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Diggi, Daggi : extrait de l'opéra « Bastien et Bastienne » de W.

A Mozart

Document proposé par Marie Françoise Bourdot, CPEM


Argument de l'oeuvre :
- "Bastien et Bastienne" est le premier opéra, en un acte et à trois personnages, écrit par Mozart à l'âge de 12
ans.
- Il raconte les mésaventures de la bergère Bastienne qui aime Bastien mais ce dernier semble l'abandonner pour
une "noble châtelaine". Dans sa détresse elle va trouver le magicien, Colas qui lui conseille de jouer la volage
pour reconquérir Bastien. Ce dernier à son tour vient trouver Colas pour lui conter que Bastienne l'a abandonné ;
Colas consulte son grimoire et chante la formule magique qui permettra à Bastien de reconquérir Bastienne. Et
cela marche ! Le couple se réconcilie et l'opéra se termine par un trio de louanges.
- À l'opéra les trois personnages, Bastien, Bastienne et Colas, sont joués et chantés par de jeunes solistes.
L'enregistrement
- L'air "Diggi, daggi" que nous entendons dans le disque est chanté par un groupe d'enfant à l'unisson alors que
dans la partition originale, Colas chante en solo sa formule magique.
- Après une introduction instrumentale nous entendons les enfants chanter à l'unisson. Les mots sont très
scandés au début avec des respirations marqués par les temps de silence : demi-pause puis soupir. Dans une
seconde partie le rythme s'accélère par des valeurs plus courtes : des croches pendant deux mesures puis peu à
peu, c'est par l'utilisation de valeurs longues : blanches pointées, que le calme va s'installer.
- La partition est chantée dans le ton original écrit par Mozart.
- La tessiture de ce morceau est dans un registre assez grave. À l'opéra, Colas à une voix d'altiste, la voix la plus
grave chez les enfants.
- La partition n'est pas très difficile à déchiffrer : les notes se répètent, puis elles semblent tourner sol/ la/sol/sol/fa
#/sol/fa#/sol/la et la première partie se termine par une descente insistante et conclusive : "fato matto quid pro
quo, fatto matto quid pro quo".
- Après une coupure orchestrale, le chant reprend et s'accélère puis se calme peu à peu et se termine par"quid
pro quo".
Exploitation pédagogique pour les enfants du Cycle II et III
- Une partition à mettre entre les mains des élèves de Cycle III pour qu'ils découvrent l'écriture musicale :
• La valeur des notes : noire, blanche, blanche pointée et croche ; mais aussi les silences : demi pause, soupir.
• La mesure représentée par un C est à quatre temps dans un tempo assez rapide.
• La tonalité du morceau :
Il y a trois bémols à la clef ; nous pouvons être dans la tonalité de Mi bémol majeur ou Do mineur. Ici, nous
sommes en Do mineur ce qui donne un côté mystérieux à la diction de la formule magique.
• Le morceau se conclut sur la tonique : do, premier degré de la gamme qui donne le ton.
Prolongements d'activités
- Imaginer des formules magiques, les chanter en improvisant; s'enregistrer et s'écouter.
- Jouer avec sa voix, ses cavités de résonance pour modifier sa voix en prononçant des formules magiques : voix
nasillardes ; voix très grave, de poitrine ou au contraire voix de tête, très aigue ; voix sarcastique ; chercher à
moduler les inflexions de sa voix.
- Faire écouter des airs de "Bastien et Bastienne" enregistrés par l'Orchestre de Chambre de Paul Kuentz. Édition
du Petit Ménestrel.
- Montrer aux enfants l'extrait du spectacle de Wolfi en DVD, joué par des enfants ayant leurs âges et des
adolescents du CREA. Découvrir l'air de"Diggi, daggi", lors du spectacle mais lors du travail fait au préalable en
montrant la mise en place, le jeu des personnages des solistes et du groupe-choeur.

- Écouter et comparer l'air de Colas avec celui de la sorcière Grignotte sorcier, dans l'opéra d'Hansel et Gretel
d'Humperdinck :
" Hokuspokus, bonus jokus
Malus lokus, hokuspokus !
Bonus jokus, malus lokus !
Hokuspokus, bonus jokus
Malus lokus, hokuspokus !"

- Les mots, comme "Abracadabra", ne veulent rien dire : c'est une formule magique !

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