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I.Travail préparatoire
1.Entre 1960 et 2007, le PIB/hab a augmenté de 2,5% par an en moyenne en France2, 5 = (ⁿ√(PIB2007/PIB1960) – 1 )En 2006 , Cuba est à la 48 ° place dans la hiérarchie mondiale de l’IDH et à la 88° place dans celle du PIB/hab :Classement de Cuba dans la hiérarchie mondiale de l’IDH – Classement mondial de Cuba dans la hiérarchie mondiale duPIB/hab 2.Pour tester la corrélation entre croissance et développement, il faut mettre en évidence un indicateur pour chaqueconcept :
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Pour la croissance, concept quantitatif, on peut prendre le PIB/hab et sa croissance : plus lePIB/ hab augmente et a augmenté rapidement, plus le niveau de PIB/hab sera élevé en 2006 ; lePIB/ hab en 2006 est donc le résultat de la croissance passée
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Le développement est un élément qualitatif ; il est donc plus difficile d’en trouver une mesure.A.Sen a construit pour le PNUD l’IDH qui mesure la satisfaction des besoins essentiels :niveau de vie décent, accès aux soins et à l’éducationUne analyse transversale permet de mettre en évidence une corrélation positive entre croissance et développement : plusle PIB/hab est élevé, plus l’IDH est fort :
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le nuage de points du graphique 1B a bien la forme d’une courbe croissante : on peut ainsicomparer la Sierra Leone qui a le PIB/hab en PPA le plus bas en 2001 (500$ PPA) et le niveaud’IDH le plus faible (0,3) avec le Luxembourg a un PIB/hab de 50 000$ PPA et un IDH de 0,9
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Les conclusions de 2001 sont confortées par celles de 2006 : quand on compare la Norvège auCongo, on remarque que la Norvège a eu un taux de croissance annuelle du PIB/hab près de 3 foissupérieure à celle du Congo, a un PIB/hab en PPA en 2006 plus de 25 fois supérieur à celui duCongo , et un indicateur d’IDH 3 fois supérieur (doc1A)Il y a donc concordance entre les 2 classements : la Norvège a un meilleur classement pour l’IDH d’une place par rapportà celui du PIB/hab , le Congo 2 places (doc 1A). Comme les deux hiérarchies semblent similaires, il paraît inutile d’enutiliser 2.On retrouve ici l’analyse de Kuznets : il considère certes que croissance et développement sont deux notionsdistinctes, mais que le développement peut être mesuré par la croissance. Kuznets est donc un auteur caractéristique del’analyse libérale : la croissance est une condition nécessaire et suffisante pour assurer l’amélioration du sort des populations3.Cependant, si des exemples peuvent faire apparaître une corrélation positive entre croissance et développement, cetterelation n’est pas automatique : de nombreux contre-exemples sont présents :
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Les classements du PIB/hab et de l’IDH ne sont pas absolument similaires ; des différencessouvent importantes apparaissent. C’est le cas de Cuba qui avec un IDH de 0 ,855 est classé à la48° place de la hiérarchie de l’IDH, alors qu’avec un PIB/hab en PPA de 6876 en 2006 , il est placéà la 88° place du classement du PIB/hab en PPA (doc1A)
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Les deux hiérarchies sont donc différentes : les Etats-Unis ont un PIB/hab en PPA supérieur à celuide l’Islande (43 968$ contre 35 814 $), mais un IDH inférieur (0,950 contre 0,969) (doc 1A)
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Ainsi, un même niveau de PIB/hab peut être corrélé avec des niveaux d’IDH très différents : le Niger et le Tadjikistan ont, en 2001, un PIB/hab en PPA de 1000$, mais l’IDH du Tadjiskistan est4 fois supérieur à celui du Niger (0,8 contre 0,2) (doc 1B)
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De même, un même niveau d’IDH peut être relié avec des niveaux de PIB/hab en PPA trèshétérogènes : en 2001, le Vietnam et les Emirats Arabes Unis ont un même niveau d’IDH (0,7),mais les Emirats Arabes Unis ont un PIB/hab en PPA 20 fois supérieur à celui du Vietnam(20 000$ contre 1000$)
 
Correction question de synthèse n° 1 2009-2010 :Croissance, développement, développement durable
 
4.Au Burkina-Faso en 2005, l’IDH est de près de 0,4 et son empreinte écologique est de 1,9, c’est-à-dire qu’en moyenne unhabitant utilise 1,9 hectare pour satisfaire sa consommation en produits de zones de pêches, en terrains bâtis ou aménagéset plus généralement en surface d’absorption des déchets5.Pour que notre modèle de croissance assure un développement durable, il faudrait que la croissance productiviste assure àla fois la satisfaction des besoins générations présentes et celle des générations futures. Concrètement, la satisfaction des besoins des générations présentes est mesurée par un IDH supérieur à 0,8, celle des générations futures par une empreinteécologique moyenne de 2 ha/hab pour l’ensemble de la planète ( au-delà, il y a une surexploitation des ressources de la planète).Or, une analyse longitudinale puis transversale montre que cela sera impossible, si ce modèle est généralisé àl’ensemble des pays de la planète :
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Une analyse longitudinale s’opère en étudiant l’évolution de l’empreinte écologique des pays entre1961 et 2005 (doc 1B). Entre 1961 et 2002, quelle que soit les régions, l’empreinte écologique aaugmenté : elle est passée de 5ha/hab à 9 ha/hab pour l’Amérique du Nord, de 1 à 2 pour l’AsiePacifique. Aujourd’hui les pays riches (Arique du Nord et toute l’Europe) ont uneempreinteécologique largement supérieure à 2, mais comme ils représentent une fraction très faiblede la population mondiale, les problèmes envirronnementaux sont minorés. En revanche, ledoublement de l’empreinte écologique de la région Asie Pacifique corrélée vaec l’augmenttaionrapide de sa population aura des effets négatifs sur la qualité de l’environnement. En raisonnant àlong terme, le jour où la région Asi Pacifique aura la même empreinte écologique que l’Amériquedu Nord, les dégats écologiques sont très graves (doc2A)
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Une analyse transversale en 2005 montre que le développment durable est intenable avec lagénéralisation du modèle de croissance occidental (doc 2A). Dans ce graphique reliant IDH etempreint écologique, on se rend compte qu’aucun pays n’arrive à satisfaire à la fois les besoins desgénérations présentes et ceux des génénrations futures. Les pays les pauvres arrivent bien à préserver l’environnement, puisque leur empreinte écologique est inférieure à 2ha/hab. Dans un premier temps, l’amélioration de la satisfaction des besoins présents est obtenue sans réelledégradation de l’environnement : l’Inde a la même empreinte écologique que le Burkina-Faso,mais un IDH près du double (0.35 contre 0.6).Or, à partir d’un IDH de 0.8( qui est le seuil desatisfaction des besoins des générations présentes) , l’augmentation très lente de celui-ci se taduit par une augmenttaion exponentielle de l’empreinte écologique : les Etas-Unis ont un IDHlégèrement supérieur à celui du Japon et une empreinte écologique 2.5 fois supérieure (4 contre 10)6.Le PIB/tête de l’Asie de l’Est (hors Chine) représente 13% du PIB/tête moyen des pays riches du Nord en 1999 :(PIB/tête de l’Asie de l’Est (hors Chine) : PIB/tête moyen des pays riches du Nord) x 1007.Selon les libéraux, la croissance devrait se traduire par une convergence des économies : les pays les plus pauvresconnaîtraient une croissance économique plus forte que celle des pays riches, ce qui leur permettrait à terme de rattrapper ceux-ci. Dans le long terme, l’ensemble des pays du monde auarit le même niveau de PIB/hab.Ceratines données vérifient cette analyse. Dans le classement fait par la Banque mondiale en 2007 des taux de croissanceannuel moyen , on remarque que les pays qui ont connu la croissance économique la plus forte étaient ceux qui étaient pauvres en 1960 : la Chine avec une augmenttaion du PIB/hab de 7% par an en moyenne, le Bostwana avec unecroissance économique annuelle moyenne de 6% ou la Corée du Sud qui a vu son PIB/hab s’élever de 6% par an enmoyenne ( doc 3A ).Les écarts de niveau de vie se sont donc réduits entre les pays riches et les pays pauvres dans la période 1960-1999 (doc3B).En 1960, le PIB/tête de l’Asie de l’Est (hors Chine ) était 20 fois inférieur à celui des pays d’Am2rique du Nord(124 :6) ; en 1999, l’écart de niveau de vie n’est plus que de 1à 7 ( 98/13). L’écart de PIB/tête entre les pays du Sud etl’Europe de l’Ouest s’est aussi réduit : de 1 à 22 en 1960, de 1 à 20 en 1999.Les inégalités mondiales de PIB/hab perdurent, mais elles s’atténuent, vérifiant ainsi l’hypothèse de convergence deséconomies.8.Certes quelques exemples permettent de vérifier l’hypothèse de convergence des économies, mais la relation entrre unePIB/hab faible et une croissance économique forte n’est ni auatomatique, ni systématique.Certains pays pauvres ont ainsi eu une croissance économique très faible : le Tchad ou le Pérou ont vu leur PIB/habaugmenter de 0.5% par en moyenne ; d’autres une baisse de leur PIB/hab : la République démocrtaique du Congo a vu
 
son PIB/hab diminuer de 3% par an en moyenne. Dans le même temps, certains pays riches connaiisaient une croissanceéconomique rapide : le Luxembourg ou la Norvège ont ainsi eu une croissance économique moyenne de leur PIB/tête d’à peu près 3%.Les inégalités entre pays riches et pays pauvres ne se sont donc pas réduites pour tous. En 1960, le PIB/tête del’Amérique du nord était 25 fois supérieur à celui de l’Afrique sub-saharienne, en 1999, est de 51 (101/2). L’Amériquelatine est aussi une région qui a vu son PIB/tête diminuer relativement à celui des pays riches : en 1960, le PIB/tête del’Europe de l’Ouest représentait un peu plus de 5 fois celui de l’Amérique latine, en 99 l’écart est de 49(doc 3B).
II.Question de syntse
La conférence des Nations Unies sur le changement climatique se tiendra à Copenhague en Décembre. Il s’agit désormaisde définir les objectifs d’après Kyoto qui s’arrête en 2012.. L’objectif est de conclure un accord juridiquementcontraignant sur le climat, valable à l’échelle mondiale et portant sur la période postérieure à 2012. On observe, en effet,un réchauffement climatique, une pollution accrue, une raréfaction des ressources naturelles que certains attribuent aumodèle de Croissance productiviste des pays occidentaux : produire toujours plus pour consommer toujours plus.Tous les scientifistes et économistes ne sont pas d’accord avec cette vision. En France, Claude Allègre remet en causel’idée d’un réchauffement global. Les économistes liréraux considèrent que la croissance que l’on peut définir d’aprèsF.Perroux comme l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues (chacune de ces périodescomprenant plusieurs cycles quasi décennaux) d’un indicateur de dimension : pour une nation le produit global net entermes réels est toujours positive. Elle est une condition nécessaire et suffisante au développement qui est l’améliorationde la situation de la population. Comme les pays en retard bénéficient des techniques importées des pays riches, leur croissance est plus rapide, ce qui assure un phénomène de convergence économique : dans le long terme, tous les apysauront le mêmme niveau de PIB/hab.Cette vision paraît cependant beaucoup trop optimiste. En effet, la croissance n’est pas le seul facteur assurant ledéveloppement, ce qui limite le phénomène de convergence. A long terme , ensuite , la croissance entraîne unesurexploitation des ressources naturelles et une augmentation de la pollution qui peuvent aller à l’encontre dudéveloppement durable qui est d’après le rapport Bruntland un développement qui répond aux besoins du présent sanscompromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs
A.
Les effets positifs de la croissance…
Pour les économistes libéraux, la croissance assure l’amélioration du sort des populations et une réduction des inégalitéstant mondiales qu’à l’intérieur des pays
1.La croissance économique est une condition nécessaire et suffisante pour assurer ledéveloppementa.Constat
On note ainsi une corrélation positive entre la croissance mesuré par le Pib/hab et sa croissance et le développement, dontune indiaction possible peut être l’IDH. Une analyse transversale permet de conclure que plus le PIB/hab est élevé, plusl’IDH est fort.En effet, le nuage de points du graphique 1B a bien la forme d’une courbe croissante : on peut ainsi comparer la SierraLeone qui a le PIB/hab en PPA le plus bas en 2001 (500$ PPA) et le niveau d’IDH le plus faible (0,3) avec leLuxembourg a un PIB/hab de 50 000$ PPA et un IDH de 0,9 .Les conclusions de 2001 sont confortées par celles de2006 : quand on compare la Norvège au Congo, on remarque que la Norvège a eu un taux de croissance annuelle duPIB/hab près de 3 fois supérieure à celle du Congo, a un PIB/hab en PPA en 2006 plus de 25 fois supérieur à celui duCongo , et un indicateur d’IDH 3 fois supérieur (doc1A)Il y a donc concordance entre les classements de l’IDH et du PIB/hab : la Norvège a un meilleur classement pour l’IDHd’une place par rapport à celui du PIB/hab , le Congo 2 places (doc 1A). Comme les deux hiérarchies semblent similaires,il paraît inutile d’en utiliser 2.On retrouve ici l’analyse de Kuznets : il considère certes que croissance et développementsont deux notions distinctes, mais que le développement peut être mesuré par la croissance. Kuznets est donc un auteur caractéristique de l’analyse libérale : la croissance est une condition nécessaire et suffisante pour assurer l’amélioration dusort des populations
b.Explications

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