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Détermination des
limites du système
Analyse du risque
de travail
Identification des
Appréciation du risque
phénomènes
dangereux
Estimation
du risque
Evaluation
du risque
Le système oui
de travail est-il Fin
sûr?
non
Diminution du risque
Méthode Suva
d’appréciation des risques à
des postes de travail et lors
de processus de travail
Le travail en sécurité
Cette publication s’adresse aux
spécialistes de la sécurité au
travail. Elle décrit une méthode
d’analyse et d’appréciation des
risques aux postes de travail et
lors de processus de travail.
Une telle analyse des risques est
requise par la directive CFST
6508 pour les entreprises pré-
sentant des dangers particuliers.
Suva
Protection de la santé
Renseignements:
Case postale, 1001 Lausanne
Tél. 021 310 80 40–42
Commandes:
Case postale, 6002 Lucerne
www.suva.ch/waswo-f
Fax 041 419 59 17
Tél. 041 419 58 51
Référence: 66099.f
Sommaire
1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2 Généralités concernant la méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3 Préparatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3.1 Structure de l'entreprise: subdivision en processus, secteurs
d’activité ou groupes de personnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3.2 Identifier les processus, secteurs d’activité et groupes de
personnes critiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3.3 Utiliser les moyens auxiliaires disponibles ................ 5
3.4 Former une équipe interdisciplinaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.5 Se procurer la documentation, définir le temps nécessaire
et le calendrier des réunions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4 Appréciation des risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.1 Limites du système de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.2 Identifier les phénomènes dangereux en équipe . . . . . . . . . . . . 9
4.3 Estimer les risques par une estimation de leur probabilité et
de la gravité du dommage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.4 Evaluer les risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
5 Définir des mesures (diminution du risque) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
6 Appréciation des risques en cas d’agents physiques ou de
manipulation de substances toxiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
7 Documentation relative aux réunions d’équipe . . . . . . . . . . . . . . 22
8 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1
1 Introduction
La directive CFST 6508 relative à l’appel à Les analyses de processus et les analyses
des médecins du travail et autres spécia- de méthodes, ainsi que l’évaluation des
listes de la sécurité au travail, encore appe- risques qui en découlent, sont normale-
lée directive MSST, est en vigueur depuis ment effectuées avant la mise en service
le 1er janvier 1996. Cette directive traite de des installations ou la réalisation technique
l’intégration de la sécurité et de la protec- des méthodes et des processus. Les analy-
tion de la santé dans l’organisation et les ses IAT sont de la compétence du fabricant
processus des entreprises. Les dangers ou du fournisseur, et elles font partie de la
doivent être identifiés de façon systéma- déclaration de conformité d’après la directi-
tique, les risques sont à évaluer et les ve «machines»*.
mesures déduites doivent être mises en
oeuvre. Le but de cette démarche est non La méthode décrite ci-après a été spécia-
seulement d’empêcher la souffrance lement conçue pour l’appréciation des
humaine, mais aussi de réduire les coûts risques à des postes de travail et lors de
directs et indirects dûs aux accidents. processus de travail.
A partir de l’an 2000, les entreprises doi-
vent respecter les nouvelles dispositions. * Voir à ce propos la «Méthode Suva d’appréciation
des risques liés aux installations et appareils techniques»
(réf. Suva 66037).
Les entreprises dans lesquelles existent
des dangers particuliers (selon les chiffres
2.2 et 2.3 de la directive MSST), doivent
faire effectuer une analyse du risque par
des spécialistes de la sécurité au travail,
selon une méthode reconnue. L’analyse du
risque selon la directive MSST correspond
à l’évaluation des risques selon la norme
EN 1050 «Sécurité des machines – Princi-
pes pour l’appréciation des risques».
2
2 Généralités concernant la méthodologie
La méthode Suva comporte les 5 étapes Ce procédé peut être utilisé pour des sys-
suivantes: tèmes existants ou projetés. La méthode
Suva convient en particulier pour identifier
1. Déterminer les limites du système – les phénomènes dangereux potentiels à
définir le système des postes de travail et dans les processus
2. Identifier les phénomènes dangereux de travail au sein d’installations techniques.
3. Estimer les risques
La méthode Suva est basée sur la norme
4. Evaluer les risques EN 1050 (1). D’autre part, cette méthode
5. Rechercher des mesures (réduction du s’appuie partiellement sur le procédé HA-
risque) ZOP (PAAG), un procédé de recherche sys-
tématique de dysfonctionnements, en parti-
La méthode Suva d’identification des phé- culier pour des installations chimiques (2),
nomènes dangereux dans des systèmes sur le guide pour l’évaluation des dangers
est caractérisée par un «brainstorming» (3), ainsi que sur l’analyse des dangers de
méthodique au sein d’une équipe la Zurich Assurances (4).
d’experts de différentes spécialités.
3 Préparatifs
3
3.1.2 Subdiviser en secteurs d’activité
Toute l’entreprise peut également être sub-
divisée en secteurs d’activité. Suivant le
problème considéré, les secteurs d’activité
peuvent à leur tour être subdivisés (voir
également à ce sujet le point 4.1). Voici ci-
dessous l’exemple d’un garage.
Illustration 3: Secteurs d’activité d’un garage (modèle de la solution par branche UPSA).
Légende
A: terrain de l’entreprise L: local de stockage/chargement des
B: entrée et sortie batteries
C: parking M: local du compresseur administra-
D: réception, bureau tion
E: salle d’exposition N: installation de chauffage et
F: atelier d’aération
G: installation de lavage O: atelier des apprentis
H: dépôt/magasin P: bennes pour matériaux usagés
I: dépôt de matières dangereuses Q: récipients pour huile usagée
J: cabine de peinture R: station d’essence
K: tôlerie/carrosserie
4
3.1.3 Subdiviser par rapport à des grou- 1. Est-ce que le nombre de journées
pes professionnels et des personnes d’absence est plus élevé par rapport
Cette subdivision est recommandée pour à la moyenne dans l’entreprise ou dans
des entreprises où les employés travaillent la branche?
fréquemment à des postes qui ne sont pas 2. Y a-t-il des dangers particuliers?
fixes, ou encore pour les entreprises qui 3. La visite des places de travail et les
emploient certains groupes de personnes entretiens avec les collaborateurs ont-ils
(par ex. des personnes ayant particulière- fait apparaître des déficits techniques
ment besoin de protection, telles que les et/ou organisationnels?
handicapés, les jeunes, les femmes encein-
Si la réponse à une ou plusieurs de ces
tes).
questions est affirmative, alors on est en
présence d’un processus, d’un secteur
3.1.4 Subdiviser en processus/secteurs
d’activité ou d’un groupe de personnes
d’activité et groupes de personnes:
critiques, c’est-à-dire que c’est là qu’il faut
une combinaison
commencer avec l’analyse des risques.
Suivant le problème envisagé, il est égale-
ment possible de combiner les différentes
3.3 Utiliser les moyens
subdivisions. Une entreprise peut par
exemple être subdivisée en processus qui,
auxiliaires disponibles
lors de l’appréciation des risques, seront On procède d’abord à une détermination
analysés en fonction des secteurs (c’est-à- des dangers pour le processus, le secteur
dire classifiés selon les secteurs d’activité). d’activité ou le groupe de personnes à
contrôler. On détermine ensuite si des
3.2 Identifier les processus, moyens auxiliaires sont disponibles pour
secteurs d’activité et groupes l’évaluation des dangers identifiés.
de personnes critiques
a) Entreprises avec une solution de
Cette étape doit permettre de décider à branche
quel endroit il faut commencer avec une
Les PME qui se sont regroupées pour
analyse approfondie des risques dans l’en-
adopter une solution de branche dans le
treprise ou dans une branche. Les étapes
cadre de la mise en oeuvre de la directive
suivantes doivent être réalisées pour les
MSST disposent de moyens auxiliaires
différents secteurs d’activité, processus et
qui ont été mis au point par la branche.
groupes de personnes:
La branche procède en partie elle-même
● Consulter les statistiques (entreprise/ à l’appréciation des risques de certains
branche) sur le nombre de journées processus ou secteurs d’activité (appré-
d’absence en raison de maladies et ciation collective des risques). Ces ap-
d’accidents professionnels. préciations des risques sont utilisées
comme base pour des listes de contrôle
● Découvrir s’il y a des dangers particuliers
ou des concepts de sécurité (voir chiffre
selon l’auto-évaluation (5) de la CFST. 2.5 de la directive CFST 6508) L’adapta-
● Procéder à des visites de places de tion et l’utilisation des moyens auxiliaires
travail et à des entretiens avec les colla- mis à disposition par la branche sont de
borateurs. la responsabilité de chaque entreprise.
Souvent, ces moyens auxiliaires ne cou-
vrent pas tous les secteurs de l’entreprise,
Il faut ensuite répondre aux trois questions de sorte qu’il est nécessaire d’utiliser
concernant le processus, le secteur d’acti- des moyens auxiliaires supplémentaires
vité ou le groupe de personnes en ques- (par ex. les listes de contrôle de la Suva)
tion: ou que l’entreprise fasse appel à des
5
spécialistes de la sécurité au travail pour 3.5 Se procurer la documenta-
une appréciation complémentaire des tion, définir le temps nécessaire
risques. Certaines solutions individuelles et le calendrier des réunions
par branche mettent les spécialistes de
la sécurité au travail à la disposition des Les préparatifs nécessaires sont détermi-
entreprises. nés d’après la taille et la complexité des
secteurs d’activité et des processus. Les
b) Entreprises sans solution de branche documents suivants sont nécessaires pour
Ces entreprises ont un moins bon accès la description des processus et des sec-
aux moyens auxiliaires spécifiques. Elles teurs d’activité:
doivent elles-mêmes trouver s’il existe ● description du procédé (y compris les
déjà pour le secteur, le processus ou le systèmes d’approvisionnement et
groupe de personnes à examiner une lis- d’élimination)
te de contrôle mise au point par un spé- ● vidéo, photos ou graphiques (par ex.
cialiste de la sécurité au travail (MSST).
diagramme des flux) de l’installation et de
Vous trouverez une vue d’ensemble des
ses environs
listes de contrôle de la Suva sur le site de
la Suva, à l’adresse www.suva.ch. Diffé- ● indications concernant le site
rentes organisations et organes spéciali- (installations voisines, environs)
sés ont également mis au point des listes ● prescriptions relatives au travail, instruc-
de contrôle. L’adaptation et l’utilisation tions d’utilisation (fonctionnement nor-
des listes de contrôle sont de la respon- mal, fonctionnement particulier, mainte-
sabilité de chaque entreprise. Pour des
nance)
processus complexes, il est toujours
indiqué de procéder à l’appréciation des ● caractéristiques des matières premières
risques en y associant des spécialistes ● informations concernant la commande
de la sécurité au travail et les collabo- informatique
rateurs.
● concept de sécurité existant
● indications concernant les parties d’ins-
3.4 Former une équipe tallation et systèmes importants en
interdisciplinaire termes de sécurité: dispositifs de pro-
Une condition importante pour réaliser une tection, installation de traitement des
appréciation des risques et appliquer avec déchets, des eaux usées, etc.
succès la méthode Suva est de former une ● informations concernant les compéten-
équipe interdisciplinaire. Cette équipe doit ces et les responsabilités
comporter un chef d’équipe, ainsi que 3 à 5
membres. Le chef d’équipe doit disposer ● informations concernant le niveau de
de bonnes connaissances méthodolo- formation des collaboratrices et des
giques. Le travail de l’équipe est organisé collaborateurs
et animé par le chef d’équipe. ● certificat de conformité pour IAT (installa-
Cette équipe peut par exemple être com- tions et appareils techniques) d’après la
posée de la façon suivante: le chef d’entre- directive «machines» 98/37/CE
prise, l’ingénieur d’exploitation (ingénieur en
régulation, ingénieur de production), l’opé- Il convient de contrôler si les documents
rateur de l’installation, le contremaître, un décrivent l’objet de l’analyse conformément
spécialiste de la sécurité au travail (MSST), à la définition des tâches et à l’étendue de
un ingénieur d’études/de planification. Il l’analyse. Les éventuelles contradictions
faut en tout cas qu’il y ait dans l’équipe des doivent être clarifiées avant la première
personnes qui connaissent bien les sec- réunion de l’équipe. Les documents (trans-
teurs d’activité et les processus. parents, photos, etc.) doivent être préparés
6
de manière à pouvoir être utilisés pour ter les différentes étapes de travail et les
l’analyse. états des différents éléments de l’installa-
tion sur un axe temporel.
La planification des séquences de contrôle, Le besoin en temps et le calendrier des
fait également partie de la préparation. réunions doivent être définis. Le besoin en
Pour un processus de travail d’une installa- temps dépend de l’étendue et de la profon-
tion fonctionnant en continu, c’est en géné- deur de l’analyse, du rendement de l’équi-
ral le flux de production qui dicte l’ordre pe et de la qualité des documents.
dans lequel s’effectue le contrôle. Dans une
installation fonctionant en discontinu, par
contre, l’ordre du contrôle n’est pas dicté
automatiquement par le diagramme de flux.
Si, par exemple, plusieurs charges diffé-
rentes doivent être produites simultané-
ment, il peut être nécessaire de représen-
Départ
Détermination des
limites du système
Analyse du risque
de travail
Identification des
Appréciation du risque
phénomènes
dangereux
Estimation
du risque
Evaluation
du risque
Le système oui
de travail est-il Fin
sûr?
non
Diminution du risque
7
4 Appréciation des risques
8
4.1.2 Décrire les activités (homme/ Les activités peuvent être formulées en com-
machine/environnement) mun lors de la réunion d’équipe ou dès la
Par activités, nous entendons les différen- phase de préparation.
tes étapes du déroulement du travail dans
les processus et les secteurs d’activité. 4.2 Identifier les phénomènes
Toutes les étapes de travail doivent être dangereux en équipe
consignées de façon chronologique, com-
me dans un mode opératoire. Les étapes Au cours de cette étape, il s’agit d’identifier
de travail qui sont exécutées par l’installa- les phénomènes dangereux qui peuvent
tion ou la machine, par exemple le trans- survenir lors des activités décrites. Le chef
port d’un produit d’un point A vers un point d’équipe dirige les débats. Un membre de
B, ne peuvent être omises que si l’on peut l’équipe est chargé de rédiger le procès-
être certain que des collaborateurs ou des verbal. Le chef d’équipe choisit un premier
tiers ne sont pas menacés. système partiel, et met les activités bien en
évidence pour tous les membres de l’équi-
Certaines activités peuvent le cas échéant pe (par ex. sur un flip-chart). L’équipe com-
être regroupées. Cette façon de procéder mence avec la première activité. Grâce à un
permet de réduire l’étendue de l’apprécia- brainstorming structuré, l’équipe cherche
tion des risques, mais elle en réduit aussi les phénomènes dangereux qui peuvent
la précision. Un tel regroupement peut être survenir lors de l’activité décrite. Le tableau
indiqué en l’absence de risques majeurs ou 1 (page suivante) répertorie différents types
si l’on ne veut mettre en évidence que les de phénomènes dangereux qui devraient
principaux phénomènes dangereux (par ex. toujours être pris en considération lors
dans le cadre d’une solution par branche, d’une analyse.
dans laquelle on fait une appréciation des
risques spécifiques à une entreprise). Il est important de recenser également les
Les activités doivent être formulées pour phénomènes dangereux pour lesquels il est
les trois types de fonctionnement suivants: peu vraisemblable qu’ils donnent lieu à un
exploitation normale, exploitation particu- événement.
lière et maintenance.
Les notices d’instructions sont une aide Le chef d’équipe doit veiller à ce que le
pour la description des activités (à l’inverse, processus ou le secteur d’activité soit exa-
la description des activités peut être utilisée miné de façon complète. Il faut cependant
pour de nouvelles instructions de travail, si qu’il choisisse un rythme de travail qui fait
celles-ci ne sont pas encore disponibles). que l’équipe ne s’ennuie pas. Il se peut par
Normalement, une activité ne décrit qu’une exemple qu’il soit nécessaire de terminer
action. La description des activités devrait une discussion qui dure trop longtemps
être structurée, si possible, de la façon sui- entre deux experts, en leur proposant de
vante: noter le point discuté dans le procès-verbal
et de le clarifier en dehors de la réunion.
● matériel
9
Tableau 1: Types de phénomènes dangereux.
10
N° Phénomènes dangereux Evénements dangereux
8 Contraintes liées à l'en- – climat – malaise, maladie
vironnement de travail
– mauvais éclairage – fatigue rapide
– erreurs de manipulation
9 Non respect des prin- – mouvements très répétitifs – inflammation de la gaine tendineuse
cipes ergonomiques ◆ par ex. utilisation de ciseaux pendant une – lésions de l'appareil locomoteur
période prolongée, montage de précision
avec des cycles courts
– travail statique – lésions de l'appareil locomoteur
◆ par ex. montage de précision, travail à la loupe (colonne vertébrale, articulations,
ou au microscope sans appui (repose-bras) etc.)
– levage et port de charges lourdes dans une posture – surmenage important
inappropriée – blessure en raison d'un manque
– posture inappropriée et pénible de concentration
◆ travail au-dessus du niveau de la tête,
◆ travail en position agenouillée, accroupie ou
couchée
◆ travail avec rotation de la tête ou du tronc
◆ travail dans une posture imposée
Le tableau 1 est basé sur l'ouvrage «Leitfaden für die Gefährdungsbeurteilung, BG-Information Nr. 663 ISBN 3-928535» et la norme
EN 1050 «Sécurité des machines – Principes pour l'appréciation des risques».
11
4.2.1 Définir les dommages 4.3 Estimer les risques par une
Chaque phénomène dangereux peut entraî- estimation de leur probabilité et
ner un événement susceptible de causer de la gravité du dommage
un dommage (= une lésion physique et/ou
Le risque représente la valeur quantitative
une atteinte à la santé ou aux biens) (4).
d’un phénomène dangereux. Cette valeur
Pour chaque phénomène dangereux ayant
est composée de la gravité du dommage
été identifié, il faut évaluer le dommage
(G) et de la probabilité (P) que ce dommage
possible et l’enregistrer par écrit. Cette
survienne. La probabilité P d’occurrence
étape du travail est également effectuée
d’un dommage est définie de la façon sui-
en équipe.
vante: P = f (e, po, L). Elle est déterminée
par:
– la fréquence et la durée de l’exposition
au phénomène dangereux (e)
– la probabilité d’occurrence de l’événe-
ment dangereux (po)
– la possibilité d’éviter ou de limiter le dom-
mage par un comportement approprié
des personnes concernées (L)
Risque = f (G; P)
Possibilité d'éviter
ou de
limiter le dommage
12
4.3.1 Gravité du dommage Dans la publication «Leitfaden Sicherheit
La gravité du dommage est subdivisée en 5 und Gesundheitsschutz bei der manuellen
catégories. Handhabung von Lasten» (7), vous trouve-
rez les bases pour l’évaluation des phéno-
Catégorie Etendue du Définition des
mènes dangereux relatifs à l’ergonomie.
dommage conséquences
l Très grave Décès
ll Grave Invalidité grave
4.3.2 Probabilité
lll Moyen Invalidité légère Deux variantes d’une estimation essentielle-
lV Faible Blessure avec arrêt ment qualitative de la probabilité vous sont
de travail présentées ci-dessous.
V Très faible Blessure sans arrêt
de travail
Variante 1: procédure à suivre pour une
Tableau 2: Détermination de l’étendue des domma- appréciation collective des risques
ges et des conséquences possibles.
(par ex. pour une branche entière)
– Invalidité grave = incapacité de travail La probabilité P est subdivisée en 5 caté-
pour la profession acquise ou pour une gories. L’estimation se réfère à 1000 colla-
profession équivalente; influe sur la boratrices et collaborateurs exerçant la
qualité de vie (3). même activité. Comme aides, on utilisera
(dans la mesure où elles existent) des
– Invalidité légère = capacité de travail
statistiques spécifiques aux branches
pour la profession acquise ou pour une
concernant les accidents et maladies
profession équivalente; influe peu sur la
professionnels. Les chiffres qui figurent
qualité de vie (3).
dans le tableau suivant ne représentent
Au chapitre 6, vous trouverez des instruc- que des valeurs indicatives.
tions pour l’évaluation de l’étendue des
dommages à des postes de travail où l’on Catégorie Définition des probabilités P
peut être exposé à des substances noci- A Fréquent 암 1 x par mois
13
c’est-à-dire qu’ils donnent une indication 1re possibilité
sur la gravité des accidents qui se produi- On procède à une évaluation qualitative.
sent lors de l’activité en question. La probabilité P est subdivisée dans les
5 catégories indiquées dans le paragraphe
Ces tableaux de l’annexe 3 ne peuvent être consacré à la variante 1. Ensuite, on définit
utilisés que de façon indirecte en tant qu’ai- tout d’abord la catégorie «Fréquent». Elle
de pour estimer la probabilité et l’étendue définit la base pour les 4 autres catégories.
des dommages lors de l’estimation des
risques pour un phénomène dangereux Catégorie Définition des probabilités P
donné, parce que les fréquences d’acci- A Fréquent
dent et les coûts se réfèrent à des activités B Occasionnel
particulières et non à des phénomènes C Rare
dangereux particuliers. De plus, il s’agit de D Improbable
valeurs moyennes d’une branche assurée. E Quasi impossible
Une entreprise donnée peut avoir des fré- Tableau 4: Probabilité P (variante 2).
quences d’accidents et des coûts d’acci-
dents nettement inférieurs ou supérieurs à
ces valeurs, en fonction de ses installations,
2e possibilité
de ses activités, de sa culture en matière
de sécurité, etc. Les tableaux indiquent ce- On définit un indice de probabilité P, qui est
pendant la gravité moyenne des accidents déterminé par 3 éléments évalués de façon
ainsi que les activités comportant un risque individuelle. Pour procéder à cette évalua-
d’accident élevé ou de nombreux dangers. tion, on fait l’hypothèse suivante.
D’autre part, ces tableaux permettent une
comparaison des fréquences d’accidents et P = e + 2 po + L
des coûts d’accidents entre les différentes
branches ainsi qu’une comparaison avec On attribue un poids double à l’élément
les coûts moyens d’accidents et les fré- po parce que la probabilité d’occurrence
quences moyennes d’accidents de tous les d’un événement dangereux, qui dépend de
assurés Suva. façon déterminante de la norme technique
de sécurité et de l’activité, a une place plus
Variante 2: procédure à suivre pour une importante que les deux autres éléments.
appréciation collective des risques (pour Cette formule est basée sur la présentation
des entreprises, des secteurs ou des de la probabilité dans la norme EN 1050
postes de travail particuliers) «Sécurité des machines – Principes pour
l’appréciation des risques» (1), le «Leitfaden
Lors de l’évaluation des probabilités dans
für die Gefährdungsermittlung und Risiko-
une entreprise, un secteur ou à un poste de
beurteilung» (9) ainsi que la brochure de
travail particulier, on part de l’état actuel,
l’AISS «Calculez vous-même vos risques
c’est-à-dire qu’on prend en compte l’état
d’accident!» (10).
dans lequel se trouvent l’installation et
l’organisation de l’entreprise au moment e Durée d’exposition
de l’évaluation. Pour l’évaluation des proba- 5 40 h/semaine Temps complet
bilités, il existe deux possibilités. 4 20 h/semaine Mi-temps
3 8 h/semaine 1 jour/semaine
1
2 4 h/semaine /2 jour/semaine
1 2 h/semaine 1 jour/mois
14
La probabilité d’occurrence d’un phénomè- Exemple
ne dangereux po est définie de la façon sui- Un collaborateur travaille environ 2 heures
vante: par jour sur une presse automatique.
➄ ➄ = il faut s’attendre à ce que l’événement L’endroit dangereux près de l’outil est
se produise (pas de mesures existantes)
protégé par un dispositif de protection à
➃ = on peut s’attendre à ce que l’événement
se produise (il y a un début de mesures) sécurité renforcée. Lors de l’ouverture du
➂ = l’événement est possible (mesures par- dispositif de protection, les mouvements
tiellement prises, des insuffisances
évidentes)
dangereux (mouvement de levée, avance
➁ = événement imaginable, mais inhabituel éventuelle) sont débrayés. L’entreprise ins-
(mesures prises) truit régulièrement le personnel, et elle ne
➀ ➀ = événement difficilement imaginable
(mesures conformes à l’état de la
place que des collaborateurs qualifiés et
technique) spécialement instruits sur la presse. Des ins-
tructions écrites sont disponibles. Le dan-
Tableau 6: Indice de probabilité d’occurrence d’un
événement dangereux (po). ger est perceptible.
15
4.4 Evaluer les risques
A 3 2 1 1 1
Pour évaluer les risques, on utilise entre
autres la méthode de la matrice de risques. B 3 2 1 1 1
Probabilité
L’illustration 6 montre un exemple de matri-
ce de risques subdivisée en 3 zones. Cette
C 3 2 2 1 1
illustration correspond à la situation d’une D 3 2 2 2 1
entreprise quelconque et ne prétend pas
être valable pour toutes les entreprises. E 3 3 3 2 2
Les risques ont été estimés par estimation
de la probabilité et de l’étendue du dom-
V IV III II I
Etendue du dommage
mage, conformément aux tableaux 2 à 8.
La matrice de risques est définie par les Illustration 6: Exemple d’une matrice de risques.
membres de l’équipe interdisciplinaire, en
collaboration avec la direction, c.-à-d. Zone 1 Risques importants:
qu’ils décident dans quelles zones les diffé- la sécurité n’est pas assurée
rents risques sont classés (zone 1: risques Zone 2 Risques moyens:
importants, zone 2: risques moyens, zone la sécurité n’est pas assurée
3: risques faibles). Les risques de la zone 1 Zone 3 Risques faibles:
sont traités en 1re priorité, les risques de la la sécurité est en grande partie assurée
16
4.4.2 Etablir un profil de risque
On procède à une estimation des risques
pour chaque phénomène dangereux, c.-à-
d. qu’on estime la probabilité que le dom-
mage survienne, ainsi que la gravité du
dommage. Les différents risques sont en-
suite inscrits dans la matrice de risques. Le
profil de risque constitue la base de la ges-
tion des risques.
Chaque risque constaté est comparé à
l’objectif de sécurité. Si cet objectif n’est
pas atteint, il faut rechercher des mesures
de protection adéquates.
2.1 1.1
A 2.4
4.2
3.2
2.3 1.2
B 1.5 1.4
Probabilité
4.1
1.3
C
1.6
D
2.2 3.1
E
V IV III II I
Etendue du dommage
Illustration 7: Exemple d’une matrice de risques pour
l’enregistrement des différents risques.
17
5 Définir des mesures (diminution du risque)
Si l’on constate, à l’occasion d’une appré- vérifier à cette occasion si la mise en oeuvre
ciation des risques, que le système de tra- des nouvelles mesures de protection entraî-
vail n’est pas suffisamment sûr, ou que le ne des phénomènes dangereux supplé-
risque est trop élevé pour le groupe de per- mentaires. Si c’est le cas, ces phénomènes
sonnes examiné, alors des mesures appro- dangereux doivent être ajoutés à la liste des
priées doivent être recherchées pour élimi- phénomènes dangereux constatés, et il faut
ner ou réduire les risques. En évaluant une procéder à une nouvelle appréciation des
nouvelle fois le risque avec la mesure choi- risques. L’illustration 8 présente un proces-
sie, on contrôle si la mesure choisie réduit sus itératif de diminution du risque.
effectivement le risque. Il faut également
Mise en marche
Le
phénomène oui Remplacement de A chaque phase du pro-
dangereux peut-il procédés et de sub- cessus itératif, estimation
être écarté? stances dangereux du risque, évaluation du
risque y compris compa-
non raison du risque.
La
Le risque Réduction du réduction oui
oui du risque escomptée
peut-il être réduit par danger grâce à la
une construction construction a-t-elle été
sûre? atteinte?
non non
La
Le risque Réduction du dan- réduction
peut-il être réduit oui oui
ger grâce à des du risque escomptée
par des mesures mesures techniques a-t-elle été
techniques? de protection atteinte?
non non
Est-il
La
Réduction du réduction oui
oui possible de non du risque escomptée
redéfinir les limites danger grâce à
du système? l'instruction a-t-elle été
atteinte?
non
18
Lors de la recherche d’une solution appro- Pour certains événements, il est nécessaire
priée pour des problèmes de sécurité, on de faire une recherche approfondie sur les
clarifie dans un premier temps si le phéno- causes possibles. L’analyse par la méthode
mène dangereux peut être supprimé par de l’arbre des défaillances permet une
le remplacement des substances et des identification systématique de toutes les
processus dangereux. S’il n’est pas pos- causes qui conduisent à un événement
sible de supprimer le phénomène dange- indésirable. Elle est également un moyen
reux, on procédera de la manière suivante: pratique pour évaluer le rapport coût/utilité
a) Suppression ou réduction du phéno- de mesures de sécurité.
mène dangereux par une amélioration
de la construction ou par l’utilisation 5.1.1 Désigner les risques résiduels
de substances moins nocives. Dans la pratique, il n’est généralement pas
b) Mesures techniques de protection contre possible d’éliminer l’ensemble des risques.
les phénomènes dangereux qui ne peu- Pour des raisons de coûts et de capaci-
vent pas être supprimés (diminution de la tés, il est souvent impossible de mettre en
probabilité que l’événement se produise oeuvre simultanément toutes les mesures
et réduction de l’étendue du dommage). nécessaires à la réduction des risques.
La mise en oeuvre de ces mesures se fait
c) Mesures organisationnelles (modification
alors par étapes, et c’est pourquoi des
de l’organisation du travail, aménage-
risques résiduels subsistent. L’employeur
ment du temps de travail, formation,
est tenu d’informer les travailleurs au sujet
instructions de travail, informations con-
des risques résiduels et de les former à la
cernant les risques résiduels et la façon
gestion de ces risques.
de les gérer).
Les risques résiduels subsistant dans la
d) Mesures relatives aux personnes (équi- zone 1 et 2 après la mise en oeuvre des
pements de protection individuelle, for- mesures sont notés d’après la méthode
mation). Suva sur un formulaire à part. Sur ce for-
mulaire, on veillera à indiquer pourquoi on
En général, il faut combiner des mesures n’a pas procédé à une réduction supplé-
pour obtenir la sécurité requise. Il est im- mentaire du risque. La direction doit être
portant que le choix des mesures de sécu- informée sur les risques résiduels et attes-
rité permette de réduire la fréquence et la ter son accord en signant le formulaire.
gravité des événements dangereux. Pour
faire ce choix, il ne faut pas seulement
prendre en compte les frais à court terme,
mais aussi des calculs de rentabilité à long
terme. Souvent, une mesure relativement
onéreuse est rentable, car elle permet
d’abaisser le nombre des jours d’absence
sur le long terme et de produire ainsi de
façon plus économique.
19
6 Appréciation des risques en cas d’agents
physiques ou de manipulation de substances
toxiques
L'absorption de substances toxiques s’ef- Pour qu’il soit possible de donner des indi-
fectue cations précises au sujet du risque sanitai-
● par les poumons re, il faut également évaluer l’exposition des
personnes au travail. Pour cela des mesu-
● par la peau
res peuvent être nécessaires. Ces mesures
● par le tractus gastro-intestinal doivent entre autres prendre en compte les
La manipulation de substances toxiques facteurs suivants:
peut entraîner des troubles aigus ou chro- – précision de la mesure
niques. Pour l’évaluation du risque sani- – variations d’exposition
taire, ce sont les caractéristiques des sub- – fiabilité des mesures déjà prises
stances ou leur danger potentiel et les
– défaillances, émanations, etc. auxquelles
expositions (intensité, durée et fréquence)
on peut s’attendre
qui sont déterminants (11).
Les symboles de danger T+ (très toxique),
T (toxique), C (corrosif), Xn (nocif), Xi (irri- Des valeurs limites d’exposition à des
tant), E (explosif), O (comburant), F+ (extrê- substances toxiques ou des agents phy-
mement inflammable) et F (facilement in- siques ont été définies sur une base médi-
flammable) donnent de premières indica- cale. Si ces valeurs sont respectées, il n’y a
tions sur les propriétés de la substance. Si en général pas de risque pour la santé. Les
des substances sont cancérogènes, c’est- valeurs limites sont présentées et régulière-
à-dire qu’elles peuvent causer le cancer (K ment mises à jour dans la publication de la
d’après la publication (12) de la Suva), il Suva intitulée «Valeurs limites d’exposition
convient d’observer le principe de minimi- aux postes de travail» (12). Ces valeurs sont
sation. Ces substances requièrent un réparties de la façon suivante:
éclaircissement complémentaire par des ● concentrations maximales admissibles
spécialistes. Ceci vaut également pour les sur le lieu de travail (valeurs VME)
substances qui sont toxiques pour la repro- ● valeurs biologiques tolérables
duction, nocives pour le capital génétique
(valeurs VBT)
ou sensibilisantes. Dans la littérature spécia-
lisée et sur les fiches de données de sécuri- ● valeurs limites pour les agents physiques
té indiquant les caractéristiques spécifiques (rayonnement ionisant/rayonnement non
des substances, on peut trouver des infor- ionisant/bruit et vibrations/air comprimé/
mations complémentaires sur le risque sa- chaleur)
nitaire que ces substances représentent.
Pour les substances chimiques, ce sont les
Depuis la promulgation de l’ordonnance valeurs VME qui font référence. La valeur
du 9 novembre 1998 sur les fiches de VME représente la concentration moyenne
données de sécurité, des prescriptions admissible d’une substance dans l’air, qui
euro-compatibles sur les fiches de don- dans l’état actuel des connaissances ne
nées de sécurité ont été introduites en nuit pas à la santé de la très grande majo-
Suisse. Ces fiches fournissent des indica- rité des personnes qui, sur leur lieu de tra-
vail, sont exposées à cette substance pen-
tions sur la manipulation des substances
dant 8 heures par jour et jusqu’à 42 heures
et des produits dangereux, et elles par semaine, et cela même pendant des
contiennent les données nécessaires périodes prolongées.
concernant les propriétés physico-chi-
miques, la sécurité, la toxicologie et l’éco- Souvent, ce sont les effets cumulatifs qui,
logie. On doit disposer de ces données entraînant des effets combinés, sont déter-
pour pouvoir prendre les mesures appro- minants pour le risque sanitaire. D’autre
part, de nombreuses substances ne dispo-
priées pour la protection de la santé au
sent pas d’une valeur limite. Dans de tels
poste de travail et la protection de l’envi-
cas, il faut toujours faire appel à un hygié-
ronnement en cas d’avarie. niste du travail ou à un médecin du travail.
20
Microorganismes les radiations (12). Les rayonnements ioni-
Les microorganismes sont répartis en 4 sants peuvent provoquer une transforma-
groupes en fonction du risque qu’ils repré- tion maligne ou une destruction des cellules
sentent. Cette répartition a été introduite du corps.
par l’Organisation mondiale de la Santé
(OMS) pour la classification des microorga- Les installations à laser doivent satisfaire
nismes qui peuvent causer des maladies aux exigences usuelles concernant la sécu-
chez l’être humain, et cette répartition s’est rité d'installations et d'appareils techniques
imposée sur le plan international. Pour cet- (LSIT) et aux dispositions de la norme inter-
te classification, différents critères sont à nationale EN 60825-1 «Sécurité des appa-
prendre en compte. Ces critères concer- reils à laser» du mois de mars 1997. Par
nent l’étendue possible d’une éventuelle ailleurs, les installations à laser mises en
maladie, ainsi que sa possibilité d’occurren- circulation depuis le 1.1.2001 ou à une da-
ce. Dans le groupe 1 sont placés tous les te ultérieure sont soumises aux exigences
microorganismes qui en règle générale ne de la norme IEC 60825-1, amendement 2,
représentent pas de risques, mais qui sont 2001-01. Principaux changements: nouvel-
fréquemment sensibilisants, c’est-à-dire qui les classes (1, 1M, 2, 2M, R3, 3B et 4), nou-
peuvent causer des allergies. Les groupes veau marquage de sécurité et nouvelles
2 à 4 sont définis sur la base du potentiel valeurs limites pour l'œil et la peau. En prin-
croissant de risque (13). Pour chaque grou- cipe, les installations à laser doivent tou-
pe, les mesures à prendre sont indiquées. jours être attribuées à une certaine classe
et porter un marquage indiquant clairement
Agents physiques
le nom du fabricant, le type, les caractéris-
Les agents physiques peuvent, comme les tiques techniques et la classe ainsi qu'un
substances toxiques, entraîner des troubles
texte d'avertissement.
aigus ou chroniques. Voici maintenant quel-
ques informations concernant les différents L'exposition aux rayons ultraviolets (UV)
agents physiques: peut provoquer des lésions oculaires et cu-
tanées. Une forte irradiation provoque des
Une exposition chronique à un bruit dont
érythèmes solaires sur la peau et la cornée
le niveau sonore calculé sur une journée de
ainsi que des conjonctivites. Une irradiation
travail de 8 h dépasse 85 dB(A) peut provo-
ultraviolette chronique peut causer la cata-
quer une hypoacousie irréversible de l'oreille
racte et des altérations cutanées suscepti-
interne. Une détonation dont le niveau de
bles d'évoluer vers des cancers de la peau.
crête dépasse 140 dB(C) et le niveau d'ex-
Pour les rayons UV, il existe des valeurs
position sonore SEL dépasse 125 dB(A)
limites d'irradiation calculées pour une
peut causer une lésion aiguë de l'oreille
durée de 8 heures (journée de travail) (12).
interne (pertes auditives ou acouphènes).
Pour les ultrasons et les infrasons, il exis- Les champs électromagnétiques à bas-
te également des valeurs limites (12). ses fréquences ou à hautes fréquences
Les vibrations peuvent provoquer, entre peuvent causer une irritation des cellules
autres, des lésions de l'appareil locomoteur nerveuses ou un échauffement exagéré des
et des troubles de la circulations sanguine organes. Les valeurs limites d'exposition
dans les doigts (12). aux postes de travail tiennent compte de
ce potentiel de gêne ou de lésion (12). Les
Les doses maximales admissibles d’irradia- champs électromagnétiques ne peuvent
tion par rayonnement ionisant provenant pas causer de cancer. Les études statis-
d’une source externe ou de substances tiques ne permettent pas encore d'exclure
radioactives présentes dans le corps sont la probabilité infime d'une éventuelle in-
réglementées par la loi du 22 mars 1991 fluence des champs électromagnétiques
sur la radioprotection et l’ordonnance du sur des cancers existants.
22.6.1994 concernant la protection contre
21
7 Documentation relative aux réunions d'équipe
22
8 Bibliographie
23
pour copie
24
Activité
Entreprise Date
Annexe 1
Branche
Processus / Secteur d’activité
Processus partiel / Partie de secteur / Personne(s) Responsable du team
V IV III II I
Activité Remarque
10
11
12
pour copie
Recherche des phénomènes dangereux – estimation du risque
Entreprise Date
Annexe 1
Branche
Processus / Secteur d’activité
Processus partiel / Partie de secteur / Personne(s) Responsable du team
V IV III II I
25
pour copie
26
Mesures pour la diminution du risque
Entreprise Date
Annexe 1
Branche
Processus / Secteur d’activité
Processus partiel / Partie de secteur / Personne(s) Responsable du team
V IV III II I
Branche
Processus / Secteur d’activité
Processus partiel / Partie de secteur / Personne(s) Responsable du team
V IV III II I
No Dangers / Phénomènes dangereux / No Mesure Risque Zone Risque résiduel, remarque Signature Date
Evénements dangereux
G P 1-3
27
Annexe 2
No Phénomènes dangereux
28
Annexe 2
No Phénomènes dangereux
29
Annexe 2
No Phénomènes dangereux
30
Annexe 2
No Phénomènes dangereux
31
Annexe 2
No Phénomènes dangereux
32
Annexe 3
Statistiques de la Suva
33
34
Tableau 11: Suva - Total des classes de prime
Travailleurs à plein temps (TPT), moyenne des accidents et cas de maladies professionnels acceptés selon l'activité de 1996 à 1999
Estimation sur la base des résultats de l'échantillon
1) Estimation sur la base de la somme des gains soumis aux primes et des salaires moyens des victimes d'accidents
2) Frais de guérison + indemnité journalière + indemnité pour atteinte à l'intégrité + valeurs capitalisées des rentes d'invalidité et de survivants
3) Accidents de trajet des travailleurs à temps partiel dont la durée de travail hebdomadaire est inférieure à 12 heures
Annexe 3
35
36
Tableau 12: Classe 11C Construction métallique
Travailleurs à plein temps (TPT), moyenne des accidents et cas de maladies professionnels acceptés selon l'activité de 1996 à 1999
Estimation sur la base des résultats de l'échantillon
1) Estimation sur la base de la somme des gains soumis aux primes et des salaires moyens des victimes d'accidents
2) Frais de guérison + indemnité journalière + indemnité pour atteinte à l'intégrité + valeurs capitalisées des rentes d'invalidité et de survivants
3) Accidents de trajet des travailleurs à temps partiel dont la durée de travail hebdomadaire est inférieure à 12 heures
Annexe 3
37
38
Tableau 13: Groupe 17-19 Bois (sauf travaux forestiers)
Travailleurs à plein temps (TPT), moyenne des accidents et cas de maladies professionnels acceptés selon l'activité de 1996 à 1999
Estimation sur la base des résultats de l'échantillon
1) Estimation sur la base de la somme des gains soumis aux primes et des salaires moyens des victimes d'accidents
2) Frais de guérison + indemnité journalière + indemnité pour atteinte à l'intégrité + valeurs capitalisées des rentes d'invalidité et de survivants
3) Accidents de trajet des travailleurs à temps partiel dont la durée de travail hebdomadaire est inférieure à 12 heures
Annexe 3
39
40
Tableau 14: Groupe 32 Industrie chimique
Travailleurs à plein temps (TPT), moyenne des accidents et cas de maladies professionnels acceptés selon l'activité de 1996 à 1999
Estimation sur la base des résultats de l'échantillon
1) Estimation sur la base de la somme des gains soumis aux primes et des salaires moyens des victimes d'accidents
2) Frais de guérison + indemnité journalière + indemnité pour atteinte à l'intégrité + valeurs capitalisées des rentes d'invalidité et de survivants
3) Accidents de trajet des travailleurs à temps partiel dont la durée de travail hebdomadaire est inférieure à 12 heures
Annexe 3
41
42
Tableau 15: Classe 41A Secteur principal de la construction
Travailleurs à plein temps (TPT), moyenne des accidents et maladies professionnels acceptés selon l'activité de 1996 à 1999
Estimation sur la base des résultats de l'échantillon
1) Estimation sur la base de la somme des gains soumis aux primes et des salaires moyens des victimes d'accidents
2) Frais de guérison + indemnité journalière + indemnité pour atteinte à l'intégrité + valeurs capitalisées des rentes d'invalidité et de survivants
3) Accidents de trajet des travailleurs à temps partiel dont la durée de travail hebdomadaire est inférieure à 12 heures
Annexe 3
43
Référence: 66099.f