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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
Réalisation : Myriam MEYNIER Année : 2003
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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
Réalisation : Myriam MEYNIER Année : 2003
• Prévenir le sur-accident autant par rapport à la victime qu'au reste du groupe (chute
de pierres…). Attention, il ne faut pas prendre de risques trop importants pour
rejoindre la victime et mettre sa propre vie en danger. On peut désigner quelqu'un en
qui on a toute confiance afin de s'occuper du reste du groupe.
o Le blessé sera toujours soustrait du contact de l'eau (cascade, vasque…) et
éloigné des courants d’air pour éviter son refroidissement (cela prime même
sur un traumatisme possible du rachis).
Attention !!! La sortie de l'eau doit toujours se faire en respectant l'alignement
"Tête - Cou - Tronc" afin de ne pas aggraver un traumatisme du rachis.
Il existe des techniques de relevage de victime, de mise en Position Latérale de
Sécurité à 3 équipiers… qui seront présentées dans la quatrième partie.
En canyon, on ouvrira aussi le haut de la combinaison néoprène car celle-ci
opprime la cage thoracique et donc gène la respiration.
o Le blessé devra être rapidement dégagé de la corde (s’il est bloqué dessus)
puisqu’un sujet inconscient et immobile sur corde peut décéder en peu de
temps (10 minutes). En effet, c’est la suspension dans le baudrier d’un sujet
inanimé qui est très dangereuse car elle peut provoquer le décès rapide de
celui-ci pour les raisons que nous étudierons plus loin.
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Protéger du sur-accident :
- soi-même,
- la victime,
- les autres pratiquants.
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Chapitre II : Le bilan
I - Neurologique
Les 4 stades du coma :
- l’obnubilation,
- le sommeil non physiologique : on peut réveiller la victime par des
stimulations verbales,
- le coma réactif : on peut réveiller la victime par des stimulations
douloureuses,
Les réponses réflexes indiquent un coma profond.
→ réponses adaptées,
→ réponses inadaptées.
- le coma aréactif : les pupilles ne se contractent plus ce qui prouve que le
coma est dépassé.
Il n’y a plus de trace de vie cérébrale.
Les pupilles peuvent être dilatées (mydriase) ou rétrécies (miosis).
Lors d’un traumatisme crânien les pupilles sont dilatées et donc en mydriase.
II - Circulatoire
Les signes à observer pour rechercher une détresse circulatoire :
- la fréquence circulatoire (pouls) : si le nombre de battement est supérieur à
120 par minute au repos c’est le signe d’une détresse circulatoire.
En effet, la fréquence du pouls normale chez un adulte au repos est de 50 à
80 pulsations par minutes.
- l’amplitude circulatoire : le pouls peut être ou ne pas être « bien frappé », il
peut être « filant »,
- la couleur : la peau peut présenter une pâleur (manque d’hémoglobine), des
marbrures (aspect violacé de la peau au niveau des cuisses et des genoux),
- l’état veineux : les veines peuvent être ou ne pas être apparentes,
- la température : la peau peut être froide,
- les sueurs : qui sont souvent un signe d’aggravation,
- une soif intense qui peut témoigner du fait que l’organisme cherche à
compenser sa perte de liquide.
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Quand le cœur chasse le sang dans les artères, leur paroi se dilate puis revient à sa taille
normale. Cette onde de pression s’appelle le pouls. On peut le percevoir chaque fois qu’une
artère est proche de la surface de la peau et qu’elle peut être pressée contre un os.
Les différents pouls :
• pouls carotidien,
Le pouls est pris au niveau de l’artère carotide avec trois doigts.
• pouls radial,
Le pouls est pris au niveau du poignet, sur le trajet de l’artère radiale avec trois
doigts. Si le pouls carotidien est perçu et que le pouls radial n’est pas ou peut
perçu, cela montre que la distribution du sang se fait mal et cela témoigne de la
gravité de l’état de la victime.
• pouls fémoral,
Le pouls est pris au pli de l’aine, sur le trajet de l’artère fémorale avec trois
doigts.
• pouls pédieux,
Le pouls est pris sur le dessus du pied.
• pouls sous malléolaire.
Le pouls est pris à l’arrière du pied, sous la malléole.
Lors d’un collapsus ou état de choc (à partir d’une chute à 7 ou 8 de la tension
artérielle puis en deçà), il y a perte du pouls radial. Le collapsus se traduit par une baisse
importante de la tension artérielle qui provoque la perte des pouls périphériques.
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III - Respiratoire
- la couleur : la peau peut être cyanosée (elle présente une teinte bleutée ou
grise si la détresse est associée à de l’anémie),
- les sueurs : les sueurs témoignent de la montée du taux de gaz carbonique,
En effet le CO2 a un effet vasodilatateur ce qui provoque des sueurs.
Hypercapnie = trop de CO2 dans le sang.
- la ventilation : fréquence et amplitude.
La fréquence respiratoire normale d’un adulte au repos est de 12 à 20
mouvements par minute.
La respiration peut être ou ne pas être ample. On peut observer des
signes de lutte qui sont appelés tirage (ce sont des battements au niveau
des ailes du nez ou au niveau des creux sus-claviculaire).
I - Observation et questions
A - La tête
- écoulements,
- plaies, hématome, ecchymose.
B - Le tronc
- toux et douleur à la respiration,
- mobilité anormale du thorax (volet),
- plaie soufflante ou non.
C - L’abdomen
- contusion, ecchymose,
- volume anormal du ventre.
D - Les membres
- hématome,
- défaut d’alignement, déformation,
- impotence fonctionnelle.
E - Le rachis
- fourmillement des mains,
- diminution de la force des mains,
- paralysie des membres supérieurs ou inférieurs.
II - La palpation
A - La tête
- douleur à la palpation.
B - Le tronc
- douleur à la palpation au niveau des côtes,
- crépitation par une palpation au dessus et au dessous des clavicules et
sous les aisselles.
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C - L’abdomen
Il faut commencer à palper l’abdomen en commençant par la zone non douloureuse et
rechercher :
• une souplesse,
• une défense (dépression puis résistance),
• une contracture (« ventre de bois »).
D - Les membres
douleurs → contusions, fractures,
Appareil locomoteur mobilités,
recherche de pouls avals, mobilité avale, sensibilité.
Traitement d’un foyer de fracture est la remise dans l’alignement.
Attention c’est un geste médical qui doit être effectué par un médecin ou un
chirurgien.
En montagne, la remise dans l’alignement (réduction) de la fracture ne peut se justifier
que si le délai d’intervention des secours est long et que la remise dans l’alignement est
nécessaire avant l’immobilisation du segment fracturé, le déplacement de la victime…
E - Le rachis
Rachis : maintien absolu de l’axe spinal (= axe tête – cou – tronc).
⇒ éviter absolument la flexion de la colonne vertébrale afin de ne pas
cisailler la moelle épinière,
⇒ éviter aussi les mouvements de latéralité et les rotations.
L’extension est peu risquée et la traction est sans risque.
Relevage : il faut toujours maintenir la traction / extension de la tête avec une main
sous la tête et une main sous le menton.
F - Le bassin
Il faut appuyer progressivement en resserrant puis en écartant les deux ailes iliaques.
Si ce mouvement provoque une douleur, c’est un signe de fracture du bassin.
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I - La compression directe
Face à une hémorragie on va comprimer directement l’endroit qui saigne quel que soit
le lieu de la plaie (après avoir écarté les vêtements si nécessaire).
La compression de la plaie doit être maintenue jusqu’à l’arrivée des secours. Si cela
est nécessaire on peut rechercher la coopération de la victime ou d’une tierce personne.
Lorsque le saignement siège à une extrémité d’un membre, il faut élever cette
extrémité au-dessus du niveau du cœur car cela aide à arrêter le saignement.
A - La compression manuelle
Il faut appuyer directement sur l’endroit qui saigne avec les doigts ou la paume de la
main. Cette technique suffit dans la plupart des cas pour arrêter le saignement car on
comprime les vaisseaux qui saignent.
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B - Le tampon relais
Le tissu mis en place doit être propre et recouvrir entièrement la plaie. La substitution
de la compression manuelle par le tampon relais doit s’effectuer le plus rapidement possible.
Le lien large doit recouvrir entièrement le tampon et être assez long pour faire au moins deux
tours. Le lien doit être suffisamment serré pour garder une pression suffisante sur l’endroit qui
saigne et éviter que le saignement reprenne.
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A - Au pli de l’aine
Le sauveteur est au niveau du bassin, sur le côté et il appuie avec le poing, bras tendu à
la verticale, au milieu du pli de l’aine. L’artère fémorale est écrasée contre l’os du bassin.
C - A la base du cou
Le sauveteur est sur le côté, au niveau de la tête. Le pouce appuie sur le cou sans
écraser la trachée, les autres doigts prennent appui derrière le cou ce qui permet à l’artère
d’être écrasée contre les vertèbres.
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D - Derrière la clavicule
Le sauveteur est à la tête, dans l’axe du corps. Il enfonce le pouce derrière la clavicule,
dans la salière, il appuie en direction des pieds (les autres doigts prennent appui en arrière).
L’artère est écrasée contre la première côte.
E - Sous l’aisselle
Le point de compression au creux de l’aisselle est aussi appelé point de compression
axillaire. Il s’effectue en plaçant les deux pouces dans le creux de l’aisselle, les autres doigts
enserrant l’épaule. Les pouces doivent être placés côte à côte. L’artère est comprimée contre
la tête de l’humérus.
Il faut le réaliser en cas d’hémorragie de la partie haute du bras.
III - Le garrot
En dernière limite, si la compression directe puis la compression à distance sont soit
impossibles à réaliser du fait de la position de la victime, soit inefficaces car le sang continue
à couler ; ou alors si le sauveteur est soit isolé et doit qu’il aller passer l’alerte, soit qu’il doit
s’occuper d’une autre victime grave ou d’une autre défaillance aiguë ; alors il posera un
garrot.
Le garrot doit être mis en place sur la cuisse entre la plaie et l’aine ou sur le bras entre
la plaie et l’aisselle. Il doit être réalisé avec un lien large (écharpe, bande de tissu large) et
jamais avec une ficelle ou un garrot élastique pour éviter le cisaillement du membre. Il doit
être toujours visible et il faut mentionner l’heure de pose sur la victime de façon claire et
lisible.
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Une fois posé, il ne doit pas être desserré si les secours ont un délai d’intervention
rapide (moins d’une heure). Seul un médecin est autorisé à l’enlever.
Le garrot doit être progressivement desserré (au bout d’une heure au maximum) si les
secours ne sont pas arrivés au cours de ce délai : au-delà de cinq heures, il risque d’entraîner
les lésions très graves.
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I - L’appréciation de la conscience
L’appréciation de la conscience se fait d’une part en posant des questions simples
(comment çà va ?, est-ce que vous m’entendez ?) et d’autre part en donnant des ordres
simples (serrez moi la main, ouvrez les yeux).
Si la victime ne répond pas et ne réagit pas, elle est inconsciente.
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Il faut retirer les corps étrangers visibles à l’intérieur de la bouche de la victime avec la
main qui était sur le front.
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Il faut rechercher :
- avec la joue : le flux d’air expiré par le nez et la bouche,
- avec l’oreille : les bruits anormaux de la respiration (sifflements, ronflements,
gargouillements),
- avec les yeux : le soulèvement du ventre et/ou de la poitrine.
Cette recherche durera au plus 10 secondes.
Cas particuliers :
• la femme enceinte est retournée sur le côté gauche afin d’éviter l’apparition
d’une détresse par compression de certains vaisseaux sanguins de l’abdomen ;
• dans le cas d’une lésion thoracique, du membre supérieur ou du membre
inférieur, le blessé est retourné autant que possible sur le côté atteint ;
• dans le cas d’une lésion abdominale, le blessé est retourné autant que possible
du côté opposé au côté atteint ;
• si la victime est couchée sur le ventre, il suffit de compléter la liberté des voies
aériennes, de stabiliser sa position et d’apprécier toutes les minutes sa
respiration.
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• avec l’autre main, attraper la jambe opposée, juste derrière le genou, la relever
tout en gardant le pied au sol. La saisie de la jambe de la victime au niveau du
genou permet de l’utiliser comme « bras de levier » pour le retournement et
permet à un sauveteur de retourner la victime quelque soit sa force physique ;
• se placer assez loin de la victime au niveau du thorax pour pouvoir la tourner
sur le côté sans avoir à reculer ;
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• tirer sur la jambe afin de faire rouler la victime vers le sauveteur jusqu’à ce que
le genou touche le sol. Si les épaules ne tournent pas complètement, le
sauveteur peut coincer le genou de la victime avec son propre genou, pour
éviter que le corps de la victime ne retombe en arrière sur le sol, puis il saisit
l’épaule de la victime avec sa main qui tenait le genou pour achever la rotation.
Le mouvement de retournement doit être fait sans brusquerie et en un seul
temps. Le maintien de la main sous la joue de la victime permet de respecter
l’axe du rachis cervical ;
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• ajuster la jambe située au-dessus de telle sorte que la hanche et le genou soient
à angle droit. La position de la jambe au dessus de la victime permet de
stabiliser la PLS ;
• ouvrir sa bouche avec le pouce et l’index d’une main, sans mobiliser la tête,
afin de permettre l’écoulement des liquides vers l’extérieur.
En position sur le côté, les voies aériennes et les mouvements de la respiration doivent
pouvoir être contrôlés.
La mise en PLS comporte certains risques chez le traumatisé de la colonne vertébrale
(en particulier du rachis cervical) mais le danger de détresse prime sur l’éventualité de
l’aggravation d’une lésion nerveuse.
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L’équipier au niveau des pieds est dans l’axe du corps, en position de trépied, le genou
en l’air du côté du retournement. Il saisit les chevilles.
L’équipier du milieu prépare un calage de la moitié de l’épaule de la victime et le
place contre la joue du côté du retournement.
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L’équipier qui se situe au pieds saisie le genou de la jambe située sur le dessus, il
fléchit cette jambe sur la cuisse et le genou vient en butée au sol. Il bloque ensuite le coup de
pied derrière le genou. La stabilité du bassin est ainsi assurée, il se libère et se positionne au
niveau de la tête pour perfectionner le calage. Il accompagne le bras du blessé jusqu’au sol,
coude semi-fléchi, ce qui assure la stabilité du thorax. La bouche de la victime est ouverte (les
liquides doivent pouvoir s’écouler librement).
L’équipier du milieu maintient l’épaule jusqu’à ce que l’équilibre du corps soit assuré
puis il se libère.
Le chef de la manœuvre continue à maintenir la tête, sa main reposant sur le calage, et
assure la surveillance.
Dans le cas de la pose d’un collier cervical ne permettant pas la prise du pouls
carotidien, un équipier prend le pouls au niveau du pli de l’aine.
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l’apport d’air aux poumons et l’apport d’oxygène aux tissus (elle assure une oxygénation et
une circulation du sang) permettant ainsi la survie de la victime jusqu’à l’arrivée des secours.
Si la victime ne respire pas (aucun souffle perçu, aucun bruit entendu et ni le ventre ni
le thorax ne se soulève : recherche effectuée en au plus 10 secondes).On réalise deux
insufflations efficaces (chacune entraîne un début de soulèvement de la poitrine) en utilisant
la technique du bouche à bouche ou du bouche à nez.
On s’assure ensuite de la présence de signes de circulation :
- survenue de toux ou de mouvements de la victime pendant les insufflations,
- reprise de la respiration après avoir réalisé les insufflations,
- pouls carotidien perçu.
Il ne faut pas mettre plus de 10 secondes pour effectuer cette recherche.
Si le sauveteur est certain de l’absence de signes de circulation après les 2
insufflations, c’est que le cœur ne fonctionne plus correctement ⇒ il faut débuter
immédiatement la ranimation cardio-pulmonaire (RCP) :
• on place la victime sur un plan dur si ce n’est le cas, dénuder la poitrine,
• on réalise 15 compressions sur la moitié inférieure du sternum,
• on replace la tête de la victime en arrière, on élève le menton et on réalise 2
insufflations efficaces,
• on replace sans délai les mains sur la moitié inférieure du sternum et on réalise
une nouvelle série de 15 compressions de la poitrine avec 2 insufflations.
La fréquence des compressions sternales doit être de 100 par minute associée à 8 à 10
insufflations efficaces. Tous les 5 cycles de 15 compressions thoraciques et de 2 insufflations,
le sauveteur interrompt les manœuvres de RCP pour rechercher la présence de signes de
circulation. Cette recherche ne doit pas durer plus de 1 secondes.
Si les signes de circulation, dont la respiration, sont présents, il faut installer la victime
en PLS et surveiller en permanence sa respiration. Si la respiration s’arrête de nouveau, ou en
cas de doute, il faut remettre la victime sur le dos et recommencer la RCP.
Si les signes de circulation sont absents poursuivre la RCP jusqu’à l’arrivée des
secours.
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Toutefois, après chaque série de 15 compressions thoraciques, il faut vérifier la présence d’un
corps étranger dans la bouche avant de souffler. Si tel est le cas, il faut le retirer.
Devant une impossibilité de réaliser des insufflations efficaces, le sauveteur doit
envisager une obturation totale des voies aériennes ayant entraîné une inconscience et un arrêt
de la respiration de la victime. Les compressions thoraciques agiront de la même façon que
les compressions abdominales dans la méthode de Heimlich.
A - Le bouche à bouche
• il faut commencer par s’agenouiller à côté de la victime, près de son visage ;
• avec la main placée sur le front, il faut obturer le nez en le pinçant entre le
pouce et l’index (afin d’empêcher toute fuite d’air par le nez) tout en
maintenant la tête en arrière ;
• avec la main placée sous le menton, il faut ouvrir légèrement la bouche de la
victime, tout en maintenant son menton soulevé, en utilisant la « pince »
constituée du pouce placé sur le menton et des deux autres doigts
immédiatement sous sa pointe ;
• après avoir inspiré sans excès, appliquer la bouche largement ouverte autour
de la bouche de la victime en appuyant fortement pour éviter toute fuite ;
Le volume de chaque insufflation doit être suffisant pour que le sauveteur commence à
voir la poitrine de la victime se soulever ou s’abaisser après l’insufflation.
L’insufflation ne doit pas être trop brève ni trop brutale mais elle doit être progressive.
En effet, si l’insufflation est trop brutale le seuil de la pression d’ouverture de l’œsophage est
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atteint et l’insufflation gonfle l’estomac ce qui provoque le reflux du contenu gastrique dans
le pharynx puis dans les poumons.
Si au cours de la ventilation artificielle, la victime présente un vomissement il faut
immédiatement interrompre la ventilation et tourner la victime sur le côté. Ce n’est qu’après
avoir nettoyé la bouche que la victime sera remise sur le dos.
Il existe certains dispositifs (feuille plastique munie d’un orifice et/ou d’une valve,
masque de poche, et mieux l’embout de type Sabathié) qui s’interposent entre la bouche du
sauveteur et le visage de la victime pour vaincre la répulsion qui pourrait conduire à l’absence
de ventilation artificielle.
B - Le bouche à nez
• avec la main placée sur le front, maintenir la tête basculée en arrière. Avec
l’autre main, soulever le menton (sans appuyer sur la gorge) et tenir la
bouche de la victime fermée, le pouce appliquant la lèvre inférieure contre
la lèvre supérieure pour éviter les fuites ;
• appliquer largement la bouche autour du nez de la victime ;
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Il faut alors, de la main côté menton, empaumer celui-ci (accentuant ainsi la bascule de
la tête en arrière) et venir pincer les narines de la victime entre le pouce et l’index. De cette
façon la libération des voies aériennes et l’étanchéité sont parfaitement assurées. Le sauveteur
peut alors pratiquer les insufflations.
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• placer le « talon » d’une main juste en dessous du milieu repéré, c’est à dire
sur le haut de la moitié inférieure du sternum ;
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Ensuite on ramène la main vers soi, la pulpe des trois doigts restant au contact de la
peau du cou.
Enfin, on pousse la pulpe des trois doigts vers la profondeur pour appuyer la carotide
contre la colonne vertébrale (rachis cervical).
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I - L’aide à la marche
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chaise à 4 mains
Cela peut aussi se faire au moyen d’une chaise à trois mains. Le quatrième bras
prenant appui sur l’épaule de l’autre sauveteur formant ainsi un dossier sur lequel peut
s’appuyer le blessé. Ce quatrième bras peut aussi soutenir un membre supérieur blessé.
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chaise à 3 mains
Pour une chaise à deux mains, un bras forme le dossier et un autre bras soutient le
membre inférieur blessé.
chaise à 2 mains
Ces techniques sont améliorées par l’utilisation d’un anneau de toile solide
(« torchette ») ou d’un petit anneau de sangle. Au lieu de se tenir les poignets, les sauveteurs
agrippent l’anneau ce qui rend le transport plus facile. Les secouristes marchent de face et la
position de leurs mains est moins pénible à maintenir.
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Pour terminer, le porteur croise les brins, les passe sous chaque bretelle et les noue sur
la poitrine.
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Cette position est aussi à adopter pour une victime présentant une gêne respiratoire.
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Cette position est aussi à adopter si la victime a présenté une hémorragie importante.
Les membres inférieurs resteront impérativement surélevés jusqu’à l’arrivée des secours
médicalisés.
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I - Les bandages
Les bandes peuvent être élastiques (crêpe) ou inélastiques (toile, gaze).
La mise en place d’une bande commence par deux tours circulaires.
L’application d’une bande sur un segment de membre s’effectue en spirale pour une
bande élastique (en décalant chaque tour d’un tiers de sa largeur) et avec des renversés
(retournement à chaque tour) pour des bandes non élastiques.
A - Bandage du doigt
Pour réaliser le bandage d’un doigt, il est nécessaire d’effectuer un ou deux tours
récurrents (on fait passer la bande sous les doigts puis on revient sur les doigts) et de fixer ces
récurrents par un tour circulaire. Les tours de bande font ensuite des 8 partant des doigts vers
le poignet en décalant d’un tiers de la largeur de la bande à chaque tour.
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B - Tortue du coude
Au niveau du coude, on commence par deux tours de bande sur l’articulation semi-
fléchie puis les tours de bande sont disposés en 8 (« tortue »)en décalant progressivement et
en prenant appui alternativement au-dessus et au-dessous de l’articulation.
C - Tortue du genou
Le bandage du genou est identique à celui du coude.
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II - Le strapping
1 - Terminologie
Strapping = contention adhésive élastique réalisée avec des bandes extensibles de type
Elastoplaste.
Taping = contention adhésive non élastique réalisée avec des bandes non extensibles
de type Strappal.
En France, le terme de strapping concerne à la fois les contentions adhésives élastiques
et non élastiques.
B - Le strapping de la cheville
C’est le ligament latéral externe de la cheville qui est le plus souvent atteint dans nos
sports de montagne. Lors d’un mauvais appui, le ligament latéral externe de la cheville est
mis en position d’étirement (étirement qui peut aller jusqu’à la rupture complète). C’est
essentiellement le faisceau antérieur du ligament externe (celui qui relie le péroné à
l’astragale) qui est lésé lors des entorses de la cheville. Cela est dû au fait que la malléole
externe est plus longue que la malléole interne. La malléole externe limite donc l’éversion du
pied (flexion dorsale + abduction + pronation) par une butée osseuse. De ce fait les
traumatismes en inversion du pied (flexion plantaire + adduction + supination) sont plus
fréquentes, d’où le plus grand nombre d’entorses externes de la cheville.
Devant ce traumatisme de cheville en inversion qui semble être une entorse du
ligament latéral externe, il est conseillé d’appliquer du froid et de réaliser une contention
adhésive élastique (strapping) qui évitera la diffusion de l’œdème post-traumatique.
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Le deuxième étrier est ensuite posé selon le même principe que le premier mais il est
centré sous la malléole et chevauche le précédent de moitié.
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Le troisième étrier vertical est placé lui en avant des malléoles et chevauche le second
de moitié.
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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
Réalisation : Myriam MEYNIER Année : 2003
On finit par une nouvelle embase supérieure de fermeture qui viendra verrouiller et
bloquer les bandes actives.
C - Le strapping du genou
Les entorses du genou se produisent la plupart du temps sur un appui sur genou fléchi.
Après avoir appliqué du froid, on réalisera une contention adhésive stabilisatrice du genou qui
sera surtout utile pour les entorses des ligaments latéraux du genou.
On découpe des bandes d’élastoplaste dont on cassera toujours l’élasticité, et on
commence par appliquer les deux embases sur l’individu debout.
1 - Stabilisation latérale
On va disposer ensuite des attelles de stabilisation latérale interne et externe.
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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
Réalisation : Myriam MEYNIER Année : 2003
Les bandes sont appliquées avec tension en se chevauchant chaque fois de la moitié de
leur largeur.
2 - Stabilisation antéro-postérieure
On dispose ensuite des attelles de stabilisation antéro-postérieure internes et externes.
Pour l’attelle interne, on applique la bande sous la tubérosité tibiale antérieure, le chef
externe est appliqué sur la face postérieure de l’embase inférieure et le chef interne est
appliqué selon un axe oblique en haut et un peu en arrière jusqu’à l’embase supérieure.
Pour l’attelle externe, c’est le même principe toutefois strictement inversé.
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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
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Trois attelles internes ainsi que trois attelles externes seront successivement mises en
place.
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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
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II - Les frondes
Une fronde est formée d’un rectangle de toile très allongé, fendu à ses extrémités de
façon à former des lanières (appelées « chefs ») et à obtenir une partie centrale (appelée
« plein »). La fronde sert à maintenir un pansement sur une partie blessée du corps où l’on ne
peut pas poser une bande.
A - Fronde du menton
Pour le menton, il faut appliquer le plein sur le menton, passer les deux chefs
supérieurs sous les oreilles, les entrecroiser, les nouer provisoirement derrière la nuque et,
après avoir fixé les chefs inférieurs sur le sommet du crâne, les ramener sur les tempes et les
attacher sur le front.
B - Fronde du nez
Pour le nez, il faut placer le plein horizontalement sur le nez, passer les chefs
supérieurs sous les oreilles et les nouer, passer les chefs inférieurs au-dessus des oreilles et les
attacher.
C - Fronde de l’oreille
Pour l’oreille, le plein est placé verticalement sur l’oreille après avoir noué entre eux
les deux chefs supérieurs et inférieurs de chaque extrémité de façon à former une petite poche
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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
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coiffant l’oreille. Les chefs supérieurs sont ensuite noués au-dessus de l’oreille, les chefs
inférieurs son noués au niveau du cou.
D - Fronde de l’œil
Pour l’œil et son pourtour, il faut nouer les chefs supérieurs autour de la tête au-dessus
des oreilles, puis replier la moitié inférieure du plein sur la moitié supérieure. Il faut ensuite
passer les chefs inférieurs, l’un sous l’oreille du côté blessé, l’autre sur la tête en oblique et les
nouer derrière la tête.
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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
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A - Triangle du front
Pour une plaie du front, il faut appliquer la base sur le front et nouer les deux chefs sur
la nuque en prenant le sommet dans le nœud. Les oreilles doivent rester dégagées.
B - Triangle de la nuque
Pour une plaie de la nuque, il faut appliquer la base sur la nuque et nouer les deux
chefs sur le front en prenant le sommet dans le nœud.
D - Triangle de la main
Pour la main, la base du triangle est rabattue sur les doigts, le sommet étant disposé
vers le poignet. Les pointes sont ramenées sur le dos de la main, croisées et nouées sur le
poignet.
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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
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E - Triangle du pied
Pour le pied, il faut mettre le pied à plat sur le triangle, le sommet dirigé vers l’avant,
puis rabattre le sommet sur le dos du pied et y ramener les pointes en les croisant. Le nœud
s’effectue sur la cheville.
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Au niveau du thorax, il ne faut pas obturer la plaie (pas d’emballage étanche surtout si
la plaie souffle, c’est à dire si la plaie laisse échapper de l’air). La victime est placée en
position demi-assise, sauf si elle est inconsciente (elle sera alors mise en PLS du côté de la
plaie).
Au niveau de l’abdomen, si les viscères sortent de la plaie, il ne faut pas tenter de les
réintégrer. Il faut placer la victime consciente en position allongée avec les cuisses semi-
fléchies, sauf si elle est inconsciente (elle sera alors mise en PLS du côté opposé à la plaie).
H - Triangle de l’épaule
Pour l’épaule, nouez la base autour du bras et fixez le sommet sur l’épaule par un lien
passant en baudrier sur la poitrine.
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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
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I - Triangle de la hanche
Pour la hanche, la base est nouée autour de la partie inférieure de la cuisse et le
sommet doit être fixé par un lien passé à la ceinture.
A - L’écharpe simple
Dans le cas d’une fracture de l’avant bras ou du poignet, on soutient celui-ci à l’aide
d’un morceau de tissu (carré ou rectangle) replié en triangle.
Le sommet (angle droit) du triangle est placé au niveau du coude puis l’on engage une
des pointe du triangle entre le coude et le thorax et on la fait passer sur l’épaule blessée. Les
pointes ou « chefs » (angles aigus) sont ensuite noués autour du cou (le nœud se trouvant
légèrement en avant et sur le côté) et l’on vérifie la bonne position de la main qui doit
toujours être placée légèrement au-dessus du niveau du coude afin d’éviter qu’elle ne gonfle.
Au sommet, on fait un « tortillon » qui sera rentré entre le coude et l’écharpe ou fixé à l’aide
d’une épingle de sûreté.
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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
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En cas de plaie, l’écharpe ne doit pas être en contact avec celle-ci. Il faut auparavant
protéger la plaie avec une gaze stérile ou l’emballer.
Il faut vérifier la circulation sanguine au niveau des extrémités des doigts qui doivent
rester apparentes.
C - L’écharpe oblique
L’écharpe oblique est utilisée dans le cas de fracture de l’épaule, de la clavicule ou de
l’omoplate. Elle assure le maintient du membre blessé par l’appui et la fixation sur l’épaule
opposée et évite toute pression douloureuse de la région blessée.
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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
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Passez le chef le chef inférieur dans le dos puis ramenez-le vers le haut, sur le dessus
de l’épaule du côté sain.
Ajustez doucement la hauteur de l’écharpe si nécessaire et, avec un nœud plat, nouez
les deux chefs.
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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
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Il faut exercer une traction douce et prudente dans l’axe du membre, la prise étant
assurée au niveau du pied : une main placée sous le coup de pied et l’autre sous le talon.
L’articulation de la hanche est maintenue par un autre équipier pendant toute la durée
de l’immobilisation.
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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
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Le collier est engagé derrière la nuque, puis rabattu sur la face antérieure du cou, de
telle manière que la zone prévue pour le menton se trouve en bonne place.
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Premiers Secours appliqués à la Descente de Canyon
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Le collier est ensuite ajusté et fixé. Le maintient de la tête peut alors être relâché.
A - Le pont amélioré
Les avant bras de la victime sont croisés sur son ventre. Le chef de la manœuvre se
place à la tête du blessé dans l’axe du corps et en position de trépied.
Il maintient la tête du blessé (légèrement basculée en arrière) :
- soit avec les mains placées latéralement avec l’extrémité des doigts légèrement
engagée sous le haut de la nuque en soutien (prise latéro-latérale),
- soit une main sous la nuque et l’autre main les doigts en croché sous le menton
(prise occipito-mentonnière).
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Les équipiers doivent avoir le dos droit, les cuisses fléchies, les genoux pliés, les pieds
légèrement décalés et suffisamment écartés pour permettre le passage du brancard ou du
matériel prévu pour isoler la victime du froid du sol.
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Au commandement « Posez », les équipiers fléchissent leurs genoux (en gardant le dos
plat) et reposent doucement la victime d’un bloc.
Les équipiers se dégagent sans passer leurs pieds au-dessus du visage de la victime et
sans la heurter.
Le chef de manœuvre maintient toujours la tête et surveille le blessé.
B - Le pont simple
Lorsque l’on n’est pas suffisamment nombreux pour effectuer un pont amélioré, le
chef de la manœuvre ne doit pas seulement maintenir la tête il participe alors activement au
relevage. Si l’on suspecte une atteinte traumatique du rachis, le pont amélioré doit être
privilégié du fait du maintien spécifique de la tête.
« Attention pour vous préparer… »
Le chef glisse une main sous l’ensemble tête-nuque du blessé. Son autre main se
positionne sous la colonne vertébrale, entre les deux omoplates.
Les positions des deux autres équipiers sont identiques à celles du pont amélioré.
« Prêts »
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« Envoyez le brancard »
« Posez »
Une sangle longue de 6 mètres pourra aussi être utilisée par l’équipier du milieu et
celui de la tête.
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Faîtes glisser les liens Les deux brins sont tendus par Passez l’extrémité longue de
pour les récupérer sous les extrémités qui sortent de la sangle sur votre épaule, la
l’épaule opposée. épaules et l’équipier du milieu passer en diagonale dans le
(la sangle se trouve maintient fermement les deux dos puis faire ressortir le
croisée dans le dos) poignées formées par la sangle. brin sous l’aisselle opposée.
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Les brins de la sangle sont ensuite réglés pour bien les tendre puis noués par un nœud
plat et fermement maintenus à la main. La main libre passe sous la nuque du blessé et le
relevage s’effectue selon la technique du pont utilisé.
II - Victime en PLS
Les principes, les mouvements et les commandements sont identiques à ceux du pont
amélioré et du pont simple. Seules diffèrent les positions des mains et des avant-bras des
équipiers.
A - Pont amélioré
B - Pont simple
Le chef de la manœuvre a une main sous la nuque de la victime et l’autre main sous
l’épaule.
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Les membres inférieurs peuvent être saisis en cuiller ou au niveau des chevilles.
On peut aussi saisir le blessé en se servant d’une sangle passant sous le haut des
cuisses, sous les aisselles et dans le dos.
Le matériel de calage est transféré après, les jambes étant maintenues en l’air le temps
du transfert.
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Hamac de portage
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traîneau à skis
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A - Définition
La crampe musculaire est la contraction soudaine, intense et involontaire d’un muscle
(ou d’un groupe musculaire) lors d’une activité physique. Les sports d’endurance, les facteurs
de déshydratation favorisent l’apparition des crampes.
B - Les signes
La contraction douloureuse stoppe l’individu dans son activité. Celui-ci saisit
généralement le muscle concerné : d’une main pour le membre supérieur, des deux mains
pour le membre inférieur.
L’individu est incapable de réaliser le mouvement inverse de celui provoqué par la
crampe. L’ensemble du muscle est dur à la palpation et volumineux.
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C - Conduite à tenir
Il faut rapidement réaliser un étirement.
II - Les étirements
1 - L’étirement du quadriceps
L’individu doit s’étendre sur le ventre.
Le bassin est plaqué contre le sol avec l’avant bras.
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On place le pied sur son épaule, puis avec la main devenue libre on saisie le genou et
on soulève la cuisse du sol.
Placez le pied au niveau de l’autre genou. Puis, on maintient le bassin plaqué contre le
sol d’une main et de l’autre main on repousse le genou en direction du sol.
En cas de crampe simultanée des deux adducteurs, on place les membres inférieurs
comme précédemment, on se place entre les cuisses de l’individu puis on repousse
symétriquement les deux genoux en direction du sol.
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On plaque sa cuisse en positionnant nos mains (doigts croisés) au dessus de son genou.
On réalise l’étirement en se redressant et en tirant nos mains vers nous.
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De l’autre main, on écarte l’avant-bras du bras en imprimant une rotation qui amène le
dos de la main au sol.
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Puis avec l’autre main, on saisit le poignet par en-dessous et on replie l’avant-bras sur
le bras.
I - Les indications
Elles recouvrent la majeur partie des accidents survenant en milieu sportif, en
complément des traitements spécifiques.
- les lésions cutanées fermées : contusions, ecchymoses, hématomes,
- les lésions articulaires : fractures fermées, luxations, entorses,
- les lésions musculaires : contusions, élongations, claquages, déchirures, ruptures,
- les douleurs tendineuses,
- les lésions tendineuses : ruptures, arrachements tendineux.
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II - Les contre-indications
- les lésions articulaires ouvertes,
- les plaies,
- les douleurs viscérales non diagnostiquées.
A - Antalgique
Le froid ralentit la réaction des nerfs sensitifs, la sensation de douleur disparaît. La
zone refroidie est "anesthésiée".
B - Hémostatique
Le froid provoque un rétrécissement du diamètre des capillaires et une diminution du
débit sanguin.
Dans la zone refroidie la circulation est ralentie, l'hématome sera moins important.
C - Anti-inflammatoire
Le froid diminue les réactions des tissus blessés. Dans la zone refroidie l'apparition de
l'œdème est retardée.
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I - Les critères
- être simple d'emploi,
- l'utilisateur doit en connaître le contenu (attention aux dates de péremption !),
- les médicaments doivent correspondre à des affections courantes,
- chaque produit doit être facile d'utilisation et ne pas présenter de risques ou
d'effets secondaires trop marqués,
- être personnalisée, car il n'y a pas de liste exhaustive, le choix de chaque
médicament tient compte de l'expérience personnelle et du conseil d'un
médecin,
- être efficace par une bonne connaissance des produits utilisés, les effets
recherchés, les effets secondaires, les posologies, les contre-indications
- être entretenue, en complétant les produits utilisés et surtout en renouvelant les
produits périmés (vérifiez les dates limites d’utilisation régulièrement).
II - Les limites
Les limites d'intervention sont liées à la compétence de l'utilisateur et à l'engagement
de l'activité :
- la trousse de secours pour une descente en canyon sera particulière : bidon
étanche, trousse de réparation de combinaison, attelle souple ou bandes de
résine, stylo lance fusée… ;
- la trousse de secours pour un trekking comprendra des moyens pour traiter les
différents types de diarrhées, un accès de malaria, des produits contre les
parasites, des répulsifs contre les moustiques ;
- la trousse de secours pour un séjour en haute altitude comprendra des
médicaments pour prévenir (Diamox) et traiter la pathologie de haute altitude
(inhibiteur calcique et corticoïde injectable), et un caisson hyperbare portable.
Il ne faudra jamais donner un médicament ou appliquer une pommade avant de
s’être assuré que la personne ne présente pas d’allergies susceptibles de provoquer une
réaction sévère (ex : allergie à l’aspirine, à l‘iode, à la Biafine, au Nifluril…). Il est donc
recommandé de bien connaître le contenu de sa pharmacie : composants, contre indications,
effets secondaires… Ainsi la Bétadine, qui est un antiseptique à base d’iode, ne devra pas être
appliquée sur une personne allergique à l’iode…
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• bandes de résine,
• l’attelle SAM Splint ou Immoflex est composée d'une mince feuille d'aluminium
recouverte de mousse. La mise en forme autour d'une partie du corps lui donne
une rigidité suffisante pour un maintien confortable. Son encombrement et son
poids sont réduits.
IV - Le matériel de survie
• une couverture de survie renforcée,
• une couverture de survie légère,
• un sifflet,
• désinfectant de l’eau : hydroclonazone, micropur,
• bougies,
• briquet, allumettes tout temps,
• chaufferettes chimiques.
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