Nations-Unies

L’organisation des Nations-Unies a été fondée en - l’UNESCO, pour la culture,


1945 par 50 pays. Leurs objectifs communs ont - le PNUD : le programme des Nations Unies
été réunis dans une Charte : pour le développement durable,...

- maintien de la paix,
- respects des droits de l’homme, Ces organismes peuvent être autonomes (et liés à
- développement de la coopération internatio- l’ONU par des accords de coopération) ou direc-
nale, tement placés sous l’autorité de l’Assemblée Gé-
- amélioration des conditions de vie de tous les nérale ou du Conseil Economique et Social.
citoyens du monde.

A ce jour, l’ONU compte 191 membres. Son fi-


nancement est assuré par les contributions obliga- L’héritage de la seconde guerre mon-
toires des pays membres et par des contributions
diale : les accords de Bretton-Woods...
volontaires d’entreprises et de particuliers.

En juillet 1944, alors que la seconde guerre


Six organes principaux constituent l’ONU :
mondiale est ptesque fibie, les représentants de
45 pays se retrouvent à Bretton-Woods, aux
- l’Assemblée Générale, qui siège pour examiner
Etats-Unis. Le but de cette réunion est double et
les problèmes les plus urgents de l’humanité et
fondamental : instaurer un nouveau système mo-
où chaque membre dispose d’une voix.
nétaire international et empêcher les polotiques
- le Conseil de Sécurité qui est responsable du
économiques désastreuses qui avaient conduit à
maintien de la paix (il est composé de 15 mem-
la “Grande Dépression” des années 1930.
bres dont 5 permanents : Chine, Etats-Unis, Fédé-
ration de Russie, France et Royaume-Uni. Les 5
Le nouveau plan monétaire international doit re-
permanenbts disposent d’un droiut de veto sur
lancer le commerce international. Il instaure
toute décision.
“l’étalon change-or” qui établit la convertibilité
- le Conseil Economique et Social qui coordonne
fixe des devises par rapport au dollar, la valeur
les activités économiques et sociales des Nations-
de celui-ci étant définie par rapport à celle de
Unies (ses 54 membres sont élus pour 3 ans par
l’or. La conférence de Bretton-Woods devait éga-
l’Assemblée Générale).
lement définir l’aide économique nécessaire à la
- le Conseil de tutelle est chargé de la sur-
reconstruction de l’Europe.
veillance des territoires placés sous la tutelle des
Nationzs-Unies.
Juillet 1944 constitue l’acte de naissance des
- le Secrétariat qui assure le fonctionnement de
grandes institutions internationales : le Fonds Mo-
l’organisation.
nétaire International (FMI) et la Banque Interna-
- la Cour Internationale de Justice qui statue sur
tionale pour la reconstruction et le développe-
les différents entre pays (elle est constituée de 15
ment (BIRD) qui deviendra, plus tard, la Banque
juges conjointement élus par l’Assemblée Géné-
Mondiale. La construction de l’Organisation in-
rale et le Conseil de Sécurité.
ternationale du commerce (OIC) est également
prévue, mais elle échoue suite aux dissensions
A ces 6 organes principaux, s’ajoutent différents
entre Britanniques et Américains. Il faudra atten-
bureaux, agences créées ou programmes,au fil
dre 1947 pour que soit conclu un simple accord
des ans :
provisoire : le GATT (General Agreement on Trade
and Tarrifs). Celui-ci vise a libéraliser progressi-
- l’OMS chargée de la santé,
vement le commerce mondial. En janvier 1995, le
- la FAO de l’alimentation et de l’agriculture,
GATT a été remplacé par une institution, l’Organi-
- la CNUCED pour le commerce et le développe-
sation mondiale du Commerce (OMC).
met,

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Le Fonds Monétaire International (FMI) a pour La Banque Mondiale compte en ce moment 184
but de stabiliser le système monétaire internatio- membres. L’essentiel de ses ressources provient
nal. Pour éviter le blocage des échanges ou la essentiellement d’emprunt qu’elle effectue sur le
propagation des problèmes de solvabilité, le FMI marché mondial et qu’elle obtient à des taux fa-
surveille les évolutions financières mondiales et vorables du fait de son excellente réputation. La
accorde des prêts aux pays dont le système ban- direction de la Banque Mondiale est assurée par
caire ou les finances publiques présentent des ses pays membres-actionnaires. Le pouvoir de
risques de solvabilité. Le FMI accorde principa- ceux-ci varie en fonction de la quantité d’actions
lement deux types de prêts : des prêts non con- détenues. Ce nombre est déterminé par la taille
cessionnels (au taux du marché) qui permettent de son économie. Son Directeur Général est tra-
aux pays membres de faire face à des difficultés ditionnellement un Américain.
temporaires ou structurelles, et des prêts conces-
sionnels (à des conditions plus favorables que L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) est
celles du marché) appelés “Facilités” pour la ré- néée en 1995, lors de l’achèvement du dernier
duction de la pauvreté et la croissance. Le Fonds cycle de négociations du GATT : “l”Uruguay
participe aussi à l’initiative pour les pays pauvres Round” (1986-1994). Comme le GATT, elle a
très endettés qui a pour vocation de diminuer pour mission la libéralisation du commerce des
l’endettement des pays pauvres surendettés. biens et services à l’échelle mondiale. La princi-
pale nouveauté de l’OMC réside dans son or-
Le FMI compte actuellement 184 membres. Ses gane des différends commerciaux. Composé
ressources proviennent essentiellement de la d’experts indépendants, c’est une instance d’arbi-
quote-part apportée par chacun des membres. trage des conflis commerciaux. Il est autorisé à
Les quote-parts sont calculées sur base d’un cer- sanctionner financièrement les etats. Ceci consti-
tain nombre de variables économiques (par tue un pouvoir unique dans le droit international.
exemple : PIB, commerce extérieur, réserve de l’OMC regroupe 148 Etats membres qui réalisent
devises,...) exprimées en droits de tirage spé- plus de 90 % du commerce mondial. Les déci-
ciaux (DST) : l’unité de compte du FMI. La quote- sions sont prises collégialement, la règle étant
part d’un état membre détermine le montant de celle du concensus. Ce système n’est pas entiè-
sa souscription, le nombre de voix dont il dispose rement démocratique puisquetous les pays ne
et son plafond d’accè saux ressources financiè- sont pas égaux car ils ne disposent pas tous du
res. même pouvoir de négociation. Les accords con-
clus à l’OMC sont tous soumis à ratification par-
Traditionnellement, la présidence du FMI est ré- lementaire des Etats membres.
servée à un Européen.

La Banque Mondiale propose à ses membres en Ce chapitre fait partie du syllabus du cours de
difficulté un concours financier et technique. Fi- marketing international donné par Bernhard
nancièrement, elle accorde des prêts à des taux
Adriaensens à la Solvay Brussels School of Econo-
préférentiels, fournit des garanties pour couèvrir
les risques de défaut de paiements des pays em- mics and Management de l’’Université de Bruxelles.
prunteurs ou du secteur privé et octroie des dons
de façon très marginale. Initialement, destinée à
financer la reconstruction en Europe au lende-
main de la seconde guerre mondiale, la Banque
Mondiale s’est efforcée à encourager la crois-
sance économique, puis à lutter contre la pauvre-
té dans les pays en développement ou post-com-
munistes. Depuis sa création, elle s’est vue se-
condée par quatre institutions qui forment le
Groupe de la Banque Mondiale. Celles-ci ont
pour vocation de favoriser le développement des
investissements privés dans les pays en dévelop-
pement et d’accorder des prêts à taux quasi-nul.

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