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Novembre 2009

Etats Généraux de l’Industrie

Développer les PME & ETI françaises


grâce au Numérique
Syntec informatique s’engage
Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et l’Economie Numérique constituent l’un des
moteurs de la croissance et du développement des sociétés modernes. Leur impact est essentiel non
seulement en matière de compétitivité industrielle et de partage de ressources, mais aussi dans les domaines
de la cohésion sociale, de la santé, de l’environnement, de l’éducation, de la culture, des transports et de la
sécurité.
Dans ce contexte, il est fondamental que, comme dans de nombreux autres pays, la France identifie le
secteur Numérique et le développement des usages numériques comme hautement prioritaires et mette en
place une politique industrielle qui la placera parmi les Champions du Numérique.

Les propositions ci-dessous sont axées autour d’un seul thème, majeur selon nous, pour l’économie
française en général et pour l’économie numérique :

Développer le nombre, la taille et la compétitivité des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI)


dans tous les secteurs de l’économie française à partir de nos PME/PMI, en s’appuyant sur
un réseau fort d’ETI du Numérique.

Nos propositions s’articulent autour de 2 axes principaux :


 Favoriser le développement des PME & ETI dans l’ensemble des secteurs économiques
français grâce au Numérique,
 Favoriser le développement des PME & ETI du secteur du Numérique.

Sommaire
1. Syntec informatique : Force de proposition majeure en faveur du développement du Numérique ...................... 2
2 Développer les PME & ETI dans tous les secteurs économiques français grâce au Numérique ........................................... 3
2.1. Diagnostic : La France en retard en matière d’usages numériques ? ................................................................................... 3
2.2. Propositions : Développer l’usage du Numérique dans les PME françaises et notamment les usages e-business ... 4
Proposition 1 : TIC & PME 2010 : Pérenniser & renforcer le Programme ............................................................................ 4
Proposition 2 : Encourager les investissements en TIC des PME françaises ............................................................... 4
3. Favoriser le développement des PME & ETI innovantes du Numérique ....................................................................... 5
3.1. Diagnostic : Les PME du sont Numérique confrontées à des défis nouveaux et mondiaux .............................................. 5
3.2. Propositions : Faire des PME & ETI innovantes du Numérique les Champions nationaux de demain ............................ 6
Proposition 1 : Croissance – Alléger les charges qui pèsent sur les PME & ETI innovantes ............................................ 6
Proposition 2 : Financement - Développer les sources de financement des PME et ETI innovantes .......................... 6
Proposition 3 : Accès aux grands marchés - Faciliter les accès sur les plans national & international ............................ 7
Proposition 4 : Innovation - Elargir l’assiette du Crédit Impôt Recherche (CIR) .................................................................. 7
Proposition 5 : Consolidation - Accompagner les regroupements de PME innovantes du secteur .................................. 8
Proposition 6 : Compétences - Faciliter l'accès des PME & ETI des TIC aux hauts potentiels ......................................... 8

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1. Syntec informatique : Force de proposition majeure en faveur du
développement du Numérique

Observateur privilégié, Syntec informatique constitue un centre de réflexions et d’actions sur l’Economie
Numérique reconnu des pouvoirs publics comme du marché. Nos travaux font l’objet de nombreuses
publications, guides et livres blancs, de communications régulières et de nombreux événements.
Syntec informatique a produit ces dernières années un certain nombre de documents de référence soit à sa
propre initiative, soit dans le cadre d’études pilotées au sein du MEDEF ou de l’OPIEEC ou encore à la
demande des pouvoirs publics.
Parmi ces documents de référence, on compte :

 « Favoriser l’usage des technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans les PME,
pour leur compétitivité », rapport MEDEF, Juin 2005
o Rapport piloté par Jean Mounet, Président de Syntec informatique, dont la mise en œuvre a été
confiée à la DGCIS par le Ministre de l’Economie et des Finances sous forme d’un Groupe de
travail « TIC et PME 2010 »

 « Faire de la France un leader de l’Economie Numérique », Rapport MEDEF, Janvier 2008


o Rapport piloté par Jean Mounet avec l’appui de Guy Roussel, Président d’Alliances TICS dont se
sont inspirées plusieurs recommandations du rapport Besson « France Numérique 2012 »

 « Pour le développement du Numérique à l’école », Rapport de la Mission « e-Educ », Mai 2008


o Mission relative à la formation aux TIC et par les TIC, constituée à la demande de Xavier Darcos,
Ministre de l’Education Nationale et présidée par Jean Mounet, Président de Syntec informatique

 « Towards a European Software Strategy », Octobre 2008


o Position paper présenté à la Commissaire Viviane Reding et réalisé en coopération avec les
Syndicats représentatifs des TIC de 8 autres pays européens

 « Vision et recommandation sur le Green IT et le développement durable par Syntec informatique »,


Mars 2009, parutions trimestrielles
o Série de 10 thématiques clé pour l’utilisation de l’informatique comme levier de développement et
de croissance durables.

 « Propositions pour le développement de l’Economie Numérique », contribution commune de 9


groupements représentatifs des usages et contenus numériques, Juin 2009
o Travaux coordonnés par Syntec informatique, l’ACSEL et la FFT

 « Pourquoi développer l’industrie du logiciel en France », Syntec informatique, Juillet 2009


o Rapport réalisé à la demande du Secrétariat d’Etat à l’Economie Numérique

 « Relever le défi du Numérique, pour un emploi stratégique du Grand Emprunt », Syntec


informatique, Septembre 2009
o Recueil de propositions dans le cadre du Grand Emprunt National pour le développement de
l’Economie Numérique

 Cartographies et Livres Blancs sur différents écosystèmes


o Logiciel, Logiciel embarqué, E-santé, Logiciel libre, Mobilité data, …

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2. Développer les PME & ETI dans tous les secteurs économiques
français grâce au Numérique

2.1. DIAGNOSTIC
La France en retard en matière d’usages numériques ?

L’impact des TIC sur la compétitivité des entreprises, la croissance et l’emploi n’est plus à démontrer. Il
s’accroît au fur et à mesure du développement des nouvelles technologies et en particulier, ces dernières
années, du développement des usages internet et de l’économie en réseau.
Le passage à l'Economie Numérique et l'appropriation des nouvelles technologies apparaît comme une
condition du développement et de la plus grande compétitivité des PME françaises tant ils favorisent le travail
en réseau et l'ouverture vers de nouveaux marchés. Les TIC permettent notamment de :
• Développer de nouveaux business models ;
• Gagner du temps et réduire les erreurs dans les commandes, les livraisons ou la conception des
systèmes ;
• Repenser le mode de fonctionnement interne des entreprises pour l'optimiser, gagner en compétitivité
et le rendre écologiquement responsable ;
• Favoriser l’adoption de standards internationaux et l’intégration des entreprises dans l'économie
nationale et mondiale.
Or, ces dix dernières années, les entreprises françaises, et en particulier les PME, ont pris du retard par
rapport à leurs homologues européens.
De nombreuses études pointent le retard pris par les PME françaises en matière d’usages numériques et plus
particulièrement d’usages numériques à forte valeur ajoutée. Sur les 15 pays constituant le groupe « UE-15 »,
la France est parmi les mieux placés en matière d’accès internet Haut Débit mais aux…
ème
 12 rang : entreprises ayant un site web (en propre ou partagé)
ème
 11 rang : entreprises ayant un réseau local
ème
 9 rang : entreprises ayant accès à l’internet
ème
 9 rang : salariés utilisant régulièrement internet

(Source : Eurostat / DGSCIS, septembre 2009)

Les entreprises françaises sont donc relativement bien équipées mais en retard en matière d’usages...
Le retard de la France dans ce domaine pourrait en expliquer bien d’autres et notamment la difficulté
structurelle des PME françaises à grossir, le manque d’entreprises de taille intermédiaire dans le tissu
économique français, ainsi que le difficile accès des PME françaises à de nouveaux marchés, notamment
internationaux.

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2.2. PROPOSITIONS
Développer l’usage du Numérique dans les PME françaises et
notamment les usages « e – business »

2.2.1 TIC & PME 2010


Pérenniser & renforcer le Programme
Syntec informatique partage la vision des maîtres d’œuvre du programme TIC & PME 2010 : le Numérique
prendra une part de plus en plus importante dans la croissance économique mondiale et pourtant les
investissements des PME françaises dans ce domaine ne sont pas suffisants.
De nombreux pays ont mis en place des programmes visant à accompagner le développement des usages
numériques au sein des PME de leur économie (cf. Allemagne, Italie ou Corée) et Syntec informatique
soutient depuis sa création le programme français « TIC & PME 2010 ».
L’approche « Filière » du programme permet d’accompagner la dématérialisation des échanges au sein d’un
nombre très important d’entreprises (approche par « grappes ») et au sein des territoires français.
Rappelons que Syntec informatique a été un élément moteur de la mise en place de ce programme qui
s’inscrit dans la lignée des recommandations du Rapport MEDEF « Favoriser l’usage des technologies de
l’Information et de la Communication (TIC) dans les PME, pour leur compétitivité » (2005).
 Proposition 1 : Pérenniser ce programme clé de développement des usages, initié en 2006, et le
faire rentrer dans une phase de déploiement au sein des PME ciblées par le programme, en
partenariat avec les réseaux d’appui du programme (chambres représentantes, DRIRE)

2.2.2 Investissement des PME françaises en TIC


Encourager le développement d’usages numériques à forte valeur ajoutée
Une mesure complémentaire au programme TIC & PME 2010 pourrait être la mise en place d’une mesure
d’incitation fiscale ou des fonds de dotations en matière d’équipement et de développement des usages
numériques à destination des PME. L’objet serait d’inciter les entreprises à développer leurs applications
informatiques « métiers », notamment en e-business, grâce à une mesure incitative de durée limitée.
 Proposition 2 : Accompagner l’investissement en TIC des PME françaises en ciblant les
usages à forte valeur ajoutée. Deux voies possibles:
o Reconduction d’un dispositif existant, le « crédit d’impôt aux entreprises qui
investissent dans les nouvelles technologies » (loi de finance 2004-1485), pour une
durée de 3 ans, en en modifiant le périmètre afin de cibler les progiciels métiers et les
services de mise en œuvre associés;
o Création d’un fonds de dotation émettant des chèques « e-Business » à destination des
PME, qui accompagnerait le déploiement d’un vaste programme d’équipement en progiciels
métiers des PME françaises.

Les entreprises concernées par ces dispositifs compteraient 10 à 100 employés ou 100 à 250 employés selon
les applicatifs ciblés. Le programme pourrait se donner pour ambition d’améliorer de 5 points le nombre de
PME équipées dans ces domaines.

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3. Favoriser le développement des PME & ETI innovantes du Numérique

3.1. DIAGNOSTIC
Les PME & ETI du Numérique sont confrontées à des défis
nouveaux et mondiaux
Le secteur Logiciel & Services compte plus de 20 000 entreprises dont seulement 4 680 de plus de 10
salariés. Il comprend de nombreuses TPE & PME et est caractérisé par une polarisation très nette entre
petites entreprises et grandes entreprises.
On retrouve ainsi également dans le secteur, la difficulté structurelle des PME françaises à grossir. Les
entreprises de taille moyenne et intermédiaire constituent pourtant le cœur du tissu industriel de la filière
numérique et sont un gisement essentiel d'innovation, de croissance et d'emploi.
6 principaux facteurs expliquent la difficulté des PME innovantes du Numérique à se développer et à
grandir :
 Des charges sociales et fiscales très élevées qui pèsent sur la croissance des acteurs du
secteur : celles-ci sont bien supérieures à la moyenne européenne et pèsent sur la compétitivité des
acteurs français ;
 Un difficile accès aux financements : on constate un financement insuffisant du secteur numérique,
pourtant demandeur de capitaux, résultant notamment du nombre trop faible de « business angels »
et de politiques publiques peu lisibles en la matière ;
 Un difficile accès aux marchés qui s’explique par
o un marché domestique trop étroit pour l’émergence de leaders mondiaux et un marché
européen très fragmenté ;
o un accès aux grands comptes privés et publics difficile pour les PME innovantes du secteur
alors que d’autres pays ont su mettre en place des mesures de soutien, comme le « Small
Business Act » américain ;
 Un difficile accès à l’innovation qui s’explique par les liens distendus entre la recherche publique et
la recherche privée, et la culture française de recherche au détriment de l’innovation ;
 Une difficile consolidation du secteur : le secteur reste relativement fragmenté dans un
environnement pourtant mondialisé qui appelle une logique d’industrialisation ;
 Un difficile accès aux compétences : les entreprises du secteur sont confrontées à une
désaffection des jeunes pour les études et carrières de la filière et à la difficulté d’attirer des hauts
potentiels vers les PME.

La France dispose cependant de véritables atouts en matière de Numérique et possède à son actif :
 Un bon niveau d’infrastructure notamment en matière de Haut Débit ;
 La qualité et la réputation de ses ingénieurs, grandes écoles et centres de recherche ;
 L’existence de pôles de compétitivité mondiaux dans des domaines technologiques stratégiques ;
 Un très bon positionnement sur des niches technologiques ou des ruptures technologiques (logiciel
embarqué, Saas, infrastructures as a service, logiciel libre, …) ;
 La qualité de vie en France attractive pour les cadres et les chefs d’entreprises étrangers ;
 Le développement continu des usages internet grand public.

La France semble avoir des difficultés à faire émerger de ce terreau fertile ses Champions nationaux.
Syntec informatique se fait force de proposition et détaille les mesures qui permettront d’accompagner les
PME du secteur à surmonter les difficultés qu’elles rencontrent et de favoriser leur développement en ETI.

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3.2. PROPOSITIONS
Faire des PME & ETI innovantes du Numérique les Champions
nationaux de demain

3.2.1 Croissance
Libérer les énergies des « Entreprises de Croissance » en allégeant les charges
sociales et fiscales qui pèsent sur leur développement
Le secteur Logiciels & Services est particulièrement touché par le niveau des charges sociales, notamment
patronales, du fait du poids des salaires dans l’économie des entreprises du secteur, alors même que des
acteurs localisés dans des pays à faibles coûts salariaux attaquent les marchés européens et français.
Les spécificités des PME & ETI innovantes du Numérique en France justifient la création d’un statut particulier
qui permettrait de bénéficier, dans un contexte concurrentiel particulièrement compétitif, d’avantages décisifs.

 PROPOSITION 1 : Allégement des charges fiscales et sociales pour les « Entreprises de


Croissance »
o Restructuration et homogénéisation des dispositifs Jeunes Entreprises Innovantes (JEI) et
« Gazelles » vers un statut unique pour lequel la « limite d’âge » serait fixée à 15 ans, la taille
limite portée à 2000 personnes, et les critères d’éligibilité seraient fonction soit des dépenses en
R&D (>15%) soit du taux de croissance (>15 % par an, pendant 2 années consécutives) soit du
label OSEO. Ces critères d’éligibilité doivent toutefois être adoucis en période de crise, lorsque
les entreprises de croissance sont le plus fragilisées ;
o Label OSEO : ouverture aux innovations non technologiques (conformément au manuel d'Oslo) et
suppression du seuil à 2000 personnes des aides à l'innovation afin de l’étendre aux ETI ;
o Exonération de charges sociales patronales pour toute nouvelle embauche en France pendant 5
ans, à l'image des mesures appliquées en zone franche urbaine (ZFU) ;
o Dérogation du seuil social des « 50 » (notamment création de Comité d’Entreprise) pour les
entreprises à forte croissance pendant une durée de 3 ans.

Les PME innovantes du secteur souhaitent également alerter les pouvoirs publics sur les effets
néfastes de certaines mesures telles que la réforme de la Taxe Professionnelle, ou d’autres obligations qui
dans le futur s’accompagneront de charges financières et administratives pénalisantes tel que le dispositif sur
la gestion du stress.
o Ces mesures risquent de pénaliser fortement la croissance des entreprises innovantes du
secteur de plus de 50 salariés et introduire un « effet de palier » au-delà duquel il devient trop
coûteux d’employer. Ces entreprises de croissance doivent pourtant se concentrer sur leur marché,
leur offre, l’innovation, le recrutement, la motivation et la formation de leurs collaborateurs…

3.2.2 Financement
Développer les sources de financement et l’accès au capital des PME & ETI
innovantes du secteur
Les PME du secteur numérique nécessitent d’importants capitaux, en raison des risques encourus, de la forte
croissance du secteur et de son fort besoin d’investissement en R&D et innovation. Il est indispensable de les
aider à rentrer dans une logique d’industrialisation et pour cela d’améliorer leurs sources de financement, de
développer le nombre de business angels en France (dix fois moins nombreux qu'en Grande-Bretagne par
exemple) et de rendre la prise de risque fiscalement plus attractive.
 PROPOSITION 2 : Créer des SOFICIEL (fonds déductibles fiscalement et fléchés sur un secteur),
équivalents pour l’industrie du logiciel des SOFICA (sociétés pour le financement de l'industrie
cinématographique et audiovisuelle). Ce dispositif est en cours d’expérimentation avec les logiciels de
jeux vidéo.

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 PROPOSITION 3 : Introduire un fléchage des industries Logiciels & Services et une logique
d’amorçage au sein du Fond Stratégique d’Investissement (FSI) afin de soutenir une industrie
stratégique et d’encourager le développement du capital-risque en France. Prendre en compte
l'enjeu ETI dans la stratégie du FSI.
 PROPOSITION 4 : Ouvrir des FCPI spécifiques dédiés aux PME innovantes du secteur, pour
lesquels le plafond et le taux des déductions fiscales devraient être augmentés pour démultiplier le
nombre et le volume des investissements privés, par exemple en relevant le plafond de 12 000 € à
50 000 € et le taux de déduction fiscale de 25% à 40%. Supprimer ou élever le plafond des FCPI
permettrait également d’étendre leur application aux ETI.
 PROPOSITION 5 : Modifier le dispositif d’aménagement de l'impôt sur la fortune (ISF) de la loi TEPA
et élargir l’assiette de déductibilité à l’ISF (de 50 à 200 k€) des investissements dans les PME
innovantes du secteur de l’Economie Numérique.

3.2.3 Accès aux grands marchés


Faciliter l’accès des PME & ETI innovantes du secteur sur les plans national &
international
De nombreuses études et enquêtes ont démontré que l’accès aux grands comptes des PME françaises
s’avère plus difficile que dans d’autres pays, notamment aux Etats-Unis. La mise en place et le renforcement
de 2 mesures simples faciliteraient l’accès aux grands marchés des PME & ETI du secteur.
 PROPOSITION 6 : Renforcer le rôle de la commande publique dans la structuration du secteur
Logiciels & Services. Il est primordial de poursuivre des travaux engagés pour la mise en place d’un
dispositif comparable aux « Small Business Act » (SBA) ou « Small Business Research Programme »
(SBIR) américains, qui permettent de réserver une partie des commandes publiques aux PME.
 PROPOSITION 7 : Mettre en place un fonds de garantie assurant les donneurs d’ordres en cas
de défaillance d’une PME fournisseur. Un tel fonds permettrait de rassurer les grands comptes et
les inciterait à conserver les PME dans leurs référencements.
Par ailleurs, pour les PME innovantes du secteur Logiciels & Services, les coûts d’adaptation aux marchés
internationaux, même européens, apparaissent souvent comme un frein à leur internationalisation.
 PROPOSITION 8 : Accès aux marchés internationaux
o Réduire de façon significative les charges sociales de sociétés exportatrices, en fonction de
leur taux d'export, en s'inspirant du système mis en place par l’Inde ;
o Monter un partenariat entre Syntec informatique et Ubifrance afin de définir une stratégie et
un plan d’action pour le développement des ETI à l’international ;
o Accorder le principe de « consolidation mondiale » aux ETI françaises et la possibilité de
rapatrier les pertes de leurs filiales étrangères afin de les inciter à s’internationaliser.

3.2.4 Innovation
Elargir l’assiette du Crédit Impôt Recherche (CIR) et aller vers un Crédit Impôt
Innovation (CII)
Aujourd’hui le CIR concerne principalement les travaux de recherche à connotation scientifique, négligeant
ainsi les investissements en matière d’innovation et d’effort d’adaptation de la recherche aux exigences du
marché.
 PROPOSITION 9 : Préciser et élargir l’assiette du Crédit Import Recherche (CIR) en allant vers
un Crédit Impôt Innovation (CII) prenant en compte l’ensemble des étapes de lancement d’un
nouveau produit et notamment les dépenses en matière de :
o Tests et validations ;
o Adaptations aux marchés internationaux ;
o Mise sur marché (études, normalisation, etc.).

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3.2.5 Consolidation
Accompagner les regroupements de PME innovantes du secteur

Cette mesure complémentaire permettrait d’accompagner les entreprises de notre secteur à rentrer dans une
logique de capitalisation.
 PROPOSITION 10 : Mettre en place un consortium FSI / DGCIS / Syntec informatique ayant pour
objectif de mener des opérations de « Build up » sur des secteurs de pointe, comme par exemple les
logiciels de santé ou les logiciels embarqués. Cette opération serait précédée d’une cartographie
précise des secteurs choisis réalisée par un cabinet ad-hoc.

3.2.6 Compétences
Faciliter l'accès des PME & ETI des TIC aux hauts potentiels

80% des jeunes diplômés choisissent une grande entreprise pour leur premier emploi, ce qui rend difficile
pour les PME « numériques » l’accès à des hauts potentiels. Par ailleurs, on constate dans le secteur
numérique que les PME ont du mal à trouver des développeurs et des commerciaux.
 PROPOSITION 11 : Instaurer un système d'exonération fiscale (pas d'impôt sur les revenus
pendant 2 ans) pour les jeunes diplômés intégrant une PME ou ETI innovante.

 PROPOSITION 12 : Assouplir les conditions fiscales de participation au capital des jeunes


managers (bon de souscription d’action à fiscalité favorable par exemple).

A propos de Syntec informatique


Chambre Professionnelle des Sociétés de Conseil et de services informatiques, des Éditeurs de Logiciels et des sociétés de Conseil en
Technologies, Syntec informatique représente 1 000 groupes et sociétés membres, soit près de 80% du chiffre d’affaires et des effectifs
de la profession (365 000 collaborateurs, 42 Milliards d’euros de chiffre d’affaires).
Présidé depuis juin 2003 par Jean Mounet, Syntec informatique contribue au développement des Technologies de l’Information et de la
Communication et de leurs usages, assure la promotion des entreprises des Logiciels & Services et la défense des intérêts collectifs
professionnels. Syntec informatique, observateur et analyste privilégié du secteur des Logiciels & Services, informe l’ensemble de
l’écosystème des TIC des chiffres et tendances de la profession et représente le secteur auprès de différents organismes et des pouvoirs
publics (www.syntec-informatique.fr).

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