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Note de synthèse
20 novembre 2009 · www.chaos-international.org
Les conférences Érasme-Descartes ont été instituées en 2002 par les Ministres français et
néerlandais des Affaires Étrangères. Ils entendaient ainsi institutionnaliser un dialogue
intellectuel entre les sociétés civiles française et néerlandaise. Chaque année, ces rencontres
rassemblent des personnalités du monde politique, économique, universitaire et des médias des
deux pays, autour d’un thème de société d’intérêt commun.
Atelier 1 > Économie en crise. Les participants ont traité des perspectives de l’aide au
développement, au regard de la crise financière qui a éclaté fin 2008. Ils ont débattu de la
nécessité de redéfinir l’aide au développement, de revoir ses financements et d’élaborer à cet
effet de nouvelles stratégies. La situation actuelle souligne en effet la nécessité de repenser la
coopération, afin de l’inscrire dans le cadre d’un développement plus global. Cet atelier a donc
abordé la coopération en prenant en compte l’ensemble des acteurs du développement. Une
attention particulière a été accordée aux financements innovants qui pourraient peut-être
permettre d’éviter que la crise financière ne se traduise en une crise de l’aide.
Atelier 2 > Biens Publics Mondiaux : vers un développement durable. Cet atelier a considéré
que la préservation des biens publics mondiaux (santé, climat, sécurité alimentaire, etc.) était
intrinsèquement liée à l’aide au développement. La lutte contre la pauvreté ayant, par exemple,
un impact certain sur la propagation des maladies transmissibles ou encore sur la protection de
l’environnement. À partir de cas concrets, tous les contributeurs ont montré combien les
politiques de préservation des biens mondiaux et d’aide au développement s’inscrivaient dans la
même logique, ne cessant de se compléter et de se renforcer. Mais s’ils se sont entendus pour
reconnaître la nécessité de protéger ces biens, ils ont en revanche fait état de positions
divergentes quant aux secteurs à privilégier et au type de financement à promouvoir en priorité.
Atelier 3 > Enjeux de la gouvernance locale : systèmes de sécurité, États fragiles, droits de
l’Homme. En guise de préliminaire, le concept de légitimité, bien distinct de celui de légalité, a
tout d’abord été revisité. Puis, on a rappelé tout l’intérêt opérationnel qu’il y avait à substituer à la
notion d’État fragile celle – plus souple et moins stigmatisante – de situation de fragilité ou même
de région fragile. Sur ce point, une discussion s’est engagée autour des critères établis par la
Banque mondiale, sur la doctrine du PNUD et celle de l’Union européenne en la matière. Pour sa
part, le MAE français se refuse à construire une batterie d’indices et, par conséquent, un modèle