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our éclairer une élection et permettre à chacun de se déterminer en toute connais-
sance de cause,il est primordial, au-delà des promesses non tenues,de tirer un bilan
de ce qui a été fait.D’autant plus lorsque la même équipe se représente aux suffrages
des électeurs.
C’est ce que propose ce livre.Un « vrai » bilan opposé au bilan « extraordinaire » dont
l’actuel président de la région Centre s’enorgueillit à longueur de journaux.Nous,Présidents
de la majorité des départements composant la région,nous sommes aux premières loges pour
juger de l’action, ou plus exactement
de l’inaction,de la majorité régionale.
Une majorité hétéroclite, prisonnière La région Centre est notre
de ses multiples idéologies et,il faut le
dire, plus soucieuse d’aider ses amis maison commune,nous
politiques que de soutenir des projets
structurants indispensables à la vie
souhaitons qu’elle prenne la
même de notre région, à la vie quoti- dimension de ses
dienne de ses habitants.
Le vrai bilan de la région Centre, responsabilités à l’égard des
c’est – hélas – l’effacement et le délite-
ment de cette collectivité pourtant
citoyens et qu’elle change
vouée dans les années à venir à pren- radicalement de cap
dre une place prédominante dans la
gestion des territoires.C’est la négation du travail en commun au profit d’un clientélisme d’un
autre âge.C’est la négation des départements,des villes,des agglomérations qui la composent.
Ce sont des promesses non tenues,des projets différés,une politique étriquée du plus petit
dénominateur commun au détriment de la concertation,de la coordination des politiques
entre collectivités partenaires.
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Le vrai bilan de la région Centre,c’est aussi un manque pathologique d’ambition : aucun
projet structurant,aucune vision économique ou environnementale.Une région éloignée des
territoires, éloignée de leurs habitants ;une région où certains départements,face à cette inac-
tion, s’interrogent même sur son utilité, une région désincarnée, à bout de souffle.
Vous le constaterez dans ce document rédigé par les Conseillers régionaux UMP, les chif-
fres parlent d’eux-mêmes. Lorsque vous diminuez l’investissement et faites exploser les frais
de fonctionnement, vous ne pouvez pas faire de miracle, vous êtes voués à l’immobilisme,
donc,au déclin.Le refus de soutenir le plan de relance volontariste du Gouvernement est une
autre illustration du dogmatisme de cette gauche régionale,renfermée sur elle-même,décon-
nectée des réalités des entreprises et du monde économique.
Notre souhait est que les habitants de la région Centre puissent prendre connaissance de
ce document avant de faire,en mars prochain,un choix déterminant pour notre région. Il en va
de son avenir. La région Centre est notre maison commune,nous souhaitons qu’elle prenne la
dimension de ses responsabilités à l’égard des citoyens et qu’elle change radicalement de cap.
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Florilège
de promesses
non tenues ➤
Les mesures-phares du
programme électoral de la gauche plurielle.
De l’affichage à...
la dure réalité des chiffres
En 2004 > La Promesse > 1 000 emplois par an notamment pour les jeunes,dans
des associations à caractère sportif,culturel,social et
environnemental
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En 2004 > La Promesse > Un ordinateur pour chaque étudiant
En 2008 > La Réalité ➜ Sur les 58 000 étudiants de la Région, 14 200 seule-
ment ont bénéficié d’ordinateurs portables
En 2004 > La Promesse > La gratuité des transports pour des demandeurs d’em-
ploi
En 2008 > La Réalité ➜ Sur 4,5 M€ budgétés pour la mesure depuis 2005,
seuls 238 000 € ont été effectivement utilisés, soit
5 %. Cette mesure phare « transports » représente
en valeur moins de 0,5 pour mille des crédits de
transports
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En 2004 > La Promesse > Création d’un pôle d’excellence européen en matière
d’efficacité énergétique : 10 M€ budgétés en 2008
En 2008 > La Réalité ➜ Seulement 4,5 M€ investis en 2008, très loin des
ambitions affichées par d’autres régions : 25 M€
par an en PACA pour les seules énergies renouve-
lables, 400 M€ en Poitou Charentes pour le plan
photovoltaïque
En 2004 > La Promesse > Michel Sapin,document officiel de campagne pour les
régionales 2004 : Les engagements seront tenus « sans
augmenter les impôts »
François Bonneau,interview du 26 février 2004 : « Nous
nous engageons sur la stabilité fiscale »
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L es recettes de la région explosent, et pourtant les mesures phares du programme
socialiste ne sont pas financées et encore moins réalisées. Comment expliquer
cet étrange paradoxe ?
L’Exécutif a-t-il augmenté les autres dépenses d’investissement,pour équiper la Région et
préparer l’Avenir ?
habitant et en € ) entre 80
70
2004 et 2008
60
50
40
30
Les dépenses d’équipement par 20
habitant ont chuté de moitié 10
entre 2004 et 2008 ! 0
2004 2005 2006 2007 2008
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Reprenons : les recettes fiscales de la Région ont augmenté,au prix d’une augmentation
record de la fiscalité.Mais la Région n’a pas mis en œuvre ses promesses de campagne,elle
n’a pas augmenté les dépenses d’équipement et elle n’a pas baissé la dette.Mais que diable a-
t-elle pu faire de l’argent prélevé sur les habitants et les entreprises ?
Réponse : une hausse sans précédent des frais de fonctionnement, au premier
rang desquels les frais de communication !
3,2 M€ 453
10
Des mauvaises
dépenses
en hausse ➤
À LA HAUSSE :
les frais de communication, de fonctionnement (voitures, cocktails, etc.), d’orga-
nisations de forums, colloques en tout genre
En 1998 En 2008
1,538 M€ 6,033 M€
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➜ Solidarité... oui mais avec les amis ! Le saviez-vous ? La Région finance un
stand à la Fête de l’Humanité... Est-ce bien là le rôle de la Région ?
➜ La Région a décidé en 2009 d’accorder des aides de 100 à 500 € à des jeunes porteurs de
projets associatifs,pourquoi pas... mais il est parfaitement inacceptable que le
Président en décide seul sans aucune validation des élus régionaux
et signe ainsi des chèques entre le mois de septembre 2009 et le mois de mars 2010 en pleine
période électorale ! Pourtant,la Commission Permanente se réunit tous les mois !
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➜ Les Politiques régionales et leurs règlements d’application étaient
auparavant décidés en Séance Plénière du Conseil régional ce qui permettait un vrai débat
public.Ces règlements sont désormais établis en Commission Permanente et constamment
modifiés,complexifiés,ce qui ne contribue évidemment pas à leur lisibilité.
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Impôt régional :
l’Explosion…
pour rien ➤
Le grand mensonge
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Une contre-vérité : « c’est la faute de l’État ! »
Après le mensonge par omission sur la TIPP, 53 M€ en 2006,73 M€ en 2007,82 M€ en 2008
au tour du mensonge assumé ! Car pour justi- et 83 M€ en 2009. Selon les estimations de
fier sa gloutonnerie fiscale,l’Exécutif socialiste l’Exécutif lui-même (ce chiffre est sans
n’a eu de cesse de répéter que c’était à cause aucun doute maximum), le coût des trans-
de la décentralisation qu’il ne tenait pas ses ferts de la part de l’Etat a été de 0,1 M€ en
promesses.Totalement faux ! C’est l’exercice 2005, 10,7 M€ en 2006, 12,3 M€ en 2007, 16,8
bien connu de désinformation-manipulation- M€ en 2008,31,3 M€ en 2009. Ainsi,en 5 ans,
diabolisation.L’enfer,c’est les autres... face à 71 M€ de dépenses qui seraient liées à
Pour vérifier cela, plongeons-nous dans la décentralisation, la Région a prélevé sur
les chiffres et comparons d’un côté ce qu’ont les contribuables 339 M€ ! La différence,c’est
rapporté ces deux hausses d’impôts de bien une cagnotte que s’est constituée l’Exé-
Messieurs Sapin-Bonneau et de l’autre ce cutif socialiste.
qu’a coûté la décentralisation à la Région.
CETTE CAGNOTTE S’ELEVE A 268 M€
Ces éléments ont été demandés à
EN 5 ANS SOIT 53 M€ PAR AN !!!
CHAQUE délibération budgétaire depuis
2005. L’UMP a même demandé la création Le terme de « cagnotte » a toujours déplu
d’une commission indépendante pour véri- à François Bonneau. C’est pourtant exacte-
fier ces chiffres ! Bien sûr,les socialistes l’ont ment la réalité des choses. L’UMP attend
refusée ! toujours que l’on conteste,preuves à l’appui,
Les augmentations d’impôts ont rapporté ses chiffres !!! En vain... l’Exécutif socialiste
à la Région 49 M€ supplémentaires en 2005, refuse toute transparence.
dement peser.
Tout d’abord une augmentation de 50 %
de la taxe sur les Cartes Grises passant de 21 à
31,58 €,ce qui représente un surcoût de 70 €
pour une petite voiture,type Clio ou 207.
A cela s’ajoute en 2007, la hausse de la
Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers
(TIPP). Ce sont 32 M€ supplémentaires qui
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seront prélevés sur les automobilistes de la
région Centre.
Pour un conducteur qui fait 15 à 20 000
Km/an cela représente un surcoût de 20 à
30 € par an selon qu’il roule au diesel ou à
l’essence.
Ce nouvel impôt « Sapin-Bonneau » est
socialement injuste car il touche indifférem-
ment tous les automobilistes,et pénalise ceux
qui doivent prendre leur véhicule pour se
rendre sur leur lieu de travail.
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L’Avenir sacrifié ➤
➜ La question qui se pose alors : à quoi servent ces ressources
supplémentaires, à quoi sert l’argent ?
Rappel : les impôts ont explosé : 1998 et 2003.Entre le 1er janvier 2004 et le 1er
Les impôts directs ont augmenté de 38 % janvier 2009,elle augmente à nouveau de 50 % !
entre 2004 et 2008
L e s a u t re s i m p ô t s o n t e n c o re p l u s Pas d’investissements supplémentai-
augmenté (effet Cartes grises et TIPP !) : + 46 % res, pas de désendettement... Alors, au
On pouvait donc s’attendre à ce les final, à quoi sert l’argent supplémentaire
recettes supplémentaires financent les pris aux contribuables ?
investissements qui de fait auraient été
en forte augmentation. Il n’en est rien ! La réponse est simple : tout simple-
Ils diminuent en effet de 55 % entre 2004 ment à financer les dépenses de fonction-
et 2008 et ce n’est pas qu’un effet ponctuel ; nement qui elles ont, comme les impôts,
les investissements représentaient entre 80 et explosé : + 52 %
90 euro par habitant les années précédant Depuis 2004, la majorité PS-PC-Vert n’a
2004,ils se sont effondrés depuis autour de 30 donc pas changé de cap et a logiquement
à 40 euro l’an ! poursuivi sa politique irresponsable et
Si l’argent ne sert pas à investir, la dette démagogique, préférant toujours, le fonc-
aurait dû au moins diminuer... Il n’en est tionnement à l’investissement, la création
malheureusement rien, bien au contraire ! d’usines à gaz et d’organismes divers et
C’était l’une des plus basses de France en variés, à l’efficacité administrative.
1998, elle avait déjà progressé de 35 % entre C’est cela la gestion socialiste !
➜ Un pilotage incohérent
François BONNEAU vante son bilan Quelques exemples ?
comme « extraordinaire ». Il sort effective- ➜ La Région doit développer les grandes
ment de l’ordinaire car il est franchement infrastructures routières... mais les Verts sont
consternant ! opposés à la route et aux infrastructures
Une majorité hétéroclite et une vision autres que le rail...
idéologique de la Région empêchent L’attitude ambiguë de la Région Centre
l’Exécutif de porter une ambition pour sur le financement de l’autoroute A19 qui
notre Territoire. vient d’être ouverte dans le Loiret est révéla-
Le manque de cohésion au sein de teur de ces contradictions. L’Exécutif régio-
nal socialiste a toujours refusé d’évoquer ce
l’Exécutif est parfois effarant, parfois
projet. Il l’a financé, certes, sous la pression
tragi-comique, parfois inquiétant... et
très forte du Conseil général qui s’est porté
systématiquement handicapant pour les chef de file mais par des voies détournées
habitants de la Région. pour que l’affichage ne soit pas lisible... par
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les Verts ! C’était pourtant là une occasion que,les Verts et les Communistes ont imposé
unique de valoriser la Région Centre au tellement de conditions sociales et environne-
travers de ce grand projet structurant. mentales aux aides aux entreprises que celles-
ci sont inefficaces pour développer l’emploi !
➜ Les Communistes sont très réservés sur
l’apprentissage. C’est un contre-sens histori-
Tout est à l’avenant. Socialistes, Verts
que,un de plus,mais ils en ont le droit.Pour-
et Communistes ne se sont d’accord sur
tant...c’est une élue communiste qui préside
cette commission et qui ainsi s’est plusieurs rien - sauf dans le rejet systématique de la
fois abstenue sur des rapports... qu’elle politique de l’Etat - et négocient à longueur
présentait elle-même au nom de l’Exécutif ! de journée leurs compromis politiciens sur
➜ En matière de développement économi- le dos des habitants de la Région.
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toire – et... de manière très différente selon les de Pays ou d’Agglomération que de la Politi-
territoires et... la couleur de leurs élus ! – des que des Cœurs de Village,depuis l’arrivée de
actions qu’elle prenait en charge directement François BONNEAU, à la présidence de la
jusqu’alors au titre de ses politiques sportives, Région.Ainsi, malgré ces transferts d’opéra-
culturelles,du logement ou autres ! Alors que tions financées jusqu’alors par les politiques
la Région a affirmé haut et fort s’engager aux sectorielles de la Région,on constate encore
côtés de l’ANRU (Agence Nationale de Réno- en 2008 un recul de ces investissements
vation Urbaine) pour la rénovation des quar- (79 M€ contre 90 M€ l’année précédente).
tiers de nos Agglomérations, en fait, elle a C’est un phénomène inquiétant alors que la
imposé aux Agglos de réserver une part très 3ème génération des Contrats est en préparation.
importante des dotations qu’elle leur accor- Le Fonds Sud a été mis en place pour
dait précédemment pour leurs propres priori- donner « un coup de pouce financier aux
tés d’aménagement à ce financement des Départements du Sud de la Région sur des
quartiers ! La Région n’a globalement pas projets structurants. Alors que la moyenne
accordé un euro de plus pour cette prio- des engagements annuels avant 1998 était
rité nationale ! supérieure à 2,5 M€, les subventions au titre
Ces politiques territoriales sont essentiel- du Fonds Sud s’amenuisent d’année en
les pour l’économie et le développement de année.Ainsi,en 2008,2 M€ ont été consacrés
nos collectivités urbaines ou rurales. à cette politique et seulement 1,5 M€ ont été
L’UMP a dénoncé un manque total d’am- abondés en 2009, répartis sur cinq projets dits
bition tant au niveau des Contrats Régionaux structurants.
1997 En 2008
1998 1,426 M€
1999 3,604 M€
2000 2,165 M€
2001 2,134 M€
2002 2,250 M€
2003 2,221 M€
2004 2,017 M€
2005 2,472 M€
2006 2,537 M€
2007 0,939 M€
2008 2,027 M€
2009 1,588 M€
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➜ Les projets structurants ont été enterrés :
Comment voulez-vous porter des projets ➜ de mettre en place un réseau régional
structurants dans ces conditions ? de télécommunications haut débit favo-
Prise dans ses contradictions internes,la risant le développement économique :
majorité plurielle a mis en veilleuse la plupart la Région n’a rien fait alors même que
des grands projets de développement de la plusieurs Départements menaient des
Région (sauf depuis quelques mois...les élec- actions très volontaristes
tions approchent !) et se recroqueville sur
➤ d’ouvrir le lycée agricole à haute
elle-même en ignorant toutes les autres
qualité environnementale :
Collectivités (sauf les amis...)
c’est le fameux lycée du Subdray dont la
construction avait été décidée en... 1998 !
Le projet régional 2000/2010 prévoyait :
Dans les propositions d’actions du projet
régional 2000/2010,l’un des items a été incon-
➤ d’ouvrir la liaison ferroviaire Char-
testablement respecté : « communiquer tout
tres-Orléans :
au long du développement du projet » De ce
4 mois avant l’élection régionale alors
côté là, le succès est total et... continue
que le dossier a été lancé en 1994, on lance
encore. Mais il faut préciser que la Région a
enfin les études de réalisation d’un premier
eu le temps : il aura fallu 11 ans entre la déci-
tronçon de 24 Km entre Chartres et Voves !
sion de construire un nouveau lycée agricole
➤ d’achever la RN 154 (entre Chartres et (1998) et sa réalisation (septembre 2009).
Artenay) à 2X2 voies : « On ne vous fait pas l’historique du dossier,
rien ne s’est passé depuis 1998.Le groupe sinon on est encore là dans deux jours ».
UMP presse la Région de se positionner sur L’UMP ne contredira pas l’humour de
une concession autoroutière. En 2009, Maxime CAMUZAT,1er Vice-Président Commu-
toujours rien... niste du Conseil général du Cher.
➤ d’assurer un maillage entre les agglo-
mérations RN 10, RN 143, RN 151, RD 940 :
on ne dit plus « enterrer un dossier »,on dit
« monter un partenariat avec la Région »...
➤ de renforcer les pôles multimodaux de
Tours et d’Orléans et développer le trans-
port combiné :
la région s’en est désengagée et elle est
restée curieusement très longtemps absente -
jusqu’à l’approche de l’élection...- du dossier
des autoroutes ferroviaires c’est à dire du
grand projet de mettre des camions sur les
rails entre la Belgique et le Pays basque avec
quelques arrêts proches des principales
plateformes logistiques !
23
SUBDRAY : LE TEMPS N’A PAS DE PRIX,
MAIS IL A EU UN COÛT
24
➜ Cherchez le Pilote
Le rôle d’une Région n’est-il pas de coordonner, après concertation, les politiques
des autres Collectivités et de réaliser les projets structurants qui ne peuvent être faits
sans elle ?
2 exemples :
1) LA POLITIQUE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION
Les technologies de l’information jouer pour l’économie, l’emploi, l’éducation
représentent désormais un quart de la ou la culture. Pire, les Conseils généraux, qui
croissance mondiale. Elles constituent l’un investissent des sommes considérables dans
des plus grands défis pour la Région. Ses le déploiement de ces technologies,comme
enjeux sont multiples : information, éduca- les opérateurs d’accès à Internet et de télé-
tion, ouverture sur le monde, aménagement phonie mobile, qui sont les principaux
du territoire,rayonnement pour notre culture acteurs de ce déploiement, n’ont même pas
et notre patrimoine, compétitivité pour nos été consultés.
entreprises, qualité de vie pour nos conci- En introduction, la Région avoue tout
toyens. Les enjeux essentiels restent devant d’abord qu’elle se veut modeste : « Les évolu-
nous. La fracture numérique persiste. La tions technologiques et les contraintes juridi-
Région Centre compte encore de nombreu- ques font des collectivités locales des acteurs
ses zones blanches, pour la téléphonie de second plan.»
mobile comme pour l’accès à l’Internet haut- L’Exécutif régional ignore que plus de
débit. Le taux d’équipement des foyers est 90 % de l’extension géographique de l’ac-
inférieur à la moyenne nationale,elle-même cès à haut-débit en France sont dus à l’ini-
inférieure à la moyenne européenne. La tiative des collectivités locales. En ce qui
Région Centre ne tire pas pleinement parti du concerne les réseaux et la couverture des zones
potentiel d’Internet pour la création et le blanches du haut-débit, il existe aujourd’hui
développement de nouvelles activités, de plus de 100 projets en France où des Agglomé-
nouvelles entreprises,de nouveaux services. rations,des Départements,des Régions,se sont
Face à ces enjeux,que fait la Région ? fédérés pour déployer sur leur territoire des
Depuis 1998,les TIC ont été abordées une réseaux à très haut-débit.La moitié d’entre eux
seule fois par l’assemblée régionale, lors de sont déjà en cours de déploiement.Des régions
la séance plénière des 20 et 21 décembre comme l’Alsace, la Bretagne, le Limousin,
2007.A cette occasion a été présentée une « Provence Alpes Côte d’Azur,ou Rhône-Alpes,
Stratégie régionale pour les TIC ». Ce docu- ont engagé des projets exemplaires en fédérant
ment a été soumis à la Commission trans- l’ensemble des acteurs publics et privés autour
ports ! La Commission Formation Profession- de leurs initiatives.
nelle,la Commission Économie et Emploi,la Le bilan de la Région dans le
Commission Éducation, la Commission domaine des technologies de l’informa-
Culture, n’ont été consultées à aucun tion est à peu près nul : la Région Centre
moment, comme si les technologies de l’in- a mis en place 46 Espaces Publics Numéri-
formation n’avaient pas un rôle central à ques en 6 ans, soit un EPN par an et par
25
département en moyenne.Et encore ce chif- production et à la diffusion des contenus
fre englobe-t-il 41 EPN créés par les Commu- numériques,rien sur l’administration électro-
nes ! En 6 ans,14 000 étudiants ont bénéficié nique.Il suffit de consulter le site du Conseil
d’un ordinateur portable, alors que la régional pour constater qu’aucune des procé-
Région Centre compte 58 000 étudiants. dures régionales ne peut être accomplie en
L’Exécutif régional avait bien promis durant ligne,de manière dématérialisée.Le site Inter-
la campagne « un ordinateur portable net de la Région Centre est essentiellement un
gratuit pour chaque étudiant », mais il a site de présentation institutionnelle,donnant
ensuite tellement limité la définition des des informations écrites et renvoyant à des
étudiants éligibles que la mesure a été vidée numéros de téléphone et des adresses mail,
de toute ambition. sans aucune possibilité pour les internautes
Alors que la révolution numérique d’enrichir directement le contenu du site.De
propose chaque jour de nouveaux servi- nombreuses collectivités se sont
ces, la Région Centre reste figée sur une aujourd’hui lancées dans le Web 2.0, en
vision moyenâgeuse de la société de l’in- permettant aux internautes de dialoguer
formation : rien sur l’assistance et le main- entre eux et de proposer des services. On
tien à domicile grâce aux nouvelles technolo- peut aussi citer le cas des Pyrénées Atlantique,
gies, rien sur l’enseignement à distance, rien où le Conseil général a développé un disposi-
sur le télétravail, rien sur le commerce en tif de covoiturage grâce à un système
ligne, rien sur l’utilisation d’Internet pour le d’échange et de réservation en ligne sur son
rayonnement culturel, rien sur l’aide à la site,qui connaît un formidable succès.
2) LA POLITIQUE CULTURELLE
Autant la Région est totalement dans son notre territoire. Le rôle de la Région devrait
rôle lorsqu’elle est maître d’ouvrage de la être d’animer et de coordonner tout cela en
construction des nouveaux locaux du Fonds liaison avec les autres Collectivités locales de
Régional d’Art Contemporain (FRAC) mais ... proximité.
quel retard ! La Région n’a même pas inau- Pourquoi alors donc avoir voulu son propre
guré la première pierre,c’est tout dire ! festival ? Est-ce pour mieux y mettre son logo ?
La subvention annuelle de 1,5 M€ versée à l’as-
FESTIVAL EXCENTRIQUE. Autant est-ce sociation « Excentrique » était-elle vraiment
vraiment son rôle de créer un nouveau festi- justifiée ? Sûrement pas puisque les équipes du
val régional comme « Excentriques » ? festival Excentrique,dont les comptes étaient
En effet,la Région a parfaitement recensé devenus calamiteux,ont dû en 2008 être inté-
la richesse du tissu culturel régional avec 295 grées dans l’Association régionale, Culture O
compagnies artistiques professionnelles Centre,financée par le budget régional.Tout le
travaillant sur notre territoire (58 % pour le monde sait que pour qu’un festival se déve-
théâtre, 35 % pour la musique et 7 % pour la loppe dans la durée,il faut qu’il soit « lisible »
danse et 800 évènements culturels qui ont c’est à dire à minima attaché à un lieu unique
lieu chaque année par Culture O Centre. et attractif ! La Région devra-t-elle intégrer
C’est une extraordinaire richesse pour toutes les associations qu’elle subventionne ?
26
LA LOIRE, PATRIMOINE CULTUREL. On peut néanmoins s’interroger sur la néces-
Une autre illustration : l’animation autour de sité d’envoyer,aux quatre coins de la France,
la Loire. L’inscription de la Loire au Patri- 11 magnifiques cartons d’invitations diffé-
moine Mondial de l’UNESCO a suscité depuis rents pour assister le même 2 avril 2009, à la
l’An 2000 un foisonnement de projets et même heure, et dans les mêmes salles du
d’événements touristiques et culturels à l’ini- Château,au vernissage d’une Exposition des
tiative des collectivités territoriales. œuvres de...11 artistes.Nous serions curieux
Le classement a bien été en effet obtenu de savoir combien a coûté cette « promo-
au titre du patrimoine culturel vivant. Les tion » et l’exposition elle-même !
Villes et Départements se sont très vite enga-
gés dans des événementiels nouveaux (Festi- LOIRE À VÉLO. Une action phare,initiée
val de Loire à Orléans,Jours de Loire dans les en 1994 par Maurice Dousset,a été poursuivie
départements de la Région Centre) et des avec succès : c’est la Loire à Vélo. La Région
animations estivales (Tours sur Loire). joue ici parfaitement son rôle d’impulsion et
A compter de 2008, la Région Centre a de coordination.C’est le cas également pour
souhaité prendre des initiatives à destination l’élaboration du Schéma Régional de l’Eco-
nomie Touristique. Mais était-ce bien normal
des acteurs culturels et a subitement consi-
que,malgré le développement d’internet qui
déré que la Loire devait être un thème d’ani-
est le meilleur support des nouvelles politi-
mation et de création culturelle et permettre
ques de promotion touristique, le Comité
un lien entre les acteurs culturels.Est-ce bien
Régional du Tourisme (CRT) dépense de plus
sérieux, alors que depuis 5 ans, avec des
en plus pour son personnel et... de moins en
moyens importants, Villes et Départements
moins pour ses actions ! Ainsi,la comparaison
avaient réussi à retourner les habitants vers le
du poids relatif des charges de personnel et
fleuve et à mobiliser,sans attendre la Région,
du montant des actions menées par le CRT
tous les acteurs locaux. Plutôt que de créer
est particulièrement révélatrice.
encore un nouvel événement spécifique au
logo de la Région,il aurait mieux valu que la ➤ en 2001,les charges de personnel et d’ad-
Région s’implique dans les principales initia- ministration représentaient 40,4 % des dépen-
tives et les coordonne pour faire revivre la ses totales.
Loire.Le résultat a été,comme on pouvait s’y ➤ en 2004,on passe à 48,2 % et...à 57,3 % en
attendre et comme l’a constaté la presse, un 2008. Les charges de personnel progressent
fiasco,malgré un budget global de 478 000 €. ainsi de 37 % depuis 2001 tandis que le
La Région ne sait pas sortir de sa tour montant des actions de promotion et d’édi-
d’ivoire et refuse de valoriser les projets tion, cœur du « métier » du CRT diminuent
des autres, même s’ils sont excellents... pendant ce même temps de 30 % !
pour la Région ! Cela peut faire plaisir mais ce n’est
Comme toujours, la Région privilégie le pas ce qu’on attend d’une Région. Ce
fonctionnement courant à l’investissement. n’est pas ce qu’attendent nos territoires
qui désespèrent tellement de la Région
CHAUMONT-SUR-LOIRE. On peut se que certains envisagent de remettre en
réjouir,et cette volonté a été largement parta- cause son périmètre. Et cela ne justifiait
gée par l’UMP, que la Région Centre ait repris sûrement pas d’augmenter massivement
la gestion du Château de Chaumont-sur-Loire. les impôts !
27
LA POLITIQUE FERROVIAIRE
La politique ferroviaire est tout à fait ment à l’heure pour un objectif de 90,5 %.En
révélatrice de ce décalage entre le Région Centre, la politique ferroviaire est la
discours et la réalité. chasse gardée du Vice-Président Commu-
Avant 1998, la Région Centre était niste,qui voue une telle admiration idéologi-
l’une des régions phare en matière de que à la SNCF qu’il n’est pas question de la
transports ferroviaires. 3ème région à contrarier !
avoir élaboré son Schéma régional en 1993, Jean-Michel Bodin indiquait dans « l’Hu-
l’une des 6 régions pilote de l’expérimenta- manité » en février 2007: « la SNCF est l’opéra-
tion en 1997 de la décentralisation du TER, teur public et unique des régions. Nous
c’était son Président Maurice Dousset qui tenons à ce qu’il en soit toujours ainsi » ; Il
coordonnait la négociation des régions avec ajoutait dans une lettre adressée aux maires,
l’Etat. Expérimentation dont chacun a en septembre 2005, après deux pages de
reconnu la grande efficacité.Une communi- diatribes sur la soi-disant politique gouverne-
cation du 15 juin 2001 faisait le bilan de l’ex- mentale de « démantèlement du service
périmentation menée en région Centre et public pour le livrer aux intérêts privés », il
montrait bien que les 2 principaux points faut « constituer des comités de défense et de
forts de l’action régionale en matière ferro- promotion des services publics de transports,
viaire - la rénovation des gares et celle du mais cela pourrait aussi concerner d’autres
matériel ferroviaire - ont été initiés à compter domaines : poste, école, santé... » avant de
de 1994 et 1997.Depuis le 1er janvier 2002,le rappeler son attachement viscéral pour « les
TER est une compétence propre des régions. cheminots qui apportent beaucoup à la
Il y a eu une continuité en cette matière nation après avoir joué un rôle majeur dans
et contrairement à ce qu’indiquent les notre histoire ».Chacun respecte à l’évidence
documents de l’Exécutif, la Région n’a le professionnalisme de la SNCF mais il est
pas été subitement saisie en 1998 de la évidemment difficile de négocier pied à pied
passion du ferroviaire... avec la SNCF quand on affirme que les chemi-
Il y a deux incontestables succès,la réno- nots de la SNCF sont sacrés et que l’Etat est
vation des trains réalisée à 100 % et la réhabi- coupable de tous les maux !
litation des gares. Mais,aujourd’hui,hormis la Il est indispensable que cette politique
phraséologie marxiste du Vice-Président phare du Conseil régional fasse l’objet d’une
chargé des transports,cette grande ambition vraie transparence. Il est impossible
ferroviaire est largement en panne ! aujourd’hui de se faire un avis sur la nouvelle
Certaines Régions ont été à la limite du convention entre Région et SNCF, faute d’in-
clash dans la négociation avec la SNCF pour formations suffisantes.
lui imposer de respecter ses engagements,en Le document fourni en 2007 comprenait
particulier pour le respect des horaires et l’in- 97 pages avec plus de 150 pages d’annexes,
formation des voyageurs. mais aucune comparaison par rapport à la
On peut rappeler ainsi seulement que,sur convention précédente de 2002 et aucune
la liaison Interloire Orléans-Tours-Nantes, comparaison non plus contrairement à 2002
81,8 % seulement des trains sont officielle- avec les caractéristiques des autres conven-
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tions régionales.On ne peut donc ni appré- pour l’ensemble des régions de 20 % contre
cier l’évolution de nos relations contrac- 7,7 % en région Centre, et l’offre ferroviaire
tuelles avec la SNCF, ni comparer avec ce a augmenté pour l’ensemble des régions
que font les autres. Est-ce normal ? de 10,3 %, tandis qu’elle a diminué en
Enfin, on aurait pu s’attendre à disposer région Centre. Chaque année depuis 2004,
d’un bilan de la précédente convention. La le Centre est classé entre la 16ème et la
convention de 2002 prévoyait 5 critères de 19ème place sur 20 pour l’évolution de l’of-
qualité dont la ponctualité des trains.C’est un fre ferroviaire. La Région Centre a, avec
reproche récurent vis-à-vis de l’opérateur 1600 Kms de voies ferrées, le 3ème réseau
ferroviaire. Pourquoi n’avons-nous aucun le plus long des régions françaises. Le
élément précis sur ces indicateurs qui corres- nombre de voyageurs la place en 5ème
pondent à l’une des préoccupations majeu- position ; il en va de même pour l’im-
res des clients du TER ? Malgré la demande de por tance du parc de véhicules. Pour-
l’UMP,aucune information n’a été apportée ! tant, la part du budget consacrée au TER
Il n’est pas normal que depuis 2001,il n’y hors infrastructures est de 12,8 %, soit un
ait plus de bilan pluriannuel sur la politique taux d’effort bien inférieur à la moyenne
ferroviaire. On affirme à grand renfort de nationale qui est de 15,5 %.Il est aussi parti-
communication que l’offre ferroviaire a culièrement intéressant de rappeler que
doublé et que la fréquentation a triplé depuis 60 % de la fréquentation de l’ensemble des
1998 mais aucun document précis ne vient TER est concentré sur les 2 seules lignes
donner les évolutions année par année de Nogent-Chartres-Paris (41 %) et Tours-
cette politique ferroviaire régionale. Or, les Orléans (19 %).
chiffres indiqués sont souvent contradictoi-
res et les comparaisons avec les autres A force d’asséner des slogans et de
régions nuancent fortement ces cocoricos ! refuser toute transparence, la
Ainsi on évoque 90 000 voyageurs / jour Région Centre perd ainsi sa
dès 2005 mais le site internet de la Région, crédibilité !
consulté en fin juillet 2009,donne 2 chiffres
différents : le premier, 90 000 (comme en Beaucoup de promesses en 1998,
2005), le second, dans le récapitulatif chif- beaucoup de promesses en 2004 ; l’incon-
fré, de... 65 000. Rappelons d’abord que vénient... c’est que ce sont souvent les
90 000 voyageurs au quotidien, c’est égale- mêmes. Déjà,le « Nouvel Observateur » qu’il
ment à peu près le nombre de voyageurs est difficile de classer à droite,avait réalisé un
transportés par un réseau urbain comme dossier en mars 2004 sur « les élus qui tien-
Tours ou Orléans. Les statistiques de la nent leurs promesses...et les autres ». En
SNCF, exprimées en Voyageurs / Km, ne matière de transports,la Région Centre figu-
peuvent être utilisées pour valider ou non rait déjà à cette époque dans les très mauvais
ces chiffres. On peut alors se reporter au élèves.Mais le classement serait évidemment
« palmarès des régions » réalisé chaque pire encore aujourd’hui, puisqu’aucun des
année par le journal « La vie du rail »: entre grands projets n’a avancé, sauf l’électrifica-
2004 et 2007, la fréquentation des trains tion de Vierzon-Bourges programmé et
exprimée en voyages / Km a augmenté financé depuis...1994 !
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Autre exemple, on nous promettait de ment des zones périurbaines et le tram-train,
renforcer les pôles multimodaux de le cadencement et une politique centrée sur
Tours et d’Orléans et de développer le le client...Tout cela nécessite autre chose que
transport combiné. la frilosité actuelle et les engagements flous
9 ans plus tard, on constate avec regret, laissés sans suite !
comme le soulignait le Quand on étudie ce
CESR dans son rapport que font les autres
sur l’avenir des trans- La Région lance des Régions comme l’Alsace,
ports, la fermeture des études un peu dans la Picardie, Rhône-Alpes
plateformes intermoda- tous les sens sans ou beaucoup d’autres,
les de Tours et d’Orléans on ne peut qu’être frap-
et si les autoroutes ferro-
vision cohérente et pés du manque d’ambi-
viaires ont fait l’objet de sans concertation tion et de vision stratégi-
nombreuses études et suffisante que de notre Région.
réunions, la Région En revanche, bizarre-
Centre y a brillé par son absence ! ment, depuis quelques mois, (n’y voyez
La stratégie régionale du transport collec- aucune incidence électorale bien sûr !), on
tif multimodal et circulations douces, votée vous promet des engagements tant pour
en juin 2006,reprend une fois de plus tous ces l’électrification de Bourges-Saincaize que le
engagements,sans toutefois que rien ne soit début des travaux de l’arlésienne Chartres-
prévu sur les autoroutes ferroviaires et le fret. Orléans !
Mais depuis : Miracle ! La Région commence à s’intéres-
- rien de concret sur le cadencement pour- ser au barreau sud d’interconnexion, elle
tant indispensable, finance les études du TGV Centre,elle s’inté-
- une concertation quasi-inexistante avec les resse même au fret ferroviaire !
autres autorités organisatrices de transports, On a pu ainsi lire dans la presse que le 28
départements et agglomérations, août dernier : 5 présidents socialistes dont
- un énorme retard sur la billettique et les tari- François Bonneau se sont rencontrés pour le
fications intermodales, TGV Centre.
- etc. A les entendre, on pourrait croire que le
La Région Centre lance des études un TGV Centre,c’est eux ! On aurait préféré qu’ils
peu dans tous les sens sans vision cohé- se battent aux côtés des élus locaux qui avec
rente et sans concertation suffisante Brice Hortefeux et Rémy Pointereau,ont fait
pour qu’elles puissent aboutir à des inscrire ce projet essentiel dans la loi
résultats. Grenelle1.Ils avaient été jusqu’alors étonne-
Pourtant,des enjeux stratégiques et fonda- ment absents de toutes les nombreuses
mentaux pour l’avenir de notre Région réunions pour faire aboutir ce projet !
exigent une volonté politique forte : le TGV L’UMP a même du déposer un vœu en
Grand Centre Paris-Orléans-Bourges-Cler- Séance Plénière de juin 2008 pour imposer
mont-Lyon,la liaison avec Roissy et l’intercon- l’adhésion de la Région à l’Association « TGV
nexion sud des TGV,l’autoroute ferroviaire et Grand Centre Auvergne »,c’est dire !!
son (ses) arrêt(s) en Région Centre,le traite-
30
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET FORMATION
Le programme de 2004 nous promet- sur rien.Du coup,les promesses de campagne
tait une « priorité à l’activité économique étaient un compromis irréaliste entre les
et à l’emploi ». La majorité Gauche volontés des uns et des autres : « nous condi-
plurielle a seulement oublié que c’est tionnerons l’attribution d’aides à des critères
l’activité économique qui crée l’emploi ! tant sociaux qu’environnementaux ».Qu’il y
Le Parti Communiste ne veut pas d’aides ait contrat,c’est parfaitement normal (et d’ail-
aux entreprises, ni d’interventions dans l’ensei- leurs habituel) mais quelle complexité et
gnement supérieur ; les Verts veulent imposer quel interventionnisme ! La Région a défini 15
une autogestion environnementale d’un autre objectifs pour le soutien aux entreprises.
âge. Les Socialistes ont donc eu à trouver un Parmi ceux-ci, on trouve : soutenir l’emploi
compromis boiteux et surtout... inefficace. durable (non précaire), soutenir la promo-
L’objectif était de « maximiser l’impact tion sociale,promouvoir l’égalité des chances
des transferts de technologie et leurs retom- (non-discrimination, égalité hommes /
bées économiques ». femmes), concourir à l’amélioration des
Or, pour des raisons idéologiques - on conditions du travail,promouvoir les techno-
n’accompagne pas les politiques de l’Etat ! - logies propres et sobres, favoriser l’éco-
la Région a été largement absente de la politi- conception des produits (ensemble des
que fondamentale pour l’avenir que sont les phases du cycle de vie du produit : produc-
pôles de compétitivité. tion, distribution, utilisation et destruction
Ainsi, le pôle de compétitivité de la « finale)...
Cosmétic Valley » a-t-il été lancé par les Dépar- Nos technocrates de service vont alors à
tements et les Agglos avec une Région parti- partir d’une grille de lecture établir une «cota-
culièrement frileuse,alors même que la loi de tion » de l’entreprise et du projet par rapport
2004 a pourtant renforcé sa compétence à tous ces objectifs régionaux puis vont
économique. établir un contrat avec l’entreprise « qui
Certes le Schéma Régional de Développe- comportera des engagements précis et s’ins-
ment Économique et Social (SRDES) cite crira dans une véritable démarche de
l’appui aux pôles de compétitivité mais le progrès, une démarche nouvelle et itérative
bilan établi en décembre 2008 n’évoque que d’analyse et d’échanges avec le porteur de
le seul pôle S2E2 à propos du pôle régional projet.».
d’efficacité énergétique...Cela est tout à fait Ce contrat engage systématiquement l’en-
significatif. treprise sur le maintien des effectifs et de l’ac-
La Région s’enferme dans sa tour d’ivoire, tivité sur le territoire régional pendant 5 ans à
Contrairement à la plupart des autres régions compter de la date de fin du programme
françaises... aidé.
Quel manque d’ambition alors que Imaginez une PME régionale de
des filières nouvelles peuvent et doivent production qui a un projet de développe-
être initiées ! ment, comment voulez-vous qu’elle
En matière d’aide aux entreprises,Socia- accepte qu’on lui impose une vision aussi
listes,Communistes et Verts ne sont d’accord idéologique et technocratique ?
31
Comment voulez-vous, alors qu’elle se Et surprise, 96 % de ces 17,525 M€, soit
batte pour survivre, se développer et préser- 16,8 M€,sont en réalité l’application régionale
ver l’emploi,lui demander,pour obtenir une d’une mesure du plan national décidé par le
aide financière de bouleverser son organisa- Gouvernement,consistant dans un rembour-
tion interne et, dans les circonstances d’au- sement anticipé de la TVA sur les investisse-
jourd’hui, de prendre un engagement de ments réalisés au cours de l’année 2009 !
maintenir l’emploi pendant 5 ans ?! L’investissement supplémentaire de la
Cela ne pouvait pas marcher et d’ail- Région sur ses ressources propres se limite
leurs... ça ne marche pas ! donc à 0,725 M€, soit 0,002 % du plan de
relance gouvernemental !
La Région Centre Notre Région, comme
est affectée par la crise à l’habitude, se montre
mondiale plus profon- l’une des moins dynami-
dément encore que le Nous sommes q u e s d e Fr a n c e ! E n
reste du Pays. Sur un an, Alsace, pour un budget
la Région compte 14 217 probablement la global inférieur,c’est exac-
chômeurs de plus. Le tement le double, 34 M€,
chômage des jeunes de région française qui a été consacré à la
moins de 25 ans a lutte contre la crise. Nous
augmenté en moyenne qui s’est le sommes probablement la
régionale de 23,5 % sur
un an, contre 19,7 % au
moins région française qui s’est
le moins préoccupée de la
niveau national.
Pour combattre la
préoccupée de crise hormis pour souli-
gner les prétendues
crise, le Gouvernement, la crise responsabilités de l’Etat ! A
avec Hervé NOVELLI, tel point qu’une Vice-Prési-
Secrétaire d’Etat chargé dente a refusé devant le
du Commerce,de l’Artisa- CESR de parler de plan de
nat, des Petites et Moyennes Entreprises, du relance lors de la présentation de la décision
Tourisme et des Services,a mis en place,dès modificative du budget,devant la minceur de
décembre 2008,un plan de relance de l’éco- l’effort ainsi proposé !
nomie de 26 milliards euro, comportant
d’importants investissements sur les infra- Même le Conseil Economique et
structures,dont notre Région sera largement Social Régional (CESR), d’ordinaire très
bénéficiaire. mesuré,n’a pas de mots assez durs dans son
Après cette réponse de l’Etat, la réponse avis du 18 mars 2009 : « la Région avait la
de la Région à la crise, était, elle-aussi, atten- possibilité d’engager à cette occasion une
due de tous.Cette réponse est venue le jeudi politique plus volontariste », « ce document
26 mars 2009 en Assemblée plénière du ne peut pas être considéré comme un plan
Conseil régional. Ce « Plan de relance régio- régional de soutien économique et social à
nal », c’est 17,525 M€, soit 0,06 % du plan de part entière »,« il ne porte que sur des projets
relance gouvernemental ! qui ne peuvent être considérés comme
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faisant partie d’une réflexion stratégique nale, encore moins vers l’entreprise. Or, la
globale pour faire face à la situation à formation doit être aussi un outil au service
laquelle notre région est confrontée », « d’une politique économique et d’une politi-
aucune priorité réelle ne ressort à travers les que d’emploi.Certaines régions ont bien inté-
choix d’investissements supplémentaires gré la formation en liaison avec les AGEFOS-
faits par la Région ni même d’enjeu en PME dans leur plan de relance pour aider les
matière de maintien de l’emploi », « ce plan demandeurs d’emploi à se repositionner au
fait apparaître des projets dont on a parfois du plus vite et adapter les formations aux
mal à cerner le caractère structurant pour besoins locaux des entreprises.
notre région », « le CESR s’interroge sur la Depuis 4 ans,la Région avait mis en place
disponibilité de projets structurants et inno- un système d’appels d’offres pour choisir ses
vants dans notre région.».Fermez le ban ! partenaires formateurs.
A partir du moment où le gouvernement
Notre enseignement supérieur doit a demandé à l’AFPA (Association de Forma-
être développé. Le nombre de diplômés est tion Professionnelle des Adultes) de rentrer
largement inférieur à la moyenne nationale. progressivement dans un cadre concurren-
Tous partagent ce constat et pourtant la tiel, de nombreuses régions socialistes ont
Région se montre ici encore très timide y décidé de créer un « service public régional
compris par rapport à la plupart des autres de formation » dont le seul véritable objectif
régions françaises ! Les 3 seules orientations est de sortir totalement des règles de la
du schéma en ce domaine sont d’accompa- concurrence.
gner : Que la formation professionnelle soit un
- les actions de promotion et de valorisation enjeu essentiel pour notre société,personne
des formations menées en commun par les ne le conteste.Il ne s’agit évidemment pas de
universités régionales, « privatiser » la formation puisque les règles
- le développement du logement étudiant, de concurrence sont fixées par les cahiers
- et l’accueil d’étudiants étrangers. des charges établis par la Région elle-même,
et que,jusqu’alors la majorité régionale consi-
Si,en matière de formation continue,un dérait ce système comme excellent. Il s’agit
incontestable effort de concertation a bien seulement d’éviter que cette majorité puisse
été mené, on peut regretter le manque de choisir sans aucun contrôle les organismes
réactivité par rapport aux besoins des deman- de formation qui vont travailler pour elle. Et
deurs d’emploi et des entreprises. quand on connaît la tendance au clienté-
Développer les « savoirs de base » est bien lisme, maintes fois prouvée, de la majorité
sûr fondamental mais l’essentiel,particulière- régionale,les multiples organismes de forma-
ment en cette période économique difficile, tion peuvent s’inquiéter du nouveau système
est de permettre à tous de trouver du travail qu’elle souhaite mettre en place !
et d’être formé pour les métiers qui recrutent. En ce qui concerne l’apprentissage,que
Les actions menées par le Conseil régional de volontarisme dans les intentions… La
sont quasi exclusivement tournées vers la région Centre compte 16 456 apprentis en
formation personnelle de l’individu.Peu d’ac- 2004 et 19 376 en 2008 soit 18 % de plus. Le
tions sont tournées vers l’économie régio- niveau de qualification augmente et c’est tant
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mieux : 39 % de plus pour le niveau Bac et lement obligatoirement publiés depuis 2005,
plus. Or, chacun sait que : plus le niveau sont soigneusement cachés dans les docu-
monte,plus le coût de l’apprenti augmente. ments débattus en Assemblée,il faut fouiller
A lire les documents de l’Exécutif, ce au fin fond des annexes pour les retrouver!
résultat est le fait exclusif de la forte volonté Quant à comparer avec 2004,impossible sauf
régionale alors que « le développement de à croiser de nombreux documents épars !
l’apprentissage reste fragile financièrement » Pourquoi les commentaires des Comptes
avec les risques de désengagement de l’Etat. Administratifs sont-ils à la fois incomplets et
L’Etat a relancé une politique de développe- impossibles à comparer entre eux ? Tout
ment de l’apprentissage pour atteindre simplement parce qu’en fait l’effort propre de
500 000 apprentis,mais la Région clame que la Région a baissé de 47 % c’est à dire de
ces promesses étatiques reportent la charge 26,9 M€ en 2004 à 14,2 M€ en 2008. En
sur la Région. Sans doute, charger l’Etat de revanche, l’effort de l’Etat qui a donné au
tous les maux permet de masquer les contra- travers du Contrat d’Objectifs et de Moyens,
dictions entre les Socialistes,favorables à l’ap- créé en 2005, 10 M€ de plus à la Région a
prentissage et les Communistes qui n’ont permis effectivement de relancer l’apprentis-
d’yeux que pour les sections professionnelles sage. Ainsi, alors que l’effort propre de la
des lycées et qui détestent cet apprentissage Région représentait,en 2004,38 % des dépen-
qui « vend » des jeunes aux entreprises ! ses totales de l’apprentissage, il n’était, en
Puisque le nombre d’apprentis augmente 2008, que de 14 % ! Mais quand l’Etat
et leur niveau de qualification aussi, les augmente ses dotations à la Région, il
dépenses globales augmentent de 41 % n’est pas question d’en parler !
passant de 70 à 100 M€.On pourrait donc s’at-
tendre à ce que la charge de la Région Révélateur du désintérêt de la Région
augmente également.Comme d’habitude,les pour l’Apprentissage : dans le Projet
chiffres de l’effort propre de la Région,(c’est régional 2000-2010, au plan des Actions
à dire ce qui reste à la charge de la Région à réaliser, cherchez le mot APPRENTIS-
après les dotations de l’Etat) qui sont norma- SAGE : inutile, il n’y figure pas une fois !
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