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En Ituri, la société civile locale dénonce les travaux forcés que les FARDC
infligent à la population (RDC_11), tandis qu’en Province Orientale, des
affrontements armés ont eu lieu à Opienge, un centre minier, entre les
FARDC et des Maï-Maï (RDC_12).
BURUNDI
Vie politique…
Burundi's main opposition group massed youths at a weekend rally, warning that it was
preparing to fight fire with fire after accusing the ruling CNDD-FDD of forming a militia
ahead of polls. Dozens of youths drilled in the streets of the central town of Gitega on Sunday
as part of a "sports day" organized by the Front for Democracy in Burundi (FRODEBU).
"The ruling party has for several months been organizing massive youth sports days with the
aim of forming a militia to destabilize peace before, during and after the elections," said
FRODEBU's deputy leader, Frederic Banvuginyunvira. He said similar rallies organized by
the ruling party featured youths armed with clubs. "We have begun and we will continue as
long as the ruling party does it and until it understands that it has taken a dangerous road,"
Banvuginyunvira told AFP.
Gitega governor Selemani Mossi denounced the rally. "What FRODEBU is doing is meant to
disrupt public order and security and I will take the necessary measures," he said.
Last month, four opposition parties expressed concern over the worsening political climate
which they blame on President Pierre Nkurunziza's CNDD-FDD, accusing it of corruption
and forming a militia.
Un calendrier définitif respectant l'ordre des scrutins de 2010 établi dans le code électoral du
Burundi, sortira au plus tard le 15 décembre prochain, a annoncé, lundi, le président de la
Commission électorale nationale indépendante (CENI), Pierre Claver Ndayicariye.
Les secondes élections générales post-conflit du Burundi visent à renouveler les mandats
respectifs du chef de l'Etat, des députés, des sénateurs, des maires et des autres élus à la base
pour un coût global estimatif de 43 millions de dollars US.
Le niveau des préparatifs est d'ores et déjà avancé, a dit le président de la CENI, dont les 129
membres des démembrements provinciaux, les Commissions électorales provinciales
indépendantes (CEPI), ont prêté serment lundi avant d'entamer une formation de mise à
niveau de deux jours et recevoir quelques directives, ainsi que des outils leur permettant de
démarrer aussitôt le travail de supervision des élections dans les 17 provinces du pays.
Pour parvenir à des élections libres et apaisées, le président de la CENI a exhorté tous les
protagonistes à reléguer au passé le langage provocateur entre militants, l'intimidation des
populations et les propos injurieux entre compétiteurs. À l’approche des élections, des
provocations s'observent sur le terrain entre l'opposition et la mouvance présidentielle par
jeunes militants interposés.
Next year’s elections in Burundi, billed as a milestone on the country’s long road to
sustainable peace, could trigger more conflict because of a combination of widespread illegal
weapons and well-organized youth wings of political parties, according to analysts.
According to Jean-Marie Gasana, a veteran Burundi analyst, the risks associated with the
youth wings are exacerbated by the presence “of large caches of arms in the hands of
civilians. "Even more worrying is what happens should the opposition contest the outcome of
the elections," he told IRIN in Bujumbura. "We are likely to see a repeat of scenarios... where
violence has ensued following flawed elections."
"We could return to civil war,” echoed Pierre-Claver Mbonimpa, founding president of the
Burundi Association for the Protection of Human Rights and Detainees. "We have to also pay
attention to the police and army, both of which have integrated former rebels into their ranks,"
he added. "If there is an incident during the elections, these people could be tempted to
support their original movements."
Some of the armed, government-controlled former rebels in the capital operate outside the
formal structures of the police and army, according to one human rights activist, who asked
not to be named. “The situation could become chaotic because youth [groups] have often been
used during past civil wars and this is no different,” said Mbonimpa.
Some of these groups feel unfairly targeted by the authorities. Odette Ntahiraja, the secretary-
general of the Mouvement pour la solidarité et la démocratie (MSD), a party registered in
June 2009, told IRIN its young supporters were “often denied the right to hold
demonstrations. “Sometimes they are even arrested and some are beaten. Yet other youth
groups are armed and go ahead and intimidate people without any action being taken against
them,” she added.
Économie, Finances…
The International Monetary Fund (IMF) said Burundi's annual economic growth should
average 4 percent over the next three years, provided the country remains politically stable.
The growth will be underpinned by continued reforms in the coffee sector, which is the main
foreign exchange earner and employer, more aid-financed investments and the advantages of
joining the regional East African Community bloc.
"Provided the security and political situation continues to improve, Burundi's medium-term
economic outlook looks positive," the IMF said in a statement.
It also expects growth to moderate at 3.5 percent this year -- above previous estimate of 3.2
percent -- after expansion of 4.5 percent in 2008 that followed a good coffee harvest and
donor-funded projects.
The IMF said to avoid squeezing domestic funding for priority areas, election funding should
be sourced from external sources.
RDC
Sécurité, Armée…
"Notre ambassadeur auprès de l'ONU a initié une démarche dans ce sens, à la demande du
gouvernement, pour essayer de prévoir les choses dans le cadre d'une reconfiguration" de la
MONUC, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, à l'AFP,
selon le journal 'Le Révélateur'. "Nous attendons un calendrier d'ici la première moitié de
2010, pour un retrait progressif. Je crois que c'est ce que l'ONU a en tête. Les chiffres et les
dates seront précisés lors de la discussion" aux Nations Unies, a ajouté M. Mende.
Au Sud-Kivu, le commandement des opérations Kimia 2 est déterminé à mettre hors d'état de
nuire les groupes armés encore réfractaires à l’intégration dans les Forces armées de la
République Démocratique du Congo (FARDC). Le colonel Delphin Kahimbi, commandant
de ces opérations dans cette province l’a déclaré haut et fort vendredi au cours d’une
rencontre avec les représentants de la population du territoire d’Uvira.
Ainsi, le colonel Kahimbi a-t-il lancé une mise en garde aux groupes Yakutumba, FRF et
Kapopo qui, d’après lui, se sont « ralliés à la politique génocidaire des FDLR ». Plusieurs
craintes étaient en effet exprimées ces derniers jours par la population locale, notamment par
rapport aux nouvelles coalitions des groupes armés réfractaires avec les FDLR. Et ce, à la
suite des attaques enregistrées à Luberizi, Itombwe, Baraka et Ubwari, dans le territoire de
Fizi. « Au sujet des Kapopo, on a constaté qu’ils sont contre la République. Nous allons
utiliser les moyens de la République contre eux », a promis le commandant des opérations
Kimia 2 au Sud-Kivu. Toutefois, le colonel Kahimbi accorde encore une dernière chance à
ces groupes pour leur intégration au sein des FARDC et leur participation directe et active
dans la traque contre « l’ennemi commun de la République [Ndlr, FDLR]. « Ils doivent le
faire, ils n’ont pas d’autre choix. Celui qui va s’entêter sera traqué, nous avons tous les
moyens, et déjà, le plan nouvellement actualisé prend en compte les groupes armés,
notamment, les Yakutumba, les FRF, les Mai-Mai Kapopo et les autres qui peuvent être en
train de sillonner », a averti le commandant Kahimbi.
« Le gouvernement congolais doit mettre en application les accords signés avec l'ex-CNDP et
d’autres groupes armés qui opéraient jadis dans le territoire de Masisi. La non-application de
ces accords met la population de Masisi dans une situation d’insécurité permanente », a
annoncé le député national, élu du territoire de Masisi, l’honorable Samvura Ayobangira.
Plusieurs cas de violation des droits de l’homme sont enregistrés dans cette partie du Nord
Kivu. Les habitants de Masisi sont obligés de payer des taxes et des rançons aux FARDC,
Forces armées de la République du Congo et de supporter la charge des cadres politiques des
groupes armés non déployés. C’est ce qu’a indiqué l’honorable Samvura Ayobangira, en
vacances parlementaires au Nord-Kivu.
Cette population soumise à des taxes créées de toutes pièces par des éléments militaires sur
place à Masisi. Et cette situation suscite des interrogations au sein même de la communauté.
L’absence de l’Etat y est bien remarquable. Les chefs de poste sont d’anciens rebelles. Et
donc pour la population, la rébellion continue.
Lire aussi le commentaire de Jason Stearns sur les divisions au sein de CNDP dans le Masisi
sous :
http://congosiasa.blogspot.com/2009/11/whither-cndp.html
Le chef du groupe armé Raiya Mutomboki, le colonel Symphorien Muzinga Heri, s’est rendu,
dimanche vers 14 heures, au camp de regroupement de Wamaza à 300 kilomètres de Kindu en
territoire de Kabambare dans le Maniema. 291 ex-combattants l’accompagnant dans ce camp,
où il a aussi remis 132 armes. Cet événement est intervenu, dimanche, jour où il était prévu la
fermeture du camp.
Le colonel Symphorien Muzinga Heri est arrivé à Wamaza avec 136 miliciens. Il s’était fait
précéder, un jour avant, par 155 autres. Ce qui porte à 291, le nombre d’hommes de Raiya
Mutomboki de Kabambare, qui adhèrent ainsi au processus Démobilisation, désarment et
réinsertion (DDR). Selon le colonel Anatole Clément Banem de la section DDR de Goma, qui
supervise les opérations à Wamaza, il y a au total 132 armes récupérées dont 7 grenades
défensives, 57 munitions, 1 roquette de 40 millimètres et 1 obus de 60 millimètres.
Ce camp a été ouvert le 10 octobre dernier. Environ 140 ex-combattants ont été inventoriés à
l’ouverture, mais pas encore contrôlés par la SMI. Parmi eux, près de 60 éléments appartenant
au groupe Raiya Mutomboki opérant sur l’axe du sud Kivu sous le commandement de Jean
Musombo, 40 ex-Maï-Maï, dont 27 provenant du territoire de Shabunda et le reste de
Kasongo. Il y a eu enfin, une quarantaine des ex-militaires des Forces armées congolaises
contrôlées par la Commission nationale de démobilisation et réinsertion (Conader), mais qui
n’avaient pas encore reçu leur kit de réinsertion. En revanche, aucun élément Raiya
Mutomboki en provenance du chef-lieu du territoire de Kabambare n’a été visible à cette
cérémonie d’ouverture du centre.
Plus de 60 barrières sont visibles sur l’axe routier Walikale-Hombo Nord, selon les usagers de
cette route. La route Walikale-Hombo permet de faire la jonction entre les provinces du Nord
et Sud Kivu. Pour franchir chacune des 60 barrières, tout passant doit débourser entre 100 et
500 Francs congolais (entre 0,10 et 0,50 $US). Cette situation constitue un calvaire pour tous
les usagers de la route, selon le responsable de l’association des chauffeurs du Congo
ACCO/Walikale. Les opérateurs économiques font les frais de cette multiplication de
barrières. Ceux qui doivent se rendre dans l’une ou l’autre province sont contraints de réduire
leurs activités. Conséquence : on observe un impact négatif sur les activités commerciales
entre les deux provinces.
Au cours d’une réunion de sécurité tenue la semaine dernière à Walikale, les autorités
politico-militaires de ce territoire ont décidé de démanteler toutes les barrières érigées par les
FARDC. Le commandant de la 212è brigade de Walikale a indiqué que les barrières érigées
par les groupes armés ne relèvent pas de sa compétence.
Les agences des Nations unies et des Organismes internationaux humanitaires suspendent
temporairement leurs activités dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu. C'est à la suite de
l'agressivité manifeste des populations contre les humanitaires depuis fin octobre. La décision
a été communiquée dans le rapport hebdomadaire publié depuis quatre jours par Le Bureau de
coordination des Agences des Nations unie, Ocha. Malgré les aides humanitaires, la
population veut en finir avec les exactions des hommes armés sur les civils et veulent obtenir
des décideurs plus de protection.
Tout est parti d’une marche dite pacifique organisée le 31 octobre dernier. Démarche qui a
dégénéré, causant des dommages sur des véhicules des humanitaires. La population était
descendue dans les rues pour protester contre l’insécurité grandissante dans leur milieu.
Depuis cette date, la tension perdure. Les humanitaires sont devenus la cible de la population
locale. Pour le chargé de l’information publique adjoint de l’organisation onusienne Ocha en
RDC, les motivations liées à la situation politique et militaire sont à la base des menaces
contre les humanitaires. Elle ajoute que des pierres ont été jetées sur certains véhicules et
installations des agences humanitaires. Il y a des négociations en cours pour pouvoir relancer
travail humanitaire a-t-elle ajouté.
Entre temps, dans la province sœur du Sud Kivu, les Organisations non gouvernementales
nationales et internationales et les agences humanitaires des Nations unies œuvrant en
territoire de Fizi dans la partie sud de la province du Sud-Kivu ont commencé à regagner
progressivement la cité de Baraka, une semaine après leur évacuation à Uvira.
"La tâche des militaires engagés dans les opérations Kimia 2 n’est pas allégée. Certains
habitants du Sud-Kivu sont en complicité avec les rebelles FDLR", a annoncé le gouverneur
de la province du Sud Kivu. Louis Léonce Muderwa Cirimwami invite une fois de plus la
population de son entité de se désolidariser de toutes les forces étrangères encore actives dans
la province, en faveur de la paix.
Au cours d’un point de presse tenu ce mardi à Bukavu, le gouverneur du Sud-Kivu a déclaré :
« Le diagnostic qu’on a fait démontre clairement qu’il y a une grande participation de nos
propres compatriotes dans la perpétration de ces crimes. Et il y a des choses qui font mal
même à d’autres niveaux : le fait qu’aujourd’hui, il y a encore des inquiétudes à Fizi, à Uvira
et à Baraka. Pour 80 %, c’est de notre faute, nous-mêmes ressortissants du Sud-Kivu à
quelques niveaux de responsabilité (députés nationaux, sénateurs, gouverneur de province,
ex-gouverneur de province etc.). C’est nous ici qui devons terminer ce problème-là. Nous
devons nous impliquer davantage. Personne ne viendra terminer la question des Interhamwe
FDLR sans nous-mêmes. Lorsque vous les hébergez, lorsque vous les mariez à vos enfants !
Nous devons redoubler de vigilance et nous devons dénoncer leur retranchement. »
À cet effet, un des chefs coutumiers du territoire de Fizi, tout en appuyant les affirmations du
gouverneur, a indiqué que les combattants hutu rwandais vivent sur le dos de la population.
Ils exigent à cette dernière des activités commerciales conjointes, voire des mariages mixtes
sont célébrés.
Réagissant aux propos du gouverneur, la société civile du Sud-Kivu, par la bouche de son
président, a fait savoir que des propositions concrètes avaient été adressées à l’autorité au
mois de mai dernier. Et c’est notamment une forte sensibilisation de toutes les couches
sociales en vue de briser les diverses alliances entre de nombreux habitants et les FDLR.
Des paysans pris en otages par les FDLR et libérés moyennant caution à Walikale, d’autres
paysans forcés à quitter leurs domiciles après l’incendie de leurs maisons dans le sud-Lubero,
toujours par les FDLR. Ce sont là quelques-uns des actes d’insécurité dénoncés par la société
civile. Celle-ci a estimé mardi à Goma que le gouvernement congolais, malgré ses bonnes
intentions, n’est pas encore parvenu à assurer aux populations du Nord-Kivu la sécurité à
laquelle elles aspirent depuis le début de cette année. Selon le président de la société civile du
Nord-Kivu, Jason Luneno, le contexte actuel est caractérisé par l’insécurité, les violations des
droits de l’homme et certains comportements inadmissibles des FARDC.
« Sur le terrain, on observe encore des déplacements des populations et des "kidnapping" par
les FDLR. Cela s’observe plus particulièrement dans le territoire de Walikale où les FDLR
kidnappent les populations civiles et les emmènent dans la forêt. Ils exigent aux personnes
enlevées ou à leurs membres de famille, des rançons qui s’élèvent à 100 USD, en plus de
quelques biens matériels exigés comme des torches et des bâches », a dénoncé Jason Luneno.
Il a estimé que la société civile du Nord Kivu a accordé suffisamment de temps au
gouvernement central pour restaurer la paix, la sécurité et la stabilité en faveur de la
population de cette province. « Nous avons trouvé qu’il y a la volonté de faire la paix, certes.
Mais, cette volonté doit être suivie d’actions concrètes sur terrain », a-t-il conclu.
Environ 12 000 familles se réclament être des réfugiés congolais, a indiqué Laingulia Njewa,
coordonnateur de la Commission nationale pour les réfugiés au Nord-Kivu (CNR). Selon
toujours le coordinateur de la CNR, ces retournés n’ont aucun document sur eux attestant leur
statut de réfugiés au Rwanda. Accompagnés de leurs bétails pour certains, ils sont installés
dans des villages tels que Kirolirwe, Kitchanga, Mushaki, Bihambwe, dans la ferme de
Kisuma et ailleurs. 80 % de ces populations déclarent provenir des camps de réfugiés de
Byumba et Kibuye au Rwanda.
Le retour de ces réfugiés crée des frustrations au sein des populations de Masisi et de
Rutshuru. Mais, le coordonnateur provincial de la CNR, tient à les rassurer. Il en appelle au
calme et indique que le gouvernement se penche sur la question afin d’identifier ces habitants.
Il ajoute également que leur effectif n’est pas encore définitif car les services de la CNR
continuent le recensement. « Les informations que nous avons, le mouvement au niveau des
camps des réfugiés au Rwanda est stable, donc les statistiques sont stables.Les motifs qu’ils
avancent, ils disent qu’il y a diminution de la ration dans les camps, ils profitent de la rentrée
scolaire pour faire inscrire leurs enfants ici à l'école » a-t-il ajouté.
Les FDLR ont tué une personne et pillé plusieurs maisons dans une attaque survenue dans la
nuit de jeudi à vendredi au quartier Buramba Majengo au sud de Nyamilima à près de 40
kilomètres de Rutchuru-centre dans la province du Nord Kivu. Selon les habitants de
Nyamilima, ces rebelles sont venues de collines.
La première attaque de la série a lieu vers 20 heures locales. Il s’en est suivi un échange des
tirs entre ces FDLR et des militaires FARDC venus à la rescousse des habitants. La seconde
incursion des rebelles rwandais s’est signalée vers 22 heures, selon les mêmes habitants. C’est
elle dernière attaque qui a fait plus de dégâts: un homme a été tué et une dizaine de maisons
systématiquement pillées.
La police de Rutshuru a confirmé l’information et indiqué que le calme est revenu sur place,
vendredi. La police indique, par ailleurs, qu’un autre groupe des FDLR a pillé, dans la même
nuit, le village de Kibirizi, sur un autre axe au nord-ouest de Rutshuru-centre.
- Ituri
La société civile de l’Ituri dénonce les travaux forcés que certains officiers FARDC infligent,
selon elle, aux populations locales, notamment dans la localité de Makofi, à plus de 100
kilomètres au nord de Bunia. Un mémo de cette société civile a été adressé aux autorités
civiles et militaires du district et de la province.
C’est au cours d’une conférence de presse, vendredi, que la société civile de l’Ituri a fait part
de cette situation. Elle a également fustigé les extorsions et les vols à mains armées à
répétition perpétrées par des hommes armés et en uniforme à Bunia.
Jeudi dernier, les membres de la société civile de l’Ituri et les officiers militaires des FARDC
à Bunia ont eu une rencontre au cours de laquelle toutes ces questions ont été évoquées.
- Province Orientale
La cité d’Opienge, un poste d’État situé à 150 kilomètres à l’est de Kisangani, dans le
territoire de Bafwasende en Province Orientale, est à nouveau calme après des affrontements
entre les FARDC et les Maï-Maï du major Luc Yabili. Cependant, la population, victime de
l’insécurité, y demande la restauration de l’autorité de l’Etat et protection.
En effet, la cité est passée sous contrôle de l’armée congolaise depuis juin dernier, après avoir
mis en déroute les éléments Maï-Maï réfractaires au processus d’intégration au sein des
FARDC. Ensuite, que le calme est revenu. Mais la population estime que l’heure devrait être
à la restauration de l’autorité de l’Etat et à la protection de la population civile par la police
nationale congolaise.
Selon le président des déplacés, la population locale demande aux autorités de la province
d’installer les chefs de poste et la police nationale congolaise pour la sécurité. Elle souhaite en
outre que les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) restent dans
leur caserne.
- Equateur
(RDC_13) Radio Okapi – 16/11
Le calme règne dans la cité de Dongo désertée par sa population. Le constat a été fait la
semaine dernière dans cette cité par une délégation gouvernementale conduite par le ministre
de l’Intérieur, Célestin Mbuyu. Samedi, une mission conjointe de la Monuc s’est rendue dans
cette localité du territoire de Kungu, district du Sud Ubangi, en l’Equateur. De nombreuses
personnes déplacées dans les localités environnantes et des milliers de réfugiés installés au
Congo Brazzaville refusent de retourner chez eux par peur.
Samedi lorsque les membres de la mission onusienne arrivent à Dongo. Ils sont aussitôt
accueillis par l’Inspecteur général adjoint de la police nationale congolaise, le général
Benjamin Alongaboni s’entretient pendant un bref moment avec la délégation avant le tour de
la cité. Il replace les faits ayant conduit aux affrontements du 30 octobre dans leur contexte. «
Tout a commencé dans la nuit du 28 au 29 octobre lorsque le féticheur dénommé Udjani et sa
bande ont quitté leur village Enyele et se sont rendus à Kombe vers Gemena. Objectif : faire
des incantations pour fructifier les étangs piscicoles. Contrairement à ce qu’ils avaient
annoncé, ils ont attaqué tous les non originaires installés à Dongo. La police est intervenue et
des affrontements s’en sont suivis avec la police. Nous avons reçu l’ordre de notre hiérarchie
de venir ici pour rétablir la sécurité. Nous n’avons pas connu des résistances sinon vers
Kombe. Des jeunes gens armés des couteaux ont tenté de s'opposer à nous. Nous les avons
rapidement désarmés. Ce groupe d’inciviques continuent à semer un peu de désordre vers
Imese », a expliqué le général Benjamin Alongaboni.
Dans les rues, Dongo ressemble à une véritable cité fantôme. Des cases incendiées, le marché
de la cité de Dongo complètement saccagé, des meubles brisés et des champs dévastés. Des
cadavres en putréfaction jonchent le sol, dégageant une odeur pestilentielle. Au marché, les
restes d’un homme gît dans des cendres. Le spectacle qui accueille les membres de la mission
onusienne est simplement insoutenable. Non loin d’un buisson, un homme de grand gabarit
est allongé, inanimé, le visage emporté par des chiens errants. La présence la plus importante
à Dongo est celle des policiers d’intervention rapide et des militaires de la Monuc. Ils assurent
la sécurité de la localité ou plutôt ce qu’il en reste. La population civile est rare. Elle s’est
refugiée de l’autre côté du fleuve Congo ou dans les localités voisines de Dongo. Quelques
téméraires reviennent dans la cité, la peur au ventre. Ils sont en quête d’un peu de nourriture
et des quelques biens abandonnés pour retourner aussitôt dans leurs localités d’accueil au
Congo-Brazzaville.
Une dame, la cinquantaine approchant, porte un T-shirt décoloré et transparent par l’usure.
Elle ne s’est pas fait prier pour livrer son témoignage : « Nous souffrons énormément au
Congo-Brazzaville. Nous n’avons pas de nourriture. Nous dormons à la belle étoile, endurant
des nuits froides et pluvieuses. Nombreux sont venus de Kinshasa pour faire leur commerce à
Dongo. La cité commençait à prospérer, voilà qu’on a tout détruit à présent. Beaucoup de
nourrissons ont perdu la vie. ».
Les villageois ont présenté à la délégation onusienne un homme désigné comme le tueur de
son propre enfant. « Nous étions à Dongo lorsque Udjani et sa bande sont passés par ici en
direction de Kombe. Ensuite, nous avons appris qu’ils revenaient attaquer la cité. J’avais mon
enfant de deux ans et demi. Ne sachant pas m’enfuir avec lui à cause de mon intervention
d’appendicite, je l’ai achevé avec un morceau de bois à la tête.
Le ministre de l’Intérieur, Célestin Mbuyu, a lancé un appel au retour à tous les réfugiés et
déplacés. Un appel qui risque de n’est pas être entendu par les rescapés toujours sous le choc
des violences vécues. Udjani et sa bande courent toujours dans la nature. Leur arrestation et
leur déferrement devant la justice pourra peut-être rassurer la vingtaine des milliers des
personnes jetées dans la rue afin qu'elles reviennent chez elles.
Plus de 30.000 ressortissants de la RDC ont trouvé refuge dans le nord du Congo-Brazzaville
pour fuir des violences interethniques, selon un nouveau bilan communiqué vendredi par les
organisations humanitaires.
"Aujourd'hui, nous sommes à 30.600" réfugiés, a déclaré à l'AFP Rufin Mafouta, chef du
bureau de l'ONG Médecins d'Afrique (MDA) qui conduit sur le terrain les opérations
d'assistance aux réfugiés du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). "Il y a eu
un afflux encore massif ces derniers jours parce que les combats ont redoublé d'intensité", a
précisé M. Mafouta. Ces combats, dans la province de l'Equateur en RDC, opposent deux
ethnies qui s'affrontent depuis fin octobre pour la gestion d'un étang naturel très poissonneux.
La semaine dernière, le HCR avait enregistré un peu plus de 24.000 personnes arrivées dans
la région de la Likouala après avoir traversé le fleuve Oubangui qui sert de frontière entre la
RDC et le Congo.
A Kinshasa, l'Office pour la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a affirmé
mercredi que les affrontements entre les ethnies Monzaya et Enyele ont fait au moins 100
morts, précisant que certaines personnes sont mortes par noyade en traversant l'Oubangui.
Vie politique
Le projet de loi comporte 108 articles. Il s’inscrit dans le cadre de la réforme de la police.
L’objectif reste de doter la RDC d’une police unique, efficace, civile, républicaine,
professionnelle et organisée. Cette unification sous-entend donc l’intégration de la police des
frontières, de la police judiciaire des parquets et du bureau central national de l’Interpol dans
l’unique police congolaise.
Cependant, les avis des députés nationaux sur le sujet divergent. Une partie de la
représentation nationale soutient l’initiative. Ces députés se basent sur l’exemple de certains
pays européens qui n'ont pas d'unités de police éparpillées. Ce courant avance que la police de
parquet et celle des frontières devront fonctionner sous l’obédience du ministère de l’Intérieur
à la place de celui de la Justice, comme c’est le cas actuellement. Ceci, soutiennent-ils, permet
un fonctionnement rationnel et organisé du personnel actif.
L’avis contraire de certains élus du peuple balaye d’un revers de la main l’argumentaire de
leurs collègues qui soutiennent l’unification des différentes unités de police. Le second
courant postule que l’unification de la police tend à annuler le principe de séparation du
pouvoir essentiel pourtant pour une démocratie.
La question s’est présentée alors comme un dilemme aux yeux du ministre congolais de
l’Intérieur, Célestin Mbuyu, présent dans la salle au moment du débat. Ce dernier a alors
demandé 48 heures pour préparer la réponse aux préoccupations suscitées à la chambre basse
du Parlement sur la réforme de la PNC.
Il s'agira "d'identifier les grandes lignes de la stratégie nationale de lutte contre la corruption
et de fixer un cadre légal et institutionnel de lutte contre ce fléau", en vue de "moraliser la
gestion publique" en RDC, a précisé le ministre de la Communication et des Médias et porte-
parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga. Aucune date n'a toutefois été fixée pour
la tenue de ce forum, ajoute l'ACP.
La RDC occupe la 162ème place sur 180 - à égalité avec l'Angola, le Congo (Brazzaville), la
Guinée-Bissau, le Kirghizistan et le Venezuela - au classement international 2009 du degré de
perception de corruption, établi par l'organisation non-gouvernementale (ONG) Transparency
International, publié mardi à Berlin. Selon Transparency International, l'ex-Zaïre est classé
parmi les pays disposant de nombreuses ressources que les dirigeants ne savent pas mettre au
profit d'un programme sérieux de lutte contre la pauvreté.
L'ONG précise que le niveau de corruption très élevé entretenu par ces pays dans leurs
industries d'extraction engendre la stagnation de l'économie et crée des inégalités et des
conflits. La RDC a toutefois gagné six places, a fait observer samedi le journal kinois 'La
Référence Plus'.
Justice, Droits de l’homme…
A l’issue d’une visite de travail à Uvira, le représentant du Haut commissaire des Nations
unies aux droits de l'Homme en RDC, Todd Howland, a déploré, dimanche, l'insuffisance de
magistrats au sein du tribunal de grande instance de ce territoire. Ce tribunal de l'ancien
district du Sud-Kivu couvre toute la province du même nom, sauf la ville de Bukavu, avec un
seul juge. Ce qui rend difficile le jugement des dossiers criminels, a indiqué T. Howland.
Le nombre insuffisant des magistrats fait que plusieurs dossiers criminels sont en veilleuse et
la prison centrale de Mulunge, toujours pleine à craquer. Ici, plus d'une centaine de détenus
impliqués dans les crimes croupissent depuis plusieurs mois. Ils vivent dans une misère
indescriptible. Pour certains, les dossiers se seraient volatilisés ; pour d'autres, classés sans
suite. D'autres encore se plaignent qu'ils n'ont jamais été auditionnés. Le tribunal d’Uvira
compte à ce jour un seul juge pour 8 territoires de la province.
La réalité d’Uvira est presque générale pour l’ensemble du pays et ne pourrait pas faciliter,
selon Todd Howland, la mise en oeuvre de la politique tolérance zéro prônée par le
gouvernement. « Puisque ce n'est pas bien d'être stoppé, de s'arrêter sur les routines.
Quelquefois, un changement se fait très bien pour le système judiciaire, la rotation, le
redéploiement, c'est très important pour créer une nouvelle énergie. Mais, si cela doit se faire,
ça doit avoir un appui. Et le premier responsable, c'est le gouvernement. Mais notre devoir à
nous, c'est de le faciliter », a déclaré le représentant du Haut commissaire des Nations unies
aux droits de l'Homme en RDC.
Sur les 13 000 candidats magistrats civils et militaires, 6700 ont passé leur test de recrutement
organisé, du 17 au 19 octobre, dans les chefs-lieux de provinces par le Conseil supérieur de la
magistrature (CSM). Alors que le CSM n’a besoin que de 1000 magistrats dont 500 pour
2009 et 500 autres pour 2010. Ce nombre ne suffit pas, selon le syndicat des magistrats, à
satisfaire à la demande des juges sur le terrain. Ce recrutement organisé depuis 10 ans, selon
le ministre de la Justice, Lozolo Bambi, vise à répondre à la carence des magistrats en RDC.
Le gouvernement compte y aller progressivement, selon ses moyens disponibles. Cette
carence a été également renforcée par la mise en retraite et la révocation d’une centaine des
magistrats sur ordonnances présidentielles du 15 juillet.
Lui et son ajoint depuis 2005 Straton Musoni sont soupçonnés d'avoir assumé le
commandement des FDLR, "milices paramilitaires" impliquées dans les guerres civiles au
Rwanda et en République démocratique du Congo (RDC), précise le parquet fédéral. Or ces
milices sont "soupçonnées d'avoir tué plusieurs centaines de civils entre janvier 2008 et juillet
2009, d'avoir violé un grand nombre de femmes, d'avoir pillé et incendié de nombreux
villages, d'avoir déporté en partie leurs habitants et d'avoir recruté de force de nombreux
enfants-soldats".
Les deux hommes devaient être présentés dans l'après-midi à un juge de la Cour fédérale
chargé de statuer sur leur détention. Le parquet fédéral allemand a expliqué avoir enquêté
activement depuis plus d'un an sur les deux suspects et demandé leur arrestation au vu "des
éléments de preuve qui se sont accumulés". La Cour fédérale a fait droit à cette requête,
exécutée aussitôt.
Le chef de la rébellion hutu rwandaise (FDLR) Ignace Murwanashyaka, et son adjoint Straton
Musoni, arrêtés mardi en Allemagne pour crimes de guerre et contre l'humanité, ont été
incarcérés et le parquet fédéral allemand mise sur une avancée "rapide et prompte" de
l'enquête. "Le juge chargé de statuer sur leur détention a délivré un mandat de dépôt et ils ont
été placés en détention provisoire", a indiqué le parquet général fédéral à l'AFP, sans préciser
où.
La durée de leur détention provisoire n'est pas limitée. L'enquête, conduite par la police
fédérale (BKA), devrait "avancer de manière prompte et rapide", a estimé le procureur
général Frank Wallenta, du parquet fédéral basé à Karlsruhe.
L'arrestation des chefs politiques des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR)
pourrait accentuer les clivages internes à la rébellion traquée dans l'est de la RDC et inciter
certains des combattants à se rendre, selon des experts.
Actifs dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, dans l'est de la RDC, où ils sont traqués
depuis mars par l'armée congolaise, les rebelles sont constitués en deux groupes: les FDLR-
Foca (Forces Combattantes Abacunguzi), le plus important, et les FDLR-RUD (Ralliement
pour l'Unité et la Démocratie). Depuis quelques années les FDLR-RUD contestent
Murwanashyaka et ont fait dissidence. Par ailleurs, au sein des FDLR-Foca, des clivages
claniques sont apparus autour de deux généraux qui les commandent.
L'un d'eux, le général Sylvestre Mudacumura, était régulièrement en liaison par téléphone
satellitaire avec le chef politique en Allemagne pour la conduite des opérations sur le terrain,
selon l'ONU. L'arrestation de Murwanashyaka "pourrait affaiblir le leadership des FDLR en
RDC, cela va créer une incertitude politique au sein du mouvement et plus de querelles
internes", estime une source onusienne. L'arrestation de Murwanashyaka pourrait aider les
forces qui luttent contre les FDLR "à mieux exploiter ces clivages", selon cette source,
notamment en renforçant les actions de démobilisation, rapatriement et réinsertion menées par
l'ONU.
Très encadrés et surveillés, les combattants acceptent leurs conditions de vie difficiles car les
chefs leur assurent qu'ils bénéficient d'un soutien à l'étranger, notamment financier et moral,
permettant de faire avancer leur cause, résume un expert militaire occidental, sous couvert
d'anonymat. Avec les arrestations en Allemagne, cela peut signifier aux yeux de certains
rebelles que désormais le mouvement "n'est plus à l'abri, est dans une situation d'isolement
relatif. Cela peut porter un coup au moral des modérés et les inciter à dire +c'est fini+", et se
rendre, "mais on va devoir attendre quelques semaines avant de voir ça", ajoute-t-il. En effet,
si les chefs sont certainement déjà informés du sort de leurs dirigeants, les combattants n'ont
pas le droit d'écouter la radio, "cela peut prendre des semaines avant qu'ils soient au courant",
confirme la source onusienne.
Pour Guillaume Lacaille, analyste à l'organisation International Crisis Group (ICG), "les
Allemands ont fait ce qu'il fallait faire, c'est un changement très important. On attend de la
France et des Etats-Unis qu'ils fassent de même", avec d'autres chefs FDLR en exil dans ces
pays. Le secrétaire exécutif des FDLR, Calixte Mbarushimana, se trouve ainsi en France d'où
il diffuse régulièrement des communiqués à destination de la presse. "Il faut aussi que le
Rwanda délivre une nouvelle liste de génocidaires, pour ne pas mettre tous les FDLR dos au
mur", plaide-t-il. L'analyste estime également que la RDC doit revoir son approche militaire,
conduite selon lui jusque-là "dans la précipitation, l'imprécision, sans planification ni objectifs
clairs".
Le procès en appel de Serge Maheshe, journaliste de Radio Okapi abattu à Bukavu en 2007, a
été marqué par des irrégularités similaires à celles observées en première instance. C’est ce
qu’indique un rapport publié mardi par le bureau conjoint des Nations unies aux droits de
l’Homme.
Sur la base de l’ensemble des observations présentées dans le rapport, le BCNUDH a constaté
que la cour militaire du Sud-Kivu n’a pas démontré sa volonté de rendre justice d’une
manière indépendante et impartiale dans le respect des normes internationales, régionales et
nationales, en matière de procès équitable. Toutefois, le BCNUDH s’est réjoui de
l’acquittement, par cette juridiction, des deux civils, témoins oculaires du crime et amis de la
victime, qui avaient été condamnés à mort en première instance.
La Mission des Nations unies au Congo (Monuc) salue les arrestations par la police fédérale
allemande de deux dirigeants des FDLR, Ignace Murwanashyaka et Straton Musoni. Le
représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Alan Doss, invite par
ailleurs « instamment les autres pays où les dirigeants des FDLR ont trouvé refuge, à suivre
l'exemple de l'Allemagne », selon un communiqué de la Monuc.
Pour M. Doss, les arrestations de ces deux dirigeants FDLR permettront d’avancer sur le
chemin de la paix en RDC et dans la région des Grands-Lacs : « C'est un développement
important qui, nous croyons, permettra à la République démocratique du Congo et à la région
d’avancer vers un avenir plus pacifique », a-t-il déclaré. Ces arrestations, précise le
communiqué de la Monuc, sont conformes avec des résolutions du conseil de sécurité
appelant une action de la part des Etats membres de l'Onu où l’on sait que des dirigeants des
FDLR opèrent et appuient les commandants des FDLR dans l'Est du Congo.
Cette réaction de la mission onusienne intervient après celles des autorités congolaises et
rwandaises. Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, s’est dit, mardi,
satisfait de l’arrestation Murwanashyaka et Musoni. Il la considère comme la réponse
réservée par les autorités allemandes à une requête que le gouvernement congolais a adressée
aux différents Etats représentés dans les forces de la Monuc. Ces Etats qui participent aux
efforts de pacification de l’Est de la RDC, mais dont les territoires ont, paradoxalement, servi
de lieu de coordination des actes de ce groupe «terroriste», selon M. Mende.
Reporters sans frontière (RSF) et l'organisation congolaise Journalistes en danger (JED) ont
dénoncé vendredi "l'immobilisme de la justice", un an après l'assassinat d'un journaliste dans
l'est de la RDC.
Didace Namujimbo, 34 ans, a été tué par des inconnus à Bukavu, capitale de la province du
Sud-Kivu, où il était correspondant de la Radio Okapi. Selon JED, il "a été abattu d?une balle
tirée dans le cou et à bout portant, quelques minutes seulement après avoir été déposé sur la
grand route de son quartier par un véhicule de la Monuc".
RSF et JED soulignent que "les prévenus sont poursuivis pour « assassinat », « association de
malfaiteurs » et « recel d'objets volés »."
Ce meurtre a eu lieu moins de dix mois après celui d'un autre journaliste de Radio Okapi,
Serges Maheshe, aussi à Bukavu, le 13 juin 2007, dans des circonstances non encore
élucidées. Dans cette affaire, trois civils ont été condamnés à mort en appel, mais des ONG
ont dénoncé une procédure et des procès "entachés par de très nombreuses violations des
droits de la défense".
Le 22 août dernier, un autre journaliste d'une radio privée de Bukavu, Bruno Koko
Chirambiza, 24 ans, avait été assassiné à l'arme blanche près de son domicile.
Le secrétaire exécutif de la rébellion hutu rwandaise (FDLR), Callixte Mbarushimana, qui vit
en France, s'est dit vendredi "disponible" et prêt à "coopérer sereinement avec la justice
française", selon une déclaration transmise à l'AFP à Nairobi.
Selon le ministère français des Affaires étrangères, une procédure est actuellement en cours à
son encontre, pour son implication présumée dans le génocide rwandais.
Deux chefs de milice congolais, accusés d'avoir voulu rayer de la carte un village d'Ituri,
comparaissent à partir de mardi devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye qui
tient son deuxième procès. Plus de 200 civils ont, selon l'accusation, été tués lors de l'attaque
de Bogoro, le 24 février 2003, par les troupes de Germain Katanga, 31 ans, et Mathieu
Ngudjolo Chui, 39 ans.
Les deux hommes sont accusés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité: meurtres,
viols, esclavage sexuel, utilisation d'enfants soldats, attaques contre des civils, pillages et
destruction de biens.
Les maisons de Bogoro ont été pillées et détruites. "On encercle, on avance, sans merci: les
civils qu'on rencontre, on les exécute, si c'est des femmes, on les viole avant de les tuer",
raconte Me Gilissen. "Les prisonniers, ce sont de futurs enfants soldats ou des femmes qui
vont devenir esclaves sexuelles", poursuit l'avocat belge qui représente une dizaine d'enfants
soldats ayant participé à l'attaque.
Les affrontements interethniques entre milices qui se disputaient les terres de l'Ituri et ses
ressources naturelles, or, pétrole, bois ou diamants, avaient débuté en 1999. Selon les ONG,
ils ont fait plus de 60.000 morts. La prise de Bogoro, alors aux mains des Hema, ouvrait la
voie vers Bunia, chef-lieu du district de l'Ituri, proche de la plus grande mine d'or de la RDC.
"Il y a eu d’autres attaques dans cette région", souligne Pascal Turnan, conseiller au bureau du
procureur de la CPI. "Mais, poursuit-il, celle de Bogoro est la plus grave contre la population
civile menée par les groupes armés de Katanga et Ngudjolo, elle est le fait d'un plan d'attaque
concerté".
Germain Katanga, transféré à La Haye en octobre 2007, et Mathieu Ngudjolo Chui, transféré
en février 2008, plaident non coupables. "La thèse de Mathieu Ngudjolo, c'est qu'il n'a jamais
conclu de pacte criminel avec Germain Katanga ou pactisé avec qui que ce soit pour raser le
village de Bogoro", explique son avocat Me Jean-Pierre Kilenda.
Me Fidel Luvengika Nsita représente 337 victimes de l'attaque de Bogoro, qui ont perdu des
proches ou des biens. "Elles attendent du procès la manifestation de la vérité et espèrent une
réparation individuelle", souligne-t-il.
Économie, Finances
L’Etat congolais pouvait gagner plus, en lieu et place des 375 millions de dollars annoncés
par le ministre congolais des Mines. C’est la réaction de certains députés de la province du
Katanga. Le député provincial Kapend a Kapend a précisé, quant à lui, que les négociateurs
de cette révision des contrats miniers ont privilégié des intérêts des particuliers plutôt que
ceux de la nation.
En réaction aux résultats obtenus à la fin de la résiliation des contrats miniers, l’honorable
Kapend a Kapend, député provincial élu de Kolwezi, au Katanga, estime que l’assiette dans
laquelle les négociations ont été faites n’avait pour finalité que de doubler ou de tripler les
chiffres et aussi de résilier certains contrats. Ce qui constitue un manque à gagner au pays.
Car, ce sont des particuliers qui s’enrichissent au détriment de la nation, ajoute-t--il.
Pour rappel, le processus de révision des contrats miniers engagé par le gouvernement
congolais depuis plus de deux ans est arrivé à son terme. C'est ce qu'a annoncé samedi dernier
le ministre des mines Martin Kabwelulu. Le gouvernement de la RDC, à travers son ministre
en charge des Mines a renégocié tous ces contrats et a gagné près de 375 millions de dollars
américains. Au total, 57 contrats et conventions étaient concernés. Résultat : aucun contrat n’a
été jugé viable. Ainsi, 37 contrats ont été renégociés et 20 autres résiliés.
Il faut aussi rappeler que ce processus de renégociation et de résiliation des contrats miniers
n’a pas permis au gouvernement congolais d’évaluer les pertes subies par l’Etat congolais. La
plupart de ces contrats étaient jugés léonins par les observateurs.
Par ailleurs, les élus du Katanga sont préoccupés par les effets négatifs de l’exploitation
minière sur l’environnement dans la province. Selon eux, beaucoup d’écosystèmes sont
détruits surtout autour des villes de Lubumbashi, Likasi et Kolwezi du fait de l’exploitation
minière. Ces élus pensent que l’Etat congolais devrait prendre des mesures adéquates et
préventives pour protéger l’environnement au lieu de se contenter de ne voir que les
retombées financières et la création d'emplois qu’apporte cette activité.
Les commerçants originaires des provinces du Nord et Sud Kivu installés à Manono, au
Katanga, ont fermé leurs boutiques ce lundi matin. Ils protestent contre l’arrêté qui organise la
taxe de transfert de la cassitérite ainsi que ses minerais accompagnateurs, du Katanga vers les
autres provinces de la RDC.
Selon plusieurs sources à Manono, le mouvement déclenché par les commerçants originaires
des deux Kivu a conduit à la paralysie totale des activités commerciales.
Ces commerçants protestent contre la taxe de 5 dollars américains imposée par le
gouvernement provincial sur chaque kilo de cassitérite transférée du Katanga vers les autres
provinces de la RDC.
Dans une lettre de demande de mesure de grâce adressée au gouverneur Katumbi samedi, la
coordination de la Sociman estime que l'arrêté du gouverneur défavorise les petits négociants.
Ces derniers sont incapables de payer cette taxe, d’après Antoine Mukalay Kamukende.
Interrogé sur la question de cette taxe le week-end dernier, le ministre des Mines en séjour à
Kalemie le week-end dernier, a insisté que la taxe ne sera pas supprimée. Toutefois, il n’a pas
exclu la possibilité d’une révision à la baisse du montant de cette taxe.
Plus de 120 tonnes de pièces en cuivre ont été démontées sur les machines de l’usine de la
Gecamines (Générale des carrières de mines). La valeur de ces pièces démontées est estimée à
plus de 540 mille dollars américains. Les travailleurs de cette société désignent la hiérarchie
et dénoncent le pillage du patrimoine de l'entreprise.
Estimées à plus de 540 000 dollars, les pièces de machines de l’usine de la Gécamines
démontées ont été vendues clandestinement comme mitraille sur ordre de la hiérarchie de la
société. Les travailleurs de cette société l’ont dénoncé récemment. Il s’agit de 18 pièces de
moules à anodes qui pèsent 60 tonnes et 250 pièces de bus-barques avec 99.99 % de teneur en
cuivre qui pèsent aussi 60 tonnes.
De leur côté, les travailleurs de la Gécamines dénoncent cette situation qui intervient quelques
semaines après la suspension d’une quinzaine de directeurs de cette même société.
Suspension intervenue suite à une enquête du Conseil d’administration sur la gestion de la
société. Cette enquête fait état de la mauvaise gestion de la part de ces derniers.
Brindilles aux mains, calicots en carton portant l’inscription :« 20 millions de dollars. 5 ans
c’est trop », les travailleurs de la Minière de Bakwanga (Miba) et leurs enfants ont manifesté,
mercredi matin, à Kinshasa mais aussi à Mbuji-Mayi. Ils réclament l’amélioration de la
situation sociale ainsi que la concrétisation la promesse faite par le Premier ministre, Adolphe
Muzito, celle consistant accorder 20 millions USD à cette entreprise pour sa relance.
« Ça fait 5 ans que l’Etat congolais nous a promis qu’il va trouver solution à notre problème,
parce que l’entreprise est en faillite. Madame la ministre du Portefeuille est allée au Sénat
pour dire qu’elle trouverait une solution au problème de la Miba. Mais, ça fait maintenant 3
ans qu’il n’y a pas toujours de solution », a déploré le président de la délégation syndicale de
la Miba/ Kinshasa, M. Mukinayi. Cette situation a engendré des conséquences néfastes sur le
plan social. « Nos compatriotes sont en train de mourir. Nos enfants ne sont plus scolarisés, il
y a de cela 4 ans et les foyers sont disloqués. C’est pourquoi nous sommes en train de
réclamer même les 20 millions USD que l’Etat congolais a promis. Ces 20 millions ne
viennent pas », a-t-il ajouté.
Depuis quelque temps l’actionnaire minoritaire, SIBEKA, qui détient 20 % de part dans les
avoirs de la Miba, ne prend plus part au conseil d’administration de cette société suite à un
manque de confiance concernant les travaux de la révision de statuts de la Miba.
Relations extérieures
Le ministre des Affaires étrangères, Yves Leterme, a confirmé mardi un projet de voyage en
Afrique centrale fin janvier, tout en n'excluant pas d'évoquer le respect des droits de l'Homme
avec les dirigeants congolais.
"Un voyage est prévu du 19 au 25 janvier", a-t-il indiqué en commission des relations
extérieures de la Chambre, précisant que la première étape serait la RDC - avant sans doute le
Rwanda et le Burundi. Il a ajouté, en réponse à une question de la députée Hilde Vautmans
(Open Vld), qu'il n'emmènerait pas de parlementaires, se déclarant favorable à une
"diplomatie parlementaire" aux côtés de la diplomatie classique.
Une telle visite de M. Leterme en RDC a déjà été évoquée récemment par l'ambassadeur de
Belgique à Kinshasa, Dominique Struye de Swielande, et le chef de la diplomatie congolaise,
Alexis Thambwe Mwamba, tout comme celle d'une visite du ministre congolais en Belgique.
Le ministre a rappelé que la Belgique avait réussi à normaliser ses relations avec son ancienne
colonie, après une grave crise diplomatique causée en 2008 par des déclarations de son
prédécesseur, Karel de Gucht (Open Vld), sur la corruption en RDC. Désormais, "on se parle
et on se dit les choses en se respectant", a ajouté M. Leterme (CD&V), rappelant que la RDC
était un pays souverain.
Representative Jim McDermott (D-WA), flanked by leaders from World Vision, the Enough
Project, Global Witness, and the Information Technology Industry Council, unveiled
legislation he will introduce in the U.S. House of Representatives today to help stop trade in
conflict minerals that is sustaining a brutal war of unfathomable atrocities, especially against
women, in the Congo. Rep. Frank Wolf (R-VA) co-sponsored the bill.
RWANDA
Accusé de génocide, Félicien Kabuga est l'homme le plus recherché du TPIR qui l'accuse
d'avoir acheté des machettes utilisées pour tuer les Tutsi pendant le génocide d'avril à juillet
1994.
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda a prononcé deux acquittements en deux jours,
dont celui d'un beau-frère de l'ex-président Habyarimana soupçonné d'avoir planifié le
génocide de 1994, une décision qualifiée mardi par Kigali "d'humiliation à l'égard des
rescapés".
La plus grosse surprise est venue de l'acquittement lundi soir à Arusha, en Tanzanie, où siège
le TPIR, de Protais Zigiranyirazo, qui avait fait appel de sa condamnation à vingt ans de
prison pour génocide en première instance. C'est la première fois que le TPIR, créé en
novembre 1994, prononce un acquittement en appel. Cette décision était d'autant moins
attendue que le bureau du procureur a toujours présenté M. Zigiranyirazo, surnommé
"Monsieur Z", comme la principale figure du cercle présidentiel ayant, selon de nombreux
auteurs, planifié le génocide.
Frère aîné d'Agathe Kanziga, la veuve du président Juvénal Habyarimana dont le meurtre le 6
avril 1994 avait été immédiatement suivi par le début du génocide, M. Zigiranyirazo, 70 ans,
était selon les juges de première instance un des membres les plus influents du clan hutu de
l'Akazu, soupçonné d'avoir planifié le génocide. Les cinq juges de la chambre d'appel ont
cependant conclu que leurs collègues s'étaient "gravement fourvoyés dans le traitement des
preuves" et qu'il n'y avait pas d'autre choix que l'acquittement.
La décision a fait l'effet d'une douche froide au gouvernement rwandais, issu pour l'essentiel
de l'ex-rébellion à majorité tutsie du Front patriotique rwandais (FPR) de l'actuel président
Paul Kagame. Le ministre rwandais de la Justice, Tharcisse Karugarama, interrogé par l'AFP,
a évoqué une décision "regrettable" qui constitue "une humiliation à l'égard des rescapés du
génocide".
Mais alors même que les responsables rwandais exprimaient leur amertume mardi, le TPIR
acquittait en première instance un autre accusé, d'une envergure bien moindre que "Mr Z"
mais au statut assez emblématique puisqu'il s'agissait d'un des quatre religieux poursuivis
dans le cadre du génocide. L'abbé Hormisdas Nsengimana, poursuivi pour génocide,
assassinats et extermination, était accusé d'avoir supervisé en 1994 les tueries de Tutsi dans le
collège qu'il dirigeait et dans les environs. L'ancien directeur du Collège Christ-Roi de
Nyanza, une des écoles secondaires les plus prestigieuses du Rwanda, était notamment
poursuivi pour le meurtre de plusieurs prêtres tutsis. Mais les juges ont estimé les preuves
réunies insuffisamment crédibles pour établir sa culpabilité.
Mêlé au public pour son premier jour de liberté, "Mr Z" assistait d'ailleurs à l'énoncé de
l'acquittement de l'abbé Nsengimana, ressorti libre de l'audience. "Je remercie Dieu, je
remercie mes avocats ainsi que toutes les personnes qui ont contribué à cette victoire de la
vérité", a commenté l'homme d'église.
Ces deux décisions portent à huit le nombre d'acquittements prononcés par le TPIR, qui a
ordonné une quarantaine de condamnations allant jusqu'à la prison à perpétuité. Les
jugements en première instance de la juridiction internationale doivent se terminer fin 2010.
Plusieurs des principaux responsables présumés du génocide sont toujours en liberté, dont le
financier présumé des massacres, Félicien Kabuga. Un responsable américain, l'ambassadeur
extraordinaire en charge des crimes de guerre Stephen Rapp, a affirmé lundi que ce dernier
était réfugié au Kenya, ce que nient les autorités de ce pays.
Il a recueilli les quatre enfants de la Première ministre, Agathe Uwilingiyimana, qui venait
d'être assassinée, et il dit avoir obtenu avec d'autres que le directeur de l'hôtel mette à sa
disposition la trésorerie de l'établissement pour "acheter" la vie sauve de personnes qu'il
connaissait à Kigali et qu'il a réussi à faire entrer dans l'enceinte de l'hôtel. Il évalue à quelque
700 le nombre de personnes qui ont trouvé refuge dans l'établissement. "Mais, ensuite, c'est le
souvenir le plus atroce pour moi. Quand il était devenu évident qu'il fallait quitter le Rwanda
et qu'on s'apprêtait à être évacués, plusieurs responsables, dont le procureur de la République,
n'ont permis qu'aux Occidentaux de partir. Nous n'avions plus le choix et nous avons dû
laisser les autres sur place. Ils ont presque tous été assassinés", s'est rappelé André
Guichaoua.
Le témoin a indiqué qu'il avait cependant pu amener avec lui les enfants de la Première
ministre qui ont été accueillis en Suisse, dans les jours qui ont suivi. La présidente de la cour,
la juge Karin Gerard, a demandé à M. Guichaoua comment se portaient les quatre enfants. Il a
répondu que les trois fils n'allaient pas bien mais que leur soeur avait mis un enfant au monde.
Le témoin a souvent été entendu comme expert pour des procès devant le Tribunal pénal
international pour le Rwanda (TPIR) et notamment pour celui du colonel Théoneste
Bagosora, considéré comme le cerveau du génocide. Il a précisé qu'il était désolé de ne pas
pouvoir dire devant Ephrem Nkesabera, absent pour raison de santé, une "vérité cruelle".
Bagosora a déclaré en effet que, le 12 avril 1994, en pleine extermination, des dizaines de
fusils-mitrailleurs sont arrivés dans des caisses et que celles-ci ont été réceptionnées par
l'accusé, notamment. Le lendemain, selon Bagosora, ce dernier a, avec d'autres, distribué les
armes aux miliciens des Interahamwe qui avaient déjà dressé des barrières autour de certains
quartiers pour procéder aux massacres.
Survivor groups from Rwanda's 1994 genocide say they may stop sending witnesses to the
U.N. tribunal in Tanzania, in protest at the court's recent acquittals of two genocide suspects.
The groups, who provide many of the witnesses for the trials, say they will not cooperate
unless the International Criminal Tribunal for Rwanda (ICTR) reverses its decision to release
Hormisdas Nsengimana and Protais Zigiranyirazo.
"The ICTR should sit down and revise their decision ... if there are no other positive decisions
taken, the relationship is cut off," Freddy Mutanguha, general secretary of IBUKA, an
umbrella group for survivor organisations told Reuters at a protest in Kigali.
The ICTR has convicted 39 of 47 cases heard. It released Nsengimana this week saying it did
not have enough evidence to convict the Catholic pastor of war crimes and crimes against
humanity. The Tanzania-based court also freed Zigiranyirazo citing serious factual and legal
errors.
Egide Kayinamura, 21, whose whole family was killed during Rwanda's 100-day massacre in
1994, was one of around 200 protestors who marched to the ICTR branch in Rwanda's capital
late on Friday. "Personally I feel very very sad because of the results. we don't accept the
decisions. We feel very sad that they let those people free," Kayinamura told Reuters.
Relations extérieures
The visiting former British former Prime Minister Tony Blair has said that Rwanda is on a
brink of reaching a whole new stage of economic and social development. While appearing
on Contact Fm yesterday, Blair praised President Paul Kagame’s leadership and said he
thought this was a grand time to be involved with the country’s forward looking stance. “I
think it is a very exciting time to be involved and, the thing about President Kagame is that he
has got the right vision for the country. But you know it is tough to deliver these visions,”
Blair said.
Blair has a team of experts working with President Kagame and his government to build
capacity, improve government systems and attract investment, in order to help the President
achieve his ambitious vision of economic development and poverty reduction. “I would say
that we made a lot of progress in the first year but there is still a lot more to do.”
Blair is a member of the Presidential Advisory Council (PAC) and founder of the Africa
Governance Initiative (AGI), a charity launched in February 2008.
Explaining the origins of the AGI, Blair said initiative does work in Rwanda and in Sierra
Leone because the leadership of both nations keen on what they have to offer. “One of the
good things about President Kagame is that he’s got sufficient confidence – he is not afraid to
say – we can do this, with the right type of help in delivering our priorities. ”Commenting
China’s active penetration in Africa and what critics have been saying, Blair said he thinks it
is for individual countries to decide whether China offers a good deal or not. “I think that
rather than seeing ourselves in Europe or America as competing with China, it would be
actually quite good to see how we can partner with them (China).”