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CoursConception 2 Chapitre 2 : Modélisationdes mécanismes

MODELISATIONDES MECANISMES

1. Définitiond’un mécanisme :
Un mécanisme est ensemble organisé de pièces mécaniques, reliées entre elles par des
liaisons, dont la finalité est le plus souvent d’établir techniquement une relation ou une
loi d’entrée/sortie (mouvement/effort)répondant àun besoindésiré.
Àun mécanismeest leplus souventassocié lanotion demouvement, maisli peutaussi faire
l’objetd’une étudeen situationstatique.
Dansun telmécanisme, latransmission desefforts s’effectuepar dessurfa cesde contactentre
piècesliées.

2. Modélisationd’un mécanisme :
D’unemanière générale,la réalitéd’un telmécanisme estdifficile, voireimpossible, à
analyser.Son étuderequiert doncla définitiond’un modèlesur lequelpourront êtreappliquées
les loisrelatives auxdifférents domainesscientifiques (statique,cinématique, dynamique,RDM)
etainsi, prévoirou justifierson comportement(isostatisme, hyperstatisme),ses performances,
ainsique ledimensionnement deses constituants.
Leschéma cinématique,le schémaarchitectural, legraphe deliaisons associéesà chacun
d’euxet enfinle schématechnologique, constituentles outilsfondamentaux decette modélisation.

2.1. Méthoded'analyse
Il est indispensable de faire une analyse et une représentation logique, conforme à sa
structure. Pourcela, ondispose d'outilsappropriés :
 Legraphe destructure (ougraphe desliaisons) etle schémacinématique dansle casd'une
étudegéométrique et/oucinématique ;
 Le graphe des liaisons et efforts, et le schéma d'architecture dans le cas d'une étude des
effortsdans lesliaisons, enstatique oudynamique.
2.1.1.Modélisation cinématique :
L’objectifconsiste àfaire apparaîtreclairement lesmobilités contenuesdans unmécanisme en
vued’une étudecinématique. Pour cela,il estnécessaire deparcourir lesétapes suivantes :
a) Rechercher les liaisons encastrement en s’appuyant sur le repérage des éléments
assemblésà l’aided’organes filetés,sur desindications dudessin d’ensembleprésentant un
caractère d’information fonctionnelle (par exemple serré, H7p6,etc.) ou d’autres types
d’assemblagescomplets symbolisés(soudures, etc.).
b) Regrouperles solidesn’ayant aucunmouvement relatifles unspar rapportaux autres
en sous ensembles cinématiquement liés ; ceci s’effectue en recherchant les éléments en
assemblages complets (liaison encastrement) par l’intermédiaire d’organes filetés, d’un

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collage,d’une soudure…etc. Onpeut alorsdistinguer cessous -ensembles pardes couleurs
différenteset désignerchacun d’euxpar ler epèrede lapièce laplus importante.
c) Analyser la géométrie des surfaces de contact entre les sous-ensembles
cinématiquementliés.
d) Modéliser les liaisons entre les sous-ensembles cinématiquement liés, en les
considérant isolément deux par deux et à partir des mouvements relatifs possibles et
compatiblesavec lagéométrie dessurfaces encontact.
Cecipermet deconstruire legraphe deliaisons (pointde vuecinématique) structuréde la
manièresuivante :
 Chaquegroupe cinématiquementlié constitueun nœud dugraphe précisépar
sonnuméro cerclé.
 Chaqueliaison estreprésentée parun arcauquel ilest possibled’attacher un
certainnombre d’informations(type deliaison, centrede laliaison, repèreidéal
associéà cetteliaison…).
 Construirele schémaciném atiqueen respectantles règlessuivantes :
- Les pièces constitutives d’un groupe cinématiquement lié ne sont pas distinguées et sont
repéréespar leurnuméro ;
- Les liaisons entre les groupes cinématiquement liés sont représentés conformément à la
normeNF E04 -015.
- Les positions géométriques relatives des ces liaisons sont respectés : parallélisme,
perpendicularité,coaxialité… ;
- Lesprincipaux paramètressont respectés,en particulierles paramètresd’entrée -sortie.
Selonla complexitédu mécanisme,le schémacinématique peutêtre planou spatial
Définitionsutiles :
Onappelle groupecinématiquement lié unensemble desolides liéspar encastrement.Par
conséquent,cet ensemblesera égalementreprésenté parun seul solide.
Onappelle graphedes liaisons,u nereprésentation plane quipermet dedécrire l'agencement
desliaisons entreles solidesconstituant lemécanisme .
Onappelle schémacinématique d'unmécanisme, unereprésentation géométriquesimplifiée
despièces etdes liaisonsqui leconstituent etqui faitapparaître clairement sacinématique .
Onappelle classed’équivalence unensemble ouun sous-ensemblefonctionnel depièces qui
n’ontaucun mouvementles unspar rapportaux autres.

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2.2. Exemplesd’application :
Exemple1 :

1) Laliste dessous -ensemblescinématiquement liés :(Coloriage)


S1={9}, S2={1, 5},S 3={6, 7,8}, S4={2, 3}
2) Établirle graphede liaisonde cemécanisme :
Glissièred’axe Y
1+5

9
Pivotd’axe X
2+3

6+7+8 Ponctuelle
Pivotglissant

3) Établirle schémacinématique :

Pourles dessinsde définitionssuivants


1) Établirles sous-ensemblesciné matiquementliés,
2) Établirle graphede liaison,
3) Établirle schémacinématique,

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2.1. 2.Modélisation architecturale :


Celle ci s’effectue dans le but de rechercher des actions mécaniques s’exerçant sur un
mécanisme et notamment les actions de liaisons. Il convient alors de s’appuyer sur un modèle
respectantfidèlement laréalité desliaisons quene lepermet pasle schémacinématique.
Onparcourt aussiles étapessuivantes :
a) Regrouperles solidesn’ayant aucunmouvement relatifles parrapport auxautres ensous -
ensemblescinématiquement liés.Cette réflexionest identiqueà celledéjà faitedans lecas dela
modélisationcinématique.
b) Modéliserles liaisonsentre lessous -ensemblescinématiquement liéscomme celaa étédéjà
proposéors dela modélisationcinématique, maisdans cecas, ilest nécessairede bienremarquer
quetoutes lesliaisons élémentairesdoivent apparaitrepuisque l’objectif decette modélisationest
deprocéder àune étudestatique oudynamique afinde déterminerles actionsen cesliaisons. Le
graphedes liaisons(point devue architectural)présente lamême structureque leprécédent, mais
ilcontient unnombre desliaisons plusimportant
c) Construire le schéma architectural (schéma distributeur des liaisons) en respectant les
mêmesrègles quecelles énoncéespour leschéma cinématique.

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Exemple :
Soitle réducteurde vitessesuivant :
a) Établirle graphede liaisons(point devue cinématique),
b) Fairele schémacinématique duréducteur,
c) Établirle graphede liaisons(point devu earchitectural),
d) Faireson schémaarchitectural.
Ondonne :1 :Carter, 2 :arbre d’entrée,3 :arbre desortie.
Solution :
a) Graphede liaisons(point devue cinématique) :

Pivot
Pivot

3
2

Appuiplan
b) Schémacinématique duréducteur devitesse :

c) Graphede liaisons (pointde vuearchitectural) :

L'1,2 L'1,3
(linéaire annulaire)L'' L''1,3 (linéaire annulaire)
1,2

(rotule )(rotule )
2 3

L2,3
( Appuiplan )

d) Schémaarchitectural duréducteur :

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2.1. 3. Leschéma technologique :
Ilpermet derendre comptede solutionstechnologiques adoptéesen mettanten évidenceles
composants utilisés et toutes les surfaces de liaisons appartenant aux
différentespièces d’unmécanisme.
L’utilisation de cet outil est nécessaire, avant de passer au dessin
d’ensemble,afin derechercher dessolutions partielles,de lescomparer
etd’effectuer unchoix. Exemplede schématechnologique
relatifà unerelation pivot
3. Liaisonscomposées :
Uneliaiso ncomposée entredeux piècesest uneliaison obtenueà partirde plusieursliaisons
élémentaires. Élémentde manipulateuret graphede
liaisonscorrespondant
Onpeut distinguerdeux cas :
a) La liaison composée est constituée de plusieurs
liaisons élémentaires disposées en série comme montré
dansl’exemple suivant :

b) La liaison composée est


constituée de plusieurs liaisons
élémentaires disposées en parallèle
entre les deux pièces comme le
montrela figuresuivante etle graphe
desliaisons correspondant :
3.1. Liaisonéquivalente : Exemplede liaisonen parallèle

La liaison équivalente (Léq) à la liaison composée entre deux solides, est la liaison dont le
comportementest identiqueà celuirésultant del’association desliaisons élémentaires,c'est -à-dire,
quiautorise lemême mouvementrelatif entreles deuxsolides.
1. Analyse technologique :
1) Cas de liaisons en série : Reprenons l’élément du manipulateur.
L’objectifest rechercherla liaisonéquivalente (Léq) entre(2) et(0) :
Unesimple analysedes mouvementsfait ressortirque :
Lamobilité enrotation Rzde (2)/(0)existe carelle estdéjà autoriséedans le
mouvementde (1)/(0).
La mobilité en translation Ty de (2)/(0) existe puisqu’elle découle du
mouvementde (2)/(1).
Enconclusion, laliaison (Léq) de(2)/(0) possèdedeux mobilités :Rz etTy.

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Ainsi,l’objectif d’uneassociation deliaisons en sérieest d’accroitreles mobilitésd’un solidepar
compositionde mouvementsen interposantune ouplusieurs piècesintermédiaires.
a) Deuxapplications fréquentes :
Associationen séried’une liaisonplane etd’une liaisonrotule :

Mobilitésa utoriséespar Mobilitésde la D’oùla liaisonéquivalente estune



lesliaisons élémentaires liaisonéquivalente liaisonponctuelle denormale O z .
Tx Autoriséepar L 1 Autorisée
Ty Autoriséepar L 1 Autorisée
Tz Interditepar L 1 etL 2 interdite
Rx Autoriséepar L 2 Autorisée
Ry Autoriséepar L 2 Autorisée
Rz Autoriséepar L 1 etL 2 Autorisée

Associationen séried’une liaisonrotule etd’une liaisonpivot glissant :

Mobilitésautorisées par Mobilitésde la D’où laliaison équivalenteest une



lesliaisons élémentaires liaisonéquivalente liaisonlinéaire annulaired’axe O x .
Tx interditepar L1 etL 2 interdite
Ty Autoriséepar L 2 Autorisée
Tz Interditepar L 1 etL 2 interdite
Rx Autoriséepar L 1 Autorisée
Ry Autoriséepar L 1 etL 2 Autorisée
Rz Autoriséepar L 1 Autorisée

Remarques :
- Uneassociation deliaison ensérie apour avantagede remplacerdes contactsfragiles detype
ponctuel (première application) ou linéaire (deuxième application) par des contacts surfaciques

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technologiquement plus intéressants puisqu’ils permettent de réduire les pressions et donc
d’augmenterla fiabilitéde laliaison.
- Si une même mobilité est autorisée par chacune des liaisons élémentaires (Rz pour la
premièreapplication etRy pourla deuxièmeapplication), ily aapparition d’unemobilité interne
d’unepièce contenuedans laliaison ensérie. Celle-cipeut êtreune rotationou unetranslation, sans
entraineraucun mouvementdes autrespièces .
- Laliaison équivalenteà unensemble deliaisons élémentairesdisposées ensérie esttoujours
isostatique.
2) Casd’une liaisonen parallèle :
Reprenonsl’exemple précédentsur lesliaisons enparallèle pourrechercher laliaison entre(1) et(0).
Unesimpl eanalyse dechaque liaisonélémentaire faitressortir que :
- La liaison L1 (pivot glissant) laisse subsister deux mobilités et supprime donc les quatre
mobilités :Tx, Tz,Rx etRz.
- Laliaison L2(ponctuelle) permetde supprimerla mobilitéTy. Enconséque nce,la liaison
(Léq) entre(1) et(0) estun pivotpuisqu’il nereste plusque lamobilité Ryentre cesdeux pièces.
Ainsi,contrairement d’uneliaison ensérie, uneliaison composéede plusieursliaisons élémentaires
disposéesen parallèlepermet dedimi nuerle nombrede mobilitésentre deuxpièces.
Cette suppression de degrés de mobilités s’effectue par l’intermédiaire d’une transmission des
actionsmécaniques entreles deuxsolides, enraison del’existence decertaines composantesdu
torseurtransmiss ible,sachant que :
- Unemobilité interditeen translationselon unaxe correspondà unevaleur nonnulle dela
composantede l’élémentsomme dutorseur.
- Une mobilité interdite en rotation autour d’un axe résulte d’une valeur non nulle de la
composantede l’élémentmoment dutorseur seloncet axe.
Il en résulte que, selon le nombre de contacts, la liaison composée peut être isostatique ou
hyperstatique :
 Une liaison est isostatique si le nombre d’inconnues du torseur transmissible associé est égal au

nombre d’équationsfournies parle principefondamental.

 Une liaison est hyperstatique si le nombre d’inconnues du torseur transmissible est supérieur au

nombred’équations fourniespar leprincipe fondamental.

On vous propose ci-dessous deux exemples de réalisation par des liaisons élémentaires
disposéesen parallèled’une liaisonpivot.

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2. Méthode analytique : Soient :L 1,L 2,L 3,…, L n : n liaisonscomposant unmécanisme et
Léq leursliaisons équivalente.

 u
 

  v  :le torseurcinématique associéà laliaison équivalentedes n liaisons,
 w
 R

X L
 

 Y M  :le torseurtransmissible associéà laliaison équivalentedes n liaisons,
Z N
 R

i ui 
i  
i vi  :le torseurcinématique associéà laliaison i,
 w 
i iR

X i Li 
i 
Yi

M i  :le torseurtransmissible associéà laliaison i.
Z Ni 
i R
2.1. Liaisonsen parallèle :
a) Torseur statique : le torseur statique de la liaison équivalente est la somme de tous les
n
 
torseursstatiques desn liaisons ;on alors :  i .
i
1

Parconséque nt,pour qu’unecomposante dutorseur dela liaisonéquivalente nesoit pasnulle,


ilsuffit qu’uneseule composantecorrespondante d’uneliaison (Li)ne soitpas nulle.
b) Torseurcinématique : ona i 
 
1 
2 ...
i ...
n 

c) Exemple : supposonsqu’il ya entredeux solides(S1) et(S2) deuxliaisons parallèles :



(L1) :liaison pivotglissant d’axe(O, x ),

(L2) :liaison ponctuellede normale(O, x ).
Lestorseurs cinématiquesde cesdeux liaisonss’écrivent aupoint O,dans labase deR :
1 u1  2 0
   
1 0 0  et 2 2 v2  etcelui dela liaisonéquivalente estde laforme :
0 0   w2 
 R 2 R
1 2
0 2
 u 
0 2
 
 
 v  onaura lesrelations suivantes : d’oùle torseurcinématique de Léq
 w  u u1 0
 R v 0 v 2
w 0 w2

seraalors celuid’une liaisonpivot d’axe(O, x ),

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 0
 

 0 0
0 0
 R
Remarque : les composantes de mouvements existant entre (S1) et (S2) sont celles qui
appartiennentsimultanément àtoutes lesliaisons.
d) Hyperstatisme et mobilité : le nombre total d’inconnues statiques Ns introduit par les n
n
liaisonsen parallèleest : N s nsi
i1

n
 
La relation  i donne six équations scalaires pour déterminer les Ns inconnues
i1

statiques en fonction des composantes X, Y, Z, L, M, N du torseur statique de la liaison


équivalente.
Soitr s lenombre d’équationsscalaires indépendantes( rs 6 )

Cer s s’appellele rangde lamatrice associéeà cesyst èmede sixéquations àNs inconnues,
c'est-à-direl’ordre d’undes déterminantsprincipaux quel’on peutextraire decette matrice.
Définitions : ledegré d’hyperstatismeh dela liaisonde laliaison équivalenteaux nliaisons
enparallèle estégal aunom bretotal Nsd’inconnues statiquesintroduit parles liaisons,moins
lenombre rs derelations indépendantes entreces inconnues : h N s rs

Si h=0 laliaison équivalenteest dite isostatique.


Si h>0 laliaison équivalenteest dite hyperstatiqued’ordre h.
Les h inconnuesstatiques quine peuventpas êtrecalculées enfonction descomposantes X,
Y, Z, L, M, N du torseur statique de la liaison équivalente sont appelés inconnues
hyperstatiques.
De la relation 
 
1 
2 ...
i ...
n , on constate que le nombre rs représente

aussile nombrede relationsde nullitéindépendantes imposéesaux composantes, , 


,u, v,w
dutorseur cinématiquede laliaison équivalente.
Définitions :le degréde mobilité m dela liaisonéquivalente aux n liaisonsen parallèleest
égalà 6(le nombrede degréde libertéde laliaison libre)moins lenombre rs derelations de
nullité indépendantes imposées aux composantes du torseur cinématique de la liaison
équivalente. m 6 rs

Si m=0 lali aisonéquivalente estdite complèteou rigide,


Si m>0 laliaison équivalenteest ditemobile àm degrésde liberté.

e) Exempled’application : considéronsun arbre(S 2),d’axe (O, x )monté dansun bâti(S 1)
par l’intermédiaire de deux liaisons (L1) et (L2). La liaison (L1) est une liaison linéique
 
annulaired’axe (O, x ),la liaison(L 2)est uneliaison pivotd’axe (O, x )

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1. Déterminer le torseur statique de la liaison
équivalenteaux deuxliaisons enparallèle (L 1)et (L2).
2. Déterminer le degré d’hyperstatisme de la liaison
équivalenteainsi queles inconnueshyperstatiques.
3. Par une étude cinématique, déterminer le torseur
cinématiquede laliaison équivalenteaux deuxliaisons (L1)et (L2).
4. pour que la liaison équivalente aux deux liaisons (L1) et (L2) soit une liaison pivot

isostatiqued’axe (O, x ),proposer plusieursmodifications possiblesde laliaison (L2),la liaison(L1)
restantinchangée.
Réponses :
 
1) Soit R(O, x , y , z )un repèrelié à(S 2).Les torseursstatiques desliaisons (L1)et (L2)ont un
pointO, dansla basede R,leur formeparticulière conservée :
0 0 X 2 0 
   
Soient 
1 Y1 0  le torseur statique associé à (L1) et 
2 Y2 M 2  . D’où le torseur
Z 0  Z N2 
1 O 2 O

X L
 
statiqueassocié àla liaisonéquivalente esttel que : 
 
1 
2 avec 
 Y M
Z N
 O

X X 2
Y Y Y
 1 2


Z Z1 Z 2
On obtient alors les six équations suivantes :  ce qui donne le torseur statique de la
L 0
M M 2

N N2

X 0
  
liaisonéquivalente : 
 Y M  cetorseur estcelui d’uneliaison pivotd’axe (O, x )
Z N
 
O

2) Ledegré d’hyperstatismede laliaison équivalenteest h N s rs

Or Ns ns1 ns2 2 5 7 et le nombre d’équations indépendantes permettant le calcul des

inconnuesstatiques desliaisons (L 1)et (L2)en fonctionde X,Y,Z,L,M,Nest rs=5 cequi donne h=2
d’oùnotre systèmeest hyperstatiquee tles inconnueshyperstatiques dela liaisonéquivalente sontY 1
ouY 2 etZ 1 ouZ 2,ce quidonne aussile degréde mobilitéde laliaison équivalenteest m=6-rs=6-5=1.
3) Lestorseurs cinématiquesassociés àchaque liaison(L 1)et (L2)sont respectivement :
1 u1  2 0  u
1 1 0  et 2 
 
0
   v 
0 etcelui de Léq est  

 0  0   
1 
O  0O  wO
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Lacompatibilité de 
 avec
1imposev=0, w=0,

Lacompatibilité de 
 avec 
2 impose =0, 
=0,u=0, v=0,w=0, d’oùon obtientcinq relationsde

nullité indépendantes qui sont imposées aux composantes du torseur cinématiques de la liaison
équivalente. Ce nombre est égal à r s ; nombre de relations indépendantes entre les inconnues

 0
 
statiquesdes liaisons.Par suitele torseurcinématique dela liaisonéquivalente est : 
 0 0
0 0
 O

quiest celuid’une liaisonpivot d’axe(O, x )
4) La liaison équivalente conservant le même degré de mobilité m=6-rs=1, on en déduit que
rs=5.si laliaison estisostatique : h n s1 n s2 0 .

Comme ns1=2, la liaison (L2) doit introduire ns2 3 inconnues statiques indépendants

(liaisonsà 3degrés deliberté).


Pour trouverune liaison(L 2)rendant laconstruction isostatique,il suffitde supposer Y2=0et
X 2
0 
 
Z 2=0.Alors letorseur statiquede laliaison (L2)devient : 
2 0M2 .
0N2 
 O

Cetorseur statiqueest celuid’une liaisonappui plande normale(O, x ),d’où lapremière solution
est :

Lestorseurs statiquesdes (L1)et (L2)précédents ontleur formeparticulière conservéeau


mêmepoint Oet dansla mêmebase deR.
Pourobtenir uneautre constructionisostatique ilfaut chercherune liaison(L 2)dont letorseur
statiquea saforme particulièreen unautre pointque lepoint O.

Envisageons de placer en un point A de l’axe (O, x ) une liaison rotule de centre A. le torseur
X 2 0 

 
statiquecorrespondant est : 2  
Y2 0  .Posons OA lx (l 0) .
Z 0 
2 O
Pour vérifier que cette solution convient écrivons que : 
0 
1 
O

2 
O
d’où les six équations
X X 2
Y Y1 Y2
Z Z1 Z 2
scalairessuivantes : toutesles inconnuesstatiques de cesystème peuventêtre calculées
L 0
M lZ 2
N lY2

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en fonction de X, Y, Z, L, M, N et r s=5. Par conséquent la liaison rotule choisie convient pour
réaliserla liaisonpivot isostatiqueentre (S1)et (S2) :

2.2. Liaisonsen série :


a) Définition : nliaisons (L 1),(L 2),…, (Li ),…,( Ln)sont ensérie entredeux solides(S 0)et (Sn)si
ellessont disposéesà lasuite l’unede l’autrepar l’intermédiairede (n-1)solides. Legraphe de
liaisonsse traceainsi :

Ondit égalementque les(n+1) solidesassemblés parles nliaiso nsen sérieconstituent une chaîne
continueouverte .
b) Liaisonéquivalente :
1. Torseur statique : on démontre, par le principe fondamental de la statique, que

 
1 
2 ...
n parconséquent siune composanted’un torseurstatique d’uneliaison (L i)

estnulle, lacomposante correspondantedu torseurstatique dela liaisonéquivalente l’estaussi.


2. Torseur cinématique : en utilisant la loi de composition des torseurs cinématiques on
n
 
obtient ( S n / S 0 )  ( S n / S n1 ) ... ( Si / S 0 ) d’où on aura :  i et par suite, les composantes
i1

demouvement existantentre (S0)et (S n)sont toutescelles desliaisons (Li).


3. Hyperstatisme et mobilité : l’écriture de la relation 
 
1 
2 ...
n  permet la

déterminationde toutesles composantesX i,Y i,Z i,L i,M i ,N i destorseurs statiques 


i enfonction

descomposantes X,Y, Z,L, M,N dutorseur statique 


 dela liaisonéquivalente.

Par conséquent, la liaison équivalente aux n liaisons en série entre (S0) et (Sn) est toujours
isostatique.
4. Définitions :
 Ledegré de mobilité m u dela liaisonéquivalente aux n liaisonsen sérieentre (S0)et (Sn)est
égal aunombre d’inconnuescinématiques indépendantesde laliaison équivalente. Cem u estaussi
appelé degréde mobilitéutile dela chaînecontinue ouverte.
n
Lenombre totald’inconnues cinématiquesintroduit parles n liaisonsen sérieest : N c nci
i
1

 Le degré de mobilité m de la chaîne continue ouverte comprenant n liaisons est égal au


nombre Nc d’inconnuescinématiques introduitpar lesn liaisons soit m N c
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Remarque : comme l’introduction successive de solides intermédiaires entre (S0) et (Sn) ne peut
qu’augmenterle degréde mobilitéde lachaîne continueouverte, on atoujours : m mu .On pose

alors m m u m i oùm i estappelée degréde mobilitéinterne dela chaînecontinue ouverte.

Unepièce aune mobilitéinterne dansun mécanisme(par exemple,une bielletournant sur


elle-même entre deux liaisons rotule) si elle peut avoir un mouvement qui n’entraîne aucun
mouvementdes autrespièces dumécanisme.
5. Exemple d’application : soit une chaîne continue ouverte
constituéepar troissolides (S 0),(S 1)et (S 2).
Laliaison (L2)entre (S1)et (S2)est uneliaison rotulede centreO.
Laliaison (L 1)entre (S0)et (S1)est uneliaison appuiplan denormale

(O, z ).
 
SoitR (O, x , y , z )un repèresitué surles liaisons.
1. Déterminerle torseurstatique dela liaisonéquivalente auxdeux liaisonsen sérieentre (S0)et
(S1).
2. Parune cinématique,déterminer letorseur cinématiquede laliaison équivalenteaux deux
liaisons en série entre (S0) et (S2). En déduire le degréde mobilité interne de la chaîne continue
ouverteconstituée par(S 0),(S 1)et (S2).
Réponses :
1.Au pointO dansla baseR, lestorseurs statiquesdes liaisons(L 1)et (L2)sont dela forme :
0 L1  X 2 0 X L
     
1 0 M1  et 
2 Y2 0  etsoit 
 Y M  letorseur statiquede laliaison
Z 0  Z 0 Z N
1 O 2 
O  
O

0 0
 
équivalente.Ce torseurstatique esttel que : 
 
1 
2 d’où 
 0 0  .Par suitela liaison
Z 0
 O

équivalenteaux deuxliaisons enséri eentre (S0)et (S2)est uneliaison ponctuellede normale(O, z ).
Lestorseurs cinématiquesdes liaisons(L 1)et (L2)s’écrivent aupoint O,dans labase deR :
0 u1  2 0  u 
     
1 0 v1  et 2 2 0 soit 
  v  le torseur cinématique de la liaison
 0   0  w 
1 O 2 O  O
2
2
1 2
équivalente.Ce torseurest telque : 
 
1 
2 soitalors : parconséquent letorseur
u u1
v v1
w 0
cinématiquede laliaison équivalenteaux deuxliaisons ensérie entre(S 0)et (S 1)est dela forme :
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CoursConception 2 Chapitre 2 : Modélisationdes mécanismes
 u
 

  v . Ledegré demobilité dela chaînecontinue ouverteconstituée par(S 0),(S 1)et (S 2)
 0 
 O

est m N c or N c nc1 nc2 3 3 6 d’où m=6


Le degré de mobilité m u de la liaison équivalente est égal au nombre d’inconnues
cinématiquesindépendantes dutorseur cinématiquede laliaison ponctuelleéquivalente d’où m u=5.
Parsuite lamobilité internede lachaîne continueouverte est : mi m mu soit mi=1.

La mobilité interne se localise en remarquant que la relation : 


1 2 indique que 1 et 2
peuventêtre différentsde zéro,si letorseur cinématiquede laliaison équivalenteest nul,c'est -à-dire

que(S 1)peut tournera utourde (O, z )sans provoquerun mouvementde (S 2)par rapportà (S0).
3. Avantages et inconvénients d’un mécanisme isostatique par rapport à un mécanisme
hyperstatique :
Dansun mécanismeisostatique, l’absenced’inconnues hyperstatiquesindique quela position
relativedes liaisonsn’a pasbesoin d’êtreaussi préciseque dansun mécanismehyperstatique. D’où :
a) Une facilité de fabrication plus grande par l’absence de tolérances de position réduites à
respecter(parallélisme, perpendicularité,coaxialité…). Notonsque cettefacilité defabrication esten
partiecompensée parune complexitéplus grandedu mécanisme.Complexité généralementdue à
l’introduction de pièces intermédiaires en série dans les liaisons pour augmenter leur nombre de
degrésde liberté.
b) Une assurance que les surfaces de liaison sont bien en contact. Par conséquent une
constructionisostatique réaliseune miseen positionprécise d’unepièce parrapport àune autre.
c) Une connaissance exacte du torseur statique de chaque liaison, qui permet une évaluation
correctedes pressionsentre lessurfaces encontact.
Exemple : positionnement isostatiquede Kelvin
Dansce positionnement,utilisé parexemple pourles tourelles
detour, laliaison isostatiqueet complèteentr eles pièces(S1) et(S2)
estréalisée parl’association enparallèle destrois liaisonssuivantes :

 (L1) :liaison ponctuelle.

 (L2) :liaison linéiqueannulaire, dontl’axe passepar lecentre


dela liaisonrotule.

 (L3) : liaison ponctuelle, dont la normale est perpendiculaire


auplan formépar l’axede laliaison linéiqueannulaire etle pointde contactde laliaison ponctuelle.

Ceci dit, un mécanisme hyperstatique est souvent plus rigide qu’un mécanisme isostatique (par
exempleun arbremonté surtrois paliers),ce quiest aussiun facteurde précisionde positiond’une

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CoursConception 2 Chapitre 2 : Modélisationdes mécanismes
piècepar rapportà unautre. Unetelle constructionest généralementemployée pourles mécanismes
detransmission d’actionsmécaniques.

4. Maintiendu contactdans lesliaisons :les dispositifsde maintiendu contactd’une piècesur


sesappuis seclassent endeux catégories :
a) Ceuxqui assurentun maintiendu contactd’une piècedéjà positionnée.
b) Ceuxqui assurentà lafois lamise enposition etle maintiendu contactd’une pièce.
Lemonta ge(M) dela figuresuivante permetd’obtenir surla pièce(P), lesformes définiespar lesA,
Bet C,par fraisage« horizontal »(fraise troistailles).
Lapièce reposesur unplan horizontal,dégagé danssa partiemédiane, ets’appuie surtrois
butées sphériques(1), (2)et (3).
Onmontre parune étudede liaisonsen parallèle,que laliaison équivalenteainsi obtenue,entre la
pièce(P) etle montaged’usinage (M),est isostatiqueet complète.
Étudionsle maintiendu contact(le bridage)assuré parla visde pression(V).
Supposons qu’on exerce sur cette vis une action mécanique connue (emploi d’une clé
dynamométrique)pour queles inconnuesstatiques desliaisons puissentêtre déterminées(sinon ces
inconnuesseraient hyperstatiques).
Laliaison dela pièce(P) avecle montaged’usinage (M)par l’intermédiairede lavis (V)fait
interveniren sérieles deuxliaisons suivantes :
(L1) :liaison ponctuelled’axe (O,y),
(L2) :liaison glissièrehélicoïdale d’axe(O,y) depas réduit p.
Déterminons letorseur statiquede laliaison équivalenteà cesdeux liaisonsen série.
Aupoint O,dans labase durepère R(O,x,y,z) liéà (M),les torseursstatiques desdeux liaisons(L 1)
et(L 2)sont dela forme :
0 0  X 2 L2  X L
     
1 Y1 0  et 2 Y2 pY2  et soit 
 Y M  le torseur statique de la liaison
0 0  Z N2  Z N
 O 2 O  
O

X 0 X 2
Y Y1 Y2
Z 0 Z2
équivalente.Ce torseurdoit vérifier 
 
1
2 soit
L 0 L2
M 0 pY2
N 0 N2 .

Letorseur 
 estdonc nul.Par suite,la liaisonéqu ivalente,entre lemontage (M)et lapièce (P),au

dispositifdu maintiendu contactest uneliaison libre.


Ce dispositif de maintien du contact n’ajoute aucune inconnue statique à celles déjà
introduitespar lesliaisons demises enposition dela pièce. Parconséquent, laliaison équivalente
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CoursConception 2 Chapitre 2 : Modélisationdes mécanismes
auxliaisons dela pièce(P) avecle montage(M)
(dispositif de maintien du contact compris) est
toujoursisostatique.
D’une façon générale, la liaison
équivalenteentre deuxsolides, d’undispositif de
maintien du contact n’assurant pas la mise en
positionrelative dessolides, doitêtre uneliaison
libre. Une telle liaison permet de ne pas
augmenterle degréd’hyperstatisme, déjàobtenu
pardes lesliaisons demises enposition relative
desdeux solides.
2.3. Chaînec ontinuefermée :
(Li)
2.3.1. Définition : Une chaine continue ouverte dont les deux
(L3) Si
solides extrêmes ont une liaison entre eux constitue une chaine (Li+1)
continuefermée. S2

Dansle casd’une chaînecontinue ferméeconstituée de (L2)


(Ln)
(n+1)solides assemblésen sériepar (n+1)liaisons, legraphe de
S1
liaisonse traceainsi : Sn
Unechaîne continuefermée estaussi appeléechaîne simpleou boucle. (L1) S0
(Ln+1)
2.3.2. Exemple :
La chaîne cinématique du réducteur représenté ci après est une S1
chaînecontinue ouvertefermée forméede troissolides suivants :
(S0) :bâti duréducteur,
(L 1) (L2 )
(S1) :arbre d’entréedu réducteur, S2
S0
(S2) :arbre desortie duréducteur.
(L3 )
2.3.3. Étudestatique : Soient :

i Torseurstatique dela liaison(L i)entre (S i-1)et (Si)dans RO
( , x, y, z ) lié à

(S0)(S 0 estsupposé lebâti supportantla chaînecontinue fermée).

X e Le 
 
e Ye M e  Torseurdes actionsmécaniques d’entréedu mécanismedans labase deR défini
Z Ne 
e O
aupoint O.
X s Ls 
 
s Ys M s  Torseurdes actionsmécaniques desortie dumécanisme dansla basede Rdéfini
Z Ns 
s O
aupoint O.
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CoursConception 2 Chapitre 2 : Modélisationdes mécanismes
X 0 L0 
 
0 Y0 M 0  Torseurdes actionsmécaniques dusol surle solide(S 0).
Z N0 
0 O

P.F.S.appliqué àl’ensemble des(n+1) solides : 
e 
s 
0  0 .(A)
n
1
Ns ns i Le nombred’inconnues statiquesintroduits parles (n+1)liaisons dela chaînecontinue
i1

fermée. Toutes les relations entre ces Ns inconnues s’obtiennent en appliquant le P.F.S.
successivementaux solides(S 1),…,(S n).

P.F.S.à (S1) : 
1 
2 
e  0

P.F.S.à (S2) : 
2 
3  0

P.F.S.à (Sn-1) : 
n 1
n  0

P.F.S.à (Sn) : 
n 
n 1 
s  0

En ajoutant membre à membre, on obtient : 
1 
n 1 
e 
s  0 et avec la relation Aon

obtient : 
1
n 1 
0  0 .

Soit rs lenombre ded’équations scalairesindépendantes entreles Ns d’inconnuesstatiques ( rs 6 n) .

Définition : Le degré d’hyperstatisme h de la chaîne continue fermée est égal au nombre Ns


d’inconnuesstatiques introduit parles liaisons,moins lenombre rs derelations indépendantesentre
cesinconnues : h N s rs (B)

Remarque :Si lenombre desolides estimportant, ladétermination de rs estparfois difficile.


Onmontre aussique le degréde mobilitém dela chaînecontinue ferméeest : m 6 n rs (C)où m

estle nombred’inconnues cinématiquesindépendantes dela chaînecontinue fermée.


Enéliminant rs entre(B) et(C), onobtient larelation suivanteentre ledegré d’hyperstatisme h et le
degréde mobilité m: h m N s 6 n .
n
1
Soit NC nCi le nombre d’inconnues cinématiques introduit par les (n+1) liaisons. Sachant
i
1

n
1
que : nCi 6 nsi ,N C s’écrit : NC (6 nsi ) soit : N C 6(n 1) N s parsuite : h m 6 N C
i
1

Cetterelation permetle calculdu degréd’hyperstatisme connaissantle degréde mobilité.


2.3.4. Étudecinématique : Soit 
i letorseur cinématiqueassocié àla liaison(Li) quireprésente le

mouvement de (S i) par rapport à (Si-1). En écrivant la relation de composition des torseurs

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CoursConception 2 Chapitre 2 : Modélisationdes mécanismes

cinématiquesentre lesdifférents solidesen présence : ( S0 / S0  ( S0 / Sn ( Sn / Sn 1 ... ( S1 / S0  0

n
1 
soitalors avecles notationsutilisées :  i  0 .
i1

Enexplicitant cetterelation, onobtient unsystème desix équationsscalaires pourdéterminer lesN C

inconnuescinématiques.
Soitr C lenombre d’équationsscalaires indépendantes(r C 6).
Définition : le degré de mobilité m de la chaîne continue fermée est égal au nombre NC d’inconnues
cinématiques introduit par les liaisons, moins le nombre r c de relations indépendantes entre ces
inconnues : m NC rC .
On peut également dire que le degré de mobilité de la chaîne continue fermée est le nombre
d’inconnuescinématiques indépendantesqu’il fautse fixerpour déterminertoutes lesautres.
2.3.5. Exemple :
Considéronsun mécanismede commanded’une tigepar unexcentrique :

Soit RO( , x , y , z ) un repère lié au bâti (S 0). L’excentrique (S1) est

assimiléà uncylindre derévolution d’axe  O, x ,de rayona. (S1)à une

liaisonpivot (L1)d’axe  O, z avec(S 0).
  
, 1, y1, z ) unrepère liéà (S1)tel que : OC ex1 (e>0).
Soit R1 ( Ox

On pose :  x , x1 . La tige (S2), cylindrique de révolution, a une

liaisonpivot glissant(L3) d’axe  O, y avec(S0).

(S1)et (S2)ont uneliaison linéiquerectiligne (L2) d’axe I , z etde

normale y .
a) Parune étudecinématique, déterminerle degréde mobilité de
la chaîne continue fermée ( S0 ) ( S1 ) ( S2 ) ( S0 ) . En déduire son
degréd’hyperstatisme.
b) Parune étudestatique, déterminerl’inconnue hyperstatiquede lachaîne continuefermée.
Proposerune solutionrendre cemécanisme isostatique.

Élémentsde correction :
a) Avec les notations définies précédemment, les torseurs cinématiques 
i des liaisons (Li)
0 0  0
u2  0 0 
     
sont,dans R,de lafo rme : 
1 0 0  2 2
0 3 3 v3 
 0  
w2  0 0 
1 
O 2 I  O
3 
i doiventvérifier larelation : 
Lestorseurs  i  0 .
i
1

Pourajouter cestrois torseurs,ondoitles exprimerau mêmepoi nt.Pour celaexprimons letorseur


  

2 aupoint O : v( O / R) v( I / R) ( S2 / R) IO soitalors :
0 u2 2 (a e sin) 
2 2

2 e cos  Par suite,les inconnuescinématiques sontliées parles équations
 w 2 2e cos 
2 O
suivantes :
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CoursConception 2 Chapitre 2 : Modélisationdes mécanismes
2 3 0
1  2 0

u2 2 ( a e sin)=0 Le nombre d’équations indépendantes de ce système est : rc=5. Le nombre


v 3 2 e cos=0
w 2 2 e cos =0
d’inconnuescinématiques introduitpar lestrois liaisonsétant : Nc 1 4 2 7 ,le degréde mobilité
dela chaînecontinue ferméeest : m N c rc 2

Remarque : sion sefixe 1 et 3 ,on détermineles autresinconnues cinématiques.

Ledegré d’hyperstatismese déterminepar larelation : h m 6 N c d’où h=1.


b) Enappliquant leP.F.S.à (S1),puis à(S 2) ensupposant que :
X e Le 
 
- sur(S 1) :l’action mécaniqued’entrée dumécanisme définiepar letorseur : 
e Ye Me 
Z Ne 
e O
X s Ls 
 
- sur(S 2) :l’action mécaniquede sortiedu mécanismedéfinie parle torseur : 
s Ys Ms 
Z Ns 
s O
Lestorseurs statiques 
i desliaisons (Li)sont dela forme,dans labase de R,
X1 L1  0 L2  X 3 L3 
     
1 Y1 M1  , 
2 Y2 0 , 3 0 0 
Z   0 Z N3 
1 0 O 0 I 3 O
X 1 X e 0
Y1 Y2 Ye 0
 Z Z e 0
P.F.S.à (S1) : 
1  e  0 d’oùaprès avoirexprimé 
2  2 enO : 1
L1 L2 Le 0
M 1 M e 0
Ye cos N e 0

X 3 X s 0
Y2 Ys 0
 Z3 Z s 0
P.F.S.à (S2) : 
2  s  0 d’oùaprès avoirexprimé 
3  2 enO :
L2 L3 Ls 0
M s 0
Y2 cosN 3 N s 0
On vérifie que les seules inconnues statiques qui ne peuvent être calculées en fonction des
composantesdes torseurs e et 
s sontL 1,L 2 etL 3.Par conséquentl’inconnue hyperstatiquedu
mécanismeest L1 ouL 2 ouL 3.
Lemécanisme estisostatique siL 2=0,c'est -à-diresi laliaison (L2 )est modélisablepar uneliaison

ponctuellede normale I , y .C’est lecas lorsquel’excentrique estde faible épaisseur.
2.4. Chaînecomplexe :
2.4.1. Définition : Une chaînecomplexe estune chaîne cinématique constituéede plusieurscha înes
continuesfermées imbriquées.
LicenceAppliquée enGéni eMécanique 24
CoursConception 2 Chapitre 2 : Modélisationdes mécanismes
2.4.2. Exemple :
Ils’agit dela chaînecinématique d’unréducteur àtrain
épicycloïdal qui est une chaîne complexe constituée de deux
chaînes continues fermées imbriquées comme indiqué sur le
graphede liaisons.
2.4.3. Nombrecyclomatique dela chaînecomplexe :
Soient n lenombre desolides et l lenombre deliaisons
dela chaînecomplexe. Onmontre (théoriedes graphes)que le
nombre de chaînes continues fermées indépendantes à étudier
est : l n 1 .

: Nombre cyclomatiquede lachaîne complexe.


Pournotre exemple : l=5, n=4d’où :
=2.
Remarque : On choisit les chaînes continues fermées de telle façon que toutes les liaisons y
apparaissentau moinsune fois.
2.4.4. Étudestatique :
Soit Ns lenombre d’inconnuesstatiques introduitpar les l liaisons
Enappliquant le P.F.S.s uccessivement à (n-1)s olides dela chaînecomplexe ,on obtient 6(n-1)
équationsscalaires entreles N s inconnuesstatiques.
Soitr s lenombre d’équationsscalaires indépendantes 
rs 6(n 1)
.

Remarque :Il estinutile d’appliquele P.F.S.aux nsolides, pourla mêmeraison quecelle donnée
dansle casdes chaînescontinues fermées.
Définition : ledegré d’hyperstatismeh dela chaînecomplexe est : h N s rs (D)

On montre dans cette étude statique que le degré de mobilité m de la chaîne


complexe est : m 6 
n 1rs (E)

Enéliminant r s entre(D) et(E) onobtient entrele degréd’hyperstatisme het ledegré demobilité m


larelation suivante : h m N s 6( n 1) .
l
Soit N c nci ,le nombred’inconnues cinématiquesintroduit parles l liaisons.
i
1

l
Sachant que nCi 6 nsi ,N C s’écrit : N C  6 n si soit NC 6 l Ns parsuite
i
1

h m 6l 6 (n 1 )NC ou h m 6(l n 1) NC avec l n 1 ,on obtient

alors : h m 6N C .

Cetterelation permetle calculde degréd’hyperstatisme connaissantle degréde mobilitéde la


chaînecomplexe.

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CoursConception 2 Chapitre 2 : Modélisationdes mécanismes
2.4.5. Étudeciné matique : Enécrivant pourles chaînescontinues fermées,la loide composition
des torseurs cinématiques, comme pour les chaînes continues fermées, on obtient 6 relations
scalairesentre les NC inconnuescinématiques dela chaînecomplexe.
Soitr C lenombre d’équationsscalaires indépendantes( rC 6).

Définition : Ledegré demobilité mde lachaîne complexeest : m N C rC

2.4.6. Exempled’application :
Considéronsun étauserrant unepièce (S3) deforme parallélépipédique.

Soit R 
Ox, , y , z un repère lié au mors fixe (S0) de

l’étau.Le morsmobile (S1)a une liaisonglissière (L1)



de direction x avec (S0). La manœuvre (S2) a une

liaisonpivot (L3) d’axe 
O, x avec(S 0),et uneliaison

glissière hélicoïdale (L2)d’axe O, x avec(S 1).
Lesliaisons dela pièce(S 3)avec lelors fixe(S 0)et le L1
morsmobile (S 1)sont deuxliaisons planes(L 5)et (L 4)

respectivement,d enormale x .
a) Tracer le graphe de liaisons et déterminer le nombre de chaînes continues fermées
indépendantesde cemécanisme.
b) Parune étudecinématique déterminerle degréde mobilitéde lachaîne complexe.En déduire
sondegré d’hyperstatisme.
c) Par une étude statique déterminer les inconnues hyperstatiques du mécanisme. À quelles
conditionsdimensionnelles etangulaires deposition relativedes liaisonscorrespondent -elles ?
Élémentsde correction
a) Legraphe deliaison setrace commesuit :
Ce mécanisme est formé de quatre solides réunis par cinq
liaisons. Par suite, le nombre de chaînes continues fermées
indépendantesest : l n 1 2
b) Tousles torseurscinématiques (oustatiques) desliaisons ontleur formeparticul ièreau point
O,dans labase deR (liaisonsconcentriques ).Posons :
0 u1  2 p2 
   
S1 / S0  
1 0 0  , S 2 / S1 
2 0 0  (p :pas réduit)
0 0  0 0 
 O  O

0 0 4 0 5 0


     
S 0 / S 2  
3 0 0 , S3 / S1  
4 0 v4  et S0 / S3  
5 0 v5 
0 0 0 
w4 O 0 w5 
 O   O

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CoursConception 2 Chapitre 2 : Modélisationdes mécanismes

Pourla chaînecontinue fermée S0 S1 
S2 
S0 ,on peutécrire : 
1 
2 
3  0 d’où :

2 3 0
 .
u1 p2 0

Pour la chaîne continue fermée S0 S1 S3 S0 nous avons : 
1 
4 
5  0

4 5 0
u1 0
d’où : . Les six équations sont indépendantes (rC =6). Le nombre d’inconnues
v4 v5 0
w4 w5 0

cinématiquesintroduit parles liaisonsest : N C 1 1 1 3 3 9 .Par suitele degréde mobilité de

lachaîne complexeest m=9-6 soit m=6.Ce degréde mobilitécorrespond aux troiscompo santesde
mouvementde (S3)par rapportà (S0).
Ledegré d’hyperstatismede lachaîne complexeest alors h m 6NC 3 12 9 soit h=6.

c) Définissonsles torseursstatiques desliaisons aupoint O,dans labase deR :


0 L1  X 2 pX 2  X 3 0 
Y 
S0  S1  
1  1
2 
M1 , S1  S2   Y2
 3 
M 2 , S 2  S 0   Y3 M3 
,
Z N1  Z N2  Z N3 
1 0 2 0 3 0

X 4 0  X 5 0 
   
S1  S3  
4 0 M 4 , S3 S0  
5 0 M 5 .
0 N4  0 N5 
 0  0
Supposonsque s’exercesur lapièce (S 2)une actionmécanique d’entréedu mécanismedéfinie parle

X e Le 
 
torseur : 
e Ye M e  etsur lapièce(S 3)une actionmécanique desortie dumécanisme définie
Z Ne 
e 0

X s Ls 
 
parle torseur : 
s Ys M s .
Z Ns 
s 0
Appliquonsle P.F.S.
X 3 X 5 0
Y3 Y1 0
 Z3 Z1 0
À(S 0) : 
3 
5 
1 0 d’où :
L1 0
M 3 M 5 M 1 0
N3 N5 N1 0

LicenceAppliquée enGéni eMécanique 27


CoursConception 2 Chapitre 2 : Modélisationdes mécanismes
X 2 X 4 0
Y1 Y2 0
 Z Z 2 0
À(S 1) : 
1 
2 
4  0 d’où : 1 .
L1 pX 2 0
M 1 M 2 M 4 0
N1 N 2 N 4 0

X 2 X 3 X e 0
Y2 Y3 Ye 0
 Z Z 3 Z e 0
À(S 2) : 
2 
3 
e  0 d’où : 2
pX 2 Le 0
M 2 M 3 M e 0
N2 N3 Ne 0

Remarque :Il estinutile d’appliquerle P.F.S.à (S3),les équationsobtenues pouvantse déduirede


cellesdéjà trouvées.
Enexaminant les 18équations onen déduitque lessix inconnueshyperstatiques sont :
Y1 ouY 2 ouY 3

Z1 ouZ 2 ouZ 3
M 2 ouM 3
M 1 ouM 4 ouM 5
N2 ouN 3
N1 ouN 4 ouN 5

Lesinconnues hyperstatiques Y1 ou Y2 ou Y3 et Z1 ou Z 2 ouZ 3 correspondentà desconditions


 
dimensionnellesde distances,suivant 
O, y et 
O, z ,entre lesaxes desliaisons (L 1),(L 2) et (L3).

Les inconnues hyperstatiques M2 ou M3 et N2 ou N3 correspondent à des conditions angulaires


 
parallélismeautour 
O, y et 
O, z 
,entre lesaxes desliaisons (L2)et (L3).

Lesinconnues hyperstatiques M1 ouM 4 ouM 5 et N1 ouN 4 ouN 5 correspondentà desconditions


 
angulairesparallélisme autour 
O, y et 
O, z ,entre lesaxes desliaisons (L4)et (L5) etl’axe dela

liaison(L 1).

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