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CONCLUSIONS
* M. Jean-Noël BEGANTON
Né à LANDERNEAU le 30/11/1961 - Cariste
Demeurant 4 rue Marronniers
29440 ST DERRIEN
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Selon les modalités définies par un protocole préélectoral en date
du 5 mars 2009 signé par M.KEROUEL, Directeur adjoint des Ressources
Humaines, M. Jean-Noël BEGANTON, délégué syndical FO, M. PAUGAM,
délégué syndical CGT, M GUIOMAR, délégué syndical CFDT.
In limine litis
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FO, CGT, CFDT et par des salariés des 2ème et 3ème collèges (agents
de maîtrise et cadres).
I) Irrégularité de la procédure.
Il statue dans les dix jours sans frais, ni forme de procédure et sur
avertissement donné trois jours à l’avance à toutes les parties
intéressées.
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DISCUSSION
La CFDT et la Direction font valoir que : la Cgt-FO ne répond aux
critères de représentation syndicale à SDMO au motif que le syndicat n’a
pas obtenu 10% des suffrages exprimés tous collèges confondus mais,
seulement 7,01%, la CFDT et la Direction s’appuient sur les dispositions de
l’article L.2122-1 du CT (loi du 20 août 2008).
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2008, les dispositions de l’article L.2142-1-1 ne pourront s’appliquer à M.
BEGANTON que suite aux prochaines élections de 2013 s’il n’obtient pas le
nombre de voix suffisant.
« Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l’action
syndicale et adhérer au syndicat de son choix. »
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Convention n°87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical
1948
Article 3
1. Les organisations de travailleurs et d’employeurs ont le droit d’élaborer leurs statuts et règlements
administratifs, d’élire librement leurs représentants, d’organiser leur gestion et leur activité, et de
formuler leur programme d’action.
2. Les autorités publiques doivent s’abstenir de toute intervention de nature à limiter ce droit ou à en
entraver l’exercice légal.
Article 8
2. La législation nationale ne devra porter atteinte ni être appliquée de manière à porter atteinte aux
garanties prévues par la présente convention.
Article 1
1. Les travailleurs doivent bénéficier d'une protection adéquate contre tous actes de discrimination
tendant à porter atteinte à la liberté syndicale en matière d'emploi.
2. Une telle protection doit notamment s'appliquer en ce qui concerne les actes ayant pour but de:
a) subordonner l'emploi d'un travailleur à la condition qu'il ne s'affilie pas à un syndicat ou cesse de
faire partie d'un syndicat;
b) congédier un travailleur ou lui porter préjudice par tous autres moyens, en raison de son affiliation
syndicale ou de sa participation à des activités syndicales en dehors des heures de travail ou, avec le
consentement de l'employeur, durant les heures de travail.
Article 2
2. Sont notamment assimilées à des actes d'ingérence au sens du présent article des mesures
tendant à provoquer la création d'organisations de travailleurs dominées par un employeur ou une
organisation d'employeurs, ou à soutenir des organisations de travailleurs par des moyens financiers
ou autrement, dans le dessein de placer ces organisations sous le contrôle d'un employeur ou d'une
organisation d'employeurs.
Article 3
Des organismes appropriés aux conditions nationales doivent, si nécessaire, être institués pour
assurer le respect du droit d'organisation défini par les articles précédents.
Article 4
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Des mesures appropriées aux conditions nationales doivent, si nécessaire, être prises pour
encourager et promouvoir le développement et l'utilisation les plus larges de procédures de
négociation volontaire de conventions collectives entre les employeurs et les organisations
d'employeurs d'une part, et les organisations de travailleurs d'autre part, en vue de régler par ce
moyen les conditions d'emploi.
Article 1
Les représentants des travailleurs dans l'entreprise doivent bénéficier d'une protection efficace
contre toutes mesures qui pourraient leur porter préjudice, y compris le licenciement, et qui
seraient motivées par leur qualité ou leurs activités de représentants des travailleurs, leur
affiliation syndicale, ou leur participation à des activités syndicales, pour autant qu'ils agissent
conformément aux lois, conventions collectives ou autres arrangements conventionnels en
vigueur.
Article 2
1. Des facilités doivent être accordées, dans l'entreprise, aux représentants des travailleurs, de
manière à leur permettre de remplir rapidement et efficacement leurs fonctions.
2. A cet égard, il doit être tenu compte des caractéristiques du système de relations professionnelles
prévalant dans le pays ainsi que des besoins, de l'importance et des possibilités de l'entreprise
intéressée.
3. L'octroi de telles facilités ne doit pas entraver le fonctionnement efficace de l'entreprise intéressée.
Article 3
Aux fins de la présente convention, les termes représentants des travailleurs désignent des
personnes reconnues comme tels par la législation ou la pratique nationales, qu'elles soient:
a) des représentants syndicaux, à savoir des représentants nommés ou élus par des syndicats ou par
les membres de syndicats;
b) ou des représentants élus, à savoir des représentants librement élus par les travailleurs de
l'entreprise, conformément aux dispositions de la législation nationale ou de conventions collectives,
et dont les fonctions ne s'étendent pas à des activités qui sont reconnues, dans les pays intéressés,
comme relevant des prérogatives exclusives des syndicats.
Article 4
La législation nationale, les conventions collectives, les sentences arbitrales ou les décisions
judiciaires pourront déterminer le type ou les types de représentants des travailleurs qui doivent avoir
droit à la protection et aux facilités visées par la présente convention.
Article 5
Lorsqu'une entreprise compte à la fois des représentants syndicaux et des représentants élus,
des mesures appropriées devront être prises, chaque fois qu'il y a lieu, pour garantir que la
présence de représentants élus ne puisse servir à affaiblir la situation des syndicats intéressés
ou de leurs représentants, et pour encourager la coopération, sur toutes questions pertinentes,
entre les représentants élus, d'une part, et les syndicats intéressés et leurs représentants,
d'autre part.
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L’ Article 11 de la CEDH prévoit : Liberté de réunion et
d’association « Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et
à la liberté d’association, y compris le droit de fonder avec d’autres des
syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
L’exercice de ces droits ne peut faire l’objet d’autres restrictions
que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires,
dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à la sûreté
publique, à la défense de l’ordre et à la prévention du crime, à la
protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et
libertés d’autrui. Le présent article n’interdit pas que des restrictions
légitimes soient imposées à l’exercice de ces doits par les membres des
forces armées, de la police ou de l’administration de l’Etat. »
Partie I
Les Parties reconnaissent comme objectif d'une politique qu'elles poursuivront par tous les moyens
utiles, sur les plans national et international, la réalisation de conditions propres à assurer l'exercice
effectif des droits et principes suivants:
5 - Tous les travailleurs et employeurs ont le droit de s'associer librement au sein d'organisations
nationales ou internationales pour la protection de leurs intérêts économiques et sociaux.
28 - Les représentants des travailleurs dans l'entreprise ont droit à la protection contre les actes
susceptibles de leur porter préjudice et doivent avoir les facilités appropriées pour remplir leurs
fonctions.
PARTIE II
Les Parties s'engagent à se considérer comme liées, ainsi que prévu à la partie III, par les obligations
résultant des articles et des paragraphes ci-après.
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atteinte à cette liberté. La mesure dans laquelle les garanties prévues au présent article
s'appliqueront à la police sera déterminée par la législation ou la réglementation nationale. Le
principe de l'application de ces garanties aux membres des forces armées et la mesure dans
laquelle elles s'appliqueraient à cette catégorie de personnes sont également déterminés par
la législation ou la réglementation nationale.
En conséquence, les salariés de SDMO pour faire valoir leur position sur l’évolution
de leurs conditions de travail n’ont d’autre choix que de cesser d’adhérer au syndicat
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FO-CGT, portant atteinte ainsi à leur liberté d’adhérer à un syndicat de leur choix ou
de déclancher un mouvement de grève.
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Sur la rupture du principe d’égalité et la
distinction discriminatoire
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L’article 14 est rédigé en ces termes :
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Cette demande d’annulation par application de la loi du 20 août
marque la volonté du législateur, du Medef, de la CFDT et de la CGT de
donner une prépondérance absolue aux représentants élus avec
pour objectif d’affaiblir la situation des syndicats intéressés ou de
leurs représentants n’ayant pas obtenu ce score de 10%.
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documents remis obligatoirement par l’employeur à cette instance, de
connaître des résultats des expertises, etc. …, car, très souvent sous le
prétexte fallacieux d’une obligation de confidentialité, ces éléments ne
sont pas communiqués aux salariés ni aux syndicats non représentatifs et
qu’en conséquence l’absence de représentant syndical au CE entrave
considérablement le travail des sections syndicales et constitue une
difficulté insurmontable.
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b. Éléments qui ont conduit l’entreprise à faire appel, au titre
du trimestre écoulé, et qui pourraient la conduire à faire
appel pour le trimestre à venir, à des CDD, à des
intérimaires ou à des contrats conclus avec une entreprise
de portage salarial.
7) Egalité professionnelle :
Rapport annuel sur la situation comparée des conditions
d’emploi et de formation des femmes et des hommes dans
l’entreprise.
8) Prévoyance – Mutuelle :
Communication annuelle à la demande du comité d’entreprise,
du rapport sur les garanties collectives.
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2) Congé de formation de cadres et d’animateurs pour la
jeunesse : refus du congé justifié par des nécessités
particulières à l’entreprise ou au fonctionnement de celle-ci.
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12) Règlement intérieur de l’entreprise : modification
directe ou indirecte du règlement intérieur de l’entreprise.
15) Technologies :
a. Projet d’introduction de nouvelles technologies ayant
des conséquences sur l’emploi, la qualification, la
rémunération, la formation ou les conditions de travail
du personnel ;
b. Plan d’adaptation en vue de mettre en œuvre des
mutations technologiques importantes et rapides.
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Toute limite au droit de désigner un représentant étant contraire
aux règles internationales et aux dispositifs de la CEDH de novembre
2008.
Le juge national est juge de droit commun du droit communautaire (CJCE, 6 oct.
1982, Cilfit, aff. 283/81 : Rec. CJCE, I, p. 3415, point 7), ce qui s'explique par la
circonstance que la Cour de justice n'a pas le pouvoir d'annuler ou d'abroger une loi
ou un règlement national d'un État membre contraire au droit communautaire (CJCE,
16 déc. 1960, Humblet, aff. 6/60 : Rec. CJCE, I, p. 1125).
C'est donc au juge national qu'il appartient d'apprécier la compatibilité d'une norme
de droit interne au droit communautaire, qu'elle soit d'origine législative (Cass. com.,
5 mai 1987, n° 85-12.308 : Bull. civ. 1987, IV, n° 109. - Cass. ch. mixte, 24 mai 1975,
n° 73-13.556, arrêt Jacques Vabre : Bull. civ. 1975, ch. mixte, n° 4) ou réglementaire
(Cass. soc., 18 déc. 2007, n° 06-45.132 : JurisData n° 2007-042007 ; JCP G 2008,
II, 10023 ; Bull. civ. 2007, V, n° 215. - Cass. 1re civ., 15 juill. 1993, n° 91-19.223).
Si la question ainsi posée soulève une difficulté, le juge peut saisir la Cour de justice
d'une question préjudicielle, ainsi que le prévoit l'article 234 du traité sur l'Union
européenne (TUE).
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- Dire et Juger que rien ne s’oppose à la désignation d’un
représentant syndical FO au CHSCT au sein de la société SDMO,
- A titre subsidiaire, en application de l’article 234 du TUE , saisir la
Cour de Justice des Communautés Européennes d’une question
préjudicielle sur la compatibilité des dispositions de la loi du 20 août 2008
et notamment des articles L.2324-2 , L.2122-1, L.2143-3 et L.2143-
22 du Code du Travail avec la Charte communautaire des droits
sociaux fondamentaux des travailleurs et dans l’attente surseoir à
statuer.
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